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  • Le narco-Etat colombien et sa guerre économique contre le Venezuela

    Publié par Venezuela infos dans Colombie, Guerre économique, Lutte contre les réseaux d'intermédiaires / spéculateurs, Médiamensonges / désinformation / propagande 2 janvier 2018

    Chaque jour les mafias de la contrebande font passer de grandes quantités d’essence vénézuélienne (la moins chère du monde), d’aliments, de médicaments, de toutes sortes de produits pour les revendre avec un bénéfice énorme en Colombie.

    María Fernando Barreto

    En direct de la frontière Venezuela-Colombie

    Combien des plus magnifiques récits de la littérature universelle commencent à la croisée des frontières… Avec le temps, les frontières ont condensé les conflits sociaux, la complexité politique et une hybridité culturelle qui les rend fascinantes. Mais passer en ce moment la frontière qui sépare le Venezuela et la Colombie en emportant dans son sac à dos une certaine conscience de l’Histoire implique, en outre, de trouver un orifice par lequel on observe deux guerres : la guerre contre la Révolution Bolivarienne et la guerre de l’Etat colombien contre son propre peuple.

    Une première image de la Colombie de cette époque s’est présentée à moi dès que j’ai passé le pont : les vigiles privés qui surveillent les bureaux de migration et traitent les citoyens avec la même arrogance qu’une police nationale. Ces organismes de surveillance privée prolifèrent maintenant en Colombie comme de véritables corps para-policiers. Les groupes paramilitaires semblent s’être fondus dans l’Etat même, les tueurs à gages contrôlent les villages, un silence qui ressemble à de la peur prédomine et la pauvreté de la campagne contraste avec une augmentation des centres commerciaux et des espaces publics enluminés qui aveuglent dans les villes. Il n’y a pas de paix en Colombie, seulement un changement dans la façon de faire la guerre.

    Où sont à présent les groupes paramilitaires les plus « organisés » qu’on voyait dans les villes de Colombie ? Ai-je demandé à une camarade qui vit dans l’un des villages autrefois contrôlé par le « Cartel de Cali ».

    Alors, les plus durs ont émigré au Venezuela, m’a-t-elle répondu. Là, ce qui reste, c’est un tas de tueurs à gages.

    J’ai du mal à l’avaler. En Colombie, même le trafic de drogues a perdu sa souveraineté. D’autres questions inquiètes interrompent mes réflexions.

    • Est-il vrai qu’au Venezuela, on mange des cafards pour survivre ? Est-il vrai que Maduro est un dictateur?
    • Alors, moi, je fais attention pour ne pas grossir – réponds-je ironiquement. Où as-tu entendu ça sur le Venezuela ?
    • Sur RCN, sur Caracol (médias privés, hégémoniques en Colombie, NdT)… partout.
    • Et as-tu entendu sur RCN, sur Caracol, qu’on a tué plus de 187 dirigeants populaires en Colombie cette année ?
    • Non…
    • Et voilà : c’est parce qu’ils mentent sur le Venezuela de la même façon qu’ils mentent sur ce qui se passe en Colombie
    • Ah ! Et pourquoi tant de Vénézuéliens passent-ils la frontière tous les jours ? Pourquoi y a-t-il des gens du Venezuela qui demandent de l’argent dans les rues de Bucaramanga?

    Je réponds aux questions de mon interlocutrice par une analyse des chiffres que donne le Gouvernement colombien lui-même et bien qu’elle soit satisfaite, je reste pensive. Où il y a une frontière, il y a de la contrebande, où il y a des contrôles, il y a des affaires parallèles mais avec le Nord de Santander, il y a tout ça et bien plus. Il y a une véritable économie parallèle, il y a une para-politique et évidemment, il y a des paramilitaires.

    La seconde image est celle que dessine cette économie parallèle qui se développe à Cúcuta: à seulement 200 mètres. Du pont qui marque la frontière, on voit plusieurs pâtés de bureaux de change qui se consacrent exclusivement à l’achat et à la vente de bolivars et où il est très facile d’obtenir des billets vénézuéliens de 100, 500 et 1000 bolivars.-

    • Combien vous achetez le bolivar ?
    • 5 et demi.
    • Combien vous le vendez ?
    • 6 et demi.
    • Vendez-le moi à moi, mademoiselle, je l’achète à 8 !

    Décontenancée, j’essaie de trouver la réponse et un million de bolivars en billets de 1 000 est remis sous mon nez. J’insiste.

    • Mademoiselle, pardon, il m’explique qu’il veut dire 5 et demi.

    La réponse a dépassé la réalité :

    • 5 et demi, c’est 0.055 centimes de peso.

    Je cligne des yeux, je réfléchis. Alors que la semaine dernière, à la Banque de la République de Colombie, 1 bolivar tournait autour de 300 pesos, à Cúcuta, 1 peso vaut environ 18 bolivars!

    C’est que Juan Manuel Santos, le prix Nobel, est un spécialiste dans les offres d’actions pour la paix qu’il ne réalise pas ensuite. Il l’a fait avec les FARC-EP, il l’a fait avec le Gouvernement vénézuélien. Face à la crise économique qui s’est déchaînée au Nord de Santander quand, en 2015, le président Maduro a pris la décision souveraine de fermer la frontière monsieur Santos a offert de demander une abrogation de la résolution 8 de 2000 de la Banque de la République de Colombie qui permet à la main sale et criminelle du marché de réguler – selon le mythe de la loi de l’offre et de la demande – la valeur du peso colombien par rapport au bolivar sans passer par la Banque Centrale du Venezuela et, mieux encore, sans utiliser aucun paramètre économique.

    Le président colombien n’a rien fait, cette résolution qui n’est rien d’autre qu’une version colombienne du « laissez faire » c’est à dire « faites ce que vous voulez », dans ce cas, avec la monnaie du pays voisin, reste en vigueur.

    Il y a plus d’un an, j’ai écrit un article pour expliquer de la façon la plus didactique possible comment opère l’économie parallèle que ces agents de change soutiennent. Peu de choses ont changé depuis lors. Selon la CEPAL, il n’y a pas d’explication économique à ce dollar parallèle ni au prix qu’on donne du bolivar à Cúcuta, ce n’est pas non plus Dolar Today qui fixe le prix du bolivar à Cúcuta mais c’est ce prix qui définit la valeur du dollar parallèle au Venezuela. Mais l’Etat colombien ne va pas abroger volontairement cette résolution parce qu’elle lui permet :

    • D’être à l’avant-garde de la guerre économique contre le Venezuela. Un rôle qui lui a été assigné depuis ce qui est encore (pour l’instant) l’épicentre du capitalisme mondial.
    • De faire des bénéfices exorbitants sur la contrebande d’extraction d’aliments, de combustible et de ressources minières en provenance du Venezuela. Ce sont les mafias liées à ces secteurs qui en profitent essentiellement, certaines transnationales et Ecopetrol. Des produits qu’une série de décrets a essayé de légaliser en Colombie, d’intégrer au PIB et générer ainsi des sources de « travail » dans les villes frontalières.
    • Et enfin, mais c’est moins important, cette résolution lui permet de « légitimer » des capitaux, c’est à dire de blanchir l’argent provenant du commerce de la drogue qui, selon le dernier rapport de la DEA, a augmenté de plus de 30% l’année dernière en Colombie.

    Le Gouvernement vénézuélien a pris de nombreuses mesures pour essayer d’amortir les effets de cette guerre économique. Mais la vérité est que tant que cette résolution n’est pas abrogée, les efforts vénézuéliens seront vains. Santos lui-même, son personnel, les économistes vénézuéliens de droite et les économistes vénézuéliens de gauche assez « égarés » à mon goût rendent les contrôles responsables de l’existence de cette économie parallèle et nous proposent de libérer le dollar pour que la « main invisible » (et sainte?) du marché régule la valeur des devises que l’Etat vénézuélien produit à 95% grâce à l’exportation du pétrole et non grâce aux entreprises privées.

    Il serait un peu plus cohérent de dénoncer, par exemple, les dégâts que cause cette résolution de la Banque de la République de Colombie à l’économie vénézuélienne devant les organismes internationaux, d’exiger son abrogation immédiate et une réparation économique pour le Venezuela. Mais là, apparaissent de nouveau ceux qui défendent l’assassin : s’il y a contrebande d’extraction, c’est parce qu’il y a des subventions, s’il y a le dollar parallèle, c’est parce qu’il y a un contrôle des changes et si on te viole, c’est parce que tu sors dans la rue habillée d’une façon très provocante. Certainement, il faut admettre, par exemple, qu’il manque une certaine sorte de devise – ce ne doit pas être le dollar – qui permette le commerce légal entre la Colombie et le Venezuela. Mais il est indubitable que le Gouvernement vénézuélien a le droit et le devoir de protéger ses devises et ses biens et d’envisager un modèle économique différent du modèle colombien, excluant et violent.

    Cependant, le Venezuela n’est pas une île, il est à côté de l’un des pays d’Amérique où les inégalités sont les plus fortes et qui est le plus important producteur et exportateur de cocaïne au monde. Le narco-Etat colombien assassine, exploite et contrôle son propre peuple grâce à de multiples appareils légaux (comme les entreprises de la communication) et illégaux (comme la drogue dont la consommation est visiblement plus importante de jour en jour), réprime la protestation du peuple grâce à des corps de sécurité aussi sanguinaires que l’ESMAD et se renforce grâce à des corps de sécurité privés, des armées paramilitaires et des tueurs à gages. Il signe des accords de paix qu’il ne respecte pas, laisse totalement impunis les assassinats de ceux qui osent penser différemment, privatise les services de base et instaure la flexibilisation du travail. Mais il réussit à convaincre une bonne partie de son peuple que ce n’est pas là mais à côté qu’il y a une dictature.

    La Colombie n’a pas la souveraineté pour se soulever, elle a le statut de pays hôte des Etats-Unis pour être la protagoniste de la guerre économique et de l’invasion paramilitaire du Venezuela.

    Evidemment, les processus historiques ne sont pas des contes de fées. La volonté ne suffit pas pour que la décision souveraine du Venezuela se réalise dans ce contexte géopolitique. La République Bolivarienne du Venezuela pourra seule construire sa réalité concrète sans jamais perdre de vue les objectifs du projet bolivarien que nous construisons selon les orientations du Commandant Chávez, c’est à dire sans faire de concessions stratégiques. Mais il est évident aussi qu’en matière économique, des mesures qui l’obligeront stratégiquement à entrer dans le jeu du marché international sont urgentes.

    Il faut attendre que cela se fasse en prenant soin de ne pas être dévoré ni entraîné par leur inertie. Une tâche politique et économique difficile et complexe pour le Gouvernement vénézuélien mais une tâche impérative au début de cette nouvelle année. Il est vital de trouver des mesures économiques unilatérales qui permettent de résoudre le problème que ces bureaux de change causent au pays. On a pour cela le soutien des pouvoirs hégémoniques émergents comme contrepoids pouvant être utilisés en notre faveur, non comme de nouveaux modèles à imiter. Le Venezuela ne doit pas se rendre et la gauche vénézuélienne ne peut pas non plus être paralysée par des purismes anti-dialectiques abstraits et idéalistes. En 2018, il faudra prendre des mesures très différentes en matière d’économie et de finances et, certainement, « le Petro » est un bon indice.

    Mais au quotidien, l’homme, la femme, les enfants qui font ou non une révolution foulent la terre. Ils traversent des fleuves et passent des frontières. Ils vont et viennent de San Antonio del Táchira à Cúcuta ou de n’importe lequel des dizaines de villages de cette frontière vivante sur laquelle s’étend un front de guerre économique contre la Révolution Bolivarienne. C’est ça, le terrain des grandes décisions. C’est là que le Gouvernement vénézuélien doit récupérer sa capacité à gouverner.

    Enfin, cette fois du point de vue du temps, entre l’année qui s’achève et l’année qui débute, je me demande : nous, les principales victimes du narco-Etat colombien subordonné aux Etats-Unis, nous sommes 2 – d’un côté le peuple colombien qui résiste et de l’autre, le peuple et le Gouvernement du Venezuela qui luttent pour construire leur propre projet historique – qu’attendons-nous pour nous unir plus ?

    Source en espagnol : http://misionverdad.com/opinión/guerra-economica-y-paramilitar-contra-venezuela-una-cronica-desde-la-frontera-con-colombia

    Traduction : Françoise Lopez pour Bolivar Infos

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  • Nos voeux pour 2018

    par MS21

    Nouvelle année, nouveaux vœux ainsi va le monde…

     

    Il nous a semblé souhaitable aujourd’hui de braquer les projecteurs sur la France, sur les événements dont notre pays a été le théâtre au long de cette année, sur les promesses dont on peut craindre la réalisation pour l’année qui vient. Etrange scénographie que celle qui a vu disparaître un candidat à l’élection présidentielle dont le succès semblait assuré et surgir de l’ombre un presque inconnu dont l’ascension fulgurante a laissé pantoise la classe politique toute entière. Nous avons dit avant et après l’élection ce qu’il fallait penser de ce surprenant vainqueur dont on mesure à quel point la stratégie a été savamment élaborée.

    Le président Macron est la créature des zélateurs qui lui ont prodigué conseils et lui ont ouvert la voie, dirigeants de grandes entreprises, banquiers et financiers internationaux…

    Il ne les a pas trahis et le « Président des riches » n’a pas usurpé son titre.

    La classe médiatique un peu fâchée des distances dont elle se jugeait l’objet de sa part en début de mandat, se rassure en voyant qu’il va satisfaire aux intérêts de ceux qu’elle sert si bien.

     

    L’année 2017 aura été faste pour les 500 plus riches de la planète dont la fortune a cru de 1000 milliards de dollars soit quatre fois plus que ce qu’ils avaient gagné en 2016. Dans le top 10 de ces heureux gagnants figure le Français Bernard Arnault au 6ème rang des fortunes mondiales.

    En France, selon une étude de l’OFCE ( organisme français de la conjoncture économique), 46% des baisses d’impôts prévues vont bénéficier aux 10% des Français les plus aisés. Tout cela dans le but revendiqué "non de prendre le parti des riches" selon Bercy, mais « de privilégier l’investissement, au service de l’économie et des entreprises, donc au service de l’activité » , il convient d’ajouter selon nous “ et de lutter ainsi contre le chômage”. Il suffit d’y croire ! Pourtant les chiffres que nous donnons plus haut tendent à démontrer - comme le fait l’analyse économique - que cette foi apparente dans l’investissement économique par les plus riches est un leurre et ce discours un mensonge. Le député LR Gilles Carrez lui-même s’en émeut en ces termes : « Où les “super-riches ” concentrent-ils leur fortune ? En actions en Bourse…»

     

    Comment le gouvernement peut-il prétendre venir à bout du chômage sans attenter aux intérêts des riches ? La solution n’a pas tardé : mieux contrôler les chômeurs, fraudeurs ou peu ardents à chercher du travail et qui grèvent si lourdement les finances publiques selon nos gouvernants.

    Cette mesure, comme le montrent des reportages est très largement approuvée par une partie non négligeable de la population, celle-là même la plus exposée au risque du chômage. Et c’est là qu’apparait un étrange paradoxe. Vivre difficilement alors que l'on travaille n’incite pas à la compréhension ou à la sollicitude à l’égard des chômeurs. Cette situation se double d’une vertueuse réprobation à l’égard de ceux sur qui les mesures gouvernementales et de nombreux médias font peser la responsabilité de leur sort, voire une suspicion de fraude et de paresse. On est bien loin de la solidarité de classe et les inégalités ont rarement été aussi criantes.

     

    Pour 2018...

     

    Le MS21 appelle de ses voeux une transformation sociale et politique.

    Le MS21, conscient que cette transformation, pour advenir, aura besoin que se fédèrent les forces populaires bien au delà des plus défavorisées, appelle de ses voeux à l’union.

    Le MS21 reste convaincu que l’éducation populaire et politique est le moteur indispensable à cette transformation et souhaite que tous ceux qui partagent cette ambition le rejoignent.

     

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  • Mélenchon face à des citoyennes "lambda" ? Non !

    par MS21

    Mise au point sur la situation au Venezuela suite à l'émission de France 2 , jeudi 30 novembre 2017

     

    Jean Luc Mélenchon était l'invité de l' émission politique animée par la journaliste Léa Salamé.

    Comme habituellement dans cette émission, l'invité répond à deux personnes représentant la "société civile" donc, sans doute, des citoyens ou citoyennes ordinaires.

    Ce soir là l'une de ces citoyennes est Laurence Debray, fille de Régis Debray l'écrivain et philosophe bien connu qui a rejoint Cuba en 1960 et suivi Che Guevara dans son combat en Bolivie.

    Laurence Debray, dont la mère est venezuelienne, a écrit un livre " Fille de révolutionnaire" utilisant donc la notoriété de son père pour susciter la curiosité du client et mieux vendre sa prose.

    Léa Salamé la présente comme historienne et écrivaine ....en réalité, si on cherche sur internet, on découvre que Laurence Debray a étudié à HEC, travaillé dans une banque à New York. Elle a voté pour E. Macron aux deux tours de l'élection présidentielle, elle déteste Hugo Chavez et Jean Luc Mélenchon.

    Et les voilà face à face !

    Cette dame qui connaît si bien le Venezuela (!), qui a là-bas de la famille et des amis, raconte le calvaire quotidien de sa tante obligée de faire des queues interminables chaque jour pour acheter quelques denrées alimentaires. C'est bien là la preuve de l'incompétence de Nicolas Maduro et de l'échec du chavisme, non ?

    Jean Luc Mélenchon, plutôt énervé qu'on l'interroge sans cesse sur le Venezuela, ne répond pas de façon suffisamment claire et pertinente. Dommage !

    D'où vient cette pénurie de produits alimentaires et de médicaments ? Qui l'organise, comment et pourquoi ?

    Ce n'est pas une crise, c'est une guerre économique qui revient à intervalles réguliers et qui a commencé dès l'arrivée de Hugo Chavez au pouvoir. Le Venezuela n'est pas autosuffisant ni en produits alimentaires ni en médicaments. Ils sont importés par des entreprises capitalistes toutes anti-chavistes. Le gouvernement leur vend des dollars à un taux préférentiel pour payer ces importations - taux inférieur au taux officiel - . Des manipulations malhonnêtes sont régulièrement commises : une partie de ces devises sont détournées et revendues dans le marché parallèle (marché noir) à un taux très supérieur ce qui fait que les quantités de marchandises importées sont inférieures aux besoins réels de la population provoquant des pénuries. De plus, les récentes sanctions économiques appliquées par les États-Unis et par l'UE compliquent encore la politique monétaire du gouvernement.

    La police a découvert des entrepôts pleins ; cette rétention de marchandises est organisée pour faire monter les prix et pour créer artificiellement des ruptures de stocks dans les magasins. Enfin, à la frontière colombienne existe une contrebande effrénée de produits alimentaires, d'essence, de billets de banque, etc. Ces marchandises coûtent beaucoup plus cher en Colombie et procurent d'énormes bénéfices aux voyous trafiquants venezueliens et colombiens.

    Ces trafics, ces pénuries, sont organisées par l'opposition avec l'aide de fonctionnaires corrompus, pour provoquer la colère du peuple et espérer ainsi qu'il finira par retirer son soutien au gouvernement. La presse ne ménage pas ses efforts pour critiquer le gouvernement, l'accuser de laxisme et d'incompétence et réclamer une intervention étrangère pour des raisons humanitaires. L'objectif étant le départ de Nicolas Maduro et la fin de ce gouvernement honni de la bourgeoisie et de la Maison Blanche.

     

    Pour en savoir plus :

    http://vivavenezuela.over-blog.com/2017/12/les-multinationales-des-secteurs-agroalimentaire-et-pharmaceutique-violent-les-droits-de-l-homme-des-venezueliens.html?

     

     

     

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  • La Russie et la Chine mettent un frein à l’option militaire de Trump au Venezuela

    Face à l’intention des Etats-Unis d’intervenir au Venezuela et de contrôler le pays, se place le facteur des alliances avec la Chine et la Russie, puissances qui remettent en cause l’hégémonie étasunienne au niveau mondial.

    Une investigation de Mision Verdad,  23 Octobre  2017.

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    La Chine: une ceinture, une route

    La Chine s’est  proposé de réactiver la Route de la Soie, cette ancienne route commerciale  qui s’étendit autrefois de la Chine à l’Occident sous l’Empire romain et par laquelle la soie orientale arriva pour la première fois en Europe. C’est par ce double couloir de commerce et de distribution de ressources énergétiques et de matières premières,  que le président Xi Jinping cherche à rouvrir les canaux entre la Chine et l’Asie Centrale, le Moyen Orient et l’Europe.

    L’Initiative «  la Ceinture et la Route » (ICR) a été lancée en 2013. Elle englobera des routes terrestres (la Ceinture) et des routes maritimes (la Route) afin que le pays devienne moins dépendant du marché étasunien pour ses exportations et améliore ses relations commerciales dans la région, principalement à travers des investissements en infrastructure qui visent à renforcer le leadership économique chinois. La Chine prêtera à hauteur de 8000 milliards de dollars pour de l’infrastructure dans 68 pays, pour une population totale de 4400 millions d’habitants (65% de la population mondiale  et un tiers du PIB mondial) et une part de 30% de l’économie mondiale. Cela représente 7 fois plus que le Plan Marshall des Etats-Unis pour reconstruire  l’Europe après la Deuxième Guerre Mondiale.

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    La Ceinture couvre  six couloirs  économiques: le Nouveau Pont Continental Euro-asiatique, le couloir Chine-Mongolie-Russie, le couloir Chine-Asie Centrale-Asie Occidentale, le couloir Chine-Péninsule Indochinoise, le couloir Chine-Pakistan  et le couloir Bangladesh-Chine-Inde-Myanmar. Elle s’étendra également vers l’Amérique Latine par voie maritime.

    Lire la suite

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  • Non à la diabolisation de Jean-Luc Mélanchon !

    Diabolisation de Jean-Luc Mélenchon, criminalisation du combat de classe et révolutionnaire : ça suffit !

    Non à la diabolisation médiatique de J.-L. Mélenchon ; et plus largement, refusons l’incessante criminalisation paneuropéenne du combat de classe et du combat révolutionnaire

    Par Georges Gastaud et Antoine Manessis, Pôle de Renaissance Communiste en France 

    A toute occasion désormais, Jean-Luc Mélenchon est stigmatisé par les grands médias publics et privés pour ses supposés « dérapages » et sa prétendue « violence verbale ».

    La paille et la poutre…


    *

    Les « journalistes » qui s’acharnent sur le chef de file de la F.I. feraient mieux de dénoncer la poutre dans l’œil des puissants qu’ils servent, que de chercher sans cesse la paille dans l’œil de JLM. Quand JLM rappelle, en réponse aux propos méprisants de Macron, que « la rue » a imposé toutes les conquêtes sociales, c’est là une VERITE historique dont peuvent témoigner tous ceux qui ont activement participé au combats de 1936 ou de Mai 68, sans parler des journées révolutionnaires de 1789/94, des Trois Glorieuses, de 1848, de la Commune de Paris, des grandes grèves minières de 1941, 1948 et 1962… Quand, faisant allusion à l’insurrection populaire parisienne de 1944, JLM affirme « la rue » a permis de chasser les nazis (en l’occurrence, ce sont les FFI, dont les FTPF étaient l’aile marchante, qui ont balayé Von Choltiz), c’est une autre vérité historique dont répondent entre autres les noms des communistes Rol-Tanguy, Epstein ou André Tollet. Quand JLM déclare que Valls, l’homme qui a imposé la loi Travail à coups de 49-3 en dépit de l’opposition massive des salariés, est un « social-traitre », c’est encore une réalité difficilement niable, puisque cette graine de Jules Moch* a tenté, entre autres manœuvres répressives, d’interdire une manifestation inter-confédérale en juin 2016.

    De la violence symbolique… et pas seulement, de MACRON-MEDEF -  Est bien autrement plus « grave » que les ainsi-dits « dérapages » reprochés à Mélenchon, le fait qu’un PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE en exercice traite sans cesse ses concitoyens mal-pensants de « fainéants », de « gens de rien », de « cyniques », d’ « extrêmes », de « fouteurs de bordel » ; que ce même individu aille à l’étranger dire que « la France est irréformable » (sous-entendu, il faudra donc la changer PAR LA FORCE) ; ou que le même ex-« trader » devenu chef d’Etat inflige à ses compatriotes, ainsi qu’à tous les francophones du monde, cette violence verbale permanente qu’est l’usage harcelant d’anglicismes incompréhensibles dont le seul effet est de polluer la langue nationale (que Macron est censé défendre au titre de l’article II de la Constitution), de snober le peuple des manants et d’inscrire leurs auteurs dans l’ « élite » mondiale euro-  et américano-formatée. Ne parlons pas de la VIOLENCE, non plus seulement « symbolique », mais réelle, que comporte la politique macronienne tout entière au service de l’UE et du MEDEF, et toute entière tournée contre les salariés du privé (notamment contre les ouvriers effectuant des travaux pénibles), contre les fonctionnaires, contre les retraités, contre les locataires de HLM, mais aussi contre les chômeurs, contre les assurés sociaux et contre les étudiants (baisse des APL, sélection accrue dans le Supérieur en violation du principe faisant du bac le premier grade universitaire)…

    Dénigrement ou critique franche et loyale ? -  Cela signifie-t-il que nous, militants franchement communistes, n’aurions aucune critique à adresser à JLM, tant du point de vue de son orientation politique (par ex., le PRCF n’est pas « mouvementiste », il veut reconstruire un parti d’avant-garde agissant dans le cadre d’un large front patriotico-populaire et notre organisation 100% euro-critique appelle la France à sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme). Il peut aussi arriver parfois que l’expression de JLM soit plus brillante qu’ajustée, même s’il serait ridicule de ne pas reconnaître les éminentes qualités de tribun, voire d’écrivain, de cet homme politique. Mais cela relève de la critique sereine et cordiale, non du dénigrement systématique qu’opère sur ordre la PRESSE SOUMISE contre le chef de file des insoumis.


    *

    Par ex., s’agissant de la critique dure que Mélenchon vient d’adresser à la fausse gauche, PS et PCF inclus, accusées à très juste raison de s’agenouiller devant l’UE comme Alexis Tsipras (que Pierre Laurent (PCF-PGE), rappelons-le, est allé soutenir à Athènes lors des élections grecques, en trahissant le KKE !), ou de la prise de position des insoumis à l’encontre du drapeau européen, ou encore de la dénonciation justifiée du dangereux Valls, sans doute nous, communistes, aurions-nous dit certaines choses différemment (mais non moins crûment car il faut appeler un chat un chat et Valls un fourrier de l’Etat policier) ; mais il est encore plus clair que nous ne saurions rester silencieux quand toute la réaction hurle à l’unisson contre un homme politique qui a surtout eu le tort, dans la dernière période, d’appeler à l’insurrection citoyenne contre le « coup d’Etat social » et qui a fait aux états-majors syndicaux la proposition quasi sacrilège d’organiser une manif-monstre aux Champs-Elysées pour mettre les travailleurs en situation de contre-offensive globale (nous-mêmes, PRCF, n’avions cessé de proposer une « manifestation nationale de combat pour appeler à la grève générale interprofessionnelle et au blocage du profit capitaliste » durant les manifestations de 2016 contre la loi Travail I).

    Alors que le pouvoir macronien se fascise à vue d’œil (avec ses lois liberticides, son quadrillage des médias et d’internet, son compagnonnage indécent avec le gouvernement pronazi de Kiev, sa volonté d’imposer par décret le « drapeau européen » qu’a catégoriquement retoqué le vote populaire du 29 mai 2005, son projet de défense européenne et de gouvernement de la zone euro échappant à la souveraineté du peuple français), il importe de dénoncer l’instrumentation de classe des grands médias pour tenter de briser l’opposition populaire de masse qui se dessine dans notre pays.

    L’euro-maccarthysme pourrit le climat politique de toute l’Europe ! -  Le PRCF appelle en outre les militants de la France Insoumise et Jean Luc Mélenchon lui-même à condamner plus fortement l’ANTICOMMUNISME et la CHASSE AUX SORCIERES européenne qui, dans les ex-pays socialistes satellisés par l’UE/OTAN, tend à interdire les partis communistes tout en réhabilitant insidieusement les nostalgiques du fascisme, du cléricalisme et du Troisième Reich. Les militants franchement communistes de France ne laisseront pas dénigrer, réprimer ou menacer les composantes non communistes de l’opposition populaire ; à l’inverse, ces composantes se défendront plus efficacement elles-mêmes si elles dénoncent frontalement la campagne anticommuniste permanente (et anti-léniniste, à l’approche du 100ème anniversaire d’Octobre 1917) qui vise à déstabiliser tout le mouvement progressiste.

    *le ministre « socialiste » SFIO Jules Moch envoya les chars contre les mineurs du Pas-de-Calais en grève en 1948. Bilan : 11 mineurs tués au moins à Lens et environs, des dizaines de milliers de mineurs cégétistes sur liste noire pendant des dizaines d’années, ainsi que de nombreux cheminots, agents EDF, etc.

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  • Venezuela : la droite rompt le dialogue avec le gouvernement bolivarien

    En Occident il y a bien longtemps que la gauche n‘ose plus parler de démocratiser la propriété des médias. Les grands groupes privés imposent leur image du monde au service public et… balisent l'imaginaire de la gauche. Comme le Venezuela construit une démocratie participative et bat les records en nombre d'élections, les grands médias personnalisent le processus : «Chavez ceci», «Maduro cela», «populiste», «dictateur», «iranien». Ceci est le journal d'une révolution, aux antipodes de l’AFP ou de Reuters.

    Publié par Venezuela infos dans assemblée constituante, déstabilisation et violences de la droite, Etats-Unis, histoire de la révolution bolivarienne, Médiamensonges / désinformation / propagande, République Dominicaine 5 octobre 2017

    Imaginons la tête des « dircom » du président Macron si celui leur proposait de se faire prendre en photo à l’Elysée avec une brochette de suprématistes blancs de Charlottesville. C’est pourtant ce qu’il a fait en recevant les éléments les plus violents de l’extrême droite vénézuélienne, dont les troupes ont lynché des êtres humains au motif qu’ils étaient noirs, pauvres et chavistes. La photo de l’adoubement élyséen du Ku Klux Klan tropical aurait été impossible si les médias n’avaient préalablement martelé l’opinion française pour la convaincre que la résistance du gouvernement vénézuélien à l’insurrection armée de la droite était la « répression d’un peuple luttant pour la démocratie » et que ces croisés du seizième siècle colonial étaient des « combattants de la liberté ». Cet évènement insolite a lieu en 2017. Il en dit long sur la relation des médias de France avec le monde extérieur et sur ce qu’est devenue la politique étrangère de ce pays.

    Autour du président français Emmanuel Macron, les leaders de l’extrême droite vénézuélienne Julio Borges (gauche) et Freddy Guevara (droite), reçus à l’Élysée le 4 septembre 2017.

    Julio Borges (centre) avec Leopoldo Lopez et Henrique Capriles Radonsky lors du coup d’État sanglant d’avril 2002 organisé contre le Président Chavez par le MEDEF local, les télévisions privées et des militaires formés à la School of Americas.

    Freddy Guevara (en bas à gauche) et ses croisés « pacifiques », lors de l’insurrection de 2017.

    Le jeune Orlando Figuera, brûlé vif dans un quartier chic de Caracas par des extrémistes transformés par les médias internationaux en « combattants de la liberté » ». Voir http://wp.me/p2ahp2-2CO

    L’élection le 30 juillet dernier d’une Assemblée Constituante (qualifiée de dictature par Emmanuel Macron) fut la réponse donnée aux violences de l’extrême droite par une majorité pacifique, jusque-là occultée par les médias. Face au verdict des urnes, la droite a dû mettre un terme (pour un temps) à la déstabilisation et accepter de revenir à la table des négociations avec le gouvernement bolivarien. Tout cela sur fond de cotation du pétrole en yuan  – ce qui permet en partie de s’affranchir de la dépendance au dollar et de la terrible spéculation financière qui lui est associée –, de campagne électorale pour les prochaines élections des gouverneurs qui se tiendront le 15 octobre, et de rentrée scolaire.

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  • Propagande de guerre

    Par MS 21

    L’Histoire de l’humanité est - hélas - une succession de périodes de paix plus ou moins longues et de guerres plus ou moins destructrices, sur tous les continents depuis la nuit des temps... Comment les dirigeants, les gouvernements, arrivent-ils à faire admettre à leur peuple la nécessité de faire la guerre ?

     

    Il existe des méthodes maintenant bien connues qui permettent de conditionner les esprits, de les manipuler. Chomsky parle de la "fabrication du consentement" (1). Ces pratiques sont utilisées par les candidats pendant les campagnes électorales et ensuite par les gouvernements pour faire accepter des lois impopulaires. Mais la propagande de guerre revêt un caractère plus spécifique. Anne Morelli dans son ouvrage "Principes élémentaires de propagande de guerre" (2) a répertorié dix "commandements" utilisés régulièrement par tous les belligérants, avant, pendant et après les conflits.

    Personne ne veut la guerre

    Il importe que les gouvernements se présentent épris de paix et qu' ils proclament haut et fort qu'ils feront tout pour éviter un conflit. Les exemples ne manquent pas où les responsables politiques affirment leur intention de préserver la paix. Pendant la deuxième guerre contre l'Irak, Colin Powell affirme "Nous les Américains ne cherchons pas à faire la guerre. Nous la faisons avec répugnance". Von Ribbentrop - ministre de Hitler - déclare, en 1939 : "Le Führer ne veut pas la guerre. Il ne s'y résoudra qu'à contrecœur". Cette volonté de paix est un des let-motivs des déclarations de Hitler. Il affirme dans une lettre adressée à Edouard Daladier - Président du Conseil - [qu'il] " renonce à l'Alsace pour éliminer toute source de conflit entre nos deux peuples et éviter une nouvelle effusion de sang" .

    Alors malgré toutes ces bonnes intentions – annoncées- de préserver la paix pourquoi ces dirigeants engagent-ils leur pays dans une guerre ? Comment assument-ils ce revirement face à leur peuple ?

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