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À Gauche - Page 5

  • « Les quartiers populaires ne sont pas le problème mais la solution »

    Depuis des années, le pouvoir médiatique et politique martèle des expressions telles que "quartiers sensibles", "apartheid", "territoires perdus de la République", etc. Par la banalisation de ces termes, les habitants des quartiers populaires se retrouvent ciblés et stigmatisés de façon récurrente. Malgré cela, ces derniers s'auto-organisent pour faire valoir leurs droits, dans un contexte de forte régression sociale. Ils contribuent ainsi à la transmission d'une mémoire des luttes à l'échelle nationale. 


    Quand et comment est né le FUIQP ?

    Le Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires est né en France en 2012. Il a quatre racines historiques.

    La première parce qu’il est né à la suite d’un travail de terrain sur plusieurs années, qui a fait se rencontrer deux dynamiques nationales : le Forum Social des Quartiers Populaires (2007-2011) et les Rencontres Nationales des Luttes de l’Immigration (2009-).

    Ces deux rassemblements nationaux ont réuni des dizaines d’organisations, « historiques » ou plus récentes, de chibanis ou de jeunes, de femmes et d’hommes, venus de toute la France et issus des luttes autonomes des quartiers populaires et de l’immigration. De cette rencontre sont nées deux stratégies : l’une consistant en la création d’un parti politique (La Force Citoyenne Politique) dans laquelle se sont reconnues certaines associations ; l’autre consistant en la création d’un Front (FUIQP) dans lequel se sont investies d’autres associations. Car, contrairement à ce que prétendent les médias dominants, les quartiers populaires ne sont pas des déserts politiques. Des centaines de collectifs existent, des milliers de personnes se battent chaque jour pour leurs droits, leur dignité, contre l’injustice et la hoggra (le mépris et l’humiliation).

    La seconde racine est plus ancienne. Le FUIQP est aussi l’héritier des Marches pour l’Egalité et contre le Racisme de 1983-84-85, et des nombreuses expériences historiques qui ont œuvré à créer un mouvement autonome des quartiers populaires et de l’immigration au niveau national. (1)

    Il s’agissait de refuser le paternalisme infantilisant les habitants des quartiers populaires, et d’affirmer que nous sommes des sujets pensant et parlant par nous-mêmes et selon nos propres intérêts.

    La troisième racine est celle des luttes de 1960-70, organisées ou résistances plus informelles des pères et mères des quartiers populaires et immigrés, des ouvriers immigrés (automobile, textile, charbon, agriculture, services, etc.), Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA), comités de soutien à la Palestine, luttes contre l’impérialisme et la colonisation, associations de femmes des quartiers, luttes des foyers de travailleurs immigrés, luttes contre les bidonvilles, premières mobilisations des jeunes des quartiers, grèves de la faim des immigrés devenus sans papiers, mobilisations contre les crimes racistes et sécuritaires, lutte contre les débuts de la « rénovation urbaine », etc.

    La quatrième racine correspond à cinq siècles de résistances et de luttes acharnées des peuples contre l’esclavage, contre la colonisation, contre l’impérialisme, contre le capitalisme, contre le patriarcat. Nous sommes aussi les héritiers de tous ces hommes et de toutes ces femmes qui se sont battus par tous les moyens nécessaires pour affirmer leur dignité et pour refuser l’oppression.

    Le FUIQP est né de ces racines historiques à la fois profondes et puissantes. Nos parents et grands-parents, nos frères et nos sœurs, nos camarades, nous ont légué ce beau patrimoine qui nous renforce dans nos combats d’aujourd’hui. Cette histoire nous rend fiers de ce que nous sommes et donc plus sûrs de ce que nous pouvons faire.

    Quelles sont les principales caractéristiques ainsi que les objectifs de votre collectif ?

    L’objectif du FUIQP est de créer une force autonome de l’immigration et des quartiers populaires. Cela passe avant tout par la constitution d’un espace d’organisation politique pour défendre nos propres revendications. Nous sommes avant tout les premiers concernés par les luttes que nous menons parce que nous vivons nous-mêmes les oppressions que nous combattons.

    Notre analyse politique se distingue par le fait que nous entendons combattre les dominations de classe, de race et de sexe dans toutes leurs dimensions et à travers toutes leurs formes. Nous les comprenons comme un tout et par conséquent nous affirmons que chaque lutte sectorielle est profondément liée à toutes les autres.

    Nous entendons aller à la rencontre de plusieurs générations militantes et participer ainsi à la transmission de la mémoire des luttes et de l’expérience de nos aînés, pour en apprendre le plus possible. Nous cherchons donc à mettre en place des espaces d’autoformation par l’éducation populaire car c’est l’expérience des luttes qui nous permet d’avancer.

    Sur cette base, nous essayons donc de mettre en place à la fois une pratique militante au quotidien, tout particulièrement en visant les quartiers populaires, et des activités de faire ensemble, des manifestations et rassemblements réguliers ou encore des actions de promotion de l’éducation populaire. Nous menons également des campagnes de solidarité avec un grand nombre de luttes, comme avec les chibanis de la SNCF, mais aussi à travers le soutien aux familles victimes de violences policières.

    Nous tenons également à signaler que, depuis cette année 2015, le militant libanais de la résistance palestinienne Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier politique en France depuis plus de 30 ans, a accepté d’être notre président d’honneur. Il symbolise pleinement notre combat pour la justice.

     

    Quels sont vos moyens d’action et vos perspectives ?

    Notre moyen d’action a été défini par nous-mêmes : c’est l’auto-défense politique par tous les moyens nécessaires afin d’empêcher les systèmes de domination et leurs agents de nous tuer, soit directement (à travers les crimes policiers par exemple), soit par des formes de meurtres de basse intensité mais à grande échelle. Cela passe par des violences économiques, par une surexploitation au travail qui détériore notre santé, des violences institutionnelles et médiatiques qui nous humilient, nous diminuent et contribuent à nous abîmer moralement et parfois à nous détruire mentalement, etc.

    C’est aussi pourquoi nous avons à cœur d’entretenir un fort esprit de famille, de solidarité et de convivialité au sein de notre organisation, et que nous affirmons que tout le monde peut et doit s’investir pleinement dans celle-ci.

    Nous cherchons à créer un mouvement populaire et puissant en partant d’en bas, en progressant pas à pas et en nous structurant selon les nécessités. Nous sommes donc en constante phase d’expansion et des comités du FUIQP existent actuellement dans plusieurs villes et régions de France.

    Vous avez développé un important travail de sensibilisation autour de la montée du racisme en France, notamment de l’islamophobie mais aussi du racisme anti-rom et de la négrophobie. Selon vous, s’agit-il d’un phénomène que l’on pourrait qualifier de « spontané » et en lien avec la crise économique, ou alors sommes-nous face à un problème davantage structurel ?

    Un phénomène spontané ? Non. Les médias mettent en lumière le racisme à certains moments stratégiques pour les classes dominantes, mais concrètement, il a toujours été présent dans la vie des personnes qui le subissent. Est-ce qu’il a eu un commencement historique ? L’esclavagisme, les premières immigrations ou même Christophe Colomb ? En réalité, il y a du racisme à partir du moment où il y a un besoin économique, à partir du moment où l’Occident a dû inférioriser les indigènes afin de justifier la colonisation qui était nécessaire au développement du capitalisme.

    C’est clairement un phénomène continu et ancré dans l’inconscient collectif à travers les représentations du Noir, de l’Arabe, du musulman, dans les chansons, le cinéma, la publicité, etc. Bien sûr, à travers les époques, le racisme peut évoluer et prendre des formes différentes. L’arabophobie et la négrophobie se sont par exemple déguisées en islamophobie. Sous couvert de défense de la laïcité, voire d’anticléricalisme, on a en fait un authentique racisme "respectable", teinté de sexisme d’ailleurs, car touchant majoritairement les femmes.

    Le problème majeur de la violence raciale en France est que celle-ci s’exerce du haut vers le bas : de l’État sur une partie de la population. C’est cela qu’on appelle le "racisme structurel", "institutionnel" ou "racisme d’État". Il se caractérise concrètement dans tous les domaines de la vie sociale par la discrimination à l’embauche, au logement, dans la scolarité, par les contrôles au faciès... et son aboutissement extrême est le meurtre policier. Alors oui, les "petites gens" sont plus xénophobes en période de crise économique quand les médias leur disent que les immigrés mangent le pain des Français, mais ce ne sont pas les gens d’en bas qui font subir le racisme aux dominés, c’est bel et bien l’État.

    Selon vous, quelles sont donc les véritables causes du racisme ?

    Le racisme a des causes économiques et historiques. Les conquistadors de 1492, tous les empires coloniaux européens, ont eu économiquement besoin d’inventer le racisme, pour justifier l’exploitation des humains pour le profit, pour le développement du capitalisme. Et c’est la même chose aujourd’hui : si les médias occidentaux stigmatisent les musulmans, c’est parce que les puissances impérialistes ont un besoin économique de faire la guerre aux pays pétrolifères. En France, il y a une proportion importante de musulmans, c’est donc encore plus « rentable » pour les gouvernements de propager le racisme, et en particulier l’islamophobie et la négrophobie. En effet, cela permet d’un côté d’aller faire des guerres coloniales (Lybie, Mali, Syrie…), et de l’autre de créer un ennemi intérieur, qui va cristalliser toutes les peurs et rancœurs du reste de la population. Et quand on se concentre sur le faux ennemi… on en oublie totalement le vrai : celui qui remplit les poches des patrons, qui est en train de détruire le système de protection sociale, qui vend le pays aux banques les plus généreuses.

    Vous associez immigration et quartiers populaires, deux termes actuellement soumis à des discours médiatiques et politiques particulièrement omniprésents et qui font l’objet d’une forte stigmatisation. Ainsi, nous entendons parler de "quartiers sensibles", "apartheid", "territoires perdus de la République", etc. Quelle signification recouvre ces termes ? Comment analysez-vous la continuité de cette stigmatisation des quartiers populaires ?

    D’abord, ce n’est pas le FUIQP qui associe immigration et quartiers populaires. C’est un fait : les immigrés et leurs enfants, particulièrement issus des anciennes colonies, habitent majoritairement dans les quartiers populaires, en France. Nous sommes attachés à cette dénomination parce que « populaire », c’est le peuple, autrement dit toute la population qui n’exerce aucune forme de pouvoir et sur qui le pouvoir est exercé. Et cette impuissance est plus criante dans les quartiers que nulle part ailleurs.

    Derrière chaque terme que l’on utilise, il y a une idée… quand on dit « quartier sensible », c’est pour euphémiser, ne pas parler des faits : de la pauvreté, du chômage, de la misère. Sensible ? Sensible à quoi ? C’est un joli mot… qui ne dit rien. Parfait pour les médias. Après, on pourrait décortiquer tous les termes qui sont utilisés : quartiers chauds, banlieues, zones périurbaines… Absolument aucun ne porte autant de vérité que « quartiers populaires », à notre avis. Les quartiers populaires, partout en France, sont les zones où les dominations sont les plus fortes, et c’est pourquoi ce sont de ces quartiers que partent les plus importantes formes de rébellion. Les révoltes des quartiers populaires sont les plus importantes depuis la Commune de Paris en 1871. C’est pour cette raison que le pouvoir médiatique et politique cherche à les stigmatiser de manière particulièrement raciste, pour en faire des territoires isolés et empêcher les opprimés de s’unir à un niveau national. Nous voulons au contraire montrer que les quartiers populaires ne sont pas le problème mais plutôt la solution.

    Le FUIQP s’intéresse aussi à la question des violences policières et de l’impunité. Au lieu de rester sur le simple constat des statistiques, vous essayez de briser un mur de silence et ne pas laisser seules les victimes. Quelles ont été les expériences les plus marquantes pour vous dans ce domaine ?

    L’expérience nous montre que seul le suivi (juridique, militant, etc.) par des collectifs permet de sortir du silence sur les crimes racistes mais aussi de relier chacun des drames aux mécanismes structurels qui les produisent. Nous ne sommes pas en présence de bavure mais du résultat d’un système étatique qui donne des missions aux forces de police ne pouvant que susciter des crimes : contrôle au faciès, surveillance des quartiers, création de la Brigade Anti-Criminalité, type d’armement des policiers, etc. Il est en conséquence important de ne pas se contenter du suivi de chaque situation mais de les relier politiquement. Il en découle la nécessite d’actions communes : manifestations nationales, forums police-justice, tribunal populaire. Ainsi nous lançons à partir du printemps une campagne « tu-me-tutoies-pas » car nous considérons que la violence suprême qu’est la mort est le résultat d’une multitude de petites violences du tutoiement au non respect des personnes.

    Trente ans après la Marche pour l’Egalité vous avez fait appel à une mobilisation massive pour ce 31 octobre. Quelle fut l’importance historique de la Marche et quels sont les enjeux de cette mobilisation dans le contexte actuel ?

    La Marche pour l’Egalité fut l’acte de naissance d’une génération militante. Elle fut productrice de dynamiques militantes qui ont marqué ces trois dernières décennies. Elle posa les questions de l’auto-organisation des immigrés et des quartiers populaires. Elle fut un acte de rupture avec le paternalisme antérieur. Elle fut un acte de dignité. Trente ans après, l’oppression subie est la même, les inégalités et les discriminations sont massives et systémiques. Les crimes policiers continuent en toute impunité. Pour toutes ces raisons, nous avons de nouveau besoin de mobilisations communes et nationales. Dans un monde où se multiplient les nouvelles guerres coloniales, où le racisme structurel est de nouveau à l’offensive, il est temps de reprendre l’offensive. C’est à cela que contribue la marche de la dignité. Nous voulons faire le maximum pour qu’elle soit une véritable reprise de l’initiative par nous-mêmes, selon nos priorités et pour nous-mêmes.

    Note :

    1) A travers une succession d’associations telles que Mémoire Fertile, le Mouvement de l’Immigration et des Banlieues, le Mouvement Autonome de l’Immigration, le Mouvement des Indigènes de la République, etc.

    Source : www.investigaction.net

    Pour aller plus loin

    Sur la Marche de la Dignité

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  • La dette publique contre les peuples

    Comment l’Union Européenne organise la crise économique et sociale de la nation française par la dette.

     

    Au MS 21, une de nos priorités est de lutter contre le néo-libéralisme. Cette priorité n’est pas un dogme. Elle est fondée sur une constatation simple et qui apparaît à la lumière des événements récents survenus notamment en Grèce : le néo-libéralisme est un ensemble de règles construites par et pour une classe dirigeante au détriment du peuple. Nous nous proposons ici de montrer comment le mécanisme de la dette est une des armes les plus efficaces dans cette offensive néo-libérale, ou, autrement dit, de voir comment les financiers – s’appuyant sur les institutions européennes - utilisent la dette pour assujettir les peuples et les nations à leur seul profit.

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  • 7 novembre : Soutien aux réfugiés à Petite Synthe (59)

    Bonjour,

    Devant la situation que vivent les très nombreux migrants/réfugiés, le CA de l'association Colibri a validé la proposition d'organiser le bal folk au profit des association caritatives venant en aide à ces populations. Elles sont plusieurs et certains d'entre nous y sont investis. Citons SALAM, AMIS, Terre d'Errance,Emmaüs, Médecins du Monde, Ligue des Droits de l'Homme... La liste n'est pas exhaustive.
     
    Rappelons que l'objet de notre association, tel que défini dans les statuts est en parfaite adéquation avec la situation actuelle : " de contribuer au développement durable international, de défendre les valeurs de solidarité et les droits humains fondamentaux, de contribuer à l'épanouissement de la  personne, d'entreprendre des actions visant à mettre en œuvre ces principes."

    Bien à vous,
     
    Thierry

    grand bal folk.pngbal colibri.pdf

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  • Entretien avec GEORGES GASTAUD,

    porte-parole du PRCF A propos du « MOMENT ACTUEL » # 17 septembre 2015

    Georges Gastaud, philosophe, syndicaliste, secrétaire national du PRCF tout juste de retour d’une fête de l’Humanité très réussie pour le PRCF, a bien voulu répondre à quelques question d’Initiative Communiste. Explications, analyses et propositions au regard de la situation, du moment actuel.

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  • AGIR POUR UN PLURALISME ECONOMIQUE

     

    LA PENSEE UNIQUE NEO-LIBERALE EST EN ECONOMIE CE QU'EST LE PARTI UNIQUE EN DEMOCRATIE.

     

    La pensée unique en économie est aujourd'hui la pensée néo-libérale qui privilégie la rationalité individuelle au détriment des classes sociales. L'analyse économique néo-libérale cherche à élaborer une théorie mathématique du marché pour faire de l'économie une science exacte. S'est surajoutée l'idée qu'il n'y a pas de problèmes qu'une bonne incitation financière ne saurait résoudre. Les deux mythes de cette pensée dominante sont ainsi créés, d'une part l'homo oeconomicus, individu cherchant à maximiser ses intérêts, d'autre part le marché compétitif modèle de la relation sociale.

     

     

    Le courant néo-classique s’incarne dans le courant dominant (« mainstream ») qui irrigue tous les champs de la vie sociale : croissance, salaire, retraite, chômage, pouvoir d'achat, impôts, services publics, commerce international, déficits publics, politiques environnementales, ……… Cette pensée dominante, qualifiée d'orthodoxe fournit non seulement une grille d'analyse unique et hautement contestable : elle a été incapable de prévoir la crise financière de 2008 qui offre une illustration exemplaire des réels dangers que font courir aux citoyens les mauvaises pratiques en sciences économiques. Peut-on oublier l'échec des économistes néo-libéraux, incapables de mettre en garde contre la crise de 2008 ?

     

     

     

    La pensée économique néo-libérale est imposée dans la formation universitaire de nos étudiants. Cette uniformité de la formation universitaire menace l’avenir de la pensée économique et le débat démocratique. A l'opposé du courant dominant orthodoxe, la part des économistes hétérodoxes, hors mainstream dans leur recrutement, a diminué de manière dramatique ces dernières années, passant de 18 % entre 2000 et 2004, à 5 % entre 2005 et 2011. Ceci signifie que sur 120 professeurs recrutés en économie pendant ces six années, on ne compte que 6 hétérodoxes, hors pensée dominante dans l'Université française. En 2015, sept ans après la crise, en dépit des critiques, les remises en question ont été inexistantes, l'orthodoxie a poursuivi comme si rien n'était. Pire encore : rien n'a changé dans les universités, on enseigne toujours la même chose et toujours de la même façon.

     

     

     

    Une des raisons du déclin de la pensée économique est aussi la collusion entre universitaires et employés des groupes financiers et capitalistes : de nombreux économistes se présentent comme universitaires alors qu’ils sont payés par des banques ou des groupes capitalistes. Ils sont les gardiens de la pensée néolibérale.

     

     

     

    L'alerte du refus du pluralisme économique fut donnée dès 1992 par une pétition dans l'American Economic Review signée par plus de 40 économistes prestigieux. En France, un groupe d'économistes français crée en 2009 l'Association française d'économie politique (AFEP) (http://assoeconomiepolitique.org/) qui demande dès l'année suivante la création d'une nouvelle section du Conseil national des universités (CNU), intitulée « Économie et société », distincte de la section « Sciences économiques » . Cette proposition d'une nouvelle section pour permettre le pluralisme économique fit l'objet en 2012 d'un appel dans le journal Le Monde. Après que les propositions aient été rendues publiques, l'AFEP rencontraient les autorités de tutelle du Ministère de l’Éducation nationale (Najat Vallaud-Belkacem) et du Secrétariat d’État chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (Geneviève Fioraso) dont les représentants annonçaient le 11 décembre 2014 officiellement la création d'une nouvelle section du CNU intitulée « Institutions, économie, territoire et société ». Le 2 janvier 2015, la secrétaire d’État, Geneviève Fioraso, se rétracte et annule la parution du Décret sous l'effet de pressions universitaires, notamment de l’économiste universitaire néo-libéral Jean Tirole, récent prix Nobel d'économie qui voit dans ce projet une « catastrophe pour la visibilité et l'avenir de la recherche en sciences économiques dans notre pays » qui « promeut le relativisme des connaissances, antichambre de l'obscurantisme ». La violence de la réaction à l'idée même d'un pluralisme des idées révèle ce qu'est le climat intellectuel en économie.

     

     

     

    Antonin Pottier dans son travail de thèse (« L'économie dans l'impasse climatique ») constate que les modèles mathématiques utilisés en économie sont peu reliés à la réalité. Cette déconnexion entre la science économique néo-libérale et les réalités matérielles l'invite à étudier un ensemble de questions liées à l'énergie, plus précisément quel rôle les économistes attribuent à l'énergie dans le processus du développement économique. Il observe notamment que les manuels de référence sur la croissance ne mentionnent pas le rôle des ressources ou de l'énergie dans la croissance. La question est tout simplement ignorée. Il en apporte une démonstration en consultant les titres des articles parus dans le Journal of Economic Growth depuis sa création en 1996, soit environ 240 articles. Aucun article n'examine le rôle de l'énergie et des ressources dans la croissance. Des articles sont consacrés au système politique et traitent de la « bonne gouvernance » celle qui assure la croissance. D'autres articles traitent des facteurs démographiques, de l'influence du commerce et de l'échange international, d'innovations techniques, de brevets, de progrès technique. Mais en dépit de cette profusion, nulle trace de réflexion sur la place et le rôle de l'énergie fossile alors que la question écologique et de la nécessaire transition énergétique font l'objet de multiples déclarations politiques sans réel changement.

     

     

     

    Ce problème est à mettre en lien avec le rôle prédominant que la pensée néolibérale fait jouer à la croissance. Le capitalisme a besoin de toujours plus de croissance de la production. Il en fait une nécessité, qui a priorité sur tous les autres problèmes, en particulier environnementaux.

     

     

     

    Pour le MS21, le pluralisme économique est une nécessité sociale et

     

    écologique. C'est également un garant pour la démocratie.

     

     

     

    Défendre le pluralisme en économie, c'est venir signer en ligne la pétition suivante sur le site de l'AFEP http://assoeconomiepolitique.org/.

     

     

     

     

     

    Pour en savoir plus :

     

     

     

    Collectif 2015.A quoi servent les économistes s'ils disent tous la même chose ? Manifeste pour une économie pluraliste. Ed. Les Liens qui libèrent : 110 pp.

     

    Jean-Claude Michéa 2010 Impasse Adam Smith, Ed. Flammarion, Champ Essais

     

    Antonin Pottier 2014. L'économie dans l'impasse climatique. Thèse d'économie dans la spécialité économie de l'environnement, CIRED, Paris : 553 pp.

     

    Laura Raim 2015. Police de la pensée économique à l'Université. Le Monde Diplomatique, juillet 2015

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  • Quittons l'Union €uropéenne pour reprendre le pouvoir sur nos vies ! Nous ne sommes pas des Rouges-bruns ou des clones du FN !

    Message de Vincent Christophe Le Roux du FDG. 

    (relayé par Lucien Pons)

    Depuis longtemps, nous, militant-e-s de la Gauche de combat, si nous défendons l’idée d’une sortie de l’Union européenne et que nous voulons ne pas faire disparaître les nations, nous sommes souvent présenté-e-s comme étant des « Rouges-bruns », des nationalistes et finalement des clones du FN ou de la droite extrême.

     

    Ces accusations, Jean-Luc Mélenchon en a souvent fait les frais. Mais il n’est pas le seul. Quiconque, illustre ou anonyme, ose défendre une vision et un projet radicalement alternatifs à la pensée unique - cette doxa capitaliste et atlantiste - doit souffrir, à un moment ou à un autre, de s’entendre dire que nous parlons comme le FN ou Le Pen, voire que nous défendons les mêmes propositions qu’eux. Nous savons bien l’inanité de telles prétentions mais elles existent et parfois même elles portent et nous font du tort. Elles sont pourtant infondées et diffamatoires, pour deux ensembles de raisons :

     

    1/ Bien des affirmations de Marine Le Pen ou de cadres du FN ne sont là que pour tromper et mystifier les Français-e-s, par exemple quand ils disent que s’ils étaient au pouvoir, ils sortiraient de l’Union européenne, ou, comme depuis quelques jours, ils organiseraient un référendum sur le sujet. Cela est rien moins qu’un mensonge destiné à amener à eux des militant-e-s de gauche qui désespèrent d’entendre la Gauche, la vraie, oser porter ce grand projet de rupture avec l’ordre établi mais dans l’esprit de la démocratie et de l’humanisme qu’elle porte, et qui n’a rien à voir avec la vision nationaliste, raciste, xénophobe, réactionnaire et quasi-fasciste du FN.

     

    2/ Sur tous les sujets, nous, les militant-e-s de la Gauche de combat, nous les combattants de la Sociale, proposons une politique humaniste, ouverte, tolérante quand le FN ne souhaite qu’opposer les Français-e-s entre eux et aux autres.

     

    Il est clair que nous sommes fiers par exemple de l’œuvre du Conseil National de la Résistance et que les gens qui ont initié cette lutte et mené ce combat, militaire d’abord, politique ensuite, sont au sommet de notre Panthéon. Le FN, en revanche, est l’héritier direct de ceux contre lesquels se battait le CNR, les Pétainistes, les « miliciens » et tous les salauds pour qui la collaboration n’a pas été qu’une forme d’auto-protection mais bien une oeuvre consciente et active de destruction de ce que la France avait été (cette 3e République haïe et définie comme la « gueuse » par les « auteurs » de la mouvance de cette droite extrême). Le FN est une création des Pétainistes vaincus. Le FN a compté en son sein les fascistes et les criminels de la guerre d’Algérie. Et ce ne sont là que deux exemples. Le FN a toujours été l’ennemi absolu du général De Gaulle.

     

    Nous, peuple de Gauche (quand bien même tout le monde sait à quel point nous avons combattu le général De Gaulle sur certains sujets, et combien nous combattons aujourd’hui le régime qu’il avait fondé) savons que c’est lui qui a incarné la Résistance, avec toutes celles et tous ceux, hommes et femmes de tous âges, braves et courageux, héroïques pour beaucoup, issus de toutes croyances et préférences politiques, notamment un nombre considérable de communistes, qui ont risqué leur vie et dont beaucoup l’ont perdu, parfois après des souffrances indicibles.

     

    A Gauche donc, comme au centre et à droite, on peut trouver des militant-e-s et des citoyen-ne-s non engagé-e-s dans des partis mais assez instruits de cette période historique et des liens entre De Gaulle et le peuple de France pour comprendre que seuls les fascistes, les Pétainistes et les adeptes de la collaboration avec « l’Allemand » fut-il Nazi, furent des ennemis à mort de De Gaulle.

     

    Ainsi, lorsqu’on nous accuse de parler « comme le FN », au-delà de l’insulte, de l’outrage, de l’agression infamante, c’est une oeuvre politique qui est accomplie : discréditer l’alternative que l’on porte en l’assimilant à tout ce qu’elle n’est pas, en salissant la gloire du CNR qui nous inspire, et en rendant odieuse à tous la rupture fondamentale qui seule pourra rendre possible de revenir à ces « jours heureux » que le CNR avait assez bien rendu possible.

     

     

     

    Pour donner des arguments à réutiliser en réponse à l’odieuse accusation voulant que nous soyons « comme le FN », je reproduis ci-dessous deux billets rédigés et publiés sur son blog par Lucien PONS car ils disent bien ce qui nous différencie radicalement et irréductiblement d'eux.

     

    Et cela, il n'y a pas que la Gauche de combat (dont je suis moi-même comme beaucoup des membres de ce groupe) qui peut le dire. Ce genre de propos est de nature à être endossés par des gens très au-delà de la Gauche.

     

     

     

    *   *   *

     

     

     

    1/ Mes prises de position

     

     

     

    Source : http://lucien-pons.over-blog.com/mes-prises-de-position.html

     

     

     

    Afin de prévenir toute récupération de notre position favorable à la préservation de la Nation comme support pour l’organisation des états, notamment par la mouvance de l’extrême droite et les tenants d’un nationalisme xénophobe, il nous paraît nécessaire de mettre précisément ici « les points sur les i » concernant des thèmes discriminants en termes de frontière entre nos convictions et idéal humaniste et les pulsions régressives de l’extrême droite. A ce titre, nous rappelons ci-après nos positions :

     

    a) Sur les immigrés, et le fait que nous considérons un immigré « sans papier » avant tout comme un être humain en détresse et à aider s’il se trouvait en danger, et plus généralement notre opposition à toute forme de racisme.

     

    b) Sur le judaïsme, l’islam, comme le catholicisme ou l’athéisme, considérant que ces convictions doivent recevoir de notre part le plein respect intrinsèque au principe laïque, tout en récusant formellement les manipulations de la religion aux fins d’oppression de quiconque et d’atteinte aux principes républicains exprimés dans la devise de la République « Liberté, Egalité, Fraternité »,

     

    c) Sur l’indivisibilité du principe laïque, et sur notre volonté de rétablir ce principe sur l’ensemble du territoire national en mettant fin au financement par l’Etat des religieux catholiques, protestants ou juifs en Alsace-Moselle,

     

    d) Sur notre intransigeance quant au principe d’égalité homme/femme, et à ce titre, notamment, sur le droit des femmes à disposer de leurs vies et de leurs corps, et donc leur droit à l’avortement,

     

    e) Sur le syndicalisme, considérant qu’il constitue un fondement indispensable à une économie solidaire et au caractère social de la République française,

     

    i) Sur le droit à une pleine citoyenneté pour les couples homosexuels, et donc le droit au mariage désormais inscrit dans la loi, et donc incontestable,

     

    g) Sur notre opposition radicale à tout rétablissement de la peine de mort,

     

    h) Sur notre conviction que la prison n’est pas un mode efficace de sanction pour la plupart des délits et un certain nombre de crimes, et doit dans ces cas être remplacée par un dispositif de réparation auprès des victimes et autant que possible des peines permettant de reconstruire une citoyenneté chez les coupables,

     

    i) Sur notre attachement à la libre circulation des hommes, comme à l’instauration d’un commerce international équitable, facteur de paix et porteur de progrès pour toutes les nations, ce qui mettrait fin à terme aux migrations massives forcées par la misère,

     

    j) Sur notre conviction que le productivisme, la croissance matérielle infinie dans un monde fini ne représentent pas un mode vie viable à long terme... mettent en danger la perpétuation de la vie sur terre… et qu’en conséquence il devient nécessaire aujourd’hui de déterminer nos politiques économiques, énergétiques, et environnementales en fonction de la préservation de la Vie, de la limitation de nos ressources et de la question climatique…

     

     

     

    * * * * * * * * * *

     

     

     

     2/ Mes valeurs

     

     

     

    Lien : http://lucien-pons.over-blog.com/mes-valeurs.html

     

     

     

    Mes valeurs et idéaux sont issus du Programme du Conseil de la Résistance – compte-tenu d’une nécessaire réactualisation… – adopté à l’unanimité par des forces Résistances de tous bords politiques le 15 mars 1944 et intitulé audacieusement « Les jours heureux ».

     

    Un programme écrit il y a plus de 50 ans et dont la lecture prend aujourd’hui des accents révolutionnaires dans le contexte actuel de régression tous azimuts et les attaques de plus en plus violentes que subissent nos service publics… et notre système social…

     

    Ce sont notamment :

     

    * le Rétablissement de la souveraineté nationale par :

     

    – la laïcité, et la défense de l’école de la République qui permet au peuple de se gouverner lui-même

     

    – La pleine liberté de pensée, de conscience et d’expression ;

     

    – La liberté d’association, de réunion et de manifestation ;

     

    – L’inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance ;

     

    – Le respect de la personne humaine ;

     

    – L’égalité absolue de tous les citoyens devant la Loi ;

     

    * Et, en particulier :

     

    Sur le plan économique :

     

    – L’instauration d’une véritable démocratie économique, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économe ;

     

    – Le retour à la Nation des grands moyens de production monopolisés, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques ;

     

    – Le droit d’accès, dans le cadre de l’entreprise, aux fonctions de direction et d’administration pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et a participation des travailleurs à la direction de l’économie ;

     

    Sur le plan social :

     

    -un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ;

     

    – La garantie du pouvoir d’achat national par une politique tendant à la stabilité de la monnaie ;

     

    – la reconstitution dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale ;

     

    – un plan complet de sécurité sociale visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tus les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’Etat ;

     

    – La sécurité de l’emploi, la réglementation des conditions d’embauchage et de le licenciement, le rétablissement des délégués d’atelier ;

     

    – Une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ;

    – La possibilité effective pour tous les enfants de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance, mais de mérite et constamment renouvelée par les apports populaires.

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  • DÉCLARATION DE MS21 AU FORUM INTERNATIONAL D'ATHÈNES

     

    Le Mouvement pour un socialisme du 21e siècle (MS21), ne pourra pas participer au Forum international anti-Union européenne et anti-Euro qui se tiendra à Athènes les 26, 27 et 28 juin 2015.

    Par cette déclaration, le MS21 soutient cette initiative et la résistance du peuple grec aux politiques d'austérité imposées par les institutions libérales que sont la Commission européenne, la Banque Centrale Européenne et le Fonds Monétaire International.

    Le MS21 est solidaire du peuple grec et respecte ses choix politiques exprimés en janvier 2015. La souveraineté nationale est un droit intangible et ce droit est nié en Grèce, comme ailleurs, par les institutions européennes et le FMI.

    Le MS21 dénonce la complicité du gouvernement «socialiste» français et de son président François Hollande qui ont pris fait et cause pour le régime d'austérité décrété contre le peuple grec.

    Le soutien sans réserve de MS21 au peuple grec est guidé par des considérations politiques, humanitaires et de solidarité. La légitimité de ce soutien est largement justifiée par le caractère illégal, illégitime, insoutenable et odieux de la dette grecque démontré par le Comité sur la vérité sur la dette publique grecque.La falsification des statistiques a volontairement dramatisé le déficit fiscal public grec et justifié la stratégie de la troïka (FMI, Commission européenne et BCE), stratégie acceptée par les autorités grecques d'imposer un plan que l'on n'ose plus qualifier d'aide à la Grèce. Pire, «le FMI savait parfaitement que les mesures qu'il dictait allait avoir un coût social terrible et un coût économique terrible» (Eric Toussaint), ce qui est totalement en contradiction avec ses statuts. Il y a là, donc, véritablement crime contre le peuple grec.

    Le MS21 renouvelle son soutien au gouvernement actuel (SYRIZA) qui lutte pour enrayer une crise humanitaire qui n'a que trop duré (salaires et retraites amputées de 40 à 50 %, éducation et santé sacrifiées). Dans ce bras de fer il convient de noter l’intransigeance particulière du FMI, preuve s’il en fallait de la dépendance de l’UE et de ses gouvernements à l’égard de cette institution .

    Le soutien que nous apportons au peuple grec vise également à permettre un effet de «contagion» vers les autres pays de l'Union européenne (Espagne, Portugal, Italie, Irlande, France) soumis aux mêmes diktats de l'argent.

    Le MS21 dénonce le caractère odieux et anti-démocratique des institutions européennes en rappelant la déclaration de Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne au lendemain des élections en Grèce :«Dire que tout va changer parce qu'il y a un nouveau gouvernement à Athènes, c'est prendre ses désirs pour des réalités (…) il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens»! Ces instances par leurs exigences insensées vis-à-vis du peuple grec et de ses dirigeants démocratiquement élus ont démontré que non seulement elles se sont instaurées sans les peuples, et pire, non pas pour les peuples mais bien contre eux.

    L'euro et l'Union européenne (UE) ont fait la preuve qu'ils ne sont pas réformables de l'intérieur. Pour le MS21, en sortir est un préalable nécessaire à toute avancée sociale et démocratique.

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