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Grèce

  • L'HEURE EST GRAVE EN GRÈCE : APPEL D'AIDE DANS 31 DÉPARTEMENTS

     
    L'HEURE EST GRAVE EN GRÈCE
    > > APPEL DANS 31 DÉPARTEMENTS
    > > (liste complète des contacts à la fin de ce courriel, à faire tourner svp)

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    > > Un convoi solidaire de 21 fourgons
    > > s'apprête à partir avec 50 conducteurs...

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    > > Bonsoir,

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    L'heure est grave. 

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    La Grèce est devenue un concentré de ce que l'Europe fait de pire, tant vis-à-vis des plus pauvres qu'à l'égard des réfugiés. Depuis deux mois, la baisse de 50% de la retraite complémentaire pour les plus démunis (EKAS) répand la faim et le désespoir parmi les personnes âgées et poussent certaines au suicide. Plusieurs cas ont défrayé la chronique, de même que ceux de malades qui ont mis fin à leurs jours faute de soins médicaux (évolution catastrophique du système de santé publique). La mortalité infantile a plus que doublé. Les expulsions de nombreuses familles de leur logement se multiplient, maintenant qu'elles sont facilitées par la modification de la Loi, sous la dictée de la troïka. De plus en plus de personnes ne parviennent désormais à survivre que grâce à l'énergie considérable du mouvement social qui résiste tant bien que mal, en poursuivant la création d'innombrables initiatives solidaires autogérées : dispensaires médicaux gratuits, centres sociaux autogérés, squats solidaires, cuisines sociales gratuites, actions de solidarité contre les expulsions, résistances diverses... 

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    En Grèce, l'austérité imposée a atteint un tel niveau qu'elle ne provoque plus seulement la misère, mais aussi la mort. 
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    > > Face à cette véritable guerre, nous avons décidé de poursuivre et d'intensifier nos actions pour soutenir nos camarades grecs, les populations en danger ainsi que les réfugiés. De par l'ampleur des dégâts, la Grèce incarne aujourd'hui la ligne de front contre le durcissement du capitalisme en Europe. Pas question de laisser faire. Pas question de baisser les bras, ni ici, ni là-bas.

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    Un vaste mouvement de solidarité est en train de s'étendre en France pour apporter une aide directe en Grèce, de mouvement social à mouvement social, sans intermédiaire. Une grande collecte vient d'être lancée dans plus de 30 départements, soutenue par de nombreux collectifs et plus de 300 personnes en relais, pour une action qui se veut solidaire, c'est-à-dire politique, et non humanitaire.

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    Le 25 mars, un convoi solidaire de 21 fourgons va partir avec 50 conducteurs, dont certains resteront plusieurs semaines en Grèce pour aider : infirmiers, secouristes, plombiers, électriciens, mécanos, menuisiers, jardiniers, cuisiniers, éducateurs, pédiatre, clowns, artistes, musiciens… Ils sont chaleureusement attendus à Exarcheia (Athènes), Thessalonique et sur plusieurs îles.

    > > Mais une question demeure : va-t-on arriver à remplir ces 21 fourgons ? Le compte à rebours commence. C'est maintenant que nous avons besoin de vous, de votre entourage, de vos réseaux. Nous n'avons que quelques jours devant nous.

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    Voici la liste des principaux besoins (rédigée avec nos camarades sur place) et l'annuaire complet des contacts en France pour participer à la grande collecte (département par département).

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    A vous de participer, si vous le désirez et comme vous le désirez. A nous de montrer ce dont nous sommes capables ensemble, par-delà les frontières, entre celles et ceux qui résistent et s'entraident.

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    Hauts les cœurs !

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    Le collectif artistique et solidaire Anepos
    > > Les 50 conducteurs des 21 fourgons du convoi solidaire
    > > Les 300 organisateurs de la collecte

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    Contact coordination convoi : convois2017anepos@riseup.net ou 06 24 06 67 98 (Yannis)
    > > Contact coordination collecte : anepos@no-log.org ou 06 18 26 84 95 (Maud)
    > > Liste des principaux besoins et annuaire complet des points collecte :
    > > http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?rubrique4

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    Dernière minute :
    UN 22ÈME FOURGON AU DÉPART DE LA SUISSE ! 
    Un fourgon supplémentaire s'apprête à partir de Vevey, près de Lausanne, pour nous rejoindre via Turin. Si vous voulez le soutenir : contactez Eveline et Eric au (0041) 21 964 36 24.

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    Simultanément, dans l'un des fourgons au départ du sud de la France, nous aurons la joie d'avoir également à nos côtés un compagnon de lutte venu d'Andalousie.

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    > > Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont soutenu, d'une manière ou d'une autre, le convoi précédent. 
    > > VOICI LE COMPTE-RENDU, EN TROIS ÉTAPES ET EN PHOTOS, DU CONVOI SOLIDAIRE DE JANVIER 2017 !
    1) Préparation et départ :

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    Et, pour continuer à remonter le temps, un petit résumé des premières actions de solidarité vers la Grèce de 2009 à 2016 :

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    ANNUAIRE COMPLET DES POINTS COLLECTE
    > > DÉPARTEMENT PAR DÉPARTEMENT

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    01 JAYAT - Tél. 04 74 30 86 44 (Catherine)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    06 ANTIBES - Tél. 06 83 17 00 85 (Natalia)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    09 STE-CROIX-VOLVESTRE - Tél. 05 61 98 11 91 le soir (Annelyse)
    Point collecte permanent jusqu'au 15 mars

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    11 CASTELNAUDARY - Tél. 06 18 26 84 95 (Maud)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    11 CAUNES-MINERVOIS - Tél. 06 32 55 98 20 (Petit Jean)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    11 NARBONNE - Tél. 06 88 80 39 03 (Daniel)
    Point collecte permanent avant le 4 mars et après le 15 mars

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    11 ST-JEAN DE PARACOL - salle communale Tél. 04 68 74 09 76 ou 06 95 22 88 28 (Frédéric)
    Point collecte festif le vendredi 3 mars, avec
    19h Auberge espagnole (repas partagé)
    20h Projection du film Ne vivons plus comme des esclaves

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    11 ST-JEAN DE PARACOL - Tél. 04 68 74 09 76 ou 06 95 22 88 28 (Frédéric)
    Point collecte permanent jusqu'au 11 mars

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    12 REQUISTA - cinéma Tél. 06 37 18 67 58 (Dominique et Yves)
    Point collecte le jeudi 2 mars, avant et après la projection de Ne vivons plus comme des esclaves à 20h30 (avec le soutien d'ATTAC Aveyron)

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    12 REQUISTA - sous la halle Tél. 06 37 18 67 58 (Dominique et Yves)
    Point collecte le lundi 6 mars de 10h à 12h

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    13 AUBAGNE - Tél. 06 08 53 92 05 (Alain)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars (avec le soutien du collectif Oli Mazi Aubagne)

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    13 MARSEILLE - Tél. 06 18 25 76 24 (Anne)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars (avec le soutien du collectif Marseille avec les Grecs)

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    13 MARTIGUES - Ferrières Tél. 06 86 20 35 62 (Nicole)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    13 ST-SAVOURNIN - Tél. 06 17 05 13 20 (Hélène)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    16 ANGOULÊME - Tél. 06 71 59 76 35 (Nathalie)
    Point collecte permanent jusqu'au samedi 4 mars inclus
    Ramassage le dimanche 5 mars vers 15h par Maud et Yannis, au local de Solidaires (résidence Darras, porte B, 75 bis av. De Lattre de Tassigny)

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    19 BRIVE - Objat Tél. 06 65 72 72 71 (Florence)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    19 BRIVE - Parking Marcellin Roche Tél. 06 18 26 84 95 (Maud)
    Premier ramassage le dimanche 5 mars vers 18h30 par Maud et Yannis (le second ramassage sera effectué par Patrice de Maymac le 17 ou le 18)

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    19 MEYMAC - Tél. 06 37 39 55 59 (Patrice)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    24 PÉRIGUEUX - Tél 07 81 05 47 32 (Cath)
    Point collecte permanent jusqu'au vendredi 3 mars à 13h (avec le soutien du groupe libertaire et de l'Action des Précaires et Chômeurs de Dordogne)

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    26 CHABEUIL - Court-circuit Tél. 06 03 95 82 38 (Jacky) ou Tél. 06 61 17 74 79 (Cath)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    26 CREST - L'étincelle Tél. 06 61 17 74 79 (Cath) ou Tél. 06 03 95 82 38 (Jacky)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    26 SAILLANS - L'oignon Tél. 06 03 95 82 38 (Jacky) ou Tél. 06 61 17 74 79 (Cath)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    31 MONTBRUN-BOCAGE - Tél. 05 61 98 11 91 le soir (Annelyse)
    Point collecte permanent jusqu'au 15 mars

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    31 PLAISANCE-DU-TOUCH - Librairie Lire aux éclats Tél. 05 61 07 30 46 (Christine)
    Point collecte permanent jusqu'au 16 mars

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    31 RAMONVILLE - Association Le Camion, Maison de l'économie sociale et solidaire (73, chemin Mange Pommes) Tél. 06 64 29 29 61 (Maxime) ou 06 07 84 87 13 (Fiona)
    Point collecte le lundi 13 mars de 18h à 20h associationlecamion.org

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    31 REVEL - Maison des associations Tél. 05 63 75 76 23 (Patricia)
    Point collecte le samedi 11 mars et séance Biodanza à prix libre au profit du convoi solidaire (accueil 17h15 et séance 17h30)

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    31 REVEL - Tél. 06 18 26 84 95 (Maud)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    31 TOULOUSE - 6, rue Massenet (métro St-Michel) Tél. 06 64 29 29 61 (Maxime)
    Point collecte les lundis 6, 13 et 20 mars de 14h à 17h
    Une soirée projection-soupe avec le film Ne vivons plus comme des esclaves, une expo-friperie à prix libre, ainsi qu'un concert seront également programmés sur Toulouse (à découvrir bientôt sur le site : associationlecamion.org et sur Demosphère Toulouse)

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    33 BORDEAUX - L'oasis à Eysines Tél. 06 40 31 88 48
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars (oasiseysines.blogspot.com)

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    33 BORDEAUX - L'Alhambra, 24 rue Francis Garnier à Pessac Tél. 07 68 09 51 08
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    33 BORDEAUX - Tél. 07 50 96 99 53 (Damien)
    Point collecte permanent et ramassages dans Bordeaux et alentours jusqu'au 17 mars

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    34 BÉDARIEUX - salle Achille Bex (place Albert Thomas) Tél. 06 18 26 84 95 (Maud)
    Point collecte festif le vendredi 10 mars
    18h30 projection-débat de Je lutte donc je suis en présence du réalisateur et coordinateur du convoi solidaire Yannis Youlountas (organisé par ATTAC Hauts-Cantons)

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    34 BÉZIERS - Tél. 06 88 80 39 03 (Daniel)
    Point collecte permanent avant le 4 mars et après le 15 mars

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    34 MONTPELLIER - Maison des étudiants de l'université des sciences Tél. 06 32 55 98 20 (Petit Jean)
    Point collecte festif le jeudi 16 mars
    Projection du film Ne vivons plus comme des esclaves ou Je lutte donc je suis avec l'association L'ouvre Tête (bientôt précisé)

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    34 MONTPELLIER - Villeneuve-Lès-Maguelone Tél. 06 86 75 41 44 (Laurence)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars sur rendez-vous

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    34 MONTPELLIER - Villeneuve-Lès-Maguelone - 53, bd des Chasselas Tél. 06 86 75 41 44 (Laurence)
    Point collecte festif le samedi 11 mars de 18h au bout de la nuit, chez Bruno et Laurence

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    34 ST-PONS - Tél. 06 32 55 98 20 (Petit Jean)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    34 VENDARGUES - Tél. 06 08 71 85 32 (René)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars sur rendez-vous

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    37 TOURS - Tél. 06 14 37 98 45 (Gisèle)
    Point collecte permanent jusqu'au samedi 4 mars inclus

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    37 TOURS - Tél. 06 18 26 84 95 (Maud) ou Tél. 06 14 37 98 45 (Gisèle)
    Ramassage le dimanche 5 mars vers 10h par Maud et Yannis

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    38 GRENOBLE - Tél. 06 84 16 93 19 (Christine)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars (avec le collectif citoyen de Grenoble contre l'austérité en Grèce et en Europe)

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    41 BLOIS - Tél. 06 73 02 33 46 (Sidi, Ptit David, Marion et Jean-Louis)
    Point collecte permanent jusqu'au samedi 4 mars inclus

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    41 BLOIS - Association Galeano, Maison des associations (17, rue Rolland Garros) Tél. 06 18 26 84 95 (Maud) ou Tél. 06 73 02 33 46 (Sidi)
    Ramassage le dimanche 5 mars vers 9h par Maud et Yannis

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    46 CAHORS - La libraithèque Le droit à la paresse, 68 rue Louise Michel (ex Saint James) Tél. 06 20 38 24 79 (Yves) ou Tél. 06 79 89 13 18 (Michel) ou Tél. 05 65 22 11 72 (Alain) ou Tél. 05 65 22 01 51 (librairie)
    Point collecte mercredi 1er mars de 15h à 18h30, vendredi 3 mars de 15h à 18h30 et samedi 4 mars de 10h à midi (avec le soutien de ETM46, Solidaires et Université populaire de Cahors)

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    46 CAHORS - Le lieu commun, 68 rue Louise Michel (ex Saint James) Tél. 06 18 26 84 95 (Maud) ou Tél. 05 65 22 11 72 (Alain)
    Premier ramassage le dimanche 5 mars vers 19h30 par Maud et Yannis (le second ramassage sera effectué par Maxime et Fiona de Toulouse le 16 ou le 17)

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    49 ANGERS - au Ralliement (yourte de Nuit Debout Angers) Tél. 02 41 79 36 03 (Marc)
    Point collecte les samedis 4 mars et 11 mars de 15h à 18h

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    49 ANGERS - Bar le challenge Tél. 02 41 79 36 03 (Marc)
    Point collecte le mercredi 15 mars de 20h à 23h
    Soirée d'information sur la réalité vécu par le peuple grec animé par Pascal Franchet (président du CADTM France), projection de petits témoignages vidéos filmés sur place, intermèdes musicaux, chansons de luttes, échange par skype avec Yannis Youlountas, coordinateur du convoi solidaire du 25 mars (avec le soutien du Cercle 49, Nuit Debout Angers, BCM, ATTAC 49, NPA 49… liste en cours)

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    63 CLERMONT-FERRAND - Tél. 06 63 94 76 88 (Eloise) ou Tél. 06 12 77 66 76 (Roman) ou Tél. 06 72 56 59 90 (Murielle et Jacky)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    63 CLERMONT-FERRAND - La maison du peuple (place de la Liberté) Tél. 06 63 94 76 88 (Eloise) ou Tél. 06 12 77 66 76 (Roman) ou Tél. 06 72 56 59 90 (Murielle et Jacky)
    Point collecte le 17 mars, avant et après la projection du film Ne vivons plus comme des esclaves à 20h (avec le soutien d'ATTAC, Alternative libertaire, CGA et La Cimade… liste en cours, lieu et horaires bientôt précisés). Rendez-vous à partir de 18h30, pour se restaurer et parler du voyage avant le film.

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    69 LYON - Gerland Tél. 06 82 19 09 94 (Louise)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    71 CLUNY - Tél. 06 30 05 96 80 (Jipe et Annie)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars (avec le soutien du groupe libertaire La vache noire et du groupe libertaire 71)

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    71 MACON - Salle des pavillons n°1 (5 impasse de l'Héritan) Tél. 04 27 49 00 80 (Nana)
    Point collecte festif le dimanche 19 mars toute la journée (de 9h à 20h), avec animations et buvette, puis, à 17h, projection du film Je lutte donc je suis, suivie d'un débat par Skype avec le réalisateur et coordinateur du convoi solidaire Yannis Youlountas (avec le soutien du groupe libertaire 71 et du groupe libertaire La vache noire)

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    71 MACON - Tél. 04 27 49 00 80 (Nana)
    Point collecte permanent jusqu'au 18 mars (avec le soutien du groupe libertaire 71 et du groupe libertaire La vache noire)

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    72 LE MANS - Tél. 06 61 20 86 91 (Katie)
    Point collecte permanent jusqu'au 16 mars (acheminement dans le Sud le 17 ou le 18)

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    73 ALBERTVILLE - Salle du champ de mars Tél. 06 09 04 17 53 (Nico)
    Point collecte festif le samedi 11 mars
    Soirée avec repas partagé, puis projection du film Ne vivons plus comme des esclaves (avec le soutien du SEL)

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    73 ST-MARTIN - La fabrique des bauges, Lescheraines Tél. 06 89 13 40 51
    Point de collecte festif le samedi 18 mars
    15h projection du film Ne vivons plus comme des esclaves, puis concert de Bob's not dead

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    73 ST-MARTIN La fabrique des bauges, Lescheraines Tél. 06 89 13 40 51
    Point de collecte permanent durant l'ouverture de la structure (site lafabriquedesbauges.com)

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    74 EVIAN - village de neuvecelle Tél. 09 82 28 68 73 (Myriam)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    74 LATHUILE - secteur Faverges Tél. 06 09 04 17 53 (Nico)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    81 ALBI - rue de la Plaine St-Martin Tél. 06 08 51 68 91 (Carole)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars (chaque semaine du lundi au jeudi)

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    81 ANDOUQUE - Lieu-dit le fournies Tél 06 11 58 88 01 ou 05 63 47 21 81 (Anna)
    Point collecte le samedi 4 mars de 16h à 18h

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    81 AUSSILLON - Médiathèque Claude Nougaro Tél. 06 24 06 67 98 (Maud et Yannis)
    Point collecte le mardi 7 mars, de midi à 17h

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    81 CASTELNAU-DE-MONTMIRAL - Tél. 07 68 97 03 40 (Sandrine)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    81 CASTRES - Tél. 06 63 32 04 25 (Dylan)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    81 GAILLAC - Au comptoir du Chinabulle Tél. 09 83 56 59 70 (Morgane)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    81 GAILLAC - Bar culturel et coopératif Cartes sur table Tél. 05 67 67 25 87 (Mélanie)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    81 GRAULHET - Parking médiathèque Tél. 06 05 24 18 79 (Dany)
    Point collecte le lundi 13 mars de 13h à 15h et de 18h à 19h30

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    81 LACABARÈDE - La Grange Co à Sales Tél. 06 32 55 98 20 (Petit Jean)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

    > >
    81 LAGRAVE - 13, allée des cerisiers Tél. 05 63 81 55 62 (Annick et Eric)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    81 LAVAUR - Radio R d'Autan (10, rue de la mairie) Tél. 05 63 75 76 23 (Patricia)
    Point de collecte permanent jusqu'au 17 mars, du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 18h

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    81 RÉALMONT - Place de la mairie Tél. 06 05 24 18 79 (Dany)
    Point collecte le vendredi 17 mars de 16h à 19h30

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    81 SORÈZE - Tél. 06 18 26 84 95 (Maud)
    Point collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    81 VALDÉRIÈS - Centre social du Ségala Tarnais Tél 06 11 58 88 01 ou 05 63 47 21 81 (Anna)
    Point de collecte permanent jusqu'au 17 mars (lundi 9h-12h, mardi 9h-12h, mercredi 9h-12h et 14h-18h, jeudi 9h-12h, vendredi 9h-12h et 14h-19h)

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    81 VALDÉRIÈS - Pôle médical Tél 06 11 58 88 01 ou 05 63 47 21 81 (Anna)
    Point de collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    82 SEPTFONDS - La Cheminée (1, bld des Mourgues) Tél. 06 21 83 67 26 (Eli)
    Point collecte le dimanche 5 mars de 15h à 18h
    et rencontre avec Marc et Yves qui ont participé au convoi solidaire précédent en janvier

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    83 BANDOL - Tél. 06 07 61 46 55 (Pierre) ou Tél. 06 07 96 36 42 (Christine)
    Point de collecte permanent jusqu'au 17 mars

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    84 AVIGNON - Tél. 06 10 51 21 88 (Leila et Lauriel)
    Point collecte permanent du 25 au 3 mars puis du 18 au 23 mars

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    84 SARRIANS - Hangar Théâtre de l'association Correspondance (682, bvd des Mians) Tél. 06 10 51 21 88 (Leila)
    Point collecte le dimanche 19 mars à partir de 19h
    Avec projection du film Je lutte donc je suis et repas solidaire

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    86 COUHÉ - Tél. 06 15 24 50 01 (Francis) ou Tél. 06 61 47 86 45 (Guillaume)
    Point collecte permanent jusqu'au samedi 4 mars inclus
    Ramassage le dimanche 5 mars vers midi par Maud et Yannis

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    87 LIMOGES - Tél. 05 55 30 85 25 ou 06 88 34 70 40 (Danielle)
    Point collecte permanent jusqu'au vendredi 3 mars inclus

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    87 LIMOGES - Tél. 06 18 26 84 95 (Maud) ou Tél. 06 88 34 70 40 (Danielle)
    Ramassage par Maud et Yannis le vendredi 3 mars vers 21h

    > >
    89 AVALON - Tél. 06 10 51 21 88 (Leila)
    Point collecte permanent du 6 au 17 mars

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    93 MONTREUIL - Festival UN SOUFFLE GREC, Nouveau théâtre de Montreuil Tél. 06 18 26 84 95 (Maud)
    Point collecte festif le samedi 4 mars de 15h à 19h30 sur le stand du collectif ANEPOS, avec aussi :
    15h Forum des alternatives sur la place Jean-Jaurès, avec la coopérative VIO.ME (Thessalonique), le collectif artistique et solidaire ANEPOS (Tarn-Exarcheia), SOS Halkidiki (Chalcidique), ZAD Notre-Dame-des- Landes, CADTM, ATTAC France, Association Grèce-France Résistance, collectif Solidarité France-Grèce pour la Santé, Association pour l'Autogestion, association Murs à pêches, Confédération paysanne, l'AMAP Montreuil, Le Sens de l'Humus et la participation de Angélique Ionatos
    17h débat Salle Jean-Pierre Vernant organisé par ATTAC France : « Alternatives et solidarités en Grèce aujourd'hui » avec Dimitris Alexakis, Yannis Youlountas, Panos Angelopoulos et Grégoire Letouvet
    19h Soirée rébétiko

    > >
    94 ORLY - Tél. 06 80 74 05 58 (Françoise) ou 06 73 71 90 75 (Dominique)
    Point collecte permanent jusqu'au 3 mars (avec le soutien de la LDH, RESF et Femmes Solidaires)

    > >
    94 ORLY - Place du fer à cheval (côté parking Leclerc) Tél. 06 18 26 84 95 (Maud)
    Ramassage par Maud et Yannis le samedi 4 mars de 11h30 à 12h30, accompagné d'un petit repas partagé (avec le soutien de la LDH, RESF et Femmes Solidaires)
    > >
    > > Rappel des besoins principaux :
    > >
    http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?rubrique4
    > >

    > >
    Si vous voulez en savoir plus sur les destinataires :

    > >
    A quoi bon essayer de changer les choses ? Une petite réponse personnelle :

     

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  • VIDEO : La dette grecque, une tragédie européenne


     

    Cette vidéo se propose de résumer, de la manière la plus simple et légère possible, le processus d’endettement de la Grèce qui l’a menée jusqu’à sa crise de la dette publique à partir de 2010. Elle permet aussi de dénoncer, avec de nombreux arguments à l’appui, la désinformation massive qui a été faite à ce sujet.

    Les informations contenues dans cette vidéo sont issues du rapport de la Commission pour la vérité sur la dette grecque. Elle permet à un public plus large d’aborder les conclusions du rapport.

    D’autres articles et vidéos traitant du sujet :
    Si la Grèce respire, c’est toute l’Europe qui ira mieux
    Quelques vérités sur la dette grecque

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  • Que font vraiment Manuel Valls et Michel Sapin actuellement à Athènes ?

     

     

     

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    VALLS FÉLICITÉ PAR TSIPRAS
    PENDANT QUE SAPIN COORDONNE LE PILLAGE !

    Depuis hier soir, Athènes est sous très haute surveillance. Une tentative d’enyaourtage(1) du premier ministre français a malheureusement échoué près du parlement, suite à la fermeture du centre-ville, notamment de la station de métro de la place Syntagma à partir de 18h. Les déploiements policiers sont immenses et les gardes du corps sur les dents.
    https://www.youtube.com/watch?v=O8-Ssyy1p60

    C’est avec un statut similaire à un chef d’Etat que Valls, visage fier et allure de colon, a passé en revue la garde nationale grecque devant le monument du soldat inconnu, avant de finir la soirée dans l’opulence, sur la terrasse du musée de l’Acropole, à quelques centaines de mètres seulement d’un campement de sans-abris (dont plusieurs enfants) expulsés de leur domicile suite à la réforme du code civil. Le repas gastronomique a été servi en compagnie du ministre de l’économie français Michel Sapin, coordinateur du pillage du bien commun en Grèce au bénéfice de grandes firmes françaises : EDF, Vinci(2), Thalès, Veolia, Suez ou encore la SNCF qui s’apprête à racheter pour une bouchée de pain la société grecque de chemin de fer, TRAINOSE, ce qui aura pour effet de doubler des prix qui étaient jusqu’ici parmi les plus bas en Europe, et qui convoite également des infrastructures ferroviaires. Harlem Désir, secrétaire d’État aux affaires européennes figurait également parmi les convives, ainsi que Giorgos Stathakis, le très controversé ministre grec de l’économie, héritier d’une grande famille d’armateurs, connu pour avoir oublié de déclarer au fisc 38 biens immobiliers (oui, vous avez bien lu : 38 !) et plus de 1,8 millions d’euros égarés sur un compte discret. Ce scandale dure depuis le mois de décembre en Grèce et les manifestants y font souvent allusion, parmi d’autres cas de corruption et de népotisme qui s’ajoutent au bilan désastreux de la capitulation du 13 juillet 2015.

    Hier soir également, sous les applaudissements nourris d’une assistance triée sur le volet, Tsipras n’a pas manqué de féliciter Valls et de témoigner son « estime » à l’un des hommes politiques pourtant les plus détestés de l’hexagone, qu’il a même qualifié d’ « ami ».

    Ce vendredi matin, il a été également impossible de gêner la visite de Manuel Valls à l’Institut français d’Athènes, complètement encerclé de barrages filtrants. Depuis 10h30, Michel Sapin est en rendez-vous avec son homologue grec et quelques amis costumés pour la séquence « bonnes affaires », alors que depuis 11h, Manuel Valls est reçu au Palais Maximou, résidence du premier ministre, pour finaliser une feuille de route basée sur un « partenariat stratégique ».

    Quel sera le contenu réel de cet accord ?

    Valls et Tsipras vont évoquer un partenariat économique pour « sortir le pays de la crise » et rappeler le « soutien indéfectible de la France depuis l’entrée de la Grèce dans l’union européenne », en 1981. Mais en réalité, cet accord concerne les conséquences de la « seconde capitulation » du 24 mai 2016 (3), c’est-à-dire l’extension de la grande braderie qui prévoit désormais jusqu’à 597 îles mises en vente et 538 sites archéologiques. Le gouvernement français veut faire profiter ses amis grands patrons de cette juteuse affaire. C’est l’heure des soldes et tout le monde accourt en Grèce, à commencer par les responsables politiques russes et chinois, en début de semaine(4), accompagnés par des dizaines d’hommes d’affaires. Les domaines clés de la coopération gréco-française seront « le développement rural, la réforme de l’administration publique, l’innovation, le tourisme et, bien sûr, l’investissement », motif principal du séjour.

    L’autre annonce qui va tenter de masquer la réalité mortifère, c’est la promesse du gouvernement français d’accueillir 400 ou 500 réfugiés par mois, en provenance de Grèce. Mais la face sombre de ce sujet, c’est que plus de 200 policiers et gendarmes français participent actuellement à la gestion calamiteuse de la question des réfugiés et migrants dans les îles grecques. Ces jours-ci, les mutineries se multiplient dans les camps inhumains de Lesbos et de Samos. Mercredi soir, le camp de réfugiés de Moria à Lesbos s’est encore rebellé, puis, hier soir, celui de Samos, entre 20h et minuit, suivi d’une répression terrible des gardiens et de la quasi-totalité des forces de police de l’île qui ont aussitôt convergé sur les lieux. Il y a au moins 30 blessés donc plusieurs adolescents. Certains sont dans un état grave et ont du être transportés vers un hôpital mieux équipé, celui de Samos étant complètement dégradé par les politiques d’austérité depuis quelques années.

    Les mass-médias grecs, relayés par les agences de presse internationales, osent noyer le poisson en évoquant une obscure rixe entre des migrants, ce qui est totalement faux selon les témoignages directs recueillis depuis. C’est encore une mutinerie pure et simple contre des conditions de détentions violentes, arbitraires et inhumaines. Rien d’autre. D’ailleurs, au moins deux bungalows ont été incendiés et plusieurs prisonniers ont réussi à s’échapper.

    Pour seule réponse, Tsipras et Valls annoncent la prochaine conversion de l’agence de surveillance Frontex en « armada de garde-côtes européens », directement coordonnée depuis Bruxelles. Valls a également évoqué le renforcement imminent de la présence policière française dans les îles grecques, avec 300 CRS et gendarmes supplémentaires d’ici peu.

    « Tout va bien, Madame la marquise », semblent-ils entonner en trinquant : l’Euro de foot va commencer, ainsi que la saison touristique estivale ! Mais ils oublient d’évoquer les millions d’insoumis qui bloquent de plus en plus la Grèce(5), la France, l’Espagne, le Portugal et la Belgique, en attendant plus. Jusqu’à quand feindront-ils d’être sourds ? Et jusqu’où faudra-t-il aller dans nos luttes ?

    Yannis Youlountas

    1) équivalent en Grèce des « entartages » en France ou en Belgique (souvent préparés par Noël Godin et ses compagnons pâtissiers).
    2) Xavier Huillard, le PDG de Vinci, avait même accompagné François Hollande en Grèce lors de son voyage des 22 et 23 octobre 2015.
    3) durant l’Eurogroupe du 24 mai 2016.
    http://www.economie.gouv.fr/accord-dette-grece-eurogroupe-des-24-mai-2016
    (4) Tsipras a reçu Poutine à Athènes, puis s’est rendu à Pékin.
    (5) Par exemple, il y a un mois :
    http://blogyy.net/2016/05/08/le-blocage-de-la-grece-vu-de-linterieur/

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  • Grèce : pourquoi la capitulation ? Une autre voie est possible !


    par Eric Toussaint et Philippe Menut

    Eric Toussaint analyse de manière critique l'attitude de Syriza en ce qui concerne la dette depuis 2010 pour expliquer comment le gouvernement grec en est venu à signer l'accord funeste du 13 juillet 2013. Une des explications fondamentales est la non prise en compte de l 'audit de la dette qui aurait pourtant permis, en suspendant son paiement, de ne pas se soumettre aux diktats des créanciers. Eric Toussaint présente un plan B portant sur la dette, les banques, l'austérité, la monnaie et la fiscalité.

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  • Ce que la réunification allemande nous enseigne sur la crise grecque actuelle

    par Thomas Morel

     

     

    Après la chute du mur, le gouvernement Kohl, dont le ministre de l’Intérieur n’est autre que Wolfgang Schäuble, va créer la Treuhand, une société qui doit organiser la privatisation de l’économie de l’ex-RDA. Franke, Klaus. Bundesarchiv

    Au cours des négociations sur la crise grecque et européenne, l’Allemagne a adopté une position particulièrement dure. Dans un document de travail récemment révélé par le député vert Sven Giegold, le ministre des Finances Wolfgang Schäuble propose le « transfert d’actifs grecs pour un montant de 50 milliards d’euros à un fonds externe » basé au Luxembourg.
    Cette société serait chargée de privatiser ces actifs, échappant ainsi à l’influence du gouvernement de gauche d’Alexis Tsipras. L’idée de Wolfgang Schäuble reprend largement les méthodes mises en œuvre lors de la réunification allemande. L’histoire de la société Treuhand, son échec et les scandales qui l’entourent, montrent que les négociations actuelles sont menées, en dépit du bon sens, pour des raisons largement idéologiques.
    Capitulation économique
    Le 9 novembre 1989, la chute du mur de Berlin ouvre la voie à la réunification allemande. Se pose alors une question fondamentale : comment adapter l’ensemble du système productif de la République démocratique allemande, communiste, à l’économie de marché ? Les milieux économiques de l’ouest veulent une privatisation massive et rapide. Soutenus par le chancelier conservateur Helmuth Kohl, ils vont obtenir « une capitulation économique de la RDA sans condition ».
    Les milieux économiques de l’ouest veulent une privatisation massive et rapide
    L’enjeu est de taille : l’ex-RDA est un marché potentiel de 16 millions d’habitants, au cœur de l’Europe, dont la main-d’œuvre est qualifiée. Les entreprises, la propriété foncière et l’ensemble des activités économiques appartiennent à l’Etat, et donc en théorie aux citoyens. Le problème central est le manque absolu de capitaux pour moderniser un appareil productif inefficace.
    « Ruée vers l’or »
    A l’ouest, les entreprises accumulent les excédents commerciaux. Dans ces conditions, l’illusion d’une réunification entre égaux va rapidement laisser place à une véritable « ruée vers l’or », selon l’expression du journaliste Dirk Laabs. Industries, banques, lobbyistes et ambitieux se ruent vers l’Est en l’absence de tout cadre légal. Impuissant, un député social-démocrate ne peut que constater : « premier arrivé, premier servi, une course contre la montre s’est engagée ».
    La Treuhand doit organiser la privatisation de l’économie de l’ex-RDA
    Le gouvernement Kohl, dont le ministre de l’Intérieur n’est autre que Wolfgang Schäuble, va alors créer la Treuhand. Cette société doit organiser la privatisation de l’économie de l’ex-RDA et – en théorie – redistribuer les bénéfices aux habitants. A sa tête, des managers de l’ouest, souvent peu expérimentés. Pétris d’une croyance naïve dans les vertus du libéralisme, ils célèbrent la « destruction créatrice » chère à Schumpeter.
    Kohl, en pleine campagne électorale, promet que le libéralisme va rétablir l’économie de l’Est en quelques années. Fin tacticien, il propose une parité entre les deux monnaies. Un mark de l’ouest contre un mark de l’est. Les économistes jugent qu’un mark-ouest vaut en réalité six marks de l’est.
    Désillusions
    Les élections passées, les citoyens déchantent rapidement : les salaires de l’est ne correspondent absolument pas à la productivité de l’économie. Or il est désormais impossible de dévaluer, ou d’exercer le moindre contrôle sur la politique monétaire pour relancer l’économie. En quelques mois, le chômage atteint les 20 % et l’activité économique menace de s’arrêter complètement.
    Ménager les « retraités bavarois »
    Les parallèles avec la situation grecque actuelle sont frappants. Un projet d’unification politique, louable d’un point de vue théorique, sert dans la pratique à imposer les recettes économiques les plus orthodoxes. L’adoption d’une monnaie commune, le Deutsche Mark hier et l’euro aujourd’hui, va se révéler inadaptée pour des économies peu compétitives.
    Aujourd’hui comme hier, les rapports de force sont déséquilibrés en faveur du gouvernement conservateur allemand. Il faut ménager les désormais célèbres « retraités bavarois », sommés de payer pour leurs voisins de l’est ou pour les « Grecs avides ». L’agenda politique européen est déterminé par des considérations de politique nationale. La création d’une société soi-disant indépendante doit garantir que les dettes seront remboursées. Mais l’histoire de la réunification allemande montre ici que l’ultra-libéralisme, loin d’être synonyme d’efficacité, alourdit en fin de compte la facture des Etats.
    Des supermarchés aux banques, c’est un pays entier qui est vendu pour une bouchée de pain
    En 1990, la société Treuhand n’a ni le personnel, ni l’autorité pour réagir face à l’urgence. Les cas de corruptions se multiplient, et le gouvernement Kohl détourne les yeux. La Treuhand n’a de comptes à rendre ni au Parlement, ni à la population. De toute façon, les grandes entreprises de l’ouest ont déjà commencé à se partager le gâteau. Des supermarchés aux hôtels, de la propriété foncière aux banques, c’est un pays entier qui est vendu pour une bouchée de pain.
    Chantage
    Cependant, les nouveaux propriétaires veulent plus. Souvent en situation de cartels ou de monopoles, ils licencient massivement et font du chantage à l’Etat, demandant des subventions pour investir. Un directeur de la Treuhand expliquera plus tard qu’« aucune grande banque allemande n’a risqué le moindre mark. Tout était garanti par l’Etat, par l’ensemble des citoyens ». Un autre note dans son journal : « Personne ne se gêne, et personne n’a de scrupules à dévaliser les caisses de l’Etat, car c’est bien de cela qu’il s’agit. »
    C’est aussi l’Etat qui va financer la mise à niveau de l’appareil productif, et fermer les entreprises les moins rentables, celles qui n’ont pas trouvé de repreneurs. Le chômage s’envole tandis que les salaires diminuent. Pour restaurer la compétitivité, et puisqu’il est impossible de dévaluer, on rallonge les horaires de travail.
    Cercle vicieux
    Pour l’Allemagne, c’est le début d’un cercle vicieux : vingt ans de « modération salariale ». De nombreuses entreprises utilisent la réunification pour renégocier les conditions de travail à l’ouest du pays en menaçant de délocaliser à l’est ! Le périmètre de l’Etat-providence est réduit au nom de la lutte contre le chômage.
    En fin de compte, ce sont les citoyens qui ont supporté le poids de la réunification. La faillite de la Treuhand et de son idéologie de la « thérapie de choc » est patente. En 1995, elle disparaît en laissant une montagne de dettes à l’Allemagne réunifiée. Les privatisations déjà effectuées en Grèce ont été réalisées à la hâte et sans concertation politique. Le nouveau projet des créanciers, tout aussi idéologique, n’aura sans doute pas plus de succès. Une fois de plus, ce sont les Etats européens et en particulier les citoyens grecs qui régleront l’addition.
     
     
    Thomas Morel est historien des sciences, chercheur invité à l'Université Technique de Berlin.

     

     

    -- 
    "Soyons le changement que nous voulons voir dans le Monde"... - Mahatma Gandhi
    Chantal Audivert
    0685866302
    http://fabriquedesgauchescitoyennes.com/
    attac56muzillac@outlook.fr
    
    

     

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  • La Grèce et la direction du PCF par Jacques Sapir

    • Cynisme : idéologie de la petite bourgeoisie grecque désespérée par la guerre du Péloponnèse. (Bolshaya Sovetskaya Entsiclopediya, éditions de 1952)

    La direction (CEN ou Comité Exécutif National) du PCF a produit, le 17 juillet, un document de travail à l’usage de ses cadres et militants sur les événements de Grèce. Ce document, plus et mieux que l’interview de Pierre Laurent, le secrétaire national, donne le ton de ce qu’est l’analyse politique que fait le PCF sur ses événements. Le rappel qui est fait des événements jusqu’au 5 juillet n’est pas faux, tout en passant sous silence l’existence de débats au sein de Syriza et en se refusant à prendre parti, voir simplement à décrire, les positions des uns et des autres. On baigne dans une image d’Epinal d’un Syriza uni autour de son chef. Mais, ce document retrace fidèlement les manœuvres de l’Eurogroupe et la tentative de coup d’état qui conduit au référendum du 5 juillet.

    Par contre, sur la période du 5 au 13 juillet, ce document est bien plus succinct. Il ne tient pas compte de l’interview de Stathis Kouvelakis (membre de la plate-forme de gauche de Syriza) publiée le 15 juillet dans Jacobin[1], ni de la note postée sur le blog de Paul Mason, le correspondant de Channel 4 en Grèce, qui avait recueilli les confidences de Varoufakis et des autres membres de la gauche de Syriza[2], enfin, et surtout, aucune mention n’est faite de l’analyse de Yanis Varoufakis, l’ancien Ministre des finances, analyse publiée le 14 juillet sur son blog[3]. On pourrait multiplier les exemples. C’est donc un point de vue extrêmement orienté qui est donné dans ce document de travail, celui d’Alexis Tsipras. Pire, car l’on pourrait comprendre que politiquement on reprenne le point de vue de Tsipras. Le point de vue de l’opposition interne dans Syriza n’est nullement mentionné. Dans ces conditions, la description du vote de la nuit du 15 au 16 juillet est incompréhensible pour le lecteur, qui n’a pas les éléments nécessaires pour se faire une opinion. La référence à un sondage sur l’Euro, donnant 75% des grecs opposés à une sortie de l’Euro accentue le malaise, quant on sait la valeur très discutable des sondages qui, il faut le rappeler, donnaient le OUI vainqueur ou ne donnait qu’une très faible avance au NON, alors que celui-ci fut majoritaire à plus de 61%. Ici encore, on ne peut qu’aboutir à la conclusion que le document de la CEN du PCF entend présenter la position d’Alexis Tsipras comme la seulepossible. Autrement dit, la CEN du PCF nous rejoue l’antienne de Margaret Thatcher « there is no alternative » (TINA).

    Il n’est pas dans mon intention d’analyser la totalité de ce document. Néanmoins, les analyses économiques de ce qu’aurait entraîné le « Grexit » présentent un intérêt, en ce qu’elle viennent conforter l’idée d’une présentation extrêmement orientée, au point même d’en être malhonnête, de la situation en Grèce.

    Je me concentrerai sur le paragraphe « Concernant la sortie de la Grèce de la zone euro » qui commence fin de la page 4 et début de la page 5 du document émis par le CEN.

    Les conséquences immédiates d’un GREXIT

    Un « Grexit » signifierait une dévaluation estimée au minimum à 40 % et donc une perte de pouvoir d’achat de 40 % et une augmentation du coût de la dette de 40 %. Cela ne peut apporter aucun gain de compétitivité dans un pays où les salaires ont déjà baissé de 25 % et où l’appareil productif n’est pas capable de répondre à un surcroît de demande.

    On ne sait vraiment pas comment les rédacteurs de cette note peuvent déterminer ainsi la dépréciation probable du taux de change de la Drachme en cas de « Grexit ». Compte tenu de la dévaluation interne déjà opérée depuis 2010, et du rétablissement de la balance courante de la Grèce, une dépréciation de l’ordre de 15% à 25% apparaît bien plus probable. Rien ne vient donc appuyer cette argumentation, si ce n’est la volonté de présenter une image « cataclysmique » d’un possible Grexit. En fait la situation de la balance courante actuelle de la Grèce laisse à penser que cette dévaluation serait nettement inférieure à 40%.

    Il y a ensuite une erreur grossière dans le texte. Tellement grossière que l’on peut penser qu’elle est faite à dessein, pour provoquer un mouvement de recul sur la base d’un « effet d’évidence » c’est quand il est dit qu’une dépréciation de 40% entraînerait une baisse du pouvoir d’achat de 40%. Cela équivaut à prétendre que la totalité de la consommation en biens et services de la totalité de la population est réalisée en biens importés. Ce n’est évidemment pas le cas. Si l’on excepte les 10% les plus riches de la population, dont la part de consommation de biens importés peut atteindre 70%, pour le reste de la population on sait que cela se situé à moins de 50% et pour les personnes les plus pauvres (disons pour les 50% les moins riches), on sait que la part importée se situe autour de 20% voire de 15%. Cela veut donc dire qu’une dépréciation de 40%, que l’on considère par ailleurs comme une hypothèse excessive, aboutirait à une perte de pouvoir d’achat de -28% sur les plus riches mais de -8% voire -6% sur les plus pauvres. De fait, la perte de pouvoir d’achat porterait essentiellement sur les plus riches. En réalité, une dépréciation de la devise induit un changement au sein de la population, touchant bien plus fortement les catégories sociales qui sont largement importatrices. C’est, aussi, un mécanisme de justice sociale au sein d’une population.

    Deuxième erreur grossière, le passage suivant : « Cela ne peut apporter aucun gain de compétitivité dans un pays où les salaires ont déjà baissé de 25 % et où l’appareil productif n’est pas capable de répondre à un surcroît de demande ». Tout d’abord le problème est bien plus celui des élasticités croisées import/export ; passons. Mais, la question de la compétitivité de l’économie grecque implique de connaître les secteurs exportateurs. Ceci montre que les rédacteurs du document n’ont aucune idée, ou n’ont pas cherché à en avoir, de la situation sur ce point de la Grèce. En effet, les ressources de la balance courante de la Grèce incluent quatre postes importants :

    • Les recettes de l’industrie touristique (considérées comme des « exportations » du moment que des touristes non résidents viennent en Grèce). Or, il est évident, et corroboré par de nombreuses études, que l’industrie touristique bénéficierait massivement d’une dépréciation de la Drachme, en particulier en attirant des touristes hors-saison (cas des touristes britanniques et d’Europe du Nord) qui aujourd’hui vont en Croatie ou en Turquie.
    • Les recettes de la construction et de la réparation navale. On sait que c’est un des secteurs « exportateurs » de l’économie grecque. Actuellement, ce secteur est en crise à cause de la concurrence faite par la Croatie et la Turquie (qui a déprécié sa monnaie dans des proportions importantes depuis 3 ans). Un retour de chiffre d’affaires au niveau de celui de 2010 est probable avec une dépréciation de la Drachme de -25%, du fait de la qualité reconnue de ce secteur.
    • Les recettes de l’industrie grecque. L’industrie grecque est peu développée, mais elle a quelques secteurs d’excellence, secteurs qui sont très loin de travailler à pleine capacité des installations. En fait le taux d’utilisation des capacités semble se situer autour de 60-65%. Une montée vers 80% est possible en cas de dépréciation de la Drachme.
    • Les recettes de l’agriculture grecque. L’agriculture grecque est largement exportatrice, que ce soit vers les Balkans, vers les pays arabes, ou vers les pays de l’Eurozone. Ses marges d’exportation sont limitées par le cours de l’Euro dans les deux premiers cas.

    On voit qu’une dépréciation de la Drachme induirait un coup de fouet important sur l’économie grecque. Par ailleurs, il serait alors possible d’accroître les investissements en proportion du PIB. Le coup de fouet se transformerait alors en une pente vertueuse, des investissements plus importants améliorants la productivité dans les secteurs exportateurs, qui pourraient accroitre leurs parts de marché. L’économie grecque renouerait avec la croissance et le chômage, qui touche aujourd’hui plus de 26% de la population diminuerait rapidement.

    On voit que les auteurs du texte de la CEN n’ont pas présenté une image objective, et tout simplement honnête, des conséquences du GREXIT à leurs lecteurs.

    Conséquences financières

    « Cela aurait pour effet immédiat une hausse des prix importés donc plus d’austérité salariale, une dette privée plus chère, des difficultés accrues pour financer les investissements et, finalement, une soumission encore plus forte à la finance ».

    En ce qui concerne la dette de la Grèce, il est clair qu’un GREXIT indurait un défaut souverain. Mais cela ne veut pas dire que la Grèce ne rembourserait rien. On sait qu’après un défaut, les créanciers et le pays endettés se mettent d’accord sur une forte dépréciation de la dette, qui peut aller jusqu’à 80% comme en Russie après le défaut de 1998. Si on admet que la dépréciation de la dette soit simplement de 66%., compte tenu d’une dépréciation de la devise de -25% cela donne :

    Dette actuelle : 315 milliards d’Euros

    Dette recalculée en Drachme, après dépréciation de la Drachme de -25% : 420 milliards de Drachmes

    Dette après abattement de 66% : 138,6 milliards de Drachmes.

    Si l’accord post-défaut inclut une perte de valeur faciale de 80% (comme dans le cas de la Russie) on aboutit à : 84 milliards de Drachmes.

    Même dans le cas le moins avantageux, la dette grecque aurait été ramenée à 70% du PIB (200 milliards d’Euro = 200 milliards de Drachmes).

    Quant à la hausse des prix, induite par la hausse des prix importés, une étude relayée par mon excellent confrère Alberto Bagnai (que je salue ici) montre qu’elle serait de 0,3 x montant de la dépréciation, soit de 7,5% étalés sur environ 3 ans. Ici encore, rien de catastrophique, et certainement rien de comparable avec les effets du 3ème mémorandum.

    Quant à la question des investissements, je renvoie à ma note sur l’interview de Pierre Laurent, car j’ai montré qu’en réalité une dépréciation de la Drachme serait très favorable à l’investissement[4]. Une fois encore, on voit que les auteurs du document de travail de la CEN prennent des libertés inadmissibles avec la réalité, et que ceci ne peut s’expliquer que par la volonté idéologique de discréditer toute politique de sortie de l’Euro.

    Conséquences à l’Europe

    « Par ailleurs, un « grexit » déclencherait des assauts spéculatifs massifs pour faire sortir d’autres pays de la zone euro, à commencer par l’Italie (2.070 milliards d’euros de dette), l’Espagne (966 milliards d’euros), le Portugal (219 milliards d’euros) et, probablement, la France ensuite. On entrerait dans une course sans fin de chaque pays aux dévaluations compétitives, anti-salariales et déflationnistes renforçant encore la guerre économique pour prendre des parts de marché au détriment des partenaires européens ».

    Le risque d’attaques spéculatives est réel, et il est probable qu’un GREXIT entraînerait un éclatement de la zone Euro. Mais, cet éclatement serait largement positif pour trois pays, l’Italie, la France et le Portugal. Si cet éclatement est anticipé (et pourquoi ne le serait-il pas ?), les gouvernement peuvent s’entendre sur une sortie collective, et fixer des limites à la dépréciation de leurs monnaies. En fait, cet éclatement de l’Euro ne pénalisera qu’un seul pays : l’Allemagne, qui verra sont excédent commercial se réduire très rapidement. Tout cela a été calculé de nombreuses fois et ces calculs ont montré que les conséquences d’un éclatement de l’Euro ne seraient, là non plus, pas « apocalyptique » comme l’écrivent les rédacteurs du document de la CEN. Ici, on voit bien l’idéologie européiste en action qui prétend que, hors de l’Euro, point de salut. Ce qui revient à dire que l’on est dans l’idéologie, et nul part ailleurs.

    Un discours essentiellement idéologique

    On voit la nature profonde du document de la CEN dans l’extrait suivant : « Mais le grexit serait la meilleure façon de légitimer le discours nationaliste de l’extrême droite (Aube dorée en Grèce, FN en France…) ». Autrement dit, si Mme Marine le Pen dit qu’il fait soleil à Athènes en plein midi, nous devrions tous nous précipiter sur nos manteaux et nos parapluies et crier qu’il pleut et qu’il fait froid à Athènes. Tel est le niveau de raisonnement ou est tombé le Comité Exécutif National du PCF dans son document de travail. Cela en dit long sur la terreur qui semble avoir saisi ses rédacteurs, mais aussi très long sur jusqu’où les membres de la CEN sont prêt à aller pour induire les cadres et les militants de leur parti à emprunter une voie sans issue. Car, il faut le redire encore et encore, un GREXIT n’est nullement la propriété d’un parti mais une solution économique et politique, qui doit être traitée d’un point de vue économique et politique, et non idéologique.

    Le Comité Exécutif National du PCF a donc commis un document qui est largement idéologique. Il en dit long sur le désarroi de la direction du PCF (ou d’une partie de celle-ci) confrontée à la réalité, une réalité qu’il n’hésite pas à tordre ou a dissimuler. Car, il y a suffisamment de personnes de valeurs au sein de ce parti pour que l’on puisse penser que ces distorsions de la réalité, et ces mensonges, ne sont pas le produit de l’ignorance mais bien celui d’une ligne politique.

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