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Protestations - Page 2

  • Non à la réforme du travail ! Non à la loi El Khomri !

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    Pour bien lire le document, téléchargez le tract ici

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  • Hollande, la légion du déshonneur français

     

    by GdeC
    Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Nayef, également ministre de l'Intérieur, a été décoré de la légion d'honneur vendredi par le président François Hollande, qui l'a reçu à l'Elysée, a indiqué la présidence de la République, interrogée dimanche par l'AFP.
    Cette visite, inscrite à l'agenda présidentiel, n'avait fait l'objet d'aucune communication de l'Élysée vendredi.(source)
    Et donc, ne rien dire, ne pas s'indigner, surtout se la fermer devant une telle manifestation de compromission avec le terrorisme, probablement nécessaire en raison de ce mystérieux "intérêt supérieur de la nation", qui sert à dissimuler tant de saloperies. Surtout ne pas évoquer les financements occultes de certaines familles saoudiennes à Daesh.  Surtout ne pas évoquer le cas de Raïf Badaoui. Surtout, ne rien dire de la place des femmes, des nombreuses et intolérables discriminations dont elles sont victimes... Ne pas parler aussi de l'absence totale de liberté d'expression. Enfin, ne jamais mentionner le fait que l'Arabie saoudite n'a rien à envier à Daesh en pratiquant si volontiers la décapitation :
     
    • En 2014, on estime que 90 personnes ont été exécutées en Arabie saoudite28,29.
    • En 2015, le nombre dépasserait 150 personnes exécutées dont la majorité par décapitation28,2
    • Le 2 janvier 2016, 47 personnes, dont Nimr Baqr al-Nimr, sont exécutées dans la même journée (source)
    Le roi Hollande, comme le Prince Mohammed ben Nayef, sont nus. Rien ne saurait justifier ni dissimuler de pareilles atteintes profondes et insupportables aux droits humains. Pas mêmes, et encore moins,  la vente de rafales... Aussi, cette décoration fait notre déshonneur. Monsieur Hollande, honte sur vous.

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  • Est-il encore permis d’informer sur les activités du groupe Bolloré ?

     

    L’audience du procès en diffamation que le groupe Bolloré intente à Bastamag se déroulera le jeudi 11 février, à la 17ème chambre du Tribunal de grande instance de Paris, à partir de 13h. L’audience sera publique. Ce procès pose plusieurs questions essentielles sur la liberté d’informer, en particulier sur les activités des multinationales.

    L’audience du procès en diffamation que le groupe Bolloré intente à Bastamag se déroulera le jeudi 11 février, à la 17ème chambre du Tribunal de grande instance de Paris, à partir de 13h. L’audience sera publique.

    Le groupe Bolloré estime diffamatoire pas moins de huit paragraphes – ainsi que le titre et le surtitre – d’un article de synthèse publié par Bastamag en octobre 2012 et consacré à la question de l’accaparement des terres, ces appropriations de terres à grande échelle par des fonds d’investissements ou des multinationales, principalement en Afrique et en Asie.

    S’appuyant sur des rapports des Nations unies et d’organisations internationales, cet article dressait un état des lieux du mouvement d’accaparement de terres en Afrique, en Amérique latine et en Asie, et des grandes entreprises françaises qui y sont impliquées. L’article mentionne ainsi les activités du groupe Bolloré, via une holding luxembourgeoise, la Socfin, dans lequel le groupe possède de fortes participations. La Socfin possède de multiples filiales qui gèrent des plantations d’hévéas et d’huile de palme en Afrique et en Asie.

    En plus de trois journalistes de Bastamag (Nadia Djabali, Agnès Rousseaux, Ivan du Roy), de son directeur de publication de l’époque (Julien Lusson), cette plainte en diffamation vise également le site Rue 89 et son directeur de publication, Pierre Haski, pour avoir cité l’article dans sa revue de presse signalant « le meilleur du web », ainsi que quatre personnes ayant partagé l’article sur leurs blogs (Thierry Lamireau, Dominique Martin-Ferrari, Laurent Ménard et Guillaume Decugis).

    Ce procès pose plusieurs questions importantes :

    L’accaparement des terres serait-il devenu un sujet impossible à évoquer sans risquer une longue procédure judiciaire ? Informer sur les mises en cause de la Socfin, dont plusieurs entités du groupe Bolloré sont actionnaires, par des organisations internationales et des communautés locales serait-il tabou ?

    Plus généralement, est-il encore possible d’évoquer les activités du groupe Bolloré et leurs impacts sociaux et environnementaux ? Le groupe Bolloré a déjà, par le passé, attaqué en justice plusieurs médias, dont France Inter suite à la diffusion d’un reportage sur ses activités au Cameroun. Ce procès contre Bastamag intervient dans un contexte où les pratiques de la Socfin au sein de plantations qu’elle possède, en particulier en Afrique de l’Ouest et en Asie du Sud-est, sont toujours pointées du doigt par des organisations de la société civile. Des paysans cambodgiens ont d’ailleurs porté plainte en juillet contre le groupe Bolloré devant le Tribunal de grande instance de Nanterre pour violation des droits de l’Homme et du droit de l’environnement. Au Sierra Leone, six leaders de communautés locales en conflit avec la filiale locale de la Socfin viennent d’être incarcérés.

    Ce procès intervient également dans un contexte où il est toujours question d’instaurer un « secret des affaires » au niveau européen. Cette disposition, si elle entrait en vigueur, entraverait durement toute information critique à l’égard des grandes entreprises et nuirait gravement au nécessaire débat démocratique sur leurs activités.

    Enfin, le fait que plusieurs personnes ou médias qui n’ont aucunement participé à la rédaction et à la publication de cet article soient mises en examen repose la question du statut juridique d’un lien hypertexte, d’une revue de presse ou du partage d’un article via un réseau social ou un agrégateur. Ce sont les fondements du fonctionnement du web qui sont ici remis en cause : les liens hypertextes et le partage de contenus en constituent la principale richesse.

    Les pressions du groupe Bolloré à l’encontre de journalistes sont régulièrement au cœur de l’actualité. Le collectif Informer n’est pas un délit, qui regroupe une cinquantaine de journalistes ainsi que l’association Reporters sans frontières, s’interroge sur la censure et la déprogrammation de plusieurs documentaires qui devaient être diffusés récemment par la chaîne Canal+, dont Vincent Bolloré est devenu le principal actionnaire.

    Nous rappelons également que Bastamag fait l’objet d’une seconde plainte en diffamation de la part du groupe Bolloré, pour un petit article évoquant en octobre 2014 une rencontre entre des représentants du groupe Bolloré et des délégués de communautés locales africaines et cambodgiennes en conflit avec la Socfin.

    La rédaction de Bastamag

     

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  • Au Venezuela, les victimes du putschisme se battent contre l’impunité

     

    Depuis les dernières élections législatives du 6 décembre, la droite vénézuélienne a obtenu la majorité à l'Assemblée nationale. Elle vient d'approuver une "Loi d'Amnistie et de Réconciliation nationale". Avec cette loi, la droite poursuit une stratégie consistant à saper la stabilité du pays du Libertador Bolivar. En effet, il ne s'agit pas de libérer des prisonniers politiques – comme l'affirment ceux qui considèrent que le Venezuela est une dictature–, mais bien de libérer les principaux responsables des appels à l'opération de coup d'Etat lancés il y a deux ans sous le nom de code « la Sortie ».

     

    Légitimer le coup d’Etat

    C’est la date du 4 février, hautement symbolique pour la révolution bolivarienne (1), qui a été choisie pour la visite au Parlement européen à Strasbourg de l’épouse d’Antonio Ledezma, Mitzy Capriles. Mais Madame Capriles ne s’est pas contentée de chercher des soutiens pour le projet de loi d’amnistie qui a finalement été approuvé le 16 février dernier. Il s’agissait en réalité de renforcer le récit dominant qui présente son mari Antonio Ledezma ainsi que Leopoldo Lopez comme des victimes, en ignorant par là-même leur stratégie putschiste appelée « La Sortie » .

      Au cours de sa visite à Strasbourg, Madame Capriles s’est dite prête à "promouvoir le référendum révocatoire de Nicolas Maduro". Les porte-paroles de la droite vénézuélienne doivent s’assurer qu’ils ont le soutien sans faille de leurs partenaires européens afin de mettre en œuvre les instruments juridiques prévus par la Constitution bolivarienne. L’avantage de compter sur des partenaires « respectables » en Europe est, d’une part, que leur image est associée à la préoccupation d’assurer la démocratie et les droits humains, et d’autre part, c’est une façon de camoufler les liens entre la droite vénézuélienne et les États-Unis, notamment le financement considérable des ses activités à travers des ONG. Ce soutien de Washington, qui a été largement documenté par la journaliste Eva Golinger (2), reste essentiel à la stratégie de coup d’Etat « en douce ». Et l’Europe lui fournit aussi un alibi moral.

     

    Rétablir la vérité

    La députée Nora Delgado et deux porte-paroles du Comité des victimes des « guarimbas », qui regroupe les familles des victimes et les victimes directes des violences qui eurent lieu début 2014, ont récemment visité Bruxelles (1). Leur mission : restaurer la version des faits ignorée par l’UE. En l’espace de 45 jours consécutifs de violence, il y eut 43 morts et 878 blessés : des institutions publiques ainsi que des centres d’alimentation furent attaqués ; les routes et les autoroutes furent bloquées par des barricades qui empêchaient le passage des ambulances. Un centre de santé fut l’objet d’un incendie qui mit en danger la vie de 89 enfants âgés de 6 mois à 6 ans.

      "Une personne saine d’esprit ne ferait jamais cela à d’autres êtres humains. Ce fut une attaque délibérée, une tentative de meurtre arbitraire, commise en plein jour, dans des endroits où les gens travaillaient". (4) Les victimes exigent la justice et des sanctions. Ils affirment qu’un leader politique qui appelle ses partisans à descendre dans les rues pour commettre des actes de violence doit être tenu pour responsable de ses actions.

      Rafraîchissons-nous un peu la mémoire : après les résultats des élections présidentielles de 2013, par lesquelles Nicolas Maduro fut déclaré vainqueur à une faible majorité, le candidat Henrique Capriles appela ses partisans à ne pas reconnaître le résultat. Il les convoqua à une manifestation de protestation, et cette crise entraîna des violences qui firent 9 morts et 78 blessés.

      Le 31 octobre 2013, l’opération putschiste appelée « La Sortie » fut annoncée par Leopoldo López depuis la ville de Miami. En février 2014, Leopoldo Lopez et d’autres dirigeants de la droite appelèrent la population à descendre dans la rue jusqu’à ce que le gouvernement fût renversé. Le 1 avril 2014, Maria Corina Machado appela à son tour à une marche vers le centre de Caracas, suite à laquelle une attaque eut lieu contre le siège du Ministère du Logement. Des épisodes isolés de violence ? Les 5 municipalités où se déroula l’action des guarimbas étaient celles des maires de l’opposition : Chacao, Valencia, San Cristobal, El Hatillo et Bareta.

      Enfin, l’examen d’un document de 15 points appelé "Plan stratégique du Venezuela" atteste que « La Sortie » était une opération planifiée et supervisée depuis l’étranger (5). Y figuraient le cachet d’un cabinet états-unien, FTI Consulting ; et celui de deux fondations liées à l’ex président colombien de droite Alvaro Uribe : La Fondation « Pensamiento Primero Colombia » et la Fondation « Internacionalismo Democratico ». Rappelons qu’au moment de quitter le pouvoir dans son pays, Uribe déclara qu’il "n’avait pas eu le temps d’intervenir militairement" dans le pays voisin. Chavez répondit alors que ce qui lui avait manqué n’était pas le temps mais « d’avoir eu les couilles » de le faire.

      La connexion entre certains acteurs d’extrême droite impliqués dans les « guarimbas » et Alvaro Uribe a été amplement démontrée, comme dans le cas du prisonnier Lorent Saleh qui reçut une formation militaire en Colombie, tandis qu’en 2014 il fut présenté comme étudiant et président d’une ONG appelée « Opération liberté". (6)

     

    Le prisonnier Lorent Saleh, à côté de l’ancien maire Antonio Ledezma et d’Alvaro Uribe

     

    "Qui connaît Elvis Duran ?"

    La porte-parole du Comité, Desiree Cabrera, dénonce la version médiatique dominante selon laquelle il y eut uniquement une répression des militaires envers les étudiants. "Des bombes furent lancées, des institutions bancaires détruites...Il y avait même des péages pour passer" ; "L’intention de tuer des gens était claire. Des objets tranchants furent placés dans les rues pour décapiter les personnes motorisées." (7) Les manifestants utilisèrent des tactiques de combat en zone urbaine, comme soulever les égouts pour faire tomber les conducteurs de moto. Une victime fut décapitée et plusieurs personnes décédèrent en se fracassant contre les barricades. 9 fonctionnaires des Forces armées bolivariennes et un procureur furent tués dans l’exercice de leurs fonctions à la suite de tirs de snipers.

      Le Comité des victimes des guarimbas a entrepris une série d’actions contre les autorités municipales. "Ils devaient protéger les personnes de toute la ville, sans faire de distinction sur leur orientation politique." Il révèla que les maires de l’opposition ainsi que la police locale ne se contentèrent pas seulement de ne prendre aucune mesure pour prévenir la violence, mais qu’ils participèrent aux manifestations en encourageant le vandalisme. Ainsi, les deux maires, Antonio Ledesma et Daniel Ceballos, ainsi que le leader de Primero Justicia, Leopoldo Lopez, furent arrêtés et jugés pour avoir incité à la violence. En outre, d’autres fonctionnaires qui utilisèrent la violence ont été l’objet d’enquêtes et jugés comme étant les auteurs directs des meurtres.

      Mais le cas de Leopoldo Lopez mérite une attention particulière. Dans les années 90, López fréquenta la Keneddy School of Government de l’Université Harvard. Selon le journaliste canadien Jean-Guy Allard, cette institution est connue pour être l’endroit où sont recrutés de nombreux agents de la CIA. (8) Là, Lopez aurait connu des spécialistes en opérations militaires de contre-insurrection. (9) Lopez est aussi le cousin de Thor Halvorssen qui, en 2005, fonda l’ONG Human Rights Foundation, avec l’appui et le financement des États-Unis. Leopoldo Lopez participa au coup d’État et à l’enlèvement de Hugo Chavez en avril 2002 mais il put bénéficier d’une amnistie fin 2007.

     

    Leopoldo Lopez en train d’annoncer l’opération "La Sortie"

      Désirée Cabrera met en évidence un paradoxe : « Tout le monde connaît déjà le nom de Leopoldo Lopez...mais qui connaît celui d’Elvis Duran ? » Les victimes dénoncent le projet de loi d’amnistie porté par la droite vénézuélienne, qui vise à libérer les acteurs impliqués dans l’incitation au délit. Si les gens savaient qu’Elvis fut décapité à cause d’un plan macabre des guarimbas, il serait plus difficile que les campagnes médiatiques en faveur de l’amnistie de prisonniers tels que Lopez et Ledesma aient tellement d’écho. C’est pourquoi le député chaviste du Grand Pôle patriotique a justifié le vote d’opposition de son groupe à l’Assemblée Nationale, en baptisant cette loi de « Loi d’Amnésie Criminelle".

     

    La lutte contre l’impunité

    Sans programme ni leadership, la droite vénézuélienne qui participa au coup d’Etat de 2002 n’a jamais cessé de jouer avec le feu. En 2015, l’opposition a répété ad nauseam qu’elle n’allait pas reconnaître le résultat des élections législatives... jusqu’à ce que les résultats soient en sa faveur. Grâce au rôle actif des médias privés et à cause du mécontentement de la population provoqué par la guerre économique, la droite a remporté les élections législatives. Maintenant elle peut multiplier ses provocations depuis un endroit privilégié, ayant retrouvé une certaine crédibilité... mais, pour combien de temps ?

      Au fur et à mesure que la droite acquiert confiance en elle, la fabrication d’un discours de propagande par le monopole de la presse privée contre la révolution bolivarienne développera une approche beaucoup plus agressive et sophistiquée. En 2014, lors du phénomène appelé « guarimbas », les actes de violence allèrent de pair avec l’utilisation de techniques de désinformation massive, nous confortant dans l’idée d’une révolte généralisée du peuple contre un gouvernement répressif. Ce scénario visait à éveiller la sympathie internationale envers de prétendues « victimes ». Le plan a échoué et ses responsables ont été emprisonnés.

      On pourrait se demander pourquoi, deux ans plus tard, les vraies victimes sont encore l’objet de campagnes de harcèlement et de désinformation. Peut-être parce que les principaux acteurs dans le scénario du plan La Sortie prétendent lui assurer une continuité ? Si un scénario similaire devait se reproduire, les médias internationaux essaieraient par tous les moyens d’occulter la chronologie des événements que nous venons de passer en revue.

      C’est pourquoi il est nécessaire de mettre en lumière les événements de février 2014 et d’établir exactement qui furent ses responsables. C’est une condition nécessaire pour le respect de la paix et de la justice au Venezuela. La stratégie continuelle de mépris et de harcèlement médiatique, ainsi que les manipulations de la droite contre les victimes des « guarimbas » et leurs familles, sont un nouvel épisode du coup d’Etat en cours contre la révolution bolivarienne.

      Notes :

    1) 4 DE FEBRERO DE 1992, REBELIÓN CÍVICO MILITAR

    2) US Aggression Against Venezuela : Fact, Not Fiction, TeleSur, 25 Février 2015

    3) Conférence de presse de la deputée Nora Delgado et le Comité de victimes ds guarimbas, Club de la Presse de Bruxelles, 28 janvier 2016.

    4) Ibid.

    5) https://actualidad.rt.com/opinion/e...

    6) https://www.youtube.com/watch?v=uWR...

    7) Conférence de presse de la deputée Nora Delgado et le Comité de victimes ds guarimbas, Club de la Presse de Bruxelles, 28 janvier 2016.

    8) http://www.contrainjerencia.com/?p=82952

    9) http://www.ahora.cu/fr/rubriques/mo...

      Source : Investig’Action

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  • APPEL : Notre-Dame-des-Landes – samedi 27 février - Mobilisation générale

    Le MS21 s'associe solidairement à la juste et légitime lutte des opposants à la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL) en Loire-Atlantique. Il salue le comportement exemplaire du mouvement citoyen ACIPA (Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes) [1] et du mouvement des élus CéDpa (Collectif des élus doutant de la pertinence de l'aéroport) [2]. Ce projet d'aéroport est un non sens économique, écologique et social maintenu par les élus socialistes, communistes et Républicains (ex-UMP) en dépit de toutes les argumentations et propositions avancées par les opposants au projet, notamment sur l'aménagement de l'aéroport actuel Nantes-Atlantique. C'est un projet qui sert des intérêts privés (le groupe Vinci) au détriment de l'intérêt général de la région. Nous renvoyons le citoyen désireux de se faire une opinion par lui-même aux liens ci-dessous, et aussi   à une « tribune libre » parue dans Presse Océan le 12 janvier 2016 de Jean Varlet, géographe, Professeur des Universités et ancien Président de la Commission de Géographie des Transports du Comité national français de géographie [3], et  à l'ouvrage « Notre Dame des Landes : la fabrication d'un mensonge d'Etat » de Françoise Verchère [4], Conseillère générale de Loire-Atlantique, ancienne maire de Bouguenais, commune où se situe l'actuel aéroport Nantes-Atlantique ainsi que la déclaration commune des Unions départementales des trois syndicats CGT, FSU et Solidaires (texte joint). Le double discours du Gouvernement avant et après la COP21 porte un large discrédit sur son réel engagement écologique, en particulier sur l'action de son Ministre de l'écologie, Ségolène Royal. Sa détermination irresponsable à mener ce projet risque de conduire à une nouvelle tragédie comme celle qui a conduit à la mort de Rémi Fraisse au barrage de Sivens. Il en portera alors la responsabilité en recherchant de manière délibérée l'affrontement. Liens : 
     

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    Déclaration syndicale :

    « NOTRE-DAME-DES-LANDES : un entêtement coupable » (CGT, FSU, Solidaires)

       En Loire-Atlantique et de la région des Pays de la Loire, la CGT, la FSU et Solidaires ont porté une appréciation négative face au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. Elles l’ont fait à partir d’une approche essentiellement syndicale et environnementale. Les trois unions départementales entendent se positionner à partir d’une entrée syndicale capable d’appréhender un intérêt général soucieux de développement soutenable, de qualité de vie et de travail. Sous la pression du groupe Vinci, et des lobbies patronaux particulièrement actifs, le gouvernement a choisi en fin d’année 2015 de relancer ce projet d’aéroport. Les déclarations obstinées du premier ministre ne font que confirmer une vision en trompe l’œil de la modernité. Cette annonce, en pleine préparation et déroulement de la COP 21, a ainsi alimenté des conceptions et logiques principalement productivistes ou de prestige. Le projet Notre Dame des Landes, voulu comme une vitrine du Grand Ouest fait l’impasse sur l’optimisation pourtant possible de l’actuel aéroport de Nantes Atlantique à Bouguenais. Notre Dame des Landes s’inscrit dans un vaste meccano d’aménagement de la métropole nantaise. La fermeture de Nantes Atlantique ouvrirait un considérable marché immobilier aux promoteurs sur l’agglomération nantaise. Le prétexte de reconstruction très controversée du CHU sur l’île de Nantes est mis en avant pour entreprendre les travaux. Les friches industrielles font l’objet de spéculations juteuses (plusieurs milliards d’euros d’enjeux). La reconversion industrielle du bassin nantais en serait aussi accélérée au profit du tertiaire et des nouvelles technologies (pôle « Jules Verne »). Désindustrialiser le sud Loire nantais accentuera le déséquilibre des activités sur l’agglomération. Les franchissements de la Loire seront encore plus problématiques. Faire miroiter une montée en puissance autour du fret aérien ne tient pas l’argumentation dans un pays où tout est organisé à partir de Roissy. Les conséquences en termes de transport routier, d’aménagement ferroviaire, de coûts énergétiques et de pollutions induites ne sont pas sérieusement étudiées. Quant à l’emploi, contrairement aux affirmations il n’a rien de garanti en termes de progression. Il dépendra largement des délocalisations inévitables touchant aussi bien l’agglomération nantaise que celle de Rennes, voire d’Angers. Economiquement, ce projet néglige de s’inscrire dans une approche globale intégrant le devenir des énergies fossiles, les conséquences multiples d’artificialisation des espaces ruraux et des terres par les ouvrages qu’il nécessite. Notre Dame des landes répond à une vision en déphasage avec la manière de penser une économie respectueuse de l’environnement et des hommes. En Pays de la Loire, relayant les positions patronales et des décideurs économiques, la nouvelle majorité régionale fait bloc avec Matignon pour évacuer la ZAD et commencer les travaux. Agissant pour le compte de l’Etat le groupe Vinci, demande à la justice de faire évacuer les quatre derniers agriculteurs et les 11 familles qui vivent encore sur le site. De fortes astreintes destinées à les ruiner, la confiscation des cheptels et du matériel agricole sont en jeu. Contrairement à son engagement, le gouvernement le renie et veut engager les expulsions sans attendre l’issue de tous les recours en suspens. Il s’agit là d’une trahison supplémentaire. Les UD CGT, Solidaires et FSU de Loire-Atlantique demandent : - qu’il ne soit procédé à aucune expulsion ni expropriation sur la ZAD. Tous les recours déposés doivent être traités et recevoir décision de justice. - qu’une étude indépendante sérieuse soit menée pour étudier les avantages et inconvénients du maintien en exploitation de Nantes Atlantique. - qu’il soit mis un terme aux arrestations de manifestants, confiscations d’engins agricoles, véhicules et permis de conduire qui relèvent de la criminalisation du mouvement social. L’État et le pouvoir politique n’ont pas le droit de confondre l’ordre républicain et la recherche délibérée de l’affrontement.

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  • Gérard Mordillat solidaire des 8 de Goodyear

     

    «Danielle Simonnet crie : “Salauds !” à l’adresse de ceux qui ont condamné les syndicalistes de Goodyear à vingt-quatre mois de prison, dont neuf ferme. Quand l’ignominie atteint un tel degré, quand il ne reste que ruines et décombres de justice, reste l’injure, et Danielle Simonnet frappe juste au cœur de la cible… Salauds !

    Cependant, comme l’enseigne la sagesse des nations, “à toute chose malheur est bon”, la condamnation des syndicalistes de Goodyear règle d’une certaine manière la question de la primaire à gauche : messieurs Hollande, Valls et tous les membres du gouvernement – je dis bien tous ! – sont définitivement disqualifiés pour y participer. Aucun d’entre eux ne peut se revendiquer “de gauche” ; une gauche et ses valeurs qu’ils vilipendent, qu’ils déshonorent, qu’ils insultent par le verbe et par les faits.

    Si le cœur leur en dit, ils peuvent toujours se mêler à la primaire de droite, où ils retrouveront leurs amis, leurs complices et pourront célébrer en chœur l’entreprise, le Medef, la déchéance nationale, les racines chrétiennes de la France, la terre qui ne ment pas, l’État fort à la sauce mussolinienne, la persécution des syndicalistes, des étrangers et de tous les opposants à leur vision ultralibérale, voire néofasciste du monde. Inutile de tourner autour du pot, le gouvernement actuellement au pouvoir, ses soutiens, ses hérauts ne sont pas “de gauche”, c’est un gouvernement ultralibéral, défendant les intérêts patronaux, les actionnaires et les spéculateurs. Leurs ennemis ne sont pas “la finance” mais la classe ouvrière et ses représentants, le peuple tout simplement : salariés, chômeurs, précaires, intérimaires, bénéficiaires du RSA, etc., sans distinction d’origine, de statut ou de nationalité.

    C’est à se demander si monsieur François Le Pen (comme l’appelle le journal italien Il Manifesto) et son Manuel Lavalls ne veulent pas entrer dans le livre Guinness des records comme ayant conduit le gouvernement le plus réactionnaire depuis la fondation de la Ve République ?

    Les preuves sont accablantes, inutile d’en dresser la liste, elles sont connues de tous, même si les médias s’emploient à dissimuler les interpellations, les assignations à résidence de militants écologistes, antiracistes, syndicalistes, la persécution des Roms, des sans-papiers, des grévistes, qu’ils soient de Goodyear, d’Air France, de Continental ou d’ailleurs, la ruine des services publics, la destruction annoncée du Code du travail, etc. La coupe est pleine. De deux choses l’une : ou les membres du Parti socialiste qui font la même analyse que nous (et il y en a, n’est-ce pas, Gérard Filoche ? N’est-ce pas, Emmanuel Maurel ?) ont le courage de quitter ce camion à ordures et refondent un Parti socialiste avec qui toutes les forces authentiquement de gauche pourront s’allier pour gouverner ou ils continuent – au nom de la discipline de parti – à soutenir les pendus du gouvernement et il n’y aura plus qu’à les renvoyer en bloc aux poubelles de l’histoire.

    Il est urgent qu’à l’indignation succède l’insurrection, que “le goudron se soulève”, selon l’expression de Frédéric Lordon. La Commune n’est pas morte. Au plus tard, en 17 (pour le centenaire de la Révolution russe), son cri doit nous réunir : vive la Sociale ! »

     

    Publié dans l'Humanité le 19/01/2016

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