L’islamisme sunnite #4 : L’islam insécable n’existe pas
Depuis l’avènement de la République islamique d’Iran, les tensions n’ont jamais cessé de croître entre Téhéran et Riyad. Derrière cette rivalité se cacherait en vérité une guerre entre les chiites et les sunnites. Cette idée est corroborée par certains médias. Par exemple, selon une carte du journal Le Monde titrée Le Proche-Orient déchiré entre chiites et sunnites, les antagonismes entre les deux principales branches de l’islam seraient à l’origine des tensions actuelles1. Les crises syrienne et yéménite cristallisent encore davantage les rivalités et favorisent la propagation de cette grille de lecture. On se trouverait alors actuellement en pleine guerre au cœur même de l’islam. Toutefois, les affrontements au Moyen-Orient sont-ils réellement de nature confessionnelle ?
Georges Corm nous donne un premier élément de réponse. D’après lui, définir les conflits du Moyen-Orient comme étant de source religieuse est une approche réductrice permettant de légitimer la thèse du « choc des civilisations »2. Les causes réelles des guerres seraient trop souvent éludées au profit d’approches simplificatrices et binaires3. Or, ce sont les hommes qui font les religions et non l’inverse. Comment est-il possible de comparer la pratique de la religion musulmane sous le Sultan ottoman Abdhülhamid II et celle pratiquée par les millions de musulmans en France ?
Étudier l’islam comme une notion dénuée de toutes disparités c’est faire fi de l’espace et du temps. À l’aide de quelques exemples, il nous faut donc mettre un terme à cette lecture apocalyptique des événements qui se déroulent au Moyen-Orient. Nous verrons alors que le facteur religieux est instrumentalisé à des fins profanes par les pouvoirs en place. Démystifier les conflits pour mettre un terme à l’idée d’une guerre millénariste entre les chiites et les sunnites, voilà notre objectif.
Le mythe du front chiite
L’idée d’une lutte éternelle entre chiites et sunnites commence à se répandre après l’avènement de la République islamique d’Iran en 1979. Depuis, il est devenu récurrent d’accuser Téhéran de pratiquer une politique chiite au Moyen-Orient. L’Iran favoriserait le soulèvement des minorités chiites de cet Orient compliqué4. Des expressions comme « croissant chiite » (al-hilal al-shi’i) sont utilisées pour faciliter la compréhension des conflits de la région. Cette formule souligne les liens entre Téhéran, Damas, Bagdad et la banlieue sud de Beyrouth, le fief du Hezbollah. Ces quatre pôles incarneraient une menace pour la stabilité du monde.
Cette idée émerge véritablement à la suite de l’intervention américaine en Irak en 2003. La chute de Saddam Hussein a en effet pour conséquence de propulser la majorité chiite à la tête du pays. Le roi Abdallah II de Jordanie est le premier à brandir l’arme d’un « croissant chiite ». Selon lui, le délitement de l’Irak a redynamisé le chiisme politique arabe5. L’arrivée d’une majorité chiite au pouvoir à Bagdad en 2006, le renforcement du Hezbollah, les révoltes à Manama, au Bahreïn, et la répression du régime de Bachar al-Assad – défini comme alaouite, une branche du chiisme – sont des exemples censés illustrer le bien-fondé de cette théorie6. Autrement dit, l’appartenance religieuse des individus primerait sur l’identité nationale et Téhéran bénéficierait du soutien de toutes les communautés chiites. En réalité, il s’agit dès le début d’un slogan politique visant à contrer l’influence grandissante de l’Iran plutôt que de véritables faits.
Cette vision est réductrice. En effet, rien n’est dit sur le fait que le Hezbollah est d’abord une conséquence de l’intervention israélienne de 1982, répondant donc strictement à des impératifs internes. La chercheuse Aurélie Daher précise même qu’au départ, l’Iran ne souhaitait pas s’ingérer dans les affaires libanaises7. Rien n’est dit non plus sur les aspects socio-économiques des révoltes au Bahreïn en 2011. Concernant la Syrie, les croyances religieuses des alaouites étaient il y a encore quelques décennies très loin de l’islam8. En outre, les alaouites constituaient d’abord une branche à part entière de cette religion avant d’intégrer le chiisme. Ce n’est qu’en 1952 qu’ils ont réussi à se faire reconnaître comme branche du chiisme.
Le rapprochement s’intensifie ensuite durant la présidence d’Hafez Al-Assad (1971-2000). Le développement des liens répond du reste plus à des objectifs géopolitiques qu’à des critères d’ordre doctrinaire confessionnel9. Enfin, les relations entre les « chiites duodécimains »10 et les alaouites sont loin d’être idylliques. La doctrine de ces derniers a toujours été considérée comme une hérésie. Bernard Hourcade, géographe et spécialiste de l’Iran, explique d’ailleurs que les fondements de la politique iranienne en Syrie ne répondent pas à des objectifs religieux11.
Vu d’Iran, Téhéran craint d’être encerclé par des pouvoirs à la solde des monarchies du Golfe. En conclusion, la dimension religieuse donne certes une consistance à cet axe chiite, mais il convient d’en relativiser la portée politique12. Nous avons plus affaire à un slogan qu’à une réalité, car les alliances politiques dépassent largement les liens religieux. Il est par ailleurs admis qu’aussi bien les chiites que les sunnites ont combattu lors de la guerre Iran-Irak (1980-1988) selon des critères strictement nationaux13.
Le chiisme, un bloc monolithique?
Par ailleurs, le chiisme est loin d’être monolithique. Il existe en son sein une multitude de croyances et une grande diversité de courants. Il paraît alors très improbable que l’Iran puisse se venter de détenir un monopole religieux sur l’ensemble des courants chiites14. Et de fait, le principe de « vêlayat e-fagih »(tutelle du docteur de la loi), sur lequel repose l’autorité du Guide suprême en Iran, n’est pas reconnu par l’ensemble de la communauté chiite. Pour preuve, le clerc irakien Al-Sistani est fortement opposé à ce principe de gouvernance15. Le Guide suprême n’exerce aucune autorité sur les chiites non iraniens16. Le chiisme est donc transnational et polycentré. En sus, l’Iran ne peut pas être considéré comme la terre sainte du chiisme.
Les principaux lieux saints du chiisme se situent en Irak, à Nadjaf, Kerbala et Samarra, puisque c’est là que sont enterrés ses principaux imams17. Enfin, l’Irak peut également être considéré comme le berceau historique du chiisme18. La ville de Koufa devint le siège du Califat suite à l’élection d’Ali à la tête de la communauté des croyants (oumma) en 656 et fut aussi le lieu de son assassinat en 661. Cela ne signifie pas pour autant que l’Iran est dénué de références historiques à l’égard du chiisme. La ville de Qom, lieu de la tombe de Fatima, sœur du huitième imam Reza, est aujourd’hui une des villes les plus fréquentées par les pèlerins chiites, notamment en raison de son centre d’enseignement19. Il est toutefois vrai que Téhéran joue un rôle majeur dans le monde chiite dû notamment à son poids démographique. Mais il est injuste de considérer les populations chiites comme soumises à la politique iranienne, et ce également au regard de l’histoire.
La politique de la République islamique d’Iran se détermine donc d’abord en fonction de ses intérêts politiques et non pas religieux. Cela apparaît très clairement dans le soutien apporté par Téhéran à l’Arménie chrétienne dans son conflit avec l’Azerbaïdjan chiite20. En outre, à l’époque du Shah (1941-1979), la politique étrangère de l’Iran ne différait pas de celle de l’actuelle République islamique ; pourtant personne ne brandissait l’explication confessionnelle. Le régime aspirait à devenir une puissance régionale en devenant le « gendarme » du Golfe. C’est toujours le cas aujourd’hui.
Le mythe du front sunnite
Par opposition à l’arc chiite soutenu par Téhéran, il existerait un front sunnite défendu par Riyad. Au même titre que le prétendu front chiite, le front sunnite serait lui aussi basé sur des liens indéfectibles entre tous les pouvoirs partageant les mêmes croyances. À y regarder de plus près, tout porte à croire que nous sommes plus proches du fantasme que de la réalité. L’histoire apporte ici un éclaircissement indispensable au présent.
En 1962, une guerre civile éclate au Yémen dans laquelle l’Égypte et l’Arabie saoudite se battent par factions interposées. Le roi saoudien Fayçal décide de soutenir l’imanat zaydite sans inclure la religion de la population dans l’équation. La monarchie n’a alors pas hésité à soutenir des chiites pour des raisons politiques. En 1994, le Yémen est à nouveau en proie aux tensions. Le régime saoudien intervient encore et décide de soutenir le Sud, pourtant d’obédience communiste. Cette politique étrangère pourrait s’expliquer par les mots du fondateur de l’Arabie saoudite. Abd al-Aziz Ibn Saoud aurait dit avant sa mort en 1953: « le bonheur du royaume se trouve dans le malheur du Yémen »21. L’histoire tragique du Yémen offre donc une preuve que l’Arabie saoudite ne poursuit pas une politique étrangère basée sur la religion. Ce n’est pas tout.
Les relations entre l’Émirat du Qatar et l’Arabie saoudite n’ont jamais été simples et, pourtant, les deux partagent la même idéologie wahhabite22. Il existe notamment des conflits territoriaux entre les deux pétromonarchies qui sont liés à la question des gisements pétroliers. La dernière étincelle date de septembre 1992 à Al-Khofous (sud de la péninsule du Qatar), où des échauffourées ont occasionné plusieurs morts. Au-delà des tensions frontalières, le Qatar ne poursuit pas non plus la même politique internationale que son voisin. Doha est par exemple loin de partager la même animosité envers Téhéran. La raison est simple : le Qatar et l’Iran partagent l’un des plus grands gisements pétrolier off shore du monde.
En dernier lieu, l’attitude adoptée face aux Frères musulmans constitue l’ultime point de friction entre les Saoud et les Al-Thani. Doha soutient les partis affiliés aux Frères musulmans ce qui a le don d’exaspérer l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn. Ces trois pays sont engagés dans une chasse aux Frères, accusés de vouloir renverser les monarchies en place23. Le Qatar n’a d’autres ambitions que de devenir le principal pôle islamiste du XXIe siècle, ce qui est inacceptable pour les autres pays du Conseil de Coopération du Golfe.
Divergences entre Frères musulmans et régime saoudien
L’attitude de Ryad face à la confrérie des Frères musulmans n’a pas toujours été teintée de soupçons. Comme nous l’avons vu dans la partie précédente, les Saoud ont notamment bénéficié du capital humain des Frères musulmans lors de leur opposition au régime de Nasser. Plus récemment, lors du coup d’État militaire, l’Arabie saoudite a soutenu l’éviction de l’ancien président égyptien Mohammed Morsi, pourtant issu des Frères musulmans, au profit du chef de l’armée Abdel Fattah Al-Sissi. Ce dernier est d’ailleurs perçu comme un nouveau Nasser et nous avons vu que le nassérisme a été précisément combattu par le régime saoudien. La politique saoudienne s’explique par la crainte de voir les Frères musulmans, au lendemain du Printemps arabe, s’établir durablement aux affaires politiques des sociétés arabes24. Le régime des Saoud refuse une intervention de la confrérie dans le champ politique, redoutant d’être ainsi délégitimé.
La vision sur la forme de l’autorité politique légitime est au cœur des divergences entre les Frères musulmans et le régime saoudien25. En effet, le pouvoir des Saoud repose sur une autonomie du politique par rapport au religieux et une allégeance de ce dernier au politique. Cela signifie que le religieux ne peut pas s’immiscer dans la sphère politique puisqu’il considère que la dynastie des Saoud possède les titres de légitimité nécessaires pour diriger les musulmans26. Quant aux Frères, ils n’hésitent pas à remettre en cause ce principe en millitant pour l’édification d’un État islamique bâti sur la base d’élections.
Pourtant, par la suite, Ryad accueille en grande pompe des délégations du Hamas (résistance) palestinien, de l’Ennahda (renaissance) tunisien et d’Al-Islah (réforme) yéménite, trois partis politiques proche des Frères musulmans27. Ce revirement de politique ne peut pas s’expliquer par des facteurs religieux puisque l’idéologie des Frères musulmans et celle de l’Arabie saoudite n’ont pas changé. Le réchauffement des relations saoudo-fréristes s’explique aujourd’hui par le fait que l’obsession principale de Riyad soit l’émergence de Téhéran.
L’islamologue François Burgat donne des précisions sur la politique étrangère de l’Arabie saoudite. Selon lui, elle n’a rien d’idéologique, mais répond uniquement à une logique de pouvoir28. Nous avons vu dans la précédente partie que l’État saoudien doit faire face à une opposition intérieure radicale sunnite. Proche d’Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (AQPA) et du groupe État islamique29, les opposants constituent actuellement une menace pour la pérennité au pouvoir des Saoud. Riyad a notamment décidé d’intervenir au Yémen contre les rebelles Houthis pour couper l’herbe sous le pied de son ennemi intérieur. Il fallait que le régime puisse montrer son intransigeance face au chiisme. Plus récemment, les autorités saoudiennes ont également exécuté 47 personnes, dont 43 sunnites30. Les sunnites décapités sont des personnes jugées proches de la mouvance d’AQPA. Derrière cette action se cache un message adressé aux opposants radicaux, les avertissant qu’ils n’ont pas le monopole de la défense des intérêts sunnites31.
Le mythe d’un front sunnite ne s’arrête pas à l’Arabie saoudite. En Égypte, le parti salafiste Al-Nour (la lumière) était favorable à l’éviction du président Mohammed Morsi lors du coup d’État du 3 juillet 2013. Cette position s’explique par la compétition entre les salafistes et les Frères musulmans sur la prédication religieuse et donc du contrôle des mosquées32. Les deux mouvements ont également une approche différente du politique. Le parti Al-Nour utilise le politique comme un moyen – celui de défendre l’intérêt de la prédication – quand le Parti de la liberté et la justice l’utilise comme un aboutissement – celui d’arriver au pouvoir. Preuve que les salafistes et les Frères musulmans ont des identités différentes. Un rapide tour d’horizon de la politique des pouvoirs sunnites permet de réfuter l’idée d’une corrélation entre les affrontements d’un côté et les croyances de l’autre.
Pour une lecture profane des conflits33
L’instrumentalisation des identités religieuses dans l’arène des relations internationales est une idée vieille comme le monde. L’islam n’y échappe pas. Durant la Guerre froide, l’islam a servi à discréditer les régimes nationalistes arabes. Il a ensuite été savamment utilisé pour lutter contre les régimes communistes lors de l’intervention soviétique en Afghanistan. Pour finir par être instrumentalisé contre la République islamique d’Iran. Selon Georges Corm, le recours au fait religieux est toutefois plus facile au Moyen-Orient pour des raisons évidentes34. Cette région est le lieu de naissance des trois monothéismes et abrite des lieux saints d’une forte portée symbolique. Ensuite, cette terre se trouve être l’un des carrefours géopolitiques les plus importants dans le monde en raison des importantes réserves de ressources énergétiques. Dès lors, tout est réuni pour qu’elle reste instable.
L’universitaire libanais affirme que la religion comme facteur explicatif des conflits est une imposture35. Les puissances instrumentalisent le religieux à des fins profanes pour étendre leur hégémonie, de quelque nature qu’elle soit : militaire, économique, politique, sociale. Nous l’avons vu, les exemples et les raisons abondent pour confirmer les propos de l’historien libanais. Aujourd’hui, la présentation d’un conflit fait abstraction de la multiplicité des facteurs qui ont entraîné son déclenchement. On se contente de distinguer des « bons » et des « méchants » et de caricaturer les enjeux. Les protagonistes se verront catalogués par leurs affiliations ethniques, religieuses et communautaires, ce qui suppose une homogénéité d’opinions et de comportements à l’intérieur des groupes ainsi désignés. Ce qui n’est jamais le cas.
La lecture des conflits sous le prisme « sunnisme contre chiisme » n’est donc guère pertinente pour comprendre cet « Orient compliqué ». En dernier lieu, ce ne sont pas les Arabes sunnites et les Perses chiites qui ont un énorme contentieux au départ, mais les Ottomans et les Perses. Ces deux Empires se sont affrontés pendant plusieurs décennies. C’est uniquement au XVIe siècle que la Perse décide d’embrasser officiellement le chiisme qui devient religion d’État en 1501. L’Empire séfévide a fait venir au XVIe siècle des hommes de religion chiite du Liban pour aider à développer le chiisme au sein de la Perse. L’objectif était d’arrêter l’expansion de l’Empire ottoman et de redorer le blason de la Perse antique36. La nuance est donc partout absente.
La lecture confessionnelle pêche par simplicité en laissant penser que les différences religieuses sont la source des nombreuses crises. La théorie du « choc des civilisations » devient l’outil de compréhension par excellence des relations internationales. Cela est d’autant plus prégnant que, selon Alain Gresh, « les acteurs engagés sur le terrain donnent eux-mêmes du crédit à l’opposition sunnite-chiite et agissent en conséquence »37. Il devient alors difficile de cerner les enjeux de pouvoir qui structurent véritablement les conflits. Or, une religion n’est jamais immobile et son interprétation change selon les contextes politiques et les bouleversements. Mettre un terme aux analyses simplistes devient urgent si l’on souhaite apaiser cette région tourmentée. Il s’agira de ne pas l’oublier lors des futurs bouleversements, car ce n’est pas comme cela qu’un contrat social est possible.
Ce dossier souhaitait donner quelques clés de compréhension des événements du Moyen-Orient à travers la question de l’islam politique. L’objectif poursuivi étant celui de mettre un terme à l’idée d’un islam indivisble. Il est en effet incompréhensible que l’islamité des acteurs constitue la grille de lecture par défaut de cette région. Il est primordial de cesser cet essentialisme culturel si l’on souhaite pouvoir mieux appréhender les conflits du Levant. Il est grand temps de se réconcilier avec la complexité du monde.
L’islamisme sunnite #1 : « Wahhabisme et salafisme »
L’islamisme sunnite #2 : « Les mouvements réformistes musulmans du XIXe siècle »
L’islamisme sunnite #3 : « Géopolitique de l’islamisme au XXe siècle »
L’islamisme sunnite #4 : L’islam insécable n’existe pas
Bibliographie
Livres
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CORM, Georges, Pensée et politique dans le monde arabe, contextes historiques et problématiques XIXe – XXIe siècle, La Découverte, Paris, 2015.
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DJALILI, Mohammad-Reza, KELLNER, Thierry, l’Iran, Edition la Boétie, Paris, 2013.
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Articles périodiques
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Références
[1] Flavie Holzinger et Valérie Malécot : « Carte : le Proche-Orient déchiré entre chiites et sunnites », publié le 27.04.2015, disponible sur http://abonnes.lemonde.fr, (consulté le 28.01.2016). On peut encore citer les propos du journaliste Amin Arafi dans les colonnes du magazine Le Point: « Ce serait oublier un conflit millénaire fratricide autrement plus sanglant, et dont les répercussions expliquent en partie la montée en puissance de l’organisation État islamique. Irak, Syrie, mais aussi Liban, Iran, Yémen, Arabie saoudite ou Bahreïn, pas un jour ne passe sans que des sunnites et des chiites s’entretuent. ». Voir : « Islam : pourquoi les sunnites et les chiites s’entretuent », publié le 19.03.2013, disponible sur http://www.lepoint.fr, (consulté le 03.02.2016).
[2] Georges Corm : « Des conflits géopolitiques sous couvert de religion », publié le 22.07.05, disponible sur http://www.georgescorm.com, (consulté le 03.02.2016).
[3] Georges Corm : « Sortir de l’analyse religieuse des conflits », Manière de voir (L’emprise des religions), n°145, février-mars 2016, p. 20-23.
[4] Le « croissant chiite » : un discours récurrent sur la « menace iranienne » à l’épreuve de la realpolitik, publié le 28.06.2012, disponible sur http://www.lesclesdumoyenorient.com, (consulté le 01.02.2016).
[5] L’opposition sunnisme-chiisme est-elle pertinente pour comprendre les conflits du Moyen-Orient contemporain ?, publié le 17.10.2014, disponible sur http://www.lesclesdumoyenorient.com, (consulté le 02.02.2016).
[6] Le « croissant chiite » : un discours récurrent sur la « menace iranienne » à l’épreuve de la realpolitik, publié le 28.06.2012, disponible sur http://www.lesclesdumoyenorient.com, (consulté le 01.02.2016).
[7] Pascal Fleury : « Le Hezbollah, cet «islam de résistance» », publié le 13.02.2015, disponible sur http://www.laliberte.ch, (consulté le 10.02.2016).
[8] Les alaouites sont définitivement inclus dans l’islam suite à une fatwa du mufti de Jérusalem dans les années 1930. Sabrina Mervin : « L’étrange destin des alaouites syriens », publié en janvier 2013, disponible sur http://www.monde-diplomatique.fr, (consulté le 11.12.2015).
[9] La Syrie d’Hafez Al-Assad cherche à renforcer son pouvoir et l’Iran cherche un allié arabe pour développer sa politique régionale. Hana Jaber & Nawar Jaber : « Influence iranienne en Syrie : la dimension confessionnelle », publié le 11.11.2015, disponible sur http://orientxxi.info, (consulté le 05.02.2015).
[10] Les duodécimains désignent le groupe des chiites qui croient dans l’existence des douze imams. Ils sont majoritaires dans le monde chiite et constitue la doctrine officielle de l’Iran.
[11] Bernard Hourcade : « Les fondements de la politique iranienne en Syrie », publié le 05.10.2015, disponible sur http://orientxxi.info, (consulté le 05.02.2015).
[12] COLIN, Xavier, Géopolitis : Chiites – sunnites: une guerre fratricide pour le pouvoir? disponible sur http://www.rts.ch/emissions/geopolitis, (consulté le 05.02.2015).
[13] Peut-on parler de guerre de religion ?, ajoutée le 2.10.2014, disponible sur https://www.youtube.com, (consulté le 29.01.2016).
[14] Le « croissant chiite » : un discours récurrent sur la « menace iranienne » à l’épreuve de la realpolitik, publié le 28.06.2012, disponible sur http://www.lesclesdumoyenorient.com, (consulté le 01.02.2016).
[15] Rabi Uzi, « Conflit entre sunnites et chiites : le Moyen-Orient à la veille d’une guerre entre Arabes et Iraniens ? », Outre-Terre, 2009/2 n° 22, p. 192-193.
[16] L’opposition sunnisme-chiisme est-elle pertinente pour comprendre les conflits du Moyen-Orient contemporain ?, publié le 17.10.2014, disponible sur http://www.lesclesdumoyenorient.com, (consulté le 02.02.2016)
[17] DJALILI, Mohammad-Reza, L’Iran de A à Z, Paris, André Versaille, 2010, p. 22.
[18] DJALILI, Mohammad-Reza, KELLNER, Thierry, l’Iran, Paris, Edition la Boétie, 2013, p. 54.
[19] DJALILI, Mohammad-Reza, op.cit., 2010, p. 22.
[20] L’Arménie et l’Azerbaïdjan se dispute la souveraineté sur le territoire du Haut-Karabakh, région qui a connu un regain de tension en avril dernier avec la mort de plusieurs soldats arméniens et azéris.
[21] Le Blog d’Olivier Da Lage : « Le Yémen entre démocratie et guerre civile », publié le 07.04.2015, disponible sur http://www.dalage.fr, (consulté le 10.02.2016).
[22] Entretien avec David Rigoulet-Roze : historique des relations entre l’Arabie saoudite et le Qatar, publié le 20.03.2013, disponible sur http://www.lesclesdumoyenorient.com, (consulté le 29.01.2016).
[23] Olivier Da Lage : « L’Arabie saoudite, alliée objective du Qatar ? », publié le 17.03.2014, disponible sur http://orientxxi.info, (consulté le 29.01.2016).
[24] La rédaction : « Les Frères musulmans dans la Péninsule arabique: répression et intégration au jeu politique », publié le 18.11.2014, disponible sur http://orientxxi.info, (consulté le 11.12.2015).
[25] Stéphane Lacroix – Frères musulmans et salafistes, IReMMO, ajoutée le 07.03.2014, disponible sur https://www.youtube.com, (consulté le 10.01.2016).
[26] ROUGIER, Bernard, Qu’est ce que le salafisme, Presses Universitaires de France, Paris, 2008, p. 39.
[27] Alain Gresh : « Rapprochement à petits pas entre l’Arabie saoudite et les Frères musulmans : une évolution qui inquiète l’Égypte », publié le 29.09.2015, disponible sur http://orientxxi.info, (consulté le 02.02.2016).
[28] Audition de François Burgat, ajoutée le 21.01.2016, disponible sur https://www.youtube.com, (consulté le 02.02.2016).
[29] D. Bauchard, O. Da Lage, D. Rigoulet-Roze, A. Gresh – La politique régionale de l’Arabie Saoudite, IReMMO, ajoutée le 26.05.2015, disponible sur https://www.youtube.com, (consulté le 12.01.2016).
[30] Le Blog d’Olivier Da Lage : « En Arabie saoudite, des exécutions de masse qui aggravent les tensions confessionnelles », publié le 03.01.2016, disponible sur http://www.dalage.fr, (consulté le 02.02.2016).
[31] Entretien avec David Rigoulet-Roze – Le point sur l’Arabie saoudite après l’exécution du cheikh Nimr Al-Nimr, publié le 19.01.16, disponible sur http://www.lesclesdumoyenorient.com, (consulté le 02.02.2016).
[32] Stéphane Lacroix – Frères musulmans et salafistes, IReMMO, ajoutée le 07.03.2014, disponible sur https://www.youtube.com, (consulté le 10.01.2016).
[33] Ce titre provient d’un ouvrage de Georges Corm, Pour une lecture profane des conflits, sur le « retour du religieux » dans les conflits au Moyen-Orient, La Découverte, Paris, 2011.
[34] CORM, Georges, Pensée et politique dans le monde arabe, contextes historiques et problématiques XIXe – XXIe siècle, La Découverte, Paris, 2015, p. 89.
[35] CORM, Georges & DEBRAY, Régis, « le profane, le religieux et le choc des ignorances », janvier 2013, p. 17.
[36] Georges Corm : « Pour une analyse profane des conflits », publié en février 2013, http://www.monde-diplomatique.fr, (consulté le 07.02.2016).
[37] Alain Gresh : « Au Yémen, un enchevêtrement de conflits et d’ambitions géopolitiques, L’Arabie saoudite et l’Iran face à face », publié le 31 mars 2015, disponible sur http://orientxxi.info, (consulté le 07.02.2016).