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Monde - Page 32

  • Le mur meurtrier de la Méditerranée : L’assassinatde masse de l’Union européenne


    par Saïd Bouamama

     

     

     

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    3419 migrants sont morts en 2014 en tentant de traverser la Méditerranée selon l’agence de Nations-Unies pour les réfugiés(1). Ce chiffre macabre fait de la Méditerranée la frontière la plus meurtrière, le nombre total de décès pour le monde entier étant de 4272. Sur une durée plus longue se sont plus de 20 000 migrants qui ont perdu la vie depuis l’an 2000. La tendance est de surcroît à une hausse permanente, l’année 2014 ayant battu tous les records en laissant loin derrière le précédent pic qui était de 1500 décès en 2011. Les discours politiques et médiatiques construisent chaque nouveau drame comme des catastrophes imprévisibles sur lesquelles les gouvernements européens n’auraient aucune prise et aucune responsabilité. Le discours de la catastrophe cache un processus d’assassinat de masse de l’Union Européenne.

     


     

    Les angles morts sur les causes structurelles

     

    Le premier angle mort des discours politiques et médiatiques est celui des causes économiques poussant des dizaines de milliers d’Africains à risquer leurs vies dans des traversées qu’ils savent meurtrières. Depuis les indépendances politiques de la décennie 60, d’autres mécanismes que l’occupation militaire directe sont venus prendre le relais pour assurer la reproduction du « pacte colonial » c’est-à-dire la construction des économies africaines selon les besoins de l’Europe et non selon les besoins des peuples africains. Sans être exhaustif rappelons quelques-uns de ces mécanismes.

    Les accords de coopération économique, financière et monétaire que les différents pays européens imposent aux pays africains impliquent une vente des matières premières à des coûts inférieurs à celui du marché mondial et interdisent la taxation des produits importés d’Europe. Prenons l’exemple du dernier accord signé entre l’Union Européenne et les 15 États de l’Afrique de l’Ouest dit « Accord de partenariat économique » (APE). Cet accord interdit la taxation des 11, 9 milliards d’euros de produits importés par l’Union Européenne en 2013. Il met ainsi l’agriculture vivrière locale en concurrence avec l’agriculture industrielle européenne poussant à la misère des centaines de milliers de paysans. Les conséquences coulent de source :

    « Cet Accord renforcera une migration massive de populations privées d’avenir dans leur pays, dans une situation où la population d’Afrique de l’ouest fera plus que doubler d’ici 2050, atteignant 807 millions d’habitants (contre 526 millions pour l’UE à la même date), et dans un contexte de réchauffement climatique particulièrement accentué dans cette région.(2) »

    Le caractère exploiteur de ces accords est tel que le professeur Chukwuma Charles Soludo, déclare le 19 mars 2012 que l’APE d’Afrique de l’Ouest constitue un (AO) "second esclavage(3). Mais l’APE n’est que la systématisation à grande échelle de logiques de mises en dépendance antérieures comme « l’aide liée » imposant le recours aux entreprises françaises en échange d’un financement de projets d’aménagement, les Plans d’Ajustement Structurel imposant des réformes libérales en échange d’un crédit ou d’un report de remboursement d’une dette, ou pire encore l’institution du Franc CFA qui permet le contrôle des politiques monétaires de la zone franc. Ces causes directes de la paupérisation africaine et de la pression migratoire sont tues par le discours politique et médiatique dominant. Elles démentent l’idée d’une catastrophe imprévisible sur laquelle l’homme n’aurait aucune prise.

     

    Le discours médiatique de la catastrophe n’est qu’un processus de masquage des causes économiques structurelles.

     

    Bien sûr de tels mécanismes ne sont possibles que par le recours direct ou indirect à la force allant de l’assassinat des opposants à ces politiques en passant par les coups d’Etats ou les guerres ouvertes. C’est la raison de la fréquence des interventions militaires européennes directes ou indirectes en Afrique. Si la France est la plus présente dans ces aventures guerrières en Afrique c’est sur la base d’une délégation européenne. Face à la montée des puissances émergentes, face à la concurrence économique états-unienne et chinoise, l’Europe mandate ainsi la France pour la défense des intérêts de l’ « Eurafrique » c’est-à-dire pour la consolidation d’un néocolonialisme socialisé à l’échelle de l’Union Européenne. Cette « Eurafrique » économique et militaire est un vieux projet de certaines fractions du capital financier européen. Elle a été freinée par les concurrences entre les différents pays européens qui tendent à être mises au second plan du fait de l’exacerbation de la concurrence liée à la mondialisation capitaliste. Voici comment Aimé Césaire alertait déjà en janvier 1954 sur l’Eurafrique en se trompant uniquement sur la nationalité du soldat :

    « Je le répète : le colonialisme n’est point mort. Il excelle, pour se survivre, à renouveler ses formes ; après les temps brutaux de la politique de domination, on a vu les temps plus hypocrites, mais non moins néfastes, de la politique dite d’Association ou d’Union. Maintenant, nous assistons à la politique dite d’intégration, celle qui se donne pour but la constitution de l’Eurafrique. Mais de quelque masque que s’affuble le colonialisme, il reste nocif. Pour ne parler que de sa dernière trouvaille, l’Eurafrique, il est clair que ce serait la substitution au vieux colonialisme national d’un nouveau colonialisme plus virulent encore, un colonialisme international, dont le soldat allemand serait le gendarme vigilant(4). »

    Ces guerres directes ou indirectes(5) sont la seconde cause de la pression migratoire. Ce n’est pas seulement pour survivre économiquement que des milliers d’africains risquent leurs vies en méditerranée mais pour fuir les guerres européennes et leurs conséquences en termes d’installation de régimes dictatoriaux ou pire encore le chaos comme en Lybie ou au Congo avec l’installation de « seigneurs de guerres » avec lesquels le commerce peut continuer. Le discours médiatique de la catastrophe masque également la responsabilité européenne vis-à-vis de cette cause des migrations contemporaines.


     

    Frontex ou la création des conditions d’un assassinat de masse

    Si les causes évoquées ci-dessus suffisent pour comprendre la hausse de la pression migratoire, elles ne suffisent pas à expliquer l’augmentation du nombre de décès au cours de la migration. Pour cela il faut orienter le regard vers les réponses de l’Union Européenne à cette pression migratoire. Ces réponses se concrétisent depuis 2005 par l’action de l’agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’Union européenne (FRONTEX). Le statut d’agence offre une autonomie importante qui a été encore renforcée le 10 octobre 2011 en l’autorisant à posséder désormais son propre matériel militaire. Les moyens financiers mis à disposition de FRONTEX sont en augmentation constante : 19 millions d’euros en 2006 et 88 millions d’euros en 2011(6).

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  • Russie-URSS-Russie : par Jacques Sapir

     
    Par

     

    Je poste ici un assez long papier de réflexion méthodologique sur l’histoire sociale (et politique) de la Russie.

     

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    La comparaison entre deux époques d’un même pays, comme dans le cas de la Russie d’avant 1914 avec l’URSS ou de cette dernière avec la Russie actuelle, est un exercice privé de sens s’il se limite à dresser la liste de ce qui est semblable (les soi-disant archaïsmes) ou de ce qui est différent. Il n’y a d’intérêt à se livrer à une telle comparaison que si l’objet en est de suivre des processus, d’observer comment des éléments nouveaux s’appuient, s’articulent sur des éléments anciens, ou au contraire les transforment voire les détruisent. Il faut alors être attentif aux questions que soulèvent ces différentes trajectoires. Traduisent-elles des logiques de diffusion de l’innovation, que celle-ci concerne les institutions ou les pratiques, les produits comme les formes d’organisation, par percolation ou par renversement des obstacles; les innovations repérables sont-elles à même de profiter des éléments préexistants ou au contraire ces derniers les limitent-ils, aboutissant à cantonner le changement dans des espaces clos? La comparaison ne vaut donc qu’à travers ce qu’elle nous donne à voir comme éléments de généralité ou au contraire de spécificité. Elle est l’autre face d’une tentative à penser en terme de modèle, c’est à dire de propositions cohérentes et de relations synthétisées. Radicalement opposée à une démarche platement empiriste, elle vise à soumettre le modèle à une critique salutaire pour éviter l’enfermement dans une axiomatique d’autant plus rigoureuse qu’elle serait en réalité de nature circulaire.

     

    L’usage de la comparaison est, on l’aura compris, une démarche parallèle à celle de l’interdisciplinarité[1]. Cette dernière est avant tout programmatique et non accumulative; elle procède non pas d’emprunts successifs, ad hoc, mais de l’élaboration de programmes visant à répondre aux limites de chaque discipline, tout en en respectant les règles propres de justification et de controverse. Cette interdisciplinarité, qui récuse la fusion des disciplines comme leur enfermement sectaire, se pratique avant tout par l’échange d’objections. La comparaison transhistorique, on le devine, est une source féconde de telles objections, à condition de ne pas tenter de lire le passé à travers la norme, implicite ou explicite, d’un futur magnifié. Il n’est pas de représentation plus perverse que celle des “lendemains qui chantent”, que ceux-ci soient le socialisme ou le marché généralisé. Le passé est alors entièrement soumis à une vision normative du futur, à laquelle il ne sert que de justification, positive ou négative.

     

    Mais, cette comparaison soulève alors la question de la « spécificité », que cette dernière concerne des caractéristiques de la société étudiée, ou qu’elle concerne au contraire un fait majeur dans l’environnement dans lequel se développe cette même société. Et, ici, il nous faut bien entendu considérer la spécificité de la situation créée par la guerre de 1914-1918. Les guerres sont, naturellement, des moments de ruptures sociales particulièrement importants. Mais, la guerre de 1914-1918, parce qu’elle concentre en elle toute une série de caractéristiques poussées à l’extrême, qu’il s’agisse de la violence tant individuelle que sociale, qu’il s’agisse de la mobilisation totale, rêvée ou réelle, de la société, constitue bien un environnement hautement spécifique. Le fait que cet événement soit survenu au moment où la société russe traversait spontanément un phase de transformations importantes a constitué un choc dont l’importance ne saurait être sous-estimé.

     

     

     

     Russie, URSS, Russie : le choc de 1914.

     

    L’histoire économique et sociale de la Russie et de l’URSS, s’inscrit sur une période longue qui fut traversée par plusieurs conflits armés : Guerre de Crimée, Guerre Russo-Turque de 1876-77, Guerre Russo-Japonaise (1904-1905), Première et Deuxième Guerre mondiale. Mais, ces conflits n’ont pas tous la même importance. Les trois premières guerres sont des tests de résilience de la société et de l’économie russe. Si elles ont un rôle important sur des choix politiques, elles affectent assez peu les formes d’organisations de la société et de l’économie. Il n’en va pas de même pour la Première Guerre Mondiale. Ce conflit apparaît souvent, pour certains auteurs, comme fondateur dans les ruptures que la Russie a connues et qui ont données naissance à l’URSS. Voilà qui repose la problématiques des continuités, des accidents et des ruptures dans le cours de l’histoire sociale.

     

     

     

    Accidents et ruptures

     

    Considérer que la comparaison transhistorique puisse être une démarche fructueuse a un certain nombre de conséquences. Il faut en particulier éviter de tomber dans une logique qui ne privilégierait qu’une continuité déterministe, obscurcissant le rôle des ruptures. La dimension mythique à laquelle la révolution d’Octobre a été haussée, par ses thuriféraires comme par ses adversaires acharnés, conduit d’ailleurs nécessairement à reprendre la question des ruptures, réelles ou imaginaires. Dans son livre consacré à ce qu’il appelle l’illusion du communisme, F. Furet très justement insiste sur l’importance de la guerre de 1914-1918 comme événement fondamental[2]. La description du conflit et des conséquences morales et psychologiques est frappante et sonne très juste. Cependant, à l’exception d’une évocation de la mobilisation à partir de Ernst Junger, la dimension de l’économie de guerre y est totalement occultée. Ceci n’est pas sans conséquence pour notre compréhension du système soviétique.

     

    La guerre moderne, dont la Guerre de Sécession fut en un sens l’origine et le prototype, implique une interaction forte entre organisation sociale et production mises simultanément au service de fins militaires. Cette interaction fut portée à son apogée lors du premier conflit mondial, dont nous commémorons actuellement le centenaire (1914-2014). N’aborder ceci qu’à travers la mobilisation des hommes, et la question militaire, est fortement réducteur car on aboutit alors à l’occultation de la dimension organisation. On peut être légitimement surpris de l’absence dans le livre de F. Furet de certaines références, comme les ouvrages de G. Feldman[3], F. Guarneri[4] et de G. Hardach[5], pour ne point parler ici de travaux plus spécialisés et portant sur les conséquences de l’expérience du premier conflit mondial. De même, est plus que regrettable l’absence de référence à l’œuvre remarquable de B. Carroll[6]. Il ne s’agit point ici d’exiger d’un auteur une présentation exhaustive du contexte et des sources. Une telle démarche n’aurait aucun sens, car l’exhaustivité n’a en réalité aucune limite. Tout travail en sciences sociales commence par un découpage, nécessairement arbitraire, du sujet. La gêne ici provient de l’accent mis dans les premières pages de l’ouvrage sur la guerre de 1914-1918. Dans la mesure où on veut y voir, à juste titre, un événement fondateur, il faut l’envisager dans son entièreté. Limiter le champ de ses explorations n’est pas neutre, et révèle en contrepoint un projet idéologique.

     

    La focalisation sur la dimension politique laisse ainsi dans l’ombre l’immense révolution économique qui s’accomplit, tant dans les faits que les esprits, comme contrepoint nécessaire et obligé aux horreurs quotidiennes du front. Ce faisant, on se prive d’un élément essentiel pour l’intelligence de la rupture représentée par la “Grande Guerre”. La démarche politiciste[7], non comme prise en compte de la dimension politique et des représentations qui lui sont associées, mais au sens d’une relégation valant dénégation de la dimension économico-sociale aux marges du raisonnement, retire alors pertinence et intelligibilité à l’idée pleinement justifiée de s’attaquer au traumatisme de 1914-1918 pour comprendre l’expérience soviétique. Car cette révolution, si elle a son épicentre dans les manières de travailler et de produire, s’accompagne de transformations essentielles tout autant dans le domaine des représentations que dans celui des équilibres politiques. Pour ces derniers, pensons par exemple à l’institutionnalisation du rôle de partenaire dévolu aux syndicats, qui n’eut pas été possible sans leur participation aux structures de l’économie de guerre[8]. Les représentations politiques elles aussi ont été fortement affectées par le conflit.

     

     

     

    La révolution russe et Walther Rathenau

     

    Que Furet insiste sur la manière dont la Révolution russe a été reçue par les grands historiens de la Révolution française est intéressant et important. Qu’il oublie d’analyser l’évolution de nombreux dirigeants allemands, dont W. Rathenau qui fut tout à la fois homme politique éminent du Zentrum allemand, grand industriel et responsable de l’organisation de l’économie de guerre allemande, est à cet égard édifiant. Car voilà un homme politique qui, à la suite de son expérience en tant qu’administrateur de l’économie de guerre allemande, se permit d’écrire : “…la nuit, je suis bolcheviste. Mais le jour, quand je vois nos ouvriers, nos fonctionnaires, je ne le suis plus ou pas encore.”[9]

    LA SUITE et les notes ICI

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  • CUBA : Rapprochement avec les USA, Hollande à La Havane, Le Blocus n’est pas terminé !

     

    mercredi 11 mars 2015
    par  Maïté Pinero

    Cuba-Etats-unis : ingérence ou relations d’égal à égal ?

    Un article de Maïté PINERO publié par LE GRAND SOIR
    Un défi, « une sorte de Moncada » écrivent les commentateurs, pour la génération qui est née, a grandi dans le blocus et ….l’a fait échouer.
    > Le rétablissement des relations diplomatiques sera un long processus ont précisé les présidents Castro et (...)

    vendredi 6 mars 2015
    par  Salim Lamrani

    Rapprochement Cuba/Etats-Unis : perspectives et obstacles

    Ci-dessous la première partie du texte de Salim Lamrani consacré au rapprochement Etats Unis/Cuba.
    Vous pourrez en lire la suite en suivant le lien : http://www.mondialisation.ca/rapprochement-cubaetats-unis-perspectives-et-obstacles-22/5434281
    Depuis l’annonce historique du 17 décembre 2014, (...)

    mercredi 4 mars 2015
    par  RG

    Le Président Hollande à La Havane et le dialogue Bruxelles-La Havane reprend sur fond de rapprochement Cuba-Etats-Unis

    Le mouvement s’accélère ! D’une part la mission officielle cette semaine, de notre Secrétaire d’Etat au commerce extérieur, M. Fekl, la reprise des négociations Cuba/Union Européenne et maintenant l’annonce de la visite du chef de l’Etat français, François Hollande ... On ne peut que s’en féliciter. (...)

    mardi 3 mars 2015
    par  Traduit par Françoise LOPEZ

    Agenda USA/CUBA N°2 "Etablir des relations civilisées de coexistence"

    Nous publions le communiqué de presse de la délégation cubaine, suivi de la déclaration de Josefina Vidal, sa responsable, et les réponses qu’elle a apportées au cours de la conférence de presse. De même l’opinion de la responsable des Etats Unis (...)

    lundi 2 mars 2015
    par  Traduit par Antoine Domingo

    Une coalition bipartite a déposé au Congrès des Etats-Unis un projet de loi en vue de supprimer le blocus nord-américain contre Cuba.

    Un article publié sur le site CUBANITOENCUBA et traduit par Antoine Domingo
    .
    « Il est temps de tourner la page à notre politique envers Cuba »
    Une coalition bipartite de législateurs nord-américains a introduit aujourd’hui au Congrès de ce pays, un projet de loi qui tend à éliminer le blocus des (...)

    mercredi 25 février 2015
    par  Manuel Pascual

    Le tour cycliste à CUBA ?

    En attendant le tour cycliste de Cuba, espérons-le pour 2016, voici la fameuse classique qui a eu lieu du le 11 et 22 Février 2015 Guantánamo-Havane, classique qui comprend 1344 km répartis sur 12 étapes.
    Hector Ruiz, président de la fédération cubaine du cyclisme, a confirmé que les meilleurs (...)

    lundi 23 février 2015
    par  Traduit par Gonzalo Dorado

    Histoire de Cuba : L’explosion du Maine et l’intervention nord-américaine

    par Israel Valdés Rodriguez Article tiré du Blog « Cuba pour toujours »
    (San Antonio de los baños, 1952), Professeur et historien, membre du secrétariat permanent de l’Union des historiens de Cuba. Traduit par Gonzalo DORADO pour notre site.
    Un prétexte au déclenchement de l’intervention et de la (...)

    mardi 17 février 2015
    par  Traduit par Suzanne Dejours

    Une société prospère sans dimension culturelle n’est pas possible.

    Une société prospère sans dimension culturelle n’est pas possible. a affirmé Miguel Diaz-Canel à la séance plénière du bilan annuel du Ministère de la culture.
    L’actualisation et la défense de la politique culturelle dans tous les scenarios sont actuellement la plus grande priorité des institutions du (...)

    mardi 17 février 2015
    par  Manuel Pascual

    Et si on parlait Boxe ?

    Un entraineur, faiseur de champions !
    Je pourrais vous parler des champions de boxe cubains comme Téofilo Stevenson et Felix Savon, mais je préfère vous faire connaitre celui qui a fait de nombreux champions de boxe. (...)

    mardi 10 février 2015
    par  Traduit par Christine Druel

    Le Blocus n’est pas terminé !

    Tiré de CubaDebate et traduit par Christine Druel
    “ Le blocus n’est pas terminé. Ce qui s’est passé, c’est que, le Président des Etats Unis, dans le cadre de ses pouvoirs exécutifs, a annoncé des mesures pour modifier certains aspects du blocus » a déclaré dans un entretien accordé à la télé cubaine, (...)

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  • Le Venezuela dénonce l’"agression grave" des USA (vidéo)


    Investig’Action

     

     

     

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    Le 9 mars 2015, le président Barack Obama a émis un décret qui déclare le Venezuela comme étant une « menace inhabituelle et exceptionnelle à la sécurité nationale et la politique extérieure des États-Unis ». Lors d'une conférence de presse qui a eu lieu à Bruxelles le 13 mars, l'Equipe Investig'Action a recueilli les déclarations du Monsieur l'Ambassadeur de la République Bolivarienne du Venezuela en Belgique, Luxembourg et l'Union Européenne, qui dénonce l'"agression grave" des Etats-Unis contre la souveraineté, la démocratie et la paix au Venezuela.

     



    Source : Investig’Action

    Les mouvements sociaux lancent une pétition pour le retrait de la déclaration de menace

    Le retrait immédiat du décret exécutif signé par le Président des États-Unis, Barack Obama, contre le Venezuela. C’est la demande des mouvements sociaux en solidarité avec la Patrie Bolivarienne.

    La pétition est menée à travers l’initiative « Obama, le Venezuela n’est pas une menace ».

    Pour signer la pétition, suivez le lien suivant : https://www.change.org/p/presidente...

    Lien abrégé : http://goo.gl/wBRiFI

    Dans le texte de la pétition, il est fait « appel au gouvernement des États-Unis à assumer ses obligations internationales quant au respect de l’auto-détermination des peuples et au droit de ces dernier de choisir librement leur voie ».



    Les auteurs soulignent qu’il est étonnant que cette déclaration des États-Unis survienne deux jours après « que l’Union des Nations du Sud, organe d’intégration régionale, s’est rendue au Venezuela et réunie avec tous les pouvoirs publics de ce pays ainsi qu’avec divers représentants des différents partis qui composent l’opposition vénézuélienne, cette démarche traduisant une consécration de la démocratie du Venezuela et des élections parlementaires prévues pour la fin de l’année ».

    Il faut également souligner la demande réalisée par le gouvernement vénézuélien auprès de l’Unasur pour faciliter le dialogue avec le gouvernement nord-américain.

    En outre, « les sanctions, les embargos et les agressions armées, aucune de ces voies ne permet un véritable dialogue. L’histoire a démontré, comme l’a reconnu le gouvernement Obama le 17 décembre dernier avec Cuba, qu’il s’agit de politiques inefficaces qui ne causent que des dommages aux peuples ».

    Les signataires appellent le Président Obama à retirer le décret exécutif contre le Venezuela et à « normaliser les relations diplomatiques avec le gouvernement légitimement élu du Président Nicolás Maduro, sur base du respect mutuel et du principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays ».

    L’initiative dispose déjà d’un compte sur le réseau social Twitter, @VzlaNoEsAmenaza, et son profil Facebook est disponible à l’adresse suivante : https://www.facebook.com/hugo.chavez.77.

    Le groupe Facebook de la pétition est : www.facebook.com/groups/3503...

    Pour inviter d’autres personnes à se joindre à la pétition en ligne, il faut envoyer directement le lien (complet ou abrégé) qui renseigne les modalités pour rejoindre la cause : le formulaire, situé du côté droit de la page, est intitulé « Signez cette pétition/Sign this petition », renseignez-y vos nom, prénom(s) et adresse e-mail valable, pays, ville et si vous le souhaitez, la raison pour laquelle vous signez cette pétition, vous pouvez également choisir de partager cette action sur Facebook avant de sélectionner l’option « Signer/Sign » pour terminer.

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  • La liberté bourgeoise d’expression, Renaissance de la Russie, La Grèce dans la tourmente

    Le Grand Soir
    Journal Militant d'Information Alternative
    Thomas Cluzel ou l’interdiction d’informer sur France Culture
    Thierry DERONNE
    Cet article de Thierry Deronne est une implacable démonstration, étayée, datée, chiffrée des enfumages médiatiques des Français, dès lors que les intérêts des USA sont en cause. A beau mentir qui vient de loin. Mais, à l’heure d’Internet, l’Amérique latine est éloignée de quelques centièmes de secondes ; chacun peut lire Libération et le Monde des années passées, voir un JT de 2009 avec Pujadas, écouter en replay France Culture et s’attrister de voir cette radio se transformer en soldat d’un monde unipolaire et (...) Lire la suite »

    Cette semaine
    Parlement grec
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    Alexis TSIPRAS
    Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés, Je prends aujourd’hui lors de cette réunion historique la parole non seulement à titre symbolique mais également parce qu’il y a des raisons essentielles à cela. D’abord et principalement pour porter hommage aux victimes de la deux guerre mondiale. Et pour honorer la mémoire de tous ceux et celles qui ont donné leur vie pour la liberté de leurs pays. Qui ont donné leur vie pour abattre le nazisme qui avait répandu sa nuée funeste sur les (...) Lire la suite »
    Venezuela : La sémantique ubuesque de l’empire
    Moon of Alabama
    Le gouvernement des États-Unis (PIB : 16.768.100 millions de dollars) déclare que la situation au Venezuela (PIB : 371.339 millions de dollars) : ... Constitue une menace exceptionnelle et extraordinaire à la sécurité nationale et à la politique étrangère des États-Unis ... Et que cela oblige la Maison Blanche, selon ses dires, à : ... Déclarer une situation d’urgence nationale pour faire face à cette menace. "Pourquoi," demandent les Vénézuéliens – opposition parrainée par les États-Unis y compris – (...) Lire la suite »
    Charlie Hebdo et la liberté bourgeoise d’expression
    Miguel Antonio
    Rarement un concept n’a été aussi glorifié et exalté que la liberté d’expression. Président de la République, Gouvernement, Parlement et médias, dans une étrange communion, l’ont célébrée avec enthousiasme et exubérance. Et pendant que la classe dirigeante prétend défendre cette précieuse liberté, ses institutions répressives traquent, interpellent, jugent, condamnent et parfois emprisonnent tous ceux et toutes celles qui expriment une pensée différente ou tout simplement profèrent des mots vite interprétés (...) Lire la suite »
    La remarquable renaissance de la Russie (NEO)
    William ENGDAHL
    Quelque chose de remarquable se déroule en Russie, et il est tout à fait différent de ce à quoi nous aurions pu nous attendre. Plutôt que de se sentir humiliée et déprimée, la Russie connaît ce que j’appellerais une sorte de renaissance, une renaissance en tant que nation. Et ceci malgré, ou parce que l’Occident, dirigé par les soi-disant néo-conservateurs à Washington, tente tout, y compris la guerre à sa porte en Ukraine, pour faire effondrer l’économie russe, humilier Poutine et donner une mauvaise (...) Lire la suite »
    L’Amérique Latine défend le Venezuela face au décret du président Obama. Rapprochement de Caracas avec Athènes.
    Thierry DERONNE
    Après la décision du président Barack Obama, le 9 mars 2015, de décréter « l’urgence nationale aux États-Unis » face à la « menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et notre politique extérieure qu’est le Venezuela » (sic), le président de Bolivie Evo Morales a demandé une réunion d’urgence de l’UNASUR (organisme regroupant la totalité des nations sud-américaines) et de la CELAC (Communauté élargie des États Latino-américains et des Caraïbes) « pour nous déclarer en état d’urgence et (...) Lire la suite »
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    Alfredo SERRANO MANCILLA
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    Dmitry ORLOV
    « En regardant ce vaste paysage d’échecs, il y a deux façons de l’interpréter. La première est que l’administration des États-Unis est la plus incompétente que l’on puisse imaginer, et ne peut jamais obtenir quoi que ce soit de correct. Mais une autre façon est qu’ils ne réussissent pas pour une raison très différente : ils ne réussissent pas parce que les résultats ne comptent pas... Mais si, de fait, les échecs ne sont pas un problème du tout, et si à la place il y avait une sorte de pression à l’échec, (...) Lire la suite »
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    L'Humanité
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  • Le Venezuela répond à la tentative de coup d’Etat


    Par Thierry Deronne (Investig'Action)

     

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    Alors qu’en 1973 il restait des médias occidentaux pour s’émouvoir du coup d’État perpétré au Chili, ceux d’aujourd’hui scandent à l’unisson : “Président du Venezuela, laisse-toi te renverser ! C’est pour ton bien ! Renonce à défendre le choix des électeurs ! Renonce à la loi, à la Constitution. Si tu arrêtes un putschiste, nous dénoncerons la répression au Venezuela !”. Le bulldozer des news, déjà bien rodé pour créer le personnage Chavez, a été réactivé pour fabriquer le tyran Maduro qui agite au loin un poing brutal pour mieux écraser des foules fanatisées alors que la voix feutrée de l’opposition de droite ou du porte-parole de la Maison Blanche, de face, en plan proche, s’étonne de tant de violence.

     



    Même lors du coup d’État manqué contre Chavez en 2002, jamais on n’avait observé une telle intensité dans le bombardement médiatique pour nous faire accepter la nécessité d’une intervention extérieure, ou d’un coup d’État, sans attendre les élections.

    C’est sans doute l’erreur historique, et suicidaire, de la gauche européenne : ne pas avoir démocratisé la propriété des médias, avoir laissé le service public mimétiser “l’information” des grands groupes privés (1). Qu’arriverait-il au journaliste d’un grand média qui parlerait des 40.000 conseils communaux et de conseils du pouvoir citoyen qui apportent la matière grise de nombre de décisions gouvernementales au Venezuela ?

    Et le Maduro réel ? Celui que n’isolent pas les téléobjectifs de l’AFP et de Reuters ?

    Le jeudi 26 février, lors de la création du nouveau Conseil des personnes handicapées et des personnes âgées (2), il a approuvé les crédits pour octroyer 300 mille pensions de plus, ce qui élève les bénéficiaires de ce droit à trois millions de citoyen(ne)s. Il a confirmé l’octroi de 10.000 allocations de santé pour mieux protéger les personnes âgées. Il a félicité les employés de la nouvelle mission sociale “Foyers de la patrie” qui a visité en une fin de semaine 200 communautés populaires, soit 25 mille familles : “Cette méthodologie nous permet d’arriver directement jusqu’aux familles en évitant les mafias des intermédiaires”.

    Avant d’entamer à travers le territoire un nouveau cycle de “gouvernement de rue” (3) Maduro a rappelé l’idée centrale de sa politique : malgré la guerre économique (4) et la chute des prix du pétrole, pas d’austérité mais l’approfondissement d’un État social et participatif. “Comme le dit le maire Rodriguez, on nous agresse parce que nous sommes un gouvernement des pauvres. Il n’y a que dans le socialisme que les ressources sont administrées en fonction de celui ou celle qui en a besoin”. Pendant cette assemblée un gros dossier arrive aux mains de Maduro. Anibal, affecté d’une incapacité de l’ouïe, un des porte-paroles du nouveau conseil national, prend la parole en langage de signes : “Nous sommes 120 porte-paroles venus des 24 états du pays, nous avons travaillé ensemble sur ces propositions”. “C’est pour cela que j’ai créé les conseils de gouvernement populaire, pour que le peuple prenne le pouvoir, pour qu’il assume le pouvoir politique, pour qu’il se convertisse en peuple président” lui répond Maduro. (5)

    Le samedi 28 février lors d’une mobilisation populaire contre l’ingérence des États-Unis (photos), le président a poursuivi : “The Wall Street Journal a écrit récemment que l’heure est venue de m’appeler tyran, je réponds : je serais un tyran parce que je ne me laisse pas renverser ? Et si je me laisse renverser, je serais un démocrate ? Le peuple devrait permettre que s’installe un « gouvernement de transition », éliminant la Constitution ? Je ne le permettrai pas et s’il le fallait je me battrai dans la rue avec notre peuple et nos forces armées. Nous voulons construire la paix, la stabilité la coexistence, la vie en commun. Que ferait le président Obama si un coup d’État était organisé contre son gouvernement ? Celui qui persiste dans ses activités terroristes, putschistes, celui qui agit hors de la Constitution, sera arrêté pour être jugé même si The Wall Street Journal ou le New York Times m’appellent le tyran, ce n‘est pas la tyrannie, non, c’est tout simplement la loi. »

    Durant cette marche qui a parcouru les rues de Caracas, Maduro a signé un décret indemnisant 74 familles de victimes du “Caracazo” (6) : en 1989, après deux jours d’émeutes populaires qui suivirent l’application des mesures néo-libérales exigées par le FMI, le président social-démocrate Carlos Andrés Pérez avait suspendu les garanties constitutionnelles et avait envoyé l’armée “rétablir l’ordre”. En 72 heures, 2000 à 3000 personnes furent assassinées. Maduro a rappelé que cette même austérité de choc fait partie du programme que la droite vénézuélienne avait prévu d’appliquer en cas de succès du coup d’État le 12 février 2015 (7). Jusqu’à l’élection de Hugo Chavez, aucun gouvernement n’avait accepté de reconnaître les fosses communes, les disparitions, et les tortures. Les 74 indemnisations décrétées par Maduro s’ajoutent aux 596 accordées à d’autres familles par le gouvernement bolivarien.

    Par ailleurs, le président a annoncé quatre mesures en réponse aux sanctions imposées par les États-Unis en violation du Droit international et dénoncées par l’ensemble des pays latino-américains (8), ainsi qu’aux 168 déclarations officielles émises par l’administration Obama contre le gouvernement bolivarien de 2014 à 2015 :

    – L’entrée du territoire vénézuélien est interdite aux fonctionnaires étasuniens complices d’actes terroristes, de violations de droits de l’homme, de crimes de guerre. Parmi ceux-ci l’ex-président George W. Bush, l’ex-vice-président Dick Cheney ; l’ex-directeur de la CIA George Tenet, notamment liés au massacre de centaines de milliers d’irakiens sur la base du mensonge des “armes de destruction massive” et à la création de centres de torture – prisons secrètes en Europe, Abu Ghraib, Guantanamo, etc… « Interdit aussi d’accorder des visas aux citoyens américains qui ont violé les droits humains et ont bombardé des populations civiles « . La décision concerne aussi les congressistes d’extrême droite Bob Menendez, Marco Rubio, Ileana Ross-Lehtinen et Mario Diaz-Balart, proches du réseau terroriste du cubain Posada Carriles qui vit actuellement aux USA sous la protection des autorités.

    – Adéquation du nombre de fonctionnaires de l’Ambassade des États-Unis à Caracas. Le gouvernement étasunien y maintient plus de 100 employés alors que seulement 17 fonctionnaires vénézuéliens sont autorisés à travailler à l’ambassade vénézuélienne à Washington. La chancelière Delcy Rodriguez a rappelé que cette faculté de demander l’équilibre du nombre échoit à tout gouvernement en vertu de la Convention de Vienne.

    – Réciprocité en matière de visas. “Les citoyens vénézuéliens qui voyagent aux États-Unis doivent payer pour obtenir un visa. A présent, pour rétablir l’égalité de traitement, les étasuniens qui nous visitent, devront obtenir un visa et payer ce que paye un Vénézuélien qui voyage aux États-Unis”.

    – “Finies, les réunions des fonctionnaires étasuniens pour conspirer sur notre territoire”. Les responsables de l’ambassade étasunienne à Caracas ont été informés que dorénavant « toute réunion réalisée par eux au Venezuela devra être notifiée et approuvée par le gouvernement du Venezuela« , conformément aux articles 41 et 41.2 de la Convention de Vienne. Maduro a révélé : « nous avons détecté et capturé certains étasuniens engagés dans des activités secrètes, notamment d’espionnage, essayant de recruter des gens dans les villages frontaliers avec la Colombie et sous influence paramilitaire. Dans l’État du Táchira nous avons capturé un pilote d’avion étasunien d’origine latino-américaine, avec toute sorte de documents. Il est en train de faire des révélations”.

    En concluant son discours, Maduro a réaffirmé son respect pour le peuple étasunien ainsi que pour la communauté afro-américaine, hispanique et caraïbe souvent victimes des violations de droits de l’homme de la part de leur propre gouvernement, rappelant que ces mesures ne sont pas prises contre eux, mais contre l’élite qui persiste à s’ériger en policier mondial et à refuser de respecter le principe de souveraineté.

    T.D., Caracas, 1er mars 2015

    Notes :

    (1) Cas récent d’une émission d’ARTE : http://vivavenezuela.over-blog.com/.... En Europe le gouvernement Tsipras montre la voie en rouvrant la télévision publique fermée sur injonction de Bruxelles et en réembauchant tous ses salariés pour que la population jouisse d’un “service public démocratique et pluriel”. Toute révolution citoyenne devrait s’accompagner de la création d’un vaste réseau de médias populaires pour que les citoyens disposent réellement d’informations alternatives.

    (2) Sur la nature de ces nouvelles instances de pouvoir citoyen, lire « Démocratisation de l’État, hausse des budgets sociaux : Nicolas Maduro met les bouchées doubles« , https://venezuelainfos.wordpress.co...

    (3) Sur le gouvernement de rue, lire « Nous t’écoutons Claudia« , https://venezuelainfos.wordpress.co...

    (4) « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les files d’attente au Venezuela sans jamais oser le demander« , https://venezuelainfos.wordpress.co...

    (5) Voir le point (2) sur la démocratisation de l’État.

    (6) « Comment la plupart des journalistes occidentaux ont cessé d’appuyer la démocratie en Amérique Latine », https://venezuelainfos.wordpress.co...

    (7) Lire « L’« accord de transition » Machado-Ledezma-Lopez : ce que révèle et ce qu’occulte le programme de la droite vénézuélienne en cas de succès d’un coup d’Etat« , https://venezuelainfos.wordpress.co...

    (8) Lire « L’Amérique Latine serre les rangs autour du Vénézuéla : les États-Unis isolés (avec déclaration intégrale du sommet de la CELAC)« , https://venezuelainfos.wordpress.co...

    Source : http://wp.me/p2ahp2-1KE

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  • SYRIZA, La Chine et la Russie contre l'Ukraine, l'OTAN et ses mercenaires...

    Le Grand Soir
    Journal Militant d'Information Alternative

    Cette semaine
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