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  • La paix en Colombie se heurte de plein fouet à la bureaucratie et à la doctrine de « l’ennemi de l’intérieur »

     

     

    Depuis la signature des accords auxquels sont parvenus le gouvernement colombien et la guérilla des FARC, une vingtaine de leaders paysans ont été assassinés par des forces obscures liées au paramilitarisme. Pendant ce temps, les guérilleros se préparent pour le temps de paix. « Ça a été difficile » raconte un guérillero ; et il affirme avec force : « l’Etat ne fait pas son devoir ». 

     

    Pour atteindre la Zone de Réinsertion Transitoire de Normalisation de Icononzo, dans la partie nord du département de Tolima, il faut compter à peine trois heures en partant de Bogota. C’est là que se trouve un groupe de guérilleros commandé par Carlos Antonio Lozada, ex commandant du front citadin Antonio Narino et actuellement membre du secrétariat des FARC-EP.

    Lorsque nous arrivons à La Fila où sont rassemblés ces insurgés en train de faire ce que prévoit l’accord conclu pour mettre fin au conflit comme démarche préalable au dépôt des armes, arrivent des paysans en délégation, des jeunes des écoles du coin, des gens venus de divers lieux de la région de Cundinamarca et des départements voisins pour parler de la paix.

     

    Un groupe de jeunes guérilleros, sans armes, conduits par Isabella San Roque, servent du café noir aux visiteurs sous un abri qu’ils ont eux-mêmes construit et où sont installés plusieurs lits pour ceux qui voudront passer la nuit sur place. La jeune commandant et son groupe d’organisation reçoivent les diverses délégations pour faire ce qu’ils appellent « de la pédagogie de paix ». Ce campement d’accueil est ouvert à quiconque veut venir leur rendre visite. Pas très loin de là, les guérilleros, encore avec leurs armes, passent la nuit et se préparent cette fois pour la paix.

    « Ça a été difficile » raconte un guérillero ; et il affirme avec force :« l’Etat ne fait pas son devoir ». C’est évident, presque deux mois après le début de l’étape de regroupement des guérilleros dans les zones « veredales », zones de préparation à la réinsertion à la vie civile, prévues à travers tout le pays, la bureaucratie gouvernementale ne décolle pas.

    Tandis que les guérilleros experts en construction et en développement de leurs propres structures ont déjà construits leurs bivouacs comme en temps de guerre, le gouvernement colombien semble en être encore à l’étape des appels d’offre et à discuter des plans pour l’hébergement des guérilleros avec tel ou tel architecte qui, assurément, jamais de sa vie n’a mis un pied dans un camp de la guérilla pour avoir une petite idée des besoins non seulement matériels ; mais humains ; des guérilleros. D’où ces commentaires à propos des projets du gouvernement de loger dans des pièces de quatre mètres carrés des guérilleros habitués à disposer, en guise d’habitation, l’espace ouvert et illimité de la sierra.

     


    C’est comme s’ils voulaient transporter les cellules du pénitencier en pleine montagne après avoir échoué à vaincre militairement la plus ancienne guérilla du continent. Et ça a été aussi une bataille contre la bureaucratie colombienne que de faire comprendre à ces fonctionnaires que puisque ces guérilleros ont dormi sur des couches improvisées durant toutes ces cinquante années de guerre, la moindre des choses que le gouvernement devrait fournir aux insurgés, une fois la paix revenue, ce sont de simples matelas.

    L’accès au campement se heurte également à l’inertie des fonctionnaires bien souvent habitués à voir des terroristes là où il y a des guérilleros en transition vers un mouvement politique légal. Cette vieille coutume qui veut qu’on qualifie de rebelle quiconque se réunit avec un insurgé est encore présente dans l’esprit d’un très grand nombre de soldats et de policiers.

    Et c’est ainsi qu’une délégation d’universitaires hollandais et colombiens et de leaders paysans de diverses régions de Colombie qui visitait le campement dans le cadre de la création d’un réseau d’études pour soutenir la mise en œuvre de la Réforme Rurale Intégrale, réseau dont fait partie votre serviteur, a vu son chemin barré, tout récemment, par la vieille doctrine de « l’ennemi de l’intérieur » enracinée dans le cerveau des officiers des services de renseignement des forces armées de Colombie.

    Alors que nous étions en chemin, un piquet de policiers nous a arrêtés, interrogés, et a relevé l’identité des divers membres de la délégation pendant qu’un individu en civil prenait des photos et filmait avec son portable les gens qui nous accompagnaient. Lorsque la présence de cet individu fut détectée, un groupe de chercheurs colombiens s’empressèrent de l’interpeler et de lui exprimer leur désaccord à propos des enregistrements réalisés et lui signifièrent que dans un pays où règne encore un conflit et où gouverne une droite qui assassine toujours des leaders sociaux et paysans, ces images pourraient être utilisées pour commettre des « disparitions forcées » ou des assassinats à l’encontre de ceux qui nous accompagnaient.

    Face à la pression exercée par la délégation, l’individu avoua sans mal appartenir aux services de renseignement des forces armées. La réaction des délégués de l’ONU qui faisaient partie du mécanisme tripartite de vérification ne fut pas à la hauteur de ce qu’on était en droit d’attendre d’eux. En s’efforçant de minimiser l’incident ou bien parce qu’ils n’étaient pas au fait du passé sanglant et du degré atteint par la criminalité à l’encontre des mouvements sociaux, en Colombie, ils n’assumèrent pas une conduite plus engagée et plus solidaire suite aux faits constatés. Je n’ose imaginer ce qu’auraient déclaré ces mêmes délégués s’ils avaient été stoppés par un piquet de guérilleros leur demandant leurs papiers et prenant en photo la foule en escorte et tout cela à une courte distance du chef-lieu du canton.
    C’est ainsi, tellement il semblerait que les défis que pose la mise en œuvre des accords de paix ne soient pas seulement matériels et logistiques. Les militaires continuent de surveiller la population civile comme en temps de guerre. C’était prévisible.

    Les FARC-EP n’ont pas encore déposé leurs armes et les militaires pourraient craindre une possible conspiration de la part de la guérilla ; pourtant on ne peut justifier que des civils continuent d’être surveillés et mis en examen comme du temps de la « sécurité démocratique » d’Alvaro Uribe quand des centaines de personnes furent secrètement éliminées ou furent emprisonnées, très souvent pour le seul fait de résider dans des zones de conflit, et on ne peut encore moins justifier qu’une vingtaine de leaders paysans aient été assassinés par des forces obscures liées au para-militarisme juste après la signature des accords de paix.

     

    Traduit de l’espagnol par Manuel Colinas Balbona pour Le Journal de Notre Amérique

    Source : Le Journal de Notre Amérique n° 24, avril 2017

    Cet article est également disponible en : Espagnol

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    Journal Militant d'Information Alternative
     

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    Vladimir MARCIAC
    Le 3 juin 2013, j’ai signé sur Le Grand Soir un article sur le comportement indigne de la bande de Cyril Hanouna (« Touche pas à mon poste ») morte de rire devant une jeune femme, une opératrice-prompteur, qui est sortie des coulisses pour intervenir quelques secondes en direct. Il s’agissait de Sophie Tissier, 34 ans, mère célibataire, qui a voulu dénoncer les baisses de salaires (25 % en ce qui la concerne) que subissaient les intermittents depuis le rachat de la chaîne par le groupe Canal Plus. (...) Lire la suite »
     
    Un point de vue de « militants franchement communistes »...
    Georges GASTAUD
    Par une manœuvre dont on peut admirer le fignolé, Martine AUBRY, son poisson-pilote Vincent PEILLON et ses puissants relais dans l’appareil du PS, ont réussi à écarter VALLS, le dauphin de HOLLANDE, dont la candidature menait le PS tout droit au cimetière. Le ravalement de façade a pris le souriant visage de Benoît HAMON, l’éléphanteau rosâtre qui a avalé toute la politique européenne et social-impérialiste du PS (Libye, Syrie, Mali, Ukraine…), mais qui amuse la galerie à coups de « revenu minimum de base (...) Lire la suite »
     
    Liliane HELD-KHAWAM
    Pour votre sécurité, vos données personnelles et biométriques seront numérisées et stockées. Mais où donc ? Le 9 février 2017, un arrêté a été émis en France par le directeur des libertés publiques et des affaires juridiques. Il s’agit de l’application qui autorise la « création d’un traitement de données à caractère personnel relatif aux pièces d’identité »(décret n° 2016-1460 du 28 octobre 2016). Sont concernés votre passeport et votre carte d’identité. Ces pièces d’identité deviennent des TES pour »Titres (...) Lire la suite »
     
    François RUFFIN
    Lors de l’édition 2017 des César, François Ruffin a remporté celui du meilleur documentaire pour son film Merci Patron, qui raconte les conséquences sur une famille de la délocalisation d’une usine LVMH. Après avoir reçu son trophée, il s’est lancé dans un discours particulièrement musclé. Ruffin arborait un maillot à l’effigie de Bolloré, propriétaire de Canal+ qui retransmettait la cérémonie, maillot que le cadreur s’efforça de montrer le moins possible. La fin du discours de Ruffin où il remerciait les héros (...) Lire la suite »
     
    Eishton
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    Philippe ARNAUD
    22 février, journal télévisé de 13 h de France 2. J’ai retenu deux sujets. 1. Le premier sujet concernait l’espérance de vie des Françaises qui augmente et qui pourrait, pour les petites filles qui naîtront en 2030, atteindre 88 ans et 6 mois "en moyenne" (le "en moyenne" est important). Cependant, un médecin vient tempérer l’optimisme qui pourrait en résulter car prolonger la vie jusqu’à près de 90 ans n’est pas une fin en soi, et nombre de passants interrogés lors d’un "micro-trottoir" font remarquer, (...) Lire la suite »
     

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  • La Bombe et Nous

     

    Sans eux, nous ne serions pas là !

    Si, à Reykjavic en 1986 il s’en ait fallu d’un cheveux pour que nous soyons débarassés des armes nucléaires, nous sommes plus souvent passés à un cheveu de la catastrophe. Nous devons à quelques hommes qi ont fait preuve d’un sang froid et d’un discernement peu communs d’avoir évité un holocoste nucléaire. Trois sont connus, un ou deux autres ne le sont pas mais les « incident » le sont. Il y en a sansdoute quelques autres que nous connaitrons lorsque le « secret défense » sera levé sur l’évènement et qu’un journaliste fouineur ait pû satisfaire sa curiosité...

    Boris Eltsine. Moscou, le 25 janvier 1995, il est informé que les radars russes ont détecté un missile qui pourrait être annonciateur d’une attaque généralisée. Il lui reste 8 minutes pour décider. Du fait de la situation politique l’attaque lui parait improbable, il décide de ne pas riposter. En réalité il s’agissait d’une fusée-sonde lancée par une équipe de scientifiques norvégiens et américains depuis la côte nord-ouest de la Norvège. Elle a suivi pendant un temps la trajectoire qu’aurait pu avoir un missile américain. Son lancement avait été annoncé aux Etats concernés mais l’information n’avait pas été transmise à la station
    d
    Olenegorsk. La fusée est tombée près de l'archipel du Spitzberg, 24 minutes après son lancement

    Le commandant Stanislas Petrov dirigeait la base de Serpoukhov. Le, 26 Septembre 1983, dans une période d’extrême tension entre les USA et l’URSS, les radars de la base de surveillance

    Il s’agissait d’une fusée sonde météo norvégienne. Les stations de surveillance rus

    détectent une attaque de missiles américains. Il estime que l’image, 5 spots sur les écrans n’est pas pas été averties de son lancement.

    celle d’un attaque nucléaire qui serait caractérisée par des centaines de spots. Il indique qu’il s’agit d’une fausse alerte. Il avait raison. La détection thermique des satellites avait confondu le dégagement de chaleur d’un missile avec les rayons du soleil couchant se reflétant sur les nuages.

    ses n’avaient

    L’officier en service à la base Cheyenne Mountain (Colorado). Le 9 novembre 1979, l’ordinateur au quartier général du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord annonce une attaque massive de missiles soviétiques. Le dispositif de riposte se met immédiatement en place. L’officier prend contact avec les stations de radars connectés à l’ordinateur. Aucune n’a détecté quoi que se soit ! Un technicien avait introduit par erreur dans l’ordinateur une bande magnétique simulant une attaque destinée à des exercices d’entrainement

    Toujours à Cheyenne Mountain, un an plus tard, en juin 1980 nouvelle alerte. Le dispositif de riposte est activé comme la fois précédente. Les « Minuteman » sont prêts à partir, les bombardiers à décoller. Le nombre de missiles détectés est différent suivant les écrans : 2, 200, ou zéro ! Mais les satellites de surveillance ne détectent aucun lancement. En réalité cette incohérence du nombre de missiles détectés était due à un composant électronique défaillant . L’identité des officiers qui prirent la bonne décision n’a pas été dévoilée.

    Vassili Arkhipov. On a frôlé l’holocauste nucléaire lors de la crise de Cuba (1962). Mais cela n’est pas grâce à Kennedy ni à Kroutchev qu’il fut évité. Un sous marin soviétique B59 patrouillait autour de Cuba. Il était équipé de torpille nucléaire, les américains l’ignoraient. Le 27 octobre, pour l’obliger à faire surface la flotte US le bombarda de grenades d’exercice, inertes. Le commandant Savitsky crut à une attaque réelle et décida de riposter en lançant la torpille nucléaire sur le porte-avions géant Randolf. Pour ce faire il fallait l’accord de 3 officiers à bord. Seul Arkhipov refusa, évitant ainsi un nouveau Pearl Harbour, début d’une troisième guerre mondiale, nucléaire cette fois-ci.

    Soutenez la sortie du film « La Bombe et Nous » :

    https://www.zeste.coop/fr/decouvrez-les-projets/detail/la-bombe-et-nous-le-film

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  • Course aux armements : c’est reparti !

     
     

     

    Le gouvernement des USA n’est pas en reste. Il prévoit de renouveler les 400 missiles intercontinentaux Minuteman III, de se doter d’un nouveau missile de croisière à long rayon d’action, de nouveaux sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, et de moderniser les bombes nucléaires B-61. Selon certaines estimations ces efforts dépassent le millier de milliards de dollars.

    Le gouvernement français annonce une prévision d’un budget nucléaire militaire en augmentation de 67%

    Le Parlement britannique a voté l’utilisation d’une enveloppe de 35 milliards d’euros pour renouveler son équipement nucléaire, ses sous marins et leurs missiles « Trident ».

     

    L’OTAN est en train de mettre en place son « bouclier antimissile : » vient d’être inauguré en

    un premier site de missiles antimissiles

    Roumanie. La Pologne lance les travaux d’un

    deuxième site. Ce système est complété par des radars postés

    en Turquie et au Royaume-Uni ainsi que par quatre navires de

    guerre américains équipés de missiles antimissile dont le port

    d’attache se trouve en Espagne. Les Pays-Bas et le Danemark

    développent de leur côté des frégates équipées de radars reliés

    à ce dispositif. Son centre de commandement, enfin, se trouve

    en Allemagne.

    Le gouvernement russe considère que cela rompt l’équilibre des

    un effort sans précédent de 590 milliards d’euros pour l’armement, en particulier le nucléaire. Le

    missile Satan II, le plus gros missile intercontinental nucléaire hypersonique conçu à ce jour sera mis en service fin 2018.

    Présenté en souscription sur le site de La Nef :

    https://zeste.coop et l'onglet en haut de page "Découvrez les projets"

    Décidément la sortie du film « La Bombe et Nous » s’impose.

    forces. Poutine annonce

    Présenté en souscription sur le site de La Nef :

    https://zeste.coop et l'onglet en haut de page « Découvrez les projets"

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  • La Bombe et Nous - Le film : la Bombe et la démocratie.

     

    Deux sondages, à cinq ans de distance, ce sont les seuls éléments dont nous disposons concernant l’opinion de nos concitoyens sur l’arme nucléaire. L’un a été réalisé par l’IFOP en 2012 à la demande du Mouvement de la Paix sur un échantillon représentatif de 984 personnes selon la méthode des quotas. L’autre fin 2016 sur un échantillon représentatif de 1073 personnes par « Opinion Way » à la demande d’ « IDN » (Initiative pour le Désarmement Nucléaire), également selon la méthode des quotas.

    Pas de débats au Parlement qui vote pourtant chaque année les budgets militaires, pas de débats publics, pas même lors des élections. Les candidats aux présidentielles n’en soufflent mot, ni dans leurs meetings ni dans leurs shows télévisés, les candidats à la députation sont encore plus discrets.

    L’opinion des français

    81% des français sont favorables à « une convention internationale d’élimination totale et contrôlée des armes atomique déposée auprès de l’ONU.(2012)

    71% des français sont favorables à la préparation par l’ONU en 2017 d’un traité d’interdiction des armes nucléaires (2016)

    Après le vote négatif de la France en commission 74% des français estiment nécessaire qu’elle révise sa position. 51% des français sont en faveur d’un vote de cette résolution portée par 123 Etats. (2016)

    73% des français sont favorables à la réduction des dépenses militaires (2012)

    Les actes de nos « représentants »

    En 1997 une première Convention relative aux armes nucléaires, est adoptée par l’ONU en tant que document de réflexion. En 2007 une révision de celle- ci vise à l’élimination totale des armes nucléaires suivant un processus déterminé. Elle est soutenue par 127 Etats. Notre « représentant » vote contre

    En octobre 2016 123 Etats votent, en commission, pour le tenue d’une conférence en 2017 visant à rendre les armes nucléaire illégales. Notre « représentant » vote contre.

    Notre « représentant » confirme son vote précédent,

    malgré une pétition organisée par IDN recueillant près de 26 000 signatures en quelques jours.

    En dollars constants la tendance est à la baisse jusqu’en 2015 du fait d’une réduction des effectifs. Il augmentera en 2017. Depuis 2014 Le nucléaire a été « sanctuarisé »par François Hollande. Il est annoncé en augmentation de 67 % d’ici à 2030

    64% des français sont opposés au renouvellement et à la modernisation des armes nucléaires (sous-marins, missiles etc...)(2012)

    78% des français souhaitent que les dépenses militaires soient davantage abordées dans le débat public, notamment lors des élections présidentielles.(2012)

    Depuis 2015 tout l’arsenal nucléaire français a été renouvelé : Nouvelles têtes nucléaires TNO, nouveaux missiles M 51, nouveaux sous marins SNLE-NG, nouveaux avions Rafales, nouveaux missiles aéroportés ASMP-A, nouvelle tête aéroportée TNA.

    Pratiquement pas abordé en 2012, le sera-t-il davantage en 2017 ?

    En ce qui concerne le nucléaire militaire il est clair que nos « représentants » ne nous représentent pas ! Nous vivons dans une « démocratie représentative » mais en l’occurrence notre gouvernement fait le contraire de ce que le peuple veut. C’est pourquoi le sujet est tabou. Cependant peut-on qualifier de démocrates des citoyens qui ne font rien pour qu’il en soit autrement, pour briser ce tabou ? Notre film a cette ambition...à condition qu’il sorte en salles. D’après la proportion indiquée plus haut le film devrait être soutenu à ce jour par un grand nombre de souscripteurs. Nous en avons moins de 30 ! On ne peut toujours « compter sur les autres »

    Si vous faites partie de ces 78% de français mettez en accord votre opinion et vos actes, souscrivez, c’est possible à partir de 5€ !

    : https://www.zeste.coop/fr/decouvrez-les-projets/detail/la-bombe-et-nous-le-film Ou https://zeste.coop et cliquez sur l’onglet « Tous les projets »

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  • La Bombe et Nous - Le film : un monde sans arme nucléaire ?

     

    .... ne loupons pas cette deuxième occasion !

    Nous le savons maintenant, à Reykjavic, en 1986, Reagan et Gorbatchev furent à un cheveu de conclure un accord sur un désarmement nucléaire total. Le journaliste Guillaume Serina a reconstitué à partir de documents déclassifiés, des mémoires des intéressés et d’entretiens particuliers cette rencontre qui aurait pu aboutir à l’éradication des armes nucléaires en 1996. 1

    Bien avant d’être Président Reagan exprimait déjà sa profonde aversion pour la bombe atomique : « Nous vivons dans un monde où les grandes puissances ont pointé sur les autres d’horribles missiles de destruction, des armes nucléaires qui peuvent, en quelques minutes, atteindre le pays et détruire quasiment le monde civilisé... »

    Du côté soviétique on ne connait pas les sentiments de Gorbatchev concernant l’arme atomique, mais la mission que lui ont confié le Bureau Politique et le Comité Central est claire : « Considérant les problèmes du désarmement nucléaire, la position initiale de l’Union Soviétique est que le résultat final de toute mesure dans ce domaine doit être l’élimination complète des armes nucléaires. En allant dans cette direction nous devons nous assurer d’une sécurité égale des deux côtés. »

    Après la première rencontre de Genève entre les deux hommes (nov 1985), deux autres sont programmées l’une à Washington, l’autre à Moscou. Mais Gorbatchev anticipe en proposant une rencontre « informelle » en terrain neutre, à Reykjavic. Celle-ci a lieu les 9 et 10 octobre 1986. Les deux délégations ont sincèrement la volonté d’aboutir à un accord qui serait officialisé à Washington.

    La discussion démarre sur ce qui semblait faire consensus à Genève : la réduction de 50% des armes stratégiques.2Après un exercice de décompte acrobatique Gorbatchev propose de généraliser la diminution de 50 % à tout l’arsenal nucléaire, missiles balistiques, avions, sous-marins. Georges Schultz, ministre des affaies étrangères intervient en faveur de cette proposition. En ce qui concerne les missiles à moyenne portée Gorbatchev propose leur élimination totale en Europe (Pershing et SS 20) et concède de le faire sans tenir compte de l’arsenal britannique et français. Un désaccord subsiste sur les missiles stationnés en Asie et sur la prorogation du traité ABM interdisant la mise en place d’un système antinucléaire défensif qui romprait l’équilibre des forces. Ce dernier point contrarie fortement Reagan qui a lancé le programme de recherches « IDS », la guerre des étoiles, censée établir un bouclier anti-missile par destruction des fusées adverses par des lasers portés par des satellites. Beaucoup de scientifiques américains estimaient le projet irréalisable techniquement et financièrement, les soviétiques qui avaient aussi envisagé le projet l’avaient finalement abandonné. Mais Reagan s’était fortement engagé en sa faveur au cours de sa campagne électorale. Gorbatchev propose que les recherches concernant l’IDS se cantonnent au laboratoire durant un certain temps.

    1 Guillaume Sérina « Reagan Gorbatchev, Reyjavic 1986 : le sommet de tous les espoirs », Ed « l’Archipel », 2016 2

    Arme nucléaire conçue pour attaquer des cibles ennemies très intéressantes situées généralement à très longue portée, souvent intercontinentale. Elles sont

    généralement prévues pour frapper les forces nucléaires stratégiques ennemies et leurs infrastructures, ainsi que les centres industriels et de population. Les

    armes nucléaires stratégiques sont généralement transportées par des missiles balistiques à longue portée. Voir aussi missile balistique intercontinental (ICBM)

    et missile balistique lancé par sous-marin (SLBM).

    Sur questionnement de Gorbatchev Reagan finit par donner son accord à l’option zéro en Europe si une solution est trouvée concernant les missiles en Asie. Il propose de partager l’IDS avec l’l’URSS, ce que Gorbatchev ne prend pas au sérieux.

    Tout va se jouer le deuxième jour de la rencontre. La délégation soviétique est soudée autour des propositions de Gorbatchev : réduction de 50% des arsenaux nucleaires américains et soviétique en 5 ans, retrait des missiles en Europe, négociations sur les missiles en Asie et, élimination totale des armes nucléaires les 5 années suivantes. Pendant ces dix ans les expérimentations « IDS » seront cantonnées en laboratoire.

    La délégation américaine est divisée. Schultz est pour la signature d’un accord mais finalement se rallie à la position des autres conseillers de ne pas céder sur l’ »IDS ». Le texte US présenté en final est extrêmement proche du texte soviétique mais le mot « laboratoire » n’y figure pas, volontairement. Reagan argue que les expérimentations ne peuvent pas être toujours menées en laboratoire, Gorbatchev déclare que la militarisation de l’espace est inacceptable pour l’URSS. Ce fut la pierre d’achoppement sur laquelle échoua cette rencontre.

    Les deux délégations quittèrent Reykjavic avec une profonde amertume et le sentiment d’avoir loupé de très peu un accord de portée historique qui aurait changé la face du monde.

    Le projet « IDS » fut abandonné par le gouvernement des Etats Unis en 1996.

    Le 27 mars débutera la conférence décidée par l’ONU en vue d’aboutir à l’interdiction des armes nucléaires et leur élimination totale. Trente et un ans séparent cette conférence de la rencontre de Reykjavic. Le gouvernement français est hostile à cette conférence, vraisemblablement n’y participera pas mais travaillera à son échec. Ne loupons pas cette deuxième occasion !

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