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À Gauche

  • Non à la diabolisation de Jean-Luc Mélanchon !

    Diabolisation de Jean-Luc Mélenchon, criminalisation du combat de classe et révolutionnaire : ça suffit !

    Non à la diabolisation médiatique de J.-L. Mélenchon ; et plus largement, refusons l’incessante criminalisation paneuropéenne du combat de classe et du combat révolutionnaire

    Par Georges Gastaud et Antoine Manessis, Pôle de Renaissance Communiste en France 

    A toute occasion désormais, Jean-Luc Mélenchon est stigmatisé par les grands médias publics et privés pour ses supposés « dérapages » et sa prétendue « violence verbale ».

    La paille et la poutre…


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    Les « journalistes » qui s’acharnent sur le chef de file de la F.I. feraient mieux de dénoncer la poutre dans l’œil des puissants qu’ils servent, que de chercher sans cesse la paille dans l’œil de JLM. Quand JLM rappelle, en réponse aux propos méprisants de Macron, que « la rue » a imposé toutes les conquêtes sociales, c’est là une VERITE historique dont peuvent témoigner tous ceux qui ont activement participé au combats de 1936 ou de Mai 68, sans parler des journées révolutionnaires de 1789/94, des Trois Glorieuses, de 1848, de la Commune de Paris, des grandes grèves minières de 1941, 1948 et 1962… Quand, faisant allusion à l’insurrection populaire parisienne de 1944, JLM affirme « la rue » a permis de chasser les nazis (en l’occurrence, ce sont les FFI, dont les FTPF étaient l’aile marchante, qui ont balayé Von Choltiz), c’est une autre vérité historique dont répondent entre autres les noms des communistes Rol-Tanguy, Epstein ou André Tollet. Quand JLM déclare que Valls, l’homme qui a imposé la loi Travail à coups de 49-3 en dépit de l’opposition massive des salariés, est un « social-traitre », c’est encore une réalité difficilement niable, puisque cette graine de Jules Moch* a tenté, entre autres manœuvres répressives, d’interdire une manifestation inter-confédérale en juin 2016.

    De la violence symbolique… et pas seulement, de MACRON-MEDEF -  Est bien autrement plus « grave » que les ainsi-dits « dérapages » reprochés à Mélenchon, le fait qu’un PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE en exercice traite sans cesse ses concitoyens mal-pensants de « fainéants », de « gens de rien », de « cyniques », d’ « extrêmes », de « fouteurs de bordel » ; que ce même individu aille à l’étranger dire que « la France est irréformable » (sous-entendu, il faudra donc la changer PAR LA FORCE) ; ou que le même ex-« trader » devenu chef d’Etat inflige à ses compatriotes, ainsi qu’à tous les francophones du monde, cette violence verbale permanente qu’est l’usage harcelant d’anglicismes incompréhensibles dont le seul effet est de polluer la langue nationale (que Macron est censé défendre au titre de l’article II de la Constitution), de snober le peuple des manants et d’inscrire leurs auteurs dans l’ « élite » mondiale euro-  et américano-formatée. Ne parlons pas de la VIOLENCE, non plus seulement « symbolique », mais réelle, que comporte la politique macronienne tout entière au service de l’UE et du MEDEF, et toute entière tournée contre les salariés du privé (notamment contre les ouvriers effectuant des travaux pénibles), contre les fonctionnaires, contre les retraités, contre les locataires de HLM, mais aussi contre les chômeurs, contre les assurés sociaux et contre les étudiants (baisse des APL, sélection accrue dans le Supérieur en violation du principe faisant du bac le premier grade universitaire)…

    Dénigrement ou critique franche et loyale ? -  Cela signifie-t-il que nous, militants franchement communistes, n’aurions aucune critique à adresser à JLM, tant du point de vue de son orientation politique (par ex., le PRCF n’est pas « mouvementiste », il veut reconstruire un parti d’avant-garde agissant dans le cadre d’un large front patriotico-populaire et notre organisation 100% euro-critique appelle la France à sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme). Il peut aussi arriver parfois que l’expression de JLM soit plus brillante qu’ajustée, même s’il serait ridicule de ne pas reconnaître les éminentes qualités de tribun, voire d’écrivain, de cet homme politique. Mais cela relève de la critique sereine et cordiale, non du dénigrement systématique qu’opère sur ordre la PRESSE SOUMISE contre le chef de file des insoumis.


    *

    Par ex., s’agissant de la critique dure que Mélenchon vient d’adresser à la fausse gauche, PS et PCF inclus, accusées à très juste raison de s’agenouiller devant l’UE comme Alexis Tsipras (que Pierre Laurent (PCF-PGE), rappelons-le, est allé soutenir à Athènes lors des élections grecques, en trahissant le KKE !), ou de la prise de position des insoumis à l’encontre du drapeau européen, ou encore de la dénonciation justifiée du dangereux Valls, sans doute nous, communistes, aurions-nous dit certaines choses différemment (mais non moins crûment car il faut appeler un chat un chat et Valls un fourrier de l’Etat policier) ; mais il est encore plus clair que nous ne saurions rester silencieux quand toute la réaction hurle à l’unisson contre un homme politique qui a surtout eu le tort, dans la dernière période, d’appeler à l’insurrection citoyenne contre le « coup d’Etat social » et qui a fait aux états-majors syndicaux la proposition quasi sacrilège d’organiser une manif-monstre aux Champs-Elysées pour mettre les travailleurs en situation de contre-offensive globale (nous-mêmes, PRCF, n’avions cessé de proposer une « manifestation nationale de combat pour appeler à la grève générale interprofessionnelle et au blocage du profit capitaliste » durant les manifestations de 2016 contre la loi Travail I).

    Alors que le pouvoir macronien se fascise à vue d’œil (avec ses lois liberticides, son quadrillage des médias et d’internet, son compagnonnage indécent avec le gouvernement pronazi de Kiev, sa volonté d’imposer par décret le « drapeau européen » qu’a catégoriquement retoqué le vote populaire du 29 mai 2005, son projet de défense européenne et de gouvernement de la zone euro échappant à la souveraineté du peuple français), il importe de dénoncer l’instrumentation de classe des grands médias pour tenter de briser l’opposition populaire de masse qui se dessine dans notre pays.

    L’euro-maccarthysme pourrit le climat politique de toute l’Europe ! -  Le PRCF appelle en outre les militants de la France Insoumise et Jean Luc Mélenchon lui-même à condamner plus fortement l’ANTICOMMUNISME et la CHASSE AUX SORCIERES européenne qui, dans les ex-pays socialistes satellisés par l’UE/OTAN, tend à interdire les partis communistes tout en réhabilitant insidieusement les nostalgiques du fascisme, du cléricalisme et du Troisième Reich. Les militants franchement communistes de France ne laisseront pas dénigrer, réprimer ou menacer les composantes non communistes de l’opposition populaire ; à l’inverse, ces composantes se défendront plus efficacement elles-mêmes si elles dénoncent frontalement la campagne anticommuniste permanente (et anti-léniniste, à l’approche du 100ème anniversaire d’Octobre 1917) qui vise à déstabiliser tout le mouvement progressiste.

    *le ministre « socialiste » SFIO Jules Moch envoya les chars contre les mineurs du Pas-de-Calais en grève en 1948. Bilan : 11 mineurs tués au moins à Lens et environs, des dizaines de milliers de mineurs cégétistes sur liste noire pendant des dizaines d’années, ainsi que de nombreux cheminots, agents EDF, etc.

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  • #RDLS29 : NUCLÉAIRE SUISSE, OTAN, TRUMP, BAHREÏN, SOCIÉTÉ GÉNÉRALE, IRAK, AFGHANISTAN

    Dans ce 29e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon se félicite du résultat du référendum sur la sortie du nucléaire en Suisse. Il analyse ensuite le sommet de l'OTAN auquel participait Donald Trump puis parle de la répression d'une manifestation pour plus de démocratie à Bahreïn. Enfin, Jean-Luc Mélenchon revient sur l'attaque contre lui de la Société générale.

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  • La revue de la semaine de Jean-Luc Mélenchon

    Dans ce 27e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon explique pourquoi les législatives peuvent être l'occasion d'appliquer le programme «L'Avenir en commun» avant de donner les raisons de sa candidature à Marseille. Il apporte son soutien aux salarié.e.s de GM&S, en lutte à La Souterraine dans le département de la Creuse. Jean-Luc Mélenchon revient également sur l'absence de l'écologie dans le débat du second tour de l'élection présidentielle et invite chacun.e à être vigilant.e sur les questions liées au nucléaire ainsi qu'à la propriété des outils de production.

    ***SOMMAIRE***
    01:25 : Les législatives et les chances de la France insoumise
    04:17 : Pourquoi être candidat aux législatives ?
    05:58 : Pourquoi avoir choisi Marseille ?
    08:28 : Ce que les législatives peuvent apporter au pays.
    10:16 : Industrie et écologie
    13:20 : La lutte des salarié.e.s de GM&S à La Souterraine, dans la Creuse
    18:49 : Les stratégies américaines de prise de contrôle des entreprises françaises
    22:00 : Technip, nouvelle entreprise menacée
    23:26 : Appel à la vigilance sur les questions de propriété des moyens de production
    25:25 : L'écologie, grande absente du second tour de l'élection présidentielle
    26:16 : Les dangers du nucléaire : l'effondrement de la «poubelle nucléaire» américaine.



     


    ***LES LIENS***
    - Tout savoir sur notre campagne des législatives : https://lafranceinsoumise.fr/campagne...
    - À bout, les GM&S de La Souterraine (Creuse) piègent leur usine et détruisent des machines : http://www.lamontagne.fr/souterraine/...
    - TechnipFMC : la fusion tourne à l'avantage des Américains : https://www.lesechos.fr/idees-debats/...
    - Incident dans la «poubelle nucléaire» des États-Unis : http://abonnes.lemonde.fr/ameriques/a...

    ***RETROUVEZ JEAN-LUC MÉLENCHON SUR***
    - Le site de campagne : http://www.jlm2017.fr
    - Le blog : http://melenchon.fr
    - Facebook : https://www.facebook.com/jlmelenchon/
    - Twitter : https://twitter.com/JLMelenchon
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  • Plaidoyer pour une 6e République française

     

     

    4.624.511 citoyens seulement ont voté « Non » au projet de Constitution de 1958, dont le jeune assistant des Facultés de Droit que j’étais. En octobre 1962, cette modeste opposition personnelle s’est renforcée à l’occasion de l’instauration de l’élection du chef de l’État au suffrage universel, mais elle s’est trouvée noyée dans le flot plébiscitaire indifférent à la violation de la procédure de révision d’une Constitution adoptée quatre ans plus tôt.

     

    Pas d’observation critique à ce propos chez les plus éminents Constitutionnalistes. M. Prélot, qui avait vu dans la Constitution de 1958 « d’abord un Sénat », « glisse » sur le problème, dans son Précis Dalloz de 1963 ; P. Lampué à la R.D.P de septembre-octobre 1962 soutient l’usage de l’article 11 en lieu et place de l’article 89.

    Comme le Conseil d’État et le Conseil Constitutionnel, M. Duverger, lui-mêle, rappelle seulement que certains « ont estimé cette procédure inconstitutionnelle» (10° édition de son Thémis. 1968). Quelques-uns ont contesté dans la presse l’initiative gaulliste (P. Bastid, G. Berlia, G. Burdeau, P.M. Teitgen). Toutefois, le terme de « violation » de la légalité constitutionnelle a été en général évité : le « charme discret » des milieux juridiques n’apprécie guère les anathèmes.

    En bref, avec le temps, il s’avère que la V° République n’a été qu’à peine égratignée par les coups de force qui ont présidé sa naissance et ses débuts. Car en définitive, malgré le rôle de l’armée en Algérie visant à « sauver l’Algérie française » et la révision de 1962 imposé aux forceps, ni les juristes ni les partis politiques n’ont condamné radicalement ce « 6 février qui a réussi », selon la formule d’A. Siegfrid1.

    Enfin, la « stabilité des institutions », considérée comme une vertu en soi, était assurée ; le « rôle des partis », analysé comme nocif par nature, était réduit2. Rapidement, chacun a fait assaut de « parlementarisme rationalisé » ou approuvait « le renforcement de l’exécutif… devenu une nécessité ».

    Le « droit constitutionnel nouveau » était arrivé sur le marché des juristes. Il était apprécié puisqu’il devait renforcer le rôle de « l’état de droit ». D’ailleurs, s’il y avait eu « accord général sur les grands principes… c’est qu’en fin de compte le nouveau régime était « bien adapté au génie politique de notre peuple »3.

    En définitive, dans le petit monde des Facultés de Droit, la tâche originelle s’est vite effacée et tous se retrouvaient, comme après chaque changement de régime, dans le meilleur des mondes. Le régime de Vichy avait déjà reçu le soutien explicite ou implicite de nombreux professeurs de droit et nul n’a rappelé en 1958-1962 les dispositions du projet mort-né de Constitution pétainiste du 30 juin 1944, concocté par le professeur Joseph Barthélémy, libéral vivement hostile au Front Populaire accusé d’avoir « copié le régime soviétique de Staline » 4 !

    La proximité évidente de ce projet de 1944 et de la Constitution de 1958 ne semble pas avoir alerté les constitutionnalistes les plus éminents. En réalité, si on en était arrivé là en 1958 c’était parce que « la France n’était pas parvenue à dégager une solution définitive à la question de l’aménagement des pouvoirs »5, comme si la V° République ne pouvait qu’être d’une qualité supérieure puisqu’elle succédait à quatre Républiques qui n’étaient que des brouillons insatisfaisants d’une République à la recherche d’elle-même !

    Mieux, la Constitution de 1958 réussissait une « révolution copernicienne »6 : le rigorisme juridique de certains quant à la procédure de révision choisie en 1962 (celle qualifiée de « normale » (article 89) et celle simplement « concurrente » (article 11) ne pouvait s’opposer au grand « renouveau » inspiré par Michel Debré ! La thèse était adoptée selon laquelle le référendum de 1962 avait « purgé le vice qui était de nature à entacher » la V° République. Pour nombre de juristes, c’était seulement la preuve que la Constitution était « vivante » !

    Cette indulgence, mâtinée d’un conservatisme indifférent, manifestée par les universitaires constitutionnalistes, s’est accompagnée (comme il est de coutume) dans les manuels les plus fréquentés d’une analyse sur quelques systèmes étrangers auxquels on faisait l’honneur de s’intéresser (selon des critères incertains).

    Les concernant, cette analyse était d’une nature différente selon qu’il s’agissait d’État s’inscrivant dans la mouvance occidentale (de forme juridique) ou d’État appartenant à un « autre » monde (de nature politiste). Rare originalité, l’un de ces manuels consacrait quelques lignes à l’Inde, cette « plus grande démocratie du monde », comme le répètent les journalistes. C’est que cet État a un mérite incomparable : il a copié le système britannique et doit se confronter avec la Chine voisine et « menaçante ». De surcroît, après l’effondrement de l’URSS, l’Inde ex-leader du Mouvement des Non Alignés, avait changé de cap et se rapprochait des États-Unis.

    Mais l’évaluation positive du système indien occultait ce qui bouscule les institutions, c’est-à-dire les luttes confessionnelles, le nationalisme islamophobe régnant depuis 1990. Toutes les vertus de la démocratie indienne se concentrent sur les élections grâce auxquelles l’occidentalisme pardonne tout. Peu importe si « les habitudes de vote sont étroitement liées aux problèmes locaux et à des questions de castes et de communauté qui varient d’un isoloir à l’autre », comme l’écrit Arundhati Roy7.

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  • Équateur : Coïncidences ou coup d’État en douce ?

     

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    De nombreuses Organisations d’Autres Gouvernements attaquent quotidiennement le gouvernement de la révolution citoyenne, et cherchent à inverser le soutien dont il bénéficie au sein de la population.

     

    Les prétendues « révolutions colorées » ont été popularisées à la suite du renversement du président yougoslave Slobodan Milosevic en 2000. À la tête de cette atteinte à l’ordre constitutionnel, on retrouve un groupe de jeunes gens baptisé Otpor, soutenu par des agences gouvernementales de Washington, qui allait révolutionner les méthodes de la guerre non-conventionnelle et entraîner une littérature abondante sur ce que nous appelons communément aujourd’hui des coups d’État en douce.

    Cette stratégie politique part de l’idée que le pouvoir s’exerce à travers les institutions et que sa mise en œuvre est assuré par les individus, par habitude ou par peur. Il faut donc chercher à restreindre ou à annihiler la coopération de ces individus au pouvoir afin de désintégrer celui-ci. Dans les coups d’État en douce, comme l’indique son principal théoricien, « on emploie des armes politiques, économiques, sociales et psychologiques appliquées par la population ainsi que par les institutions de la société. Tous les gouvernements peuvent gouverner pendant ce temps, grâce à la coopération, à la soumission et à l’obéissance de la population et des institutions de la société, ils reçoivent le renfort permanent des sources de pouvoir dont ils ont besoin. Le défi politique est l’instrument idéal pour refuser les sources de ce pouvoir au régime ». L’objectif de cette stratégie est d’isoler les gouvernants des individus qui assurent la bonne marche des piliers du pouvoir (fonctionnaires, policiers, militaires, juges, journalistes d’État etc.) afin de renverser le gouvernement légal et légitime.

     

    Ingrédients nécessaires

     

    Pour atteindre cet objectif, une stratégie est mise en place et celle-ci comporte toujours trois éléments. Premièrement, il faut multiplier les organisations non gouvernementales afin de favoriser le développement de la non-coopération avec le pouvoir. En conséquence, le financement par des agences étrangères telles que la NED, l’USAID, FreedomHouse, le NDI1, l’IRI2, la fondation Konrad Adenauer, ou l’Open Society Institute, d’une nébuleuse d’organisations se réclamant de la société civile est un premier élément-clé. L’abondance de fonds versés aux ONG, aux syndicats, aux associations, aux partis politiques, aux universités, et aux médias privés est une condition nécessaire afin de pouvoir travailler continuellement l’opinion publique.

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  • Quelle « drôle de gauche », cette fausse gauche sociale-démocrate!


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    Quand la « drôle-de-gauche » gouverne à droite et fait son retour à gauche dans l’opposition…

    Les droites ont pour qualité de savoir ce qu’elles veulent : protéger et promouvoir au maximum les intérêts qu’elles représentent, c’est-à-dire avant tout les milieux d’affaires, la propriété privée des moyens de production et tous les conservatismes sociétaux, sauf si ceux-ci risquent d’affaiblir, par les réactions qu’ils suscitent les pouvoirs de l’argent. Elles font alors assaut de « modernité » et « changent tout pour que rien ne change » ! Car leur cohérence et leur constance sont absolues dans leur détermination à ne jamais céder au social si le profit est mis en cause.

    Les droites revêtent, selon les circonstances, des formes variées : elles ont été souvent, en France, « républicaines », « parlementaires » et « modérées » ; elles peuvent être « décomplexées », « arrogantes » à l’américaine et autoritaires ; en période de crise aiguë, elles ne rechignent pas à la répression forte et à la totale concentration des pouvoirs dans le cadre d’une droite extrême, qualifiée hier de fasciste et aujourd’hui de « populiste ». Derrière leurs masques variés, l’essentiel demeure.

    Ces différentes droites peuvent s’articuler de manière complexe afin de mieux faire croire qu’elles incarnent « l’intérêt général ». Elles sont, en tout état de cause, largement financées par les pouvoirs privés et la classe la plus aisée et disposent des moyens les plus vastes pour s’imposer à l’occasion des élections légitimant le plus souvent cette forme de « démocratie » particulière bien faite pour « la race des seigneurs », celle de l’argent, de la haute administration et du « tout-Paris », celle qui pratique le déni absolu des antagonismes sociaux et des inégalités insupportables.

    Ainsi, en France et à travers le monde, sans user de violence frontale grâce au cirque électoral, animé par l’argent et le tam-tam médiatique, prolifèrent des dynasties plus ou moins médiocres, non pas seulement au Pakistan, en Inde, ou au Liban, mais aussi aux États-Unis, en Grèce ou en France, alors que le « suffrage universel n’est que l’index qui permet de mesurer la maturité des classes populaires et qu’il ne peut être rien de plus… dans l’état actuel », comme le notait Engels.

    Or, précisément, force est de constater l’immaturité du plus grand nombre, objet de toutes les manipulations et de toutes les domestications créant l’illusion du choix et la croyance que chacun est authentiquement « libre »1.

    Si, par accident, les droites perdent les élections, elles les déclarent « illégitimes » ou illégales, la « preuve » essentielle de ces défauts étant leur propre défaite !

    Si la droite échoue, c’est qu’un « populisme » vulgaire et démagogique a décérébré les citoyens : conclusion, il faut voter à nouveau (cf les résultats des référendums européens de 2005 non respectés). Si l’échec se perpétue, alors toutes les violences « démocratiques » sont fondées, style Pinochet ou autre !! Toutes les formes de coup d’État sont jugées légitimes !! Il en est de même si les élections n’ont pas été « régulières » puisqu’elles ont été perdues (cf la victoire de 2011 de L. Gbagbo en Côte d’Ivoire) : alors, le recours à la force s’impose « au nom de la démocratie et de la protection des populations » ! La « dictature démocratique » reçoit alors la bénédiction des grandes puissances occidentales et des institutions économiques et financières internationales.

    == Les « gauches » ou prétendues telles, ont d’autres pathologies. Elles ont pour défaut fréquent d’avoir peur d’elles-mêmes en se risquant à faire l’Histoire au lieu de s’adonner aux jeux politiciens.

    La gauche « social-démocrate » en est l’illustration la plus « exemplaire » … Avec Jean Salem, on peut la qualifier de « drôle-de-gauche », tant elle est animée d’un esprit de compromission produisant une politique faite nécessairement de contradictions. La place importante que cette « D.D.G » occupe dans les sociétés européennes est elle-même source d’une contradiction majeure : les autres gauches semblent ne rien pouvoir faire sans elle (ce qui reste à prouver), mais elles ne peuvent rien non plus avec elle (ce qui est d’ores et déjà démontré) !

    Au nom de la « Liberté », cette « drôle-de-gauche » se caractérise par un anticommunisme profond, indissociable de sa nature antisociale (sous couverture de « réalisme » économique). Les partis se réclamant de la social-démocratie sont des forces « ramasse-tout », facteur de blocages paralysants.

    Les partis « socialistes » européens en ont fait la démonstration lorsqu’ils dominaient la plupart des gouvernements des États membres de l’Union Européenne qu’elle a pourtant géré comme les droites. En France, le parti socialiste a connu une période où il dirigeait à la fois le Parlement et les Régions, sans rien bouleverser pour autant. Les citoyens français les plus défavorisés n’ont pas vu leur situation se modifier.

    La priorité absolue est en effet donnée au sociétal, au détriment des besoins sociaux les plus fondamentaux qui s’expriment dans les mouvements revendicatifs. Cette pratique résulte du fait qu’elle est plus facile à mener, car elle ne remet pas en cause les fondements du système socio-économique. Pour cette « drôle-de-gauche », cette place du sociétal présente il est vrai l’avantage de permettre des rebonds aux lendemains de ses échecs inévitables. Elle ne peut à la fois satisfaire sa base sociale « naturelle » et les pouvoirs privés économiques et financiers qu’elle essaie de se concilier. « J’aime l’entreprise », déclarait solennellement le Premier ministre Valls ! A tout prix, y compris à celui de la défaite, la social-démocratie se refuse à courir le risque de rupture avec les dominants ! C’est pourquoi, ceux qui, en France par exemple, « enterrent » le parti socialiste en raison du désastre « hollandais », ont toutes les chances de se tromper : la défaite magistrale de G. Defferre (avec 5% des voix) aux présidentielles de 1969 a pu faire croire à la même disparition. Le rebond n’a pas tardé ! Les « gênes » des pseudo-socialistes sont trop proches des citoyens craintifs ou sans conviction claire pour ne pas favoriser des renaissances périodiques.

    De plus, la « drôle-de-gauche » – qui n’engage à rien – est très présente dans la société civile d’un pays comme la France, particulièrement dans les médias et le monde intellectuel. Elle est l’expression de la médiocrité ambiante.

    Ce petit monde, fervent adepte de la « démocratie du bavardage », admirateur de l’American Way of Life, pétri du « rêve américain », promoteur d’une pseudo « modernité » et d’un soi-disant dynamisme « innovateur » contre tous les « archaïsmes » (comme a pu y croire Max Gallo, par exemple, avec le Mitterrandisme), prétend vouloir la révolution (permanente si possible) sans la vouloir vraiment, promeut « l’engagement » citoyen mais sans prendre de risques, défend la radicalité dans tous les domaines sauf en matière économique et sociale  !

    La « drôle-de-gauche » de la société civile nourrit la social-démocratie politicienne, en lui transfusant un « air-mode » attractif et consensuel, tout au moins dans les couches sociales dominantes. Les « branchés » socio-démocrates revitalisent en effet les milieux politiciens dont les « recettes », faites de compromis constants, sont les plus vieilles du monde, dont seuls les « emballages » changent au fil du temps.

    C’est que les partis de gauche « de gouvernement » en ont bien besoin après leur périodique passage dans les sommets de l’État !

    Dans l’histoire des républiques françaises, les expériences gouvernementales de la social-démocratie ont été de nature analogue. La « drôle-de-gauche » s’appuie sur les classes populaires et sur les gauches plus radicales pour l’emporter, puis elle gouverne avec une telle « prudence » conservatrice qu’elle se discrédite et disparaît.

    Cependant, durant ses longues cures d’opposition, elle se repositionne à gauche, en faisant le procès du « Mur de l’argent », du « Grand capital » ou du « Monde de la Finance », se refaisant à bon compte une nouvelle jeunesse.

    Le Cartel des Gauches (1924-1926) est ainsi une victoire contre le Bloc National qui augmente les impôts, accepte le chômage, etc. Il l’emporte « contre les puissances d’argent », en s’affichant « pour la laïcité » et « pour les petits » (sic) ! Mais il se limitera avec le gouvernement Herriot au transfert des cendres de Jaurès au Panthéon, à l’amnistie des cheminots révoqués, sans perdre la « confiance » des milieux d’affaires, par peur de la « fuite des capitaux » et de la chute du franc ! Il est renversé au bout de deux ans.

    Le Front Populaire (1936) du gouvernement Blum considère que « tout n’est pas possible » à la différence des « frondeurs » de l’époque dirigés par M. Pivert. Les hésitations de Blum face à la hausse des prix, au chômage, à la fuite des capitaux, motifs de la « pause » sociale, font qu’il va rapidement s’opposer à la fois à l’hostilité des salariés déçus et des milieux d’affaires. Une manifestation communiste sera même réprimée violemment faisant 6 morts et de nombreux blessés, sans susciter la moindre critique officielle de la police. Par contre, rien ne sera fait pour la République Espagnole !

    Dès la Libération, la SFIO, pactisant avec la Démocratie chrétienne, prend ses distances avec l’esprit de la Résistance et devient l’instrument le plus efficace (assisté par les Américains) contre les communistes.

    Il en sera de même avec le gouvernement SFIO de Guy Mollet, constitué pour faire la paix en Algérie et qui devient le champion de la guerre à outrance, malgré un petit PSU de gauche issu des rangs socialistes.

    Il en sera ainsi avec F. Mitterrand dès 1982 et le « nouveau » parti socialiste, très rapidement distant avec les communistes et le mouvement social qu’ils réussissent à affaiblir plus efficacement que ne l’avait fait de Gaulle !

    Le décennat « hollandais », fait de reniements cumulés, est sans doute le pire, axé sur une politique prétendument « réformiste », c’est-à-dire jouant le jeu du capitalisme financier et de la Commission européenne à son service, dénonçant la CGT et instrumentalisant le sécuritarisme. La très modeste « fronde » de quelques socialistes des années 2000 n’ira pas plus loin que celle de M. Pivert en 1936.

    Cette succession d’échecs programmés permettant à chaque fois un retour fracassant de la droite, entraîne des « stages de récupération ». Tombant pour leur politique droitière, la social-démocratie, comme il a été dit précédemment, se relève par des positions réellement à gauche… dans l’opposition.

    N’ayant jamais rompu réellement avec les milieux exerçant leur hégémonie sur l’appareil d’État, sur l’économie et la société, la social-démocratie a la capacité de se « récupérer » dans un délai relativement bref. Chaque bataille perdue, parce que non menée véritablement, prépare une nouvelle victoire… inutile ou presque !

    Le Parti socialiste français, enterrant le « Hollandisme », est déjà en train de chercher du sang neuf, en ravalant se façade avec quelques personnalités, déjà vieux routiers de la politique, mais rafraîchies par leur discours renouvelé, complaisamment assistées par les médias dominants.

    La « drôle-de-gauche » passe ainsi d’une pratique de droite à une réinsertion dans le moule d’une gauche de gauche ! Sans complexe, le Premier ministre du Président déchu se présente comme un homme neuf (voir sa critique paradoxale de l’art. 49-3 de la Constitution française), de même qu’un cortège de ministres hier « hollandais », dont l’une révèle même subitement ses sentiments « castristes ». Il s’agit de se dissocier (en attendant de nouveaux compromis s’il le faut avec la droite sous prétexte de combattre l’extrême-droite, comme en Allemagne) des adversaires principaux du moment.

    La mascarade est complète avec cette droite « républicaine » où le Premier ministre, d’un autre Président déchu, s’affiche lui aussi comme l’homme-lige d’une « vraie » droite. Il apparaît que les partis de gouvernement de gauche et de droite font leur la devise de Pétain : « les Français ont la mémoire courte » !

    Les « vérités » sacralisées du marché, comme la « libre » concurrence, ne s’appliquent pas au monde politique où seule la « concentration » des pouvoirs (comme celle du capital) s’affirme en continu au détriment des intérêts populaires.

    Cette réalité de la social-démocratie française ne se distingue guère de celle qui sévit en Allemagne, en Grèce, en Espagne, au Portugal et dans les pays de l’Europe de l’Est. Leur volonté d’impuissance, comme leur soif de pouvoir, en font un obstacle à toute transformation sociale significative et leurs pathologies sont sans remède.

    1Voir Jean Salem. Élections, piège à cons ? Que reste-t-il de la démocratie ? Flammarion. 2012.

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  • Cette semaine à Fakir !

    Alu debout : le direct en vidéo !

     
     

    Le 14 décembre, à partir de 19h, nous serons en direct de la Bourse du travail de Grenoble, avec Frédéric Lordon, Charles Piaget, et tous les anciens et futures salariés d'Ecopla !

    Le cas Ecopla sera discuté, débattu. Et comme ça, ensemble, nous serons des milliards à Saint-Vincent-de-Mercuze. Et comme ça, ensemble, nous ferons de cette lutte un symbole, celui de travailleurs qui ne plient pas devant la Finance, qui ne cèdent pas à l'impuissance, qui reprennent en main leur destin commun. Et comme ça, ensemble, nous écrirons une page de l'histoire sociale, l'âme fière et le poing dressé.

    Le lien du direct
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    Diderot à Pôle emploi. Avec Quand le diable sortit de la salle de bain, Sophie Divry nous entraîne dans son quotidien de jeune précaire. Sans la déprime de Zola, plutôt avec la force de l'ordinaire.

    A lire en ligne
     
     
     

    "Macron nous a tuer !" Fakir met en ligne, à une semaine de "Alu debour" la 1ère partie de notre grand dossier Ecopla. C'est peut-être qu'une entreprise, en Isère, mais elle raconte la France et ses élites...

    A lire à en ligne
     
     

    Cancers à double vitesse

     
     

    Juste une anecdote, recueillie à Chambéry, auprès de Françoise :
    « Je souffre déjà d’une maladie auto-immune alors, quand ma généraliste a vu que j’avais une descente d’organes, elle n’a pas hésité : ‘Il faut que vous alliez à l’hôpital au plus vite. Ca nécessitera sans doute un geste chirurgical.
    J’ai téléphoné au secrétariat de l’hôpital, à Voiron. ‘Pas de problème, m’a répondu la secrétaire, cet après-midi, à 14h.’ J’ai même demandé si on ne pourrait pas décaler un peu plus tard, le temps que je descende de mes montagnes, pour que je déjeune tranquillement. ‘14 h 30 vous conviendrait mieux ?’ C’était parfait.
    ‘Mais est-ce qu’il y a un dépassement d’honoraire ?, je m’informe quand même.
    -Oui.
    -De combien ?
    -87 €.
    -Ah oui !’ Je réfléchis : ‘Et sans dépassement, ce serait quand ?
    -Dans trois semaines.’

    La suite en ligne !
     

    C'est un chiffre : 22 milliards. D'euros. Par an.
    Qu'on donne en Crédit impôt compétitivité emploi (CICE), aux entreprises. Et pour quoi ?, nous dit un rapport gouvernemental ? "Créer ou sauvegarder" 50 à 100 000 emplois.
    Soit, dans la fourchette haute, près de 200 000 euros le job !
    Pour un budget grand comme deux fois celui du ministère de l'Ecologie, trois fois celui de la justice. Comme un cadeau au patronat.

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