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Monde - Page 28

  • Retirer aux banques la création de monnaie, le vrai Ménard, israél et la candidate génocidaire

    Le Grand Soir
    Journal Militant d'Information Alternative
     
    Cette semaine
    Seymour HERSH
    En Juin 2011, il a été signalé dans le New York Times, le Washington Post et partout dans la presse pakistanaise, qu’Amir Aziz avait été détenu pour interrogation au Pakistan ; il était, disait-on, un informateur de la CIA qui avait espionné les allées et venues dans l’enceinte de Ben Laden. Aziz fut libéré, mais l’officiel à la retraite a dit que les services de renseignement américains étaient incapables de savoir qui avait divulgué l’information hautement classifiée sur sa participation à la mission. Les (...) Lire la suite »
     
    Moon of Alabama
    L’article de Hersh* sur le meurtre d’Oussama ben Laden est vilipendé par les habituels journalistes-aux-ordres des médias dominants. Ils ont cru et "rapporté", la version que la Maison Blanche et la CIA leur avait donnée. Reconnaître que Hersh a largement raison, les embarrasserait trop. Mais ils auraient pu être plus prudents. Ce que dit Hersh n’est pas nouveau. C’est à peu près la même chose que ce que R.J. Hillhouse a dit en 2011. Ce qu’elle dit a été également largement confirmé par l’ancien (...) Lire la suite »
     
    Seymour HERSH
    Le débat interne dans les coulisses de la Maison Blanche commença dès qu’il fut établi que la mission avait réussi. Le corps de Ben Laden était supposé être en route pour l’Afghanistan. Obama devait-il respecter ses engagements auprès de Kayani et Pasha et prétendre environ une semaine plus tard que Ben Laden avait été tué dans une attaque de drone dans les montagnes, ou devait-il rendre cela public immédiatement ? Le crash d’hélicoptère permit aux conseillers politiques d’Obama de préconiser plus (...) Lire la suite »
     
    Seymour HERSH
    La demeure de ben Laden se trouvait à moins de quatre kilomètres de l’Académie militaire du Pakistan, et un quartier général du bataillon de combat de l’armée pakistanaise se trouvait à environ un kilomètre et demi encore plus loin. Abbottabad est à moins de 15 minutes en hélicoptère de Tarbela Ghazi, une base importante pour les opérations clandestines de l’ISI et le site où sont formés ceux qui gardent l’arsenal nucléaire du Pakistan. « Ghazi est la première raison pour laquelle l’ISI a mis Ben Laden à (...) Lire la suite »
     
    Romaric Godin (La Tribune)
    Un rapport parlementaire islandais suggère de donner à la seule banque centrale le monopole de la création monétaire. Une vraie révolution, si l’idée était appliquée... Décidément, l’Islande est le pays de la créativité financière. Après avoir montré, en 2009, qu’il existait bien une alternative au transfert de la dette bancaire vers la dette publique, l’île nordique pourrait s’apprêter à réaliser une grande expérience monétaire. Le 31 mars dernier, en effet, le président du comité des affaires économiques de (...) Lire la suite »
     
    Maïté PINERO
    Les plumes crissent. Ne pas s’y arrêter serait bouder le plaisir devant la rage qu’elles traduisent. Ils n’en reviennent pas de ce qui se passe, est en train de se passer : Cuba a ouvert la brèche et capitalise des années de résistance, sa tradition solidaire, ses efforts et sa réussite pour construire, dans l’indifférence ignare des dirigeants européens, une intégration latino-américaine. Son prestige y est, comme jamais, incontournable. Times are changing… réécoutons Dylan. LA SOLIDARITE SANCTIFIEE (...) Lire la suite »
     
    Rosa LLORENS
    Comme Domenico Losurdo a écrit une Contre-histoire du libéralisme, Howard Zinn avait publié en 1980 une contre-histoire des Etats-Unis (Une histoire populaire des Etats-Unis), en remplaçant l’histoire officielle des élites (les "chasseurs") et leurs triomphes, par celle du peuple (les "lapins") et ses luttes. Comme Balbastre et Kergoat pour Les Nouveaux Chiens de garde de Serge Halimi, Olivier Azam et Daniel Mermet ont transposé ce livre au cinéma. On est surpris (et cela montre à quel point (...) Lire la suite »
     
    Seymour HERSH
    Le célèbre journaliste américain Seymour Hersh vient de publier dans la London Review of Books un long article sur l’assassinat d’Oussama ben Laden, qui n’a pas manqué de faire réagir. Démenti par l’administration Obama, vertement critiqué par quelques journalistes, voire qualifié de théorie du complot par d’autres, l’article de Hersh sème une nouvelle fois le trouble dans la version déjà controversée de la mort d’Oussama ben Laden. Pourtant, le journaliste Matthew Cole de NBC News a confirmé certaines de (...) Lire la suite »
     
    Jean ORTIZ
    Dans cette lettre impertinente, notre ami Jean Ortiz imagine un courrier adressé depuis Cuba par François Hollande aux Français et à Manuel Valls. Un pur délire quasi-gauchiste, hilarant et finalement très politique. LGS. Mardi, 12 Mai, 2015 - 06:44 Déclaration de La Havane Mes chers compatriotes Caros compagneros Amis, camarades, concubins, maris sages, femmes savantes... Me voici enfin à La Havane, capitale du goulag tropical, avec danseuses de cabarets, mulâtresses révolutionnairement (...) Lire la suite »
     
    « Elles doivent mourir, et leurs maisons doivent être détruites de telle sorte qu’elles ne puissent plus abriter de terroristes. Elles sont toutes des ennemies, et leur sang devrait être sur nos mains. C’est aussi valable pour les mères des terroristes morts ». Le nouveau gouvernement israélien, le quatrième formé par Benjamin Netanyahou, est le plus droitier qui ait jamais gouverné Israël. Un symbole éloquent de ce nouveau glissement vers l’extrême-extrême-droite (sans Avigdor Lieberman !) est (...) Lire la suite »
     
    Monika Karbowska
    « Dites la vérité, dites surtout la vérité, toute la vérité ! Nos enfants étaient des gens bien ! Pas des clochards et des déclassés ! C’est tout le contraire, ils étaient ingénieurs en informatique, enseignant, poète, journaliste, designer étudiant… Dites la vérité, car sinon les fascistes vont vous rattraper aussi. Vous n’échapperez pas, ne le pensez pas que vous leur échapperez ! » L’émotion est tellement forte qu’il me semble impossible d’écrire le soir même, ici à Odessa, revenant avec les membres de la (...) Lire la suite »
     
    Salim LAMRANI
    Alors que François Hollande entame lundi une visite historique à Cuba, Salim Lamrani, docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines et spécialiste des relations entre Cuba et les États-Unis explique pourquoi les sanctions économiques des États-Unis constituent le principal obstacle au développement de Cuba. Les premières sanctions économiques ont été imposées à Cuba en 1960 par l’administration républicaine de Dwight D. Eisenhower, officiellement en raison du processus de nationalisations entrepris par (...) Lire la suite »
     
    Jacques SAPIR
    En ce 9 mai 2015, nous commémorions le 70ème anniversaire de la victoire contre l’Allemagne nazie. Cette date restera dans les livres d’histoires comme celle ou ce que l’on appelle « l’occident », et qui n’est en réalité que le cercle des alliés européens des Etats-Unis à commis une faute politique majeure. Dans cette faute, la responsabilité du Président François Hollande est importante, et pourrait avoir des conséquences profondes. Poutine isolé ? Sous les pressions des Etats-Unis, une majorité des pays (...) Lire la suite »
     
    L’ex-patron de RSF double le FN sur sa droite, quoi de plus normal ?
    Maxime VIVAS, Thierry DERONNE
    Venezuela. Le 28 mai 2007 à 10 heures. Robert Ménard, personnalité mondialement super-médiatisée donnait une conférence de presse antichaviste à l’hôtel Hilton de Caracas. Depuis l’arrivée d’Hugo Chavez au pouvoir, le Venezuela ne comptait aucun journaliste tué, ou emprisonné, aucun journal censuré ou fermé (pas même RCTV !). Ailleurs, en Amérique-latine, ils tombaient comme des mouches (moins qu’en Irak, tout de même). Mais Robert Ménard, financé par des officines écrans de la CIA, n’allait pas embêter (...) Lire la suite »
     
    Mohsen Abdelmoumen
    Le matin du 8 mai 1945, à l’appel des AML (Amis du Manifeste et de la Liberté, de Ferhat Abbas) et du PPA (Parti du Peuple Algérien), plusieurs villes du Nord Constantinois s’apprêtent à célébrer la victoire des alliés et à montrer pour la première fois le drapeau algérien. A Sétif, ce 8 mai est un jour de marché hebdomadaire, et une dizaine de milliers d’Algériens se sont rassemblés dans les rues afin de déposer une gerbe au pied du monument aux morts de la ville. Les Algériens qui ont payé un lourd tribut (...) Lire la suite »
     
    Jacques R. PAUWELS
    Ce 8 mai, nous fêtons le 70e anniversaire de la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale qui a coûté la vie à plus de 60 millions de personnes. A en croire les films hollywoodiens, tout se serait joué lors de combats héroïques entre soldats américains et allemands ou japonais. Les historiens sont toutefois unanimes : l’Allemagne nazie a été vaincue par l’Armée rouge. Jacques Pauwels, historien et auteur d’un ouvrage sur la question, revient sur cette période et (...) Lire la suite »
     
    Maïté PINERO
    La visite de François Hollande à Cuba, le 11 mai, place l’île dans l’actualité française. Préparons-nous car, cela a commencé, nous allons assister à un déferlement de reportages, analyses et commentaires à haute rigueur intellectuelle. Loin de solliciter nos méninges ils vont nous mettre l’estomac au bord des lèvres. Le journal Le Monde annonçait dernièrement la sortie d’un hors série sous le titre « Figé dans la haine de l’Amérique ». Il nous a fallu (une micro seconde) résister à l’idée d’aller vérifier (...) Lire la suite »
     
    Kharroubi HABIB
    Disons-le crûment, le président français François Hollande s’est rendu au Qatar et en Arabie Saoudite pour encaisser les dividendes de l’alignement politique de la France sur les positions des monarchies de la région que ce soit sur le conflit syrien ou sur le dossier du nucléaire iranien. A Doha, il a empoché la commande ferme par le Qatar de 24 exemplaires du chasseur Rafale et de missiles pour 6,3 milliards d’euros et la promesse que l’émirat ne s’en tiendra pas à cette seule commande. Mais c’est (...) Lire la suite »
     

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  • Partenariat Trans-Pacifique et mort de la République


    par Ellen Brown

     

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    Alors que la Commissaire européenne Cecilia Malmström vient de défendre le projet du TTIP devant le parlement fédéral belge, Investig'Action vous propose cette analyse d'un autre accord de libre-échange qu'est en train de négocier Washington. Le TPP, tout aussi discret que son pendant transatlantique, est un accord entre les Etats-Unis, le Mexique, le Canada, le Japon, Singapour et sept autres partenaires concernant 40 % de l’ensemble des marchés mondiaux. La juge Ellen Brown relève comment cet accord ferait passer le droit des multinationales avant celui des citoyens. Un problème qui se pose aussi à travers le TTIP.

     



    «  Les Etats-Unis s’engagent à garantir à chaque état de l’Union une forme de gouvernement républicaine » - Article IV . Section 4. Constitution des Etats-Unis

    Une forme républicaine de gouvernement est celle qui donne le pouvoir à des représentants des citoyens, officiellement élus et exerçant le pouvoir conformément aux termes de la loi. Dans The Federalist Papers, James Madison définit la république comme « un gouvernement qui tient tous ses pouvoirs directement ou indirectement de l’ensemble de la population… »

    Or il faut savoir que, le 22 avril 2015, la commission Finance du sénat a approuvé une loi autorisant le traitement accéléré du Partenariat Trans-Pacifique (TPP), important accord commercial qui court-circuiterait notre forme républicaine de gouvernement et confierait le pouvoir législatif et judiciaire à un groupe étranger d’avocats associés constitué de trois personnes.

    Ce si discret TPP est un accord entre le Mexique, le Canada, le Japon, Singapour et sept autres partenaires concernant 40 % de l’ensemble des marchés mondiaux. L’autorité compétente pour le traitement accéléré - fast track - de ce dossier peut désormais soumettre son texte en séance plénière au Sénat dès la semaine prochaine. Fast track signifie que le Congrès ne pourra amender l’accord commercial qui sera soumis à un vote à la majorité simple des élus. La négociation secrète du traité et son vote accéléré par le Congrès est ainsi jugée indispensable pour en assurer l’approbation car, si l’opinion publique avait le temps d’en étudier tous les aspects, l’opposition pourrait s’organiser et le rejeter.

     

    Abdiquer le pouvoir judiciaire en faveur d’un groupe d’avocats associés

     

    James Madison a écrit dans The Federalist Papers : La concentration de tous les pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire dans les mêmes mains peut être fort justement qualifiée de tyrannie… « Quand le pouvoir de juger est associé au pouvoir de légiférer, la vie et la liberté du citoyen est exposée à l’arbitraire car le juge est celui qui rédige les lois… »

    Et cela sera la conséquence inéluctable de ce que nous savons des termes secrets des accords du TPP.

    La disposition la plus controversée du TPP est l’ISDS (Investor-State Dispute Settlement)- Organe de règlement des conflits entre Etat et Investisseurs- qui renforce les procédures existantes. Cet ISDS est apparu en 1959 à la faveur d’un premier accord commercial bilatéral. Selon The Economist, l’ISDS octroie aux firmes étrangères le droit inhabituel de déposer plainte auprès d’une cour d’arbitrage discrète constituée d’avocats très bien rémunérés en vue de demander des compensations chaque fois que le gouvernement vote une loi qui, selon elles, porterait atteinte à leurs bénéfices (comme des mesures contre le tabagisme, les dégradations de l’environnement ou encore les risques d’accidents nucléaires).

    Ces juges arbitres officient au salaire horaire de 600 à 700 US Dollars, ce qui les incite peu à écarter les plaintes. Le caractère secret des procédures d’arbitrage et le manque de jurisprudence en ces matières laisse libre cours aux décisions les plus fantaisistes et arbitraires.

    A ce jour, la compensation la plus élevée exigée par l’ISDS s’élève à 2,3 milliards d’US Dollars demandés par l’Occidental Oil Company au gouvernement équatorien pour l’interruption d’un contrat d’exploitation pétrolière pourtant décidée d’une manière formellement légale. Une autre procédure d’arbitrage est en cours, lancée par Vattenfall, une entreprise suédoise qui gère deux sites nucléaires en Allemagne et qui réclame une compensation de 4,7 milliards d’US Dollars sur base d’une clause de l’ISDS en matière d’investissements énergétiques, après que le gouvernement allemand ait décidé de mettre un terme à ses activités nucléaires après le désastre de Fukushima en 2011 au Japon.

    Sous le régime du TPP pourtant, des décisions judiciaires plus dramatiques encore peuvent être attendues dans la mesure où la nature des investissements qu’ils protègent comprend non seulement « l’engagement de capitaux ou d’autres ressources » mais aussi « les gains et bénéfices escomptés ». Cela signifie l’extension d’un droit des entreprises dans d’autres pays que le leur, non seulement sur leurs infrastructures et les capitaux investis mais aussi sur les revenus et bénéfices qu’elles en attendent.

    Dans un article adressé par Yves Smith, Joe Firestone émet quelques hypothèses intéressantes : Avec ce TPP, le gouvernement des Etats-Unis pourrait-il être poursuivi et tenu pour responsable s’il décidait de ne plus émettre de bons du trésor et finançait ses déficits d’une autre manière (par exemple en augmentant la masse monétaire ou en émettant des pièces de milliards de dollars ?) Pourquoi pas ? Sauf qu’il ne le fera pas parce que des compagnies privées en subiraient des pertes de profits. Avec le TPP ou le TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership, en français « Partenariat Transatlantique de commerce et d’investissement ») en cours de discussion avec l’Union Européenne, la Réserve Fédérale risquerait elle des poursuites si elle refusait de soutenir des banques trop grosses pour tomber en faillite ?

    Firestone rappelle que sous l’accord commercial Tchèco-Néerlandais la république Tchèque a été condamnée dans un différend Investisseur-Etat pour n’avoir pas accordé sa garantie financière à une banque insolvable où le plaignant avait des intérêts. L’investisseur a obtenu une compensation de £236 millions pour clore le différend. Quels seraient les dégâts se demande Firestone si la FED décidait de ne plus soutenir la Bank of America et qu’une compagnie d’investissement Saoudienne décide de la poursuivre ?

     

    Céder le pouvoir législatif aux multinationales

     

    La simple menace d’une réparation aussi extravagante d’un préjudice contestable suffirait à bloquer les projets de loi en cours. Mais le TPP prend les devants et s’accapare d’emblée la fonction législative en empêchant toute forme de régulation.

    Public Citizen fait observer que le TPP offre aussi aux grosses banques de bons moyens d’édulcorer les efforts de régulation de Wall Street après que les dérégulations aient entraîné la pire crise financière depuis la grande dépression. Le TPP empêcherait les Etats d’exclure les produits financiers particulièrement risqués, tels les dérivés toxiques qui ont forcé le gouvernement à couvrir AIG pour un montant de 130 milliard d’US Dollars. Il interdirait les choix politiques qui empêcheraient les banques de devenir trop grandes pour faire faillite et ferait obstacle aux pare-feu envisagés pour prévenir la conversion de nos comptes épargne en fonds de casinos que sont les hedge funds.

    Le TPP limiterait aussi le contrôle des mouvements des capitaux, instrument essentiel de prévention des déstabilisations créées par les flux de monnaies spéculatives… Et l’accord interdirait la taxation des mouvements spéculatifs de Wall Street comme le propose la Taxe Robin des bois qui pourtant permettrait de libérer des milliards de dollars pour l’aide sociale, la santé ou l’environnement.

    Les décisions résultant de libres accords commerciaux antérieurs sont évoquées pour défier les tentatives de régulation du monde des affaires. Le monde de l’industrie des énergies fossiles tente de contourner les mesures du Québec visant à interdire le cracking écologiquement catastrophique pour exploiter le gaz de schiste. Veolia, compagnie française connue pour la construction d’un réseau de tramways desservant les colonies israéliennes à Jérusalem Est et dans les territoires occupés bloque le relèvement des salaires minimum en Egypte. Philip Morris, le grand cigarettier, poursuit l’Uruguay et l’Australie pour leurs mesures anti-tabac.

    L’objectif du TPP n’est pas uniquement d’accroître le pouvoir des industriels étrangers mais celui du monde international de la finance afin qu’il puisse s’en prendre devant des tribunaux étrangers aux politiques financières qui les contrarient et pouvoir ainsi demander des compensations aux contribuables pour les lois et règlements qui, selon eux, limiteraient leurs profits et décevraient leurs espérances de rentabilité.

     

    Hypothéquer la souveraineté nationale

     

    Comment justifier de telles entraves aux droits souverains des gouvernements ? Officiellement, l’ISDS les stimulerait en sécurisant les investissements étrangers. Mais, comme le fait remarquer The Economist, les investisseurs peuvent se protéger en contractant des assurances « risques politiques ».

    D’autre part, le Brésil continue à bénéficier d’importants investissements étrangers alors qu’il se refuse à signer tout traité de type ISDS. De plus en plus de pays commencent à imiter le Brésil sur ce point.

    Le rapport de ce 22 avril du Centre de Recherche Economique et Politique révèle pourtant à quel point les bénéfices de la libéralisation commerciale internationale sont dérisoires, équivalant à peine à 0.014 % de la consommation, soit environ 0.43 $ par personne et par mois. Cela, en supposant que les bénéfices soient uniformément répartis sur l’ensemble du paysage économique. En réalité, les sociétés multinationales perçoivent l’essentiel des bénéfices au détriment de la population mondiale.

    Il semble bien que tout autre chose se prépare au-delà d’un appel aux investissements et d’un encouragement du commerce international. Le TPP voudrait plutôt saper notre forme de gouvernement républicain régi par les lois en plaçant les droits des investisseurs - également appelés « droits du capital »- au-dessus des droits du citoyen.

    En clair, le TPP est formellement anticonstitutionnel . Mais comme le fait remarquer Joe Firestone, le néolibéralisme et ses alliés du monde des affaires ont si bien camouflé les éléments du traité qu’ils empêchent de voir à quel point il vend la souveraineté des Etats-Unis à l’étranger et aux grandes sociétés multinationales.

    Ellen Brown est juge, fondatrice du Public Banking Institute et auteure d’une douzaine de livres parmi lesquels le best-seller Web of debt. Son dernier livre The Public Bank Solution, étudie sur le plan historique et universel les différents modèles bancaires. Ses 300 articles peuvent être consultés sur son blog EllenBrown.com. Vous pouvez aussi écouter « It’s our money with Ellen Brown » sur PRN fm.

    Traduit de l’anglais pour Investig’Action par Oscar GROSJEAN.

    Source : Investig’Action

    Source originale : Counter Punch

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  • Un 9 Mai 2015 à Moscou - Chronique

    par Sylvie Pillé, la fille d'un résistant et membre du MS21.

     

    Février 2015,  Hollande se rend en Arabie Saoudite, rendre hommage au roi  Abdallah  

    L'Arabie Saoudite, qui condamne à la flagellation un blogueur Raef Badaoui, qui militait pour une libéralisation morale de son pays. L'Arabie Saoudite, qui refuse d'accorder les libertés élémentaires à la moitié de sa population – les femmes- et où la police religieuse peut faire pratiquer - de force- sur les femmes adultères et les prostituées l'excision et l'infibulation.  L'Arabie Saoudite qui condamne à mort les hopmosexuels.

     

    Mai 2015, Hollande se rend au Qatar.

    Le Qatar, pays qui pratique, avec la kafala 1 une forme de travail forcé, voir d'esclavage selon l'ONG Human Rights Watch. Pays où la liberté d'expression n'existe pas, comme en atteste la condamnation à perpétuité du poète Mohammed Al-Ajami, alias Ibn al-Dhib, arrêté  en novembre 2011 pour un poème "poème du Jasmin"  critiquant le pouvoir et défendant les révolutions du « Printemps arabe », condamnation réduite à 15 ans d'emprisonnement en 2013. Pays, où certains s'en sont émus, le taux de mortalité sur les chantiers de la coupe du monde de foot est anormalement élevé.

     

    Qu'importe les droits de l'Homme …

    27 Janvier 2015 Hollande se rend à Auschwitz Birkenau pour la célébration des 70 ans de la libération du camp.  Mais, bien que le camp ai été libéré par l'armée soviétique,  il ne s'indigne pas de la non invitation, par la Pologne, du président russe.

    9 Mai 2015 Hollande ne se rend pas en Russie pour les commémorations de la victoire sur le nazisme. Sous prétexte de ….

     

    Mais quel prétexte peut-on évoquer contre le peuple russe ?

    L'URSS, a supporté le plus gros de l'effort de guerre, le peuple soviétique en a payé le prix : plus de 25 millions de morts. Que les Etats-Unis aient retardé au maximum le débarquement dans l'espoir de voir les nazis écraser l'URSS,  symbol pour eux de communisme, n'a pas  empêché Hollande  de  célébrer en grande pompe l'anniversaire du débarquement2 – ce que de Gaulle ne célébrait pas-.  Ce faisant, il participe à une véritable opération révisionniste de l'histoire de la 2° guerre mondiale,  se pliant servilement à une opération de communication, légitimant l'hégémonie actuelle des Etats-Unis sur l'Europe et la France- par l'Union européenne et l'OTAN interposés- 

     

     9 mai 2015, munis de leur drapeaux tricolores, 4 Français - Serge Lesou3 et sa fille Sylvie Pillé, Claude Roddier4 et sa fille Mireille,  qui ont ou dont des proches ont participé à la lutte contre le nazisme,  répondent à l'invitation du « Régiment Eternel », via le nouveau CNR des Alpes maritimes.  Ces invitations font suite aux rencontres avec la délégation d'Ukrainiens venus, en janvier 2015, témoigner de l'assassinat de militants, par les fascistes, dans la maison des syndicats d'Odessa le 2 Mai 2014.

    Plus de 25 millions de morts !  Combien de familles russes touchées ?  Aujourd'hui, ces évènements restent gravés dans la mémoire collective.

    Pour s'en convaincre, il suffit de regarder avec quelle gravité les petits enfant ou arrières petits enfants de combattants participent aux cérémonies. Il suffit surtout,  d'assister à cette mobilisation considérable, celle des jeunes aussi qui par centaines de bénévoles, ont encadré le défilé.

     Mais au delà de la commémoration, c'est  l'aspiration à la paix qui est revendiquée, en témoigne toutes les conversations que nous avons eues  : MIR ! Droujba !

    Nous avons donc, munis de nos portraits, défilé avec ces milliers de participants, venus des régions les plus éloignées de la Russie, - nous avons ainsi rencontré des Ouzbecks, des  Kirghizes, ayant tous participé à la lutte contre les nazis, dont le  doyen avait 101 ans-.  Mais venus aussi d'Espagne, d'Italie, de Pologne, d'Ukraine ( la plupart réfugiés en Russie, en raison du danger fasciste qui  les menace dans leur pays)...

    Quelle émotion que de se retrouver méler à tous ces gens, graves, conscients des menaces que font peser les Etats-Unis sur la paix, tous ces gens unis par cette même volonté de lutter contre la résurgence de l'extrême droite, du fascisme et du néo-nazisme partout en Europe et en particulier en Ukraine. 

    Partout, la vue des drapeaux français,  a soulevé les mêmes réactions chaleureuses, les « merci d'être là ».

    Peut-être auprès de ces Russes auront nous tous les quatre contribué à  laver l'honneur de la France.  

    _______________________________________________

     

    1  Kafala système qui régit la vie de tous les étrangers qui travaillent au Qatar, les oblige à se placer sous le « tutorat » d'un qatari, sans l'autorisation duquel il ne peut ni changer de travail, ni obtenir un permis de conduire, ni louer un logement  ni ouvrir uncompte en banque  ni surtout quitter le pays, 

     2  Par leur débarquement, les Etats-unis visaient davantage à occuper la France qu'à la liberer. Ils nous avaient  « concocté » un programme, l'AMGOT, gouvernement militaire des territoires occupés (Allied military Government of Occupied Territories, édité un franc américain, dénoncé par de Gaulle comme fausse monnaie.

    3  A 15 ans, en 1942, Serge rejoint  à Montargis, un groupe de jeunes résistants qui convergeront avec d'autres pour former les "Forces unies de la jeunesse patriotique". Puis, arrivé à Paris il est accueilli par le Colonel Baudoin, un des commandant des réseaux FTP de la région parisienne. Il milite dans le XXe arrondissement, et participe à la libération de Paris sur la barricade à l'angle de la rue de Ménilmontant et de la rue Sorbier. Il présentait, une photo du Colonel Baudoin. Sylvie tenait haut le drapeau français et montrait une photo de jeunes maquisards varois FTP assassinés par les Allemands en 1944.

    4  Claude Roddier est la fille de  Gleb Sivirine,  arrivé en France en 1919   qui entre dans la Résistance, d’abord dans un réseau marseillais, puis  qui devient le chef d'un maquis MUR (Mouvements Unis de la Résistance) du Var, le maquis Vallier"

     

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  • Le Journal de l'Afrique n°10

     

    En octobre 2014, la jeunesse a d’abord secoué puis renversé une dictature françafricaine incarnée par Blaise Compaoré au Burkina-Faso. Le peuple burkinabè a été couvert de louanges pour avoir « décidé de prendre son destin en main ». Une organisation de la société civile dénommée Balai Citoyen est depuis lors sur orbite. Ses moindres gestes sont suivis et relayés par/dans les grands médias de toute la planète. Au-delà du discours politique, qu’est -ce qui a concrètement changé au « Pays des Hommes intègres » depuis la chute de Compaoré, au profit des masses populaires ? Pourquoi les grands médias qui fermaient leurs portes au président révolutionnaire et charismatique Thomas Sankara réservent-ils un traitement princier aux leaders du Balai Citoyen ? Six mois, après la « révolution burkinabè », le Journal de l’Afrique (JDA) revient sur ce moment fort de l’histoire du pays et apporte des réponses à ces interrogations.

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  • Y EN A MARRE et BALAI CITOYEN : Les nouveaux "Tirailleurs" de l’impérialisme en Afrique

    par Fodé Roland Diagne

     

     

     

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    L'opinion démocratique, patriotique, panafricaine et anti-impérialiste sénégalaise a appris avec étonnement l'opération de mercenariat de Y en a marre du Sénégal et du Balai citoyen du Burkina Faso en République Démocratique du Congo (RDC). Les autorités du pays de Lumumba, Mulélé et Kabila ont expulsé les jeunes missionnaires ouest-africains en annonçant avoir saisi du "matériel, de l'argent et des armes destinés à destabiliser la RDC" et "arrêté pour les juger leurs co-religionnaires congolais".

     



    Les jeunes "tirailleurs" sénégalais et burkinabés prétendent agir pour la "démocratisation" de l’Afrique et "lutter" ainsi contre les "dictateurs" qui s’accrochent au pouvoir en traficotant les "institutions, les constitutions" pour "voler les élections".

    Mais que cachent vraiment ces beaux slogans de "démocratie" et de "lutte contre les dictatures" ? L’exportation de la "démocratie" à travers les ONG ne rappelle-t-elle pas l’exportation de la "civilisation" qui fut l’un des principaux leitmotiv de la conquête coloniale subie par les peuples ?

    Ces mercenaires d’aujourd’hui ne sont-ils pas de simples copies des missionnaires d’antan qui balisèrent la voie des "tirailleurs" qui furent les troupes de choc commandées par les Faidherbe, les Galliéni, les Bugeaud pour tailler les immenses territoires qui constituèrent les empires coloniaux occidentaux ? Y en a marre et Balai citoyen ne sont-ils pas des "tirailleurs" missionnaires compléments des troupes de choc armées impérialistes d’aujourd’hui que sont les Daesh et Boko Haram au service de la françafric, de l’eurafric et de l’usafric ?

    Avant Y en a marre et Balai citoyen, les "révolutions colorées"



    Roumanie, RDA, Serbie, Georgie, Ukraine, etc, ont été les bancs d’essai expérimentaux pour renverser les pouvoirs qualifiés de "dictatures" et y installés les nouvelles tyrannies "démocratiques" libérales bourgeoises soumises aux intérêts impérialistes.

    Cette stratégie a été récemment étendue aux révoltes populaires en Afrique du nord et au Moyen-Orient sous le nom de "printemps arabe".

    La question est toujours la même : comment dévoyer la colère du peuple contre les régimes dictatoriaux libéraux corrompus vers des pouvoirs "démocratiques" libéraux corrompus.

    Ce shéma dont l’objectif est de préserver le contrôle de l’impérialisme sur le pays considéré intègre les fers aux feux utilisables pour empêcher la souveraineté nationale et populaire que sont les fanatiques religieux, les dictatures militaires qui partagent le programme unique libéral et la soumission aux diktats libéraux du FMI, de la Banque Mondiale et de l’OMC et l’implosion des Etats-Nations à l’instar de l’ex-Yougoslavie et du Soudan.

    Rappelons qu’à la Baule en 1990, sentant la montée des mouvements populaires en Afrique, Miterrand avait donné le coup d’envoi des "conférences nationales" en déclarant : "S’il y a contestation dans tel Etat particulier, eh bien ! que les dirigeants de ces pays en débattent avec leurs citoyens.

    Lorsque je dis démocratie, lorsque je trace un chemin, lorsque je dis que c’est la seule façon de parvenir à un état d’équilibre au moment où apparant la nécessité d’une plus grande liberté, j’ai naturellement un schéma tout prêt : système représentatif, élections libres, multipartisme, liberté de la presse, indépendance de la magistrature, refus de la censure : voilà le schéma dont nous disposons".

    Ces "conférences nationales" permirent ainsi de réaménager le système semi-colinal en transformant les dictatures militaires et/ou civiles en multipartisme intégral sans toucher aux fondements économiques et sociaux de l’oppression séculaire des peuples d’Afrique.

    Puis ce fut le tour d’Obama de préciser récemment : "L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes".

    Cette formule est devenue l’alpha et l’omega d’une certaine élite africaine lobotomisée qui se tourne de plus en plus vers l’impérialisme US. En effet l’opposition entre "hommes forts" et "institutions fortes" est une supercherie monumentale d’attrape-nigauds.

    Il n’y a pas et ne peut y avoir de muraille de Chine entre ces deux notions, car le lien est ici dialectique, les deux concepts s’influencent réciproquement sur la base des intérêts et des objectifs des classes que représentent les "hommes" et les "institutions".

    Quelles "institutions fortes" y a t-il aux USA quand 1 sur deux citoyens ne votent tout simplement plus et que le bipartisme bourgeois y interdit de fait toute candidature en dehors des deux partis "républicains et démocrates" des capitalistes ? Quelles "institutions fortes" trouve-t-on en France quand le vote NON du peuple contre le traité constitutionnel est travesti par l’adoption du parlement du traité de Lisbonne ?

    C’est ce piège dans lequel est manifestement tombé Y en a marre quand, suite à l’audience que leur avait accordé Obama à Gorée le 28 juin 3003, leur porte parole déclare comme hypnotisé : « Le président Obama a été très attentif à notre discours sur la jeunesse. La rencontre a d’ailleurs duré plus longtemps que ce qui était prévu initialement.

    Il a pris certains engagements (lesquels ?), mais je préfère ne pas entrer dans les détails, car un communiqué officiel sur cette rencontre doit être rendu public prochainement. Concernant Y’en a marre, il a conclu en nous demandant de rester forts : « Be strong ! », indique Fadel Barro" (http://www.dakaractu.com/Fadel-Barr...).

    Obama leur demande d’être "forts" dans un entretien lors duquel selon Y en a marre "il a beaucoup été question de gouvernance et de démocratie, mais aussi de l’entreprenariat des jeunes, de l’importance d’un développement qui passe par la terre, qui donne des raisons aux jeunes de rester chez eux" (idem).

    Gorée Institute est "l’organisation panafricaine de la société civile ouvrant à la promotion de la démocratie, du développement et de la culture en Afrique" qui a abrité cette recommandation de l’impérialisme US démontrant ainsi à quoi peuvent bien servir cette foison abondante d’ONG en Afrique ccomme l’Usaid, le corps de la paix, etc.

    D’où cette sortie pertinente du site d’information Leral après le safari Y en a marriste avorté de Kinshasa : "On savait que Y en a marre bénéficie d’appuis financiers et de subventions des organisations non gouvernementales et des fondations internationales. Mais on ne savait pas que le pays d’Obama, à travers le département d’Etat, considère ces jeunes sénégalais comme de puissants leviers pour redessiner la carte de l’Afrique".

    C’est ainsi que l’on apprend le rôle de recruteur pour les basses besogne fortement monnayées de l’Ambassadeur d’origine Congolaise des USA au Burkina Faso. Son pedigree officiel en dit long sur sa mission qui consiste à fabriquer des "révolutions colorées" à la sauce africaine : "Dr. Tulinabo S. Mushingi a été confirmé Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire des Etats-Unis d’Amérique auprès du Burkina Faso par le Sénat américain et le Président Barack Obama, respectivement le 9 et le 25 juillet 2013.

    L’Ambassadeur Mushingi, un diplomate de carrière du Senior Foreign Service, a servi en qualité de Secrétaire Exécutif Adjoint et Directeur Exécutif du Secrétariat Exécutif d’Etat de 2011 à 2013.

    L’Ambassadeur Mushingi fut également Premier Conseiller à l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Ethiopie où il s’engagea activement à promouvoir la politique américaine dans la corne de l’Afrique, tout en menant les activités des différentes agences gouvernementales et supervisant la gestion des ressources de cette mission qui constitue la troisième plus grande présence du Gouvernement américain en Afrique, tout en apportant son appui à la représentation américaine auprès de l’Union Africaine.

    De 2006 à 2009, l’Ambassadeur Mushingi a servi en tant que Conseiller de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Tanzanie. De 2003 à 2006, il fut attaché au Secrétariat Exécutif chargé d’accompagner les Secrétaires adjoints Armitage et Zoellick à l’étranger.

    L’Ambassadeur Mushingi a également occupé diverses fonctions à l’étranger, y compris à Kuala Lumpur, Malaisie ; Maputo, Mozambique ; Lusaka, Zambie ; et Casablanca, Maroc ; ainsi qu’au Département d’Etat à Washington D.C., notamment auprès du Bureau of Intelligence and Research ; le Bureau of International Organization Affairs et le Bureau of Human Resources.

    Il a reçu plusieurs distinctions, dont deux Superior Honor Award du Secrétaire Clinton et du Secrétaire-adjoint Armitage et un autre pour son leadership remarquable au cours de la visite de quatre jours du Président Bush en Tanzanie, qui fut un véritable succès.

    Pendant son passage au Foreign Service Institute, de 1989 à 1991, Dr. Mushingi a réussi à mettre en œuvre des mesures concrètes pour diversifier le corps enseignant d’une des plus grandes sections de langues étrangères de cet institut qui forme le Corps Diplomatiques des Etats-Unis.

    L’Ambassadeur Mushingi a travaillé pour le Corps de la Paix des Etats-Unis d’Amérique en Papouasie Nouvelle Guinée, en RD Congo, au Niger et en République Centrafricaine. Pendant de nombreuses années, il était professeur visiteur à Dartmouth College et professeur à Howard University".

    Confronté à cette orchestration provocatrice, Lambert Mendé, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement de la RDC annonce fermement les décisions prises : "Nous avons décidé de les expulser de notre territoire : ils n’ont pas le droit de venir faire de la politique ici (...) ils ont prétendu être venus ici pour agir dans le sens d’un changement du régime d’un pays qui n’est pas le leur, cela ne se fait pas.

    Conformément à la loi, nous les expulsons donc de notre territoire. Nous n’avons pas à nous expliquer sur cela. il y a beaucoup de problème à cet égard, il y a beaucoup d’argent qui a circulé, il y a des comptes qui ont été ouverts sous de fausses identités…

    Il y a même une fausse société qui a été créée pour pouvoir inviter les trois Sénégalais et le Burkinabè. Nous avons trouvé une littérature assez inquiétante sur le retour des jihadistes ; nous avons retrouvé des tenues militaires : tout cela nécessite que ceux qui sont à la base de cette initiative puissent passer devant le procureur" (RFI).

    Pourquoi la RDC ?



    La RDC est, dès le départ, un des pays d’Afrique qui a subi un traitement particulier de la part de tous les impérialistes. Après les massacres et génocides du colonialisme Belge, le pays a été tout de suite mis sous coupe réglée suite à l’assassinat de Lumumba puis de Mulélé et l’installation au pouvoir de Mobutu, second plus grand assassin du peuple Congolais.

    Le Zaïre devint ainsi la base arrière de l’UNITA pro-néo-coloniale contre le MPLA porteur du projet indépendantiste radical, solidaire de la SWAPO de Namibie et de l’ANC anti-apartheid sud-africain. Il faut ici rappeler l’internationalisme en acte fondamental de la "petite" Cuba qui, avec les combattants du MPLA, ont infligé la défaite historique de Cuito Cuanavale aux troupes racistes sud africaines soutenues par l’impérialisme US et de l’UE, ce qui a contraint Prétoria a libéré Mandela et a négocié le principe d’un homme = une voix.

    Mobutu, tout comme Houphouët, Senghor, Bongo, Eyadéma, Ahidjo, etc, ont été des piliers du système néo-colonial imposé dans le sang par l’impérialisme pour contrôler l’Afrique. Ils ont été aussi des alliés du sionisme en Afrique.

    L. D. Kabila, qui avait maintenu un foyer de résistance dans le Kivu ("Ehobora"), visité un moment par Che Guevara, forgea une alliance nationale et panafricaine en 1996 pour briser le piège de cet arbre à palabre inefficace et trompeur de la "conférence nationale" imposée par Miterrand en 1990 avant de renverser le président léopard Mobutu.

    L’abandon de la voie révolutionnaire et panafricaine par le Rwanda, un moment allié de L. D. Kabila, se traduisit par une tentative de coup d’état déjouée contre Kabila et l’occupation militaire de l’est du Congo par des milices armées. Cette guerre d’occupation territoriale imposée à la RDC qui se poursuit a fait plus de 5 millions de morts pendant que les richesses de l’est du Congo continuent d’être pillées par les Multinationales des impérialistes US et de l’UE.

    L. D. Kabila fut assassiné, mais le nouveau pouvoir Congolais ne tomba pas et Joseph Kabila prit la relève de son père tout en faisant des concessions aux impérialistes. Toutefois, ce compromis qui cède à l’affairisme impérialiste occidental a été accompagné d’une ouverture du pays à d’autres partenaires économiques dont les BRICS.

    Parallèlement, des projets économiques stratégiques panafricains d’envergure voient le jour avec l’Angola, le Zimbabwé, l’Afrique du Sud, la Namibie, la Guinée Equatorale, le Mozambique, etc, y compris des projets de défense militaire patriotique et panafricaine. L’axe que constitue la SADC prend ainsi peu à peu le chemin du déserrement de l’étau néo-colonial des puissances impérialistes US et de l’UE.

    Malgrè le tour libéral des politiques que mènent le fils Kabila, force est de constater que les impérialistes cherchent à se débarrasser du régime kabiliste parce que justement la Chine et d’autres pays émergents sont devenus et/ou sont en cours de devenir les premiers partenaires économiques et commerciaux de la RDC et des pays de la SADC.

    Il n’est pas rare d’entendre dans ces pays la phrase suivante : "la coopération avec les BRICS, en particulier la Chine, a réalisé en quelques années ce que des siècles de domination coloniale occidentale n’ont pas réalisé, notamment en terme d’investissements dans les infrastructures".

    Confrontées à cette concurrence, c’est ainsi que les impérialistes remettent en scène le dinausore, ex-ministre de Mobutu, Tshésékédi, et autres apatrides qui ont mangé à la soupe Mobutu, sans oublier l’achat d’éléments de la "diaspora" congolaise en Europe pour vilipender J. Kabila en l’amalgamant avec les chefs d’état néo-coloniaux des réseaux françafricain, eurafricain, usafricain.

     

    Tout ce beau monde s’agite bruyamment et agressivement en attaquant parfois physiquement les autorités congolaises en visite dans les pays européens dans le but de ramener carrément la RDC dans le giron de la domination sans partage des impérialistes US et de l’UE.

    Là où la guerre à l’est et l’inféodation aux impérialiste de la soi-disant "oppostion" congolaise sont en passe d’échouer, c’est manifestement Y en a marre et Balai citoyen qui sont ainsi mis à contribution par les impérialistes pour destabiliser et renverser le pouvoir Kabiliste. Tout ceci est fait aussi pour berner les peuples africains et les militants panafricanistes.

    Cabral, Sankara, Nkrumah, Um Nyobé, Cheik Anta Diop comme icônes inoffensives

    Y en a marre et Balai citoyen ont souvent à la bouche ou sur leurs tee-shirts ces figures historiques des luttes anti-colonialistes et anti-impérialistes africaines. Ils les présentent comme leurs inspirateurs et références.

    Presque tous ces héros sont des martyrs assassinés par les mêmes qui les financent et se tapissent derrière le "tourisme" politique prétendument "patriotiques et démocratiques" des louangeurs Y a en marristes qui en font des icônes inoffensives tout comme les publicistes des Multinationales prédatrices le font maintenant avec la figure du CHE.

    Certains d’entre eux sont des collabos conscients des impérialistes, mais tous ne le sont pas, notamment les dizaines et centaines de milliers, voire des millions de jeunes qui ont été les acteurs majeurs des historiques journées du 23 juin et du 30 au 31 octobre au Sénégal et au Burkina Faso.

    Que savent-ils vraiment des théories et pratiques des révolutions africaines incarnées par les Cabral, Sankara, Um Nyobé, Osendé Afana, F.R. Moumié, Nkrumah, Cheikh Anta Diop, Victor Diatta, Lamine Arfan Senghor, Thiémoko Garan Kouyaté, des doyens du PAI qui ne sont jamais reniés, etc ?

    Savent-ils que ces héros et martyrs ont été liquidés par les impérialistes avec la complicité directe ou indirecte d’Africains qui ont été les rouages humains de la servitude dont les peuples africains sont victimes jusque de nos jours ? Sont-ils vraiment prêts à se mettre en théorie et en pratique à l’école de ceux et celles qui ne doivent pas devenir les icônes inoffensives instrumentalisées par des pantins au service des impérialistes ?

    Les grands révolutionnaires africains ont forgé, à défaut de vaincre, des théories et pratiques pour que l’Afrique et les peuples d’Afrique conquièrent l’indépendance et la souveraineté nationale et populaire. C’est cela qu’ils ont légué à la jeune génération d’aujourd’hui qui doivent à leur comme le dit F. Fanon s’acquitter de leur devoir en parachavant leur oeuvre émancipatrice.

    L’escapade néo-coloniale en RDC de Y en a marre et du Balai citoyen interpelle chaque jeune qui s’est engagé dans la mobilisation citoyenne que ces mouvements médiatisés par les ONGS et la presse impérialiste ont représenté.

    La jeunesse africaine doit s’affranchir des diktats de la pensée unique libérale déclinée sous la forme trompeuse de la promotion de "l’entreprenariat privé" et des "institutions fortes".

    En effet, seuls des hommes et des femmes "forts" forgeant des "institutions fortes" comme un parti populaire organisé et un Etat stratège au service du peuple, c’est à dire de la majorité ouvrière, paysanne et des travailleurs du secteur informel peuvent oeuvrer, en encadrant et en contrôlant la bourgeoisie nationaliste, à frayer la voie à la libération et à planifer le développement national et panafricain de l’Afrique.

    Source : http://www.cameroonvoice.com/news/a...

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  • Hillary Clinton et la politique de l’opportunisme


    par Robert Fantina

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    L’auteur de ces lignes reste perplexe et dérouté par l’apparent amour universel des démocrates dont est recouvert l’unique et seul grand candidat annoncé du parti, Hillary Clinton.

     



    Il reçoit des demandes sans fin de la part d’organisations comme « Emily’s List », le « comité démocratique de campagne du Congrès » et « Florida for Hilary’s » pour son argent durement gagné, afin de soutenir le couronnement de l’ancienne première Dame, sénatrice et secrétaire d’Etat. Ces sollicitations incluent généralement un certain nombre de personnes ayant déjà fait une donation, et les montants ayant été atteints, sont toujours un peu en dessous de l’objectif. Il est sous-entendu que l’auteur de ces lignes pourrait pousser Madame Clinton au sommet.

    Mais pourquoi, et cet auteur cherche réellement à le savoir, y-a-t-il autant d’enthousiasme pour Madame Clinton ? Qu’a-t-elle fait durant toutes ces années de vie publique, pour le garantir ? N’a-t-elle jamais accompli quelque chose pour le plus grand bien sans décevoir ?

    Penser à Mme Clinton, cela nous évoque Paris Hilton, une créature essentiellement inutile qui est simplement célèbre pour sa célébrité. Madame Clinton est-elle si différente ? Peut-être l’est-elle ; au moins Mme Hilton n’est pas dangereuse.

    Penchons-nous sur une situation dans laquelle Mme Clinton aurait pu prendre une position fondée sur des principes, mais où elle a, à la place, choisi le plus simple chemin de l’opportunisme politique.

    Suivant les attaques aux Etats-Unis du 11 septembre 2001, l’administration du président George Bush a cherché à fabriquer quelques liens entre ces attaques et l’Irak abondant de pétrole.

    Les services de renseignements américains ne purent cependant trouver de lien crédible, information dont disposait l’administration Bush, mais qui ne fut guère partagée avec le Congrès. Malgré tout une invasion fut requise par l’autoproclamé « président de guerre ».

    Afin d’y parvenir, quelques connexions douteuses entre Al-Qaïda et l’Irak, ainsi que des accusations publiquement proclamées selon lesquelles l’Irak disposait « d’armes de destruction massive » directement pointées sur les USA. Chez la population crédule des Etats-Unis, cela déclencha l’effroi, un sentiment de revanche contre les crimes du 11 septembre et la volonté de se prévenir d’éventuels événements similaires.

    Ainsi la résolution de guerre avec l’Irak (officiellement la résolution pour l’autorisation d’utiliser la force militaire contre l’Irak) de 2002 fut adoptée en octobre de la même année, avec 29 sénateurs démocrates votant en sa faveur. Incluse dans cette liste disgracieuse, l’actuelle coqueluche des démocrates, Mme Clinton.

    Deux ans plus tard, quand le bilan des morts s’accroissait et que l’Irak sombrait dans la guerre civile, Mme Clinton déclara ne pas regretter son vote, bien qu’elle estimait que M. Bush avait mal géré l’entière situation.

    Maintenant, bien que Mr Bush ait choisi de cacher des faits importants au Congrès, examinons quelques-uns d’entre eux qui étaient largement connus à l’époque.

    — Les inspecteurs en armement, menés par Hans Blix de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), obtenaient pour n’importe quelle requête, un accès sans précédent à chacun des sites en Irak lors de leurs recherches sur ces « armes de destruction massive ». Ils n’en trouvèrent aucune.

    — Quelques un des plus proches alliés des USA, parmi lesquels la Russie, le Canada et la France, refusèrent de participer à l’invasion. Ils souhaitaient que les inspecteurs en armement continuent leur travail et trouvaient douteuses les proclamations américaines concernant le risque que représentait l’Irak pour le monde.

    — À travers le monde, des millions de personnes protestèrent contre l’imminente invasion. Ainsi, basées sur ces trois faits, quelques questions auxquelles Mme Clinton n’a jamais convenablement répondu.

    — Pourquoi autoriser une guerre quand son motif, dans ce cas le désarmement d’armes de destruction massive, était pour le moins douteux ? Si l’on décide de déclarer la guerre (et cet auteur est loin d’être convaincu que cette forme particulière de massacre puisse être un jour justifiée), ne faudrait-il pas au moins attendre de voir si sa motivation est pertinente ?

    N’y a-t-il aucune valeur à écouter la considération réfléchie d’alliés de confiance ? Si bien d’autres pays, spécialement ceux qui ne dépendent pas de l’aide américaine internationale et qui sont donc d’une certaine manière plus libres d’exprimer une opinion honnête, s’opposent à une résolution majeure américaine, résolution périlleuse, ne faudrait-il pas leur prêter plus d’attention ?

    — Enfin, si les représentants élus des USA veulent ignorer l’opinion mondiale, c’est une chose. Mais avec l’opposition massive contre l’invasion bien démontrée dans les rues américaines, cela n’appelle-t-il pas peut-être à un délai dans le processus de guerre, afin que plus d’informations puissent être obtenues, et les soucis de la population entendus ?

    Apparemment, des considérations aussi insignifiantes telles que de ne pas avoir une raison réelle pour la guerre, l’opposition d’alliés et la voix des citoyens, n’étaient pas dignes de l’attention de Mme Clinton. Elle a sans doute préféré ne pas paraître faible face au terrorisme (quel qu’il soit) ; au 21ie siècle, dans les cercles politiques américains, cela aurait pu être aussi dévastateur que de ne pas se montrer ferme face au communisme il y a une génération.

    Non, il vaut mieux ne pas trop faire de vagues, surtout quand l’on est à peine une jeune sénatrice et que l’on a à l’esprit un retour à la Maison-Blanche, cette fois en tant que star et non comme simple personnage de soutien. Après tout, qu’ont le sens politique, le leadership de principe et la morale à voir avec le fait de gouverner aux Etats-Unis ? Ce sont de bonnes bouchées pour les infos du soir qui comptent.

    Mais il se peut aussi que Mme Clinton n’ait pas assez réfléchi au point de manquer une sérieuse opportunité. On peut en effet soutenir qu’à l’inverse de cette sénatrice arriviste de l’Illinois, elle aurait été nommée présidente en 2008 si elle avait voté contre cette résolution de guerre.

    Aujourd’hui, même si la base démocrate peut avoir la mémoire courte, Mme Clinton aura besoin de tout ce qu’il reste de la vraie gauche pour gagner ; bien trop de gens la méprisent à droite ; elle aura donc besoin des votes de toute la gauche et du centre.

    Mais peut-elle compter sur eux ? Cet auteur espère sincèrement que non. Alors que le cirque pour la nomination républicaine vient à peine de commencer, avec ses attendus clowns cherchant leurs soutiens, il est temps pour les démocrates de voir Mme Clinton comme l’opportuniste qu’elle est et de chercher une alternative viable. Qu’une telle personne sorte du lot est improbable, et c’est symptomatique du triste état des affaires politiques et gouvernementales aux Etats-Unis.

    Source : Investig’Action
    Traduit de l’anglais par O.M. pour Investig’Action
    Source originale : Counter Punch

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