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Protestations

  • Fort Hood, Texas, août 1968: des G.I. noirs refusent d’aller réprimer les émeutes

     

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    La colère s’est répandue dans les baraquements lorsque les soldats noirs de la 1ère Division blindée ont reçu l’ordre de se rendre à Chicago en mission anti-émeutes.

    Le 23 août 1968, les G.I. ont fait passer le message à travers toute la base de Fort Hood, au Texas : réunion sur la pelouse à l’intersection principale de la base pour démarrer une discussion toute la nuit. Plus de 100 G.I. s’y rendirent pour planifier quoi faire. C’était plus qu’une palabre. C’ était une protestation.

    Pour les généraux et les colonels dont les ordres n’admettaient aucun refus, c’ était une mutinerie.

    Certains des GI avaient décroché des médailles pour bravoure. Certains avaient été blessés. Après une année de lourds combats au Vietnam, les troupes noires, qui en avaient ras le bol, étaient indignées de recevoir l’ordre d’aller occuper les quartiers afro-américains de Chicago.

    Ce que ces soldats croyaient – et c’était vrai – c’était que le gouvernement craignait un soulèvement noir et prévoyait d’utiliser l’armée US pour écraser leurs sœurs et frères.

    Certains des GI noirs avaient été parmi ceux envoyés à Chicago en avril 1968 pour faire du « maintien de l’ordre » après l’assassinat du Dr Martin Luther King, qui avait déclenché une révolte noire de  masse. Le maire de Chicago Richard Daley leur avait alors dit qu’ils devraient « tirer pour tuer tout incendiaire et tirer pour mutiler ou paralyser quiconque se livrant au pillage. » (chicago68.com)

    Maintenant Chicago était le lieu de la Convention nationale démocratique de 1968. Des jeunes rebelles arrivaient par milliers pour protester contre la guerre du Vietnam.  Le « Boss » Daley voulait avoir des troupes fédérales sur place pour abattre les Noirs au cas où la protestation anti-guerre déborderait dans la communauté noire.

    Par leur réunion de minuit, les G.I. noirs disaient: « Pas question! »

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  • Connaître ses droits est une infraction : un écrit d'avocat à lire à vos risques et périls

    C’est nouveau, c’est français, posséder sur soi un document expliquant nos droits en cas d’arrestation, et donc expliquant les lois en vigueur, peut maintenant être perçu comme étant une « intention de nuire » selon le procureur général de Paris… De pire en pire…

    Le fait, pour un manifestant, d’avoir en sa possession un tract syndical donnant des conseils en cas d’interpellation fait-il automatiquement de lui un suspect ? C’est ce qu’a estimé le procureur général de Paris. Cela en dit long sur la politique pénale de notre gouvernement, pour l’avocate Laure Heinich.

    Il se trouve que 74% des sondés estiment que l'exécutif ne fait pas suffisamment preuve de fermeté à l'égard des casseurs! C'est ceux là, qui véhiculent aveuglément cette rhétorique du casseur après l’avoir ingérée, comme toutes les désinformations/propagandes venant des médias et du gouvernement, sans hésiter!

     

     

    Par 
     Avocate

    LE PLUS. Le fait, pour un manifestant, d'avoir en sa possession un tract syndical donnant des conseils en cas d'interpellation fait-il automatiquement de lui un suspect ? C'est ce qu'a estimé le procureur général de Paris. Cela en dit long sur la politique pénale de notre gouvernement, pour l'avocate Laure Heinich.

    Édité par Rozenn Le Carboulec

    Devant donner sa position sur la demande de mise en liberté d’un individu soupçonné d’avoir participé à des violences lors d’une manifestation, le procureur général de Paris choisit de s’y opposer. Parmi les raisons invoquées, un tract trouvé en perquisition. Il s’agit d’un document d’un syndicat d’avocats donnant des conseils en cas d’interpellation. Sur ce tract, sont énoncés les droits des personnes placées en garde à vue (le droit au silence, le droit de se faire assister d’un avocat, de prévenir sa famille, de bénéficier d’un examen médical), il y est aussi prescrit de ne pas insulter les forces de l’ordre ni d’avoir un comportement violent envers eux. 

    Pour le procureur général, détenir un tel document prouve la volonté de participer à une action violente et justifie ainsi la répression la plus ferme. Il semble donc que connaître ses droits en cas de placement en garde à vue caractériserait une intention de nuire.

    Au pays de "Charlie", lire est un danger

    Suspecter un citoyen qui s’informe, cela en dit long sur la politique pénale de notre gouvernement… Au pays de "Charlie", si la liberté d’écrire est sauve, lire est un danger. On recommanderait trop de ne pas s’intéresser au droit des prisonniers, la sanction semblant dictée par l’intitulé du papier.

    Par un tel positionnement, le procureur général entend ni plus ni moins sanctionner l’accès au droit par les citoyens. Et puisque nul n’est censé ignorer la loi, impossible d’échapper à la répression : c’est une infraction de la méconnaître et une infraction de l’apprendre…

    Celui qui se défend, suspect de trop connaître son dossier

    Dans les tribunaux, la suspicion pèse depuis longtemps sur celui qui se défend, suspect de trop connaître son dossier, suspect de ne pas plier devant le système, de ne pas se confondre en excuses bien formatées.

    Aujourd’hui, ces suspicions pèsent sur celui qui s’informe avant de participer ou non à une manifestation avec pour objectif évident de l’en dissuader. C’est ce constat que dresse mon confrère Emmanuel Daoud qui voit, dans ces réquisitions écrites du procureur, une volonté de l’État de criminaliser le mouvement social. La répression guette dès lors qu’on manifeste pour ses droits, qu’on les exerce ou qu’on tente simplement de les connaître.

    Tous prennent le risque de l'illégalité

    On comprend mieux pourquoi les avocats font l’objet d’autant d’intimidations (écoutes téléphoniques, perquisitions, garde à vue, etc.) puisqu’ils sont les vecteurs de l’objet du délit : la connaissance de la loi qu’ils transmettent.

    Toutes les issues étant bloquées, les contestataires, les intéressés, les curieux, les lecteurs, ceux qui veulent participer à l’espace public, prennent donc le risque de l’illégalité. Le message adressé aux citoyens est clair : mieux vaut ne pas bouger.

    Il faut peut-être se poser autrement la question de qui paralyse la France ? La politique pénale affichée démontre une crainte démesurée face aux mouvements citoyens. Quelle vérité craignent-ils à ce point qu’il faille nous museler ? Au moment où il nous est demandé de résister, nous sommes en droit de nous interroger : qui a peur ?

     

    VOUS MANIFESTEZ ?

    TÉLÉCHARGEZ LE DOCUMENT ET GARDEZ LE AVEC VOUS POUR CONNAITRE VOS DROITS

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  • Les violences policières occultent toujours et encore le débat politique sur la loi travail

     par MS21

    Les violences policières occultent  le débat politique sur la loi travail
    Les violences policières occultent  le débat politique sur la loi travail
    Les violences policières occultent  le débat politique sur la loi travail
     
     

     

    Les mobilisations contre la loi travail ne faiblissent pas. La réponse du gouvernement s'est toujours caractérisée par d'innombrables violences policières à Paris, Rennes, Marseille, Nantes. Le récit de ces violences, en boucle dans les médias, éclipse ainsi le débat politique contre la loi El Khomri. Le gouvernement parle de casseurs organisés pour expliquer et justifier l'usage par les forces de l'ordre des flashballs et autres grenades de dispersion. Mais qui dit « organisés » dit aussi « organisations ». Nous attendons du gouvernement qu'il en dise plus sur ces mouvements de « casseurs organisés » qui se manifestent de manière semble-t-il « concertée » dans de multiples villes françaises.

     

    Plutôt que de s'en prendre à ces bandes, la police procède à des arrestations arbitraires de militants et pratique ainsi des mesures d'intimidation à leur encontre. A Paris, un militant syndical Sud rail et un enseignant-chercheur en sociologie à l'Université Paris 8, syndiqué à la CGT, sont frappés et placés en garde à vue avant d'être jugés par le tribunal de Bobigny.

     

    Le MS21 condamne cette stratégie gouvernementale pour faire passer en force la loi travail qui s'illustre par de nombreuses régressions en terme de droits collectifs et de conditions de travail. Il apporte son soutien aux militants arrêtés et demande au gouvernement leur libération immédiate.

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  • Evo Morale : les accusations mensongères de François Lenglet sur France 2

    Émission "Des paroles et des actes"

    France 2, jeudi 26 mai 2016


    Le journaliste François Lenglet, face à Jean-Luc Mélenchon, déclarait à l'émission "Des paroles et des actes"  « Evo Morales, président de la Bolivie, est aujourd’hui empêtré dans des scandales de corruption considérables. […] C’est un corrompu. […] La petite amie de M. Morales, qui est la mère de son fils, a bénéficié de 500 millions de dollars de commandes publiques, allez m’expliquer que tout cela est normal ! ». Jean-Luc Mélenchon est présenté comme le soutien d'un «corrompu», afin de le discréditer.

    Cette accusation de corruption a été lancée  par l’ancien chef des services de renseignements boliviens (1989-1993) Carlos Valverde, reconverti en « journaliste »,  à la veille d’un référendum qu’il s’agissait de faire perdre au président Morales.  Ce qui hélas a réussi. 
    Mais une commission parlementaire bolivienne mixte a rejeté toute accusation de « corruption » à l’encontre du président bolivien.  Le 11 mai, un article du Figaro rendait compte de cette affaire : « le Parlement bolivien a blanchi, hier, le président Evo Morales d'accusations de trafic d'influence en faveur de son ex-compagne Gabriela Zapata. Les parlementaires ont approuvé le rapport d'enquête d'une commission mixte selon lequel «toutes les procédures d'attribution de contrats à l'entreprise chinoise CAMC se sont déroulées dans le cadre légal ». Le lendemain, un article de Paris Match confirmait les faits.

    La déclaration de François Lenglet devant des millions de téléspectateurs, relève du délit de diffusion de nouvelles fausses (Délit de publication et diffusion de nouvelles fausses et de pièces fabriquées ou falsifiées, art.27 de la loi du 29 juillet 1881). L'ambassadeur de Bolivie à Paris a exprimé son indignation aux propos du journaliste de France 2. Il exige des excuses de la part de France Télévision. Il convient de poursuivre M. Lenglet devant les tribunaux, pour diffusion de fausses nouvelles .

    Nous dénonçons aussi d'autres manipulations d'informations  effectuées par les journalistes de France 2. Au cours de cette même émission sont invités deux "citoyens ordinaires"  pour témoigner et poser une question à Jean-Luc Mélenchon . Le boulanger et l'agricultrice nous sont présentés comme des gens du peuple, des travailleurs plutôt sympathiques. Ils défendent  la loi El Khomri qui est selon eux une avancée pour les employés et les employeurs. On apprendra un peu plus tard que le boulanger a une belle entreprise de 20 salariés et qu'il est le fournisseur de l'Elysée ! Comment pourrait-il dire du mal de son meilleur client ? Quant à l'agricultrice qui cultive 150 ha de céréales, elle est vice-présidente des Jeunes Agriculteurs,  on comprend qu'elle défende le système : son syndicat est associé à la puissante FNSEA et les céréaliers reçoivent de confortables aides de l'Union européenne !

    Que conclure d'un service public qui combine mensonges et manipulations pour discréditer un homme politique, pour dénigrer toute opposition à la pensée unique et prendre les auditeurs pour des imbéciles ? Les « chiens de garde » sont toujours présents.  

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  • REFERENDUM SUR L'AEROPORT NOTRE-DAME-DES-LANDES.

    REFERENDUM SUR L'AEROPORT NOTRE-DAME-DES-LANDES.

    QUAND LE PCF DE LOIRE ATLANTIQUE ADOPTE L'IDEOLOGIE NEOLIBERALE.

     

     

    Le décret relatif à la consultation des électeurs des communes de la Loire-Atlantique sur le projet de transfert de l'aéroport a été publié au Journal officiel, le 24 avril 2016. La consultation aura lieu le 26 juin et portera sur la question : «Êtes-vous favorable au projet de transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique sur la commune de Notre-Dame-des-Landes? ».

    Un engagement résolu et assumé.

    Le 29 mars, contre toute attente, le Secrétaire départemental de la Fédération du PCF de Loire-atlantique informait par courrier ses adhérents de la tenue de cette consultation et, sans attendre la position de son exécutif national le PCF44 prenait position pour ce projet.

    Maniant la langue de bois à la perfection, le PCF 44 avance 8 raisons qui sont autant de formules creuses ou mensongères :

    1. un enjeu de développement du territoire ==> c'est pour une région tournée vers le monde. Mais de quel monde s'agit-il ? Des États-Unis, grâce au TAFTA, traité de libre-échange actuellement en négociation ?

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  • 1er mai: « cette journée a été un bain de sang »

     

    La France, un exemple de démocratie ? Ah oui, vraiment ?

     

    Ce que les médias ne montreront jamais au journal de 20h. Une seule version nous est servie par depuis

    Voilà le témoignage d’une membre de l’équipe médicale Street Medic (qui intervient sur les manifestations et la ‪Nuit debout‬) à propos des violences policières et de la solidarité des manifestants lors de la manifestation du 1er mai à Paris.
     
     
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    Comme la précédente, il y a deux semaines, cette nouvelle affiche d’Info »com CGT, qui dénonce la « répression » menée contre le mouvement d’opposition à la loi Travail, fait scandale parmi les syndicats de policiers

    Un communiqué collectif sera publié très bientôt. En attendant, je tenais à écrire ce témoignage pour que ce que l’on a vécu durant la journée de mobilisation du 1er mai contre la loi travail soit rendu public rapidement.

    Cette manifestation a été, de mon point de vue, une des plus violemment réprimée depuis le début du mouvement. Néanmoins, c’est aussi lors de cette journée que j’ai pu assister à des pratiques collectives de solidarité, d’une ampleur et d’une force que je n’avais jamais connu auparavant.

    En tant que StreetMedic, nous avons eu à soigner, rassurer, prendre en charge d’innombrables blesséEs. Et quelque soient nos efforts de comptabilité, nous ne pouvons avoir accès qu’à un nombre restreint des victimes de la police, tant les affrontements sont massifs et étendus. Nous avons vu et soigné des blesséEs graves, des tirs tendus au flashball, aux grenades lacrymogènes, aux grenades de désencerclement. Des tirs au visage, dans les yeux, les mains, sur les membres, sur tout le corps. Nous avons vu des doigts à demi sectionnés, de la peau brulée, des personnes sous le choc, terrorisées.

    De manière générale, les blesséEs nous arrivent par salves. La première fois, c’était dans une grande nasse avant d’arriver à Nation: 4 blesséEs graves, beaucoup d’autres plus légerEs. Nous avons dû improviser un triage, dans un poste de soin avancé malgré les affrontements tout proches.

    Là, j’ai vu les manifestantEs nous protéger, faire barrage de leur corps lorsque les charges de CRS sont arrivées sur nous. Beaucoup de personnes sont restées là, à se mettre en danger, à prendre le risque de se faire arrêter, matraquer, tirer dessus. Par solidarité.

    Et c’est cette attitude, qui a continué de me marquer tout au long de la journée.

    Plus tard, à Nation, nous avons pris en charge une personne dont une artère avait été sectionnée au niveau de la cheville,par un tir tendu de la police. Elle avait donc une hémorragie pulsatile, ce qui la rendait indéplaçable, pour pouvoir maintenir un point de compression. Nous sommes donc resté avec elle, à la soigner au centre de la place, pendant que les grenades lacrymogènes pleuvaient partout et que les tirs tendus sifflaient. Rapidement, d’autres blesséEs nous ont été amenés.

    Un périmètre de sécurité formé par une trentaine de personnes s’est établi autour de nous. Nous agitions un grand drapeau StreetMedic dans l’espoir que la police ne charge pas et laisse parvenir jusqu’à nous les secours que l’on avait appelé pour évacuer les blesséEs les plus lourdEs.

    Mais une pluie ininterrompue de grenades lacrymogènes s’est mise à pleuvoir sur notre petit périmètre. Nous étions quasiment les dernierEs sur la place.

    J’étais aveuglée et asphyxiée. Une main comprimant l’artère d’unE des blesséEs, l’autre protégeant sa tête des tirs. Mais même les deux mains immobilisées, sans rien voir et sans pouvoir respirer, je savais que l’on me protégeait.

    Toutes ces personnes, StreetMedics, manifestantEs, inconnuEs sont restéEs autour de nous et ont gardé la ligne. Certaines ont placé leurs corps au dessus de nous pour faire barrage aux palets de lacrymogène brulants qui tombaient en pluie sur nous. L’une d’entre elles a d’ailleurs vu son sac commencer à flamber. Mais elles sont toutes restées jusqu’à la fin.

    Je ne veux pas faire ici une apologie de martyr, et je pense que nous aurons beaucoup à nous questionner sur la façon que nous avons eu de nous mettre en danger, physiquement, nous, manifestants, et particulièrement les StreetMedics.

    Mais à l’issue de cette journée, je tenais à dire à quel point j’ai été touchée par la solidarité collective, massive dont j’ai été témoin, et ce, tout au long de cette journée. J’ai vu des manifestantEs de tendances très différentes prendre soin les uns des autres. Individuellement, en groupes ou en tant que cortèges. Et ce, malgré un degré de répression intense et soutenu.

    De mon point de vue de StreetMedic, cette journée a été un bain de sang. Nos interventions tiennent de plus en plus de la médecine de guerre. Mais paradoxalement, le sentiment le plus fort, le plus présent chez moi à l’issue de cette journée, c’est la gratitude, un sentiment fort de cohésion, de solidarité, de force, de convergence et dedétermination. La preuve en acte que nous, étudiantEs, travailleurs, chômeurs, précaires nous pouvons être plus fortEs face aux patrons, à l’État, à sa police.

    La solidarité est une arme inestimable.

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  • Dossier spécial : violences policières contre droits sociaux et démocratiques !

     www.initiative-communiste.fr

    Dans ce dossier spécial, www.initiative-communiste.fr vous propose de revenir sur les contre le et démocratique. Sans doute le seul argument que le gouvernement PS UE MEDEF a à opposer aux travailleurs exigeant massivement le retrait de la loi travail.


    Revue de presse :

    ou Policier ? Policiers ? faites vous votre idée avec cette vidéo de Reuteurs


     Policiers casseurs dans les manifestations ? par UGTG

    Les violences en  ? Cherchez les policiers en civil

    > À Nantes, comme à Paris quelques heures plus tard sur la place de la République, la manifestation contre le projet de loi sur le travail se finit, samedi 9 avril, dans les fumées de gaz lacrymogène. Ainsi, à Nantes, ce jour-là, on observe des policiers présents en nombre, des canons à eau stationnés sur les places, des rangées de CRS à chaque croisement de rue. À l’angle de la rue de la Basse-Casserie, un petit groupe attend, aligné le long du mur : des policiers en civils. Lunettes de ski, cagoules et casques, matraques télescopiques à la main, ils se jettent sur une personne, qu’ils emmènent, non sans avoir au préalable lancé quelques grenades assourdissantes sur la foule. L’action est rapide. Mais suffit à provoquer les manifestants, dont plusieurs, en réaction, lancent des cailloux et des pavés contre les CRS et des policiers en civil casqués. Les manifestants en colère contre les tirs aveugles des CRS semblent ne pas avoir remarqué les « cagoulés » qui, de leur côté, ont enfin obtenu le Graal : une belle bataille rangée.

    Des « casseurs » ? Non. Des policiers en civil, lors de la manifestation nantaise du samedi 9 avril contre le projet de loi El Khomri. Sans doute mécontent d’être photographié, un policier jette une première grenade assourdissante (visible au bas du dos du policier au dos tourné) dans la direction du photographe.

    > (…)

    > Le sabotage systématique des manifestations sociales par de petits groupes minoritaires — qui le revendiquent parfois politiquement — fait le jeu du pouvoir. Dès lors, la question de l’identité réelle de ces provocateurs fait régulièrement l’objet de spéculations : vrais « casseurs » ou policiers ? D’autant que, si ces derniers sont en général identifiables par un brassard ou un casque siglé, ce n’est pas toujours le cas, comme en témoigne la photographie ci-dessous. Dès lors, quel rôle jouent-ils ? Comment les distinguer des briseurs de vitrines ?

    Près de la place de la Nation, à Paris, en marge de la manifestation contre la loi El Khomri du samedi 9 avril. L’homme à capuche est un policier.

    > À Lyon, en 2010, il avait été prouvé que des policiers en civil s’étaient fait passer pour des syndicalistes de la CGT en arborant des autocollants de ce syndicat. Le recours désormais systématique à des policiers en « civil », à la tenue très proche de celle des militants violents qu’ils sont supposés arrêter, pose question. En ces temps d’invocations constantes des valeurs républicaines, leur attirail tranche avec l’idée que l’on peut se faire de policiers « républicains » : treillis militaires, cagoules, foulards, matraques télescopiques, gants renforcés… Certains ont même pu pousser le bouchon très loin : lors d’une manifestation nantaise après la mort de Rémi Fraisse, fin 2014, des policiers étaient, tout simplement, venus équipés de masques à tête de mort, comme l’avait révélé Reporterre.

    >

    > Un comportement similaire avait valu à un soldat de la Légion étrangère, au Mali, le renvoi de l’armée. Les policiers à la tête de mort sont restés impunis, un de leurs syndicats ayant invoqué la nécessité de se fondre dans la masse.

    Violences policières à Caen ? La Ligue des droits de l’Homme interpelle le préfet

    > Vendredi 15 avril 2016, la Ligue des droits de l’Homme du Calvados a écrit au préfet pour solliciter un entretien au sujet du « durcissement certain de la répression policière des manifestations, des applications rigides de la loi sans prendre en considération les circonstances

    > La Ligue des droits de l’Homme affirme avoir été saisie pour des faits mettant en cause le comportement des policiers lors des manifestations.

    > Depuis les premières manifestations des jeunes, nous avons été saisis par certains de nos membres, des militants de syndicats et d’associations, de faits mettant en cause le comportement de la police dans le maintien de l’ordre avec des témoignages en contradiction avec les versions officielles », précise l’association.

    > La Ligue poursuit : « nous ne saurions accepter un ordre qui signifierait étouffer le débat démocratique dans ses formes d’occupation de l’espace public ».

    > et rappelle également

    > Ces jeunes que les pouvoirs publics ont encouragé à ne pas céder à l’intimidation, dont les plus hautes autorités de l’état ont souligné la mobilisation pour la défense de la liberté d’expression l’année dernière, ne peuvent accepter de subir passivement un traitement d’exception dont sont dispensées d’autres catégories menant pourtant des actions vraiment destructrices.

    >  

    Communiqué à propos d’un policier portant un autocollant CNT lors de la manif du 9 avril

    > Fait à Paris, le mardi 12 avril 2016

    > Monsieur le Préfet,

    > La photographie d’un agent de police, brassard au bras, prise le samedi 9 avril sur le bord de la manifestation entre la place de la République et Nation, nous est parvenue. Cet agent, casqué et au visage masqué, porte un autocollant de la CNT sur son pantalon. Il est donc manifeste que ce policier a cherché à se faire passer pour un membre de notre organisation syndicale.

    > Nous condamnons fermement ces méthodes d’infiltration des cortèges qui visent à provoquer les manifestants dans un contexte où les forces de police font un usage systématique de la violence. Pour preuve de cela, notre service d’ordre a dû contacter les secours pour un jeune manifestant qui avait reçu, sur le tibia, un tir tendu de grenade lacrymogène.

    > Port d’autocollants syndicaux, visage couvert, absence de brassard de police, insultes et violences sont des actes dont de nombreux manifestants sont témoins et victimes. Depuis le début de la mobilisation contre la loi travail, nous avons pu constater l’intensité de la violence policière et de la répression, y compris contre des mineurs. La CNT région parisienne condamne avec fermeté ces méthodes et demande la libération, l’arrêt des poursuites et l’amnistie des personnes interpellées.

    > Nous exigeons de vos services qu’ils condamnent publiquement ces pratiques, qu’ils prennent des mesures fermes et concrètes pour faire cesser de tels agissements, et qu’ils nous en tiennent informés.

    > Syndicalement,
    La CNT région parisienne


    Toulouse, Rennes, Lille, Paris: emballement des violences policières

    Malgré l’indignation ressentie après les témoignages des lycéens du lycée Bergson à Paris, les abus policiers se sont multipliés lors de la journée de mobilisation du 31 mars 2016, partout en France.

    > A Lille, les manifestants ont eu la surprise de découvrir des CRS les chargeant avec des chevaux. Au-delà des gazages habituels pour disperser la foule, un photographe présent sur place a révélé depuis son compte twitter des matraquages violents et abusifs d’étudiants pacifiques.

    > Dans les rues de Rennes, le même jour, des scènes de violences similaires étaient partagées sur les réseaux sociaux tandis qu’à Toulouse, deux journalistes ont été brutalement agressés par les forces de l’ordre, ce malgré leur brassard « Presse », comme le rapporte l’Obs.

    > A Lyon, malgré une manifestation plutôt calme dans l’ensemble, deux canons à eau ont été mobilisés et utilisés contre des groupes de manifestants. Des incidents ont également été signalés à Paris, Nantes ou encore Grenoble.

    > Dans un communiqué intitulé « Halte aux violences policières », la Ligue des Droits de l’Homme a d’ailleurs condamné ces usages de forces disproportionnées: « Il est légitime que la jeunesse manifeste son inquiétude face à un projet qui met en cause son avenir. Rien ne justifie que la violence s’exerce contre les manifestants et il appartient au gouvernement de faire en sorte que les jeunes et les salariés de ce pays puissent manifester dans de bonnes conditions. Ironie du sort: ces dérapages policiers, qui signent l’arrêt de mort du Code de déontologie promu par Manuel Valls, ont lieu à un moment où le Sénat s’apprête à voter une loi qui donne à la police des pouvoirs accrus. La LDH demande que cessent cette escalade de la tension et les brutalités contre les manifestants. Elle attend que toute la lumière soit faite sur ces violences dans le respect de l’Etat de droit ».

    La CGT-Police critique la gestion du maintien de l’ordre

    > La CGT-police livre, dans un document fondé sur le vécu de «collègues de terrain», une version inédite des heurts très médiatisés qui se sont produits lors de la manifestation parisienne du 9 avril. À l’heure où de nombreux manifestants s’insurgent contre les violences policières, attestées à plusieurs occasions et en plusieurs villes depuis le début du mouvement d’opposition à la loi travail, ce témoignage apporte un éclairage utile, celui de l’autre côté de la barricade. Quand la CGT police exprime sa colère contre sa hiérarchie, ce n’est nullement pour dénigrer le mouvement social, mais pour contester une gestion du maintien de l’ordre qui vise au contraire à lui nuire.

    > Au fil de ces quatre pages, le syndicat dénonce un commandement «qui a laissé partir la manif de République malgré la présence de groupuscules violents anarchistes cagoulés», rappelant que des policiers avaient été blessés. À l’occasion de cette manifestation, le Mili (Mouvement Inter Luttes Indépendant) avait en effet publié un appel à «la jeunesse», l’invitant à prendre la tête du cortège et à ne pas se placer «en position défensive». L’organisation, qui a participé au «black block» du 9 avril, dénonçait notamment la répression policière : «Combien de personnes blessées depuis le retour du mouvement social? Combien de personnes arrêtées? Suffisamment pour ne pas pouvoir rester chez soi samedi 9 avril.»

    > Le communiqué de la CGT-Police s’interroge sur les moyens mis à la disposition des agents. «Où sont les moyens de la DOSTL? Tels que des barres ponts et les lanceurs d’eau, qui auraient pu éviter aux malheureux collègues des compagnies d’intervention de se faire bombarder pendant plus d’une heure», écrit le syndicat, brandissant l’article XII de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, qui rappelle que «la garantie des droits nécessite une force publique (…) instituée pour l’avantage de tous».

    > Décrédibiliser les manifestations

    > Sarcastique, la fédération cégétiste remercie donc «la haute hiérarchie, bien au chaud dans les bureaux, de se soucier du sort des fonctionnaires de police sur le terrain», et d’avoir préférer «la défense d’intérêts particuliers au détriment de l’avantage de tous»:

    > Les policiers n’ont pas été autorisés (et on ne leur a pas donné les moyens) à intervenir pour protéger les manifestants pacifiques, les commerçants, les collègues, des biens, un commissariat… Par contre, pour protéger le domicile du premier ministre, là, tout a été fait.

    > Le syndicat estime que l’absence de consignes cohérentes vise à décrédibiliser les manifestations contre la loi El Khomri et le mouvement «Nuit debout», et facilite «les cas de violences policières». Selon eux, «la tactique semble claire « diviser pour mieux régner » et éviter le débat de fond sur les choix de société, en mettant en avant des « faits divers »».

    > Solidaire du mouvement, la CGT-Police rappelle que, comme n’importe quel salarié, elle aussi a des revendications sociales. Certaines sont, cela dit, plus spécifiques à l’institution. Parmi elles, la CGT demande à «retrouver un sens humain à notre métier, à savoir protéger la population et non remplir des statistiques, qui ne traduisent que les besoins de communication politique du moment», et réclame aussi «la fin des sanctions disciplinaires arbitraires».

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