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MS21 - Page 2

  • L'OTAN au service des USA : vers la relance de la guerre froide ?

     

    L'OTAN

    Alors qu’en 1990, H.W.Bush promettait à Gorbatchev que l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’Est, celle-ci a intégré tous les pays de l’Est de l'Europe, anciennes républiques soviétiques. Au sommet de Varsovie les 8 et 9 juillet 2016, il est décidé de doter les États Baltes et la Pologne d'une force permanente de défense afin, selon, son secrétaire général, de négocier avec la Russie en position de force.

    Cet élargissement de l'OTAN n’est pas achevé puisque le PPP (Partenariat Pour la Paix) qu'elle dirige permet de monter « des accords de défense » avec, entre autres, les ex-Républiques soviétiques de l’Asie centrale (Azerbaïdjan, Turkménistan, Kazakhstan, Kirghizstan).

    L’encerclement de la Russie serait la conséquence de son attitude expansionniste. Est-ce exact ?


    I ) Historique


    La fin de la Seconde Guerre Mondiale laisse en Europe un vainqueur prestigieux, l'URSS, situation qui n'est pas sans inquiéter les États-Unis. Ceux-ci développent une stratégie, s'appuyant sur l'Europe occidentale. C'est la politique de l'endiguement définie par le président H.Truman en 1947 : «Je crois que les États-Unis doivent soutenir les peuples libres qui résistent à des tentatives d'asservissement […] les protéger de l'avancée communiste». Ce discours pose les bases d'un monde coupé en deux blocs et une volonté des États-Unis d'organiser, de contrôler le bloc occidental. C'est en application de cette volonté que le plan Marshall sera proposé sous condition d'une entente européenne, ce qui aboutit en 1948 à la création de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE), qui sera remplacée en 1961 par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique). La première construction européenne naît sous l'impulsion des États-Unis et contre l'Union soviétique !

    Le volet militaire intégré naît le 4 avril 1949. Dix États d'Europe de l'Ouest (Belgique, Danemark, France, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni) concluent une alliance militaire défensive avec le Canada et les États-Unis : l'OTAN. Cette organisation intègre les armées européennes dans un système de défense sous commandement des États-Unis, alors seule puissance nucléaire, se portant garant de la défense d'un monde occidental désormais engagé dans la « guerre froide » contre l'URSS et ses alliés.

    Après l'intégration de la RFA (République fédérale allemande) dans l'OTAN le 9 mai 1955 l'URSS riposte et organise militairement son propre bloc par la création du Pacte de Varsovie le 14 mai 1955. Pour parfaire l'encerclement du bloc soviétique, les États-Unis mettent en place des clones de l'OTAN : l'Organisation du Traité de l'Asie du Sud-Est (OTASE) en 1954 et le Traité d'Organisation du Moyen Orient (ou pacte de Bagdad) l’année suivante.


    II) L'OTAN a perdu sa raison d'être


    Avec l'effondrement de l'URSS et la dissolution du Pacte de Varsovie en 1991, on pouvait légitimement espérer la fin du monde bipolaire et une organisation multipolaire des relations internationales. Dans ce cadre, l'OTAN - ayant perdu sa raison d'être : lutter contre une éventuelle attaque soviétique - aurait dû être dissoute. Mais la stratégie des États-Unis à travers l'OTAN est de profiter de la relative faiblesse de la Russie en pleine reconversion vers l'économie de marché, pour en provoquer le reflux (Roll Back). C'est à dire expulser la Russie de ses positions traditionnelles, créer une irréversibilité qui assurerait la position hégémonique de l'Empire américain. Dans cette stratégie anti russe l'OTAN tient un rôle de premier plan.

    Mais, l’ennemi ayant disparu, comment justifier la persistance de l'Alliance atlantique ?

    Les événements du 11 septembre 2001 à New York, permettront de substituer un nouvel ennemi à l'ancien : le TERRORISME. En effet, celui-ci peut frapper aveuglément, n'importe où, n'importe quand et menace donc les intérêts des pays occidentaux.

    Un tournant s'opère alors : l'OTAN, organisation en théorie défensive devient ouvertement une organisation militaire offensive, prompte à intervenir partout sur la planète. Pour ce faire, elle renforce ses structures politiques et militaires. Et les États-Unis obtiennent que les forces de l'OTAN puissent intervenir hors de leur zone géographique (l'Atlantique Nord). C'est ainsi que seront menées les guerres en Afghanistan(2001), Irak( 2003), Libye( 2011), Syrie (2011) et Ukraine (2014)...


    III) L'OTAN au service des États-Unis

     

    Les Etats-Unis se caractérisent selon E. Todd, "Après l’Empire" (2004) par une économie de prédation. Ils sont importateurs - donc dépendants de l'extérieur - de matières premières et énergétiques, de biens manufacturés et industriels. La lutte pour le contrôle des espaces économiques (surtout énergétiques) est donc vitale pour eux. L'arme commerciale et les divers traités de libre-échange que Washington signe tous azimuts doivent assurer la consolidation de leur hégémonie planétaire, hégémonie mondiale que l'OTAN leur permet de conforter.

    Pour ce faire Washington a installé des bases (terrestres, aériennes et navales) sur tous les continents : environ 800 en dehors des États-Unis. Dès 1954 le Pentagone entrepose des armes nucléaires dans plusieurs pays européens - en particulier en RFA et en Turquie - ce qui fait des États-Unis, le seul État nucléaire à stocker des armes nucléaires sur le territoire d'autres États. La France, quant à elle, en a accueilli sur son territoire jusqu'en 1959. Depuis 1991, cet arsenal a été réduit de 80 % .

    Ces bases européennes de l'OTAN sont dès le départ conçues pour permettre des interventions hors de l'Europe. En 1958, les États-Unis utilisent les bases françaises pour intervenir au Liban et en Jordanie. Les bases allemandes sont très utiles pendant la guerre au Vietnam et les frappes contre Tripoli et Benghazi en 1986 sont menées à partir des bases britanniques.


    IV) OTAN et ONU

     

    L'OTAN s'est auto-proclamée « bras armé de l'ONU » et c'est la seule alliance militaire à laquelle l'ONU accorde la possibilité de mener des opérations internationales y compris en dehors de son aire géographique. A-t-on oublié que OTAN signifie Organisation du Traité de l'Atlantique Nord ? … En 2003, en Afghanistan, l'OTAN effectue sa première intervention hors du cadre euratlantique.

    Mais au-delà de cette « délégation » d'intervention, l'OTAN, dont le commandement général est étasunien, se prétend institution mondiale, « gendarme du monde » et s'affranchit des résolutions de l'ONU. Ainsi au nom de la sécurité du monde, l'OTAN s'arroge indûment des prérogatives qui sont celles du Conseil de Sécurité de l'ONU.

    Elle a ainsi souvent effectué des interventions militaires, des bombardements, sans aucun respect des résolutions votées par l'ONU. Et elle multiplie les violations de la Charte de l'ONU qui dit dans son article 2-4 que les États s'abstiennent, dans les relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force.


    V) Relance de la guerre froide ?

     

    «Il est indispensable que l'Amérique [puisse contrer ] toute tentative de restructuration impériale au centre de l'Eurasie, [ce] qui ferait obstacle à son objectif géostratégique numéro un : La mise sur pied d'un vaste système euro-atlantique...» Zbigniev Brzezinski « Le Grand échiquier » 2000 , p.121.

    Dans cette logique, pour ce conseiller de la Maison Blanche, l'Ukraine - comme l'Azerbaïdjan et l'Ouzbékistan - est un « pivot géopolitique », un État dont l'importance tient moins à sa puissance réelle qu'à sa situation géographique. L'Ukraine est alors au cœur des stratégies d'alliance opposant l'axe euro-atlantique sous domination des États-Unis et l'axe eurasien sous contrôle russe. Une Ukraine intégrée à l'OTAN aurait une capacité de nuisance sur l'acteur politique majeur qu'est redevenue la Russie. On comprend mieux la volonté farouche de rapprocher l'Ukraine de l'Union européenne via un contrat d'association et de libre échange, premier pas d'une intégration à l'OTAN, et « l'intérêt » des États-Unis pour la révolution kiévienne, comme pour les autres « révolutions colorées » !

    Poutine arrive au pouvoir en Russie en 2000, sa politique étrangère n'est en rien hostile à l'Occident car la Russie ambitionne une intégration croissante dans l'économie mondiale de marché. Le projet économique de Poutine est celui d'une « Union économique européenne de Lisbonne à Vladivostok ». Cette orientation remettrait forcément en cause la domination politico-stratégique des États-Unis et, via l'OTAN, en Europe. Surtout elle ouvrirait la voie à un ordre mondial multipolaire dans lequel l'ONU pourrait trouver toute sa place au détriment de l'organisation unilatérale voulue par les États-Unis.

    Pourtant, l'attentat terroriste du 11 septembre 2001 aurait pu donner une impulsion aux relations Russie/ États-Unis. Le 13 novembre Poutine et Bush publient une déclaration commune afin de mener une lutte conjointe contre le terrorisme. Le Conseil OTAN-Russie ( COR) est officiellement créé en 2002 date à laquelle Vladimir Poutine signe d'importants accords avec les pays membres de l'OTAN. Il ne s'oppose pas à l'installation de bases américaines en Asie centrale et à leur présence en Géorgie. A l'invasion de l'Irak par l'OTAN, en 2003, Poutine ne réagit pas. Mais cette « entente cordiale » ne va pas résister aux assauts des États-Unis...

    Les « révolutions de couleurs » en Géorgie (2003), en Ukraine (2004), au Kirghizistan (2005), soutenues et financées par Washington, vont marquer un tournant de la politique étrangère de Vladimir Poutine. La pression engagée par le Kremlin contre les ONG et les institutions financées par Washington (USAID, NED, …) et par l'Union européenne ne va dès lors cesser de s'amplifier.

    A Munich, en février 2007, Poutine dénonce la politique des États-Unis qu'il accuse de vouloir imposer leur système politique et de se lancer dans une nouvelle course aux armements avec leur projet de bouclier antimissiles, en Pologne et en Tchéquie.

    Après l'affrontement avec la Géorgie en 2008, l'OTAN suspend jusqu'en 2010 les réunions du COR. Nouvel accroc en 2014 suite au coup d'état occidental en Ukraine et au rattachement de la Crimée à la Russie, suspension du COR jusqu'en 2016...

    Enfin, dès 2011, la Syrie est une nouvelle source de tensions...(1)

    L'OTAN reproche à la Russie l'usage de la force vis à vis de ses voisins et estime qu'elle reste une menace potentielle. L'Alliance dénonce entre autre l'annexion de la Crimée. Mais que fait-elle du « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » ? Le referendum de rattachement, proposant la réintégration de la Crimée à la Russie a recueilli 90% de OUI. Que reprochent les Occidentaux à la Russie ? D’avoir rompu avec la politique d’Eltsine et de défendre ses intérêts nationaux ?

    Baptisées « Anaconda » - du nom de ce reptile qui étouffe ses proies - les manœuvres d’une vingtaine d’armées de l’OTAN aux frontières de la Russie ont constitué « le plus grand exercice depuis la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide ». Poutine réplique en installant des missiles iskander à Kaliningrad – l'enclave russe entre Pologne et la Lituanie. La tension monte...

    Le dernier sommet de l'OTAN - qui a lieu tous les deux ans - s'est déroulé du 8 au 10 juillet 2016 à Varsovie. Il y a été décidé un renforcement des capacités de commandement de l'Alliance en Europe du Nord et de l'Est, la validation du principe consistant à déployer par rotation une brigade blindée en Europe, c'est-à-dire 4000 hommes envoyés alternativement en Pologne et dans les Pays Baltes pour faire face à la menaçante Russie. C'est ainsi que 72 ans après l’échec des armées nazies devant Leningrad, des blindés allemands se déploient à 150 km de St Petersbourg, dans les Pays Baltes intégrés dans l'OTAN en 2004 et actuellement dirigés par des gouvernements d'extrême-droite.

    Nos médias n'en ont pas dit un mot mais nous étions en plein Euro-foot et Tour de France cycliste....

    Quant au gouvernement allemand il a adopté le 24 août un plan de défense civile appelant notamment les Allemands à stocker de l'eau à raison de "deux litres par personne et par jour sur une période de cinq jours". Les citoyens sont aussi appelés à stocker suffisamment de nourriture pour pouvoir s'alimenter pendant dix jours. Il prévoit aussi des plans d'urgence en cas d'une interruption de l'approvisionnement en eau ou en électricité ….


    VI ) Pourquoi la France doit sortir de l'OTAN ?

     

    Plusieurs raisons nous poussent à dire que la France n'a rien à faire dans cette organisation belliciste, dont le but évident est la domination mondiale avec pour objectif de supplanter l'ONU dans toutes les questions militaires, et d'encercler la Russie en se positionnant au plus près de ses frontières. Ces provocations ne font qu' exacerber les tensions internationales et incitent Vladimir Poutine à augmenter ses crédits militaires .

    Depuis que la France a rejoint le commandement intégré de l'OTAN en 2009 à l'occasion du sommet de Strasbourg, elle a accepté, de fait, une soumission à la politique étrangère définie par les États-Unis. Nous avons donc perdu notre indépendance militaire et politique et nous pouvons être entraînés dans des aventures guerrières inconsidérées. Ainsi nos armées sont allées en Afghanistan, en Libye, en Syrie …. Pour y défendre quelle cause? Sans parler du coût en hommes et en argent de ce genre de folies ! La France est responsable et coupable d'avoir contribué à déstabiliser ces pays où règne maintenant le chaos...

    La déclaration de De Gaulle lors de sa conférence de presse du 21 février 1966 annonçant la sortie de la France du commandement intégré de l'OTAN, reste d'une brûlante actualité : «…. voici que des conflits où l’Amérique s’engage […], risquent de prendre, en vertu de la fameuse escalade, une extension telle qu’il pourrait en sortir une conflagration générale. Dans ce cas, l’Europe, dont la stratégie est dans l’OTAN celle de l’Amérique, serait automatiquement impliquée dans la lutte lors même qu’elle ne l’aurait pas voulu. […] Enfin, la volonté qu’a la France de disposer d’elle-même, volonté sans laquelle elle cesserait bientôt de croire en son propre rôle et de pouvoir être utile aux autres, est incompatible avec une organisation de défense où elle se trouve subordonnée. »

    Si la France quittait l'OTAN, imaginez le retentissement sur l'opinion mondiale d'une telle rupture aujourd'hui ! Ce serait un signe très fort pour faire avancer l'exigence d'une politique de paix mondiale et redonner à la France le rang de puissance prestigieuse. Qui a oublié le discours de Dominique de Villepin à l'ONU le 14 février 2003, annonçant que la France ne participerait pas à la guerre en Irak ? Ce discours inoubliable fut applaudi par tous sauf... par les Américains qui lancèrent une campagne de dénigrement de la France aux États-Unis. Et ce fut la dernière manifestation de la souveraineté de la France au plan international.

    Tout comme la Russie, la Chine fait l'objet d'une stratégie d'encerclement. Ce pays a déjà le premier PIB mondial derrière les États-Unis et il est prévu qu’il les dépassera d'ici quelques années. Les États-Unis pourront-ils alors maintenir cette suprématie du dollar qui fait leur force ?

    Aujourd'hui, on peut légitimement se demander jusqu’où ira l’obsession guerrière de l'OTAN si on n'y met pas fin. Jusqu’où ira la servilité européenne et française ? De plus en plus de voix exigent la sortie de la France de l'OTAN.

    MS21 s'est associé à un appel pluraliste lancé par le Comité Valmy en juin 2015 dénonçant l'existence de l'OTAN et appelant au retrait de nos armées du commandement intégré. (2)

    Cet appel est malheureusement aujourd'hui plus que jamais d'actualité


     

    (1) http://ms21.over-blog.com/2015/11/le-bourbier-syrien.html

    (2) http://ms21.over-blog.com/2015/06/l-otan-n-a-plus-raison-d-etre.html

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  • Notre société est en péril

    Cher(e) ami(e),

     

    Nous vivons une situation alarmante et sans doute historique.

     

    La société se craquelle et les injustices atteignent des sommets insoutenables. L’avenir de la planète (et de ses habitants !)   est en péril. Dans ce monde en pleine déliquescence ressurgissent vieux démons et actes barbares.

    Les citoyens ne se sentent plus représentés par les élus et cherchent des moyens de résistance face aux angoisses du quotidien et à l’appréhension du futur.

    La longue liste des agressions en tous genres croit au fil des décennies, la régression sociale et économique a fait des ravages en même temps que la mondialisation libérale et le capitalisme financier gagnaient du terrain.

    Assurer la sécurité est prétexte à ronger nos libertés ; l’action syndicale et revendicative est montrée honteusement du doigt en ces temps de « guerre » qui n’en n’est pas une. La démocratie n’est plus qu’un mot vide de sens.

    Le rôle des médias dans ce climat délétère est plus que jamais détestable.

     

    Que déduire de ce bref constat ? Qu’une nécessité s’impose à tous

    -        mettre au grand jour et dénoncer les responsabilités,

    -        resserrer des solidarités et faire converger les luttes.

    -        repenser une société de justice, de fraternité et de paix sur les traces de Marx et de Jaurès.

    -        retrouver notre souveraineté populaire : quand le peuple dit NON, c’est NON.

     

    Au MS21 nous ne désespérons pas et nous ne nous résignons pas au vide politique.

    Rien n’est fatal ni inéluctable.

    Un vaste chantier s’offre à nous. Nous en avons dessiné les contours. Vous pourrez retrouver sur notre site tous les textes que nous avons élaborés*.

     

    Nos objectifs sont clairs :

     

    Nous voulons redonner tout son sens à la politique avec une participation citoyenne active et atteindre, avec d’autres, une masse critique pour peser sur les choix du moment et à venir.

     

    La Paix, la sécurité ?

     

    Elles ne pourront advenir qu’en redéfinissant la politique étrangère de la France et en quittant l’OTAN.

     

     

    Le plein emploi, la sécurité économique et sociale ?

     

    Atteindre cet objectif impose de se libérer du carcan de l’Union européenne pour retrouver notre souveraineté monétaire et budgétaire, et reprendre la maîtrise de notre économie. Sortir de l’UE et de l’euro est indispensable.

     

    Bien vivre ensemble et retrouver le sens du commun ?

     

    Ce n’est pas un rêve. En défendant d’arrache pied la laïcité et la justice sociale nous combattrons l’individualisme et les replis identitaires qui engendrent  les situations catastrophiques. En défendant l’école qui doit redevenir un lieu préservé où se forme le jeune citoyen libre, en faisant sans relâche de l’éducation populaire, avec d’autres, nous pouvons revivifier le lien républicain et réactiver les solidarités nationales.

     

    Le MS21 dans l’action

     

    Depuis sa création, le MS21, a déjà produit de nombreux textes consultables sur son blog* et mêlé la réflexion à l’action. : Réunions publiques à Paris, à Lille, d’autres sont en préparation. Nous avons participé à toutes les luttes syndicales, politiques et recherché patiemment des partenariats pour que convergent les énergies émancipatrices. Notre séminaire de Poitiers en mars 2016 fut une grand rendez vous culturel et politique.

    Une réflexion sur les échéances électorales de 2017, la parution d’un recueil de textes choisis et élaborés collectivement sont en cours.

     

    Nous rejoindre pourquoi ?

     

    Pour réinventer «  un socialisme du 21ème siècle » , construire un nouvel avenir de justice et de liberté sans compétition entre les travailleurs et en coopération avec les peuples.

    Dans l’immédiat ?  Organiser des résistances avec d’autres mouvements en nous inspirant du CNR (Conseil National de la Résistance) qui a réussi en 1945 à mettre en place « les jours heureux » après des années terribles.

    La reconquête de notre souveraineté populaire et donc nationale est un préalable à toute politique sociale et émancipatrice, sortir de l’euro et de l’union européenne reste donc pour nous une priorité pour s’affranchir des politiques libérales. La loi El Khomri par exemple est une des créations de l’Union européenne (UE).

    Retrouver notre souveraineté est indispensable pour recréer de grands services publics, nationaliser les banques, réindustrialiser notre pays et aller vers le plein emploi.

    Pour assurer la sécurité des citoyens, il nous faut aussi revoir complètement notre politique extérieure, en terminer avec les ingérences étrangères qui ont mis des États comme la Lybie, l’Irak ou la Syrie dans le chaos. Dans la foulée bien sûr, sortir de l’OTAN bras armé de l’impérialisme américain, arrêter de vendre nos armes (qui se retournent contre nous) à des pétromonarchies qui sont des insultes aux droits de l’homme (et de la femme !).

    Une politique protectionniste pour lutter contre le libre échange et la mondialisation dévastatrice est à mettre en place. Elle n’est pas du tout incompatible avec des coopérations mutuellement avantageuses et éthiques avec d’autres pays d’Europe ou du monde ni avec l’internationalisme dont nous nous réclamons.

     

     

    C’est donc à un changement complet de la société que le MS21 travaille et vous invite à participer..

    C’est un vaste chantier qui demande ténacité, analyses et confrontations permanentes avec d’autres forces démocratiques ayant les mêmes grands objectifs  pour faire converger les luttes.

     L’urgence est à notre porte mais des victoires sont aussi tout de suite possibles. Que le peuple se lève, c’est la grande peur de nos dirigeants et nous nous y employons.

     

    Si vous partagez quelques grandes idées esquissées dans cette lettre, n’hésitez pas à nous rejoindre. Tout est question de rapport de forces et plus nous serons nombreux vers le même horizon, plus vite nous gagnerons.

     

     

    Bien cordialement,

    Le conseil d’administration du MS21

     

    *http://ms21.over-blog.com/2015/09/qui-sommes-nous.html

    Le bulletin d‘adhésion est ici

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  • Regards sur le continent américain

     

    Le MS21 a inscrit dans sa Charte le paragraphe suivant :

     

    «.....il y a dans le monde des peuples qui ne se résignent pas au vide politique et refusent résolument les dégâts sociaux et environnementaux du capitalisme et de sa forme actuelle le néo-libéralisme . Le MS21 a donc tourné ses regards vers les pays d' Amérique du sud – tels le Venezuela, l'Equateur, la Bolivie – qui ont élaboré de nouvelles constitutions et mis en place des politiques sociales au service de leur peuple. »

    Et nous avons appelé notre association « Mouvement pour un socialisme du 21è siècle » en référence à une déclaration de Hugo Chavez en 2006 lors du Forum Social Mondial à Caracas.

     

    Notre charte a été écrite fin 2014 . Les choses ont hélas évolué depuis cette date et on a vu en 2015 les situations se dégrader dans plusieurs pays de ce continent .

    Avons-nous eu tort de nous réjouir trop tôt, trop vite d'une victoire de gouvernements progressistes au Venezuela, en Argentine, en Bolivie, en Equateur ? Ces revers seront-ils passagers ou durables? Faut-il être optimiste ou se résigner à un retour de la réaction pour longtemps ? Que dire du rôle des Etats-Unis dans ces événements?

     

    A) Omniprésence des Etats-Unis

     

    1- Doctrine de Monroe

     

    Le 2 décembre 1823, James Monroe, énonce la doctrine qui portera son nom et fixera pour un siècle et demi les fondements de la diplomatie américaine (« l'Amérique aux Américains»). Dans un long discours il interpelle directement les puissances européennes ( en particulier l'Espagne et le Portugal). Il leur déclare :

    1) Les États-Unis ont reconnu l'indépendance des nouvelles républiques latino-américaines ; en conséquence de quoi, l'Amérique du nord et l'Amérique du sud ne sont plus ouvertes à la colonisation européenne.
    2) Les États-Unis regardent désormais toute intervention de leur part dans les affaires du continent américain comme une menace pour leur sécurité et pour la paix.
    3) En contrepartie, les États-Unis n'interviendront jamais dans les affaires européennes.





    2- Le corollaire Roosevelt

    Au début du XXe siècle Théodore Roosvelt (1901-1909) prononce le corollaire de la doctrine de Monroe . Ce discours ne prône plus une neutralité absolue : il affirme que son pays ne souffrirait pas que l'on s'oppose frontalement à ses intérêts. Il permet ainsi de justifier l'interventionnisme des Etats-Unis tous azimuts et plus particulièrement en Amérique latine. Ce corollaire a provoqué l'indignation des dirigeants européens.

     

    Depuis ces déclarations, les Etats-Unis ont considéré le continent américain dans son ensemble comme sa « chasse gardée » et l'Amérique latine son arrière-cour.

     

    3- Déclaration de Harry Truman

    Le 12 mars 1947, devant le Congrès, le Président Truman énonce la doctrine qui porte son nom :

    La sécurité des Etats-Unis est en jeu en tout lieu où le communisme menace de s'imposer.

    Les Etats-Unis craignent donc par-dessus tout la progression du communisme qui, disent-ils, est une menace pour leur sécurité . D'où la chasse, l'arrestation, l'exil ou l'assassinat des communistes chez eux ( maccharthysme), les guerres de Corée et du Vietnam et la lutte contre tout gouvernement progressiste en particulier sur le continent américain.



    B) Tout gouvernement progressiste est menacé s'il prend des mesures contraires aux intérêts des Etats-Unis.

     

    Quelques exemples :

    *Au Guatemala, Jacobo Arbenz président de 1951 à 1954, avait voulu donner 90 000 hectares de parcelles de terre non cultivée aux plus pauvres du pays, exproprier l’United Fruit Company et instaurer une taxe d’importation sur les produits. Il fut renversé par la CIA.

    * Au Nicaragua, les rebelles du Front sandiniste de libération (FSL) , qui dénoncent la corruption et la brutalité du dictateur Somoza, s'emparent du pouvoir en 1979. Immédiatement ils proclament les premières mesures: expropriations des grands propriétaires, réforme agraire, nationalisations des ressources naturelles...Un rapprochement s'effectue avec Cuba, l'URSS et les pays de l'Europe de l'Est, suscitant la méfiance des Etats-Unis qui craignent que cette influence ne fasse tâche d'huile en Amérique latine. Au cours des années 1980, les Etats-Unis décrètent un embargo économique et appuient les rebelles, « les contras » , qui veulent renverser le gouvernement sandiniste. Celui-ci sera battu aux élections de 1990 et la droite libérale, soutenue par les étatsuniens, reprend le pouvoir . Fin de la révolution sandiniste...? En 2007, puis en 2012, Daniel Ortéga chef historique du FSL est réélu à la présidence de la République mais est-il encore un révolutionnaire ?

    * Au Chili, Salvador Allende , socialiste, est élu président de la République le 4 septembre 1970. Dès 1971, le président Richard Nixon a donné l'ordre à la CIA de « faire crier » l'économie chilienne car il fallait briser le rêve d'une transition pacifique vers un socialisme démocratique avant qu'il ne soit trop tard...un « nouveau Cuba » serait intolérable pour l'Empire. Très vite la situation économique du Chili se dégrade en raison de grèves incessantes, surtout celle des camionneurs largement financée par la CIA . Et le rêve socialiste se termine par le coup d'état militaire du 11 septembre 1973, le bombardement du palais présidentiel « La Moneda » et le suicide de Salvador Allende. Puis ce sera la longue nuit avec Pinochet durant 17 ans...

    * En République dominicaine, les coups d'état se succèdent , l'instabilité est permanente ; Juan Bosh le président de gauche élu en décembre 1962 est renversé 9 mois plus tard. Et le 28 avril 1965, par crainte de voir le pays tomber sous contrôle communiste, avec le retour possible de Juan Bosh, les militaires étatsuniens débarquent en République dominicaine pour, officiellement, protéger leurs ressortissants et les évacuer.

    * A la Grenade, après son coup d'état de 1979, Maurice Bishop met en place un gouvernement populaire et révolutionnaire et se rapproche considérablement de Cuba. Cette politique causa sa perte et il fut assassiné par ses opposants le 19 octobre 1983. Quelques jours après, la Grenade fut envahie par une coalition dirigée par les Etats-Unis et on assista à un déploiement de forces considérables qui eut vite fait de mater la petite armée du pays.

    * Plus récemment, au Honduras, en 2006, le président élu démocratiquement Manuel Zelaya de tendance centre-droit n'a rien du dangereux révolutionnaire . Mais il se rend à Cuba, nomme un ambassadeur à La Havane, se rapproche de Daniel Ortega, fait adhérer son pays à Petrocaribe et à l'ALBA (1) . Il proteste en septembre 2007 contre l'ingérence des Etats-Unis au Venezuela et en Bolivie. Tout cela inquiète fortement la Maison Blanche...et Zelaya est arrêté par les militaires et expulsé vers le Costa Rica.

     

    Ces quelques exemples suffisent à pointer l'influence de Washington sur nombre de pays des Caraïbes , d'Amérique centrale et du sud.



    C) Quand l'impérialisme américain est mis en échec...

    Inutile de rappeler la cuisante défaite de l'Empire yankee au Vietnam après 12 ans d'une guerre atroce.

    Et si puissant soit-il, l'histoire de l'Amérique latine montre que l’impérialisme américain peut être mis en déroute.

     

    * Le plus bel exemple est bien sûr celui de Cuba.

    Dès le début, en 1959, le gouvernement révolutionnaire a dû faire face à l'hostilité et aux agressions multiples de son puissant voisin. Cuba a démantelé plusieurs réseaux terroristes financés par la CIA et par la communauté anti-castriste vivant à Miami . Fidel Castro a échappé à des centaines de tentatives d'assassinat. Les tentatives de débarquement ont échoué ( épisode de la baie des cochons), plus de 3000 attentats ont fait des milliers de morts. Et voilà 57 ans que Cuba résiste...

     

    *Au Venezuela, en avril 2002, le peuple a mis en déroute les putschistes qui avait renversé le président Hugo Chavez. Ce coup d'état fomenté par la droite revancharde et soutenu par les Etats-Unis a échoué lamentablement et n'a duré que 3 jours . Belle victoire du peuple venezuelien qui a ramené son cher Président à Miraflorès , avec l'aide d'une partie de l'armée restée loyaliste !

     

     

     

    D) Arrivée de gouvernements progressistes dans les années 2000

    Depuis l'arrivée au pouvoir de Hugo Chavez en 1998, une « vague rouge » a déferlé sur plusieurs pays du cône sud . Effet de contagion ?

     

    * En Bolivie, Evo Moralès remporte l'élection présidentielle en 2005 avec 53,7 % des voix. Les élections législatives se déroulent le 18 décembre 2005 et sont remportées par le MAS le parti présidentiel. D'importantes réformes économiques sont alors mises en œuvre : le 1er mai 2006, Evo Morales annonce par décret la nationalisation des hydrocarbures et la renégociation de tous les contrats des entreprises étrangères dans un délai de 180 jours. L'objectif est que 82 % des revenus des hydrocarbures soient versés à l'État au lieu de 18 % jusqu'alors. D'autres réformes progressistes suivront : réforme agraire, nouvelle constitution, allocation versée aux personnes indigentes de plus de 60 ans, allocation pour l'éducation des enfants, campagne d'alphabétisation, postes de santé , électrification etc....La Bolivie devient membre de l'ALBA(1).

    * L'Equateur aussi connaît un virage à gauche avec l'élection de Raphaël Corréa qui devient Président de la République fin 2006. Conformément à sa promesse électorale, Correa annonce la tenue d'un référendum le 18 mars 2007 pour mettre en place une assemblée nationale constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution. Le projet de constitution, élaboré par cette constituante, a été approuvé par référendum le 28 septembre 2008 à une large majorité. Correa a immédiatement annoncé sa volonté de renégocier la dette équatorienne et les contrats de la société énergétique Petro Ecuador avec les partenaires étrangers. Le 9 juillet 2007, Rafael Correa crée par un décret présidentiel, la Commission pour l'Audit Intégral de l'Endettement Public. Cette commission travaillera 14 mois et son rapport montrera que la totalité de la dette commerciale de l'Équateur est illégale et/ou illégitime. En conséquence à partir de novembre 2008 Rafael Correa suspend le paiement d'une grande partie de la dette et l'économie réalisée est de 7 milliards de dollars qui seront versés au budget de la santé et de l'éducation. Par ailleurs , il a annoncé la diminution par deux de son salaire et la diminution des salaires des hauts fonctionnaires équatoriens.

    * Après la terrible crise économique des années 2001-2002, l'Argentine retrouve une ère de stabilité et de progrès social avec l'élection de Nestor Kirchner ( 2003-2007) puis de son épouse, Cristina Fernandez de Kirchner élue en 2007. Nestor Kirchner, péroniste de centre gauche, s'attaque au problème crucial de l'énorme dette extérieure et déclare le défaut, demande et obtient la restructuration de cette dette. De 2003 à 2007 le PIB repart à 9 % de croissance annuelle, en produisant une réactivation économique dans tous les secteurs, une forte réduction de la pauvreté et un retour de la classe moyenne. De grandes entreprises qui avaient été privatisées par Carlos Menem dans les années '90 sont re-nationalisées comme la compagnie aérienne Aérolas Argentinas et la compagnie pétrolière YPF. Mais en 2008 la croissance ralentit, l'inflation revient la situation s'assombrit...

    Le Venezuela et le Brésil ont connu aussi une période faste d'environ 15 ans où les classes populaires ont vu leur situation s'améliorer : l'extrême pauvreté a reculé, le chômage a baissé, l'analphabétisme a quasiment disparu, le taux de scolarisation et l'accès aux soins ont augmenté, la démocratie s'est renforcée.



    E) Evolution de la statégie des Etas-Unis

    Les EU ne s'engagent plus directement , on ne verra plus les marines débarquer avec toute leur artillerie lourde, précédés par des bombardements aériens comme ce fut le cas à La Grenade, au Panama ou en République Dominicaine...Maintenant, leur statégie est beaucoup plus subtile et plus « politiquement correcte » : il s'agit d'aider les opposants de ces « régimes » qualifiés de communistes ou de socialistes (pour les étatsuniens les 2 vocables sont équivalents) à retrouver la démocratie ; voyons comment s'exerce cette ingérence :

    1- Le financement des partis et mouvements d'opposition par l'intermédiaire d'organisations non-gouvernementales (ONG) caritatives qui dépendent de l'USAID ( United States Agency for International Development). Officiellement, L’USAID a pour mission d'aider à réduire la pauvreté, promouvoir la démocratie et la croissance économique, soulager les victimes des catastrophes naturelles et prévenir les conflits.

    C'est bien évidemment une couverture qui sert à déstabiliser les gouvernements qui ne plaisent pas à la Maison Blanche. L'USAID a été expulsé de Russie, de Bolivie , du Venezuela et d'Equateur sous les accusations d'espionnage et de corrupteur des citoyens.

    2- La désinformation à grande échelle en soutenant la presse locale qui est en grande partie aux mains de la droite et par l'intermédiaire de sa chaine de télévision CNN qui arrose tout le continent.

    3- Des campagnes de diffamation accusant les dirigeants de toutes les turpitudes : ce sont d'affreux dictateurs qui bafouent les droits de l'Homme et qui gouvernent par la terreur, ce sont des narco-trafiquants, des mafieux, des corrompus, des analphabètes... ! Que n'a-t-on pas entendu ! Obama a même signé un décret qui stipule que le Venezuela est un danger pour la sécurité des Etats-Unis.

    4- Payer des mercenaires, les entraîner, les armer pour aller déstabiliser les pays par des actions violentes. L'exemple le plus connu est celui des « contrats » envoyés au Nicaragua dans les années 80 pour renverser le pouvoir sandiniste.



    F) Importance de l'engagement des peuples

    Plusieurs présidents ont été chassés du pouvoir par d'importantes manifestations de masse avant la fin de leur mandat officiel : Pérez au Venezuela (1993) , De la Rua en Argentine ( 2001), Collor au Brésil (1992), Mahuad en Équateur ( 2000) Fujimori au Pérou (2000) . Les mouvements sociaux ont chassé ces dirigeants incapables et/ou corrompus et ont permit l'émergeance de gouvernements progressistes.

     

    Mais, aujourd'hui, on assiste à un retournement de tendance : retour d'un président de droite en Argentine, Mauricio Macri, opposition anti-chaviste devenue majoritaire à l'assemblée nationale de Caracas, difficultés de Raphaël Corréa qui perd un référendum, manifestations d'opposants sécessionnistes en Bolivie, scandales qui déstabilisent la Présidente Dilma Roussef au Brésil. Tous ces événements peuvent faire craindre la fin des régimes progressistes. Qu'en est-il ?

     

    Il faut d'abord voir que ces retournements ont des causes conjoncturelles : la crise financière mondiale de 2008 n'a pas épargné l'Amérique latine et la chute du prix des matières premières et principalement de celui du baril de pétrole brut ont provoqué une baisse catastrophique des PIB. Il a fallu couper dans les budgets sociaux provoquant ainsi le mécontentement des classes populaires. En 2015 le PIB chute de 10 % au Venezuela, de 3% au Brésil, il stagne en Argentine et en Equateur.

    Les partis de droite ont exploité ce mécontentement au maximum, dans les journaux et à la télévision, pour retourner l'opinion .

     

    Mais on peut identifier d'autres raisons : ces gouvernements ont gardé la même politique extractiviste que leurs prédécesseurs et n'ont pas réussi à diversifier leur économie. C'est vrai surtout pour le Venezuela qui a vécu confortablement sur la rente pétrolière pendant 15 ans en ne développant pas suffisamment ni l' agriculture ni une industrie de transformation. Pourquoi cet immobilisme ? Une des raisons est politique : les patrons du privé ont refusé de « collaborer » . Hugo Chavez leur a proposé « un effort national de relance productive » au cours d'un colloque réunissant plus de 500 patrons le 11 juin 2008. Rien n'a bougé. Dilma Roussef a cédé aux exigences du patronat brésilien ( baisse des taux d'intérêt, dévaluation du réal, baisse des coûts salariaux) mais ni la production ni les investissemnts n'ont progressé.

     

    Les capitalistes ont la possibilité d'étrangler l'économie d'un pays et ils le font sans vergogne quand il s'agit de défendre leurs intérêts et leur pouvoir comme on l'a vu au Chili en 1973 et comme cela se produit maintenant au Venezuela ou au Brésil.

    Tant que les grands moyens de productions et d'échanges seront dans les mains des classes capitalistes, aucune politique de gauche ne pourra survivre durablement c'est bien là l'enseignement que l'on peut tirer de la situation actuelle en Amérique latine.

    Les luttes syndicales, citoyennes, ont permis l'arrivée au pouvoir de dirigeants de gauche mais le pouvoir politique ne suffit pas : il faut aussi prendre le pouvoir économique ce qui demande du temps. Les tentatives permanentes de déstabilisation ont fait perdre aux nouveaux dirigeants beaucoup de temps et d’énergie , ont éloigné les gouvernements des mouvements sociaux. A l’évidence, faire reculer la pauvreté ne suffit pas si les consciences ne suivent pas, si une nouvelle idéologie n’imprègne pas les esprits.

    Il est curieux d'entendre une venezuelienne dire : « Maintenant que je ne suis plus pauvre, je vote à droite » Après la victoire dans les urnes, il faut gagner la bataille des idées...ceci demande du temps...

    Cependant, tous ces peuples qui vont subir des régressions sociales savent qu'il existe des alternatives au néolibéralisme et les nouveaux maîtres ne pourront pas dire « il n'y a pas d'autre alternative ».

    ___________________________________________

    Notes :

    (1) Petrocaribe : c'est une alliance créée en juin 2005 à l'initiative de Hugo Chavez qui regroupe maintenant 18 pays : le Venezuela et 17 pays de la Caraïbe . Il s'agissait de fournir du pétrole à des prix inférieurs à ceux du marché lorsque ce prix était très élevé.

     

    ALBA = L'Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique est née le 14 décembre 2004 à La Havane, par la Déclaration conjointe signée par les commandants Hugo Chavez et Fidel Castro en opposition à la proposition de la zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) , promue par Washington. C'est une organisation politique, culturelle, sociale et économique pour développer la coopération et la solidarité entre les 11 membres qui ont adhéré.

     

    Sources :

    Les enfants cachés du général Pinochet (Maurice Lemoine- Don Quichotte Editions )

     

    Le Monde diplomatique ( Janvier 2016)

     

    Video : mailto: https://youtu.be/rsseG0OhXK0

     

    Site internet : mailto:www.romainmigus.com

     

    Blog : http://www.humanite.fr/auteurs/jean-ortiz-544965



     

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  • Le séminaire réunissant les adhérents et sympathisants du MS21

     

    Il se déroulera du

    Vendredi 18 mars en soirée au Dimanche 20 Mars à midi

    à la Maison diocésaine, 10, rue de la Trinité à Poitiers

     

    Entrée libre dans la limite des places disponibles.

     

    Accès facile par le train : à la gare, prendre le bus ligne 11, à la station " Léon Blum", au -dessus de la gare, (accès par ascenseur), vers la station"Baptistère St Jean", proche de la maison diocésaine.

    Si vous venez en voiture, grand parking dans l'établissement.

    Pour tout renseignement :

    06 43 86 09 26 ou 06 30 54 26 47 ou mc.desaulty@free.fr

     

    Programme

     

    Nous nous sommes efforcés d'établir ce programme autour de 2 axes essentiels :

     

    1- Les problèmes majeurs de l'actualité:

    * Etat d'urgence et laïcité qui sont à la croisée des problèmes liés au terrorisme

    * L'écologie après la COP21

     

    2- Les priorités du MS21: reconquête de notre souveraineté nationale et lutte contre le chômage.

     

     

    Vendredi soir:

    *Accueil et installation à partir de 17h30.

    *19h30: Auberge espagnole où nous nous retrouverons en

    partageant les produits de nos régions apportés par chacun.

     

    Samedi matin:

    * 9h / 9h30: Accueil des participants : rapide présentation du MS21 et du programme de la réunion.

     

    * 9h 30 / 11h : TERRORISME, ÉTAT d'URGENCE et DÉMOCRATIE

    Intervenant: Dominique Breillat, professeur émérite de droit de l'Université de Poitiers.

    Modératrice : Marie-Paule Seité du MS21.

     

    * 11h / 11h15: pause.

     

    * 11h15/13h : SOUVERAINETÉ NATIONALE, DÉMONDIALISATION et COOPÉRATION INTERNATIONALE

    Intervenant: Aurélien Bernier, essayiste politique et collaborateur au Monde Diplomatique.

    Modérateur: Michel Marchand du MS21.

     

    * 13h / 14h30: déjeuner.

     

    Samedi après-midi :

     

    * 14h30 / 16h30: LA LAÏCITE

    Intervenant: Bernard TEPER, co-animateur du REP(Réseau Education Populaire), membre du Comité de rédaction de Res-Publica, animateur de l'UFAL 94.

    Modérateur: Patrice Hemet du MS21.

     

    * 16h30 / 17h : pause

     

    * 17 / 19h: BILAN de la COP21 et PERSPECTIVES POUR RÉSOUDRE LA CRISE ENVIRONNEMENTALE

    Intervenants: Aurélien Bernier et Michel Marchand,

    Modérateur: Charles Lictevout du MS21.

     

    * de 19h / 20h30 : dîner

     

    * 20H30: CINÉ/DÉBAT

    Au choix: "MERCI PATRON" de Fakir ou "LA FÊTE EST FINIE" de Nicolas Burlaud.

    Animatrice du débat : Sylvie Pillé du MS21.

     

    Dimanche matin:

     

    * 9 h /10h30 : LA DÉSINDUSTRIALISATION de la FRANCE

    Intervenant : Jean-Pierre Escaffre, enseignant / chercheur émérite de l'Université de Rennes1, intervenant en géopolitique notamment sur les questions de désindustrialisation/innovation, membre du conseil scientifique de l’OMS-France .

    Modérateur: Serge Dombrowski du MS21.

     

    * 10h30 / 12h: LE TRAVAIL

    Intervenant: Patrice Hemet, porte-parole du MS21

    Modératrice : Michèle Fraize du MS21.

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  • vœux présidentiels... toujours les mêmes ? Pas vraiment !

    Janvier 2016, nous voilà à nouveau confrontés à la même litanie incantatoire et invocatoire des vœux présidentiels... La même ?  Pas vraiment ! 

    L'année 2015 a été d'une extraordinaire violence. Violence de l'austérité, du chômage, des régressions sociales, violence de la corruption, violence des inégalités, mais encore violence des images des morts de l'immigration, des guerres, violence des assassinats. Les citoyens accablés, en plein désarroi ne voient plus dans l'offre politique que mensonge. Chaque jour fait naître un prétexte à entraver davantage les libertés au nom de la sécurité.

    Pourtant il n'y a pas de fatalité et tous ces événements ont une cause qu'il faut chercher dans la politique néolibérale mondialisée dévastatrice dont ils sont le corollaire et que conduit, dans le cadre de l'Union Européenne , notre gouvernement.

    Nous, MS21, refusons de céder sous la chape de plomb d'une terreur savamment entretenue.

    Nous disons que l'espoir existe.

    Nous disons que le peuple doit cesser de s'en remettre à une alternance vaine et reprendre en main son destin.

    Nous disons qu'une véritable émancipation ne pourra surgir que sous une forme collective et unitaire. Elle nécessitera la participation de chacun au sein d'organisations politiques résolues à engager la lutte pour inverser le rapport de forces car l'idée de voir les classes dominantes abandonner leurs privilèges ou se réformer, relève d'une dangereuse illusion, voire d'une compromission.

    Ce combat auquel le MS21 travaille en renouvelant les pratiques politiques, permettra de construire une véritable dynamique alternative.

    Nous disons que l'avenir existe et qu'il est entre nos mains. Retrouvons-nous et mobilisons-nous pour le faire émerger, tels sont nos vœux.

    Le MS21

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  • Rejoignez-nous

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    Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,

    Entre l'Union européenne et la démocratie, il faut à présent choisir.

    Il y a un an, presque jour pour jour, nous décidions la création du Mouvement pour un socialisme du XXIe siècle ou MS21.

    Nombre d'entre vous ont participé à cette aventure et connaissent donc les objectifs de notre organisation qui s'appuient sur les valeurs fondamentales traditionnellement de gauche, d'autres ont découvert le MS21 et suivent nos activités et nos publications sur nos Blogs (ms21.over- blog.com ou ici sur le MS21 Nord).

    Parmi nos priorités figurent :

    - la lutte contre le capitalisme et sa forme financiarisée et mondialisée, génératrice des politiques d'austérité qui accablent les populations en Europe et dans le monde,

    - la lutte contre l'euro et l'Union européenne (UE) dont les institutions sont autant d'instruments au service de l'oligarchie internationale mais encore, chez nous et de manière urgente, la défense d'une démocratie sérieusement mise à mal par un gouvernement qui entend utiliser les événements tragiques de 2015 pour imposer un état d'urgence permanent réducteur des libertés et un redécoupage du territoire national éloignant de plus en plus les citoyens des lieux de décisions.

    Nous menons l'action sur les deux terrains de l'éducation populaire et de l'engagement politique. Persuadés que nous ne progresserons que par l'accroissement des forces partageant ces mêmes objectifs, nous avons entrepris de nouer des contacts avec d'autres organisations qui ambitionnent comme nous de retrouver la souveraineté nationale et populaire, condition première pour mener à bien d'autres combats. Cette reconquête signifie la sortie de l'euro, de l'UE et de l'OTAN. Nous le faisons sans préjugés mais sans rien renier de nos exigences propres c'est pourquoi :

    Le MS21 a besoin de vous pour faire entendre une voix forte lors des échanges avec les autres organisations.

    Le MS21 a besoin de vous parce que ce qui fait la force d'un mouvement, outre l'énergie de ses adhérents, qui n'en manquent pas, c'est leur nombre.

    Le MS21 a besoin de vous parce que c'est le nombre des adhérents qui permet à une organisation de disposer des ressources financières indispensables à son fonctionnement.

    Le MS21 peut être le moyen de faire entendre vos exigences politiques, sociales, environnementales, celles que vous partagez avec nous comme le montre l'intérêt que vous nous manifestez.

    Le MS21 peut être l'occasion pour vous, en adhérant, de mener le combat contre une société injuste, inégalitaire et de plus en plus dangereuse que vous ne souhaitez ni pour vous ni pour les générations futures.

    Le Conseil d'Administration (CA) du MS21 vous adresse ses vœux militants les plus cordiaux et les plus fraternels, que l'année à venir voie grandir notre lutte commune et que cette lutte entraîne le début du changement auquel nous aspirons.

     

    Rejoignez-nous. Bulletin d'adhésion:

    Téléchargez le bulletin pour word

    Téléchargez le bulletin en pdf

    Téléchargez le bulletin pour open office

     

     

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  • Bonne année 2016

    Meilleurs vœux 2016

    Janvier 2016, nous voilà à nouveau confrontés à la même litanie incantatoire et invocatoire des vœux présidentiels... la même ? pas vraiment !

    L'année 2015 a été d'une extraordinaire violence. Violence de l'austérité, du chômage, des régressions sociales, violence de la corruption, violence des inégalités, mais encore violence des images des morts de l'immigration, des guerres, violence des assassinats. Les citoyens accablés, en plein désarroi ne voient plus dans l'offre politique que mensonge. Chaque jour fait naître un prétexte à entraver davantage les libertés au nom de la sécurité.

    Pourtant il n'y a pas de fatalité et tous ces événements ont une cause qu'il faut chercher dans la politique néolibérale mondialisée dévastatrice dont ils sont le corollaire et que conduit, dans le cadre de l'Union Européenne , notre gouvernement.

    Nous, MS21, refusons de céder sous la chape de plomb d'une terreur savamment entretenue.

    Nous disons que l'espoir existe .

    Nous disons que le peuple doit cesser de s'en remettre à une alternance vaine et reprendre en main son destin.

    Nous disons qu'une véritable émancipation ne pourra surgir que sous une forme collective et unitaire. Elle nécessitera la participation de chacun au sein d'organisations politiques résolues à engager la lutte pour inverser le rapport de forces car l'idée de voir les classes dominantes abandonner leurs privilèges ou se réformer, relève d'une dangereuse illusion, voire d'une compromission.

    Ce combat auquel le MS21 travaille, en renouvelant les pratiques politiques, permettra de construire une véritable dynamique alternative.

    Nous disons que l'avenir existe et qu'il est entre nos mains. Retrouvons-nous et mobilisons-nous pour le faire émerger, tels sont nos vœux.

    Le MS21

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