Nord : Discours du 1er mai 2016 à Fourmies
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Le MS21 a inscrit dans sa Charte le paragraphe suivant :
«.....il y a dans le monde des peuples qui ne se résignent pas au vide politique et refusent résolument les dégâts sociaux et environnementaux du capitalisme et de sa forme actuelle le néo-libéralisme . Le MS21 a donc tourné ses regards vers les pays d' Amérique du sud – tels le Venezuela, l'Equateur, la Bolivie – qui ont élaboré de nouvelles constitutions et mis en place des politiques sociales au service de leur peuple. »
Et nous avons appelé notre association « Mouvement pour un socialisme du 21è siècle » en référence à une déclaration de Hugo Chavez en 2006 lors du Forum Social Mondial à Caracas.
Notre charte a été écrite fin 2014 . Les choses ont hélas évolué depuis cette date et on a vu en 2015 les situations se dégrader dans plusieurs pays de ce continent .
Avons-nous eu tort de nous réjouir trop tôt, trop vite d'une victoire de gouvernements progressistes au Venezuela, en Argentine, en Bolivie, en Equateur ? Ces revers seront-ils passagers ou durables? Faut-il être optimiste ou se résigner à un retour de la réaction pour longtemps ? Que dire du rôle des États-Unis dans ces événements?
A) Omniprésence des États-Unis
1- Doctrine de Monroe
Le 2 décembre 1823, James Monroe, énonce la doctrine qui portera son nom et fixera pour un siècle et demi les fondements de la diplomatie américaine (« l'Amérique aux Américains»). Dans un long discours il interpelle directement les puissances européennes ( en particulier l'Espagne et le Portugal). Il leur déclare :
1) Les États-Unis ont reconnu l'indépendance des nouvelles républiques latino-américaines ; en conséquence de quoi, l'Amérique du nord et l'Amérique du sud ne sont plus ouvertes à la colonisation européenne.
2) Les États-Unis regardent désormais toute intervention de leur part dans les affaires du continent américain comme une menace pour leur sécurité et pour la paix.
3) En contrepartie, les États-Unis n'interviendront jamais dans les affaires européennes.
2- Le corollaire Roosevelt
Au début du XXe siècle Théodore Roosvelt (1901-1909) prononce le corollaire de la doctrine de Monroe . Ce discours ne prône plus une neutralité absolue : il affirme
que son pays ne souffrirait pas que l'on s'oppose frontalement à ses intérêts. Il permet ainsi de justifier l'interventionnisme des États-Unis tous azimuts et plus particulièrement en Amérique latine. Ce corollaire a provoqué l'indignation des dirigeants européens.
Depuis ces déclarations, les États-Unis ont considéré le continent américain dans son ensemble comme sa « chasse gardée » et l'Amérique latine son arrière-cour.
3- Déclaration de Harry Truman
Le 12 mars 1947, devant le Congrès, le Président Truman énonce la doctrine qui porte son nom :
La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération> Cher(e)s ami(e)s, > Clermont-Ferrand, Montpellier, Le Havre, Bourges, Nancy, Orléans, et j’en oublie ! Ce sont les villes qui cette année, dès le mois prochain, mettront CUBA à l’honneur dans leur Foire locale. Et notre association aura le plaisir d’être présente dans plusieurs d’entre elles. C’est dire l’intérêt porté pour la Grande Ile, dans l’organisation de grands évènements populaires et l’on ne peut que s’en féliciter. > Carton plein, c’est le ticket gagnant des joueurs de loto ! L’expression va comme un gant à notre comité du Gard qui organisait le sien, le samedi 23 avril à Nîmes. Il a fallu ouvrir une salle supplémentaire pour accueillir les quelque 150 amateurs dans les locaux du Cercle de l’Avenir. Grâce aux animateurs de ce magnifique lieu, l’après-midi, festive, conviviale a permis de collecter 1.500 euros pour le projet de coopération du comité : participation au financement de l’équipement de l’Académie de Flamenco de Cienfuegos. Merci à toutes et à tous. > La France présente ! Deux évènements viennent d’être inaugurés à Cuba. Tout d’abord le Festival du Cinéma Français, son Président Christophe Baratier déclarait « Depuis bientôt 20 ans, un dialogue continue » 30 films seront visionnés par des dizaines de milliers de Cubains dans toute l’Ile. Autre événement d’importance : le Mois de la Culture Française qui vient de s’ouvrir et qui se déroulera pendant tout le mois de mai. Nous y serons présents dans la Maison Victor Hugo. Tout d’abord avec l’exposition de l’artiste français Ernest Pignon Ernest inspiré du « Concert Baroque » du célèbre écrivain cubain Alejo Carpentier. En partenariat avec la fondation cubaine qui lui est dédiée. Pour ceux, nombreux, qui n’auront pas le plaisir de la voir sur place, qu’ils se rassurent, elle sera présente dans le Stand du Forum de la Coopération entre la France et Cuba que nous organisons à la Fête de l’Humanité 2016. Deuxième événement que nous soutenons : le Concert lyrique « Marie Galante » présenté par le Festival de Musiques interdites de Marseille avec la participation d’artistes prestigieux. > Dans le même temps, comme il en avait été décidé par les deux Présidents François Hollande et Raul Castro, dans leurs voyages respectifs, le mois de mai sera aussi consacré, en France, à la Culture cubaine « Verano de Cuba en France » Un riche programme qui a été présenté par l’Ambassadeur de Cuba dans notre pays, reflètera les traditions culturelles de l’Ile avec des expositions d’arts plastiques, un festival gastronomique, des spectacles de danses traditionnelles, des concerts, projection de films, concerts, fêtes … > Dans les prochains jours, vous pourrez lire sur notre site www.cubacoop.org deux articles qui m’apparaissent comme particulièrement utiles pour notre information. Le prochain billet de Michel Humbert sera consacré aux décisions récentes de l’État cubain de diminuer les prix de certains produits alimentaires. Une décision qui est passée inaperçue pour la plupart des médias et raillée par d’autres. Quant à l’autre, il s’agit de la traduction d’un article du quotidien cubain « Juventud Rebelde » consacré à la tragédie de Tchernobyl. Peu de gens connaissent la part prise depuis 30 ans par l’état cubain dans la solidarité avec les victimes. Et pourtant les médias n’ont pas manqué de relater l’événement. Des vérités bonnes à dire et à ne pas hésiter à faire connaître ! > Bonne lecture et excellente fin de semaine ! > Bien cordialement, > Roger Grévoul |
TAFTA : Avec la visite d’Obama en Allemagne venu mettre la pression pour terminer les négociations secrètes entre l’Union Européenne et les USA autour du Grand Marché Transatlantique (TAFTA), la presse française souligne les petites divergences entre Paris, Berlin et Washington. « Je n’approuverai aucun traité qui prévoit un tribunal d’arbitrage privé » tonne ainsi l’allié social démocrate du PS français et d’Angela Merkel Sigmar Gabriel, résumant la position US à un « achetez américain », Angela Merkel ajoutant « achetez allemand, c’est bien aussi »… A Paris, Matthias Fekl le secrétaire d’état au commerce déclare avec une belle langue de bois vouloir rejeter tout accord aux rabais.
Ces petites piques ont le mérite de révéler les contradictions inter-impérialistes entre l’Allemagne, suivie par la France, et les USA, au moment ou dans le dos des peuples s’ouvrent à New York le 13 cycle de négociations du TAFTA depuis 2013. Des négociations toujours tenues secrètes et dont les peuples sont soigneusement tenus à l’écart.
Mais derrière les slogans de façades, les mêmes dirigeants européens à Paris et Berlin n’ont pas levé le petit doigt contre l’accord économique et commercial global (AECG, ou CETA) avec le Canada, négocié également par la Commission Européenne et qui devrait être soumis à ratification définitive au tout début 2017. Un accord qui annonce ce qu’est le TAFTA et qui prévoit la création d’une Cour des investissements qui pourra être saisie des plaintes des investisseurs. Ce qui n’est rien moins… qu’un tribunal d’arbitrage privé. Ouvrant déjà la porte aux quelques 40 000 entreprises américaines disposant de filiales implantées au Canada pour attaquer l’Europe le cas échéant. Mieux, ce que reprochent en réalité Hollande, Valls et Fekl ou Merkel et Gabriel, c’est que les Américains ne soient pas aussi stupides que les Européens, qu’ils refusent d’ouvrir unilatéralement et totalement leurs marchés publics aux entreprises européennes. Et leur accents altermondialistes cachent mal que ce vers quoi pousse la Commission Européenne c’est encore et toujours plus de libéralisme.
> En réalité, l’horreur économique du Grand Marché Transatlantique – que les tenants du tout-anglais ne savent nommer qu’en américain « TAFTA » – serait telle que non seulement les nations perdraient tout vestige de souveraineté sur leurs politiques industrielles, agricoles, budgétaires, sociales, culturelles, linguistique (anglais partout et pour tous, éradication rapide des langues et cultures nationales), mais que des tribunaux supranationaux pourraient juger des Etats quand ces derniers se risqueraient à museler les activités des transnationales.
> Pas étonnant que Bruxelles et Washington encadrent d’un total secret les négociations, qu’Hollande refuse de parler du TAFTA (trop impopulaire fait savoir l’Elysée !) ou que la commissaire européenne en charge du TAFTA revendique se contreficher de la démocratie (« je ne tiens pas mon mandat des peuples européens » !). Si on demandez l’avis des travailleurs, il est évident que ces derniers opposeraient un non catégorique à la création de ce grand marché transatlantique. Et sans aucun dite leur réponse serait la même s’agissant de l’Union Européenne.
Initiative Communiste : Alors qu’Obama et la Commission Européenne pressent les capitales européennes de finaliser le Grand Marché Transatlantique instituer par un nouveau traité de libre échange, le TAFTA comment comprendre les critiques de ces derniers jours entendues à Berlin ou Paris ?
Georges Gastaud : Comme tout traité supranational (et non pas INTERnational), le Grand Marché Transatlantique nie la souveraineté que des nations DOMINEES, non des Etats-nations dominants, ici les USA, qui conservent la main sur leurs marchés publics (on appelait cela jadis des « traités inégaux») : il s’agit donc bien d’un avatar, non de l’ « ultralibéralisme », mais du capitalisme monopoliste d’Etat et des relations inter-impérialistes à l’échelle transcontinentale. Le libre-échange commercial est à sens unique, la concurrence est en réalité, NON libre et GRAVEMENT FAUSSEE ; elle n’est, comme nous l’avons dénoncé au sujet de la zone euro/mark et de son articulation à la zone dollar, qu’un crypto-protectionnisme continental ou transcontinental des monopoles capitalistes, et centralement, des monopoles américains, secondairement, des monopoles allemands et franco-allemands qui, en quelque sorte, se « vengent » sur l’UE du Sud et de l’Est avec la bienveillance du maître yankee. Cela dit, la politique d’austérité liée à l’euro ayant mis l’UE en crise et l’Allemagne connaissant de ce fait une baisse dangereuse de son carnet de commandes en Europe, les rivalités entre la RFA et les USA s’aiguisent, chacun voulant pénétrer les chasses gardées de l’autre, avant tout – CME oblige ! – les marchés publics, la protection sociale, les retraites, etc.. Et cela occasionne de sourdes divergences au sein de la coalition gouvernementale allemande (Merkel et Gabriel, le ministre du SPD, plus « protectionniste »). Bref, comme l’avait compris Lénine, les tendances à l’hyper-impérialisme transnational (l’ainsi-dite « mondialisation », ou la cartellisation européenne) et désormais, transcontinental, n’éliminent pas les tensions inter-impérialistes fauteuses de guerres, en dernière analyse, elles exacerbent la conflictualité.
> Initiative Communiste : Que penses tu de l’impact concret pour les ouvriers, les paysans, les salariés du TAFTA ?
> Georges Gastaud : Socialement parlant, le GMT est tourné, d’une part contre le monde du travail, salariés, mais aussi artisans, petits commerçants, paysans, puisqu’il va exacerber le « moins-disant social » en permettant de dynamiter les protections sociales que l’UE n’a pas encore arasées. Il vise d’autre part le petit et moyen capital puisque les appels d’offres transcontinentaux détruisent l’idée même d’un marché national et d’un marché local. Et bien évidemment, les plus ciblés seront les travailleurs des PME sur lesquels leur patrons tenteront de reporter la facture : la loi El Khomri et son inversion de la hiérarchie des normes arrive donc à point nommé. Une fois encore, sous l’apparence d’un libéralisme concurrentiel et débridé, la dé-segmentation générale des marchés, et même ici et là une dose de concurrence supplémentaire, ne fait qu’avantager les MONOPOLES capitalistes, et parmi eux, ceux des pays dominants.
> Initiative Communiste : Et sur le plan culturel ? l’exception française qui est tant vantée par les milieux intellectuels en France qui bien souvent sont aussi parmi les soutiens de l’Union Européenne pourra t elle survivre à ce traité de libre échange imposé par l’Union Européenne ?
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> Georges Gastaud : Culturellement parlant, le GMT signifie la mort des langues nationales (arasées, dès aujourd’hui, par le tout-anglais impérial) et des cultures nationales (chanson, cinéma, organisation de l’université et de la recherche, tout sera tiré vers le bas par l’américanisation). Aucun baratin sur l’ « exception » culturelle ne doit ici être de mise : comment en effet « la » culture pourrait-elle être épargnée si la civilisation est marchandisée dans son ensemble? En quoi en outre la manière de vinifier le raisin, de fabriquer un parfum ou de produire une carlingue échapperait-elle à la « culture » ? Et pourquoi l’activité des intellectuels dits créatifs serait-elle protégée tandis que le travail non moins noble de l’ouvrier, de l’ingénieur, du paysan, du chercheur, serait abandonné au tout-GMT ? Écrasante est aussi la responsabilité d’une certaine gauche « radicale » qui feint de combattre le traité sous le slogan « Stop TAFTA ! ». Comment combattre l’uniformisation économique en portant un slogan libellé en globish, ce langage « distinctif » des élites planétaires qui méprisent la langue parlée par le peuple leurs pays respectifs (sauf une) ?
POUR NE PAS ENTRER DANS LE GRAND MARCHE TRANSATLANTIQUE, LE MIEUX EST DE SORTIR DE L’EURO, de l’UE et de l’OTAN !
> Initiative Communiste : Comment empêcher ce Grand Marché Transatlantique que la Commission Européenne et la classe capitaliste sont en train d’imposer aux peuples, sans aucun mandats démocratiques, par la force ?
> Georges Gastaud : LA MEILLEURE FAÇON DE NE PAS ENTRER EST… D’EN SORTIR : sortir sur le champ des négociations sur le GMT, mais plus encore, claquer la porte de la zone euro et de l’UE qui négocie dans notre dos. Loin de faire obstacle à l’impérialisme américain, l’UE – pour laquelle Obama fait indécemment campagne en plein référendum sur le « BR.EXIT » – est le SAS qui conduit de la dissolution de l’Etat-nation et des droits sociaux y afférents, au GMT dont la police mondiale se nomme OTAN.
> Hollande, assez de baratin sur la « protection de notre modèle social et culturel » que vous les attaquez tous deux de mille manières, notamment en arasant le Code du travail ou, tout dernièrement, en augmentant les quotas de chanson anglophone sur les radios. Ne mettons pas les pieds dans le GMT, sans quoi il faut se faire du souci car ceux-là même qui aujourd’hui nous disent si sottement qu’il faut « réorienter l’Europe » ou « gérer autrement » l’euro, nous expliqueront demain, si le GMT « passe », qu’il faut « refonder le TAFTA sur des bases progressistes ». Et ils trouveront toujours pour cela un Parti de la Gauche Euro-atlantique assortie d’une Confédération Transatlantique des Syndicats…
Georges Gastaud a publiéen 2015« Marxisme et universalisme, classes, nations, humanité » (éditions Delga). Ainsi que de « Lettres ouvertes aux bons français qui assassinent la France » et de « Mondialisation capitaliste et projet communistes » (1997) aux éditions Le temps des cerises
Lettres de Pologne : les communistes emprisonnés.
> Chères amies |
ou "du pays " de Joffrin ou aussi Joffrin contre Joffrin.
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Reportage de Hervé Kempf (Reporterre)
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Goodyear, PSA, TOTAL, Bosch, RVI, Arkema, Fralib, Veninov, Carbone Savoie, SITL, TSV, SPIE...
Wamen, Hoareau, Salem, Herrera, Gastaud, Bleitrach...
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Intervention de Paul Barbazange au CN du 15 avril.
Luttes, projets politiques et candidatures
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Dans ce dossier spécial, www.initiative-communiste.fr vous propose de revenir sur les violences policières contre le mouvement social et démocratique. Sans doute le seul argument que le gouvernement PS UE MEDEF a à opposer aux travailleurs exigeant massivement le retrait de la loi travail.
#LoiTravail Pour briser le mouvement social violences policières et provocations : les vidéos.
Répression du mouvement social : Ryan, 15 ans, risque dix ans de prison
Face à la mobilisation contre la loi travail, déjà, la répression policière #loitravailnonmerci
#COP21 MANIF ET HEURTS PLACE DE LA RÉPUBLIQUE – Communiqué du PRCF #vidéo
Fascisation : un rapport parlementaire préconise l’interdiction de manifester !
Loi renseignement, écoutes et surveillance de masse : la fascisation en marche [dossier spécial]
État d’urgence, surveillance internationale : la France inquiète les Rapporteurs spéciaux de l’ONU
Répression des syndicalistes : Il y a 37 ans Pierre Maître était assassiné …
Policiers casseurs dans les manifestations ? par UGTG
Les violences en manifestation ? Cherchez les policiers en civil
> À Nantes, comme à Paris quelques heures plus tard sur la place de la République, la manifestation contre le projet de loi sur le travail se finit, samedi 9 avril, dans les fumées de gaz lacrymogène. Ainsi, à Nantes, ce jour-là, on observe des policiers présents en nombre, des canons à eau stationnés sur les places, des rangées de CRS à chaque croisement de rue. À l’angle de la rue de la Basse-Casserie, un petit groupe attend, aligné le long du mur : des policiers en civils. Lunettes de ski, cagoules et casques, matraques télescopiques à la main, ils se jettent sur une personne, qu’ils emmènent, non sans avoir au préalable lancé quelques grenades assourdissantes sur la foule. L’action est rapide. Mais suffit à provoquer les manifestants, dont plusieurs, en réaction, lancent des cailloux et des pavés contre les CRS et des policiers en civil casqués. Les manifestants en colère contre les tirs aveugles des CRS semblent ne pas avoir remarqué les « cagoulés » qui, de leur côté, ont enfin obtenu le Graal : une belle bataille rangée.
- Des « casseurs » ? Non. Des policiers en civil, lors de la manifestation nantaise du samedi 9 avril contre le projet de loi El Khomri. Sans doute mécontent d’être photographié, un policier jette une première grenade assourdissante (visible au bas du dos du policier au dos tourné) dans la direction du photographe.
> (…)
> Le sabotage systématique des manifestations sociales par de petits groupes minoritaires — qui le revendiquent parfois politiquement — fait le jeu du pouvoir. Dès lors, la question de l’identité réelle de ces provocateurs fait régulièrement l’objet de spéculations : vrais « casseurs » ou policiers ? D’autant que, si ces derniers sont en général identifiables par un brassard ou un casque siglé, ce n’est pas toujours le cas, comme en témoigne la photographie ci-dessous. Dès lors, quel rôle jouent-ils ? Comment les distinguer des briseurs de vitrines ?
- Près de la place de la Nation, à Paris, en marge de la manifestation contre la loi El Khomri du samedi 9 avril. L’homme à capuche est un policier.
> À Lyon, en 2010, il avait été prouvé que des policiers en civil s’étaient fait passer pour des syndicalistes de la CGT en arborant des autocollants de ce syndicat. Le recours désormais systématique à des policiers en « civil », à la tenue très proche de celle des militants violents qu’ils sont supposés arrêter, pose question. En ces temps d’invocations constantes des valeurs républicaines, leur attirail tranche avec l’idée que l’on peut se faire de policiers « républicains » : treillis militaires, cagoules, foulards, matraques télescopiques, gants renforcés… Certains ont même pu pousser le bouchon très loin : lors d’une manifestation nantaise après la mort de Rémi Fraisse, fin 2014, des policiers étaient, tout simplement, venus équipés de masques à tête de mort, comme l’avait révélé Reporterre.
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> Un comportement similaire avait valu à un soldat de la Légion étrangère, au Mali, le renvoi de l’armée. Les policiers à la tête de mort sont restés impunis, un de leurs syndicats ayant invoqué la nécessité de se fondre dans la masse.
Violences policières à Caen ? La Ligue des droits de l’Homme interpelle le préfet
> Vendredi 15 avril 2016, la Ligue des droits de l’Homme du Calvados a écrit au préfet pour solliciter un entretien au sujet du « durcissement certain de la répression policière des manifestations, des applications rigides de la loi sans prendre en considération les circonstances
> La Ligue des droits de l’Homme affirme avoir été saisie pour des faits mettant en cause le comportement des policiers lors des manifestations.
> Depuis les premières manifestations des jeunes, nous avons été saisis par certains de nos membres, des militants de syndicats et d’associations, de faits mettant en cause le comportement de la police dans le maintien de l’ordre avec des témoignages en contradiction avec les versions officielles », précise l’association.
> La Ligue poursuit : « nous ne saurions accepter un ordre qui signifierait étouffer le débat démocratique dans ses formes d’occupation de l’espace public ».
> et rappelle également
> Ces jeunes que les pouvoirs publics ont encouragé à ne pas céder à l’intimidation, dont les plus hautes autorités de l’état ont souligné la mobilisation pour la défense de la liberté d’expression l’année dernière, ne peuvent accepter de subir passivement un traitement d’exception dont sont dispensées d’autres catégories menant pourtant des actions vraiment destructrices.
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Communiqué à propos d’un policier portant un autocollant CNT lors de la manif du 9 avril
> Fait à Paris, le mardi 12 avril 2016
> Monsieur le Préfet,
> La photographie d’un agent de police, brassard au bras, prise le samedi 9 avril sur le bord de la manifestation entre la place de la République et Nation, nous est parvenue. Cet agent, casqué et au visage masqué, porte un autocollant de la CNT sur son pantalon. Il est donc manifeste que ce policier a cherché à se faire passer pour un membre de notre organisation syndicale.
> Nous condamnons fermement ces méthodes d’infiltration des cortèges qui visent à provoquer les manifestants dans un contexte où les forces de police font un usage systématique de la violence. Pour preuve de cela, notre service d’ordre a dû contacter les secours pour un jeune manifestant qui avait reçu, sur le tibia, un tir tendu de grenade lacrymogène.
> Port d’autocollants syndicaux, visage couvert, absence de brassard de police, insultes et violences sont des actes dont de nombreux manifestants sont témoins et victimes. Depuis le début de la mobilisation contre la loi travail, nous avons pu constater l’intensité de la violence policière et de la répression, y compris contre des mineurs. La CNT région parisienne condamne avec fermeté ces méthodes et demande la libération, l’arrêt des poursuites et l’amnistie des personnes interpellées.
> Nous exigeons de vos services qu’ils condamnent publiquement ces pratiques, qu’ils prennent des mesures fermes et concrètes pour faire cesser de tels agissements, et qu’ils nous en tiennent informés.
> Syndicalement,
La CNT région parisienne
Toulouse, Rennes, Lille, Paris: emballement des violences policières
Malgré l’indignation ressentie après les témoignages des lycéens du lycée Bergson à Paris, les abus policiers se sont multipliés lors de la journée de mobilisation du 31 mars 2016, partout en France.
> A Lille, les manifestants ont eu la surprise de découvrir des CRS les chargeant avec des chevaux. Au-delà des gazages habituels pour disperser la foule, un photographe présent sur place a révélé depuis son compte twitter des matraquages violents et abusifs d’étudiants pacifiques.
> Dans les rues de Rennes, le même jour, des scènes de violences similaires étaient partagées sur les réseaux sociaux tandis qu’à Toulouse, deux journalistes ont été brutalement agressés par les forces de l’ordre, ce malgré leur brassard « Presse », comme le rapporte l’Obs.
> A Lyon, malgré une manifestation plutôt calme dans l’ensemble, deux canons à eau ont été mobilisés et utilisés contre des groupes de manifestants. Des incidents ont également été signalés à Paris, Nantes ou encore Grenoble.
> Dans un communiqué intitulé « Halte aux violences policières », la Ligue des Droits de l’Homme a d’ailleurs condamné ces usages de forces disproportionnées: « Il est légitime que la jeunesse manifeste son inquiétude face à un projet qui met en cause son avenir. Rien ne justifie que la violence s’exerce contre les manifestants et il appartient au gouvernement de faire en sorte que les jeunes et les salariés de ce pays puissent manifester dans de bonnes conditions. Ironie du sort: ces dérapages policiers, qui signent l’arrêt de mort du Code de déontologie promu par Manuel Valls, ont lieu à un moment où le Sénat s’apprête à voter une loi qui donne à la police des pouvoirs accrus. La LDH demande que cessent cette escalade de la tension et les brutalités contre les manifestants. Elle attend que toute la lumière soit faite sur ces violences dans le respect de l’Etat de droit ».
La CGT-Police critique la gestion du maintien de l’ordre
> La CGT-police livre, dans un document fondé sur le vécu de «collègues de terrain», une version inédite des heurts très médiatisés qui se sont produits lors de la manifestation parisienne du 9 avril. À l’heure où de nombreux manifestants s’insurgent contre les violences policières, attestées à plusieurs occasions et en plusieurs villes depuis le début du mouvement d’opposition à la loi travail, ce témoignage apporte un éclairage utile, celui de l’autre côté de la barricade. Quand la CGT police exprime sa colère contre sa hiérarchie, ce n’est nullement pour dénigrer le mouvement social, mais pour contester une gestion du maintien de l’ordre qui vise au contraire à lui nuire.
> Au fil de ces quatre pages, le syndicat dénonce un commandement «qui a laissé partir la manif de République malgré la présence de groupuscules violents anarchistes cagoulés», rappelant que des policiers avaient été blessés. À l’occasion de cette manifestation, le Mili (Mouvement Inter Luttes Indépendant) avait en effet publié un appel à «la jeunesse», l’invitant à prendre la tête du cortège et à ne pas se placer «en position défensive». L’organisation, qui a participé au «black block» du 9 avril, dénonçait notamment la répression policière : «Combien de personnes blessées depuis le retour du mouvement social? Combien de personnes arrêtées? Suffisamment pour ne pas pouvoir rester chez soi samedi 9 avril.»
> Le communiqué de la CGT-Police s’interroge sur les moyens mis à la disposition des agents. «Où sont les moyens de la DOSTL? Tels que des barres ponts et les lanceurs d’eau, qui auraient pu éviter aux malheureux collègues des compagnies d’intervention de se faire bombarder pendant plus d’une heure», écrit le syndicat, brandissant l’article XII de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, qui rappelle que «la garantie des droits nécessite une force publique (…) instituée pour l’avantage de tous».
> Décrédibiliser les manifestations
> Sarcastique, la fédération cégétiste remercie donc «la haute hiérarchie, bien au chaud dans les bureaux, de se soucier du sort des fonctionnaires de police sur le terrain», et d’avoir préférer «la défense d’intérêts particuliers au détriment de l’avantage de tous»:
> Les policiers n’ont pas été autorisés (et on ne leur a pas donné les moyens) à intervenir pour protéger les manifestants pacifiques, les commerçants, les collègues, des biens, un commissariat… Par contre, pour protéger le domicile du premier ministre, là, tout a été fait.
> Le syndicat estime que l’absence de consignes cohérentes vise à décrédibiliser les manifestations contre la loi El Khomri et le mouvement «Nuit debout», et facilite «les cas de violences policières». Selon eux, «la tactique semble claire « diviser pour mieux régner » et éviter le débat de fond sur les choix de société, en mettant en avant des « faits divers »».
> Solidaire du mouvement, la CGT-Police rappelle que, comme n’importe quel salarié, elle aussi a des revendications sociales. Certaines sont, cela dit, plus spécifiques à l’institution. Parmi elles, la CGT demande à «retrouver un sens humain à notre métier, à savoir protéger la population et non remplir des statistiques, qui ne traduisent que les besoins de communication politique du moment», et réclame aussi «la fin des sanctions disciplinaires arbitraires».
Bizarrement, cette accusation a d’abord été lancée par Caroline Fourest et par Rudy Reichstadt sur son site d’extrême droite pro-Israël Conspiracy Watch. Lequel site reprend tous les arguments de l’extrême droite US néo-con. Apparemment, ce groupe « de gauche » ne semble pas gêné de copier des arguments venus de l’extrême droite. Bizarre.
Certes, de nombreuses autres personnalités de gauche subissent ce traitement surréaliste (*). Mais je tiens à mettre les choses au point pour ceux qui ne me connaissent pas.
Toute ma vie, j’ai milité à gauche. Je n’aime pas définir les gens par des étiquettes, mais s’il en fallait une pour me situer, on pourrait dire « gauche radicale ». Car je pense que le capitalisme est la cause profonde de l’écart riches – pauvres, des injustices sociales et des guerres. Depuis 25 ans, j’ai mis toute mon énergie à démontrer que les guerres ne sont pas humanitaires, mais économiques : les multinationales veulent contrôler les matières premières, les marchés, les main-d’œuvre. Leur but ? Augmenter leurs profits pour gagner la guerre économique contre leurs rivales.
C’est pourquoi je serai toujours du côté des exploités et des agressés. Pour moi, un « monde meilleur », c’est une société où les 99%, au Nord et au Sud, mettront fin au pouvoir du 1% et définiront ensemble, démocratiquement, leur avenir. Vous pouvez appeler cela socialisme si vous précisez que cela n’a rien à voir avec les dirigeants du Parti dit socialiste. Vous pouvez appeler cela autrement, ce qui importe c’est le contenu de cette société progressiste et enfin humaine. Ceci, je l’ai expliqué dans mes livres, notamment Bush le cyclone et Les 7 Péchés d’Hugo Chavez. A remarquer : ces textes sont soigneusement passés sous silence par ceux qui me calomnient.
Ils cachent aussi les textes où j’ai expliqué la différence radicale entre la gauche et l’extrême droite qui ne sont pas du tout compatibles. J’ai écrit des textes contre des mouvements d’extrême droite en 2003 (1) et en 2014 (2).Je me suis opposé publiquement au Front National et à l’idée qu’il représenterait une « dissidence » ou une alternative au système. Pour moi, son programme sert uniquement les riches du grand capital, malgré les phrases démagogiques pour le camoufler. Hitler et Mussolini aussi excellaient en une démagogie « anticapitaliste » diffusée pour attirer les mécontentements, mais il étaient financés par le grand patronat et l’ont servi fidèlement. Pour moi, le fascisme, c’est le « Plan B » du Capital quand son Plan A ( les partis traditionnels) échouent à désarmer la résistance populaire. C’est la carte de réserve.
Quiconque a lu mes textes pourrait éventuellement me reprocher d’être trop à gauche. Mais « extrême droite », c’est vraiment surréaliste ! Dès lors, la question est : ceux qui ont lancé cette accusation sur les forums sociaux sont-ils de bonne foi ? Voici deux indices pour répondre.
Primo, jamais ce groupe ne m’a interrogé pour vérifier. Pourtant, ne serait-ce pas normal si on cherche la vérité sur quelqu’un ? Secundo, chaque fois que j’ai proposé d’en débattre publiquement et de publier les résultats sur notre site Investig’Action, chaque fois mes calomniateurs ont fui.
Ça, c’est incompréhensible. Vous prétendez démasquer un « fasciste » ? On vous offre la possibilité de toucher directement les centaines de milliers de personnes qu’il trompe et vous fuyez ! Que craignez-vous ? Qu’on voie votre absence d’arguments ? Qu’on découvre que vous avez déformé les faits ?
Je le répète : je vous propose un débat public. Nous publierons les échanges sur notre site, notre facebook et vous sur les vôtres. C’est quand même au public de décider qui a raison et qui a tort, non ? Vous ne faites pas confiance aux gens ?
* Ziegler, Chavez, Castro, Le Grand Soir, Lordon, Ruffin, Kempf, Carles, Gresh, Bricmont, Bourdieu, Wikileaks, Morin, Mermet, Boniface, Enderlin, Cassen, Siné, Bové, Péan, Godard, Jean Ferrat, Seymour Hersh et même des analystes juifs Hessel, Chomsky, Finkelstein.