Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Que changerait une victoire de Syriza

Les élections législatives grecques doivent avoir lieu le 25 janvier, le parlement ayant été dissous, le candidat du gouvernement à la Présidence de la République, Stavros Dimas, ancien commissaire européen n’ayant pas pu réunir les 2/3 des voix, majorité prévue par la Constitution. 

Les 300 députés du Parlement grec sont élus via un mode de scrutin mixte pour une durée de quatre ans : 50 sièges sont attribués au parti ayant obtenu le plus de voix, et les 250 sièges restants sont répartis à la représentation proportionnelle entre tous les partis ayant obtenu au moins 3 % des suffrages exprimés. Syriza estime qu’avec 33 % des voix, elle peut atteindre la majorité absolue.

Quel que soit le résultat, Syriza a fait des avances au parti centriste Potami (la rivière), mais cette formation pose quatre conditions à sa participation à une majorité de gauche comme de droite, le maintien de la Grèce dans l’UE, la création d’un état social, l’équité, la croissance économique. Ces conditions devraient être facilement acceptées par Syriza, d’autant qu’elle est contre la sortie de l’UE et de l’euro, et veut une Europe sociale. Pratiquement, elle est pour une restructuration de la dette, à laquelle s’oppose la chancelière allemande. Si Alexis Tsipras, le leader de Syriza gagne les élections, il se contentera probablement de négocier un assouplissement de la politique d’austérité. 

Les 52 % de Grecs qui sont favorables à la sortie de l’euro risquent d’être fort déçus en cas de victoire de Syriza qui comme le Front de Gauche en France est européiste et ne décidera pas le retour à la drachme sauf une intransigeance allemande suicidaire pour l’oligarchie européenne. Or le retour à la souveraineté monétaire permettrait la dévaluation de la monnaie et le redressement de la balance commerciale donc la possibilité de réformes sociales favorables au peuple grec. Syriza ne peut promettre la fin de l’austérité dans le cadre de l’euro. Si elle persiste dans son erreur, elle fera le lit des fascistes d’Aube dorée ; dans le cas contraire, elle ouvrirait un espoir pour tous les peuples européens.
Christian Schneider

Lien permanent Catégories : MS21 0 commentaire

Les commentaires sont fermés.