Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

À Gauche - Page 6

  • Loi Macron : « Il faut abandonner le plafonnement des indemnités pour licenciement abusif »

     

     

    Le Monde.fr  Par Collectif

     

    Les premiers signataires

    Bruno Amable (Paris 1), Jérôme Bourdieu (INRA), Laurent Cordonnier (Lille-1), Thomas Dallery (Littoral côte d’opale), Christine Erhel (Paris-1), Baptiste Françon (Lorraine), Anne Fretel (Lille-1), Jérôme Gautié (Paris-1), Mathilde Guergoat-Larivière (CNAM), Stéphane Gonzalez (Paris-1), Florence Jany-Catrice (Lille-1), Dominique Méda (Paris-Dauphine), Michel Lallement (CNAM), Stefano Palombarini (Paris-8), Bénédicte Reynaud (CNRS), Damien Sauze (Université de Bourgogne), Evelyne Serverin (CNRS), Elvire Szlapczynski (Paris-1), Julie Valentin (Paris-1), Hélène Zajdela (Paris-Nord), Michaël Zemmour (Université Lille-1)…

    Pour accéder à la liste complète, rendez-vous sur le site dédié à l’abandon du plafonnement des indemnités pour licenciement abusif: https://abandonmesuremacron.wordpress.com/

     

    La loi « Croissance, activité et égalité des chances économiques », dite loi Macron, dont la discussion s’achève au Parlement, contient de nombreuses dispositions tout à fait contestables et largement contestées.

    Parmi les motifs d’inquiétude, on retiendra l’introduction, par amendement gouvernemental, d’un plafonnement des indemnités dues en cas de licenciement reconnu dénué de cause et réelle et sérieuse. Cette mesure, déjà envisagée par les signataires de l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2008, est lourde de menaces pour la relation salariale comme pour l’emploi.

    En effet, ce plafonnement est de nature à encourager les comportements abusifs, en délivrant aux employeurs peu scrupuleux une forme d’autorisation de licencier sans motif. D’un point de vue juridique, la mesure revient à supprimer le droit des salariés victimes des agissements abusifs de leur employeur à obtenir réparation de l’ensemble de leurs préjudices. L’intérêt pour l’employeur n’est pas tant de « lever l’incertitude » (les tribunaux ne sont pas moins prévisibles que le marché), que de ne pas assumer le coût complet du dommage qu’il cause.

    Les seniors particulièrement pénalisés

    En pratique, la mesure pénalisera tout particulièrement les salariés qui subissent les préjudices les plus lourds, comme les seniors, notamment les cadres, dont le licenciement peut être à l’origine d’une coûteuse reconversion, d’une longue période de chômage ou d’une baisse durable de revenu. De ce point de vue cette mesure fonctionnera comme une incitation perverse, puisqu’elle permettra aux employeurs fautifs de faire supporter les conséquences de leurs pratiques par l’ensemble des entreprises par le biais de l’assurance chômage.

    Lire aussi : Indemnisation des licenciements abusifs : de la flexi-sécurité à la flexi-impunité

     

    Paradoxalement, cette mesure est soutenue au nom de l’emploi, par des arguments économiques qui ne résistent pas à l’examen : dire que l’abaissement du coût du licenciement abusif encouragerait l’embauche et réduirait le chômage est tout simplement faux.

    Rappelons d’abord que le chômage persistant s’explique essentiellement par le manque d’activité économique, renforcé par les politiques d’austérité françaises et européennes, non par le droit du travail. Les comparaisons internationales n’établissent d’ailleurs aucun lien univoque entre niveau d’emploi et protection des salariés ; dans bien des cas, au contraire, la protection de l’emploi a permis de freiner l’augmentation du chômage en période de crise, notamment en France.

    Un prix maximal non dissuasif

    Ensuite, cette mesure n’a aucune incidence sur les ruptures justifiées. De très nombreuses dispositions existent déjà pour les entreprises qui souhaitent licencier pour des motifs économiques réels, avec un risque contentieux qui ne dépasse pas 2,5 % des cas. L’employeur peut également licencier un salarié qui commet une faute ou n’est pas apte à remplir sa fonction. Enfin, la rupture conventionnelle, largement utilisée, permet d’ores et déjà d’encadrer le coût des ruptures acceptées par le salarié. Pourquoi alors faciliter les licenciements abusifs ?

    Lire aussi : Alléger le code du travail : nécessité à droite, tabou à gauche

     

    D’un point de vue économique, la mesure revient à fixer un prix maximal, non dissuasif, à n’importe quel licenciement. Un tel changement bouleversera la relation d’emploi, en plaçant le salarié dans une situation d’incertitude permanente : comment envisager, par exemple, dans ces conditions de refuser des heures supplémentaires ou de travailler le dimanche ? Comment ne pas accepter des tâches qui ne relèvent pas du poste ? Alors que les signes de souffrance au travail de tous ordres ne cessent d’augmenter, est-il vraiment urgent de diminuer les droits qui permettent encore aux salariés de discuter leurs conditions de travail ?

    Si le gain pour l’emploi est purement hypothétique, le risque de favoriser les abus et de dégrader encore la qualité de l’emploi et les relations sociales est bien réel. Il est urgent d’abandonner cette mesure.

     

    Lien permanent Catégories : À Gauche, Économie 0 commentaire
  • Les «indignés» remportent Barcelone, la droite dégringole

     

     
    Sources :

     

    http://www.mediapart.fr/journal/international/250515/les-indignes-remportent-barcelone-la-droite-degringole

    Par Ludovic Lamant

    Les candidatures citoyennes, héritières de l'esprit « indigné », sont les grandes gagnantes des municipales de dimanche, avec, en particulier, une victoire nette à Barcelone d'Ada Colau. La mairie de Madrid pourrait aussi basculer, à l'issue de négociations avec les socialistes. Ces succès vont relancer la dynamique Podemos d'ici aux législatives de la fin d'année.

     

     

    Barcelone va devenir, avec une poignée d'autres villes, le laboratoire d'une autre manière de faire de la politique en Espagne. Quatre ans après le surgissement des « indignés » sur les places du pays en mai 2011, la candidature citoyenne emmenée par l'activiste Ada Colau, mêlant acteurs des mouvements sociaux et membres de syndicats et de partis politiques de gauche, est arrivée en tête des municipales dimanche à Barcelone, avec plus de 25 % des voix.
    >
    > « Je veux devenir maire, pour qu'il n'y ait plus de citoyens de première et de seconde zone », a déclaré Colau dans la soirée, devant des centaines de personnes scandant « Si, se puede » (« C'est possible »), l'un des slogans du mouvement du 15-M (en référence au 15 mai 2011, date de l'occupation des places). « C'est une victoire collective », a rappelé celle qui vient de « sortir » le maire de Barcelone, Xavier Trias (CiU, nationalistes catalans de droite), qui obtient 22,7 %.

    La une du « Periodico de Catalunya » dimanche soir.

    Le succès de Barcelona en Comu, qui s'explique en partie par une forte mobilisation des quartiers populaires de la ville (progression de 6 % de la participation par rapport à 2011), n'est pas isolé. Dans la capitale, la candidature de Ahora Madrid, une autre de ces plateformes citoyennes, emmenée par la juge Manuela Carmena, longtemps donnée en tête pendant la soirée, décroche la deuxième place (31,9 %). Mais celle qui arrive première, l'ultra-droitière Esperanza Aguirre (34 %), au cœur de plusieurs scandales de corruption, est isolée et devrait avoir du mal à former une majorité absolue sur son nom.
    >
    > Si bien que Carmena, 71 ans, reste la mieux positionnée pour s'emparer de la mairie de Madrid, dans le sillage de Colau à Barcelone. Elle devrait aller chercher le soutien des socialistes du PSOE, arrivé troisième, ce qui lui suffirait pour devenir maire et barrer la route d'« Espe ». « Nous devons continuer à convaincre tous ces gens qui n'ont pas voté pour le changement, parce que le changement est nécessaire à Madrid », a réagi Manuela Carmena dans la soirée.

    Ailleurs dans le pays, d'autres plateformes citoyennes, en chantier depuis le début d'année, ont aussi réalisé de très bons scores. Par exemple à Saragosse, la capitale de l'Aragon (deuxième position de Zaragoza en Comun, à un cheveu du PP, et avec des chances de gouverner), à la Corogne (légère avance de la « marée Atlantique », devant le PP) ou encore à Santiago, en Galice (courte victoire devant le PP). « Il y a un nouvel acteur sur l'échiquier, qui s'appelle le peuple », s'est félicité Iñigo Errejon, numéro deux de Podemos, lors d'un acte à Madrid dans la soirée. « Les grandes villes ont démontré qu'elles étaient le moteur du changement. Félicitations, Barcelone, Madrid et toutes les autres », s'est enthousiasmé, de son côté, Pablo Iglesias.
    >
    > Podemos avait choisi de faire l'impasse sur les municipales. Mais la formation d'Iglesias a soutenu les campagnes de Colau et Carmena (avec des candidats Podemos présents sur les listes), et des actes communs ont été organisés en mai. À l'inverse, Podemos a choisi de se présenter sous sa propre « marque » pour les 13 scrutins régionaux, qui se tenaient également dimanche.
    >
    > La nouvelle maire de Barcelone, Ada Colau, est une activiste de 41 ans, dont l'engagement remonte aux mouvements anti-G8 à partir de la fin des années 90, puis aux luttes pour le droit au logement dans les années 2000. Elle s'est fait connaître du grand public après avoir cofondé la PAH, la plateforme anti-expulsion, dès 2009 en Catalogne, peu après l'éclatement de la bulle immobilière. Ce réseau militant, fort de son expertise juridique, a permis de bloquer des centaines d'expulsions sur tout le territoire.

    Ada Colau dimanche soir: « Les villes, espaces de rébellion démocratique »


    > « De cette crise, personne ne sortira comme avant. Ce qui nous attend, c'est, au choix, un horizon féodal, avec une augmentation brutale des inégalités, une concentration sans précédent des richesses, de nouvelles formes de précarité pour la majorité des citoyens, expliquait Ada Colau dans un entretien à Mediapart en 2014. Ou alors, une révolution démocratique, où des milliers de personnes s'engagent, pour changer la fin du film. Cette opportunité, certains, comme Podemos, l'ont saisie à l'échelle nationale. Nous, il nous a semblé que Barcelone était le cadre idéal pour lancer cette démocratisation. »
    >
    > Tout au long de sa campagne, Colau a su se tenir à distance des débats passionnés sur l'indépendance de la Catalogne (les élections régionales en Catalogne n'auront lieu qu'en septembre). On trouve, dans la plateforme de Barcelona en Comu, des défenseurs acharnés de l'indépendance comme le Proces Constituent, et des figures moins « nationalistes » (à commencer par Colau elle-même). À la gauche du parti socialiste, seule la gauche indépendantiste plus radicale, la CUP, avait refusé de participer à cette plateforme citoyenne, qui englobe les écolos d'ICV, Podemos, et nombre d'associations et de mouvements catalans (lire notre reportage avec Ada Colau en octobre 2014).

    Affiche de campagne pour Ahora Madrid.

    Si la victoire de Colau face à Xavier Trias n'est pas une véritable surprise pour les observateurs (Colau était partie en campagne très tôt, en juin 2014, et sa campagne « prenait » depuis longtemps), le très bon résultat de Manuela Carmena, à Madrid, paraissait il y a encore un mois totalement hors de portée. Cette juge de 71 ans, connue pour ses combats pour les droits de l'homme, de la fin du franquisme jusqu'à la crise d'aujourd'hui, n'avait pas prévu de se lancer en politique, après avoir pris sa retraite. Mais elle s'est prêtée au jeu, inventant une forme de campagne inédite, faites de conversations à travers lesquelles elle a cassé un à un les codes de la « vieille politique » (lire notre reportage avec Manuela Carmena en mai 2015). Son score est d'autant plus remarquable qu'elle était aussi confrontée à une candidature d'une partie des écolo-communistes d'IU (4,1 %), désireux de conserver quelques sièges pour les barons locaux.

    Au-delà de ces succès « indignés », quelles leçons tirer de ces scrutins ? Le Parti populaire (le PP de Mariano Rajoy, chef du gouvernement) perd beaucoup de terrain (en recul de dix points par rapport aux municipales de 2011), sans s'effondrer tout à fait (il reste le premier parti, avec 27 % des voix). Il essuie de sévères revers dans des territoires clés, notamment Valence, où il devrait perdre la mairie, et aura du mal à conserver la communauté autonome. Il pourrait aussi perdre l'Aragon, si le PSOE, Podemos et Ciudadanos s'entendent. Tout comme la mairie de Madrid. Il se maintient plutôt en Castille-La Manche, la région de sa secrétaire générale, Maria Dolores de Cospedal, mais le jeu des pactes pourrait, là encore, l'écarter du pouvoir.
    >
    >

    La « Une » de notre partenaire InfoLibre, sur la « débâcle » du PP.

    Le PSOE de Pedro Sanchez, lui, limite la casse face au surgissement des nouveaux partis, Podemos mais aussi Ciudadanos. Il obtient 25 % du total des votes aux municipales, contre 28 % environ lors du scrutin de 2011. Malgré ses échecs cinglants aux municipales à Madrid ou Barcelone, il reste devant Podemos dans les 13 communautés autonomes – un bon point qui devrait conforter l'autorité de Sanchez, un temps contestée, au sein du PSOE.
    >
    > Quant à Ciudadanos, le parti centriste d'Albert Rivera, il confirme son ancrage dans le paysage (6,4 % des voix pour les municipales, avec de bons scores à Madrid ou Barcelone, par exemple). Mais il jouera un rôle moins décisif que prévu dans la formation des exécutifs régionaux parce que, dans bien des cas, le PP a chuté plus qu'attendu, et qu'une alliance PP-Ciudadanos ne suffira pas à trouver une majorité.

    TÉLÉCHARGER ICI

    Lien permanent Catégories : À Gauche, Europe, Politique 0 commentaire
  • Lyon : Collomb, le PS matraque les travailleurs de la métropole

     par le PRCF : www.initiative-communiste.fr

     

    Avec Gérard Collomb, à Lyon le PS matraque les travailleurs de la métropole, en grève et manifestant contre la dégradation du service public et de leurs conditions de travail. Il y a un an de cela c’est le PS Valini aujourd’hui au gouvernement qui faisait charger les travailleurs du conseil général 38 dont des pompiers, blessant gravement un pompier. A l’automne, dans le Tarn, la répression ordonnée par le PS à Sivens faisait un mort. Idéologie patronale, politique patronale, les méthodes et les actes des éléphants du PS sont bien les mêmes que ceux du patronat. Devant la résistance populaire contre l’euro-austérité, en bon serviteurs de la classe capital, la droite complexée qu’est le PS, perd ses complexes. Et comme la droite dure, utilise la force ! 

     

    www.initiative-communiste.fr publie ci-après les communiqués syndicaux, transmis par les camarades du PRCF 69. Soutien aux travailleurs en luttes !

     

    Pour les élus, des sous… Pour les agents, des coups !
    COMMUNIQUÉ DE PRESSE INTERSYNDICAL

     

    Ce jour, 23 mars 2015, les agents de la métropole, massivement mobilisés (agents de terrain, agents de bureau, encadrants et chefs de service…), accompagnés de toutes les organisations syndicales de la métropole ont manifesté dans un cortège les amenant devant l’hôtel de métropole.

     

    Les raisons de cette mobilisation :

     

     – Conditions de travail déplorables
     – Dégradation du service public
     – Rémunérations inéquitables
     – Temps de travail… etc…

     

    Après un court entretien pendant lequel Gérard Collomb continue à vendre sa métropole pour rayonner nationalement et internationalement, il met un terme à la discussion.

     

    Aucune avancée, aucune proposition de négociation ! Rien de rien ! Pour seule réponse, coups de matraques, évacuation violente, détérioration du bien public par les forces de l’ordre pour évacuer les grévistes au plus vite. Bilan : deux manifestants placés en garde à vue, de nombreux manifestants violentés volontairement par les forces de l’ordre, un représentant du personnel gravement blessé et évacué par les pompiers.

     

    Pour la première fois, des grévistes qui occupaient pacifiquement le hall de la métropole ont été « chargés » par la police sur ordre de Gérard Collomb. Des élus politiques choqués, qui n’acceptent pas la violence, ont pris la décision de quitter le conseil métropolitain.

     

    Après les manifestants, la délégation syndicale a été, à son tour, expulsée par les forces de l’ordre. En 40 ans, les organisations syndicales n’avaient jamais vu çà !

     

    Par ce comportement, Gérard Collomb acte ainsi son refus de tout dialogue social. Aujourd’hui, il perd son sang froid. Que veut-il prouver ? Serait-il à ce point en mal de reconnaissance nationale ?

     

    Communiqué de la fédération CGT des services publics

     

    La Fédération CGT des Services publics condamne avec la plus grande fermeté les violences policières dont ont fait l’objet les agents grévistes de la métropole lyonnaise lundi 23 mars.

     

    Alors qu’ils manifestaient pacifiquement pour leurs revendications et la qualité du service public territorial, les grévistes ont été violemment chargés par la police. Certains ont été matraqués, plusieurs blessés sont à déplorer, dont un blessé grave, militant CGT. Des manifestants ont été placés en garde à vue.

     

    Gérard Collomb est le premier responsable de cette situation : en tant qu’employeur, parce qu’il refuse depuis plusieurs mois une véritable négociation demandée par les personnels et leur intersyndicale sur les conditions de mise en place de la métropole ; en tant qu’élu par sa demande d’intervention musclée des forces de l’ordre.

     

    Première organisation syndicale de la Fonction publique territoriale, la Fédération CGT des Services publics exige du gouvernement et de son représentant préfectoral :

     

    – une enquête sur les violences policières
    – une intervention immédiate auprès de Gérard Collomb pour que celui-ci respecte les lois de la République et ouvre enfin le dialogue prévu par les textes.

     

    Avec les personnels en lutte, la Fédération CGT des Services publics réaffirme que la métropole lyonnaise doit demeurer un espace de démocratie politique et sociale en dépit des désirs autocratiques du président Collomb. La Fédération encourage les agents à poursuivre leur mobilisation et les assure de son soutien.

    Lien permanent Catégories : À Gauche 0 commentaire
  • Communiqué du "CNR" sur la "guerre des crèches ".

    La laïcité. Communiqué du "Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR" sur la "guerre des crèches ".

     

    Polémique sur les crèches dans les édifices publics : communiqué du  "Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR".

    L’association "Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR", dont l’objet social est notamment la défense des valeurs républicaines sur lesquelles ont été fondées les conquêtes sociales de la Résistance, tient à démasquer la propagande du Front National qui, une fois encore, manipule les esprits en dévoyant l’Histoire et les traditions populaires.

    Nous tenons à :

    1 - Resituer l’origine de la polémique sur les crèches dans les édifices publics. Une mouvance de l'extrême droite s' emploie à replacer le catholicisme au centre de la société, en s'appuyant sur une "tradition" vendéenne dont Mona Ozouf, dans "Composition française", rappelle les tensions qui en résultaient  dans un  passé encore pas si lointain. S’en est suivie une récupération du débat par un parti d’extrême droite, le Front National,  à travers une surenchère de ses relais locaux dénuée de fondements traditionnels dans la plupart des régions françaises. Si la Provence par exemple a bien inventé la « crèche » et ses « petits saints », ou « santons », c’était pour l’intimité des familles, parfois pour les églises, sûrement pas pour les mairies ni d’ailleurs pour décorer les rues ; et la Provence a donné La Marseillaise…  ;

    2 - Rappeler les souffrances que la France, plus que tout autre pays peut-être dans le monde, a eu à endurer du fait des guerres entre religions, en donnant quelques exemples de ce que les « générations passées » ont pu inventer à l’occasion de ces guerres (jusqu’à dépecer les tenants d’une religion différente pour tapisser de leur peau les murailles d’une ville…) ;

    3 - Mettre en relation ces horreurs avec la solution trouvée dans la laïcité, en rappelant que ce principe est extrêmement peu répandu dans le monde ;

    4 - Observer que le  principe laïque, du fait de sa rareté, peut justement être considéré par les Français comme le fruit du génie de la France et un motif d’appartenance à une communauté nationale paisible et soudée autour d’un idéal élevé, comparable à celui de la devise républicaine – liberté, égalité, fraternité ;

    5 - Remarquer que dans le monde contemporain, ce principe laïque pourrait, bien mieux que le militarisme inféodé aux Etats Unis d'Amérique,  conférer à la France une influence politique et morale bienvenue au sein de l’O.N.U. pour résoudre certains conflits dans le monde ;

    6 - Et souligner le fait que, une fois de plus l’extrême droite, à force d’instrumentaliser le religieux et de dénaturer les « traditions populaires » pour servir sa propagande, finit par en oublier l’Histoire de France. 

     

    Au nom du "Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR", son Président, Lucien Pons. »

    Lien permanent Catégories : À Gauche, France 0 commentaire
  • Pour un socialisme du 21ème siècle

    Texte d’appel pour un socialisme du 21ème siècle.

    Le 6 décembre 2014 au congrès du M’PEP, les membres de la tendance « Faire vivre le M’PEP » qui avait recueilli 1/3 des voix ont décidé de démissionner, estimant que le vote organisé de bout en bout par la tendance majoritaire a été faussé. De plus ils se refusaient à faire de la gauche le bouc émissaire des échecs du M’PEP depuis six ans et à s’enfermer dans l’autoritarisme et le sectarisme.

    Perpétuant les ambitions initiales du M’PEP, notre tendance a décidé de se constituer en une nouvelle organisation qui cherchera à fédérer ceux qui partagent les valeurs de gauche et sont attachés à la souveraineté nationale et populaire.

     

    Pourquoi un nouveau mouvement ?

    L’idéologie ultralibérale fait de la recherche du profit le moteur de notre vie publique. Il est temps d’agir pour que le monde qui vient donne à chaque personne le droit de vivre par son travail, qu’il réponde aux besoins de justice, de solidarité, de fraternité, qu’il garantisse aux générations futures la promesse d’un réel avenir. Là doit se situer la base de notre vie politique.

    La logique du profit interdit de répondre aux attentes légitimes de la population en termes de santé d’éducation, de nourriture, de soins aux personnes âgées. Parallèlement, 20% de la population qui pourraient participer par leur travail à la création de richesses sont contraints au chômage. Cette situation est analogue à une immense friche que l’on se refuserait de cultiver pour maintenir le taux de profits sans souci du gaspillage de tant de compétences.

    Le chômage est un cancer qui ronge les sociétés européennes. Contrairement à ce que disait un président de la République, tout n’a pas été essayé pour lutter contre le chômage, au contraire tout est fait pour le maintenir à un niveau élevé afin que le patronat puisse faire pression sur les salaires et grossir l’armée de réserve du capital telle que l’a définie Karl Marx.

    Notre mouvement veut l’éradication du chômage, de l'austérité et de la précarité, ce qui implique la recherche de leurs causes. Le néolibéralisme, forme actuelle du capitalisme agit conjointement avec les gouvernements pour accroître les profits des entreprises aux dépens des salariés.

    Notre mouvement veut militer avec les organisations syndicales qui travaillent en ce sens pour la constitution d’une société de plein-emploi. Seule la société que nous vous appelons à construire et que nous avons nommée le socialisme du 21ème siècle peut prétendre assurer durablement le plein-emploi et les besoins vitaux de la population.

    Le socialisme que nous voulons ne sera pas la réplique des socialismes du XXe 20ème siècle. Il sera démocratique comme tendent de l’être les sociétés d’Amérique Latine évoluant vers le socialisme. C’est la raison pour laquelle nous avons créé le Mouvement pour un socialisme du 21ème siècle, le MS21.

     

    Une nation souveraine.

    L’introduction du Traité de Lisbonne dans la Constitution française interdit à nos gouvernants de décider de mesures nationales non conformes au droit européen. La reconquête par l’Etat de sa monnaie et la libre décision de son budget bien que nécessaires ne suffiront pas àmettre les ressources de la collectivité au service de l’emploi.

    Le retour à la souveraineté nationale pourra se faire en accord avec d’autres pays européens prônant la même démarche et sinon par décision unilatérale. L’Etat s’étant donné les moyens de créer les emplois nécessaires dans le secteur non-marchand, il pourra créer les nouveaux emplois répondant à la satisfaction des besoins de la population (santé, éducation, logement, culture, etc.).

    Le libre-échange, dogme de l'Union européenne, est l'arme de tous les gouvernements successifs pour favoriser la rente au détriment de l'investissement productif. Il met en concurrence des travailleurs des pays avancés comme la France avec ceux de pays où la main d’œuvre est sous-payée, y compris les pays de l’Est et du Sud, membres de l’Union européenne (UE). Nous sommes donc pour la sortie de la France de l’UE et de toutes les autres institutions internationales néolibérales, Fonds Monétaire International, Banque Mondiale et Organisation Mondiale du Commerce. Nous sommes pour le rétablissement de mesures protectionnistes négociées dans un cadre international comme le fut en 1948 la Charte de la Havane. Tant que ce cadre n’existe pas, nous préconisons des accords bilatéraux entre la France et les pays qui le veulent, accords basés sur l’équilibre des balances des paiements. La réindustrialisation de notre pays devrait en être la conséquence.

    Sur le plan environnemental, nous dénonçons le concept de croissance s’il n’est pas accompagné de la définition des besoins pour une société respectueuse de l’environnement. Tout autant que le consumérisme actuel, nous dénonçons le productivisme agricole, destructeur de la planète, et encourageons la production et la consommation de produits locaux créateurs d’emplois. Dans l’industrie, nous nous opposons à l’obsolescence programmée et à la destruction de la nature, tout industriel devra remettre en place le paysage à la fin de son activité. La transition énergétique appelle à une politique d’investissement ambitieuse qui relève d’une politique publique et non à des politiques parcellaires sous-traitées et mises en œuvre par le secteur privé.

    Notre Mouvement considère que l’idéal socialiste ne peut se réaliser que dans la paix. Il luttera contre les alliances militaires et pour la sortie de la France l’OTAN. Il sera particulièrement attentif aux risques de conflit qui apparaissent en Europe de l’Est, notamment en Ukraine. Il cherchera l’alliance avec les forces qui s’opposent à l’impérialisme occidental, c'est à dire les pays se réclamant d’un socialisme du 21e siècle, mais aussi des BRICS et de tous les pays qui luttent pour leur souveraineté effective et travaillent à un monde multipolaire et de paix. Il fera respecter les résolutions des Nations Unies.

     

    Rejoignez-nous.

    Notre Mouvement, MS21, souhaite se rapprocher des autres organisations qui poursuivent des buts proches des nôtres, sans sectarisme. Il vise à la re-politisation des citoyens par un développement nouveau des pratiques d’éducation populaire dont le but est la formation à l’action politique citoyenne sous toutes ses formes.

    Notre mouvement est en gestation, nos statuts ne sont qu’à l’état embryonnaire. Ils seront à l’image de la société démocratique dont nous rêvons. Si vous faites partie de ces Français qui, dit-on, sont déçus des partis politiques dont le but est la promotion de leurs dirigeants, si vous pensez que la politique est l’organisation de la cité et non la préparation de son prochain mandat électif, alors rejoignez-nous pour ensemble jeter les bases d’une société laïque, œuvrant pour la paix et respectueuse de ses citoyens et de son environnement.

    Ecrivez à Contact-MS21@laposte.net.

    Vous pouvez aussi cliquer sur "contact" dans la barre de présentation

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Lien permanent Catégories : À Gauche, MS21 0 commentaire