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Le Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Paris dénonce L'ULTRA-LIBÉRALISME de MACRON

Dans un brûlot pré-électoral publié en janvier 2007, Sarkozy annonçait qu’une fois à l’Elysée, il dégagerait tous ces « statuts » qui plombent la croissance française : « statut des chauffeurs de taxis, statut des enseignants, statut des fonctionnaires », etc. Bref, place nette à la jungle néolibérale prescrite par Maastricht. Las, quelques grèves de masse plus tard, notamment celles de 2010, ont un peu refroidi les ardeurs sarkozystes. Qu’à cela ne tienne, Hollande, Valls et maintenant, Macron, ont pris le relais pour la plus grande joie du MEDEF. Et c’est maintenant un responsable des artisans parisiens qui, à sa façon, dit de Macron ce que disent les marxistes : qu’il n’est qu’un pantin friqué du grand capital…

 

A quand le Front antifasciste, patriotique et populaire qui unira l’ensemble des couches populaires exploitées par les monopoles capitalistes ? Et si on commençait par tous signer l’appel-pétition (cf ci-dessous) exigeant un référendum pour dire non à cette UE néolibérale et supranationale ?

 

En tout cas, bravo à ce charcutier clairvoyant qui connaît l’histoire de France et qui cite le grand poète, ancien résistant communiste que fut René Char.

 

POLE DE RENAISSANCE COMMUNISTE EN France (PRCF)WWW.initiative-communiste.fr

 

 

 

Le Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Paris dénonce L'ULTRA-LIBÉRALISME de MACRON

 

 

Christian Le Lann, maître boucher, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Paris

 

Emmanuel Macron, nouveau fossoyeur de l'économie de proximité ?

 

Dans une lettre ouverte virulente, Christian Le Lann, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Paris, s'en prend prend violemment au ministre de l'Économie, Emmanuel Macron

 

 

 

Nous pensions en avoir fini des gouvernements qui, à grands coups de textes scélérats, voulaient nous imposer leur modèle social ultra libéral. Et bien non ! Emmanuel MACRON, ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique vient de se montrer digne de ses prédécesseurs issus pourtant d’une autre majorité. 

 

Alors que ces pseudo-modernisateurs avaient commis la loi du 4 août 2008 dite de « modernisation de l’économie » qui a profondément dérégulé l’économie de proximité et a précarisé les entreprises artisanales, Emmanuel MACRON a ajouté sa pierre à l’édifice avec sa loi du 6 août 2015 pour « la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques » et les textes d’application qui l’ont, une fois n’est pas coutume, très rapidement suivie. 
>  

> La croissance, mais de quelle croissance parlez-vous Monsieur MACRON ? 
> De celle des grands groupes que vous connaissez bien et qui, depuis de très nombreuses années, ont continuellement détruit des emplois pendant que l’Artisanat s’ingéniait à en créer ? 

 


> De celle de la grande distribution qui met sous son joug les artisans et les agriculteurs que vous devez certainement, dans votre modèle intellectuel, considérer comme une survivance de l’ancien siècle ? 
>  

> L’égalité des chances économiques, mais à quel profit Monsieur MACRON ?  
> Celui des grandes enseignes commerciales qui, non seulement vont désormais pouvoir ouvrir 12 dimanches par an mais qui, pour celles d’entre elles classées dans une des 12 zones touristiques internationales que vous avez unilatéralement décrétées, pourront librement ouvrir tous les dimanches et jusqu’à minuit ? 
>  
> L’activité, mais laquelle Monsieur MACRON ? 

 

Certainement pas celle des entreprises artisanales et commerciales de proximité que vous allez encore fragiliser alors qu’elles emploient à Paris plus de 115 000 salariés et qu’elles créent trois fois plus d’emplois que les grandes surfaces commerciales, à chiffre d’affaires égal.  
>  

> Mais cette réalité -la réalité- vous échappe. 
>  
> Pour des raisons purement dogmatiques, parce que vous avez la vision d’une société française refermée sur elle-même alors que la réalité des entreprises artisanales est toute autre, parce que vous voulez mettre Paris à votre botte sans oser vous confronter aux Parisiens, vous avez imaginé un modèle que même vos prédécesseurs n’avaient pu mettre en œuvre : celui de zones unilatéralement décrétées comme « touristiques » et « d’intérêt international ». 
>  
> N’est-ce pas plutôt cela, Monsieur MACRON, le « cursus d’un ancien temps » que vous vous plaisez à fustiger ? 
> Un temps où le fait démocratique était absent de Paris ? Un temps où l’Etat craignait tellement les Parisiens qu’il avait choisi de les administrer directement ? Un temps où l’on n’écoutait pas les Parisiens ? 
>  
> Mais cet ancien temps, c’était celui des débuts de la Troisième République et il est révolu Monsieur MACRON ! 
>  
> Les 40 000 chefs d’entreprise artisanale parisiens ne m’ont pas démocratiquement élu -oui, je sais, ces termes mêmes vous choquent- pour que j’accepte sans mot dire la disparition que vous avez programmée de notre artisanat et de notre commerce de proximité. 
>  
> Aujourd’hui, grâce à notre présence, grâce à l’animation que nous faisons de nos rues et de nos quartiers, Paris est une ville où il fait bon vivre et que les touristes étrangers, ceux qui connaissent le vrai Paris, qui viennent dans nos boutiques et fréquentent nos marchés, nous envient. 
>  
> Au lieu de soutenir et valoriser ce modèle dans les villes françaises dont certaines sont frappées par la disparition des commerces de proximité, vous cherchez à le faire disparaître et à faire de Paris une ville confiée à la grande distribution et aux aménageurs de centres commerciaux. 
>  
> Ceci, Monsieur MACRON, les Parisiens et leurs Artisans ne l’accepteront pas et ma parole portera leur message. 
>  
> Puisque vous êtes désormais devenu le fossoyeur de l’économie de proximité à Paris, je vous laisse méditer cette phrase de René CHAR : « La parole soulève plus de terre que le  fossoyeur ne le peut ». 

 

 

SOURCE : Entreprendre.fr

 

 

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