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  • La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération depuis le 28 juillet 2016

    La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

    > Cher(e) ami(e)s,

    > Le mois d’aout est déjà engagé ! Pour ceux qui le peuvent, profitez-en bien, la rentrée viendra vite !

    > Notre association a déjà préparé celle-ci et en particulier notre présence à la Fête de l’Humanité les 9, 10 et 11 septembre à La Courneuve. Chaque année plus de 500.000 personnes s’y rendent et des milliers visitent notre stand le 4ème Forum National de la Coopération entre la France et Cuba. Nous publierons dans les prochains jours le programme complet des trois journées. Mais nous vous en révélons quelques exclusivités et moments importants.

    > Vendredi – Inauguration à 20 heures en présence de nombreuses personnalités. À 21 heures 30 Rediffusion sur écran géant du Grand Concert du groupe mystique « Los Van Van… » À 22 heures 30 Concert in vivo avec le groupe « Tentacion de Cuba »

    > Samedi – A 11 heures – Inauguration d’une exposition EXCEPTIONNELLE dont nous vous donnerons les détails dans les prochains jours…Suspense ! De 16 à 17 heures 30 Conférence débat « La vie intellectuelle et artistique à Cuba » avec notamment Abel Prieto, Ministre cubain de la Culture, Ignacio Ramonet, directeur du Monde Diplomatique Espagne…A partir de 17 heures 30 Animation musicale, initiation à la Salsa…

    > Dimanche – De 11 à 13 heures. Présentation en exclusivité du documentaire « Caravana de la Libertad » De 15 à 17 heures, Débat « Dans le cadre des nouveaux rapports économiques entre la France et Cuba, quelle place pour la coopération décentralisée ? » avec la participation des partenaires de l’association. A partir de 17 heures 30 animation musicale.
    Et pendant les trois jours, en exclusivité, vente des meilleures productions de musiques cubaines (CD, DVC) et la présence d’un studio Cuba Coop TV… Et bien évidemment le BAR et les cocktails cubains !

    > Une information intéressante. Vous trouverez dans la Lettre de cette semaine, un article sur la présence de l’AFD (Agence Française de Développement) à Cuba. Comme nos amis cubains, nous nous en réjouissons.

    > Deux annonces en matière de santé : Cuba vient d’être élue Présidente de l’association Médicale d’Amérique (AASPAL) qui comprend 15 pays et dont le comité directeur est composé outre Cuba du Mexique, de Porto Rico, du Brésil, de la Colombie et du Panama ; un nouveau groupe de 29 collaborateurs cubains ont rejoint l’Afrique du Sud (ce qui porte leur nombre total à 400) ce sont en majorité des spécialistes de la médecine générale et ils vont opérer dans la zone historique de SOWETO …

    > Des fonctionnaires de Cuba et des États-Unis ont tenu à Washington la seconde réunion sur les « compensations mutuelles ». Elle avait un caractère informatif . Il s’agit d’un thème d’une très grande complexité politique, juridique et technique. L’objectif est de préparer le processus de négociation.

    > Merci à Michel Porcheron qui nous gratifie cette semaine de deux articles sur Victor Hugo. Et puisqu’on parle d’Hugo, sa « Maison à La Hvane » consacre toute une partie du mois d’aout à présenter des textes et animations sur « Wifredo Lam et Paris » !

    > La semaine prochaine nous parlerons probablement des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro. Bons succès aux athlètes cubains et à tous ceux, venant du monde entier, participer à ces compétitions pacifiques !

    > Bonne lecture et excellente fin de semaine !

    > Bien cordialement,

    > Roger Grévoul
    Président Fondateur
    Responsable politique du Site Internet et de la Lettre Hebdomadaire.

    Victor Hugo à Guernesey : « Une île pour exil » (France 5, inédit)

    par Michel Porcheron le 4 août 2016

    > En mai 1856, contraint à l’exil, Victor Hugo achète une maison sur l’île de Guernesey. Il écrit à l’un de ses amis : « N’ayant plus de patrie, je veux avoir un toit ».
    L’écrivain, pour la première fois de sa vie, devient alors propriétaire. Il transforme cette maison, la décore entièrement, recréant son univers de poète artiste. Les lieux deviennent une de ses plus belles œuvres. Au dernier étage, dans son « look out », il écrit ses plus grands romans (texte de France 5, présentation de « Une île pour exil », documentaire de François Chayé, 30 mn, inédit)

    l’Agence française de Développement ouvre un bureau à La Havane

    par Agence France Presse le 4 août 2016

    > L’ambassadeur de France à Cuba, Jean-marie Bruno (2e à g.), et le ministre cubain du Commerce extérieur et de l’investissement étranger, Rodrigo Malmierca (à sa d.), à La Havane le 29 juillet 2016 ( AFP / YAMIL LAGE )
    LA HAVANE, 29 Juillet (AFP) La France va ouvrir une antenne de l’AFD (Agence française de Développement) à Cuba pour financer différents projets d’infrastructure et de développement durable à partir des fonds tirés de la renégociation d’une partie de la dette cubaine.
    La création du bureau (...)

    L’équipe olympique de Cuba relookée par Louboutin pour les jeux de Rio

    le 3 août 2016

    > Quand on parle de sport, l’apparence ne devrait pas être d’une grande importance. Mais soyons honnêtes, pour ce qui est du style, l’équipe olympique de Cuba marque déjà des points avec des costumes protocolaires pour les jeux de Rio signés Christian Louboutin.

    « L’Homme qui rit » de Victor Hugo parmi les lectures « pour temps troublés »

    par Michel Porcheron le 2 août 2016

    > « L’Homme qui rit » de Victor Hugo parmi les « Lectures pour temps troublés »
    Repéré par Michel Porcheron
    Le quotidien Le Monde a sollicité des écrivains, des artistes et des scientifiques pour savoir quels auteurs les aident à « tenir bon » dans une période souvent perçue comme difficile à saisir et menaçante.
    Selon eux, quels livres pourraient donner du sens à ce que nous traversons, communiquer de la force, de l’espoir ou de la joie ?
    Dans un numéro spécial du « Monde des livres » (14/15 juillet 2016), 19 personnalités présentent leur livre « pour temps troublés ».
    « L’Homme qui rit » (1868) de Victor Hugo est prescrit par Elisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse. Elle a intitulé son texte « Hugo, plus que jamais d’actualité ». (mp)

    La chaîne hôtelière nord-américaine Starwood inaugure un hôtel à La Havane

    par Sergio Alejandro Gómez le 1er août 2016

    > Starwood Hotels & Resorts Worldwide est une importante entreprise hôtelière haut de gamme qui compte plus de 1 300 établissements dans 100 pays.

    > POUR la première fois depuis 50 ans et en dépit des restrictions imposées par Washington aux investissements et aux échanges commerciaux avec Cuba, une entreprise nord-américaine a assumé la gestion d’un hôtel dans l’ouest de La Havane.

    Le dialogue de deux géants

    par Jean Ortiz le 31 juillet 2016

    > Le 26 juillet 1953, 123 jeunes révolutionnaires, parmi lesquels se trouvaient Fidel et Raul Castro, attaquent la caserne Moncada, à Santiago de Cuba. C’est un échec. La plupart des assaillants sont pris, torturés et fusillés. Capturé quelques jours plus tard, Fidel Castro doit la vie à l’intercession d’un évêque (*) qui empêche qu’il soit abattu. Traduit devant un tribunal où il assure lui-même sa défense, il prononce sa fameuse plaidoirie : « La Historia me absolvera (« L’Histoire m’acquittera »).

    > Condamné à 15 ans de prison, il est amnistié en 1955. Le Movimiento 26 Julio (ou M 26-7) (à présent date de la fête nationale cubaine) a été créé pour regrouper les survivants...

    > (Un article de Jean Ortiz publié dans LE GRAND SOIR-INFO

    Le livre : un compagnon pour tout l’été

    par Susana Méndez Muñoz Source CUBARTE le 30 juillet 2016

    > La campagne Lectures d’Été, organisée par l’Institut Cubain du Livre (ICL) a fait son début simultané ce 1er juillet sur le boulevard de Obispo, au Centre historique de La Havane, et dans toutes les capitales provinciales et la ville de Nueva Gerona à l’Ile de la Jeunesse.

    > Sous le slogan Tu le lis, tu le vis, cette campagne qui se poursuivra jusqu’au 26 août vise à atteindre les jeunes gens et lecteurs en général en renforçant l’idée que la lecture n’est pas incompatible avec d’autres options de loisirs en été.

    Cuba a r-envoyé un missile aux États-Unis. Sympa.

    par Michel Porcheron le 29 juillet 2016

    > Un missile air-sol yankee, après un périple en Europe, a fini par échouer à …La Havane, dans la soute d’un avion-cargo d’Air-France, certes dans sa caisse d’expédition hermétique. Après un incroyable concours de circonstances, selon la formule consacrée.

    > Et les Cubains, très fair-play, ont fini par restituer dans la même caisse hermétique ce bel engin (désactivé) à leur voisin du nord. Mais sans se précipiter. Ils l’ont gardé au chaud, dans un endroit secret climatisé, durant quelque 18 mois. De juin 2014 à février 2016. Le temps de pourparlers appropriés. Il faut ce qu’il faut.

    > Tout est bien qui finit bien. La crise du missile n’a pas eu lieu. Mais cinq mois après la révélation de « l’affaire » par le Wall Street Journal, on ne sait rien de plus que cela, ce fut donc un non-évènement. Aucune information, pas la moindre, n’a fusé de la justice américaine, du Pentagone, d’Air-France, du département d’Etat, du constructeur Lockheed Martin. Le black-out demeure.

    > Seuls les Cubains connaissent le fin mot de l’histoire. Qu’ils gardent au chaud. Sympa.

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  • Quand l’Allemagne de l’Ouest s’appuyait sur une armée secrète d’anciens nazis!

     www.initiative-communiste.fr

    Des document déclassifiés récemment par le BND (les services secrets de la République Fédérale Allemande) révèlent que d’anciens officiers nazis de la Wehrmacht et de la Waffen SS ont été utilisés pour former une armée secrète en Allemagne. Selon les informations publiées par le journal allemand Spiegel, cette armée aurait pu regrouper jusqu’à 40 000 soldats. Der Spiegel a utilisé des documents fournis par le Bundesnachrichtendiesnst (Bureau fédéral de renseignement) qui ont été étudié par l’historien Agilolf Kesselring et le Spiegel. Kesselring est un membre de la Commission Indépendante d’Historien qui explore l’ des débuts du BND

    Une nouvelle illustration que la en Allemagne de l’Ouest est restée très largement une farce, la priorité du camps capitaliste n’ayant jamais été le combat contre le nazisme et le fascisme mais bien la lutte anticommuniste. La n’a donc pas été réellement menée à l’Ouest. Par exemple, en Bavière sous zone d’occupation américaine, le ministre de la Anton Pfeiffe réinstalla à leur poste 75% des officiels que les Américains avaient démis de leur fonction et réintégra 60% des dirigeants nazis. qui au contraire recruta d’important dignitaires nazis dans ses services secrets, voir pour occuper des fonctions politiques de tout premier plan, et on peut par exemple citer:

     

    Le Braunbuch — Kriegs- und Naziverbrecher in der Bundesrepublik: Staat – Wirtschaft – Verwaltung – Armee – Justiz – Wissenschaft (Livre brun – Criminels de guerre et Nazis en RFA : Etat, Economie, Administration, Armée, Justice, Science) écrit par Albert Norden en 1965 indique que plus 1800 politiciens et personalités de premiers plan d’Allemagne de l’Ouest occupaient des fonctions de haut rang  dans le régime allemand d’avant 1945. Parmi ces 1800 personalités de l’Est cités, 15 ministres et secrétaires d’états, 100 généraux et amiraux, 828 juges et avocats généraux ou officiers de justice de haut rang, 245 officiels du ministère des affaires étrangères, des ambassades ou des consulats, 297 officier de police ou de la sécurité intérieure de haut rang. Le livre fut interdit et saisi en Allemagne de l’Ouest sur ordre de la justice en tant que « propagande communiste ». Dénoncé comme reposant sur des falsification à l’époque par le camps occidental, il est apparu par la suite que les faits révélés par ce livre était largement établis.


    Albert Schnez

    Selon les informations obtenues par Der Spiegel, c’est près de 2 000 anciens officier de la Wehrmacht et de la Waffen SS qui ont établi une armée secrète de près de 40 000 hommes. Dans une opération tenue cachée du gouvernement fédéral et du grand public. L’homme orchestrant ce réseau aurait été Albert Schnez qui deviendra plus tard le chef d’état major de la Bundeswher (l’armée de terre allemande).  les armes auraient été fournie en cas d’urgence par la police anti émeute avec le soutien d’un compagnon de Schnez au Ministère de l’Intérieur.

    Le réseau de Schnez aurait mené une campagne de levée de fonds et de moyens auprès des grands groupes industriels, par exemple pour déterminer les véhicules qui seraient mis à disposition, et aurait établi son propre service de renseignement, désigné sous le terme d’appareil de défense. Le réseau aurait surveillé et espionné les citoyens de gauches et des politiciens, par exemple le futur leader au parlement du SPD Fritz Erler

    Dès 1951, le chancelier de la RFA Konrad Adenauer était au courant de ce réseau

    > De Spiegel indique que Konrad Adenauer était au courant de l’existence de l’existence de l’armée de Schnze depuis au moins 1951 et donna ordre à l’organisation Gehlen – ancêtre du BND – de s’occuper et de superviser cette armée de l’ombre.

    > [L’organisation Gehlen ou Gehlen Org était une agence de renseignement créée en Juin 1946 par les autorités de la zone d’occupation américaine en Allemagne  formée d’anciens membres de la Fremde Heere Ost services secrets de l’ en charge de l’espionnage contre l’Union Soviétique. Elle tire son nom du major général de la Wehrmacht Reinhard Gehlen chef des services secrets allemand sur le front de l’est durant la seconde guerre mondiale)

    Otto Skorzeny

    > Schnez avait des liens avec l’ancien SS-Obertsurmbannfhürer Otto Skorzeny, qui conduisait dans le même temps un réseau similaire en Espagne (le groupe Paladin). Un des chefs de département de l’organisation Gehlen posa de la question de savoir s’il était envisageable de combattre contre Skorzeny.  D’après les informations de Der Spiegel, l’officier de renseignement préconisa de demander d’abord à la SS : « La SS est une force, et nous devrions considérer  ce qu’elle en pense en détail avant de prendre une décision ». De toutes évidence dans la RFA des années 1950 les réseaux constitués des anciens nazis exerçaient encore une influence considérable.

    > De fait, pour mettre en place la partition de l’Allemagne est contrôler la RFA, l’Ouest et notamment les se sont refusés à mener une réelle dénazification du pays, et se sont au contraire – à l’image de l’organisation Gehlen et de cette armée secrète – appuyé sur les structures nazies.

    > Source « BND-Akten: Weltkriegsveteranen bauten geheime Armee auf. » Spiegel Online, 11 May 2014 (de)

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  • La BBC reconnaît qu’il y a « des représentations exagérées et des mythes » à propos de la crise au Venezuela

     

    BBC1

    Un article de la BBC reconnaît que les médias ont fortement exagéré ce qui se passe au Venezuela…

    Sans laisser d’admettre les difficultés que traverse le Venezuela, un correspondant de la chaîne britannique reconnaît qu’il est faux de dire que le pays vit une situation de « famine », ou qu’il est en train de se « cubaniser », ou que le chavisme est en train de disparaître, qu’il n’y a pas de liberté de la presse ou que les gens ne se distraient pas. Il explique que la perception de notre pays par les gens de l’extérieur est « catastrophique ». A quoi cela est-il dû ?

    Texte : Alba Ciudad (Luigino Bracci Roa)

    Dans un article intitulé « 5 mythes à propos de la crise au Venezuela » (et ce qui se passe en réalité), la BBC, un média qui a été traditionnellement plutôt critique envers le gouvernement du président Nicolas Maduro, reconnaît qu’il y a « des représentations exagérées » dans la perception qu’ont les habitants de nombreux pays de la situation actuelle du Venezuela.

    « Chaque fois que je sors du pays, je me retrouve face aux questions de ma famille, de mes collègues, me demandant si tout est réellement aussi grave, aussi catastrophique qu’on le rapporte dans les médias », écrit Daniel Pardo, qui a écrit des articles assez durs à la BBC sur la situation du Venezuela.  « Les questions commencent avec « tu manges ? » en passant par « Le gouvernement te censure ? » et finissent par « Tu as des gardes du corps ? » ».

    Pardo reconnaît que les produits de base comme le riz, la farine ou le lait sont très difficiles à obtenir mais que « même s’ils sont très chers, les vénézuéliens parviennent à trouver des fruits, des légumes disponibles à tous les coins de rue ».

    BBC2

    Les médias écrits, radio, TV, en majorité privés au Venezuela, font campagne contre le gouvernement sur des thèmes comme « la famine ».

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  • (SYRIE) Alep: « STOP à la manipulation »

     
     
     
    Arrêt sur Info a demandé au Dr Nabil Antaki, qui réside à Alep, si l’ « Appel au secours des médecins en Syrie » lancé par Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM – France) – dont fait état l’article de L’Orient Le Jour et que nous reproduisons plus bas – est partagé par les médecins syriens qui se trouvent à l’Ouest de la ville d’Alep, sous la protection de l’Etat syrien. Voici sa réponse. 

    L'armée syrienne a annoncé mercredi avoir coupé toutes les voies d'approvisionnement menant aux quartiers d'Alep tenus par les rebelles et a incité leurs habitants armés à déposer les armes. /Photo d'archives/REUTERS/Hosam Katan

    Photo d’archives/REUTERS/Hosam Katan


    Alep: « STOP à la manipulation »

    Par le Dr Nabil Antaki

    NON, ce n’est pas Alep qui est assiégée par l’armée syrienne, mais les quelques quartiers à l’Est d’Alep qui ont été envahis par les groupes armés en juillet 2012.

    OUI, Alep était assiégée par les terroristes depuis 4 ans et l’offensive de l’armée syrienne a justement pour but de la libérer. C’est chose en partie faite depuis jeudi 28 juillet quand l’armée syrienne a finalement chassé les groupes armés du quartier de Bani Zeid. Ces groupes ont pendant 4 ans terrorisé les habitants d’Alep en lançant quotidiennement des mortiers et des bonbonnes de gaz remplies de clous et d’explosifs faisant tous les jours des dizaines de tués et de blessés.

    NON, les structures de santé ne sont pas visées délibérément par les bombardements aériens. Les hôpitaux cités n’existaient pas avant la guerre et donc ces lieux de soins sont, s’ils existent, installés dans des immeubles ordinaires. De plus, même de l’aveu de Médecins sans frontières (MSF), ces structures de santé n’ont pas été signalées à l’ONU, ni aux Etats-Unis, ni à la Russie.

    Il faudrait aussi signaler que les immeubles abritant des structures de santé sont utilisés par les terroristes pour leur sinistre besogne: l’hôpital ophtalmologique situé à Alep-Est est le quartier général de Al Nosra pour la région d’Alep. Pourquoi ne pas mentionner les hôpitaux bombardés [dans les zones sous le contrôle de l’Etat syrien, Ndlr], incendiés ou détruits par les terroristes depuis le début du conflit.

    OUI, les terroristes qui occupent Alep-Est appartiennent à Al Nosra, groupe considéré par toute la communauté internationale (Europe et USA compris) comme groupe terroriste. Il devrait être neutralisé comme Daech, ce que ne font pas les avions de la coalition internationale menée par les USA.

    NON, les habitants d’Alep-Est n’ont pas peur de venir à Alep sous le contrôle de l’Etat Syrien par les couloirs humanitaires que les autorités ont ouverts pour les laisser rentrer minimisant ainsi le risque de pertes civils lors des raids ou des batailles. Au contraire, ils voudraient rejoindre les 500.000 habitants d’Alep-Est ayant déjà fui les régions d’Alep sous contrôle des terroristes pour se réfugier sous la protection de l’Etat syrien. Ce sont les rebelles-terroristes qui les empêchent de venir les gardant comme boucliers humains.

    OUI, les habitants d’Alep ont souffert pendant 4 ans. Ils ont subi de nombreux blocus imposés par les terroristes et les 1.500.000 habitants d’Alep ont subi des pénuries très graves sans que personne n’en parle, ne s’indigne, ni ne proteste.

    NON, l’Etat syrien et son allié russe ne veulent pas qu’il y ait des victimes civiles lors des combats. Ils ne veulent pas qu’il y ait des dommages collatéraux comme lors des bombardements français du village de Al Tokhar le 19 juillet dernier tuant 164 civils ou des bavures comme le bombardement américain de l’hôpital de Kunduz

    OUI, arrêtez de manipuler l’opinion public par la désinformation. A chaque fois que les terroristes sont assiégés quelque part en Syrie, les gouvernements et médias lancent des cris d’alarme. Ils veulent soit disant éviter une prétendue catastrophe humanitaire; alors que leur vrai but est en réalité de desserrer l’étau de l’armée gouvernementale sur les terroristes.

    Ces derniers n’arrêtent pas leurs tirs. Comment sont-ils donc approvisionnés en munitions et en armes alors qu’ils prétendent que les produits alimentaires et les carburants ne peuvent leur parvenir, faisant craindre le pire pour les civils?

    Nabil Antaki, Alep le 29 juillet 2016

    Source: http://arretsurinfo.ch/alep-stop-a-la-manipulation-par-le-dr-nabil-antaki/

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  • Missions dans la tourmente des dictatures. Témoignage (1965-1984)


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    J’ai commencé la rédaction de ce livre sur cette terre où des milliers de paysannes et paysans, d’intellectuels et de professionnels, de religieuses et de prêtres qui, au nom de leur foi en un Évangile libérateur, ont versé leur sang pour prendre la défense des victimes de la guerre, pour s’opposer à des politiques assassines et à une économie prédatrice, pour consoler les affligés, redonner courage à un peuple à bout de souffle. Ces femmes et ces hommes demeurent une inspiration pour quiconque croit encore qu’un autre monde est possible.

     

    El Salvador, septembre 2008

    L’avion descend, enveloppé d’énormes cumulus blancs. En bas, les champs de canne à sucre et de maïs, les pâturages, les vergers et les plantations de café dessinent une splendide courtepointe d’ocres et de verts. Dans les campos, on distingue des villages et des hameaux disséminés dans les montagnes. Les toits de tôle des fermettes brillent au soleil. De nombreux volcans se pointent fièrement dans ce paysage bucolique du Salvador, le plus petit pays des Amériques. Le visage rivé au hublot, mon esprit plane dans le passé récent, celui de la guerre des années 80. Tant de sang versé a imbibé cette terre durant l’insurrection populaire qui affronta le pouvoir oppresseur de quelques familles de propriétaires terriens et une armée appuyée généreusement par les États-Unis. Ce sang semble s’écouler encore aujourd’hui dans les rivières limoneuses qui irriguent le grand corps de la Mère nourricière.

    Me revient à la mémoire la voix de l’évêque martyr Oscar Romero, assassiné en 1980 pour avoir pris la défense des victimes de cette folie meurtrière. Pendant plus d’une heure, dans son homélie du dimanche à la cathédrale, il énumérait les crimes commis durant la semaine.

    — Le 13 mars, dans les zones contigües à Las Vueltas ont été assassinés les paysans José Aristides Rivera, Orestes Rivera et leur mère. On a retrouvé le cadavre de José Efraín Arévalo Cuellas qui avait été capturé le 9 mars à San Miguel ; il portait des marques de torture. Ce même jour furent capturés les jeunes Osmín Landeverde, Manuel Sanchez, Javier Mejía et Carlos García de Quetzaltepeque… (1)

    …et l’évêque d’égrener ainsi un interminable chapelet d’horreurs vécues par son peuple.

    Mon souvenir se porte aussi vers Ita Ford avec qui j’avais œuvré au Chili : elle et sa compagne Carla Piette, toutes deux de la congrégation de Maryknoll (2), avaient accepté l’invitation de l’évêque Romero à venir travailler auprès des réfugiés de la guerre à San Salvador. Huit mois après l’assassinat de Romero, le 2 décembre 1980, Ita et trois autres missionnaires étasuniennes furent enlevées, violées et assassinées par des soldats sur la route de l’aéroport, là même où je roule présentement sous un ciel soudainement courroucé.

    J’ai commencé la rédaction de ce livre sur cette terre où des milliers de paysannes et paysans, d’intellectuels et de professionnels, de religieuses et de prêtres qui, au nom de leur foi en un Évangile libérateur, ont versé leur sang pour prendre la défense des victimes de la guerre, pour s’opposer à des politiques assassines et à une économie prédatrice, pour consoler les affligés, redonner courage à un peuple à bout de souffle. Ces femmes et ces hommes demeurent une inspiration pour quiconque croit encore qu’un autre monde est possible.

    Dans cette cathédrale de San Salvador d’où la parole prophétique de l’évêque Romero a retenti jadis à travers toute l’Amérique centrale convulsionnée, règne aujourd’hui un calme plat. On y célèbre un culte hors-la-vie, une religion-refuge loin des réalités sociales qui divisent toujours profondément la nation : disparité économique, pauvreté endémique, violence des gangs de rue, corruption.

    L’archevêque Lacalle a exilé la dépouille vénérée de son prédécesseur Romero au sous-sol du temple, agacé par l’affluence des petites gens qui viennent quotidiennement prier sur sa tombe. Une Église des catacombes naît, souterraine, marginalisée, bannie par les instances hiérarchiques. Venus des quartiers populaires périphériques, les disciples de Mgr Romero se réunissent dans la crypte tous les dimanches et maintiennent vive leur espérance envers et contre tous.

     

    À la défense de la théologie de la libération

     

    Oscar Romero fut un prophète des pauvres de toute l’Amérique latine. Il fut isolé par ses confrères évêques, dont certains intégraient les Forces armées comme aumôniers. Le pasteur s’était plaint à ses proches que le pape Jean-Paul II ne le comprenait pas. En condamnant la théologie de la libération, le Vatican s’est acharné sur cette Église des pauvres qui naissait dans les communautés de base (3) de tout le continent.

    En mai 2007, Benoît XVI se rendait à Aparecida au Brésil pour inaugurer la Conférence des évêques des Amériques. Lors d’une conférence de presse qu’il donna durant le vol, le pape Ratzinger renouvelait ses accusations. J’ai alors décidé de m’adresser à mon frère Benoît pour l’inviter respectueusement à écouter le peuple des croyantes et des croyants et à laisser de côté ses condamnations.

    La réaction à ma lettre fut enthousiaste et universelle : sur Internet, elle fut reproduite dans toutes les langues européennes par des organisations, des paroisses, des revues chrétiennes prestigieuses. Des centaines de témoignages me sont parvenus d’Amérique latine, du Canada, d’Europe de l’Ouest et même de diocèses orthodoxes de Moscou et de Lettonie ! Je retiens ce commentaire laissé par une Péruvienne sur le web :

    « La latino-américaine que je suis comprend ta vie, ton parcours fidèle à Jésus qui t’a appelé à le suivre en mettant les pieds sur la terre crevassée, là où les problèmes cessent d’être des théories, se transforment en vérités douloureuses et exigent dialogue, amour et compassion avec ceux et celles qui souffrent. Dans nos pays, on ne peut occulter la pauvreté et tu l’as compris avec ta propre vie… C’est pourquoi je t’exprime ma profonde admiration et ma reconnaissance parce que toi, frère, tu es de ceux qui ont joué leur vie, dans un sacerdoce au service du peuple violenté et appauvri et, même si je ne te connais pas, je suis certaine que ton visage exprime la joie de ceux qui ont aimé profondément notre Maître unique contemplé parmi les pauvres et les petits. Merci de m’aider à penser ma vie, merci de t’être dépensé sur nos terres. »

    Signé : Lucrecia.

    Voilà ce qui m’a pressé d’écrire ce livre, témoignage de ce que mes yeux ont vu des efforts titanesques que les peuples ont déployés pour s’en sortir dans ce continent saigné par le grand capital. C’est aussi un plaidoyer pour des dizaines de milliers de religieuses missionnaires, de laïques et de prêtres qui ont accompagné avec passion et enthousiasme les populations opprimées de l’Amérique latine et des Caraïbes. Venus de tous les coins du monde, ces personnes ont fait leurs les aspirations des peuples qui les ont accueillis.

     

    Notes:

    1.  Homélie du 16 mars 1980 ; il sera assassiné le 24 mars durant la messe.
    2.  Maryknoll est la Société des Missions-étrangères des États-Unis : elle est composée de religieuses, de prêtres et de laïques.
    3. Regroupement de familles croyantes qui partagent leur vécu et leur foi dans un quartier ou un hameau

     

    Source: extrait du livre « En mission dans la tourmente des dictatures. Témoignage de Claude Lacaille. Haiti-Equateur-Chili, 1965-1986 ».  Novalis, Montréal, 2014. Reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur.

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  • De quoi la guerre non conventionnelle est-elle le nom ?

    De quoi la guerre non conventionnelle est-elle le nom ?

    rebeldesmoderados
     

    « La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ». Cette citation de Baudelaire cadre parfaitement à l’heure où nous essayons de décrire – en tant que consommateurs d’informations, sans être péjoratif – les processus et les mécanismes d’un type de guerre qui a émergé, en particulier à partir de l’essor et de la consolidation du monde unipolaire des années 90.


    N’ayons plus peur de qualifier la guerre telle qu’elle est : non-conventionnelle. Avec les nouvelles guerres, les conspirations, les machinations obscures des pouvoirs mondiaux, il se passe la même chose qu’avec une bactérie: on peut penser qu’elle n’existe pas puisqu’elle « ne se voit pas », mais elle agira quand même et ses effets seront visibles par la suite. Le scepticisme est aussi un produit de l’industrie.

    Pour les mêmes raisons, il est certain qu’il est difficile de lui donner un visage, de l’appréhender dans toute sa dimension et toute sa profondeur, d’en dégager les ressorts, de la mettre au jour et de la séparer du fait politique sur lequel s’appliquent les actions non-conventionnelles de la guerre actuelle. Il s’agit d’aller à l’encontre du principe de « dénégation plausible » sur la base duquel la CIA « n’infirme ni ne confirme » tel ou tel agissement, dissimulant la vérité derrière un épais rideau de fumée.

    Les dispositifs et les recours employés lors de l’éclatement de la Yougoslavie dans les années 90 ont évolué à des stades que nous rencontrons encore aujourd’hui mais qui n’ont pas cessé d’avoir la même base et le même cadre comme essence. On ne peut cependant pas affirmer que ce sont des modèles qui se répètent en toutes circonstances et dans tous les contextes sociopolitiques, et qu’ils s’opèrent selon exactement les mêmes caractéristiques.

    Au contraire, il faut respecter la base historique et territoriale spécifique aux endroits où ils sont employés, et même s’ils conservent une structure essentielle, ses propres codes sont adaptés en fonction des variables situées autour des possibilités et des conditions qui leur sont offertes.

     

    La guerre à laquelle nous assistons est…

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