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Europe - Page 3

  • Jean-Claude Juncker et les frontières par Jacques Sapir

    par Jacques Sapir

    Jean-Claude Juncker, qui ne rate jamais une déclaration scandaleuse – nous avons tous en mémoire sa déclaration lors de l’élection grecque de janvier 2015[1] (« Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ») – vient d’en commettre une nouvelle le lundi 22 août, et tout à fait remarquable, avec ce : « Les frontières, pire invention de l’histoire ». Il y a, dans le discours de Jean-Claude Juncker, une part de provocation délibérée. Mais il y a, aussi, une part d’inconscient qui « parle ». Encore qu’user du terme « inconscient », dans son sens psychanalytique, est sans doute bien exagéré pour ce personnage…

     

    Ivre, Jean-Claude Juncker (etc., etc…)

    Sans doute conscient de l’énormité de son propos, il a ajouté : « Nous devons combattre le nationalisme, nous avons le devoir de ne pas suivre les populistes, et aussi de leur barrer la route »[2]. Il devait penser mettre ici ses pas dans ceux de feu François Mitterrand qui, lui aussi, avait appelé à combattre le nationalisme. Mais, quoi que l’on puisse penser des politiques conduites par l’ancien Président français, tout le monde lui aurait concédé d’avoir un cerveau. Dans le cas de Jean-Claude Juncker, c’est à une réaction de la moelle épinière (vulgo, un réflexe) que l’on assiste.

    François Mitterrand faisait en fait référence aux grands nationalismes dés début du XXème siècle, et en particulier du nationalisme allemand qui, dans sa forme de « pan-germanisme » eut une responsabilité indéniable dans le déclenchement du conflit de 1914-1918. On pourrait aussi remarquer que cette vision est historiquement datée. La guerre de 1939-1945, du moins en Europe, ne trouve pas son origine dans le « nationalisme » mais bien dans une idéologie, le « national-socialisme » qui s’avère être le véritable contraire du nationalisme des débuts du XXème siècle[3]. Cette idéologie, fondée sur une vision raciale des sociétés[4], s’affranchissait des frontières et voulait promouvoir la domination d’une pseudo-race « aryenne » au détriment des « races inférieures ». Rien n’est plus faux que de confondre le nazisme avec une version radicalisée de l’idéologie de Guillaume-II. Mais le système nazi n’est pas seulement monstrueux par sa finalité, il l’est dans son fonctionnement quotidien, qui est profondément pathologique[5]. On est en présence d’une régression vers une forme étatique et administrative « pré-moderne » (au sens de Max Weber) appliquée sur une société et une économie « moderne »[6].

    Il y a donc une certaine roublardise dans la déclaration de François Mitterrand qui confond et unifie les deux conflits, alors que leur origine est nettement différente. De cette roublardise, il était coutumier, lui qui repose à Jarnac, patrie de coups tordus…Mais, cela n’a rien à voir avec les éructations de Jean-Claude Juncker qui nous ramènent au niveau du discours de la Commission européenne, c’est-à-dire le niveau zéro du raisonnement.

     

    Frontières et démocratie

    Les frontières sont indissociables de la démocratie. Elles le sont pour une raison fort simple mais qu’il faut en permanence garder à l’esprit. La démocratie, c’est la capacité d’un corps politique de vérifier et de demander des comptes à ses représentants. Cela implique que ce corps politique soit défini, et que cette définition ne soit pas contestable. La distinction « faire partie/ne pas faire partie » est fondamentale pour l’existence des corps politiques, et donc pour celle de la démocratie. Les frontières ne sont pas toutes nécessairement territoriales. Il existe une frontière constituée par l’appartenance à une organisation, ou un parti, politique. C’est pourquoi, dans les organisations (et les partis) qui ont un fonctionnement réellement démocratique, seuls les adhérents sont en mesure de voter pour élire les responsables. L’extension du vote à une masse indifférenciée, ce que l’on constate dans le mécanisme des « primaires » que ce soit au P « S » ou chez les « Républicains » n’est que l’application d’un projet politique visant à user d’un mécanisme de légitimation (le vote) pour couvrir une manipulation en réalité anti-démocratique.

    Dans le cas des frontières territoriales, elles permettent non seulement de définir un corps politique sur les bases les plus larges possibles, sans aucune référence à une religion ou une appartenance ethnique, mais de plus elles correspondent à la construction d’une culture politique spécifique, produit de l’histoire et des conflits passés. L’existence de cette culture politique commune, qui fait que les Français ne sont pas les Italiens (même si nous sommes meurtris avec eux dans le drame qui les frappe), que les Italiens ne sont pas les Allemands, qui eux-mêmes ne sont pas les Britanniques, est un facteur qui permet que d’autres conflits, les conflits économiques et sociaux, qui sont présents dans chacun de ces pays, peuvent trouver des formes de compromis spécifiques. Mais, chaque compromis, parce qu’il est spécifique, va renforcer la spécificité de la culture politique de chaque pays.

    Ainsi, le processus de conflits et de compromis, temporaires, que l’on connaît dans chaque pays, processus qui est à la base et de la construction des institutions sociales et politiques des pays et de leur souveraineté, aboutit en réalité à diversifier ces cultures politiques.

     

    L’imaginaire de la commission européenne

    Ce que révèle en réalité la déclaration de Jean-Claude Juncker, c’est l’imaginaire de la commission européenne, qui voudrait tant dissoudre les peuples de l’Union européenne car ces derniers se révèlent bien trop rétifs. Cette dissolution imaginaire des peuples va de concert avec une dissolution de la démocratie, ou plus précisément la réduction de cette dernière a un « état de droit », c’est-à-dire à la seule légalité. Mais, on le sait, telle est la base de tous les pouvoirs tyranniques qui prétendent s’appuyer sur la seule légalité au détriment de la légitimité. Sade écrivait dans Juliette : « Ce n’est jamais dans l’anarchie que les tyrans naissent; vous ne les voyez s’élever qu’à l’ombre des lois ou s’autoriser d’elles« [7].

    Or, il ne saurait y avoir de légalité sans légitimité, et il ne peut y avoir de légitimité sans souveraineté. Tel est le lien qui unit le principe de souveraineté à la démocratie[8].

    Jean-Claude Juncker, reconnaissons lui au moins cela, est bien fidèle avec cette déclaration à ce discours dont il a été l’un des meilleurs représentants. Ce discours est, il faut le reconnaître, profondément anti-démocratique et liberticide. Mais il est cohérent, et ceux qui cherchent à minimiser cette cohérence se trompent. On ne pourra sauvegarder la démocratie et la développer qu’en combattant, pied à pied, ce discours et les institutions qui le portent. Car c’est là que passe la frontières « amis/ennemis » et non entre les peuples de l’Union européenne.

     

    [1] Jean-Jacques Mevel in Le Figaro, le 29 janvier 2015, Jean-Claude Juncker : « la Grèce doit respecter l’Europe ». http://www.lefigaro.fr/international/2015/01/28/01003-20150128ARTFIG00490-jean-claude-juncker-la-grece-doit-respecter-l-europe.php Ses déclarations sont largement reprises dans l’hebdomadaire Politis, consultable en ligne : http://www.politis.fr/Juncker-dit-non-a-la-Grece-et,29890.html

    [2] http://www.atlantico.fr/decryptage/frontieres-pire-invention-histoire-pourquoi-declaration-jean-claude-juncker-pourrait-produire-climat-politique-explosif-en-2799634.html

    [3] Sheridan Allen W., “The Collapse of Nationalism in Nazi Germany”, in J. Breuilly (ed), The State of Germany, Londres, 1992. Kershaw I., Hitler, a Profile in Power, Londres, 1991 ; “Nazi Dictatorship : problems and Perspectives of Interpretation”, Londres Oxford UP, 1993 ; “Working towards the Führer”, in I. Kershaw et M. Lewin (eds.) “Stalinism and Nazism – Dictatorships in Comparison”, Cambridge Univ. Press, 1997

    [4] Burleigh M. et W. Wippermann, “The Racial State – Germany 1933-1945”, Cambridge University Press, 1991

    [5] Caroll, B.A., “Design for Total War”. Arms and Economics in the Third Reich, Mouton, The Hague, 1968

    [6] Koehl R., “Feudal Aspects of National-Socialism”, American Political science Review, vol. 54, 1960, n°3, pp. 921-33

    [7] Sade, D.A.F, Histoire de juliette ou les prosperités du vice, Paris, 10-18, 1998 (1801).

    [8] Sapir J., Souveraineté, Démocratie, Laïcité, Paris, Ed. Michalon, 2016.

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    Jacques Sapir

    Ses travaux de chercheur se sont orientés dans trois dimensions, l’étude de l’économie russe et de la transition, l’analyse des crises financières et des recherches théoriques sur les institutions économiques et les interactions entre les comportements individuels. Il a poursuivi ses recherches à partir de 2000 sur les interactions entre les régimes de change, la structuration des systèmes financiers et les instabilités macroéconomiques. Depuis 2007 il s'est impliqué dans l’analyse de la crise financière actuelle, et en particulier dans la crise de la zone Euro.

    (Trouvé sur facebook le 25/08/16)

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  • Vers un " Fascisme Démocratique " ?

    par Francis Arzalier

    Politiciens et maîtres des médias à leur service ont réussi à persuader la majorité des français que le monde se divise en deux catégories de pays, ceux, " démocratiques ", comme la France, qui utilisent le suffrage universel et le pluralisme des partis politiques pour adouber leurs dirigeants, et les autres, dictatures autoritaires qui ne respectent pas les " libertés ", notamment celle d'entreprendre. Cette version fait en fait peu de cas des réalités de l'histoire passée, et celles du présent.

    Les diverses variétés de régimes fascistes ont ensanglanté le xxeme siècle, imposant le silence à tous ceux qui contestaient le capitalisme, et massacrant par millions les minorités désignées par eux comme boucs émissaires, en vertu de doctrines racistes et antisémites.
    La plupart de ces fascismes, a commencer par le plus virulent, le nazisme, ont accédé au pouvoir à l'issue d'élections: ainsi, Hitler est devenu chancelier du Reich en Allemagne par un vote majoritaire du parlement, avec le soutien des autres partis de la droite allemande. Ce n'est qu'après qu'il élimina toutes les organisations antinazies, et expédia leurs militants en exil ou en camps de concentration.

    Les fascismes d'il y a 70 ans, vaincus a l'issue de la deuxième guerre mondiale, ne ressuscitent pas aujourd'hui a l'identique. Mais des régimes autoritaires, utilisant la terreur et la démagogie xénophobe pour perpétuer l’inégalité et le capitalisme ne manquent pas: une variété contemporaine de l'antique fascisme, en quelque sorte, a commencer par les intégrismes islamistes qui font subir à leurs peuples et aux opposants leur terreur, en prétendant la justifier par un islam falsifié.

    C'est le cas des champions mondiaux de l'exécution capitale qui gouvernent la riche monarchie d' Arabie Saoudite, et financent les fanatismes djihadistes en Afrique et en orient.

    Mais c'est aussi le cas du régime islamiste turc dirige par Erdogan, membre éminent de l'alliance occidentale OTAN, qui a été des années durant le soutien objectif de Daech contre l'état syrien et les kurdes tout en prétendant le contraire. Ce dernier, comme les nazis en 1933, est arrivé au pouvoir après des élections, s'y maintient par la démagogie et la manipulation du religieux, et aujourd'hui dévoile son vrai visage. À l'issue d'une tentative de coup d'état si maladroite qu'elle pourrait bien être une provocation, Erdogan a entamé l'élimination de tout ce qui ressemble à un contestataire: environ 50 000 personnes arrêtées, détenues ou chassées de leur emploi, dans l'armée, la magistrature, l'enseignement.. POUR Ceux qui ont un peu de mémoire, cela ressemble fort a l'incendie du Reichstag organisé par les nazis a Berlin pour éliminer leurs opposants. Heureusement, les oppositions turques organisent la riposte et manifestent dans la rue a Istanboul aux cris de " ni coup d'état, ni dictature du palais!", Même si les journalistes français n'en rendent guère compte...

    Plus au sud, le pouvoir israélien, lui aussi issu d'élections, S'enfonce de plus en plus dans la spoliation colonisatrice au détriment des palestiniens, et la justifie par un racisme affirmé ouvertement au sein du gouvernement par le ministre de la défense, le leader d'extrême droite Liberman.

    Plus au nord, le pouvoir en place à Kiev, issu d'un soulèvement armé pro-occidental a Kiev, noyauté par l'extrême droite nationaliste et pro-nazie, s'est acquis une virginité " démocratique " par des élections organisées dans la contrainte.

    En quelque sorte, quatre exemples parfaits d'un " néo-fascisme démocratique " contemporain, qui a les faveurs de l'occident impérialiste. Comme le disait richard Ninon il y a un demi siècle, " ce sont de foutus bâtards, mais ce sont nos bâtards!". Faut il rappeler que l’Arabie saoudite, la Turquie, Israël, et l’Ukraine anti russe, sont des alliés privilégiés du pouvoir de hollande et Valls? Et que la France, entre des attentats criminels successifs, honteusement instrumentalises vers la xénophobie sécuritaire par ses " élites " politiciennes et médiatiques, semble bien suivre le même chemin....Si nous ne savons l'empêcher.

     

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  • Quand l’Allemagne de l’Ouest s’appuyait sur une armée secrète d’anciens nazis!

     www.initiative-communiste.fr

    Des document déclassifiés récemment par le BND (les services secrets de la République Fédérale Allemande) révèlent que d’anciens officiers nazis de la Wehrmacht et de la Waffen SS ont été utilisés pour former une armée secrète en Allemagne. Selon les informations publiées par le journal allemand Spiegel, cette armée aurait pu regrouper jusqu’à 40 000 soldats. Der Spiegel a utilisé des documents fournis par le Bundesnachrichtendiesnst (Bureau fédéral de renseignement) qui ont été étudié par l’historien Agilolf Kesselring et le Spiegel. Kesselring est un membre de la Commission Indépendante d’Historien qui explore l’ des débuts du BND

    Une nouvelle illustration que la en Allemagne de l’Ouest est restée très largement une farce, la priorité du camps capitaliste n’ayant jamais été le combat contre le nazisme et le fascisme mais bien la lutte anticommuniste. La n’a donc pas été réellement menée à l’Ouest. Par exemple, en Bavière sous zone d’occupation américaine, le ministre de la Anton Pfeiffe réinstalla à leur poste 75% des officiels que les Américains avaient démis de leur fonction et réintégra 60% des dirigeants nazis. qui au contraire recruta d’important dignitaires nazis dans ses services secrets, voir pour occuper des fonctions politiques de tout premier plan, et on peut par exemple citer:

     

    Le Braunbuch — Kriegs- und Naziverbrecher in der Bundesrepublik: Staat – Wirtschaft – Verwaltung – Armee – Justiz – Wissenschaft (Livre brun – Criminels de guerre et Nazis en RFA : Etat, Economie, Administration, Armée, Justice, Science) écrit par Albert Norden en 1965 indique que plus 1800 politiciens et personalités de premiers plan d’Allemagne de l’Ouest occupaient des fonctions de haut rang  dans le régime allemand d’avant 1945. Parmi ces 1800 personalités de l’Est cités, 15 ministres et secrétaires d’états, 100 généraux et amiraux, 828 juges et avocats généraux ou officiers de justice de haut rang, 245 officiels du ministère des affaires étrangères, des ambassades ou des consulats, 297 officier de police ou de la sécurité intérieure de haut rang. Le livre fut interdit et saisi en Allemagne de l’Ouest sur ordre de la justice en tant que « propagande communiste ». Dénoncé comme reposant sur des falsification à l’époque par le camps occidental, il est apparu par la suite que les faits révélés par ce livre était largement établis.


    Albert Schnez

    Selon les informations obtenues par Der Spiegel, c’est près de 2 000 anciens officier de la Wehrmacht et de la Waffen SS qui ont établi une armée secrète de près de 40 000 hommes. Dans une opération tenue cachée du gouvernement fédéral et du grand public. L’homme orchestrant ce réseau aurait été Albert Schnez qui deviendra plus tard le chef d’état major de la Bundeswher (l’armée de terre allemande).  les armes auraient été fournie en cas d’urgence par la police anti émeute avec le soutien d’un compagnon de Schnez au Ministère de l’Intérieur.

    Le réseau de Schnez aurait mené une campagne de levée de fonds et de moyens auprès des grands groupes industriels, par exemple pour déterminer les véhicules qui seraient mis à disposition, et aurait établi son propre service de renseignement, désigné sous le terme d’appareil de défense. Le réseau aurait surveillé et espionné les citoyens de gauches et des politiciens, par exemple le futur leader au parlement du SPD Fritz Erler

    Dès 1951, le chancelier de la RFA Konrad Adenauer était au courant de ce réseau

    > De Spiegel indique que Konrad Adenauer était au courant de l’existence de l’existence de l’armée de Schnze depuis au moins 1951 et donna ordre à l’organisation Gehlen – ancêtre du BND – de s’occuper et de superviser cette armée de l’ombre.

    > [L’organisation Gehlen ou Gehlen Org était une agence de renseignement créée en Juin 1946 par les autorités de la zone d’occupation américaine en Allemagne  formée d’anciens membres de la Fremde Heere Ost services secrets de l’ en charge de l’espionnage contre l’Union Soviétique. Elle tire son nom du major général de la Wehrmacht Reinhard Gehlen chef des services secrets allemand sur le front de l’est durant la seconde guerre mondiale)

    Otto Skorzeny

    > Schnez avait des liens avec l’ancien SS-Obertsurmbannfhürer Otto Skorzeny, qui conduisait dans le même temps un réseau similaire en Espagne (le groupe Paladin). Un des chefs de département de l’organisation Gehlen posa de la question de savoir s’il était envisageable de combattre contre Skorzeny.  D’après les informations de Der Spiegel, l’officier de renseignement préconisa de demander d’abord à la SS : « La SS est une force, et nous devrions considérer  ce qu’elle en pense en détail avant de prendre une décision ». De toutes évidence dans la RFA des années 1950 les réseaux constitués des anciens nazis exerçaient encore une influence considérable.

    > De fait, pour mettre en place la partition de l’Allemagne est contrôler la RFA, l’Ouest et notamment les se sont refusés à mener une réelle dénazification du pays, et se sont au contraire – à l’image de l’organisation Gehlen et de cette armée secrète – appuyé sur les structures nazies.

    > Source « BND-Akten: Weltkriegsveteranen bauten geheime Armee auf. » Spiegel Online, 11 May 2014 (de)

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  • Brexit et mythe de l’Europe sociale, la démocratie sondagière, la CGT criminalisée...

    Le Grand Soir
    Journal Militant d'Information Alternative
     

    Cette semaine
    Jeronimo de SOUSA
    D’autres voix communistes en Europe, les plus nombreuses désormais, font écho aux analyses du PRCF s’agissant de l’Union Européenne, de sa nature dictatoriale et totalitaire, de classe, et de la nécessité d’en sortir pour s’en sortir. Dans un discours prononcé en mai dernier, traduit ici par la rédaction de www.initiative-communiste.fr Jeronimo de Sousa le secrétaire général du PCP (parti communiste portugais) appelle ainsi à « libérer le pays de la soumission à l’Euro, condition pour son développement et (...) Lire la suite »
     
    Nadine ROSA-ROSSO
    Le mythe de l’Europe sociale En 1965, Georges Debunne, alors président de la Centrale Générale des Services Publics , écrivait : « L’Europe que nous voulons bâtir n’est pas celle des patrons, des cartels et des trusts, mais une Europe orientée vers la démocratie politique, économique et sociale, vers les relations pacifiques et la coopération avec les peuples » . Pour y arriver, le dirigeant syndical souhaite obtenir, « dans les institutions européennes, les mêmes droits de consultation, de codécision (...) Lire la suite »
     

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  • Sortons la France de l'OTAN (Communiqué de Jean-Jacques Candelier, Député communiste du Nord)

    Jean-Jacques Candelier, Député du Nord (PCF)

    Communiqué de Jean-Jacques Candelier, Député du Nord

    Sortons la France du Traité de l’Atlantique Nord

    L’OTAN – Organisation du traité de l’Atlantique Nord, prépare depuis plusieurs semaines des exercices militaires inquiétants. L’opération au nom révélateur d’ « Anaconda » évoque une stratégie d’encerclement de la Russie à l’instar du serpent qui s’enroule autour de ses victimes pour les étouffer. Ces manœuvres réunissant des troupes de plusieurs pays (États-Unis, Royaume Uni, Pologne, Kosovo, Ukraine, Géorgie, Finlande, Suède…) sont un prélude au sommet qui se tient les 8 et 9 juillet à Varsovie. (ville où a été créé puis démantelé le pacte de 1955 entre l’URSS et les pays d’Europe centrale, en réaction à la création de l’OTAN en 1949). A cette occasion, l’alliance devrait entériner sa stratégie qui fait de la Russie une menace pour les pays de l’Atlantique Nord. Le sommet devrait décider de mettre en place quatre bataillons de combat de 1 000 soldats dotés d’équipements permanents aux frontières de la Russie. C’est le retour de la vieille doctrine des années 1920 dite du cordon sanitaire et dont la Pologne des Colonels fut l’un des principaux acteurs avec l’impérialisme français.

    L’OTAN continue donc de s’élargir et avance méthodiquement dans un processus d’encerclement de la Russie en multipliant les bases militaires étasuniennes dans les pays anciennement socialiste. Cette politique ouvertement agressive s’est accompagnée de l’installation d’un bouclier anti-missiles à proximité de la Russie éventuellement destiné à permettre une première frappe nucléaire sur ce pays, en stérilisant ou en limitant de façon drastique ses possibilités de réplique. Il est urgent de dire « stop » à cette escalade nucléaire dangereuse pour l’avenir de l’humanité.
    > La France doit faire entendre sa voix et dénoncer les provocations qui font peser un risque important pour l’avenir de notre continent.

    L’escalade de la course à l’armement crée les conditions d’une guerre généralisée en Europe, au détriment des peuples. A l’heure où les besoins fondamentaux des peuples ne sont pas entendus par les gouvernements qui appliquent avec zèle les politiques d’austérité dictées par l’UE, il est inconcevable de s’engager dans de nouvelles interventions impérialistes au service de la domination américaine.

    A l’occasion de ce sommet, je voudrais rappeler ma position ferme de parlementaire communiste sur ce sujet. Je suis clairement opposé à l’OTAN qui n’est qu’un traité de vassalisation opérationnel, politique et matériel à l’impérialisme américain.

    Depuis 2009 et notre retour dans les structures militaires intégrées de l’OTAN, notre pays se trouve à la remorque des décisions les plus bellicistes inspirées par les États-Unis. Il est urgent de poser la question de la sortie de la France du Traité de l’Atlantique Nord afin de préserver notre indépendance de décision et de dissoudre cette organisation.

    La France doit prendre de nouvelles initiatives pour assurer une sécurité en Europe basée sur les coopérations et non pas sur l’affrontement.

    A ce sujet, voici ma proposition de résolution visant à sortir la France du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) (cliquer ici)

     

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  • Brexit et médias et magouilles à venir, Podemos, Brésil : le coup d’état, L’Union européenne est morte

    Le Grand Soir
    Journal Militant d'Information Alternative
     
    Cette semaine
    Rebecca Vilkomerson
    « Je suis juive, et je veux que les gens boycottent Israël » : c’est avec cet appel clair et déterminé que Rebecca Vilkomerson, directrice de l’organisation américaine « Une voix juive pour la paix » entame un éditorial publié ce week-end par le prestigieux Washington Post. L’article contient une série d’informations intéressantes montrant qu’une fraction substantielle de l’opinion publique américaine est en train de s’émanciper du matraquage pro-israélien officiel, et reconnaît de manière croissante la (...) Lire la suite »
     
    France : installation d’un Etat policier (3ième partie).
    Jean-Claude PAYE
    Avant que le Président Hollande en annonce l’abandon, le « projet de loi constitutionnelle de protection de la nation », voulait introduire deux modifications dans la Constitution : l’insertion d’un article 36-1 relatif à l’état d’urgence et une modification de l’article 34, y insérant une possibilité de déchéance de la nationalité de Français condamnés pour terrorisme. De par l’inscription de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité, la Constitution est renversée. Elle n’enregistre plus des (...) Lire la suite »
     
    Boris Kagarlitsky
    Le vote des britanniques en faveur de la sortie de l’Union européenne a non seulement semé la panique dans les marchés financiers, il a provoqué l’inquiétude de l’intelligentsia libérale du monde entier. Cela peut paraître étonnant, mais les commentaires que nous lisons dans les publications de la gauche libérale sur le continent coïncident quasiment mot pour mot avec ce qu’écrivent les libéraux de droite dans la presse russe. On y explique le choix des britanniques par le seul provincialisme, (...) Lire la suite »
     
    Jean-Luc MELENCHON
    À la sortie de l’Élysée, je suis revenu chez moi en courant chercher mes affaires puis prendre mon avion pour Madrid où il avait été convenu que je participerais à la soirée électorale avec la coalition Unidos-Podemos. Je ne raconte pas la visite à l’Élysée car Danielle Simonnet et Éric Coquerel, qui m’y accompagnaient, l’ont fait sur leurs blogs respectifs. Et comme je me suis exprimé sur le perron de l’Elysée, je ne vois rien à y ajouter. Je fais un point rapide sur le Brexit, quoique je me sois aussi (...) Lire la suite »
     
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    Des officiels américains ont appelé le New York Times pour lui demander de leur envoyer deux journalistes pour prendre un texte sous la dictée. Les journalistes ont consciencieusement pris en sténographie ce qu’ils ont dit et l’ont mis en forme pour publication. L’objectif principal de cet article semble être de rendre le service de renseignement jordanien responsable du fait que les armes que la CIA a fournies aux « rebelles syriens » se retrouvent sur les marchés d’armes et dans les mains de (...) Lire la suite »
     
    Luca V.B.
    Ces dernières années, la question « terroriste » a régulièrement volé le devant de la scène à un problème beaucoup plus dérangeant et plus profond... celui de la migration de masse. Cependant, ces deux crises peuvent et – je dirais même – doivent être intrinsèquement connectées. Non pas dans le sens où le terrorisme est le résultat de la migration (ce qui est un grave amalgame), mais dans le sens où ces deux problématiques sont issues d’une logique qui les lie, les dépasse et les englobe. Il sera alors (...) Lire la suite »
     
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    « Les résultats ne sont pas satisfaisants, ils ne sont pas à la hauteur de ce que nous attendions (...) Ils ne sont pas bons ». Pablo Iglesias ne cache pas sa déception, entouré des principaux animateurs de « Unidos Podemos », tous visage grave. Aucune démagogie ; un constat lucide, honnête, et une confiance dans l’avenir. Les meetings de l’UP ont drainé un public majoritairement jeune, des foules immenses, venues d’horizons multiples. L’avenir d’une Espagne plurinationale passe par cette « UP » si (...) Lire la suite »
     
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    JRC : Pour me présenter, je suis journaliste. J’ai longtemps travaillé dans les organes de presse du Parti Communiste du Brésil, soit pour la revue théorique, soit pour le journal, soit pour le site internet. A présent je suis Secrétaire aux Relations Internationales du Parti, et rédacteur en chef d’un site qui s’appelle Resistencia (http://www.resistencia.cc). C’est un site dédié essentiellement à la géopolitique et aux relations internationales et porte-parole des positions internationales du PcdoB. VD (...) Lire la suite »
     
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    Philippe ARNAUD
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    La décision de quitter l’Europe votée par la majorité des Britanniques est un acte parfaitement démocratique. Des millions de gens ordinaires ont refusé de se laisser impressionner, intimider et mépriser par les analystes des principaux partis, le monde des affaires, l’oligarchie financière et les grands médias. Ce fut en grande partie le vote de ceux qui étaient déçus et démoralisés par l’arrogance des défenseurs d’une politique de maintien dans l’UE associée à la déconstruction d’une politique sociale (...) Lire la suite »
     
    Moon of Alabama
    Nous avons dit qu’il n’y aurait pas de BREXIT, et nous avons parlé de la campagne de propagande (voir d’autres exemples dans les commentaires de cet article) lancée pour inverser le vote du Brexit. Cette campagne, tourne autour de deux arguments principaux. Le premier est que les jeunes électeurs se sentent floués de leur avenir, parce que des anciens, des vieux grincheux, ont voté pour le Brexit. Eh bien, ces jeunes électeurs de 18 à 24 ans, qui avaient les larmes aux yeux sur la BBC et Channel 4, (...) Lire la suite »
     
    Bernard GENSANE
    Un ami et néanmoins collègue m’écrit : « Avant, les Anglais avaient un pied dedans et un pied dehors ; maintenant c’est le contraire. Ils n’ont pas fini de nous emmerder ! ». Je suis bien d’accord, mais je crois que ce qui se joue va bien au-delà des vapeurs grandes-bretonnes. Quand nous étions jeunes (et que nous n’avions nullement besoin de visa pour traverser la Manche dans des ferry-boats poussifs), les référendums avaient quelque chose d’impérieux, de sacré. Le mot “ référendum ” contient la (...) Lire la suite »
     
    Yann FIEVET
    Il est probable que la société française est entrée depuis quelques mois dans la dernière phase du hollandisme. Une période dramatique et douloureuse qui connaîtra son terme l’an prochain. Ce qui lui succèdera sera sans doute plus tragique encore. Seulement voilà : le hollandisme aura été perpétué par des hommes et des femmes se réclamant de la Gauche. Non content de n’avoir rien fait de ce qu’il avait promis, M. Hollande aura fait sans vergogne ce qu’il n’avait pas promis, à commencer par la réécriture du (...) Lire la suite »
     
    Viktor DEDAJ
    Ce matin, toutes les bourses sont en berne. Tous les assassins économiques sont déçus. Tous les va-t-en guerre sont en colère. Tous les escrocs et incompétents montent au créneau et s’arrachent les micros pour dénoncer un « saut vers l’inconnu »... Ainsi donc, à la question « voulez-vous que la Grande-Bretagne sorte de l’UE ? », une majorité de Britanniques a répondu « oui ». Aussitôt, les commentaires prévus et prévisibles se sont répandus dans les médias. Première préoccupation exprimée : cela ne (...) Lire la suite »
     
    Quatrième bras d’honneur adressé à Bruxelles en moins d’un an
    Pierre LEVY
    Brexit ! L’événement est littéralement historique. Pour les élites mondialisées, il dépasse les pires cauchemars et était, en réalité, inconcevable. Pour ceux qui suivent attentivement l’actualité européenne, et sont conscients du rejet populaire croissant que l’UE inspire à juste titre, il était au contraire prévisible. Tout d’abord, un constat saute aux yeux. Certes, une partie de la bourgeoisie anglaise a soutenu le choix de sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne. Il n’en reste pas moins que le (...) Lire la suite »
     
    Ce que le Xinjiang m’a appris de la Chine et de la France
    Maxime VIVAS
    Petit rappel : j’étais en Chine du 23 mai au 4 juin, principalement dans la région autonome du Xinjiang, 23 millions d’habitants, 3 fois la superficie de la France, religion musulmane (voir mes deux articles précédents) et j’ai prévenu que je n’étais pas parti si loin pour écrire à mon retour « Le Guide du routard ». Pour nos médias qui s’alarment de la montée en puissance de la Chine et de l’affaiblissement de l’impérialisme états-unien, prédateur mondial numéro un, la Chine n’a QUE des défauts et elle (...) Lire la suite »
     
    Voyage en Chine musulmane
    Maxime VIVAS
    Le gouvernement chinois observe un de ses flancs, une région frontalière avec 8 pays, dont 2 pays musulmans. On sait que l’islamisme radical a été attisé par les USA et par l’OTAN à la suite de l’attentat contre deux tours à New-York le 11 septembre 2001. Depuis, les bombes ne cessent de pleuvoir sur le monde arabe, sauf bien sûr sur les pires dictatures esclavagistes et misogynes comme le Qatar et l’Arabie Saoudite, considérées comme des pays amis par les dirigeants de « La plus grande démocratie du (...) Lire la suite »

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  • De la haine de la démocratie dans l’UE (par Jacques Sapir)

    Les principaux responsables de l’Union européenne se déchaînent contre la pratique des référenda, considérée comme non démocratique. Ceci peut se comprendre à la suite du référendum britannique, mais ne constitue en réalité qu’une argutie qui vise à renforcer la déclaration de Jean-Claude Juncker de janvier 2015 où il déclarait « qu’il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ». En fait, si l’on regarde l’histoire des référenda depuis le traité de Maastricht, elle est effectivement édifiante :

     

    Pays Date Objet Pourcentage du vote de rejet (« non ») Résultat politique
    Danemark 1992 Traité de Maastricht 51,7% Obligation de revoter
    Danemark 2000 Adhésion à l’Euro 53,2% Résultat accepté
    Irlande 2001 Traité de Nice 53,9% Obligation de revoter
    Suède 2003 Adhésion à l’Euro 56,1% Résultat accepté
    France 2005 Constitution européenne (TCE) 54,9% Résultat ignoré
    Pays-Bas 2005 Constitution européenne (TCE) 61,5% Résultat ignoré
    Irlande 2008 Traité de Lisbonne 53,2% Obligation de revoter
    Grèce 2015 Conditions des créanciers 61,3% Résultat ignoré

    On constate que sur 8 référenda, seuls 2 ont été respectés. La pratique de l’Union européenne, et des gouvernements dans le cadre de cette Union européenne, se révèle donc largement anti-démocratique puisque remettant en cause dans 75% des cas un vote démocratiquement exprimé.

    De la pratique à la théorie…

    Cette position n’est pas seulement une pratique. Elle a été théorisée dans une critique qui s’avère parfaitement convergente avec le discours tenu par l’Union Européenne. Il convient de s’y arrêter un instant pour chercher à comprendre de quoi il retourne en la matière. Jakab, après une analyse comparée des diverses interprétations de la souveraineté, avance pour le cas français que : « La souveraineté populaire pure fut compromise par un abus extensif de referenda sous le règne de Napoléon Ier et de Napoléon III, la souveraineté nationale pure ayant été perçue comme insuffisante du point de vue de sa légitimation[1] »

    C’est soutenir qu’un abus pervertirait le principe ainsi abusé. Mais il ne peut en être ainsi que si l’abus démontre une incomplétude du principe et non de sa mise en œuvre. Viendrait-il à l’esprit des contemporains de détruire les chemins de fer au nom de leur utilisation par le Nazis dans la destruction génocidaire des Juifs et des Tziganes ? Or, ceci est bien le fond du raisonnement tenu par Jakab. Pourtant, il est loin d’être évident dans l’usage politique fait du plébiscite que cet usage soit le seul possible. Si un plébiscite est bien un instrument non-démocratique, tout référendum n’est pas à l’évidence un plébiscite.

    La confusion établie par l’auteur entre les deux notions est très dangereuse et pour tout dire malhonnête. La pratique qui consiste à assimiler référendum et plébiscite, car c’est de cela dont il est question dans le texte, est une erreur logique. La discussion se poursuit sur la portée qu’il faut attribuer à la décision du Conseil Constitutionnel concernant la Nouvelle Calédonie où il est dit que « la loi votée… n’exprime la volonté générale que dans le respect de la Constitution »[2]. Ici encore, on pratique de manière volontaire la stratégie de la confusion. Ce que reconnaît le Conseil Constitutionnel, en l’occurrence, c’est la supériorité logique de la Constitution sur la Loi. Ce n’est nullement, comme le prétend à tort Jakab l’enchaînement de la souveraineté. En fait, dire que le processus législatif doit être encadré par une Constitution ne fait que répéter le Contrat Social de Rousseau[3]. Ce qui est en cause est bien le parti pris de cet auteur est de refuser ou de chercher à limiter le concept de Souveraineté.

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