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Extrême Droite - Page 2

  • Michel Collon n'est pas d'extrême droite !

     

    hitler-chaplin
     

    Un petit groupe français se proclamant « Antifas » m’accuse d’être d’extrême droite ! Selon ces gens, je serais aussi un « conspirationniste » ou « complotiste ».

     

    Bizarrement, cette accusation a d’abord été lancée par Caroline Fourest et par Rudy Reichstadt sur son site d’extrême droite pro-Israël Conspiracy Watch. Lequel site reprend tous les arguments de l’extrême droite US néo-con. Apparemment, ce groupe « de gauche » ne semble pas gêné de copier des arguments venus de l’extrême droite. Bizarre.

    Certes, de nombreuses autres personnalités de gauche subissent ce traitement surréaliste (*). Mais je tiens à mettre les choses au point pour ceux qui ne me connaissent pas.

    Toute ma vie, j’ai milité à gauche. Je n’aime pas définir les gens par des étiquettes, mais s’il en fallait une pour me situer, on pourrait dire « gauche radicale ». Car je pense que le capitalisme est la cause profonde de l’écart riches – pauvres, des injustices sociales et des guerres.  Depuis 25 ans, j’ai mis toute mon énergie à démontrer que les guerres ne sont pas humanitaires, mais économiques : les multinationales veulent contrôler les matières premières, les marchés, les main-d’œuvre. Leur but ? Augmenter leurs profits pour gagner la guerre économique contre leurs rivales.

    C’est pourquoi je serai toujours du côté des exploités et des agressés. Pour moi, un « monde meilleur », c’est une société où les 99%, au Nord et au Sud, mettront fin au pouvoir du 1% et définiront ensemble, démocratiquement, leur avenir. Vous pouvez appeler cela socialisme si vous précisez que cela n’a rien à voir avec les dirigeants du Parti dit socialiste. Vous pouvez appeler cela autrement, ce qui importe c’est le contenu de cette société progressiste et enfin humaine. Ceci, je l’ai expliqué dans mes livres, notamment Bush le cyclone et Les 7 Péchés d’Hugo Chavez. A remarquer : ces textes sont soigneusement passés sous silence par ceux qui me calomnient.

    Ils cachent aussi les textes où j’ai expliqué la différence radicale entre la gauche et l’extrême droite qui ne sont pas du tout compatibles. J’ai écrit des textes contre des mouvements d’extrême droite en 2003 (1) et en 2014 (2).Je me suis opposé publiquement au Front National et à l’idée qu’il représenterait une « dissidence » ou une alternative au système. Pour moi, son programme sert uniquement les riches du grand capital, malgré les phrases démagogiques pour le camoufler. Hitler et Mussolini aussi excellaient en une démagogie « anticapitaliste » diffusée pour attirer les mécontentements, mais il étaient financés par le grand patronat et l’ont servi fidèlement. Pour moi, le fascisme, c’est le « Plan B » du Capital quand son Plan A ( les partis traditionnels) échouent à désarmer la résistance populaire. C’est la carte de réserve.

    Quiconque a lu mes textes pourrait éventuellement me reprocher d’être trop à gauche. Mais « extrême droite », c’est vraiment surréaliste ! Dès lors, la question est : ceux qui ont lancé cette accusation sur les forums sociaux sont-ils de bonne foi ? Voici deux indices pour répondre.

    Primo, jamais ce groupe ne m’a interrogé pour vérifier. Pourtant, ne serait-ce pas normal si on cherche la vérité sur quelqu’un ? Secundo, chaque fois que j’ai proposé d’en débattre publiquement et de publier les résultats sur notre site Investig’Action, chaque fois mes calomniateurs ont fui.

    Ça, c’est incompréhensible. Vous prétendez démasquer un « fasciste » ? On vous offre la possibilité de toucher directement les centaines de milliers de personnes qu’il trompe et vous fuyez ! Que craignez-vous ? Qu’on voie votre absence d’arguments ? Qu’on découvre que vous avez déformé les faits ?

    Je le répète : je vous propose un débat public. Nous publierons les échanges sur notre site, notre facebook et vous sur les vôtres. C’est quand même au public de décider qui a raison et qui a tort, non ? Vous ne faites pas confiance aux gens ?

     

    * Ziegler, Chavez, Castro, Le Grand Soir, Lordon, Ruffin, Kempf, Carles, Gresh, Bricmont, Bourdieu, Wikileaks, Morin, Mermet, Boniface, Enderlin, Cassen, Siné, Bové, Péan, Godard, Jean Ferrat, Seymour Hersh et même des analystes juifs Hessel, Chomsky, Finkelstein.

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  • CINQ RÉFLEXIONS SUR LE FRONT NATIONAL ( fin)

     

    Les raisons de combattre le FN

     5ème partie

     

    Les adhérents du FN ont des origines diverses. Outre les membres issus de mouvements classés à l’extrême droite historique - mouvement Occident, Ordre Nouveau, GUD, les plus nombreux viennent de la droite classique, d’autres de la gauche et du Parti Communiste. Mais, au-delà de ces distinctions, il reste que le FN engrange non seulement une forte déception - devenue une colère devant l’incurie des partis au pouvoir depuis trente ans en France – mais aussi une attente. Essayons  d’anticiper l’évolution de ce parti dans l’avenir proche.

    1- Le FN : plutôt vichyste que fasciste ?

    Si l'on s'en tient au programme et aux discours actuels du FN, rien ne justifie de le qualifier de parti fasciste. Toutefois, l'historique de ce parti, ses relations dans les milieux néo-nazis européens, ses idées conservatrices, ultra-sécuritaires et xénophobes rappellent étrangement celles du régime de Vichy. Aussi, il semble que l'on puisse craindre qu'en cas de troubles majeurs pour lui - agitation révolutionnaire par exemple- il ne pactise avec le totalitarisme des puissances d'argent qui gouvernent l'UE - lesquelles ne manqueront pas de vouloir rétablir l'ordre libéral à tout prix- tout comme le régime de Vichy a collaboré avec l'Allemagne nazie.

    L’attitude constante des partis politiques adversaires du FN se résume généralement à le considérer comme un parti fasciste. Cette diabolisation est souvent une simple manœuvre tactique de la part de dirigeants qui veulent ainsi camoufler leur responsabilité en évitant les questions dérangeantes. François Mitterrand fut un expert dans cette tactique politicienne destinée à affaiblir la droite classique en permettant au FN en 1986 de trouver une légitimité parlementaire en instituant le vote proportionnel. Mais elle est aussi, dans certaines circonstances, l’expression de craintes sincères de citoyens, parmi les moins jeunes, qui ont connu dans le prolongement des années trente, les effets catastrophiques des totalitarismes d’extrême droite en Europe. Cette crainte n’est donc pas totalement infondée. Elle repose sur ce que l’on nomme par euphémisme les « dérapages » du verbe lepéniste qui vont du « détail » des chambres à gaz jusqu’au « Durafour-crématoire » en passant par l’usage répété de propos antisémites. Elle vient aussi de divers éléments présents dans la terminologie du FN qui caractérisent son héritage de la droite extrême: l’hostilité envers l’ensemble de la classe politique présentée comme intrinsèquement malhonnête et corrompue, l’affirmation d’une identité nationale s’opposant à l’égalité, la volonté de forger une nouvelle élite, l’exaltation d’un État fort ramené à ses fonctions régaliennes. Elle s’appuie enfin sur un constat indéniable : le FN est un parti xénophobe et discriminant. Cela s’est vu dans son histoire récente avec, en 1995, les municipalités d’Orange, de Toulon et de Marignane – puis Vitrolles en 1997 – conquises par l’extrême droite et les dégâts qui s’en sont suivis. Car, à peine installées, ces municipalités frontistes ont révélé leur vrai visage : censure culturelle dans les bibliothèques, mutations et sanctions arbitraires dans le personnel municipal, refus de délivrer des certificats administratifs aux immigrés et pratiques discriminatoires en tous genres qui sont d’ailleurs généralement annulées par la justice pour leur caractère anticonstitutionnel, islamophobie déguisée en principe laïc.

     La nouvelle sociologie du FN

    Mais il faut reconnaître que présenter le FN comme un parti où d'anciens de l'OAS se chamaillent avec des pétainistes à moustaches n’est plus conforme à la réalité. L’âge des élus frontistes, par exemple, montre que la « jeunesse » est devenue une question centrale pour le parti-entreprise des Le Pen-Maréchal. Ainsi, à l'Assemblée Nationale, le benjamin des élus de la Nation n'est autre qu'une benjamine, petite-fille de Jean-Marie Le Pen, étudiante en droit de 24 ans. Les mairies FN aussi ont été rajeunies : Joris Hébrard, masseur-kinésithérapeute inconnu, de 31 ans, a remporté Le Pontet, ville toute proche d'Avignon. Julien Sanchez, 30 ans, est arrivé en tête à Beaucaire. A côté de Forbach, Fabien Engelmann, 34 ans, s'est emparé de Hayange. Enfin à Mantes-la-Ville, devenue la première ville tenue par le FN en Île-de-France, c'est Cyril Nauth, 32 ans, qui a ravi la commune à la maire socialiste sortante. Cette nouvelle stratégie permet au F.N. de mettre en avant de nouvelles figures, de nouveaux discours, plus policés, qui ont l'avantage de masquer un fourre-tout idéologique qui ne s'encombre plus de cohérence. Aujourd'hui au Front National, Florian Philippot promet que son programme ne prévoit plus de revenir sur la loi Weil de 1975 légalisant le droit à l’avortement ; au FN on peut citer Jaurès, se déclarer défenseur du service public, de la Sécu, être homosexuel et se faire l'apôtre du programme du Conseil National de la Résistance, sans que personne ne trouve ouvertement à redire…

    Certes, nous avons vu que l' « ADN » du FN, son histoire, sont à l'exact opposé. Mais le parti de Marine Le Pen n’a pas le monopole du flou idéologique. Le “sarkozisme” a lui aussi construit son corpus idéologique sur un discours plein de confusions, empruntant à l’extrême droite une bonne partie de ses réparties et de ses postures, validant du coup ses idées nauséabondes d'une caution présidentielle. Et aujourd'hui, c'est le  “Hollandisme”, qui rappelle qu'on peut se faire élire avec un discours présentant l’oligarchie financière comme l’ennemi et s’empresser, une fois élu, de s’y soumettre.

    Ceux qui à « gauche de la gauche » feignent d’avoir si peur du FN et de la contagion de ses idées devraient cesser de faire sa publicité et s’occuper vraiment de combattre les reculs sociaux, les privatisations, le pillage des finances publiques, les dénis de démocratie émanant de l’UE, l’étranglement de la Grèce, l’exploitation et la manipulation du terrorisme, la surveillance généralisée sur Internet, les guerres impérialistes déchaînées par les Américains et leurs vassaux qui pratiquent ouvertement la torture, les assassinats d’opposants, et les massacres de migrants. Le FN ne joue aucun rôle dans tout cela. Il rêve sans doute d’y participer mais les forces économiques et impérialistes qui nous gouvernent n’ont pas besoin de lui, pour l’instant, dans un autre rôle que celui d’opposant de pacotille.

     Un héritage vichyste

    Si, au MS21, nous n’assimilons pas actuellement  le FN au fascisme, nous considérons que ce parti est bel et bien porteur de l’héritage vichyste. Toutes les idées et les obsessions de la droite radicale qui ont fusionné en 1940 dans le gouvernement de Vichy se retrouvent encore aujourd’hui dans la synthèse lepéniste. Comme à Vichy, au temps des « illusions » qui a précédé l’alignement pur et simple sur le Reich, on se propose au FN de donner un coup d’arrêt à la décadence française par un retour aux valeurs traditionnelles, en jouant des peurs récurrentes d’une société en crise et en alimentant la xénophobie. Comme sous Vichy, l’ordre politique idéal du FN est celui de l’ordre naturel aux hiérarchies immuables, enraciné dans ses traditions et ses spécificités ethniques et civilisationnelles. Comme sous Vichy, l’État prôné par le FN est un État fort, réduit à ses fonctions régaliennes (justice, police, armée, diplomatie), et censé ne pas empiéter sur les droits de groupes corporatistes constitués (ordre des médecins, ordre des architectes…) .

    Cet héritage apparaît d’ailleurs clairement dans le voisinage que le FN entretient depuis sa fondation, en France et aussi à l’étranger, avec les nostalgiques de la collaboration. Même si Jean Marie Le Pen n’est plus aujourd’hui le chef incontesté de ce parti dont il a été exclu en août 2015, son nom seul permet encore à une jeune femme de 25 ans de briguer la direction d’une région. On est donc en droit de rappeler qu’en évoquant « le point de détail » des chambres à gaz, en banalisant les crimes nazis, en disant que le cas de Klaus Barbie ne l’intéressait pas plus que celui de  « tous les autres Français », l’ancien député poujadiste a poursuivi pendant quarante ans au sein de son parti un but précis qui a été de réhabiliter Vichy et de légitimer la tradition politique qui s’y rattache. Il faut situer dans cette perspective la caution apportée par J.-M. Le Pen et Bruno Gollnisch aux thèses révisionnistes, aux chantres de l’apartheid, aux rédacteurs de tracts antisémites qui sévissaient à la fin des années 90 sur le campus de l’université Lyon III.

    La caractérisation vichyste que nous avons retenue prend aussi toute sa signification quand on prend le temps de lister les thèmes de campagne auxquelles le FN a participé activement ces trente dernières années. En effet le fameux triptyque pétainiste « Travail Famille Patrie », auquel il faudrait adjoindre le christianisme radical, apparaît bien comme la boussole indépassable de ce parti. On citera les campagnes contre la culture jugée blasphématoire (« Je vous salue marie » de JL Godard ou « la dernière tentation du Christ » de M Scorsese), celle contre les médias accusés de pervertir la jeunesse ( notamment en faisant, selon eux, l’apologie de l’homosexualité ou en prônant l’usage du préservatif), celle contre le PACS et plus récemment contre le mariage pour tous, celle contre la célébration des accords d’Evian .

     Des affinités troubles

    Dans le même ordre de comparaison, le FN c’est enfin l’affichage décomplexé d’affinités édifiantes avec des alliés aux idéologies qui renvoient aux pages sombres de l’émergence des totalitarismes en Europe et dans le monde. J M le Pen n’a jamais caché  son admiration pour Salazar, Franco et Pinochet. Aujourd’hui parmi ces partis alliés, il y a le FPO, le parti autrichien de Jorg Haider qui a fusionné jadis avec l’Union des indépendants, créée pour recycler d’anciens nazis. Dans la même mouvance amie on trouve, en Belgique, le parti séparatiste flamand VLAAMS BELANG, qui réclame l’amnistie des anciens collabos et dont le slogan est « Que la Belgique crève ! ». Aux Pays-Bas le modèle de référence du FN est le Parti Pour La Liberté qui compare le Coran à « Mein Kampf » et compte mener une croisade contre l’Islam. En Italie Marine Le Pen a sympathisé avec Mario Borghezio, le plus extrémiste des ex-ministres de la Ligue du Nord, capable de haranguer la foule à Orange – lors de la convention identitaire en octobre 2009 – en hurlant, la main droite levée dans la pure tradition fasciste. Enfin, en janvier 2011, la même Marine Le Pen a expliqué que JOBBIK était le parti hongrois le plus proche du FN, parti qui, accessoirement, dépêche chaque année des milices paramilitaires en uniforme noir pour terroriser les Roms dans différents villages du pays.

    2- Le FN et l’ordre néo-libéral

    La nature exacte d’un parti se révèle à l’occasion d’évènements particuliers. C’est dans le prolongement de la guerre de 1870 puis de l’affaire Dreyfus que le maurrassisme montre son vrai visage ; c’est sous l’occupation allemande en 1940 que se dessinent les lignes de fracture entre trois courants de pensée très différents : la pensée républicaine qui va nourrir la résistance, la pensée réactionnaire qui s’accommode tant bien que mal d’un ordre anti-communiste et l’activisme fasciste qui collabore activement. Alors, dans le contexte actuel, une question devient centrale : quelle sera l’attitude du FN face à la radicalisation inévitable et déjà amorcée de l’oligarchie dominante? La réponse est simple et malheureusement très prévisible. Elle renvoie à la lignée vichyste dans laquelle, nous l’avons vu, s’inscrit directement ce parti. Le FN sera un parti de la collaboration et de la capitulation. Il cédera rapidement face aux exigences de l’ordre capitalistique, des banques et des marchés financiers. Toute proportion gardée, on peut dire qu’il fera allégeance à Bruxelles, comme Pétain l’a fait devant l’ordre Allemand. Nous devons nous préparer à cette collaboration active et historiquement maintes fois rejouée entre l’obsession antisociale et anti-communiste de l’extrême droite et l’ordre totalitaire.

    La menace totalitaire n’est plus dans notre époque moderne celle des bruits de bottes et des chars dans Paris. Elle a revêtu les habits nettement plus feutrés de la bureaucratie européenne mais a gardé l’aversion pour la démocratie parlementaire véritable, celle des parlements nationaux, et l’aversion pour la souveraineté des peuples, celle des États- nations.

    Elle affectionne les mesures sécuritaires et, comme par hasard, elle en appelle très rapidement à l’état d’urgence …

     

    Sources :

    • Petit manuel de combat contre le front national (Flammarion)
    • La confrontation. J Nikonoff ( Le temps des cerises)
    • Extrême  France. F Venner ( Grasset)    
    • Histoire de droites en France. J F Sirinelli ( Gallimard)
    • Le Journal « Tapage » (N°30 article de E Médard :  les jeunes du F.N)
    • La  droite de Michel Winock ( Ed Plon)
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  • Cinq réflexions sur le Front National (suite) 4/5

     

    Cinq réflexions sur le Front National (suite)

     

    4- Le FN et la question écologique

     

    4.1- Origine de la pensée écologique du FN.

    Le FN est issu d'un courant de pensée historique qui a intégré l'écologie dans son corpus idéologique, même si le mot « écologie » n'est pas cité explicitement. Le mot le plus à même de positionner le FN par rapport à la question environnementale est « nature » qui est vu comme un héritage, un patrimoine. L'environnement est d'abord et avant tout une question de «patrimoine», de cadre de vie, de paysages qu'il convient de préserver et de protéger. L'écologie est pour le FN une façon d'envisager la préservation du territoire national, ce qui lui permet d'accuser les écologistes de vouloir imposer une gouvernance écologique mondiale contre la souveraineté des nations. On retrouve ici une caractéristique constante du FN : le prisme sécuritaire qui renvoie l’ensemble des problèmes de la société aux dangers toujours liés à l'insécurité et à l'immigration. Enfin, la référence uniquement à la nature exclut tout lien entre crise écologique et crise sociale, bien que les deux soient intimement liées. En matière d'écologie, le FN continue de regarder l'avenir avec les yeux du passé.

    Au fil des années, la question écologique a pris de plus en plus d'ampleur, non seulement à l'échelle locale ou régionale, mais à présent au niveau planétaire : pollutions, surexploitation des ressources naturelles, changements climatiques, érosion de la biodiversité. L'écologie devient peu à peu le grand débat politique de ce siècle car les effets observés peuvent conduire à un effondrement de nos sociétés, autant au Nord qu’au Sud. La question écologique porte un regard sur le devenir de notre civilisation. Les enjeux sont à présent suffisamment importants pour voir se dessiner deux visions d'avenir, soit la remise en cause de notre modèle économique et financier basé sur l'exploitation sans limite des énergies fossiles, soit au contraire la foi en la modernité, au progrès de la connaissance apporté par la recherche scientifique et la capacité de la techno-science de résoudre les problèmes posés. C'est à ces deux visions qu'il faut regarder les positions du FN.

    4.2- La pensée écologique chez Marine Le Pen .

    Les priorités affichées

    L'actualisation de la question écologique, les choix politiques à faire, interpellent tous les partis politiques. Il est donc intéressant de dessiner les contours de la pensée écologique au sein du FN et en tout premier lieu ceux affichés par sa Présidente, Marine Le Pen. A lire son programme, on peut penser que sa première priorité, si elle était élue à la tête du pays, serait de promouvoir la sécurité de la France, sa culture et son identité. Mais la politique prônée serait au seul service des Français, c'est à dire une politique dissuasive à l'égard de l'immigration. Ce repli identitaire ferait donc l'impasse sur la principale question migratoire, celle des déplacés environnementaux (réfugiés climatiques), évalués d'ici 2050 à 250 millions de personnes selon les estimations des Nations-Unies alors que ceux-ci ne bénéficient actuellement d'aucun statut juridique permettant leur reconnaissance par la Convention de Genève.

    Un positionnement en apparence très critique envers la logique néo-libérale

    La France de la sécurité conduit Marine Le Pen à mettre en cause le système ultralibéral et le libre-échange. Le refus de toute règle à un marché qui se définit comme autorégulateur conduit à une vision économique à la fois inhumaine et destructrice de la planète. Pour le FN, il faut donc produire au plus près, retraiter sur place, et redéfinir les règles du jeu, quitte à nationaliser à titre temporaire et partiel. L'exemple de la centrale nucléaire de Fukushima confirme pour le FN que l’État doit rester propriétaire des acteurs de l'industrie nucléaire. Les règles doivent être redéfinies également pour le secteur bancaire, en séparant activités de dépôt et activités d'affaires, afin de protéger l'épargne individuelle et celle des familles.

    Mais une critique qui a ses limites

    En premier lieu, il n'est pas question pour le FN d'envisager une fiscalité écologique. S'il est question de parler de protectionnisme, il s'agit d'un protectionnisme « intelligent » sans pour autant que ce qualificatif avancé par Florian Phillipot soit clairement défini : « la vraie arme pour défendre la nature et la santé des hommes, ce sont les droits de douane ciblés sur les produits fabriqués dans les pays qui ne respectent aucune norme environnementale ». Cette proposition fait l'impasse sur l'idée d'un protectionnisme écologique et social (délocalisations, conditions de travail, travail des enfants), ce qui situe bien les limites du discours du FN. Marine Le Pen préfère quant à elle parler de placer de « barrières de protection ». Dans cette réflexion, il est proposé une extension de la garantie des produits, au minimum à cinq ans, à la charge du fabricant, pour lutter contre l'obsolescence programmée des produits de consommation.

    Un seul responsable : le consommateur

    Pour les services publics, la protection sociale est limitée à rendre le consommateur citoyen, responsable de son comportement, en faisant payer à tous au prix coûtant jusqu'à un certain seuil (palier minimum vital) l'eau et l'électricité et au-delà d'appliquer une tarification plus chère et progressive, la facture permettant ainsi de faire prendre conscience concrètement à l'usager le coût de la consommation et du gaspillage. Mais dans ce registre des besoins fondamentaux, la précarité énergétique n'est pas abordée alors que des millions de foyers en souffrent. La responsabilité individuelle est mise en priorité, en avant, sans que le système économique productiviste au service d'une hyperconsommation et dont la logique conduit également au gaspillage, soit remis lui-même en cause, ou a minima analysé dans ses excès. Tout autant, l'agriculture industrielle est assurée de bénéficier d'un franc soutien du FN, dans le sens où Marine Le Pen estime que le bio est « dictature » et que l'aide doit être destinée à tous les agriculteurs, sans que l'on sache sur quelle base de répartition (production, taille des exploitations) l'aide doit se concevoir. L'idée même d'un soutien à une agriculture familiale de petites exploitations pratiquant de nouvelles formes de cultures comme l'agroécologie est absente du discours.

    De nombreuses questions non abordées

    La question des énergies fossiles n'est pas développée par Marine Le Pen alors que celle-ci est au cœur de la question écologique et sociale. La désaccoutumance aux énergies fossiles n'est pas évoquée, sinon que les énergies renouvelables représentent actuellement pour la Présidente du FN du bricolage. Les éoliennes suscitent chez elle une opposition radicale (« c'est immonde et ça ne marche pas »). Pour le nucléaire, celui-ci se place dans l'histoire du progrès humain, au même titre que la découverte du fer au temps de la préhistoire.

    Le positionnement écologique de Marine Le Pen se radicalise sur les questions globales de l'écologie : biodiversité et climat. La dégradation de la biodiversité ne suscite de sa part aucun commentaire particulier. La dérive climatique suscite simplement une opinion sceptique (« je ne suis pas sûre que l'activité humaine soit l'origine principale du phénomène ») qui remet ouvertement en cause les conclusions du GIEC. La parole de son père et les conclusions des organisations scientifiques sont mises sur le même pied d'égalité, ce qui atteste du peu d'importance que la Présidente du FN accorde aux corps constitués, garants du fonctionnement démocratique de notre société. Le repli identitaire au niveau de la nation s'exprime à nouveau (« peut-on y faire quelque chose? ») niant par là même le besoin d'aide exprimée par les pays les plus pauvres et le problème des réfugiés climatiques.

    Au final, le plaidoyer écologique de Marine Le Pen est centré sur la science, le progrès de la techno-science. Autocentré sur le repli national, la pensée se limite fondamentalement à l'hexagone, niant de ce fait les questions environnementales globales (biodiversité, climat) et la légitimité des corps scientifiques constitués (la parole de son père est tout aussi importante), ce qui pose la question de la démocratie, le désintérêt à toute implication internationale pour aider les pays vulnérables aux manifestations des dérèglements climatiques (solidarité internationale, dette écologique). Au-delà de la remise (supposée) du système économique existant, la pensée écologique de Marine Le Pen est au final pauvre, contradictoire, propre à flatter la pensée du café du coin, en deux mots cette pensée reste et demeure réactionnaire.

    4.3- Autres contributions à la pensée écologique au FN : « Une approche pragmatique, réaliste et patriote

    Le débat sur l'écologie au sein du FN est loin d'être clos. Il fait aussi émerger des idées multiples, à la fois intéressantes ou au contraire totalement irresponsables, montrant que les questions environnementales sont présentées dans une approche purement démagogique pour attirer l'électeur.

    Ainsi pour Wallerand de Saint-Just, trésorier du FN, la pollution urbaine à Paris relève simplement d'un manque de places de parking (35 000 selon lui) pour fluidifier la circulation dans les rues de la capitale. Il n'y a aucune envie de calmer le trafic et d'envisager une politique publique des transports en commun « il faut vivre avec son temps et avec le progrès technique. Si l'homme a créé la voiture et que nos usines en fabriquent autant, il faut permettre aux gens de bouger avec ». Le FN est le parti des automobilistes, ce que confirme Marine Le Pen en déclarant lors de l'inauguration du collectif «Nouvelle écologie» en décembre 2014 « notre écologie, ce n'est pas de harceler, d’assommer l’automobiliste ».

    En même temps, Philippe Murer livre ce qui devrait être le cœur de la politique écologique du FN, à savoir un investissement massif sur les énergies renouvelables, rendu possible grâce à une banque centrale et une monnaie nationale, ce qui justifie à ce titre une sortie de l'euro. Le coût d'une telle politique (que l'on retrouve dans son ouvrage sur la transition énergétique) serait estimé à 1 500 milliards d'euros, réparti sur vingt ans pour remplacer la totalité des énergies fossiles, ceci en donnant une place centrale à l'hydrogène et en maintenant le temps qu’il faudra la production nucléaire. A ce titre le FN défend le nucléaire et s'oppose en revanche à l'exploitation des gaz de schiste.

    Ce tour d'horizon qui demande à être très certainement complété fait apparaître certes des points de convergence (analyse sur la transition énergétique et les moyens politiques pour y parvenir), mais surtout des points qui portent la marque de fabrique inchangée du FN, à savoir l'appel démagogique auprès de l'électeur (le parti de l'automobiliste, refus de toute fiscalité écologique) au service d'un repli identitaire national (participer à minima aux enjeux des politiques climatiques au niveau international, absence de toute vision de solidarité envers les pays du Sud tant au plan de l'aide que de l'accueil), la non remise en cause du modèle économique dominant. Le protectionnisme environnemental constitue pour le FN une barrière de protection nationale, sans que le système économique productif au service d'une hyper-consommation ne soit remis en cause, ni que les conséquences sociales soient abordées. Au final, nous sommes en présence d’une pensée réactionnaire (une pensée climato-sceptique argumentée autour de la parole du père) dont le propos est une menace à la démocratie car cette question n'est manifestement pas fondamentale aux yeux des dirigeants du FN.

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  • Cinq réflexions sur le Front National 3/5

     

    Cinq réflexions sur le Front National (suite)

     

    Troisième partie

    3- Le programme économique et social du FN.

    Nous avons souligné plus haut la double composante du FN. A la lumière de cette distinction, il devient simple d’analyser son discours, et l’ambiguïté de son programme.

    3.1 Le FN et l’Etat

    Dans sa dernière vitrine, le FN fait l’apologie d’« …un État fort et stratège qui aiguillonne notre pays vers l’innovation, la prospérité et assure son rayonnement …»

    Mais, camouflés derrière cette posture électoraliste, les dangers que représente le  programme du  FN pour une véritable République Sociale apparaissent clairement. Car il s’agit uniquement de renforcer les services de police et l’armée, de réduire le rôle de la justice à sa fonction répressive et de mettre les fonctionnaires aux ordres. Jamais le FN ne propose de solutions pour répondre aux besoins sociaux sauf quand il désigne – de façon obsessionnelle – l’étranger comme le responsable de tous nos maux. Dans une perspective républicaine et sociale, renforcer l’État n’a de sens que dans le cadre strict de la séparation des pouvoirs et au service de la démocratie citoyenne. Mais pour le FN c’est simplement l’occasion de neutraliser tous les contre-pouvoirs, notamment ceux qui se sont construits à travers la décentralisation. À cet égard les déclarations de Mme le Pen, contre « …la fuite en avant des collectivités locales …» sont significatives : elle ne cesse de fustiger leurs dépenses qu'elle juge excessives et déplore un nombre pléthorique de personnels.

    3.2 Le FN, la dette et l’euro.

    Concernant la dette publique de notre pays, le FN reprend aussi quelques revendications qui semblent partagées par l’électorat populaire : la restauration de la banque de France dans ses prérogatives monétaires et l’abrogation de la loi de 1973 qui interdit à l’État d’emprunter à cette même banque de France, ainsi que la sortie « concertée » de l’euro.

    Mais ces outils de politique nationale n’ont d’intérêt que s’ils sont mis au service du salariat des classes populaires. Et sur ce chapitre c’est le néant. Rien n’est dit sur la nécessité de l’annulation des plans d’austérité qui resteraient en place pour le plus grand profit des marchés financiers. Rien n’est dit sur le nécessaire défaut partiel de cette dette illégitime et sur sa restructuration. Rien n’est dit sur l’impérieuse nécessité de démanteler les marchés financiers, de supprimer le marché obligataire spéculatif et de procéder à la nationalisation du secteur bancaire. Il s’agit donc bien de faire miroiter des outils politiques mais en se gardant bien de menacer la moindre part des intérêts des classes dirigeantes appuyés sur l’ordre néo-libéral. La réalité est que le FN ne veut pas annuler la dette et qu’il souhaite rembourser les marchés financiers et les spéculateurs. En toute logique républicaine, la création monétaire de 100 milliards d’euros par an évoquée par le FN devrait être dévolue aux investissements d’avenir de la France : les logements, les écoles, les services publics, les infrastructures, la recherche et le développement . Or, Madame le Pen propose de les donner aux marchés financiers qui depuis plus de vingt ans spéculent et s’enrichissent sur l’endettement public !

    Concernant l’euro, on trouve la même ambiguïté dans le discours frontiste. Sur le site du FN on peut lire que  la sortie de l’euro « …doit se préparer avec nos partenaires européens. Le couple franco-allemand doit jouer ce rôle moteur dans cette concertation et cet arrêt programmé de l’expérience de l’euro. .. Bien préparée, concertée avec les autres nations européennes, la fin ordonnée de l’euro est la condition de la renaissance économique de la France »  On voit ici, dans cette présentation, que les cadres du FN mentent  aux Français en pariant que d’autres pays accepteront de sortir de l’euro à brève échéance. Aucun gouvernement en effet n’a émis et soutenu sérieusement cette éventualité et l’épisode de la crise grecque a démontré au contraire l’acharnement coupable avec lequel les institutions européennes ont défendu cette monnaie, n’hésitant pas pour cela à plonger tout un pays dans une crise économique en passe de se transformer en véritable crise humanitaire. Ici encore, derrière la vitrine d’une préoccupation sociale se cache le futur renoncement devant les intérêts oligarchiques. Car la seule perspective crédible pour redonner à la France sa souveraineté monétaire est le scénario d’une sortie - certes solidement préparée sur le plan technique et politique  pour éviter des peurs qui ne manqueront pas d’être entretenues par l’ordre dominant - mais une sortie  rapide et unilatérale.

    3.3 Le FN et la protection sociale

    En cette matière, Mme Le Pen attrape dans sa campagne tout ce qui peut lui ramener des électeurs ! Aussi elle a copié une grande partie des revendications syndicales ainsi que des éléments du programme du Front de Gauche ou d’une association comme ATTAC. Son programme est donc un vrai feu d’artifice dans lequel on augmente les salaires, les budgets de la défense et de la justice, mais aussi les retraites et les remboursements des soins…le tout devant être financé par des droits de douane et des économies sur l’immigration qu'elle chiffre à 60 milliards d’euros. Tout ceci n’est pas sérieux. Selon une étude réalisée par le ministère des affaires sociales en 2010, l’immigration est loin d’être une source de déficit pour les comptes publics. En 2009 les immigrés ont reçu de l’État environ 50 milliards d’euros (retraites, R.S.A., allocations sociales, santé…) et, dans le même temps, ont contribué aux ressources publiques (Impôt sur le revenu, impôts sur la consommation, cotisations sociales, etc.) pour environ 60 milliards d’euros. Le solde était donc positif de plus de 10 milliards d’euros.

    On a vu récemment Pierre Gattaz, le patron du MEDEF, exprimer ses craintes en comparant le programme du F.N à celui de l’union de la gauche de 1981. Mais dans le même temps, il y avait une quarantaine de patrons sur la liste de Mlle Marechal-le Pen et le président du groupe Michelin s’entretenait paisiblement avec le premier de la liste FN de la région Auvergne-Rhône-Alpes… La réalité est que le FN, aujourd’hui comme hier, est un allié permanent du grand patronat et s’aligne sur ses positions. Ainsi le FN prône l’allégement des cotisations sociales et pour les retraites le renvoi de la prise en compte de la pénibilité à des négociations, branche par branche, qui ouvre la voie à de fortes inégalités entre secteurs d’activité. Le programme du FN c’est aussi la précarisation générale du travail, la privation de cantine scolaire pour les enfants de chômeurs, le refus de la construction de HLM et l’abolition de la loi SRU*, le refus de la hausse du smic, le refus de l’encadrement des loyers etc…Évidemment, de la part du FN, c’est le silence absolu sur l’explosion des profits spéculatifs et des dividendes qui sont la véritable cause des déficits de la Sécurité Sociale. Pour ceux qui auraient encore des illusions rappelons ici le commentaire de Mme le Pen lors du mouvement contre la réforme des retraites en 2010 : « …Les syndicats jettent la France dans le chaos… La tolérance zéro doit s’appliquer à tous ces émeutiers …».

    3.4 Le FN et les femmes

    Animé d’une subite préoccupation familiale, le FN veut  instituer un revenu parental à partir du 2ème enfant. Il ne s’agit évidemment pas d’une mesure protectrice pour le droit de femmes mais d’une incitation au retour au foyer pour les mères. Cette régression sociale est à mettre en parallèle avec d’autres mesures préconisées par le FN et qui rappellent les relents nauséabonds de l’esprit de Vichy « Travail – Famille - Patrie ». Ainsi le FN avant de se rétracter très récemment  par pur souci électoraliste, avait déclaré la guerre au planning familial, proposé de remettre en cause le droit à l’avortement et  fait du déremboursement de l’I.V.G. un axe de campagne.

     

    Note :  La loi SRU impose notamment aux communes un minimum de 20% de logements sociaux.

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  • Le nazisme sort de sa boite en Europe et aussi en France.

    par Lucien Pons

     

    Dans un précédent message* j’avais alerté sur la diffusion des idéologies nazies à partir de l’Ukraine, cet état acquis à ces thèses depuis le coup d’état fomenté le 21 février 2014 par les Etats –Unis sous la houlette de Victoria Nuland, Geoffrey Pyatt, John Mac Cain, Joé Biden et bien d’autres.

    L’union Européenne, servante zélée et servile de l’Empire atlantique accepte sans broncher cet acte terroriste avec la réintroduction de la propagande nazie.

    C’est curieux, mais la France défend cette ignominie au nom de cette construction supranationale  honnie par le peuple. Rien n’est dit sur la résurgence de la bête immonde sur notre sol et en Europe. Peut-être est-ce là un plan de conquête mis au point au plus haut niveau pour mater les résistants à cette dictature. Il faut bien des armées supplétives formées par ces voyous pour installer le Nouvel ordre Mondial !

    Le parlement européen ne bronche pas à ces horreurs affichées !

    Nos impôts financent l’état failli ukrainien dirigé par les putschistes.

    Nos impôts financent ces bataillons de dégénérés capables des pires exactions comme à Odessa le 2 mai 2014.

    Nos impôts servent donc à répandre la peste brune.

    C’est vrai que « Le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde. », surtout lorsque nos autorités manquent à leurs devoirs et permettent ces résurgences.

    C’est vrai que personne ne dénonce cela dans notre pays, on préfère utiliser la bienpensance de gauche et les antifas pour traquer les patriotes immédiatement repeints en rouge-bruns !

    LES NAZIS HONORES EN PLEIN PARLEMENT EUROPEEN
    Croix gammées exposées au Parlement européen, pendant une semaine dans le cadre d'une exposition sur l'Ukraine. Cette vidéo est sous-titrée en anglais (allez sur paramètres, activez sous-titres, choisir anglais). Les officiels ukrainiens expliquent que les gens font une erreur de voir ce qu'ils voient

    https://www.youtube.com/watch?v=rssNp1dmWYk

    Comme ce fut le cas à Nantes où la mobilisation citoyenne a permis l’interdiction d’une réunion néo-nazie, nous devons nous mobiliser afin de contrer la propagation de ces idées immondes.

    Voici quelques vers du poème d’Aragon : Un jour un jour. http://pcf.evry.pagesperso-orange.fr/aragjour.htm

     

    […]

    La Bête triomphante et la pierre sur nous
    Et le feu des soldats porté sur nos rivages

    Quoi toujours ce serait par atroce marché
    Un partage incessant que se font de la terre
    Entre eux ces assassins que craignent les panthères
    Et dont tremble un poignard quand leur main l'a touché

    […]

     

    NOTE : 

    *http://lucien-pons.over-blog.com/2016/02/il-faut-sortir-de-l-otan-au-plus-vite-c-est-l-urgence-absolue-pour-eviter-la-guerre-les-neo-nazis-formes-en-ukraine-essaiment-partou

    Les réseaux nazis de l’Ukraine en France.

    https://dnipress.com/en/posts/les-reseaux-nazis-de-lukraine-brune-en-france/

    Azov à Nantes, Vichy à Paris

    http://lucien-pons.over-blog.com/2016/01/azov-a-nantes-vichy-a-paris.html

    A Nantes, des fascistes veulent faire la propagande des bataillons nazis AZOV ! Résistance !

    http://lucien-pons.over-blog.com/2015/12/a-nantes-des-fascistes-veulent-faire-la-propagande-des-bataillons-nazis-azov-resistance.html?utm_source=_ob_share&utm_medium=_ob_facebook&utm_campaign=_ob_share_auto

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  • Cinq réflexions sur le Front National 3/5

     

    par le MS21

    Cinq réflexions sur le Front National (suite)Cinq réflexions sur le Front National (suite)

     

    Troisième partie

    3- Le programme économique et social du FN.

    Nous avons souligné plus haut la double composante du FN. A la lumière de cette distinction, il devient simple d’analyser son discours, et l’ambiguïté de son programme.

    3.1 Le FN et l’Etat

    Dans sa dernière vitrine, le FN fait l’apologie d’« …un État fort et stratège qui aiguillonne notre pays vers l’innovation, la prospérité et assure son rayonnement …»

    Mais, camouflés derrière cette posture électoraliste, les dangers que représente le  programme du  FN pour une véritable République Sociale apparaissent clairement. Car il s’agit uniquement de renforcer les services de police et l’armée, de réduire le rôle de la justice à sa fonction répressive et de mettre les fonctionnaires aux ordres. Jamais le FN ne propose de solutions pour répondre aux besoins sociaux sauf quand il désigne – de façon obsessionnelle – l’étranger comme le responsable de tous nos maux. Dans une perspective républicaine et sociale, renforcer l’État n’a de sens que dans le cadre strict de la séparation des pouvoirs et au service de la démocratie citoyenne. Mais pour le FN c’est simplement l’occasion de neutraliser tous les contre-pouvoirs, notamment ceux qui se sont construits à travers la décentralisation. À cet égard les déclarations de Mme le Pen, contre « …la fuite en avant des collectivités locales …» sont significatives : elle ne cesse de fustiger leurs dépenses qu'elle juge excessives et déplore un nombre pléthorique de personnels.

    3.2 Le FN, la dette et l’euro.

    Concernant la dette publique de notre pays, le FN reprend aussi quelques revendications qui semblent partagées par l’électorat populaire : la restauration de la banque de France dans ses prérogatives monétaires et l’abrogation de la loi de 1973 qui interdit à l’État d’emprunter à cette même banque de France, ainsi que la sortie « concertée » de l’euro.

    Mais ces outils de politique nationale n’ont d’intérêt que s’ils sont mis au service du salariat des classes populaires. Et sur ce chapitre c’est le néant. Rien n’est dit sur la nécessité de l’annulation des plans d’austérité qui resteraient en place pour le plus grand profit des marchés financiers. Rien n’est dit sur le nécessaire défaut partiel de cette dette illégitime et sur sa restructuration. Rien n’est dit sur l’impérieuse nécessité de démanteler les marchés financiers, de supprimer le marché obligataire spéculatif et de procéder à la nationalisation du secteur bancaire. Il s’agit donc bien de faire miroiter des outils politiques mais en se gardant bien de menacer la moindre part des intérêts des classes dirigeantes appuyés sur l’ordre néo-libéral. La réalité est que le FN ne veut pas annuler la dette et qu’il souhaite rembourser les marchés financiers et les spéculateurs. En toute logique républicaine, la création monétaire de 100 milliards d’euros par an évoquée par le FN devrait être dévolue aux investissements d’avenir de la France : les logements, les écoles, les services publics, les infrastructures, la recherche et le développement . Or, Madame le Pen propose de les donner aux marchés financiers qui depuis plus de vingt ans spéculent et s’enrichissent sur l’endettement public !

    Concernant l’euro, on trouve la même ambiguïté dans le discours frontiste. Sur le site du FN on peut lire que  la sortie de l’euro « …doit se préparer avec nos partenaires européens. Le couple franco-allemand doit jouer ce rôle moteur dans cette concertation et cet arrêt programmé de l’expérience de l’euro. .. Bien préparée, concertée avec les autres nations européennes, la fin ordonnée de l’euro est la condition de la renaissance économique de la France »  On voit ici, dans cette présentation, que les cadres du FN mentent  aux Français en pariant que d’autres pays accepteront de sortir de l’euro à brève échéance. Aucun gouvernement en effet n’a émis et soutenu sérieusement cette éventualité et l’épisode de la crise grecque a démontré au contraire l’acharnement coupable avec lequel les institutions européennes ont défendu cette monnaie, n’hésitant pas pour cela à plonger tout un pays dans une crise économique en passe de se transformer en véritable crise humanitaire. Ici encore, derrière la vitrine d’une préoccupation sociale se cache le futur renoncement devant les intérêts oligarchiques. Car la seule perspective crédible pour redonner à la France sa souveraineté monétaire est le scénario d’une sortie - certes solidement préparée sur le plan technique et politique  pour éviter des peurs qui ne manqueront pas d’être entretenues par l’ordre dominant - mais une sortie  rapide et unilatérale.

    3.3 Le FN et la protection sociale

    En cette matière, Mme Le Pen attrape dans sa campagne tout ce qui peut lui ramener des électeurs ! Aussi elle a copié une grande partie des revendications syndicales ainsi que des éléments du programme du Front de Gauche ou d’une association comme ATTAC. Son programme est donc un vrai feu d’artifice dans lequel on augmente les salaires, les budgets de la défense et de la justice, mais aussi les retraites et les remboursements des soins…le tout devant être financé par des droits de douane et des économies sur l’immigration qu'elle chiffre à 60 milliards d’euros. Tout ceci n’est pas sérieux. Selon une étude réalisée par le ministère des affaires sociales en 2010, l’immigration est loin d’être une source de déficit pour les comptes publics. En 2009 les immigrés ont reçu de l’État environ 50 milliards d’euros (retraites, R.S.A., allocations sociales, santé…) et, dans le même temps, ont contribué aux ressources publiques (Impôt sur le revenu, impôts sur la consommation, cotisations sociales, etc.) pour environ 60 milliards d’euros. Le solde était donc positif de plus de 10 milliards d’euros.

    On a vu récemment Pierre Gattaz, le patron du MEDEF, exprimer ses craintes en comparant le programme du F.N à celui de l’union de la gauche de 1981. Mais dans le même temps, il y avait une quarantaine de patrons sur la liste de Mlle Marechal-le Pen et le président du groupe Michelin s’entretenait paisiblement avec le premier de la liste FN de la région Auvergne-Rhône-Alpes… La réalité est que le FN, aujourd’hui comme hier, est un allié permanent du grand patronat et s’aligne sur ses positions. Ainsi le FN prône l’allégement des cotisations sociales et pour les retraites le renvoi de la prise en compte de la pénibilité à des négociations, branche par branche, qui ouvre la voie à de fortes inégalités entre secteurs d’activité. Le programme du FN c’est aussi la précarisation générale du travail, la privation de cantine scolaire pour les enfants de chômeurs, le refus de la construction de HLM et l’abolition de la loi SRU*, le refus de la hausse du smic, le refus de l’encadrement des loyers etc…Évidemment, de la part du FN, c’est le silence absolu sur l’explosion des profits spéculatifs et des dividendes qui sont la véritable cause des déficits de la Sécurité Sociale. Pour ceux qui auraient encore des illusions rappelons ici le commentaire de Mme le Pen lors du mouvement contre la réforme des retraites en 2010 : « …Les syndicats jettent la France dans le chaos… La tolérance zéro doit s’appliquer à tous ces émeutiers …».

    3.4 Le FN et les femmes

    Animé d’une subite préoccupation familiale, le FN veut  instituer un revenu parental à partir du 2ème enfant. Il ne s’agit évidemment pas d’une mesure protectrice pour le droit de femmes mais d’une incitation au retour au foyer pour les mères. Cette régression sociale est à mettre en parallèle avec d’autres mesures préconisées par le FN et qui rappellent les relents nauséabonds de l’esprit de Vichy « Travail – Famille - Patrie ». Ainsi le FN avant de se rétracter très récemment  par pur souci électoraliste, avait déclaré la guerre au planning familial, proposé de remettre en cause le droit à l’avortement et  fait du déremboursement de l’I.V.G. un axe de campagne.

     

    Note :  La loi SRU impose notamment aux communes un minimum de 20% de logements sociaux.

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  • Il faut sortir de l'OTAN au plus vite, c'est l'urgence absolue pour éviter la guerre.

    Les néo-nazis formés en Ukraine essaiment partout en Europe pour de nouvelles opérations GLADIO.

    par Lucien Pons

    Les bruits de bottes sont de jour en jour plus forts ! L’OTAN est une alliance criminelle qui cherche à imposer le Nouvel Ordre Mondial au profit des 1% les plus riches qui pillent le monde sans entraves ou presque. La Russie est la seule à s’opposer efficacement à cette opération terroriste. Elle s’appuie sur le droit international mis en place à la fin de la seconde guerre mondiale par tous les pays du monde afin d’éviter les conflits entre les nations. Elle défend le « Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». La France était dans le même camp lorsque gaullistes et communistes refusaient le carcan otanesque imposé par les Etats-Unis.

    Fleurissait alors en France le slogan « US GO HOME » que nous aimerions voir à nouveau refleurir sur nos murs. Hélas cet héritage issu de la Résistance est lui aussi menacé, « Nike la France » tagué un peu partout et particulièrement sur des lieux symboliques (La statue du Général de Gaulle  à Calais ) a remplacé « US go Home ».

    Autres temps autres mœurs, nous avons depuis réintégré le commandement intégré de l’alliance atlantique sous commandement américain.

    Nous avons démantelé l’armée française en fermant de plus en plus de casernes sans pour autant diminuer les dépenses militaires, elles sont en augmentation au contraire…

    Nous avons démantelé nos industries nationales stratégiques, Alstom par exemple, qui permettaient l’indépendance de la France.

    Le gouvernement actuel est sur le point d’offrir les bases militaires désaffectées par notre armée aux armées mercenaires de l’OTAN. Les militaires et soudards ainsi installés sur notre sol ne seraient pas soumis à nos lois ! C’est vrai que l’intégration européenne à marche forcée imposée par notre président vise à effacer définitivement notre état-nation. La souveraineté nationale et populaire sera bientôt un lointain souvenir…

    Les armées de réserve de cette organisation terroriste sont incompatibles avec notre sens de la justice et de la démocratie. Elles peuvent être néonazies en Ukraine et appelées à se répandre dans les pays de l’Union Européenne. Elles peuvent aussi être terroristes islamiques au Proche et Moyen Orient. Le Front Al Nosra - qui fait du bon boulot en Syrie aux dires de l’ancien ministre français des affaires étrangères – est de ceux-là ! La compagnie est grande, les armées mercenaires que sont Daesch et autres monstres sont également au service de l’Empire du bien.  

    L’étrange ballet avec la Turquie va-t’en guerre du Calife Erdogan a de quoi inquiéter ! Les manœuvres otanniennes dans la mer Egée sont à surveiller de près, la Turquie y joue un rôle prépondérant.

    Pour toutes ces raisons nous devons informer et mobiliser afin d’éviter les catastrophes programmées. Le texte ci-dessous apporte des précisions très importantes.

     

     

    COMMUNIQUÉ DU COMITÉ “NON À LA GUERRE, NON À L’OTAN“ 

    Nous sommes en état de guerre sur deux fronts qui deviennent de jour en jour plus incandescents et périlleux.

    Tout en accusant la Russie de “déstabiliser l’ordre de la sécurité européenne“, l’OTAN sous commandement US a rouvert le front oriental, nous entrainant dans une nouvelle guerre froide qui par certains côtés est plus dangereuse que la précédente. Cette guerre, voulue par Washington, a pour but de briser les rapports Russie-Union européenne nuisibles aux intérêts des États-Unis.

    Alors que les USA quadruplent les financements destinés aux forces militaires en Europe, décision a été prise de renforcer la présence militaire “avancée” de l’OTAN en Europe de l’Est. Après avoir englobé tous les pays de l’ex-Pacte de Varsovie, trois de l’ex-Yougoslavie et trois de l’ex-URSS -, L’OTAN continue son expansion vers l’Est et prépare l’entrée de la Géorgie et de l’Ukraine (déjà, de fait, dans l’OTAN), en déplaçant ses bases et ses forces armées, y compris nucléaires, toujours plus près de la Russie.

    Une telle stratégie représente une menace croissante également pour l’Europe. L’Ukraine, où les formations néonazies ont été utilisées par l’OTAN lors du putsch de l’Euromaidan, est devenue le centre de recrutement des néonazis pour toute l’Europe. Ces éléments une fois formés par les instructeurs de la 173e division aéroportée en provenance de Vicenza sont renvoyés dans leur pays munis du “laissez-passer” de leur passeport ukrainien. Il se crée ainsi les bases d’une nouvelle organisation paramilitaire secrète de type “Gladio”.

    Les USA et l’OTAN préparent d’autres opérations sur le front méridional, en lien étroit avec celui oriental. Après avoir fait semblant pendant des années de combattre l’EIIL et d’autres groupes, en leur fournissant secrètement des armes via la Turquie, les USA et leurs alliés demandent aujourd’hui un cesser-le-feu pour “raisons humanitaires”. La raison en est simple : les forces gouvernementales syriennes appuyées par la Russie sont en train de libérer toujours plus de portions du territoire syrien jusqu’ici occupées par l’EIIL et d’autres formations, qui reculent également en Irak.

    Dans le même temps, l’OTAN renforce son soutien militaire à la Turquie, qui avec l’Arabie saoudite, vise à occuper une partie du territoire syrien proche de la frontière. C’est dans ce but que l’OTAN, sous le couvert officiel de contrôler le flux de réfugiés (résultat de la guerre USA/OTAN) déploie en Mer Égée ses navires de guerre du 2e groupe naval permanent, qui vient tout juste de terminer une série d’opérations d’entrainement avec la marine turque.

    […]

    La suite : http://www.mondialisation.ca/il-est-urgent-de-sortir-de-lotan/5509734

     

    - ET aussi: http://www.mondialisation.ca/il-est-urgent-de-sortir-de-lotan/5509734#sthash.iXGXNTnA.dpuf

    D’autres liens:  

    http://francaislibres.org/2015/10/27/petition-du-comite-valmy-pour-la-sortie-de-la-france-de-lotan/

     http://ilfattoquotidiano.fr/il-est-urgent-de-sortir-de-lotan/#.Vs1hV3n2bX4

     http://ilfattoquotidiano.fr/litalie-toujours-plus-au-coeur-du-dispositif-europeen-de-lotan/#.Vs1h2Xn2bX4

     http://ilfattoquotidiano.fr/giulietto-chiesa-pacte-usa-turquie-contre-leiil-les-deux-comperes-feignent-de-combattre-les-coupeurs-de-tetes/#.

    http://www.voltairenet.org/article190310.html (Avancées de l’OTAN à l’Est et au Sud par Manlio Dinucci)

     

    Il y à 50 ans : Le général DE GAULLE décidait de RETIRER la France du COMMANDEMENT MILITAIRE intégré de L'OTAN 

     

    Il y a un demi-siècle - le 21 février 1966 -, lors d'une conférence de presse mémorable à Paris, Charles de Gaulle annonça au monde entier le retrait de la France du commandement militaire intégré de l'OTAN.

    Il le fit dans ces termes (la vidéo de ce passage peut être visionnées dans les archives de INA en cliquant ici )

    http://www.upr.fr

    http://www.communcommune.com/2016/02/il-y-a-50-ans-le-general-de-gaulle-decidait-de-retirer-la-france-du-commandement-militaire-integre-de-l-otan.html

     

    La pétition sortir de l’OTAN initiée par le Comité Valmy :   http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6031

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