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MS21 - Page 4

  • La démocratie est-elle un acte terroriste ?

     

    par MS21

    Comme dans une tragédie grecque, le voile se déchire et la vérité apparaît dans toute sa nudité monstrueuse : la démocratie est incompatible avec les institutions européennes.

    Au lendemain de la victoire démocratique de la Coalition Syriza en janvier 2015, Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne,  n'hésitait pas à déclarer que « les choix démocratiques ne pouvaient modifier les traités européens ».

    La nouvelle majorité issue des élections chargeait en février une commission de faire un audit de la dette grecque. Celle-ci rendait le 19 juin son verdict devant le Parlement grec : cette dette est illégale, illégitime, insoutenable et odieuse.

    Après 5 mois de négociations, refusant les "ultimatums" et le "chantage" des créanciers, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a annoncé 27 juin la décision à l’unanimité de son conseil des ministres de soumettre au peuple, par voie de référendum, c'est à dire à la démocratie, les propositions issues de l’Eurogroup.

    Le Président de la Commission européenne, J. Cl. Juncker s'est déclaré « trahi » par Alexis Tsipras et des mesures de représailles sont décidées au niveau de l'Eurogroup.

    A l'émission « Esprit Public » (France Culture, chaque dimanche de 11h à 12h) Jean-Louis Bourlanges, ancien député européen centriste, Professeur à l'Institut d'études politiques assimilait le 28 juin la Grèce à un passager clandestin du bateau « Union européenne » vivant au détriment de ceux qui l'accueille (référence au sketch de l'auto-stoppeur de Coluche). Mais sa déformation de la réalité n'est pas suffisante : par la décision de faire appel au peuple, Alexis Tspiras et son gouvernement ont montré le vrai visage de Syriza, celui caractérisé par une idéologie héritière d'une gauche très dure, marquée par la guerre civile dont la stratégie terroriste révolutionnaire est de faire sauter le bateau [« Union européenne »]. S'opposer aux institutions européennes est assimilé par cet éminent professeur de sciences politiques à un acte terroriste.

    Ce florilège de phrases et de déclarations confirment l'application de cette « clause secrète » (non écrite) du traité de Lisbonne : il n'est plus question de faire appel au peuple en ce qui concerne la politique économique de l'Union européenne.

    Il faut se rendre à l'évidence : la démocratie européenne n'est en réalité qu'une coquille vide

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  • Services Publics en danger !

    Pourquoi le Mouvement pour un Socialisme du 21e siècle (MS21) a refusé de participer pas à la Convergence des Services Publics à Guéret le 13 juin 2015.

    Nous assistons depuis près de 20 ans à la dégradation des services publics et même à la disparition de certains qui ont été totalement privatisés comme le gaz ou les télécommunications. D’autres le sont partiellement comme l’électricité. Quant aux chemins de fer, la poste et l’hôpital, ils sont passés à une logique capitaliste qui broie les salariés et méprise les intérêts de l’usager. Pourquoi ne pas se grouper et ne pas lutter tous ensemble contre cette dégradation ? Cela semble le bon sens.

    Mais qui est l’acteur de cette destruction des services publics dont certains remontaient parfois à des centaines d’années? Le gouvernement, disent certains, car c’est lui qui prend les décisions de privatisations ou de diminutions de crédits.

    Quel est son objectif? Bien sûr, satisfaire l’oligarchie nationale qui peut se payer voitures de luxe, avions, cliniques privées et qui, maintenant actionnaire des entreprises autrefois nationales, considère comme négligeables les augmentations de la facture de gaz ou d’électricité. Satisfaire aussi l’oligarchie internationale. Ce n’est pas faire preuve de «complotisme» que de constater que le gouvernement doit présenter à la Commission européenne son budget avant de le présenter à l’Assemblée Nationale pour le faire voter. C’est le résultat de la directive européenne «two-pack» de 2013 adoptée par le Conseil des Ministres de l’Union européenne. Que dirait ladite Commission, si d’aventure un gouvernement décidait d’augmenter le budget des hôpitaux ou d’investir dans la SNCF? Elle refuserait le budget et la France, ayant en 2008 inclus le traité de Lisbonne dans sa constitution, n’aurait aucun argument juridique à opposer. Rappelons que ce traité a été voté grâce à l’alliance de l’UMP qui aujourd’hui affiche son républicanisme et du PS, «gauche de la droite» qui de toute évidence usurpe le qualificatif de socialiste.

    Le traité de Lisbonne est la copie conforme du Traité Constitutionnel Européen, pourtant rejeté le 29 mai 2005 par 55% des Français. Les sondages montrent qu’il le serait aujourd’hui par 62%. Le Peuple a bien compris et comprend de plus en plus que ses intérêts sont antinomiques à ceux de la construction européenne, et les quelques intellectuels qui avaient cru il y a dix ans en une «autre Europe» s’aperçoivent aujourd’hui que l’Union européenne supranationale n’est pas réformable .

    L’exemple de la Grèce est éclairant. Voici un pays qui subit depuis quatre ans les diktats de la troïka formée de la Commission européenne, de la Banque Centrale Européenne et du Fonds Monétaire International, toutes institutions atlantistes et néolibérales. Malgré l’élection de Syriza, parti qui tente de résister au désastre humanitaire créé par les exigences de l’étranger, les dites institutions réclament de nouvelles privatisations et de nouvelles suppressions de services publics. Et ceci pour le remboursement d’une dette dont le peuple grec n’est pas responsable. Cette dette de plus de 300 milliards d’euros est impossible à rembourser, comme l’est la dette de la France qui se monte à 2 000 milliards d’euros (dont 1 800 d'intérêts) et à la dette des États-Unis qui se monte à 16 000 milliards de dollars.

    On sait que les dettes seraient nulles ou négligeables si les États avaient pu emprunter gratuitement à leurs Banques centrales, comme c’était le cas en France avant le 3 janvier 1973 et en Europe avant le traité de Maastricht. Le remboursement des dettes publiques est un moyen d’enrichir les banques mais surtout un prétexte que les oligarchies ont trouvé pour contraindre les pays à privatiser et à supprimer leurs services publics. Il est significatif que le vocabulaire européen ne parle plus de services publics, mais de services d’intérêt général pouvant bien entendu être effectués par des entreprises à capitaux privés.

    Même si certains services restent publics, ils doivent accepter la concurrence du privé, ce qui les entraîne inévitablement à adopter les règles européennes de «la concurrence libre et non faussée». C’est le cas de la SNCF qui augmente ses tarifs voyageurs, abandonne le fret pour le confier aux camions au mépris de la protection de l’environnement et supprime des lignes pour favoriser le trafic en autocar au détriment de la ponctualité et de la sécurité des voyageurs. Pendant qu’il réduit ainsi les activités de la SNCF en France, son directeur Guillaume Pépy nous informe qu’il va investir à l’international, selon une parfaite logique capitaliste.

    Ne pas désigner le moteur européen de l’attaque contre les services publics nationaux est démobilisateur. Voici 20 ans que les citoyens essayent par des manifestations, des pétitions, des lettres, de défendre leurs services publics. Ils s’aperçoivent que leurs efforts sont vains, et il n’est pas étonnant que beaucoup dans les classes populaires mettent leurs espoirs dans l’extrême-droite. Porter au pouvoir le Front National n’arrangera rien, car celui-ci ne défend pas les classes dominées mais un capitalisme national qui d’après lui serait plus efficace dans la lutte de tous contre tous qu’est la mondialisation.

    Le MS21 a donc refusé de participer pas aux actions de la Convergence qu’il sait inutiles et qui ne servent qu’à masquer les vraies responsabilités. Il cherche l’alliance avec tous les mouvements démocratiques respectueux de l’indépendance nationale, afin de créer un véritable front de défense des services publics à la française, radical et efficace.

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  • La situation de Tsypras

    Par l’équipe du MS21

     

    En 2014 à la suite des États-Unis, l’Union européenne aurait vu sans déplaisir se déclencher un conflit avec la Russie, après avoir réussi le putsch de Maiden qui effectua le renversement par la violence du gouvernement légal ukrainien.

     

    En janvier 2015, les électeurs grecs portaient au pouvoir le parti de gauche Syriza qui envisageaient de résister à la politique d’austérité imposée par l’Union européenne et le FMI. Isolée sur le plan européen, la Grèce acculée n’avait pour solution que de se coucher quand le Premier ministre, Alexis Tsipras a décidé de rencontrer Wladimir Poutine à Moscou.

     

    Le président social-démocrate allemand du parlement européen Martin Schulz a lui jugé « inacceptable » un rapprochement entre Athènes et Moscou.

     

    2-Les enjeux.

     

    La Grèce n’a pas envie de participer à l’Union eurasienne menée par la Russie. La Russie ne le demande pas non plus, elle voudrait que la Grèce reste dans l’Union européenne et éventuellement utilise son droit de véto vis-à-vis des résolutions les plus antirusses.

     

    D’après ce qu’on sait des discussions de Moscou, il a été question d’une collaboration en vue de la construction d’un oléoduc qui venant de Turquie traverserait la Grèce et irriguerait l’Europe du sud. Il a été question d’investissements russes en Grèce qui pourraient sortir la Grèce de la léthargie économique dans laquelle l’obéissance aux oukazes de la troïka (BCE, Commission européenne et FMI) l’ont laissée.

     

    3- Ce que pense le MS21.

     

    La Grèce voit dans cette stratégie la possibilité de développer son économie, réformer la fiscalité et elle sera en meilleure position pour négocier avec ses créanciers.

     

    Les dirigeants de Syriza espèrent sans doute que cette bouffée d’oxygène sera suffisante pour éviter la sortie de l’euro, même s’il est certain qu’une monnaie faible (donc différente de l’euro) favoriserait les exportations de la Grèce.

     

    Quel que soit le résultat, la Grèce aura prouvé aux autres peuples européens qu’une politique de balance entre l’Union européenne et la Russie est préférable à l’alignement atlantiste.

     

     

     

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  • Que changerait une victoire de Syriza

    Les élections législatives grecques doivent avoir lieu le 25 janvier, le parlement ayant été dissous, le candidat du gouvernement à la Présidence de la République, Stavros Dimas, ancien commissaire européen n’ayant pas pu réunir les 2/3 des voix, majorité prévue par la Constitution. 

    Les 300 députés du Parlement grec sont élus via un mode de scrutin mixte pour une durée de quatre ans : 50 sièges sont attribués au parti ayant obtenu le plus de voix, et les 250 sièges restants sont répartis à la représentation proportionnelle entre tous les partis ayant obtenu au moins 3 % des suffrages exprimés. Syriza estime qu’avec 33 % des voix, elle peut atteindre la majorité absolue.

    Quel que soit le résultat, Syriza a fait des avances au parti centriste Potami (la rivière), mais cette formation pose quatre conditions à sa participation à une majorité de gauche comme de droite, le maintien de la Grèce dans l’UE, la création d’un état social, l’équité, la croissance économique. Ces conditions devraient être facilement acceptées par Syriza, d’autant qu’elle est contre la sortie de l’UE et de l’euro, et veut une Europe sociale. Pratiquement, elle est pour une restructuration de la dette, à laquelle s’oppose la chancelière allemande. Si Alexis Tsipras, le leader de Syriza gagne les élections, il se contentera probablement de négocier un assouplissement de la politique d’austérité. 

    Les 52 % de Grecs qui sont favorables à la sortie de l’euro risquent d’être fort déçus en cas de victoire de Syriza qui comme le Front de Gauche en France est européiste et ne décidera pas le retour à la drachme sauf une intransigeance allemande suicidaire pour l’oligarchie européenne. Or le retour à la souveraineté monétaire permettrait la dévaluation de la monnaie et le redressement de la balance commerciale donc la possibilité de réformes sociales favorables au peuple grec. Syriza ne peut promettre la fin de l’austérité dans le cadre de l’euro. Si elle persiste dans son erreur, elle fera le lit des fascistes d’Aube dorée ; dans le cas contraire, elle ouvrirait un espoir pour tous les peuples européens.
    Christian Schneider

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  • Charlie Hebdo : les faits terribles qui condamnent les politiques menées au nom du peuple français.

    Communiqué de MS21

    Le mouvement MS21 (« Mouvement pour un socialisme du 21ème siècle ») condamne sans équivoque la barbarie des crimes indéfendables à l’encontre des journalistes et du personnel du journal Charlie-Hebdo, des personnes d’origine juive, des forces de l’ordre assassinées dans l’exercice de leur fonction et de toutes les victimes de ces deux tueries. L’hommage qui leur a été rendu par des millions de Français dans la rue, tant en province qu’à Paris, témoigne de l’émotion de la Nation face à ces actes criminels et de son attachement à nos libertés fondamentales. Dans de telles circonstances, leMS21 défend avec la plus grande énergie l’ensemble de valeurs qui structurent notre République : « Liberté, Egalité, Fraternité », liberté d’expression donc liberté de la presse et laïcité.

    L’affirmation de ces principes fondamentaux obligeait nos dirigeants politiques à ne pas se livrer à une récupération politique. Fallait-il associer à l’hommage national, en tête du cortège à Paris des dirigeants européens promoteurs des politiques d’austérité, générant misère, chômage et désespérance. Voilà bien le terreau de dérives criminelles au nom d’idéologies religieuses fondamentalistes et radicales. Le MS21 dénonce tout autant la présence d’autres personnalités comme le Premier ministre israélien ou le chef du gouvernement ukrainien ouvertement fasciste, ou le représentant de l’OTAN, machine de guerre pilotée par Washington. Sont ainsi venus à cette manifestation les principaux responsables de l’embrasement du Moyen-Orient qui a engendré des milliers de terroristes. Nous dénonçons l’origine de ces violences : le conflit du Moyen Orient et la perte des repères fondamentaux du « vivre ensemble » dans notre pays. 

    La laïcité et la justice sociale vont de pair. L’ultralibéralisme et la mondialisation s’attaquent à l’un et à l’autre. Les valeurs de laïcité qui sont nécessaires au « vivre ensemble » demandent une exemplarité de la part de nos responsables politiques et nous ne pouvons que dénoncer solennellement le fait que la journée du dimanche 11 janvier se soit terminée pour le Président de la République et son Premier ministre dans un lieu de culte, à la synagogue,au côté de B. Nétanyahou. Quelle confusion politique, au-delà de l’émotion légitime pour les 4 personnes juives tuées dans l’hyper marché casher ! 

    Dans de telles conditions et en soulignant l’absence de toute perspective de solution du conflit israélo-palestinien, il faut rappeler la singularité de la situation de la France qui comprend la plus importante communauté juive d’Europe (550 000 personnes) ainsi que la plus importante communauté musulmane (4,7 millions de personnes).  Depuis la Présidence de Ch. De Gaulle  jusqu’à celle de J. Chirac, les gouvernements français qui se sont succédés avaient une politique équilibrée, condamnant la politique coloniale de l’Etat d’Israël tout en défendant son droit à l’existence. Tout a changé avec N. Sarkozy et F. Hollande qui ont pris l’un et l’autre fait et cause de façon systématique pour l’Etat d’Israël. L’Etat français ne défend plus la cause palestinienne, il s’est aligné sur la politique impérialiste des Etats-Unis et a renoncé à toute politique étrangère indépendante. Au niveau intérieur, l’Etat favorise outrageusement la religion juive et ses représentants politiques. L’enterrement des quatre juifs français assassinés à Paris en terre d’Israël, est devenu une cérémonie engageant la France avec la présence officielle de Ségolène Royal, représentant le Gouvernement français. Les tensions qui s’en ressentent sont à présent palpables et dans les circonstances actuelles, une politique laïque devient très difficile à mener, malgré la déclaration du Premier ministre à l’Assemblée nationale le 13 janvier affirmant que juifs et musulmans ont toute leur place en France. 

    La seconde condition pour le « vivre ensemble » est la nécessité de structurer une société dans un schéma social cohérent où la concurrence, la compétitivité, la libre circulation des capitaux ne peuvent être les seuls éléments moteurs indiscutables et indépassables de son organisation. D’autres éléments doivent être rappelés, protégés ou mis en œuvre : la nécessité des services publics en matière d’éducation, de santé, de transports, d’une politique de l’emploi propre à supprimer le chômage et la précarité. 

    Notre société qui fait de l’argent le seul moteur laisse les jeunes sans idéal et sans normes. L’éloge de la consommation favorise la frustration. La frustration engendre la haine qui engendre la violence.C’est un autre projet de société qui doit être envisagé pour prévenir les dérives que nous constatons avec effroi. Cette autre vision nécessite de replacer en son cœur les valeurs de la République, de remplacer la concurrence de tous contre tous par la coopération et l’entraide, de reprendre la main sur les politiques monétaires (euro) et économiques (concurrence, libre circulation des capitaux) que nous subissons actuellement, imposées par l’Union européenne. 

    La société viable que nous voulons exige que soit respecté le principe de souveraineté du peuple, donc la souveraineté nationale. Le déni de démocratie qui a eu lieu après le référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen (TCE) est une tache qui demeure qui ne saurait être effacée par la présence du Président de la Commission européenne à la manifestation de dimanche dernier. Sans une telle remise en cause, il est à craindre que les mêmes maux engendreront les mêmes effets.

    Face à ces évènements tragiques, le MS21 regrette que peu de voix se soient élevées pour réclamer que justice soit faite. Deux personnes seulement se sont exprimées à ce sujet, R. Badinter (tribune dans Libération) et P. Joxe (interview à France Culture) demandant que les auteurs des assassinats soient jugés en connaissance de cause. Or, comme dans l’affaire Merrah à Toulouse, il semblerait qu’ils ont été exécutés pour que justice ne soit pas faite, comme s’il était primordial qu’ils ne parlent pas. Les forces de l’ordre pourront expliquer que l’on ne pouvait pas faire autrement. Cela est tout à fait possible, mais le MS21 demande qu’une commission d’enquête parlementaire soit constituée pour rendre compte des faits qui ont conduit à la « neutralisation » (euphémisme plus que douteux prononcé par F. Hollande) des auteurs des assassinats. LeMS21 craint en matière de terrorisme un risque de banalisation de l’exécution des coupables au détriment du jugement de ces derniers selon les lois de la République. Cette crainte est d’autant plus forte que la voix de la ministre de la justice a été presqu’inaudible pendant les événements. C’est à la justice que revient le rôle prééminent de montrer aux citoyens qu’ils vivent dans un Etat de droit. Que justice soit rendue dans le respect du droit, c’est là le seul et vrai devoir d’une nation à l’égard des victimes.

    Le MS21, comme d’autres organisations, s’inquiète des réactions à chaud de divers responsables politiques, dans un élan démagogique, à vouloir mettre en place de nouvelles lois de sécurité, un « Patriot Act » à la française. Le souci légitime d’une sécurité au sein de notre société ne saurait s’accommoder d’une quelconque dérive totalitaire. Le MS21 refuse que soit appliquée la « théorie du choc » au lendemain de ces assassinats. Faut-il rappeler que la dernière loi en matière de sécurité publique a été adoptée il y a à peine quelques mois et que les décrets d’application ne sont toujours pas publiés.  Les réponses sécuritaires ne doivent pas rester la seule voie empruntée par les pouvoirs publics. C’est d’une toute autre ambition dont nous avons besoin : des réponses de fond pour comprendre comment notre société a pu évoluer pour que de tels actes soient commis et ont pu trouver en plus un écho favorable par certains lycéens dans quelques 200 établissements scolaires.

    Le MS21 demande enfin au gouvernement de rendre compte auprès de la Nation des étranges relations que notre pays entretient avec certains pays du Moyen-Orient, comme le Qatar ou l’Arabie Saoudite, qui d’un côté apparaissent comme des partenaires politiques et commerciaux, et d’un autre côté n’hésitent pas à financer les mouvements radicaux islamistes, prompts à commettre des attentats meurtriers au Moyen-Orient (Irak, Syrie), en Afrique (Mali, Nigéria, Centre Afrique) et à présent en Europe. Le commerce international, les règles du libre-échange, les intérêts de l’empire, et les relations géopolitiques qui en découlent se confondent maintenant avec la « Raison d’Etat » justifiant que passent au second plan les valeurs de la République pourtant déclamées à grands cris dans des appels à l’union nationale.

    C’est la Paix et la Justice qui doivent conduire l’action politique. Aujourd’hui c’est de guerre dont on nous parle, de sécurité intérieure. Les faits sont là, ils sont terribles, ils ont soulevé une immense émotion. Cette émotion est légitime et d’une certaine manière rassurante mais elle ne suffit pas. Il devient indispensable que tous ceux qui se sont levés pour dire non à la barbarie s’engagent maintenant pour en faire disparaître les causes et participent politiquement à la construction  d’une autre société.

    MS21, 15 janvier 2015

    Quelques texte à lires sur le sujet

    A dimanche, hélas… (Jacques Sapir) 

    Les leçons d’un massacre (Jacques Sapir) 

    Le poison de l’union (Journal Fakir) 

    Barbaries (Aurélien Bernier) 

    Charlie à tout prix ? (Frédéric Lordon) 

    Communiqué de l’UJFP

    Mariane en deuil de Charlie (Henri Pena-Ruiz)

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  • Pour un socialisme du 21ème siècle

    Texte d’appel pour un socialisme du 21ème siècle.

    Le 6 décembre 2014 au congrès du M’PEP, les membres de la tendance « Faire vivre le M’PEP » qui avait recueilli 1/3 des voix ont décidé de démissionner, estimant que le vote organisé de bout en bout par la tendance majoritaire a été faussé. De plus ils se refusaient à faire de la gauche le bouc émissaire des échecs du M’PEP depuis six ans et à s’enfermer dans l’autoritarisme et le sectarisme.

    Perpétuant les ambitions initiales du M’PEP, notre tendance a décidé de se constituer en une nouvelle organisation qui cherchera à fédérer ceux qui partagent les valeurs de gauche et sont attachés à la souveraineté nationale et populaire.

     

    Pourquoi un nouveau mouvement ?

    L’idéologie ultralibérale fait de la recherche du profit le moteur de notre vie publique. Il est temps d’agir pour que le monde qui vient donne à chaque personne le droit de vivre par son travail, qu’il réponde aux besoins de justice, de solidarité, de fraternité, qu’il garantisse aux générations futures la promesse d’un réel avenir. Là doit se situer la base de notre vie politique.

    La logique du profit interdit de répondre aux attentes légitimes de la population en termes de santé d’éducation, de nourriture, de soins aux personnes âgées. Parallèlement, 20% de la population qui pourraient participer par leur travail à la création de richesses sont contraints au chômage. Cette situation est analogue à une immense friche que l’on se refuserait de cultiver pour maintenir le taux de profits sans souci du gaspillage de tant de compétences.

    Le chômage est un cancer qui ronge les sociétés européennes. Contrairement à ce que disait un président de la République, tout n’a pas été essayé pour lutter contre le chômage, au contraire tout est fait pour le maintenir à un niveau élevé afin que le patronat puisse faire pression sur les salaires et grossir l’armée de réserve du capital telle que l’a définie Karl Marx.

    Notre mouvement veut l’éradication du chômage, de l'austérité et de la précarité, ce qui implique la recherche de leurs causes. Le néolibéralisme, forme actuelle du capitalisme agit conjointement avec les gouvernements pour accroître les profits des entreprises aux dépens des salariés.

    Notre mouvement veut militer avec les organisations syndicales qui travaillent en ce sens pour la constitution d’une société de plein-emploi. Seule la société que nous vous appelons à construire et que nous avons nommée le socialisme du 21ème siècle peut prétendre assurer durablement le plein-emploi et les besoins vitaux de la population.

    Le socialisme que nous voulons ne sera pas la réplique des socialismes du XXe 20ème siècle. Il sera démocratique comme tendent de l’être les sociétés d’Amérique Latine évoluant vers le socialisme. C’est la raison pour laquelle nous avons créé le Mouvement pour un socialisme du 21ème siècle, le MS21.

     

    Une nation souveraine.

    L’introduction du Traité de Lisbonne dans la Constitution française interdit à nos gouvernants de décider de mesures nationales non conformes au droit européen. La reconquête par l’Etat de sa monnaie et la libre décision de son budget bien que nécessaires ne suffiront pas àmettre les ressources de la collectivité au service de l’emploi.

    Le retour à la souveraineté nationale pourra se faire en accord avec d’autres pays européens prônant la même démarche et sinon par décision unilatérale. L’Etat s’étant donné les moyens de créer les emplois nécessaires dans le secteur non-marchand, il pourra créer les nouveaux emplois répondant à la satisfaction des besoins de la population (santé, éducation, logement, culture, etc.).

    Le libre-échange, dogme de l'Union européenne, est l'arme de tous les gouvernements successifs pour favoriser la rente au détriment de l'investissement productif. Il met en concurrence des travailleurs des pays avancés comme la France avec ceux de pays où la main d’œuvre est sous-payée, y compris les pays de l’Est et du Sud, membres de l’Union européenne (UE). Nous sommes donc pour la sortie de la France de l’UE et de toutes les autres institutions internationales néolibérales, Fonds Monétaire International, Banque Mondiale et Organisation Mondiale du Commerce. Nous sommes pour le rétablissement de mesures protectionnistes négociées dans un cadre international comme le fut en 1948 la Charte de la Havane. Tant que ce cadre n’existe pas, nous préconisons des accords bilatéraux entre la France et les pays qui le veulent, accords basés sur l’équilibre des balances des paiements. La réindustrialisation de notre pays devrait en être la conséquence.

    Sur le plan environnemental, nous dénonçons le concept de croissance s’il n’est pas accompagné de la définition des besoins pour une société respectueuse de l’environnement. Tout autant que le consumérisme actuel, nous dénonçons le productivisme agricole, destructeur de la planète, et encourageons la production et la consommation de produits locaux créateurs d’emplois. Dans l’industrie, nous nous opposons à l’obsolescence programmée et à la destruction de la nature, tout industriel devra remettre en place le paysage à la fin de son activité. La transition énergétique appelle à une politique d’investissement ambitieuse qui relève d’une politique publique et non à des politiques parcellaires sous-traitées et mises en œuvre par le secteur privé.

    Notre Mouvement considère que l’idéal socialiste ne peut se réaliser que dans la paix. Il luttera contre les alliances militaires et pour la sortie de la France l’OTAN. Il sera particulièrement attentif aux risques de conflit qui apparaissent en Europe de l’Est, notamment en Ukraine. Il cherchera l’alliance avec les forces qui s’opposent à l’impérialisme occidental, c'est à dire les pays se réclamant d’un socialisme du 21e siècle, mais aussi des BRICS et de tous les pays qui luttent pour leur souveraineté effective et travaillent à un monde multipolaire et de paix. Il fera respecter les résolutions des Nations Unies.

     

    Rejoignez-nous.

    Notre Mouvement, MS21, souhaite se rapprocher des autres organisations qui poursuivent des buts proches des nôtres, sans sectarisme. Il vise à la re-politisation des citoyens par un développement nouveau des pratiques d’éducation populaire dont le but est la formation à l’action politique citoyenne sous toutes ses formes.

    Notre mouvement est en gestation, nos statuts ne sont qu’à l’état embryonnaire. Ils seront à l’image de la société démocratique dont nous rêvons. Si vous faites partie de ces Français qui, dit-on, sont déçus des partis politiques dont le but est la promotion de leurs dirigeants, si vous pensez que la politique est l’organisation de la cité et non la préparation de son prochain mandat électif, alors rejoignez-nous pour ensemble jeter les bases d’une société laïque, œuvrant pour la paix et respectueuse de ses citoyens et de son environnement.

    Ecrivez à Contact-MS21@laposte.net.

    Vous pouvez aussi cliquer sur "contact" dans la barre de présentation

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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