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  • Pourquoi nous avons perdu la bataille contre le terrorisme. Comment nous pouvons la gagner.

    Mardi 22 mars, deux attentats ont plongé Bruxelles dans l'effroi. Ces attaques surviennent quatre mois après l'onde de choc qui avait ébranlé Paris, quatorze mois après les drames de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher. L'année dernière déjà, nous insistions sur la nécessité de comprendre comment le quotidien de la Ville Lumières avait pu basculer en quelques heures dans les ténèbres. Cette plongée jusqu'aux racines du mal nous conduisait vers deux facteurs essentiels. D'une part, la politique guerrière menée au Moyen-Orient depuis plus d'un siècle. D'autre part, l'exclusion des jeunes issus des quartiers populaires. Quelles réponses le gouvernement français a-t-il apporté à ces problèmes ? Y aura-t-il un jour suffisamment de militaires dans les rues de Bruxelles pour nous protéger d'une nouvelle attaque ?

     



    Des silhouettes hagardes remontent le tunnel du métro, se frayant un chemin dans un nuage de fumée. Elles sont escortées par les halos blêmes des lampes murales qui font briller l’acier des rails et leur désignent la sortie. Une fillette pleure. C’est l’un des rares signes de vie de ce désolant tableau de nuit et de brouillard. Il rappelle par la douleur que la folie humaine traverse le temps pour prendre d’autres formes. Une bombe a explosé dans le métro bruxellois. Une fillette pleure. Une heure plus tôt, deux kamikazes sautaient dans le hall de départ de l’aéroport de Zaventem. D’habitude, les voyageurs filent avec empressement sur le sol brillant du terminal en direction des portes d’embarquement. Mardi, ils déambulaient le visage en sang au milieu des décombres. Mardi, Bruxelles s’est arrêtée de brusseller quelque temps. Bilan toujours provisoire : 31 morts et 300 blessés.

    « C’est une horreur », déclarait le président François Hollande quatre mois plus tôt. Vendredi 13 novembre, journée mondiale de la gentillesse, plusieurs attaques terroristes étaient menées simultanément en plein cœur de Paris. Le bilan est lourd là aussi. 129 morts et quelque 352 blessés. Le pire attentat jamais commis en France. Ces attaques sont survenues quelques mois après celles qui avaient décimé la rédaction de Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher. À l’époque, la plupart des réactions s’étaient cantonnées au registre émotionnel. Il fallait au choix faire preuve de fermeté ou affirmer davantage nos valeurs occidentales face à l’obscurantisme. Certains n’hésitant pas à combiner étonnamment les deux en appelant à un Patriot Act français depuis des manifestations pour la liberté d’expression.

    Mais en 2015 déjà, les attentats ne pouvaient être ramenés à ces seules dimensions. Pour éviter que pareille tragédie se reproduise, il fallait pouvoir situer les attaques dans leur contexte politique, social et historique. Ce que nos gouvernements n’ont pas fait.

    La France est en guerre... depuis longtemps !

    « Vous ne pouvez pas nous attaquer et ne rien avoir en retour », avait déclaré Amedy Coulibaly, l’auteur de la tuerie du supermarché cacher.

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    Lien permanent Catégories : terrorisme 0 commentaire