Les USA ont largué 23.144 bombes en 2015 sur des pays à majorité musulmane
Les évaluations des Think Tanks en 2015 sont un récapitulatif brutal de la quantité de dégâts de toutes sortes et de destructions que les US ont infligées aux pays à majorité musulmane.
Photo et légende : les frappes aériennes US ont détruit l’hôpital de Médecins Sans Frontières (MSF) à KUNDUZ - AFGHANISTAN le 3 octobre 2015, tuant au moins 42 personnes.
Micah Zenco, le sceptique résident du conseil des affaires étrangères a récemment fait l’inventaire du nombre de bombes que les US ont larguées et les résultats sont affolants comme on pouvait s’y attendre.
Zenco a calculé que depuis janvier 2015, les US ont largué environ 23.144 bombes sur L’Irak, la Syrie, l’Afghanistan, le Yémen et la Somalie, tous pays à majorité musulmane.
L’inventaire établi par ce think tank habituellement favorable au département des affaires étrangères reprend en termes bruts la somme des dégâts infligés aux autres pays.
Que l’on estime ces bombardements justifiés ou non, il s’agit d’un récapitulatif brutal des dommages de toutes sortes que les US infligent au monde arabo-musulman :
BOMBES US LARGUÉES EN 2015 :
Et cela sans résultat. En dépit du fait que les US aient largué 947 bombes sur l’Afghanistan en 2015, une analyse récente d’une revue spécialisée en politique étrangère montre que les Talibans contrôlent aujourd’hui plus de territoire qu’à n’importe quel moment de l’année 2001. Les US ont entamé leur seizième année de guerre en Afghanistan en dépit des nombreuses promesses de retrait de l’administration Obama.
En octobre de l’année dernière, le président Obama a revu ses positions et décidé de maintenir des troupes étasuniennes sur place jusque fin 2017
Les quatre derniers présidents, y compris le dernier, ont bombardé l’Iraq puisque les frappes aériennes actuelles ont repris le 7 août 2014, la guerre contre l’ISIS étant définie comme une intervention limitée à caractère humanitaire.
Depuis lors, le secrétaire à la défense, Léon Panetta, a confirmé que ce serait une guerre de 30 ans et la Maison Blanche a vaguement rappelé qu’il s’agirait d’un travail de longue haleine à la fois en Iraq et en Syrie.
Zenko a agité un autre drapeau rouge en relevant l’absence totale de victimes civiles recensées parmi les effets collatéraux de ces 23.144 bombes.
De manière surprenante, on a également relevé que 6 victimes civiles parmi 25.000 morts au combat, morts survenues vraisemblablement au cours du dix septième mois de la campagne aérienne.
Dans le même communiqué, les officiels reconnaissent que le nombre de leurs ennemis au sol estimé à 20 à 31.000 par la CIA reste globalement inchangé.
Mercredi dernier, pourtant, Warren évoquait à nouveau le chiffre de 31.000 combattants. En conclusion, le résultat des bombardements anti-islamiques se résume à 30.000 - 25.000 = 30.000.
En résumé, avec plus de 20.000 bombes, le département de la défense n’aurait à déplorer que la mort de 6 civils. Cette déclaration semble largement admise par les médias qui ne se posent pas la question de savoir qui serait réellement exterminé par les frappes aériennes en Iraq et en Syrie.
En octobre, 30 civils sont morts après le bombardement US de l’hôpital de Kunduz en Afghanistan.
L’enquête est toujours en cours mais il apparait déjà que nombre d’éléments de preuve ont été supprimés ou trafiqués.
Adam Johnson est éditeur associé à AlterNet. Suivez-le sur Twitter à @adamjohnsonnye (https://twitter.com/adamjohnsonnye).
Source : AlterNet
Traduit par Oscar GROSJEAN pour Investig’Action