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Le Grand SoirJournal Militant d'Information AlternativeCette semaineArticle suivi de 2 dessins de Plantu le Qatari (1)Frédéric Lemaire et Henri Maler (ACRIMED)Au moment où nous écrivons, les pressions s’accentuent sur la Grèce pour qu’elle accepte les mesures de rigueur imposées par ses créanciers. Depuis plusieurs mois, Le Monde y contribue à travers, notamment, les chroniques furieuses d’Arnaud Leparmentier contre le gouvernement d’Alexis Tsipras. Les réactions à l’activisme du directeur adjoint des rédactions du Le Monde n’ont pas manqué : dans un article exhaustif, Romaric Godin épingle les arguments fallacieux employés par Arnaud Leparmentier pour (...) Lire la suite »David AUERBACHL’humanité s’éteindra dans cent ans car la planète sera inhabitable, déclare le microbiologiste australien Frank Fenner, une des leaders dans l’effort pour éradiquer la variole durant les années 1970. Il point du doigt le surpeuplement, l’épuisement des ressources et le changement climatique. La prédiction de Fenner, faite en 2010, n’est pas un pari certain mais il a raison de postuler que la réduction des émission de carbone seront suffisantes pour nous sauver de notre chemin vers la mort. Et, de toute (...) Lire la suite »Luis Alberto REYGADAL’économie vénézuélienne va très mal : inflation record, pénuries de produits de première nécessité... Pourtant le pays regorge de pétrole (et possède même les plus grandes réserves de la planète : 300 milliards de barils soit près de 18% des réserves mondiales). Comment expliquer alors cette situation ? Faire hurler l’économie vénézuélienne ? La presse dominante a une réponse toute simple à ce phénomène : si l’économie va mal, c’est la faute au gouvernement et à son incapacité à gérer efficacement la manne (...) Lire la suite »La JornadaCela fait maintenant plus d’une semaine que des manifestations ont lieu en Equateur pour exiger la démission du président Rafael Correa. Elles ont débuté suite à l’annonce par le gouvernement d’un projet de loi dont l’objectif est d’imposer les grandes successions et les plus-values qu’obtiennent les spéculateurs immobiliers. Au cri de « Dehors Correa, dehors ! », les leaders de l’opposition de droite ont attisé les protestations, concentrées principalement dans la capitale du pays et dans le port de (...) Lire la suite »« Le FMI savait parfaitement que les mesures allaient avoir un coût social et économique terrible ».Commission pour la vérité sur la dette grecqueLes preuves présentées dans le rapport du comité international indiqueraient que la dette issue des plans d’austérité est une violation directe des droits fondamentaux de l’homme. Le comité serait arrivé à la conclusion que la Grèce ne devrait pas payer cette dette parce qu’elle est illégale, illégitime et odieuse. Synthèse du rapport de la Commission pour la vérité sur la dette grecque. En juin 2015, la Grèce se trouve à un carrefour. Elle doit choisir entre la poursuite des programmes d’ajustement (...) Lire la suite »Liliane HELD-KHAWAMA l’heure où la Grèce est prête à être étrillée par des créanciers de plus en plus dénués d’humanité, voici un indicateur financier qui montre à quel point ce pays subit des foudres de nature plus subjectives qu’effectives. Cet indicateur financier et économique s’appelle « foreign direct investment ». Il s’agit des flux de capitaux investis par des firmes transnationales au sein d’un pays A. Si le flux est positif, cela signifie que des capitaux ont été investis à l’intérieur du pays. Si au contraire, ils (...) Lire la suite »Nicolas BONNALLe SPIEF (Saint Petersburg International Economic Forum) ouvre ses portes à Saint-Pétersbourg. Il rassemble soixante-treize nations. Il démontre s’il en était besoin l’impact mondial de cette belle cité (on ne va pas la comparer à Las Vegas tout de même ?), l’intégration de la Russie au monde des affaires et surtout au monde. L’importance des BRICS est même reconnue par un occident jaloux et déphasé qui ne sait comment se féliciter d’avoir fait de la Russie un « pays isolé et condamné par tous » sur la (...) Lire la suite »Moon of AlabamaIl y a deux jours, quand la nouvelle de l’assassinat présumé de Mokhtar Belmokhtar au Yémen est sortie, j’ai écrit : Mis à part le manque de fiabilité évidente de ces rapports, on peut se demander ce que le meurtre de tel ou tel « terroriste » est censé apporter. Il y en aura toujours un autre puis un autre et un autre, et la violence ne fera qu’empirer ... Et ensuite, des frappes de drone américaines ont tué l’ancien membre de la garde d’Al-Qaïda, Nasser al-Wuhayshi, au Yémen, et soudain les médias (...) Lire la suite »Orange tire profit des colonies israéliennes dans la Cisjordanie occupéeAli ABUNIMAHFace l’évolution de la campagne internationale de boycott, le président-directeur général du géant français de la télécommunication, Orange, affirme que son entreprise veut mettre fin à ses liens avec sa filiale israélienne Partner Communications. Toutefois, Stéphane Richard affirme qu’en raison d’obligations contractuelles, le retrait ne sera pas possible. C’est une excuse bidon. « Croyez-moi, si j’avais la possibilité, j’aurais procédé à la résiliation du contrat dès demain, » a-t-il souligné mercredi (...) Lire la suite »
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La démocratie est-elle un acte terroriste ?
par MS21
Comme dans une tragédie grecque, le voile se déchire et la vérité apparaît dans toute sa nudité monstrueuse : la démocratie est incompatible avec les institutions européennes.
Au lendemain de la victoire démocratique de la Coalition Syriza en janvier 2015, Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne, n'hésitait pas à déclarer que « les choix démocratiques ne pouvaient modifier les traités européens ».
La nouvelle majorité issue des élections chargeait en février une commission de faire un audit de la dette grecque. Celle-ci rendait le 19 juin son verdict devant le Parlement grec : cette dette est illégale, illégitime, insoutenable et odieuse.
Après 5 mois de négociations, refusant les "ultimatums" et le "chantage" des créanciers, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a annoncé 27 juin la décision à l’unanimité de son conseil des ministres de soumettre au peuple, par voie de référendum, c'est à dire à la démocratie, les propositions issues de l’Eurogroup.
Le Président de la Commission européenne, J. Cl. Juncker s'est déclaré « trahi » par Alexis Tsipras et des mesures de représailles sont décidées au niveau de l'Eurogroup.
A l'émission « Esprit Public » (France Culture, chaque dimanche de 11h à 12h) Jean-Louis Bourlanges, ancien député européen centriste, Professeur à l'Institut d'études politiques assimilait le 28 juin la Grèce à un passager clandestin du bateau « Union européenne » vivant au détriment de ceux qui l'accueille (référence au sketch de l'auto-stoppeur de Coluche). Mais sa déformation de la réalité n'est pas suffisante : par la décision de faire appel au peuple, Alexis Tspiras et son gouvernement ont montré le vrai visage de Syriza, celui caractérisé par une idéologie héritière d'une gauche très dure, marquée par la guerre civile dont la stratégie terroriste révolutionnaire est de faire sauter le bateau [« Union européenne »]. S'opposer aux institutions européennes est assimilé par cet éminent professeur de sciences politiques à un acte terroriste.
Ce florilège de phrases et de déclarations confirment l'application de cette « clause secrète » (non écrite) du traité de Lisbonne : il n'est plus question de faire appel au peuple en ce qui concerne la politique économique de l'Union européenne.
Il faut se rendre à l'évidence : la démocratie européenne n'est en réalité qu'une coquille vide
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25 vérités d’Alexis Tsipras sur le chantage du lobby financier international
Fidèle au mandat que lui a donné le peuple, le Premier Ministre grec a décidé de soumettre l’ultimatum du Fonds monétaire international, de l’Union européenne et de la Commission européenne à un référendum le 5 juillet 2015 (1).
1. Depuis l’arrivée de Syriza au pouvoir en janvier 2015, la Grèce subit une « asphyxie économique sans précédents » de la part de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international, dans le but de faire plier le gouvernement progressiste et de l’empêcher de « mettre fin à l’austérité et de restaurer la prospérité et la justice sociale ».
2. Le but des négociations était d’arriver à un accord viable « qui respecterait à la fois la démocratie et les normes européennes » afin de sortir définitivement de la crise.
3. La Troïka a exigé de la Grèce le respect des accords pris par les gouvernements précédents, dont les politiques économiquement inefficaces et socialement désastreuses ont été majoritairement rejetées par le peuple grec qui a décidé de porter Syriza au pouvoir.
4. A aucun moment, le gouvernement grec n’a cédé aux menaces des institutions européennes et du FMI.
5. Après près de six mois de négociations, l’Euro-groupe a présenté « un ultimatum à la République hellénique et au peuple grec ». Cet ultimatum « contrevient aux principes fondateurs et aux valeurs de l’Europe ».
6. L’Europe a présenté « une proposition qui inclut des nouvelles charges insupportables pour le peuple grec et qui nuit au redressement de la société grecque et de son économie, non seulement en maintenant l’incertitude, mais en accroissant davantage les déséquilibres sociaux ».
7. Ces mesures imposent « une fragmentation du marché du travail » avec une précarisation accrue des contrats, « une diminution des retraites, de nouvelles réductions de salaires dans le secteur public et une augmentation de la TVA sur les produits alimentaires, les restaurants et le tourisme, avec la suppression des réductions fiscales dans les îles ».
8. « Ces propositions violent clairement les normes sociales européennes et le droit fondamental au travail, à l’égalité et à la dignité ».
9. Le but de la troïka et de certains membres de l’Euro-groupe n’est pas « de trouver un accord viable et bénéfique pour les deux parties, mais d’humilier tout le peuple grec ».
10. Le but est de « punir une voix différente en l’Europe ».
11. Le Fonds monétaire international est obsédé par l’austérité et les mesures punitives.
12. La crise grecque affecte toute l’Europe et menace l’unité continentale.
13. Yanis Varoufakis, ministre grec des Finances, a été arbitrairement exclu de la réunion de l’Euro-groupe, en violation de la légalité européenne.
14. « La responsabilité historique en faveur des luttes du peuple hellénique et de la protection de la démocratie et de notre souveraineté nationale. […] nous oblige à répondre à cet ultimatum avec la volonté du peuple grec ».
15. Un référendum aura donc lieu le 5 juillet 2015 afin que « le peuple grec décide de façon souveraine ». « Face à cet ultimatum et ce chantage, je vous convoque afin que vous décidiez de façon souveraine et avec fierté, comme le dicte l’histoire de la Grèce, au sujet de cette austérité stricte et humiliante, qui n’offre aucune solution ni option qui permette un redressement social et économique ».
16. « Dans le berceau de la démocratie, nous ne demanderons pas l’autorisation à Monsieur Dijsselbloem [Président de l’Euro-groupe] ni à Monsieur Schaüble [Ministre allemand des finances] » pour célébrer un référendum.
17. Ce référendum « n’est pas une tentative de scission avec l’Europe mais de scission avec les pratiques qui sont un affront pour l’Europe ».
18. « Face à cette dure austérité autocratique, nous devons répondre avec démocratie, sérénité et détermination ».
19. « La Grèce, creuset de la démocratie, doit envoyer un message démocratique claire à l’Europe et à la communauté internationale ».
20. « Le peuple grec dira un grand non à l’ultimatum mais en même temps un grand oui à l’Europe de la solidarité ».
21. Au lendemain de ce « non », « la force de négociation du pays sera renforcée ».
22. Quelle que soit l’issue de la consultation, la volonté du peuple grec sera respectée.
23. Cette consultation « enverra un message de dignité au monde ».
24. L’Europe est la maison commune de tous ses peuples. « Il n’a pas de propriétaires et des invités en Europe ».
25. « La Grèce est et sera une partie intégrante de l’Europe, et l’Europe sera une partie intégrante de la Grèce. Mais une Grèce sans démocratie impliquerait une Europe sans identité et sans boussole ».
Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano. Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamra...
Notes :
(1) Alexis Tsipras, « Discurso », 27 juin 2015. http://www.legrandsoir.info/allocut... ; Infobae, « Grecia : Tsipras instó a ‘un enfático NO’ en el referéndum sobre la oferta de los acreedores », 27 juin 2015. http://www.infobae.com/2015/06/27/1...
Source : Al Mayadeen —> http://espanol.almayadeen.net/Study... -
Krugman et Stiglitz votent non au plan irresponsable de la troïka
par André
C’est un renfort de poids pour s’opposer à ceux qui dénoncent hâtivement l’irresponsabilité de la Grèce. Paul Krugman et Joseph Stiglitz, deux Prix Nobel d’économie* récents, ont pris clairement et fermement position en faveur d’Alexis Tsipras et appellent même à voter « non » dimanche !Les créanciers sont les irresponsables !Alors qu'il y a une propagande ignoble par les puissants comme en 2005, au moment du TCE, je joins une autre opinion.
Quand un tel jugement est porté par deux prix Nobel d’économie* récents et modérés, cela doit amener à questionner l’histoire racontée par les euro austéritaires. Paul Krugman pense qu’il vaut mieux que la Grèce quitte l’euro plutôt que de continuer les politiques d’austérité entamées il y a 5 ans. Pour lui, « la dévaluation ne pourrait pas créer beaucoup plus de chaos que ce qui existe déjà et permettrait une éventuelle reprise, comme cela a eu souvent lieu dans bien des endroits », notant que l’histoire ne plaide pas pour un maintien dans la zone euro. Pour lui, « la troïka a sciemment fait à Tsipras une offre qu’il ne pouvait pas accepter. L’ultimatum était en fait un pas pour remplacer le gouvernement ».Pour Stiglitz, « il est surprenant que la troïka ait refusé d’accepter la responsabilité (de la dépression) ou d’admettre à quel point ses prévisions et ses modèles ont été mauvais. Mais ce qui est encore plus suprenant est que les dirigeants européens n’aient même pas appris. La troïka demande toujours à la Grèce d’atteindre un excédent primaire de 3,5% du PIB en 2008 », soulignant le risque que le pays reste en dépression. Il note aussi que « pour transformer un grand déficit en un excédent, peu de pays ont atteint ce que les Grecs ont atteint ces cinq dernières années, même si le coût en terme de souffrances humaines a été extrêmement élevé », et que cela a surtout servi à protéger les banques.Une condamnation sans appel de l’UEIl se demande « pourquoi les dirigeants de l’UE résistent au référendum et refusent même d’étendre de quelques jours le délai du 30 juin pour le paiement au FMI. L’Europe n’est-elle un projet démocratique ? ». Cruel, il poursuit en soulignant que l’euro « n’a jamais été un projet très démocratique ». Franchissant un cap sur l’euro, il note que les Suédois « ont compris que le chômage monterait si la politique monétaire du pays était fixée par une banque centrale ne se préoccupant que d’inflation (et qu’il y aurait également une attention insuffisante sur la stabilité financière ». Joseph Stiglitz dénonce des comportements qui sont « l’antithèse de la démocratie », avant de conclure contre le « oui ».
Ce énième chapitre de la crise Grecque entamée il y a plus de cinq ans, démontre que cette construction monétaire est tellement dysfonctionnelle que cinq longues années de souffrance d’un pays et des milliards ne permettent pas d’en sortir. Ce faisant, cela pousse des économistes respectés et honorés à devenir de plus en plus critiques sur cette monnaie unique et la forme actuelle du projet européen. Dans son dernier livre, Paul Krugman avait été très critique sur l’euro, mais sans aller jusqu’à recommander d’en sortir, pas qu’il franchit aujourd’hui. Et Joseph Stiglitz tient également des propos de plus en plus dur à l’égard de l’UE, en soulignant notamment son caractère profondément antidémocratique.Ce qui est intéressant ici, c’est qu’avec le soutien de ces deux prix Nobel d’économie*, cela montre que le camp de la raison est du côté du « non » pour le référendum de dimanche en Grèce. Le plan proposé par la troïka est aussi déraisonnable qu’irresponsable et il faut le refuser.___________________________________* : prix de la banque royale de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, seul « prix Nobel » qui ne vient pas du testament de ce dernier, mais qui est décerné selon les mêmes règles -
Le ministre grec des Finances accuse les créanciers du pays de «terrorisme»
Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a accusé samedi les créanciers du pays de «terrorisme» et de vouloir «humilier les Grecs», qui se prononceront lors du référendum de dimanche sur leurs dernières propositions de réformes.
«Ce qu'ils font avec la Grèce a un nom: terrorisme», accuse Yanis Varoufakis, connu pour sa liberté de ton, dans un entretien au quotidien espagnol El Mundo. «Pourquoi est-ce qu'ils nous ont forcés à fermer les banques ? Pour insuffler la peur aux gens. Et quand il s'agit de répandre la peur, on appelle ce phénomène le terrorisme», développe le ministre en parlant de la politique menée par les créanciers d'Athènes, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque centrale européenne (BCE) et l'Union européenne.
Grèce: Le discours pro-oui de Nikos Aliagas à Athènes divise les Grecs
Le «Oui» pour humilier les Grecs
Faute d'être parvenu à un accord avec les créanciers sur une prolongation d'un programme d'aide financière au-delà du 30 juin, le gouvernement de gauche radicale grec a annoncé la fermeture des banques et le contrôle des capitaux jusqu'au 6 juillet.
Quel que soit le résultat du référendum de dimanche -