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À Gauche - Page 2

  • Etats-Unis : victoire des Sioux face au projet d’oléoduc qui menace leurs terres


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    Les Sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Sud, viennent de remporter une grande victoire le 4 décembre.

    Depuis le 1er avril, ils ont établi un camp de résistance pour bloquer un projet d’oléoduc, le Dakota Access Pipelined’une longueur de 1800 kilomètres, qui menace des sites culturels ancestraux et leurs sources d’eau. Le 4 décembre, le Corps des ingénieurs de l’armée américaine a annoncé qu’il refusait à la société pétrolière un permis de forage sous la rivière Missouri. La secrétaire adjointe aux travaux civils de l’Armée de terre précise dans un communiqué que le gouvernement va « entreprendre une étude d’impact environnementale complète » et « étudier des tracés alternatifs ». Cette déclaration stoppe officiellement la construction du pipeline, évalué à 3,8 milliards de dollars, et financé en partie par des banques françaises.

    « Cette bataille est gagnée, mais la guerre n’est pas terminée »

    « Nous appuyons sans réserve la décision de l’administration et saluons le courage dont ont fait preuve le président Obama, le Corps de l’armée, le ministère de la Justice et le ministère de l’Intérieur, de prendre des mesures pour corriger le cours de l’histoire et faire ce qui est bon », a réagi le président de la réserve de Standing Rock, Dave Archambault. D’autres opposants au projet d’oléoduc se montrent néanmoins plus prudents, mettant en avant la possibilité que la compagnie exploitante Energy Transfer Partners fasse appel de la décision. « Tout le monde doit rester en place », commente Frank Archambault, un membre de la tribu de Standing Rock, qui s’est installé avec toute sa famille dans le camp de résistance depuis quatre mois. « On nous a menti et trompé tout ce temps. Pourquoi cette fois-ci serait-elle différente ? » 

    L’entrée en fonction du président Donald Trump en janvier 2017 pourrait également changer la donne. La semaine dernière, il a rappelé qu’il appuyait le projet d’oléoduc, mais il assure que son soutien n’a rien à voir avec son investissement… Donald Trump a investi entre 500 000 et un million de dollars dans la compagnie Energy Transfer Partners, et une somme similaire dans la société Phillips 66 qui bénéficiera de 25 % de parts dans l’oléoduc, une fois sa construction achevée (voir ici). Pour l’heure, les représentants de l’équipe de transition de Donald Trump n’ont pas répondu aux demandes de commentaires. « Cette bataille est gagnée, mais la guerre n’est pas terminée », résume l’un des opposants.

    Source: Bastamag

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  • Une réunion-débat publique SAMEDI 10 dec Paris 20e, sur le thème de « La désindustrialisation »

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    Le MS21 organise

     

    Une réunion-débat publique

    Samedi 10 décembre 2016 

    (13h45 -17h)

     

    Au "Lieu-dit"

    6 rue du Sorbier.  Paris 20eme

     

    Sur le thème de

    « La désindustrialisation »

     

     

    En présence de :

     

    • JP. Escaffre, maitre de conférences en sciences de gestion
    • M. Fraize, porte-parole du MS21, modératrice de la réunion
    • JL. Pujo, des clubs « Penser la France »
    • P. Hemet, porte-parole du MS21
    • Un représentant de l’UPR « Union Populaire Républicaine »
    • Un représentant de l’association « Pour une Constituante »
    • Et divers représentants du monde syndical et associatif.

     

    Afin de débattre des perspectives que nous pouvons proposer en commun et d’inviter les citoyens à prolonger partout en France le débat ainsi ouvert.

     

    Cette réunion-débat  est ouverte aux  organisations et aux personnalités qui rejettent à la fois l’UE néolibérale et atlantique, et toute forme de compromission avec le FN. Ensemble nous pourrons rendre plus visible une sortie progressiste de l'UE. Ensemble nous pourrons briser le blocus médiatique et ouvrir une perspective à notre peuple en souffrance.

    A chacun de prendre ses responsabilités. Il y a urgence pour le monde du travail, la Nation, la République, le progrès social et les libertés !

    Indiquez votre présence : lettre-ms21@ms21-org

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  • UN REGARD SUR LA FRANCE INSOUMISE

     

     par Michel Marchand (MS21)

    UN REGARD SUR LA FRANCE INSOUMISE

    Pour un avenir commun, la France insoumise s’est retrouvée à Lille les 15 et 16 octobre pour débattre du programme qui sera porté par Jean-Luc Mélenchon aux prochaines élections de 2017. Soutenant cette démarche, je me suis retrouvé faire partie des 650 personnes tirées au sort (non désignées, non élues, non optées, non cooptées) pour participer, à parité égale, aux deux jours de la Convention JLM2017. Sur le parking proche des Halls de la Filature, les participants dont certains avaient passé la nuit assis dans les cars affrétés pour l’occasion, convergeaient de toutes les régions de France. L’entrée était filtrée, état d’urgence oblige, pour le contrôle des sacs et des personnes ; le coût financier de cette obligation ne fut certainement pas anodin pour les organisateurs. Après avoir franchi le goulot d‘étranglement, chacun accédait au site cherchant à prendre ses marques et repérer les lieux : tables d’inscription, ordinateurs à disposition, buvette, toilettes, village militant, stand librairie et salle de la convention. L’accueil se révélait facile grâce à une organisation présente, efficace, chaleureuse, hors du cadre habituellement codé des partis et des syndicats, porté par des camarades dont certains semblaient inaugurer avec une joie non dissimulée un premier engagement militant.

    Le programme « L’Avenir en commun » est symbolisé par la lettre grecque phi (φ) aux multiples significations : hommage à la démocratie née de la Grèce antique, soutien politique à la Grèce actuelle subissant le joug inhumain de l’ordre financier néolibéral de l’Union européenne, symbole de la philosophie accès à la sagesse dans un monde devenu si violemment fou et bouleversé. C’est enfin la prononciation phonétique des deux premières lettres de la France insoumise ! Le programme se décline en quatre urgences : l’urgence démocratique, l’urgence sociale, l’urgence écologique et l’urgence pour la paix. Aucune d’entre elles ne se situe dans un ordre hiérarchique, elles se combinent les unes aux autres et ne peuvent se traiter séparément. La Convention était là pour poser cet acte programmatique fondateur.

    Il est toujours de bon ton d’inviter des personnalités extérieures qui apportent leur soutien à un tel rassemblement. Nulle dérogation donc à la règle et des témoignages furent apportés en direct ou en vidéo par des représentants d’Amérique latine, du Moyen-Orient, d‘Afrique et d’Europe. Je ne citerai que les deux personnalités qui firent l’objet d‘une véritable ovation, deux femmes, Aminata Traoré ancienne ministre de la culture du Mali et Zoé Konstantopoulos ancienne présidente du Parlement grec qui n’hésita pas à qualifier le gouvernement actuel d’Alexis Tsipras de gouvernement ni de droite, ni de gauche, mais de gouvernement de traitres !

    Le point d’orgue fut évidemment l’intervention de Jean-Luc Mélenchon dont les qualités de tribun politique sont reconnues par amis et adversaires. Mais que retenir de cette longue intervention visant à donner une impulsion à cet « Avenir en commun » ? L’urgence démocratique est de sortir de cette monarchie présidentielle qui finit par miner les institutions de la République. Il s’agit bien, par l'élection d’une assemblée constituante, d’instaurer un nouveau cadre institutionnel, une 6e République, pour rendre la parole au peuple, lui permettre de contrôler celles et ceux qui ont reçu délégation de pouvoir. Le vote obligatoire, le vote à partir de 16 ans, le processus révocatoire en sont les aspects les plus visibles.

    Le second point, cœur central de cet avenir en commun est la question écologique, l’instauration de la règle verte, la mise en place d’un outil, la planification écologique qui inscrit les décisions politiques dans l’action immédiate et le long terme. La question écologique n’est plus seulement une question de gestion et de protection de l’environnement, c’est avant tout une urgence qui touche tous les aspects de la vie du pays, depuis l’éducation, la formation professionnelle, l’investissement, l’industrialisation, l’agriculture, la santé, la consommation. Ce fut une véritable leçon de pensée politique autour de cette urgence, situant bien l’enjeu d’une obligation d‘un changement fondamental de notre société, dans la recherche cohérente de l’intérêt général et de la protection des biens communs. Ceci est bien loin des discours convenus des partis dits de gouvernement qui prônent une écologie participative, une écologie non punitive, une écologie basée sur le volontariat, soucieuse avant tout de ne rien changer sur le fond. L’approbation de cette démarche fondatrice n’exclut pas la critique ; elle est d’ordre sémantique lorsque Jean-Luc Mélenchon évoque « l’Anthropocène » pour évoquer le bouleversement actuel de la planète (« l’homme déménage plus de gravats que les forces de la nature »). Mais peut-on parler d‘une Humanité indifférenciée pour rendre compte d’un tel bouleversement inédit dans l’histoire humaine ? Ne serait-il pas plus approprié de parler de « Capitalocène » pour mieux appréhender la dynamique mortifère d’un système productiviste mondialisé ? Le capital s’est accru d’un facteur 130 en trois siècles, engendrant une technostructure orientée uniquement vers le profit, excluant une large part de l’humanité du partage des richesses produites et façonnant une nouvelle nature. Deux références à ce propos, la Déclaration de Cocoyoc dont le MS21 s’est déjà fait l’écho (16 septembre 2015) et le récent ouvrage de Jason W. Moore « Capitalism in the web of life » contribuent à cette remarque.

    La souffrance au travail est partout et l’urgence sociale n’en est que plus grande : explosion des inégalités, angoisse du chômage, suicides sur les lieux de travail. Il faut cesser de vivre avec cette peur sociale, ce qui signifie revaloriser le salaire minimum, limiter le nombre de CDD dans les entreprises, rétablir un code du travail protecteur, limiter les revenus dans une échelle de 1 à 20 (l’économie sociale et solidaire propose une échelle de 1 à 7 et Gaël Giraud, auteur de « L’Illusion financière » de 1 à 12). Un tel cadre social et environnemental devient totalement incompatible avec les objectifs du libre-échange qui conduisent mécaniquement et inexorablement au moins disant social et environnemental. L’opposition aux traités de libre-échange ne concernent pas que ceux conclus ou en voie de l’être avec l’Amérique du Nord (CETA, TAFTA), mais également ceux signés entre l’UE et les pays africains qui ravagent ces pays et engendrent les flux de migrants que nous connaissons. La logique de ces traités laisse de plus les États à la merci de structures privées d’arbitrages pour régler des différends commerciaux et d’investissements des multinationales et signe la fin de la démocratie.

    La dernière urgence, celle de la paix, est pressante devant les conflits qui explosent au Moyen-Orient depuis l’invasion des États-Unis en Irak et les bruits de bottes dans les pays de l’Europe de l’Est, désignant Vladimir Poutine comme le seul responsable de cette situation alors que les Russes se sentent physiquement menacés par le déploiement des forces de l’OTAN à leurs frontières. Il faut faire la paix et contrer ce que le chef d’état-major américain déclare : « un conflit est inévitable et certain avec la Russie ». La sortie de l’OTAN est un préalable indispensable pour sortir de cette logique guerrière.

    Tout le discours de Jean-Luc Mélenchon montre que le programme de « L’Avenir en commun » est totalement incompatible avec le cadre institutionnel de l’Union européenne (UE). Et pourtant au cours de son intervention pas un mot sur l’UE. Pourquoi ? La question doit être posée car elle soulève des interrogations qui demandent à être levées sur la position de la France insoumise vis-à-vis de l’UE. Plusieurs signaux de cette ambiguïté sont apparus. Des témoignages extérieurs sont venus de plusieurs pays de l’UE : Portugal, Espagne, Grèce, Allemagne ; on aurait pu espérer avoir la présence d‘un Britannique pour témoigner de la signification politique du BREXIT, première décision démocratique d‘un pays européen à quitter l’Union européenne. La souveraineté de la France nécessite par ailleurs de sortir le traité de Lisbonne de la Constitution afin que le droit européen cesse de prévaloir sur le droit national. Rappelons la phrase de Jean-Claude Juncker au lendemain des élections en Grèce en janvier 2015 « les choix démocratiques ne peuvent modifier les traités européens ». Pourquoi ce silence alors qu’une intervention forte avait eu lieu la veille pour rappeler que le programme de la France insoumise est l’antithèse absolue des traités européens, que l’UE et l’euro sont antidémocratiques et qu’il faut en sortir, condition sine qua non pour que le programme JLM2017 puisse fonctionner. La question de l’UE est fondamentale, elle surplombe toutes les urgences évoquées dans le programme de « L’Avenir en commun » : l’urgence démocratique (l’affirmation de la souveraineté des peuples), l’urgence sociale (l’abrogation de la loi El Khomri sur le code du travail), l’urgence écologique (la fin d’un productivisme tourné uniquement sur le profit et le libre-échange), l’urgence pour la paix (la sortie de l’OTAN outil de la défense inféodé aux États-Unis). Faut-il aborder la question de l’UE par la combinaison d‘un plan A et d’un plan B, ou par par l’exigence d’un FREXIT posant la question fondamentale du maintien ou non de la France dans l’Union européenne ? Est-ce affaire de stratégie politique ou une position de fond conduisant à un renoncement à terme comme cela fut le cas en Grèce ? Ces questions demandent à être clarifiées, l’ambiguïté est toujours source de confusion et souvent de grande déception pour le peuple.

    Quittons ces interrogations et retournons vers les militants de la Convention. A côté de celles et ceux qui s’engageaient politiquement pour la première fois, se retrouvaient des militants insoumis en rupture souvent douloureuse de leur parti, plus précisément de la direction de leur parti. Souvent au gré de la discussion, s’exprimait l’affirmation de ne plus jamais voter pour le PS pour toutes sortes de raisons que l’on peut aisément imaginer. La parole fut donnée à la France Insoumise pour faire figurer parmi 60 mesures à mettre en œuvre les dix qui paraissaient prioritaires. On peut les énumérer car elles donnent un sens à l’esprit de la Convention : (1) sortir des traités de libre-échange TAFTA, CETA, (2) abroger la loi El Khomri sur le travail, (3) adopter la règle verte, (4) sortir des traités européens, (5) mettre en œuvre la transition énergétique, (6) adopter le principe du droit révocatoire, (7) mettre en place une assemblée constituante pour une nouvelle République, (8) protéger les biens communs, (9) séparer les banques d’affaires et les banques de dépôt, (10) revaloriser immédiatement le smic.

    La Convention de Lille a été un acte fondateur du programme « L’Avenir en commun », avec les ambiguïtés relevées. Mais elle est plus que cela ; elle voit émerger un élan citoyen neuf, identique à celui que l’on a vu apparaître lors du referendum pour le Traité constitutionnel européen (TCE) en 2005. On peut espérer qu’un même élan démocratique, une vague populaire soit au rendez-vous de 2017. C’est très probablement le sens de l’engagement militant des citoyens se reconnaissant dans « L’Avenir en commun » et pour lequel l’enjeu fondamental pour atteindre la réussite électorale ne pourra se concrétiser que par un retour aux urnes des abstentionnistes du sinistre quinquennat de François Hollande. En même temps, peut-on déléguer sans réflexion critique sa voix à Jean-Luc Mélenchon ? Certainement pas, mais le programme qu’il porte fait sens. Il ouvre une voie d’espoir et à ce titre je fais donc le pari pascalien et me détourne de ceux qui veulent incarner la division en affichant comme le martèle par exemple un candidat à l’élection présidentielle la volonté d’une stratégie tout autant anti-Mélenchon qu’anti-Lepen. Refuser cette voie sans issue, c’est une manière d’exprimer un soutien critique au programme de la France Insoumise.

     

     

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  • Réflexions politiques d'un mouvement citoyen : un livre du MS21

    Chers camarades,

    Veuillez trouver en pièce jointe un bon de souscription pour un ouvrage rédigé par un collectif de militants du MS21. Ces textes ont été publiés sur notre blog; ils sont regroupés par thèmes et visent à faire apparaître la réflexion politique d’un mouvement citoyen. Ils apportent une analyse sur les événements de ces deux dernières années participant de cette « guerre contre les peuples ». Certains textes s’inscrivent dans une actualité dont ils sont tributaires, ils témoignent de ce fait d’une pensée citoyenne en mouvement.

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  • Nous ne voterons plus jamais PS

     
    En juin dernier, on a lancé une pétition et une page facebook "nous ne voterons plus jamais PS: chiche!":  https://www.facebook.com/plusjamaisps/?fref=ts
     
    Mercredi dernier, nous avons organisé une rencontre avec d'autres militants qui avaient lancé des initiatives similaires (blog de Mme sourire, site internet PSplusjamais.fr,...) afin de créer une coordination de tous les militants de gauche anti-PS. Il a notamment été proposé de créer une boucle mail commune à tous les militants intéressés et toutes les initiatives "plus jamais PS", afin de préparer des actions symboliques pendant la campagne.


    Serais tu intéressé pour y participer? N'hésite pas à faire passer le message!

    Ramzi

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  • Tension maximum à Caracas

    par le ms21

    Aujourd’hui, 1er septembre 2016, une manifestation appelée « La prise de Caracas », est organisée par les partis d'opposition à Nicolas Maduro. Ces partis qui  ont échoué à prendre le pouvoir par des voies démocratiques espèrent ainsi rééditer le coup d’État du 11 avril 2002 qui avait failli mettre un arrêt brutal au processus bolivarien mis en œuvre par le Président Hugo Chavez .

    Il faut rappeler qu'au Venezuela comme dans de nombreux pays d'Amérique latine, la classe dirigeante, lorsque ses intérêts lui paraissent menacés, n'hésite pas à organiser méthodiquement des manoeuvres de déstabilisation du régime en place. Déjà en 1989 lorsque le peuple de Caracas- refusant les mesures néolibérales imposées par le pouvoir - était descendu dans la rue, des provocateurs avaient déclenché un véritable massacre causant 3000 morts. Cet événement appelé « CARACAZO », véritable traumatisme pour la population, avait d'ailleurs favorisé l'arrivée au pouvoir en 1998 d'un gouvernement progressiste dirigé par Hugo Chavez . Encore une fois, il est à craindre que les Etats-Unis, très présents en Amérique latine, instrumentalisent cette manifestation - comme ils l'ont fait pour les révolutions de couleur, en particulier en Ukraine - et qu'elle ne dégénère en affrontements meurtriers comme ce fut le cas en 1989, en 2002 et en 2014.

    Ce qui se passe en Amérique latine ( Venezuela, Argentine, Brésil, Bolivie...) contribue à conforter le pouvoir capitaliste et anti-social chez nous, en prétendant démontrer que les tentatives démocratiques socialistes sont des échecs et en Europe la Grèce participe largement de cette démonstration.

     

    On peut malheureusement craindre que les principaux médias ne se conduisent, comme à leur habitude, en valets serviles de l'ordre dominant et présentent une actualité partiale et tronquée.

     

    Le MS21 se joint à tous les défenseurs du gouvernement de Nicolas Maduro; un gouvernement attaqué par une droite revancharde soutenue par les États-Unis et qui cherche par des moyens séditieux à provoquer la chute d'un chef légitime issu de la Révolution bolivarienne.

     

     

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  • Brésil: un tribunal populaire condamne le coup d’Etat

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    Le 19 et 20 juillet 2016, la ville de Rio de Janeiro accueillait  un procès symbolique sur le  coup d’Etat en cours au Brésil suite à la procédure d’impeachment de la présidente Dilma Rousseff.

     

    A  l’initiative des mouvements sociaux brésiliens,  des experts internationaux en provenance du Mexique, de France, d’Italie, d’Espagne, du Costa-Rica, d’Argentine, de Colombie et des Etats-Unis se sont réunis mardi pour juger de la nouvelle forme de coup d’Etat au Brésil.

     

    Il existe des précédents. Pendant la guerre du Vietnam, Bertrand Russell a créé un tribunal en Suède, en 1966, pour condamner la guerre. Ensuite, il y a eu deux autres tribunaux Russell, à Rome, en 1974, pour discuter des questions de l’Amérique latine. Les coups d’Etat  au Chili, au Brésil et en Argentine ont été statués. Au Tribunal Russell sur l’Amérique latine, par exemple, étaient présents [les auteurs] Julio Cortazar, Gabriel Garcia Marquez et Jose Saramago. Il s’agissait de prendre position contre les coups de l’Argentine, du Chili et du Brésil. Ce sont donc des Tribunaux d’opinion  (non valable d’un point de vue juridique), dans lequel plusieurs intellectuels prennent position sur les questions politiques pertinentes.

     

    Le Président a demandé aux  jurés de se prononcer sur les points suivants:

    a) la procédure d’impeachment de la Présidente de la république tel que traité par le Congré National , viole-t-elle la constitution?

    b) la procédure d’impeachment, sans apporter la preuve de l’acte de délit de responsabilité par la présidente de la République, se caractérise – elle par un coup parlementaire ?

    c)Au cours de la procédure d’impeachment, les clauses constitutionnelles avec appui de la Convention Américaine des Droit de l’Homme (Pacte de San José de Costa Rica), a-t-elle été violée?

    d) la procédure d’impeachment, doit-elle être déclarés comme nulle et par conséquents tous ses effets ?

    Dans la première session du procès, tenue le mardi, les témoins ont comparu devant le tribunal et le ministère public et la défense ont présenté leurs arguments.

    Les jurés ont répondu à l’unanimité «  oui »  aux quatre questions, et  déclarent la procédure d’impeachment de la Présidente de la République, avalisée par la Chambre des députés et du Sénat fédéral,  en violation de tous les principes démocratiques  et d’ordre constitutionnel au Brésil.

     

    Le terme de « Coup d’Etat », tel que défini par les sciences politiques  est donc la terminologie qui  caractérise la procédure qui a amené à la destitution de la présidente Dilma Russeff.

    Selon le président du Tribunal, Juarez Tavares,  l’intérêt d’un tel tribunal permet d’élargir le débat au niveau international car le Brésil traverse une phase importante de son histoire démocratique dans l’indifférence la plus totale.   Il met également en avant le rôle des mouvements sociaux dans la lutte pour la démocratie au Brésil , largement occulté et manipulé  par  les médias de masse en Europe et ailleurs.

    Source: Intal

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