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Extrême Droite

  • Attention : le danger du vote blanc ou de l'abstention

     

    Le 2° tour de la présidentielle s’avère cornélien. Voter pour la peste ou le choléra.

    En ma qualité de responsable de ce blog, je crois que mon devoir est de vous mettre en garde contre les réactions suite à la déception des résultats du 1° tour.

    Ne vous laissez pas aller, j’ai failli le faire, mais j’ai réagi.

    Même un vote blanc ou nul, massif, ne sera pas pris en compte.

     

    Tout sauf Le Pen !

    Je voterai donc Macron le 7 mai

     

    Le 8 mai, je rentrerai en résistance

     

    Il nous sera plus facile de nous débarrasser de Macron que de Le Pen.

    J’ai été, comme vous, très découragé du résultat, moi qui me suis battu pour la France Insoumise.

    Courage chers lecteurs.

     

    Charles

     

    Si vous voulez me répondre, notre mail est : ms21nord@orange.fr

    Les commentaires sont aussi ouverts à tous ci-dessous

     

     

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  • Retour sur l'assassinat d'un ministre d'Allende : extrait du livre L'équipe de choc de la CIA.

    Orlando Letelier et Ronny Moffit : assassinats à Washington

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    Le 21 septembre 1976, une bombe puissante explosa en plein Massachusetts Avenue, dans le secteur connu comme le Quartier des Ambassades à Washington. Actionnée à distance, elle était placée dans l’auto d’Orlando Letelier et le tua sur le coup, ainsi que Ronny Moffit, sa secrétaire de nationalité étasunienne. Il s’agissait du second assassinat politique dans l’histoire de cette ville. Le premier avait été celui visant le président Abraham Lincoln, en avril 1865.

    Entre 1970 et 1973, Letelier avait occupé des fonctions de très haute responsabilité dans le gouvernement d’Allende. Au moment du coup d’Etat, il était ministre de la Défense, donc le supérieur de Pinochet. Il fut arrêté et déporté avec d’autres dirigeants du gouvernement, vers un camp de concentration glacial au sud du pays. Devant la pression internationale, il fut libéré quelques mois après. A sa sortie du pays, il devint l’un des principaux accusateurs de la dictature.

    Il était normal que l’on pense immédiatement que Pinochet était le responsable de cet assassinat. Mais étonnamment, une autre thèse commença à être diffusée par la grande presse des Etats-Unis. Et comme c’est presque toujours le cas, elle fut reprise par de nombreux autres médias à travers le monde. Dans son édition du 11 octobre, la revue Newsweek fut la première à publier un « rapport secret » qu’une source de « haute confiance » lui avait remis. Le lendemain, le New York Times le mit en relief dans ses pages principales. Et peu de jours après, le Washington Post en fit de même. Il s’agissait d’un document réalisé par la CIA et destiné au FBI.

    Il y était écrit que l’assassinat de Letelier n’était peut-être pas dû à un ordre de Pinochet : « Les services de sécurité indiquent qu’une enquête parallèle cherche à déterminer si Monsieur Letelier n’aurait pas pu être assassiné par des extrémistes de gauche, afin de compromettre les relations des Etats-Unis avec la junte militaire. ». Et c’est alors que fut lancée une hypothèse monstrueuse : les « extrémistes » auraient éliminé Letelier parce qu’il avaient besoin de « se créer un martyr ».

    L’enquête se convertit alors en une chose extraordinairement fastidieuse, complexe, où l’on ne voyait aucun progrès, même si tout paraissait clair. Il n’était pas difficile de découvrir, sans faire beaucoup d’efforts, qu’il existait des tensions, un conflit entre le FBI et la Justice vis-à-vis de la CIA et du Département d’Etat, car ces derniers refusaient de partager les informations sur l’opération Condor et en particulier sur l’assassinat.

    Situation logique: c’était au moment où le Congrès s’efforçait de pousser l’Agence dans ses derniers retranchements, et où Bush ne pouvait permettre qu’elle semble être mêlée à quelque chose d’aussi délicat.

    Les autorités fédérales durent mener des milliers d’entretiens et trier parmi des centaines de fausses pistes créées par la CIA elle-même, sur ordre personnel de Bush, comme on le sut des années plus tard lors des enquêtes sur l’Opération Condor. Au moment où l’on croyait que l’impunité serait le seul résultat concret, cinq hommes furent présentés comme responsables: tous avaient une expérience d’agent à la CIA. Parmi eux, quatre étaient d’origine cubaine.

    Townley était le chef de l’équipe. Fin juin 1976, il avait reçu l’ordre de tuer Letelier, quelques jours après l’entrevue de Kissinger avec Pinochet. Bosch Ávila autorisa ses compatriotes Dionisio Suarez, Virgilio Paz Romero et les frères Novo Sampoll, à participer au crime.

    Dans son témoignage du 16 décembre 1991, le commissaire général de l’époque de la DISIP vénézuélienne raconta devant la justice chilienne que Morales Navarrete lui avait dit, en 1981, que l’assassinat de Letelier avait été planifié à Bonao.

    Le 12 mai 2005, l’ex-général Contreras présenta un document dans lequel il confirmait et développait ce qui a été dit plus haut, revenant en détail sur le crime contre Letelier, pour lequel il était condamné. Il y dit notamment :

    “Le sous-directeur de la CIA, le général Vernon Walters informa le président de la République Chilienne [Augusto Pinochet] qu’Orlando Letelier constituait un danger pour les Etats-Unis, puisque des informations obtenues par la CIA avaient établi la preuve qu’il travaillait en tant qu’espion du KGB sur le territoire des Etats-Unis […]

    En accord avec ce qui avait été planifié lors de la réunion à Bonao, en République Dominicaine, et avec la concertation préalable du sous-directeur de la CIA et du Président du Chili, celui-ci décida personnellement, exclusivement et directement l’action de […] Michael Townley contre Monsieur Orlando Letelier del Solar, en ordonnant à Townley de partir pour les Etats-Unis en septembre 1976 et de mettre le plan à exécution […]”.

    Pendant de nombreuses années, les tribunaux chiliens rejetèrent la participation de la CIA à ce crime, sûrement à la suite de puissantes pressions externes. Ils ne prirent pas en compte les arguments de l’ex-général Contreras, ajoutant qu’il s’agissait d’un stratagème pour éluder ses responsabilités et sa condamnation.

    Le fonctionnaire chilien Adolfo Bañados qui instruisit l’enquête, souligna quelque chose de très révélateur, bien que largement ignoré: « Je me souviens d’avoir envoyé un officier aux Etats-Unis pour poser des questions sur le contenu de cette réunion en République Dominicaine au président George Bush père, qui avait été chef de la CIA. Par l’intermédiaire de l’un de ses sous-secrétaires, Bush répondit que dans cette réunion, il n’avait jamais été question de projet visant à éliminer qui que ce soit ». (1)

    Ainsi niée, l’idée que l’assassinat ait été planifié à Bonao était écartée. Mais cette réponse confirma que Bush et la CIA avaient eu connaissance de la réunion du CORU, ainsi que des sujets qui y furent abordés.

     

    L’impunité des agents du CONDOR et du CORU

     
    Michael Townley, peut-être le principal terroriste sur lequel compta l’Opération Condor, fut extradé du Chili vers les Etats-Unis en 1978. Il y fut emprisonné seulement cinq ans, car il s’était mis sous la protection du Programme de Protection de Témoins. Il travailla ensuite pour le FBI, sous une nouvelle identité. Lorsque d’autres nations le sollicitèrent pour l’interroger en tant que responsable présumé de crimes, ou en qualité de témoin, les autorités de son pays s’y opposèrent régulièrement. Quand elles acceptèrent, comme ce fut le cas pour l’Italie, on ne put lui poser de questions qui auraient impliqué quelque institution étasunienne que ce soit. Il a été clairement dit à la justice argentine que Townley ne sera jamais présenté aux juges de ce pays.

    Les frères Novo Sampoll, eux non plus, ne firent pas long feu en prison. Ils furent condamnés puis relaxés en deuxième instance. José Dionisio Suarez et Virgilio Paz furent en fuite pendant 14 ans. Le FBI inclut le premier dans le programme télévisé « America’s Most Wanted » (« Les hommes les plus recherchés d’Amérique »), car il était en effet l’une des dix personnes les plus recherchées de cette nation, pour cause de haute dangerosité. Sa photo était placardée dans de nombreux bureaux fédéraux. Et malgré cela, il coulait des jours tranquilles à Porto Rico – colonie étasunienne – où il se maria en 1982 sous son vrai nom. Après avoir été arrêté en 1990, on sut que depuis 1984, il était allé en Amérique Centrale et avait participé à la guerre sale que la CIA et la Maison Blanche menaient contre le gouvernement sandiniste du Nicaragua. C’est là-bas qu’il rencontra Paz.

    Des enquêtes privées démontrèrent qu’ils intégrèrent tous les deux le réseau de trafic de drogue qui finança en partie ces opérations. (2)

    Tous deux furent détenus en Floride, sans le grand déploiement policier habituel dans ces cas. Tout se passa dans un calme total. Comme entre personnes qui se connaissent. Il est possible qu’avec leur capture, les autorités étasuniennes aient voulu démontrer qu’elles aussi punissaient les hommes impliqués dans l’Opération Condor sur leur territoire.

    Ils ne furent condamnés qu’à douze ans de prison, alors qu’ils avaient reconnu être les auteurs du double crime, ce qui, normalement, était passible de la perpétuité. Huit ans après, il s’en est fallu de peu pour qu’ils ne soient remis en liberté, mais le Département de la Justice s’y opposa. Le Service d’Immigration et de Naturalisation (SIN) réussit à les garder derrière les barreaux presque quatre ans de plus, considérant qu’ils représentaient un danger pour la communauté. Finalement, les portes de la prison s’ouvrirent le 26 juillet 2001 pour Virgilio Paz et le 14 août pour José Dionisio Suarez.

    Le président George Walker Bush, le fils à présent, leur pardonna et autorisa leur libération.
    « Je suis surpris. Le système fonctionne. », déclara Paz Romero, quelques heures après avoir été libéré. « C’est dommage qu’il ait été si lent, mais il fonctionne. Que Dieu bénisse la démocratie ». (3)

    Pendant la conférence de presse qu’il donna quelques jours après, il affirma qu’il n’éprouvait aucun remords pour la mort de l’ex-chancelier Letelier, et que par conséquent, il n’avait pas d’excuses à présenter à sa famille. Il précisa qu’il dirait à la veuve : « Votre mari était un soldat dévoué à sa cause ». (4)

    Etrangement, ni au Chili, ni en Italie, ni en Argentine, ni dans d’autres nations touchées par leurs crimes et leurs actions terroristes, les personnes chargées de rendre la justice n’eurent l’idée de demander leur extradition, ni même leur témoignage. Quant aux autorités cubaines, qui pourtant les réclamait dans le cadre de plusieurs affaires de terrorisme, elles virent leur demande rejetée par les Etats-Unis.

    Le 20 mai 2002, presque un an après, le président Bush fils était à Miami. Sa principale activité fut de prononcer un bref discours devant quelque deux mille personnes. L’immense majorité était composée de vétérans du Projet Cuba et de la JM/WAVE. Autrement dit, des anciens agents de la CIA. Outre le fait de proposer toute son aide pour en terminer avec la révolution cubaine, le président insista sur son engagement dans la « guerre contre le terrorisme ». A peine huit mois plus tôt avaient eu lieu les terribles attentats à New York et à Washington.

    Paz et Suarez se tenaient non loin de l’estrade, prouvant ainsi que ceux qui servaient les intérêts étasuniens étaient excusés d’être des terroristes. Orlando Bosch Ávila qui était rentré aux Etats-Unis en février 1988, se trouvait là aussi…

    Ce n’était pas seulement la couverture de la CIA protégeant les hommes de l’Equipe de choc qui leur permettait de se moquer de la justice. Il y avait maintenant une autre raison très importante.
    Un enquêteur étasunien déclara que Paz et Suarez étaient sortis de prison, parce que Bush fils voulait « faire plaisir à des amis cubains anti-castristes, envers qui il a une grande dette. » (5)

    Une dette immense à vrai dire. C’est en Floride qu’a eu lieu la fraude qui lui a permis de remporter les élections, alors qu’il était en train de perdre face à Al Gore, le candidat du parti Démocrate.
    La Floride était aussi l’état dont son frère, John Ellis « Jeb », était parvenu à être le gouverneur en 1999, grâce à une solide alliance avec le secteur dirigé en grande majorité par des vétérans du JM/WAVE.

    Ann Louise Bardach, journaliste au New York Times et à la revue Vanity Fair, rapporta dans l’un de ses livres quelques secrets de la famille Bush dans le sud de la Floride, en soulignant ses puissants liens, et en particulier ceux de Jeb, avec les groupes les plus extrémistes de la communauté d’origine cubaine. (6)

    Elle affirme que Jeb a été l’instrument idéal pour que son père et son frère facilitent la libération d’individus jugés pour actes terroristes, ou pour qu’ils fassent stopper des enquêtes du même acabit, en échange d’un appui financier et électoral décisif.

    Notes:
    1) Mentionné dans: Osorio, Víctor. “Las pruebas de la DINA contra Posada Carriles.” Crónica Digital, Santiago du Chili, 23 mai 2005.
    2) Scott, Peter Dale et Marshall Jonathan, Cocaine politics, Op.cit.
    3) BBC Monde, 27 juillet 2001.
    4) BBC Monde. 2 août 2001.
    5) Landau, Saul. “Albergando terroristas: Nuestra propia lista”. PolíticaConoSur, 3 septembre, 2001.
    6) Bardach, Ann Louise. Cuba Confidential: Love and Vengeance in Miami and Havana. Vintage. New York, 2003.

    Hernando Calvo Ospina est journaliste et écrivain. Ce texte est un extrait de l’ouvrage L’equipe de choc de la CIA. Editions Le temps des cerises, Paris, 2009.

    Source: Investig’Action

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  • Les 7 propositions de Donald Trump que les grands médias nous cachent


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    Il y a encore quelques semaines – à plus de deux mois de l’élection présidentielle du 8 novembre prochain aux Etats-Unis –, tous les sondages donnaient Hillary Clinton, la candidate du Parti démocrate, gagnante. Il semblait alors évident que, malgré la masse des préjugés machistes, Mme Clinton serait la première femme à occuper le bureau ovale de la Maison Blanche et à tenir les rênes de la plus grande puissance de notre temps.

     

    Qu’était-il arrivé au candidat du Parti républicain, le médiatique Donald Trump dont l’ascension était considérée comme « irrésistible » ? Pourquoi s’était-il effondré dans les sondages ? Sept Américains sur dix déclaraient alors qu’ils n’en voulaient pas comme président ; et à peine 43 % l’estimaient « qualifié » pour siéger à la Maison Blanche (65 % considérant, en revanche, que Mme Clinton était parfaitement apte à exercer cette tâche).

    Rappelons qu’aux Etats-Unis, les élections présidentielles ne sont ni nationales ni directes. Il s’agit plutôt de cinquante élections locales, une par Etat, qui désignent les 538 grands électeurs chargés d’élire à leur tour le (ou la) chef de l’Etat. Ce qui relativise singulièrement les sondages à caractère national.

    Face à de si mauvais résultats cependant, le candidat républicain Donald Trump décida, en août dernier, de remanier son équipe et de nommer un nouveau chef de campagne, Steve Bannon, directeur du site ultra conservateur Breitbart News Network. Trump modifia aussi son discours pour s’adresser à deux groupes d’électeurs décisifs : les Afro-américains et les Hispaniques.

    Parviendra-t-il pour autant à inverser la tendance et à s’imposer sur la dernière ligne droite de la campagne ? Ce n’est pas impossible. En fait, Trump semble d’ores et déjà avoir, en partie, rattrapé son retard par rapport à Mme Clinton. Personnage atypique, avec ses propositions odieuses, grotesques ou sensationnalistes, Trump a déjà déjoué les pronostics. Face à des poids lourds comme Jeb Bush, Ted Cruz ou Marco Rubio qui, de surcroît, comptaient sur l’appui décidé de l’ensemble de l’establishmentrépublicain, peu d’analystes donnaient Trump gagnant aux primaires du Parti républicain. Et cependant, il a écrabouillé ses adversaires, les réduisant en cendres.

    Depuis la crise dévastatrice de 2008 (dont nous ne sommes pas encore sortis), plus rien n’est comme avant nulle part. Les citoyens sont profondément déçus, désenchantés et désorientés. La démocratie elle-même, comme modèle, a perdu une grande part de son attrait et de sa crédibilité. Tous les systèmes politiques ont été secoués jusqu’aux racines. En Europe, par exemple, les séismes électoraux inédits se succèdent, depuis la victoire de l’extrême droite en Autriche jusqu’au Brexit anglais ou la récente défaite de la chancelière allemande Angela Merkel dans son Land de Mecklembourg-Poméranie.

    Mais le bouleversement ne se limite pas à l’Europe, il suffit de voir l’écrasante victoire électorale, en mai dernier, de l’inclassable et tonitruant Rodrigo Duterte aux Philippines… Tous les grands partis traditionnels sont en crise. On assiste partout à l’ascension de forces de rupture, soit des partis d’extrême droite (en Autriche, pays nordiques, Allemagne, France), soit des partis populistes et anti-système (Italie, Espagne). Partout, le paysage politique est en voie de transformation radicale.

    Cette métamorphose atteint aujourd’hui les Etats-Unis, un pays qui a déjà connu, en 2010, une vague populiste ravageuse, incarnée à l’époque par le Tea Party. L’irruption du milliardaire Donald Trump dans la course à la Maison Blanche prolonge cette vague et constitue une révolution électorale que nul n’avait su prévoir. Même si, apparemment, la vieille bicéphalie entre démocrates et républicains demeure, en réalité la montée d’un candidat aussi atypique que Trump constitue un véritable tremblement de terre. Son style direct, populacier, et son message manichéen et réductionniste, qui sollicite les plus bas instincts de certaines catégories sociales, est fort éloigné du ton habituel des politiciens américains. Aux yeux des couches les plus déçues de la société, son discours autoritaro-identitaire possède un caractère d’authenticité quasi inaugural. Nombre d’électeurs sont, en effet, fort irrités par le« politiquement correct » ; ils estiment qu’on ne peut plus dire ce qu’on pense sous peine d’être accusé de « raciste ». Ils trouvent que Trump dit tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Et perçoivent que la « parole libérée » de Trump sur les Hispaniques, les Afro-Américains, les immigrés et les musulmans comme un véritable soulagement.

    A cet égard, le candidat républicain a su interpréter, mieux que quiconque, ce qu’on pourrait appeler la « rébellion de la base ». Avant tout le monde, il a perçu la puissante fracture qui sépare désormais, d’un côté les élites politiques, économiques, intellectuelles et médiatiques ; et de l’autre côté, la base populaire de l’électorat conservateur américain. Son discours anti-Washington, anti-Wall Street, anti-immigrés et anti-médias séduit notamment les électeurs blancs peu éduqués mais aussi – et c’est très important –, tous les laissés-pour-compte de la globalisation économique.

    Le message de Trump diffère de celui des leaders néofascistes européens. Il n’est pas un ultra droitier conventionnel. Il se définit lui même comme un « conservateur avec du bon sens ». Sur l’échiquier politique traditionnel, il se situerait plutôt à la droite de la droite. Chef d’entreprise milliardaire et star populaire de la téléréalité, Trump n’est ni un militant antisystème ni, évidemment, un révolutionnaire. Il ne critique pas le modèle politique en soi, mais plutôt les responsables qui pilotent ce modèle. Son discours est émotionnel et spontané. Il fait appel aux instincts, « aux tripes », pas à la réflexion ni à la raison. Il s’adresse à cette partie de l’électorat américain gagné par le découragement et le mécontentement, et aux gens lassés de la vieille politique et du système des « privilégiés », des « castes ». À tous ceux qui protestent et qui crient :« Qu’ils s’en aillent tous ! » ou « Tous pourris ! », il promet d’injecter de l’honnêteté dans le système et de renouveler le personnel et les mœurs politiques.

    Les grands médias ont beaucoup diffusé certaines de ses déclarations et propositions. Surtout les plus ignobles et les plus odieuses. Rappelons à cet égard, par exemple, ses affirmations à propos des immigrés mexicains illégaux qui seraient, selon lui, « des corrompus, des délinquants et des violeurs ». Ou bien son projet d’expulser quelque 11 millions d’immigrés latinos illégaux qu’il propose d’embarquer de force dans des bus et de les renvoyer au Mexique. Ou sa proposition, inspirée de la série « Le trône de fer » (Game of Thrones), de construire une colossale muraille le long des 3.145 kilomètres de frontière avec le Mexique, qui chevaucherait vallées, montagnes et déserts, pour empêcher l’arrivée de migrants latinos et dont le financement (21 milliards de dollars) serait à la charge du gouvernement mexicain.

    Dans le même ordre d’idées, il a annoncé vouloir interdire l’entrée de tous les migrants musulmans, et s’est attaqué avec véhémence aux parents d’un militaire américain de confession musulmane, Humayun Khan, mort au combat en 2004 en Irak. Il a également a affirmé que le mariage traditionnel formé par un homme et une femme constitue « la base d’une société libre » et a critiqué la décision de la Cour suprême de reconnaitre le mariage entre personnes du même sexe comme un droit constitutionnel. Il soutient ce qu’on appelle les « lois de liberté religieuse » promues par les conservateurs dans plusieurs Etats pour refuser des prestations aux personnes LGBT. Il ne faut pas oublier non plus ses déclarations sur le « mensonge » du changement climatique qui serait, selon lui, un concept « inventé par et pour les Chinois pour provoquer la perte de compétitivité du secteur manufacturier américain. »

    Un tel catalogue de détestables inepties a été diffusé par les médias dominants non seulement aux Etats-Unis mais partout dans le monde. Au point qu’on se demande comment un personnage avec de si misérables idées peut rencontrer un tel succès chez les électeurs américains qui, évidemment, ne sont pas tous décérébrés ? Quelque chose ne cadre pas.

    Pour résoudre cette énigme, il a fallu fendre le mur de l’information et analyser de plus près le programme complet du candidat républicain. On découvre alors sept autres options fondamentales qu’il défend, et que les grands médias passent systématiquement sous silence.

    1) En premier lieu, les journalistes ne lui pardonnent pas ses attaques frontales contre le pouvoir médiatique. Ils lui reprochent d’encourager régulièrement son public à huer les médias « malhonnêtes  ». Trump affirme souvent : « Je ne suis pas en compétition avec Hillary Clinton, mais avec les médias corrompus. » Récemment, il a tweeté : « Si les grands médias, répugnants et corrompus, couvraient de manière honnête ma campagne, sans fausses interprétations, je dépasserais Hillary de 20 %. » Il n’a pas hésité à interdire d’accès à ses meetings plusieurs médias importants comme The Washington Post, Politico, Huffington Post et BuzzFeed. Il a même osé attaquer Fox News, la grande chaîne de la droite pamphlétaire, qui pourtant le soutient à fond …

    2) Une autre cause des attaques médiatiques contre Trump : sa dénonciation de la globalisation économique qu’il tient pour responsable de la destruction des classes moyennes. Selon lui, l’économie globalisée est une calamité dont le nombre de victimes ne cesse de croître. Il rappelle que plus de 60 000 usines ont dû fermer ces quinze dernières années aux Etats-Unis et qu’environ cinq millions d’emplois industriels ont été détruits.

    3) Trump est un fervent protectionniste. Il propose d’augmenter les taxes sur tous les produits importés. Et se dit prêt, s’il arrive au pouvoir, à établir des droits de douanes de 40% sur les produits chinois. « Nous allons récupérer le contrôle du pays et nous ferons en sorte que les Etats-Unis redeviennent un grand pays » affirme-il souvent, en reprenant son slogan de campagne. Partisan du Brexit, il a déclaré que, s’il était élu, il ferait sortir les Etats-Unis de l’Accord de libre échange nord-américain (ALENA). Il s’est également attaqué au Traité Trans-Pacifique (TPP) et a confirmé que, une fois élu, il retirerait les Etats-Unis de l’accord : « Le TPP constituerait un coup mortel pour l’industrie manufacturière des Etats Unis. » Evidemment, s’il est élu, il stopperait aussi les négociations en cours avec l’Union européenne. Il va même plus loin : « Nous allons renégocier ou sortir de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Ces accords commerciaux sont un désastre. » répète-t-il. Dans des régions comme le rust belt, la « ceinture de rouille » du nord-est où les délocalisations et la fermeture d’usines ont fait exploser le chômage et généralisé la pauvreté, ces propos sont reçus avec enthousiasme et font renaître tous les espoirs.

    4) Autre option dont les médias parlent peu : son refus des réductions budgétaires néolibérales en matière de sécurité sociale. De nombreux électeurs républicains victimes de la crise économique, et tous ceux qui ont plus de 65 ans, ont besoin de laSocial Security (retraite) et du Medicare (assurance maladie) mis en place par le président Barack Obama que les autres dirigeants républicains veulent supprimer. Trump a promis ne pas revenir sur ces avancées sociales. Il a aussi promis de diminuer les prix des médicaments, d’aider à régler les problèmes des « SDF », de réformer la fiscalité des petits contribuables, et de supprimer un impôt fédéral qui touche 73 millions de foyers modestes.

    5) Dénonçant l’arrogance de Wall Street, Trump propose également d’augmenter de manière significative les impôts des traders spécialisés dans les hedge funds (fonds spéculatifs) qui gagnent des fortunes. Il promet le rétablissement de la loi Glass-Steagall (votée en 1933 pendant la Dépression et abrogée en 1999 par William Clinton), qui séparait la banque traditionnelle de la banque d’affaires pour éviter que celle-ci puisse mettre en péril l’épargne populaire par des investissements à haut risque. Evidemment, l’ensemble du secteur financier est vent debout contre Trump et s’oppose au rétablissement de cette loi.

    6) En matière de politique internationale, Trump s’est fait fort de trouver des terrains d’entente à la fois avec la Russie et avec la Chine. Il veut notamment signer une alliance avec Vladimir Poutine et la Russie pour combattre efficacement l’organisation Etat islamique (Daesh) même si pour l’établir Washington doit accepter l’annexion de la Crimée par Moscou.

    7) Enfin, Trump estime qu’avec son énorme dette souveraine, l’Amérique n’a plus les moyens d’une politique étrangère interventionniste tous azimuts. Elle n’a plus vocation à garantir la paix à n’importe quel prix. Contrairement à plusieurs responsables de son parti, et tirant les leçons de la fin de la guerre froide, il veut changer l’OTAN : « Il n’y aura plus – affirme-t-il de garantie d’une protection automatique des Etats-Unis envers les pays membres de l’OTAN. »

    Ces sept propositions n’oblitèrent pas les déclarations odieuses et inacceptables du candidat républicain diffusées en fanfare par les grands médias dominants, mais elles expliquent sans doute un peu mieux les raisons de son succès auprès de larges secteurs de l’électorat américain. L’aideront-ils à l’emporter ? On ne peut l’affirmer mais il est certain que les trois duels télévisés à venir, face à Hillary Clinton, vont être redoutables pour la candidate démocrate. Car les stratèges militaires le savent bien : dans un affrontement entre le fort et le fou, celui-ci, par son imprévisibilité et son irrationalité, l’emporte bien souvent.

    En 1980, la victoire inattendue de Ronald Reagan à la présidence des Etats-Unis avait fait entrer le monde dans un cycle de quarante ans de néolibéralisme et de globalisation économique. Une éventuelle victoire de Donald Trump le 8 novembre prochain pourrait, cette fois, faire entrer le monde dans un cycle géopolitique nouveau dont la caractéristique idéologique principale, que l’on voit poindre un peu partout et notamment en France, serait : l’autoritarisme identitaire.

     

    Traduction : Rosa Gutierrez

    Illustration : Tony Webster

    Source: Mémoire des Luttes

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  • Quand l’Allemagne de l’Ouest s’appuyait sur une armée secrète d’anciens nazis!

     www.initiative-communiste.fr

    Des document déclassifiés récemment par le BND (les services secrets de la République Fédérale Allemande) révèlent que d’anciens officiers nazis de la Wehrmacht et de la Waffen SS ont été utilisés pour former une armée secrète en Allemagne. Selon les informations publiées par le journal allemand Spiegel, cette armée aurait pu regrouper jusqu’à 40 000 soldats. Der Spiegel a utilisé des documents fournis par le Bundesnachrichtendiesnst (Bureau fédéral de renseignement) qui ont été étudié par l’historien Agilolf Kesselring et le Spiegel. Kesselring est un membre de la Commission Indépendante d’Historien qui explore l’ des débuts du BND

    Une nouvelle illustration que la en Allemagne de l’Ouest est restée très largement une farce, la priorité du camps capitaliste n’ayant jamais été le combat contre le nazisme et le fascisme mais bien la lutte anticommuniste. La n’a donc pas été réellement menée à l’Ouest. Par exemple, en Bavière sous zone d’occupation américaine, le ministre de la Anton Pfeiffe réinstalla à leur poste 75% des officiels que les Américains avaient démis de leur fonction et réintégra 60% des dirigeants nazis. qui au contraire recruta d’important dignitaires nazis dans ses services secrets, voir pour occuper des fonctions politiques de tout premier plan, et on peut par exemple citer:

     

    Le Braunbuch — Kriegs- und Naziverbrecher in der Bundesrepublik: Staat – Wirtschaft – Verwaltung – Armee – Justiz – Wissenschaft (Livre brun – Criminels de guerre et Nazis en RFA : Etat, Economie, Administration, Armée, Justice, Science) écrit par Albert Norden en 1965 indique que plus 1800 politiciens et personalités de premiers plan d’Allemagne de l’Ouest occupaient des fonctions de haut rang  dans le régime allemand d’avant 1945. Parmi ces 1800 personalités de l’Est cités, 15 ministres et secrétaires d’états, 100 généraux et amiraux, 828 juges et avocats généraux ou officiers de justice de haut rang, 245 officiels du ministère des affaires étrangères, des ambassades ou des consulats, 297 officier de police ou de la sécurité intérieure de haut rang. Le livre fut interdit et saisi en Allemagne de l’Ouest sur ordre de la justice en tant que « propagande communiste ». Dénoncé comme reposant sur des falsification à l’époque par le camps occidental, il est apparu par la suite que les faits révélés par ce livre était largement établis.


    Albert Schnez

    Selon les informations obtenues par Der Spiegel, c’est près de 2 000 anciens officier de la Wehrmacht et de la Waffen SS qui ont établi une armée secrète de près de 40 000 hommes. Dans une opération tenue cachée du gouvernement fédéral et du grand public. L’homme orchestrant ce réseau aurait été Albert Schnez qui deviendra plus tard le chef d’état major de la Bundeswher (l’armée de terre allemande).  les armes auraient été fournie en cas d’urgence par la police anti émeute avec le soutien d’un compagnon de Schnez au Ministère de l’Intérieur.

    Le réseau de Schnez aurait mené une campagne de levée de fonds et de moyens auprès des grands groupes industriels, par exemple pour déterminer les véhicules qui seraient mis à disposition, et aurait établi son propre service de renseignement, désigné sous le terme d’appareil de défense. Le réseau aurait surveillé et espionné les citoyens de gauches et des politiciens, par exemple le futur leader au parlement du SPD Fritz Erler

    Dès 1951, le chancelier de la RFA Konrad Adenauer était au courant de ce réseau

    > De Spiegel indique que Konrad Adenauer était au courant de l’existence de l’existence de l’armée de Schnze depuis au moins 1951 et donna ordre à l’organisation Gehlen – ancêtre du BND – de s’occuper et de superviser cette armée de l’ombre.

    > [L’organisation Gehlen ou Gehlen Org était une agence de renseignement créée en Juin 1946 par les autorités de la zone d’occupation américaine en Allemagne  formée d’anciens membres de la Fremde Heere Ost services secrets de l’ en charge de l’espionnage contre l’Union Soviétique. Elle tire son nom du major général de la Wehrmacht Reinhard Gehlen chef des services secrets allemand sur le front de l’est durant la seconde guerre mondiale)

    Otto Skorzeny

    > Schnez avait des liens avec l’ancien SS-Obertsurmbannfhürer Otto Skorzeny, qui conduisait dans le même temps un réseau similaire en Espagne (le groupe Paladin). Un des chefs de département de l’organisation Gehlen posa de la question de savoir s’il était envisageable de combattre contre Skorzeny.  D’après les informations de Der Spiegel, l’officier de renseignement préconisa de demander d’abord à la SS : « La SS est une force, et nous devrions considérer  ce qu’elle en pense en détail avant de prendre une décision ». De toutes évidence dans la RFA des années 1950 les réseaux constitués des anciens nazis exerçaient encore une influence considérable.

    > De fait, pour mettre en place la partition de l’Allemagne est contrôler la RFA, l’Ouest et notamment les se sont refusés à mener une réelle dénazification du pays, et se sont au contraire – à l’image de l’organisation Gehlen et de cette armée secrète – appuyé sur les structures nazies.

    > Source « BND-Akten: Weltkriegsveteranen bauten geheime Armee auf. » Spiegel Online, 11 May 2014 (de)

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  • Que se passe-t-il en Ukraine ?

     

     par MS21

    Oleh Tvahnybok, leader de Svoboka un mouvement fasciste
    Oleh Tvahnybok, leader de Svoboka un mouvement fasciste

    Oleh Tvahnybok, leader de Svoboka un mouvement fasciste

    Mais que peut-il se passer à Odessa pour que la présence, le témoignage d'étrangers soient redoutés?

     

    Le 2 mai 2014 un rassemblement pacifique se tenait sur la place des champs Kulikovo, à Odessa, afin de récolter des signatures pour obtenir un référendum sur une organisation fédérale de l’Ukraine. Ce rassemblement a été violement attaqué par une expédition terroriste de groupes de neo nazis de Pravy-sektor, provoquant de nombreux morts parmi ces habitants d'Odessa.  Certains, pour échapper aux nervis neonazis se sont réfugiés dans la maison des syndicats qui a été  encerclée, puis incendiée. Au moins 42 victimes supplémentaires ont péri par le feu ou en se défenestrant et ont été  achevées par les assaillants.

    En janvier 2015 une délégation des mères d’Odessa est venue témoigner dans diverses villes de France (le 28 janvier à Marseille, le 29 janvier à Nice). C'est à cette occasion que nous avons fait connaissance des membres de cette délégation.

    Le 2 mai 2016 était le deuxième anniversaire de cet épisode dramatique à la commémoration duquel nos amis ukrainiens nous invitaient. Nous étions quatre à répondre à cette invitation : Serge , ancien résistant et Sylvie, sa fille, Claude et Mireille fille et petite fille de Gleb Sivirine, commandant du célèbre maquis Vallier, maquis gaulliste qui a opéré dans le Var jusqu'aux combats de la libération. Gleb Sivirine étant né lui même à Odessa, elles profitaient de ce voyage pour retrouver le berceau de leurs origines familliales.
    Des informations alarmantes nous avaient dans un premier temps convaincu de renoncer à notre participation à ces commémorations : Saakashvili et Poroshenko auraient mobilisé 1000 tueurs du bataillon Azov pour "maintenir l'ordre".
    Pour éviter tout prétexte à de nouvelles violences, les familles des victimes du massacre du 2 mai ont décidé de remplacer les  commémorations publiques qui étaient prévues par des repas privés dans les familles. Seul étaient maintenu et autorisé par la mairie d'Odessa un moment de recueillement au cimetière devant les tombes des victimes.
    Nos amis d'Odessa tenaient beaucoup à la présence de témoins étrangers et ont maintenu leur invitation. C'est donc à ces moments de recueillement privés que nous étions conviés.
    Mais il semble que la présence, le témoignage d'étrangers soient redoutés puisque, visiblement, nous étions attendus et avons été retenus à la frontière. Après un interrogatoire de plus de 2 heures, nous avons été interdits de pénétrer sur le territoire ukrainien, et placés sous surveillance militaire dans l'aéroport d'Odessa. Nous avons dû passer la nuit dans des conditions très rudimentaires, allongés sur des banquettes en fer avec deux oreillers et deux couvertures pour quatre. Toujours « accompagnés », confinés pendant les 3 heures ½ de la correspondance d'Istanbul, nous avons été reconduits jusqu'à Nice – notre point de départ. Nos passeports nous ont été confisqués, remis directement dans les mains de la compagnie aérienne chargée de nous rapatrier. Ce n'est qu'arrivés à Nice que nous avons pu les récupérer des mains de la police française. Interrogés, escortés donc et privés de liberté pendant 21 heures.

    Nous avons donc été empêchés de nous recueillir sur les tombes des victimes de la tuerie du 2 mai 2014, empêchés d'apporter le soutien de Français et de partager avec nos hôtes, famille des victimes, un repas en privé.

    Et dire que de tels comportements sont orchestrés par les autorités ukrainiennes qui bénéficient du soutien actif de l'Union européenne avec en première ligne la complicité de notre propre gouvernement et dans le silence assourdissant de la majorité de nos médias.

     

                                Témoignage de  Serge Lesou, Sylvie Pillé, Mireille et Claude Roddier

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  • Mais que peut-il se passer à Odessa pour que la présence, le témoignage d'étrangers soient redoutés?


     

    Le 2 mai 2014 un rassemblement pacifique se tenait sur la place des champs Kulikovo, à Odessa, afin de récolter des signatures pour obtenir un référendum sur une organisation fédérale de l’Ukraine. Ce rassemblement a été violemment attaqué par une expédition terroriste de groupes de néo nazis de Pravy-sektor, provoquant de nombreux morts parmi ces habitants d'Odessa.  Certains, pour échapper aux nervis neonazis se sont réfugiés dans la maison des syndicats qui a été  encerclée, puis incendiée. Au moins 42 victimes supplémentaires ont péri par le feu ou en se défenestrant et ont été  achevées par les assaillants.

    En janvier 2015 une délégation des mères d’Odessa est venue témoigner dans diverses villes de France (le 28 janvier à Marseille, le 29 janvier à Nice). C'est à cette occasion que nous avons fait connaissance des membres de cette délégation.

    Le 2 mai 2016 était le deuxième anniversaire de cet épisode dramatique à la commémoration duquel nos amis ukrainiens nous invitaient. Nous étions quatre à répondre à cette invitation : Serge , ancien résistant et Sylvie, sa fille, Claude et Mireille fille et petite fille de Gleb Sivirine, commandant du célèbre maquis Vallier, maquis gaulliste qui a opéré dans le Var jusqu'aux combats de la libération. Gleb Sivirine étant né lui même à Odessa, elles profitaient de ce voyage pour retrouver le berceau de leurs origines familliales.
    Des informations alarmantes nous avaient dans un premier temps convaincu de renoncer à notre participation à ces commémorations : Saakashvili et Poroshenko auraient mobilisé 1000 tueurs du bataillon Azov pour "maintenir l'ordre".
    Pour éviter tout prétexte à de nouvelles violences, les familles des victimes du massacre du 2 mai ont décidé de remplacer les  commémorations publiques qui étaient prévues par des repas privés dans les familles. Seul étaient maintenu et autorisé par la mairie d'Odessa un moment de recueillement au cimetière devant les tombes des victimes.
    Nos amis d'Odessa tenaient beaucoup à la présence de témoins étrangers et ont maintenu leur invitation. C'est donc à ces moments de recueillement privés que nous étions conviés.
    Mais il semble que la présence, le témoignage d'étrangers soient redoutés puisque, visiblement, nous étions attendus et avons été retenus à la frontière. Après un interrogatoire de plus de 2 heures, nous avons été interdits de pénétrer sur le territoire ukrainien, et placés sous surveillance militaire dans l'aéroport d'Odessa. Nous avons dû passer la nuit dans des conditions très rudimentaires, allongés sur des banquettes en fer avec deux oreillers et deux couvertures pour quatre. Toujours « accompagnés », confinés pendant les 3 heures ½ de la correspondance d'Istanbul, nous avons été reconduits jusqu'à Nice – notre point de départ. Nos passeports nous ont été confisqués, remis directement dans les mains de la compagnie aérienne chargée de nous rapatrier. Ce n'est qu'arrivés à Nice que nous avons pu les récupérer des mains de la police française. Interrogés, escortés donc et privés de liberté pendant 21 heures.

    Nous avons donc été empêchés de nous recueillir sur les tombes des victimes de la tuerie du 2 mai 2014, empêchés d'apporter le soutien de Français et de partager avec nos hôtes, famille des victimes, un repas en privé.

    Et dire que de tels comportements sont orchestrés par les autorités ukrainiennes qui bénéficient du soutien actif de l'Union européenne avec en première ligne la complicité de notre propre gouvernement et dans le silence assourdissant de la majorité de nos médias.

     

                                Témoignage de  Serge Lesou, Sylvie Pillé, Mireille et Claude Roddier

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  • En Pologne, en Autriche ou en France : face au fascisme, le défi du parti communiste !

     
     

    Lettres de Pologne : les communistes emprisonnés.

     

    > Chères amies
    Beata Karon, condamnée en Pologne à 9 mois de prison pour « propagande communiste » est justement l’auteure de l’intervention sur le bilan de la Pologne Populaire que je voulais traduire en français et vous demander de publier….
    Je pense qu’il ne faut pas laisser nos amis du Parti Communiste Polonais tout seuls !
    Surtout que déjà à Wroclaw le drapeau avec faucille et marteau porté par les camarades turcs avait été abusivement interdit – les camarades polonais voulaient faire une action (...)

    Laurent Joffin ,éditorialiste du quotidien français LIBÉRATION condamne le Peuple pour complot et l’envoie en prison

    ou "du pays " de Joffrin ou aussi Joffrin contre Joffrin.

    Publié le : 24 avril 2016

    > Laurent Joffrin ne "change pas de peuple", comme le dit Brecht des fascistes, non, Laurent Joffrin envoie le Peuple en prison.
    J’ai eu du mal à m’en remettre. Parce que présent à la Mutualité pour la fondation de Libération, et ne l’ayant pas lu, ni même ouvert depuis deux ans, j’ai pris celui du 12 mars par curiosité. Ahurissant. J’étais... littéralement "dépaysé", authentique.
    Un proverbe dit ; "il y a des coups de pied au cul qui se perdent !" mais ce coup, s’il était donné, serait, avant tout celui (...)

    Les camarades de Belleville préparent le Congrès en se souvenant de la Commune

    Publié le : 24 avril 2016

    > Chères et chers camarades veuillez trouver ci dessous la retranscription de ma présentation du texte 3 "Unir les communistes, le défi renouvelé du parti communiste" prononcée lors de l’AG du 20e du 20 avril.
    Pourquoi un texte alternatif ? :
    Dans l’esprit des statuts, la posssibilité de proposer un texte alternatif permet de donner le choix à l’ensemble des camarades du texte à partir duquel les discussions et le travail d’amandement sera effectué. Le texte ainsi choisi devient la base commune donnant (...)

    Extension du domaine de la (lutte) réflexion sur le développement des "énergies renouvelables".

    Publié le : 24 avril 2016

    > Comme tout être humain, je ne suis pas réductible au seul statut de consommateur. La couverture de mes besoins ne passe pas exclusivement par l’appropriation de biens matériels ou de services marchands.
    Une des caractéristiques les plus désagréables des deux décennies qui viennent de s’achever, apparaît au grand jour, en période hivernale :
    L’inexorable et profonde dégradation de nos Services Publics qui ont longtemps constitué un des fondements de la qualité de vie « alla francese » ou « french touch (...)

    Nuit debout cherche sa stratégie

    Reportage de Hervé Kempf (Reporterre)

    Publié le : 24 avril 2016

    > Les échanges au cœur de ces nuits debout sont utiles à faire connaitre, pour trouver réellement le chemin des convergences, ce qui suppose de prendre chaque mobilisation comme un moment du mouvement général, une contribution, avec sa propre histoire, ses limites, ses débats, et sa propre évolution... les luttes ouvrières n’ont pas le temps de passer la nuit debout, elles vivent de dures journées d’action, mais elles buttent aussi sur les fractures sociales et la difficulté d’unir le peuple dans sa (...)

    Emmanuel Todd : « Nuit debout contre le grand vide »

    Publié le : 23 avril 2016

    > Entretien avec Emmanuel Todd sur le mouvement Nuit Debout par François Ruffin
    Fakir : C’est un petit truc, Nuit debout…
    Emmanuel Todd : Il ne faut pas dire ça. D’abord, c’est peut-être une petite chose mais au milieu de rien. Et ça, le fait que les médias s’intéressent à cette petite chose, c’est aussi un signe du grand vide. Les journalistes, qui certes appartiennent à des grands groupes, liés à l’argent, qui certes ne remettront jamais en cause ni l’euro ni l’Europe ni le libre-échange, mais qui sont (...)

    Une résistance à l’expulsion locative fait resurgir la solidarité de classe

    Publié le : 23 avril 2016

    > Alors que j’étais studieusement installé dans un bureau de la fédération du parti pour préparer la diffusion de notre tout dernier journal départemental de la santé, un journal qui nous permet d’aller aux portes des hôpitaux du département partout où nous sommes organisés, mon téléphone sonne. Une camarade avionnaise me dit de vite la rejoindre car il y a une expulsion locative d’une famille qui est en train de mal tourner et il y a un besoin urgent de renforts militants. J’arrête mes activités brutalement (...)

    Goodyear, PSA, TOTAL, Bosch, RVI, Arkema, Fralib, Veninov, Carbone Savoie, SITL, TSV, SPIE...

    Samedi 30 Avril, Vénissieux, 9h-20h, rencontre communiste

    Wamen, Hoareau, Salem, Herrera, Gastaud, Bleitrach...

    Publié le : 23 avril 2016

    > 1 Million, ils manoeuvrent... 3 Millions, ils retirent... 10 millions, ils se tirent ! Mais comment faire ?
    Les rencontres communistes du samedi 30 avril s’annoncent comme un moment fort dans la reconstruction d’une issue politique. Au moment ou un mouvement social renaissant bouscule la vie politique française, renvoie le FN, la droite revancharde, et la gauche gouvernementale à leur camp commun, celui du MEDEF et de la destruction des droits sociaux, la question d’une autre société, d’une (...)

    Primaires : « non ». Mais primaires « citoyennes » quand même !!! Pour aller où ?

    Publié le : 23 avril 2016

    > Quand la direction du PCF a engagé le débat sur les primaires au conseil national, elle n’a pas réussi à le faire valider... aucune décision n’avait été prise. Pierre Laurent a quand même décidé de s’y engager, et d’engager le PCF avec lui...
    Depuis janvier, c’est un rejet massif mettant les communistes en colère ; ils refusent de se voir appeler à voter socialiste au premier tour des présidentielles, fut-ce pour un socialiste dit "de gauche". Cette fois, avec la résolution, votée avec une très faible (...)

    Présentation du texte « Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF »

    Publié le : 21 avril 2016

    > Plusieurs camarades sont sollicités dans leurs fédérations et sections pour présenter le texte "Unir les communistes" avant le vote du 2 au 5 mai.
    Nous mettons à dispositions un modèle de présentation que chacun peut aménager à sa manière.
    Le texte, « Unir les communistes, le défi renouvelé du Parti Communiste ! » est signé par 622 communistes de 65 départements.
    Il s’inscrit dans la continuité des textes déposés aux précédents congrès, affirmant la volonté de « Faire vivre et renforcer le PCF », de la (...)

    51ème congrès de la CGT : discours d’accueil d’Olivier Mateu - CGT 13

    Publié le : 20 avril 2016

    > Ce lundi 18 avril s’ouvrait le 51ème congrès de la CGT à Marseille. Il revenait au département d’accueil, comme il est de tradition, d’ouvrir les débats par une intervention de bienvenue. C’est Olivier Mateu, secrétaire général de la CGT 13 qui se chargeait de cette tâche dans un contexte marqué par les luttes actuelles et la charge de plusieurs médias contre la CGT en général et celle des Bouches du Rhône en particulier. Rouge Midi a publié le texte intégral de cette intervention plusieurs fois coupée par (...)

    Intervention de Paul Barbazange au CN du 15 avril.

    Depuis quand n’avions nous pas connu ça ? Depuis plus de 70 ans !

    Luttes, projets politiques et candidatures

    Publié le : 20 avril 2016

    > En réponse à l’introduction de Pierre Laurent, quelques idées travaillées en ce moment par les rédacteurs de "Unir les communistes". Perspective des luttes, apport communiste, programme et candidatures, situation dans le PCF à quelques semaines du 37ème congrès.

    La place de la République à Paris serait-elle l’Agora ?

    Publié le : 20 avril 2016

    > On considère Athènes comme la ville où la démocratie est née. Remarquons que le mot démocratie est formé de Kratos (souveraineté) [Et c’est pour cela que je voterai pour le texte n°3 qui propose la sortie de l’UE, de l’euro pour retrouver notre souveraineté populaire, nationale, monétaire.].
    Démocratie est fait aussi du mot Demos, le peuple, celui des ouvriers qui se battent en ce moment dans leurs entreprises, contre la loi El Khomri, les militants de Total, Bosch, Goodyear, Air France etc. Ce peuple (...)

    Les nouveaux philosophes apprennent le langage de la rue

    Publié le : 20 avril 2016

    > Il y avait trop longtemps que les clercs du pouvoir ne faisaient plus parler d’eux. Ils étaient éclipsé par la dignité des luttes, ce qui devenait à la longue insupportable à tout ce petit monde de parasites. Il fallait donc qu’ils se réintroduisent pour justifier leur statut de figures intellectuelles officielles. Voila qui est fait. Ils sont partis à la chasse aux coups médiatiques et en reviennent la besace pleine. Nous aurons même droit à deux prises pour le prix d’une, puisque l’inénarrable (...)

     

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