Equateur: la ruée vers l’or de quatre étudiants bruxellois
Dans le cadre de leur travail de fin d’études, quatre étudiants en journalisme à Bruxelles s’envolent fin juin en Équateur pour y réaliser durant un mois un reportage : « Ecuador, l’or de la révolution ». La question : Dans un pays où les matières premières sont, de loin, la principale source de richesses, comment parvenir à trouver un équilibre entre justice sociale et environnementale ?
C’est un projet original, qu’est ce qui vous a motivé à le développer ?
Nous avions tous les quatre une certaine attirance pour l’Amérique latine et plus spécialement pour le Venezuela, la Bolivie et l’Équateur où de nouvelles expériences politiques ont vu le jour. Nous pensons qu’il y a un manque d’intérêt évident de la part des médias européens. Ces pays sont soit confrontés au silence médiatique, soit critiqués de manière condescendante et partiale. C’est ce qui nous a marqués dans le documentaire « Opération Correa » de Pierre Carles. Nous souhaitions donc découvrir la situation de nos propres yeux, confronter ce que nous avons lu depuis Bruxelles à la situation sur place et aux témoignages de la population.
Pouvez-vous nous parler de la difficulté principale face à laquelle se trouve le gouvernement équatorien ?
Arrivé au pouvoir fin 2006, Rafael Correa a remis la main sur les bénéfices de l’exportation du pétrole et des autres matières premières pour les allouer à de nouveaux programmes sociaux, à l’éducation, aux soins de santé et à l’investissement dans les infrastructures plutôt qu’au remboursement de la dette. Une décision qui a rencontré une grande popularité auprès de la population puisqu’elle a permis de réaliser des projets ambitieux et de reconquérir la souveraineté du pays sur ses ressources premières.
Les cours du pétrole et des autres matières premières n’étaient cependant pas destinés à augmenter indéfiniment… Face à la chute de ces cours, le gouvernement peine à honorer ses promesses et s’est vu forcé de contracter de nouveaux emprunts auprès de la Chine et d’engager plus de projets d’extraction.
Quel genre d’initiatives le gouvernement Correa a-t-il pu mettre en place ?
Pour penser la sortie de l’extractivisme et avec lui du capitalisme, l’Équateur a décidé d’investir dans l’éducation en créant des universités d’État. Le but de cette création est de mettre un terme à la fuite des cerveaux, de pallier le manque de formations qualitatives proposées par les universités privées et enfin de déboucher sur un mode de développement alternatif au capitalisme qui soit écologiquement viable et socialement juste.
Nous avons décidé de nous intéresser plus particulièrement à l’université de Yachay pour voir dans quelle mesure elle parvient à relever ces défis. Nous aimerions rencontrer les étudiants de cette université, comprendre leurs motivations et nous interroger sur la possibilité de l’application de cette « Révolution citoyenne ».
Comment soutenir ce projet ?
La façon la plus directe de nous soutenir est de participer financièrement via le crowdfunding. La réalisation de ce reportage entraîne des frais importants, c’est la raison pour laquelle nous avons lancé une campagne de financement participatif. Par ailleurs, si les gens qui lisent cet article ont des informations ou des contacts qu’ils souhaitent nous transmettre, ils peuvent nous contacter via les réseaux sociaux ou via notre adresse mail. Toute aide est la bienvenue et nous fera très plaisir !
Pour les soutenir : c’est ici !
(ou le compte BE95 0634 2424 1558)
Contact : lordelarevolution@gmail.com
Facebook : Ecuador l’or de la Révolution
Source: Investig’Action