Un maçon espagnol en retraite raconte sa vie et ses misères à la télévision ....
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Afin de mieux repartir pour la rentrée, le blog du MS21 Nord prend des vacances.
Nous nous retrouverons la première semaine de septembre.
À très bientôt
Source : Boulevard Voltaire
La seule politique consiste à ne pas devenir un protectorat ; sur ce point, les néogaullistes auront bien trahi le Général, Chirac ou Sarkozy les premiers. On rendra hommage à Dominique de Villepin pour son discours à l’ONU. Il en fut persécuté ! Les derniers en date furent Messmer, Guichard peut-être, et Peyrefitte à qui on doit ces confessions admirables qui montrent le caractère prophétique de notre grand homme sans succession (je sais, « il était lâche, vendu aux communistes, à Rothschild, il a bradé l’empire, l’Algérie », etc.).
Voici comment de Gaulle prophétisait le devenir technocratique de leur Europe :« Quelle Europe ? Il faut qu’elle soit véritablement européenne. Si elle n’est pas l’Europe des peuples, si elle est confiée à quelques organismes technocratiques plus ou moins intégrés, elle sera une histoire pour professionnels, limitée et sans avenir. Et ce sont les Américains qui en profiteront pour imposer leur hégémonie. »
Puis le Général définit l’Europe à l’anglaise que nous avons héritée, et contre laquelle il aura tant lutté ; c’est l’Europe du TTIP et des corporations : « Ce que veulent les Anglo-Saxons, c’est une Europe sans rivages, une Europe qui n’aurait plus l’ambition d’être elle-même. L’Europe sans frontières. L’Europe à l’anglaise. C’est en réalité l’Europe des Américains. L’Europe des multinationales. Une Europe où chaque pays européen, à commencer par le nôtre, perdrait son âme. »
Le nihilisme libéral anglo-saxon lui fait peur ; il est hégémonique et la dimension tératologique de la puissance américaine (et de sa dette) n’est pas sans l’effrayer : « L’Amérique essaie de dominer en Europe, comme elle cherche à dominer en Amérique latine, en Asie du Sud-Est. L’Amérique, qu’elle le veuille ou pas, est devenue aujourd’hui une entreprise d’hégémonie mondiale… La puissance américaine est tellement écrasante, ils ont tellement d’avance dans les technologies de pointe, ils sont tellement riches, ils empruntent tellement – puisqu’on ne prête qu’aux riches – que leur expansion a quelque chose d’élémentaire. » Il veut dire « facile », car le monde s’américanise comme par enchantement.
La Deuxième Guerre mondiale fut vite remplacée par la guerre froide, formulée par Churchill dans son célèbre (un plagiat, d’ailleurs) discours sur le rideau de fer. L’Empire et le Pentagone comprennent qu’il ne faut jamais être à court d’ennemi. Comme la lutte contre le mal suppose un chef yankee autoritaire, le général de Gaulle tient encore à Peyrefitte ces propos qu’approuveraient aujourd’hui un Vladimir Poutine et les leaders des BRICS : « Les Américains font croire que ne pas être d’accord avec eux, c’est vouloir rompre l’alliance atlantique et mettre en danger la liberté de l’Occident. Cuba leur est montée à la cervelle. En Amérique du Sud, en Europe, en Asie, tout le monde en colonne par deux derrière l’Oncle Sam, sinon gare à vous. »
On comprend pourquoi de Gaulle essuya la première révolution orange en mai 68
Les mails adressés à Hillary Clinton le révèlent
> La France de Sarkozy a bénéficié de la complicité d’un des proches de Kadhafi pour localiser la position de ce dernier et mettre fin à sa vie.
> C’est au moment où elle s’est déclarée candidate à la prochaine élection présidentielle et au moment même où la France et les États-Unis ne font plus bon ménage depuis la découverte des opérations d’espionnage de la NSA à l’égard de trois présidents français dont Sarkozy, que des mails, semble-t-il appartenant à Hillary Clinton, « révèlent les dessous de l’intervention française en Libye », rapporte le site d’investigation français Mediapart. Pourquoi maintenant ?
> A qui profite la médiatisation des courriels destinés à l’ancienne secrétaire d’État des États-Unis ? En tout cas on aborde « les intérêts économiques, le rôle controversé de Bernard-Henri Lévy (BHL), l’intervention des services secrets français et l’assassinat du dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi.
> Décryptage des principaux enseignements : en apparence la France souhaitait protéger la population notamment à Benghazi, qu’on considère comme le coeur de la révolution contre Kadhafi, mais les enjeux étaient beaucoup plus importants que la survie d’une population qui ne signifie rien pour la France, ni pour ses alliés d’ailleurs, comme la Grande-Bretagne et les EU. Il est clair que les EU cherchaient à se faire blanchir de leur complicité dans ce qui s’est passé en Libye.
> Un pays complètement détruit aujourd’hui sur tous les plans. Dans ces correspondances électroniques, l’ancien président français Nicolas Sarkozy « voulait redorer le blason et restaurer le prestige de l’armée française », rapporte le site Médiapart qui ajoute : « C’était une occasion pour réaffirmer la place de puissance militaire…et tirer des avantages économiques ». Quand on sait aussi que Kadhafi avait, semble-t-il, financé la campagne électorale de Sarkozy, cela devenait à l’évidence une raison pour l’ancien chef de la France de lui ôter la vie.
> En même temps, « l’intervention militaire donnera ainsi des avantages économiques et des contrats pour les entreprises françaises ». C’est peut-être là tout l’intérêt de la France de Sarkozy qui a effectivement réussi grâce à une complicité d’un des proches de Kadhafi de localiser la position de ce dernier pour mettre fin à sa vie et jouir des richesses énergétiques d’un pays qui n’existe désormais que par le nom.
> Le même site et dans ce contexte précis, souligne que la visite de certains grands patrons français de l’industrie pétrolière traduit parfaitement cette volonté de tirer un maximum de profits économiques.
> Médiapart évoque aussi « ces chefs d’entreprises, réputés proches de Sarkozy, qui arrivaient en avion puis repartaient « discrètement » par route vers l’Égypte, escortés par des éléments paramilitaires de la Direction générale de la sécurité extérieure, (DGSE) ». Selon un courriel adressé à Hillary Clinton, le fameux CNT a été crée par la France qui nommera ses pions Mustapha Jalil et le général Abdelfattah Younès.
La France prendra sur elle le financement du CNT, qu’elle dirigera de façon indirecte. Soutenu par Bernard-Henry Lévy, qu’on présente comme un philosophe et un grand militant des libertés, le CNT va suivre les conseils et les instructions de la France sans discussion, rapporte le site, en ajoutant que le sort du leader libyen était déjà scellé et que ce n’était qu’une question de temps.
> Les Etats-Unis, par ces emails qu’on ne dévoile qu’aujourd’hui, deviennent complice dans l’exécution du colonel Mouammar Kadhafi. Il ne serait pas étonnant que dans la situation actuelle de la Libye, qui vit au rythme des violences, permettront à la France de mettre en marche la partition de la Libye. Là où Sarkozy a échoué, Hollande pourrait réussir.
> Les EU ne bougeront pas le petit doigt, même s’ils détiennent beaucoup plus que ce qui a été « volontairement » dévoilé, pour des raisons d’influence.
> Rien n’excuse le silence des EU qui a été partie prenante dans la destruction d’un pays et de son peuple et notamment l’assassinat d’un chef d’Etat.
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Coordonnateur de la campagne internationale Justice pour Thomas Sankara (CIJS), membre influent du Groupe de Recherche et d’Initiatives pour la libération de l’Afrique (GRILA), Aziz Salmone Fall est de tous les combats qui visent l’autonomisation du continent et l’amélioration des conditions de vie de ses habitants. Dans cette interview exclusive accordée au Journal de l’Afrique, l’auteur du film documentaire Africom go home fustige la présence des bases militaires étrangères en Afrique, donne des détails sur l’évolution du dossier Sankara au Burkina Faso, etc. Il invite les jeunes générations africaines à rester vigilantes et surtout à s’organiser pour être à l’avant-garde de la libération en cours.
Aziz Fall
Le Journal de l’Afrique (JDA) : Pouvez-vous faire une brève présentation du Groupe de Recherche et d’Initiatives pour la Libération de l’Afrique (GRILA) dont vous êtes le président ?
Aziz S. Fall : Merci de votre invitation. Il n’y a jamais eu de président au GRILA durant ces 30 ans. Nous fonctionnons sans hiérarchie et transversalement par des collectifs. Je suis donc seulement un membre du collectif contre l’impunité où j’ai l’honneur de coordonner depuis 20 ans la Campagne Internationale justice pour Sankara, une équipe d’avocats et de militants. Le GRILA est un organisme autonome et sans but lucratif qui fonctionne grâce à la contribution matérielle et intellectuelle de ses sections composées de membres et de sympathisant-e-s. Dans sa vision d’un monde universaliste, il tente de contribuer à l’émergence et à la consolidation du développement autocentré en Afrique et à la solidarité internationale qu’il requiert. Concrètement, ce travail s’accomplit par la sensibilisation et par des actions sélectives dans des pays du centre, tout comme en Afrique. Le GRILA y soutient activement des forces démocratiques et progressistes qui luttent pour la destruction de toutes formes de racismes et d’ethnocentrismes ainsi que le respect des droits collectifs et de la personne ; le renversement des régimes alliés de l’ impérialisme ; des ruptures sélectives avec le système mondial capitaliste ;un équilibre des revenus villes-campagnes, l’autosuffisance alimentaire, et la satisfaction pour tous des biens essentiels ; l’émancipation des femmes, l’amélioration de leurs conditions de vie et le changement des mentalités masculines ; la participation populaire et civique, la démocratie populaire et la promotion de la jeunesse ; un développement autocentré et plus écologique ayant une gestion patriotique des fonds publics ; l’avènement d’Etats panafricains régionaux et ultimement une confédération panafricaine ; Les personnes intéressées peuvent visionner cette vidéo qui marquait notre quart de siècle, écouter nos émissions hebdomadaires Amandla ou visiter le site d’archives Addax.
Malgré les actions engagées pour la libération de l’Afrique, le pillage de ses ressources continue en s’accélérant, la croissance économique ne profite qu’aux multinationales étrangères et à leurs relais locaux. L’Union Africaine se caractérise par un manque de vitalité et de vivacité. Les jeunes Africains meurent par centaines dans la Méditerranée en tentant de rejoindre l’Europe. L’Afrique est-elle maudite ?
Je ne crois pas à l’existence d’une imprécation fut elle divine ou autre, ce genre d’image fait partie du problème. Il s’agit simplement de problèmes humains, que les humains peuvent résoudre.
Pour l’Afrique, le « nouvel ordre mondial » ou la mondialisation n’est qu’un redéploiement sélectif du capitalisme de l’ère précédente. Il n’y permettra même pas l’émergence d’un « projet national bourgeois ». Quelques pays de ce continent au vil prix de la compradorisation, pourront s’ajuster aux exigences du système mondial. Les autres, en dépit de leur croissance, vivront à son crochet et y seront progressivement marginalisés ou mis en réserve. Dans tous les cas, il n’est pas possible de se développer significativement avec les maigres redevances que paient les firmes transnationales pour nos ressources, sans compter l’incurie et les formes de corruption locale. L’ordre ou le désordre mondial est impitoyable pour l’Afrique malgré ses slogans d’émergence et de futur reluisant. Plusieurs pans des formations sociales africaines seront marginalisés et condamnés à la mendicité et soumis au règne cupide de castes de prédateurs. Les autres formations sociales qui auront la possibilité d’être intégrées au marché mondial ne le seront qu’au prix de la compradorisation et de l’ajustement permanent aux conséquences, forcément de plus en plus cruelles, des exigences insatiables du grand capitalisme. C’est le sort que réserve actuellement le capitalisme à l’Afrique, c’est-à-dire la possibilité d’une vie décente à une infime minorité de privilégiés, la multitude des autres vivant aux crochets d’une économie informelle de produits en fin de vie et des rebuts et, pour le tiers restant, la survivance dans la misère. Le désordre mondial s’acharne à gérer l’insupportable. Le marché mondialisé permet la circulation des biens, des services et des marchandises à travers les frontières mais restreint la circulation humaine, toujours plus triée, avec la fuite de cerveaux et de bras corvéables. Les murs et les frontières des archipels de prospérité de par le monde, y compris en Afrique, s’érigeront toujours plus haut et les hordes de jeunes aux horizons bloqués s’évertueront à les franchir. Malheureusement, la plupart des pays africains, malgré l’échec des 3 dernières décennies, s’évertuent à poursuivre une hypothétique sortie de crise orchestrée par les institutions financières et les voraces transnationales du grand capital. La lutte effrénée des élites pour l’appropriation des moyens d’enrichissement, de pouvoir et de violence ravage le continent. La dépolitisation entretenue de pans entiers de la société par des diversions culturelles et sportives et la fragmentation des pans politisés empêchent aussi une riposte collective organisée. Bien que les aspirations populaires qui contestent cette voie dominante ne disposent pas de l’espace politique pour être concrétisées, des forces progressistes s’organisent pour qu’elles y parviennent. Il faut plus d’engagements politiques, élargir la marge d’action de l’Etat, recouvrer les espaces de souveraineté et sauvegarder le bien commun. Bref, la démocratie et les stratégies progressistes devraient être orientées dans le sens du développement autocentré et populaire.
Vous avez réalisé un film sur le quadrillage militaire de l’Afrique par les USA avec pour titre « AFRICOM go home ». Quel est le message que vous vouliez passer à travers le film ? Avez-vous l’impression qu’il a été bien reçu par le public ?
Le film s’interpose contre la présence de toutes les bases étrangères, pas seulement les installations américaines. Il peut être vu gratuitement sur le web en français, en anglais, et en allemand
C’est un document de contre-propagande et de sensibilisation, aux fins non commerciales, et d’usage d’archive et de consultation. Ce document vidéo est une interprétation personnelle de l’enjeu géopolitique africain et mondial. Il n’engage que moi et nullement la responsabilité du GRILA et de ses membres. Le film s’adresse aux dirigeants africains, aux panafricains, aux internationalistes et à la jeunesse africaine préoccupés de la condition de l’Afrique dans le système monde. Il compare la vision des pères progressistes du panafricanisme à celle des tenants de la domination et leurs alliés locaux. L’objectif de ce document est une contribution subjective au suivi de la déclaration AFRICOM go home, produite en une dizaine de langues, signée par une cinquantaine de personnalités et d’organisations africaines et allemandes qui s’opposent à la présence de l’AFRICOM en Allemagne comme en Afrique. Les versions multilingues de la déclaration sont sur www.grila.org
Ce document audiovisuel est articulé sur des images du WEB dont les auteurs ne portent aucune responsabilité dans le traitement du film. Le document audiovisuel est bâti sur les enjeux fondamentaux suivants : le suivi de la déclaration Africom Go home et le bien-fondé de cette déclaration ; l’histoire et l’évolution de la présence militaire impérialiste et néocoloniale en Afrique sur les 50 ans ; l’avènement de l’AFRICOM, son décryptage et celui des rivalités et visées impérialistes sur le continent, mais aussi leur surveillance réciproque et leurs contradictions dans la lutte contre le terrorisme. La dénonciation de l’extension rampante et faussement humanitaire de l’AFRICOM en Afrique et sa position en Allemagne ainsi que dans toute une série de bases. Les contradictions des Africains et leurs organisations pour se défendre contre les conflits liés au pillage des ressources et l’accès au territoire. La nécessité de la résistance panafricaine et internationaliste et la repolitisation démocratique de notre jeunesse
Dans le film, vous indiquez qu’une nouvelle recolonisation de l’Afrique est en cours. Comment se manifeste-telle ?
Les puissances impérialistes sont préoccupées de la coopération internationale proactive que fournissent les Chinois, les Indiens et autres pays émergents tout aussi insatiables en ressources. Incapables de poursuivre la chimère de la coopération internationale, qui de toute façon n’a jamais rempli les exigences du 0,7% de leur PIB, les pays de l’OTAN dans une hystérie guerrière ont, depuis la période de la guerre froide et de la lutte en Afghanistan, instrumentalisé l’Islamisme et ses variantes, tout comme ils ont su, durant la lutte contre l’apartheid, soutenir Pretoria et ses sbires et donner au monde l’impression du contraire. Bref, pour tempérer leur déclin économique et coopter les bourgeoisies des pays émergents dans leur sillage, il y a une surenchère terroriste qui leur permet de justifier leur parrainage de tous les pays qui ne peuvent se défendre contre le péril terroriste. Ils sont les premiers responsables de la boite de Pandore terroriste qui désormais rhizome dans des terres fertiles du sous-développement et de la frustration ou le ressentiment antioccidental, et les agendas contradictoires s’épanchent. La conditionnalité sécuritaire est donc venue se greffer à la conditionnalité politique des ajustements économiques, dite gouvernance. Les élites africaines mystifiées et apeurées de nos États, qui ont été dessaisies de leurs attributs de souveraineté par les ajustements, cautionnent cette mise en tutelle et repoussent, parfois à contrecœur, les gestes fermes d’autodéfense et de souveraineté panafricaine. Il y a donc désormais une constellation de bases où les intérêts de la Françafrique côtoient les dispositifs de l’OTAN, de l’AFRICOM, des réseaux d’intelligence de logistique et de cooptation totale de nos armées et de nos leaderships politiques. Avec la dépendance technologique et la servitude volontaire de pans entiers dépolitisés ou désinformés de nos tirailleurs modernes, j’ai le sentiment que nous sommes moins préparés à résister à ce phénomène complexe que nous ne l’avions été pour résister contre la colonisation du vingtième siècle.
Devant le Congrès étasunien en mars 2014 le général Rodriguez, commandant d’AFRICOM a révélé que cette composante de l’armée US a mené en Afrique 55 opérations, 10 exercices et 481 « activités de coopération dans le domaine sécuritaire », votre commentaire ?
Je crois que les ténors de l’AFRICOM, en recherche permanente de financement, commencent à reconnaître ouvertement ce qu’ils dissimulaient depuis longtemps. Ils se comportent en terrain conquis. Nous avons révélé tout cela dans le film avant que le commandant ne le divulgue à l’opinion publique. En Allemagne, nous avons réussi à convaincre des députés de soulever la violation de la constitution allemande par les exactions de l’AFRICOM. Nous avons expliqué que ce pays ne pouvait pas, après Berlin en 1885 et maintenant Stuttgart, recoloniser l’Afrique. Nous continuons de dire qu’il faut fermer la base de l’AFRICOM à Stuttgart ainsi que toutes les bases et facilités des États-Unis et de l’OTAN sur le continent. L’Union africaine doit faire courageusement volte-face et non rester sous tutelle. Tout cela est relaté dans le film qui vieillit bien et reste d’actualité. Les Africains américains qui aiment l’Afrique, l’Afrique consciente et panafricaine doivent se réveiller avant qu’il ne soit trop tard. C’est David contre Goliath, et il nous faut beaucoup plus de David.
En enferment Laurent Gbagbo à la Haye, en assassinant Mouammar Kadhafi, l’Occident n’est-il pas en train de passer un message fort à d’autres dirigeants qui seraient tentés de s’opposer à ses intérêts en Afrique ?
Je ne raisonne pas en terme d’Occident. Il y a un système monde à dominante capitaliste où l’essentiel de nos propres élites collaborent. Il y a un système multilatéral désuet, où perdurent l’impunité et la justice à deux vitesses, où il a des droits et peu de devoirs. Les forces qui sont au-dessus des lois qui ont comploté contre Gbagbo et Khadafi sont connues et arrivent d’ailleurs à leurs fins sans avoir à recourir à ces instances. Nous montrons aussi cela dans le film. L’Afrique a le record de martyrs tombés pour sauvegarder la souveraineté de son peuple. La lutte continue et de nouvelles générations apprennent qui est Sankara, Fanon, Cabral, Ben Barka ou Chris Hani et poursuivent la résistance.
Kadhafi était un grand contributeur de l’UA et payait d’ailleurs la part des Etats défaillants. Son assassinat n’a-t-il pas brisé le rêve du panafricanisme qu’il incarnait et paralysé l’UA ?
> Vous faire manger des OGM, pour engraisser les multinationales, c’est bien l’objectif de l’Union Européenne. Depuis plus de 6 ans déjà, la commission européenne essaie par tous les moyens d’étendre les autorisations de culture des OGM. Et ce malgré l’opposition populaire massive. En matière de sécurité alimentaire et de santé publique, comme en matière de droit social, avec l’UE c’est pas le peuple qui gouverne, mais directement et sans contestations possibles les multinationales de la classe capitaliste. L’UE a été construite par elles pour qu’ils se remplissent les poches.
> Ces jours derniers, l’UE vient ainsi d’autoriser l’importation de 17 OGM dont 11 de Monsanto qui se frotte les mains.
> Souvenons nous qu’en 2009, la Commission européenne avait usé de ses pouvoirs en vertu des traités (ceux dont les soit disant « verts » d’EELV organisent la promotion, ces traités qui permettent à l’Union Européenne de rendre obligatoire une politique anti-écologique) pour « contraindre deux pays (la Hongrie et l’Autriche)à lever l’interdiction de cultiver le maïs génétiquement modifié MON 810 de Monsanto lors d’une réunion des ministres de l’environnement à Bruxelles ». Elle n’avait fort heureusement pas réussi à réunir la minorité de soutien d’un tiers qu’il lui suffit pour imposer un tel diktat. Démocratique l’UE? certes non puisqu’une minorité peut imposer à la majorité de devoir manger des OGM !
> Mais la classe capitaliste poursuit son offensive pour imposer au nom de ses profits ses OGM. Et Monsanto donc de s’appuyer sur la cour de justice européenne. Celle-ci lui donnant raison et conduisant dans la foulée le Conseil d’Etat à autoriser en France le Mais MON 810.
> En février 2014, avec le soutien de 5 états seulement et contre l’avis de 19 autres (4 états dont l’Allemagne s’abstenant), l’UE autorisait la culture d’un OGM pioneer. Il aurait fallu que 21 états s’y opposent pour que la Commission ne puisse pas l’autoriser…
> Alors que le président de la Commission Européenne JC Juncker a inscrit dans ses 10 priorités 2015 la culture des OGM, ce 24 avril, la Commission Européenne a donc autorisé l’importation et la commercialisation de 17 OGM destinés à l’alimentation humaine ou animale. Et ce malgré le fait que 19 états européens sont favorables à leurs interdictions et que jamais la Commission Européenne n’a réussi à obtenir la majorité qualifiée pour les obtenir. Anti-écologique, l’UE est antidémocratique !
> Bien sûr, les états pourront toujours les interdire pour « des motifs de politique agricole, d’aménagement du territoire ou des conséquences socio-économiques ». Sauf que chaque état décidant de bannir les OGM devra alors négocier avec les multinationales sous la houlette de la Commision. Se moquerait on de nous? Sauf qu’ils auront alors à en répondre devant les multinationales auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce ou via les tribunaux d’arbitrages prévus par les traités de libres échanges (et notamment le Grand Marché Transatlantique / TTIP / TAFTA qui est en cours d’adoption par l’UE et les USA). Sauf que rien n’interdira que la viande ou les produits dérivés de ces OGM produits dans des pays de l’UE (par exemple en Espagne, ou en République Tchèque ou en Roumanie) se retrouvent sur nos étals. Avec l’UE, la malbouffe c’est la norme pour les travailleurs, et notamment les plus pauvres, qui pourront donc se « régaler » après les lasagnes au minerais de cheval, après la vache folle et les farines animales (à nouveau réautorisées par l’Union Européenne), de jambon et autre ailes de poulet d’animaux gavés d’OGM. Pourtant, il en est encore au sein des Verts et du parti de la gauche européenne pour nous contraindre à rester dans cette UE qui protège (les patrons) et qui nous permet de nous régaler encore et toujours plus ! Non ça suffit, pour s’en sortir, il faut en sortir !
> Cet empressement à permettre la culture et la consommation des OGM révèle à la fois la servitude totale aux intérêts privés de la classe capitaliste et le caractère profondément antidémocratique d’une construction à sens unique, opposée aux intérêts des travailleurs, prenant des décision qu’une très large majorité de citoyens refuse, y compris malgré l’opposition de la grande majorité des gouvernements. L’UE, c’est le bras armé de Monsanto & Cie. L’Union Européenne, c’est la dictature du capital.
> De leurs cotés, les USA ne se cachent pas qu’avec le TAFTA en cours d’adoption dans le dos des peuples par la Commission Européenne, ils s’attendent à pouvoir déverser leurs OGM en Europe. Et de taper du poing sur la table pour que l’UE libéralise totalement le commerce et la culture des OGM. Dan Mullaney – d’après Le Monde – représentant adjoint pour le commerce américain déclare ainsi à l’issue de la neuvième séance de négociation sur l’accord de libre échange entre l’europe et les Etats Unis (TTIP) que « C’est difficile de réconcilier cette proposition avec les obligations de l’Union européenne et l’aspiration à un marché intérieur sans entraves ». Au passage, on apprend incidemment, que la Commission Européenne en est à sa neuvième séance de négociation. Sans jamais avoir consulté aucun des peuples de l’UE. C’est que l’UE, c’est pas fait pour que les peuples décident, c’est fait pour la dictature des monopoles capitalistes. Si on veut la démocratie, il faut sortir de l’UE.
> Une conclusion claire et évidente : pour qui ne veut pas manger d’OGM, une seule solution, sortir de l’Union Européenne par la porte de gauche, en reprenant le pouvoir aux multinationales pour le confier aux travailleurs.
> Le 30 mai prochain, soyons nombreux à Paris pour manifester à l’appel du PRCF et d’autres organisation, pour la démocratie et le progrès social, pour la paix, pour la sortie de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du capitalisme à l’occasion des 10 ans de notre NON majoritaire au Traité Constitutionnel Européenne du référendum de 2005.
> les OGM autorisés par la Commission Européenne le 24 avril 2015
> JBC pour www.initiative-communiste.fr site web du PRCF – @PRCF_
> initialement publié le 30 avril 2015 : http://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/union-europeenne-vous-fait-manger-des-ogm/
CHRONIQUES DU MOIS
La nouvelle géopolitique du pétrole. Par Ignacio Ramonet
Dans quel contexte général s'esquisse la nouvelle géopolitique du pétrole ? Les Etats-Unis ont identifié la Chine comme la seule puissance contemporaine pouvant, à moyen terme (seconde moitié du XXIe siècle), rivaliser avec eux, et menacer leur hégémonie solitaire à l'échelle planétaire.
Washington a donc secrètement instauré, depuis le début des années 2000, une « défiance stratégique » à l'égard de Pékin. Tsipras n'avait pas de plan B, Merkel en avait deux. Par Bernard Cassen
On voit mal un sprinter dont une jambe a été plâtrée affronter des concurrents parfaitement valides dans un meeting d'athlétisme. Aucun spectateur ne parierait un euro sur sa victoire. Face à la coalition des institutions européennes et du FMI, c'est malheureusement dans cette situation handicapante que s'est trouvé Alexis Tsipras. Son boulet se nomme euro.
Après « l'accord » insoutenable de l'Eurogroupe : un protectorat en Europe et une nouvelle ère sous domination de l'Allemagne. Par Christophe Ventura
Il existe un proverbe brésilien qui dit quelque chose comme « si tu restes à côté de la bête, elle te mange. Et si tu t'éloignes, elle te rattrape »... et te mange. Voici qui s'applique à la pauvre Grèce aujourd'hui. « Grexit » non préparé de dernière minute ou poursuite de sa participation dans l'euro d'acier, la Grèce n'avait plus que des mauvaises solutions devant elle depuis ce week-end. Alexis Tsipras est resté fidèle à l'esprit de sa stratégie de toujours : rester dans l'euro – et rejeter l'austérité de son point de vue –. Jusqu'au bout, il a en réalité privilégié le fait de rester dans l'euro, quel qu'en soit le prix, quel que soit le niveau d'austérité à avaler pour cela. Cette fois-ci, ce prix est trop lourd pour pouvoir être acquitté sans conséquences.
AMERIQUE LATINE
Bolivie
![]() Discours du pape François à la Rencontre mondiale des mouvements populaires (Santa Cruz de la Sierra, Bolivie, 7-9 juillet 2015). (En espagnol)
Hermanas y hermanos, buenas tardes.
Hace algunos meses nos reunimos en Roma y tengo presente ese primer encuentro nuestro. Durante este tiempo los he llevado en mi corazón y en mis oraciones. Y me alegra verlos de nuevo aquí, debatiendo los mejores caminos para superar las graves situaciones de injusticia que sufren los excluidos en todo el mundo. Gracias Señor Presidente Evo Morales por acompañar tan decididamente este Encuentro. Mexique
« J'affirme que le Mexique n'est pas une démocratie ». Entretien avec John M.Ackerman, chercheur à l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM). Par Carlos Fazio
Cuba
Cuba : retour sur la question de l'embargo. Par Hernando Calvo Ospina
Mémoire des luttes présente deux documentaires réalisés par le journaliste Hernando Calvo Ospina consacrés à la question de l'embargo à Cuba.
Honduras
Au Honduras, le pays des coups d'Etat quotidiens. Par Maurce Lemoine
« Etes-vous d'accord pour que, lors des élections générales de novembre 2009, soit installée une quatrième urne pour décider de la convocation d'une Assemblée nationale constituante destinée à élaborer une nouvelle Constitution politique ? » Telle est la question que, fort démocratiquement, le président de centre-gauche Manuel Zelaya entendait poser au peuple hondurien en organisant une consultation populaire « sans caractère contraignant » le 30 juin 2009 et qui lui a valu, ce fameux jour, d'être bouté manu militari hors du pays par un coup d'Etat. Comme l'expliquera, entre autres, avec brio, le quotidien d' « information » Libération, « il a été renversé par l'armée et les principaux corps constitués du pays pour avoir tenté d'organiser un référendum lui permettant de briguer un second mandat présidentiel, démarche déclarée illégale par la Cour suprême ».
Intégration régionale
![]() L'accord de libre-échange avec l'Europe : le nœud gordien du Mercosur. Par Agustín Lewit
Que le Marché commun du Sud (Mercosur) ne passe pas par son meilleur moment n'est une nouveauté pour personne. Aux turbulences économiques qui affectent quelques un de ses pays centraux – en particulier le Brésil et le Venezuela – s'ajoute la fatigue manifeste de ses membres les plus modestes : l'Uruguay et, dans une moindre mesure, le Paraguay. Ces pays cherchent désormais de nouveaux horizons. S'additionne à cela le fait qu'un désaccord persiste entre tous sur plusieurs questions centrales, parmi lesquelles celle de la négociation de l'accord de libre-échange, sans cesse retardée, avec l'Union européenne (UE).
ASIE
![]() Reportage inédit au cœur des Philippines. Par Philippe Revelli
Philippe Revelli est journaliste, photographe, écrivain et documentariste. Dans ce périple qui le mène de Mindanao au sud du pays à Davao (troisième ville du pays), le journaliste raconte les luttes sociales et écologiques de ce « pays d'Asie où le plus grand nombre de personnes ont été tuées pour avoir défendu leur terre ou s'être mobilisées pour la protection de l'environnement ».
Le carnet est accompagné de galeries photo qui feront découvrir au lecteur le pays, sa population et les acteurs des luttes paysannes ou indigènes qui s'y déroulent. Mémoire des luttes présente l'ensemble de ces épisodes et recommande à ses lecteurs et lectrices de découvrir et de suivre Philippe Revelli sur son site : http://philipperevelli.com DEBAT
Un autre « populisme » est possible. Par Christophe Ventura
Aborder la question du « populisme » constitue une démarche aussi périlleuse que stimulante. Périlleuse car celui ou celle qui s'y intéresse s'expose à une violente et définitive entreprise de disqualification de la part du système politique et de l'appareil médiatique et intellectuel institués. Ces derniers ont remporté, de facto, la bataille du mot « populisme ».
LES INVITES DE MEMOIRE DES LUTTES
Les commentaires d'Immanuel Wallerstein
La social-démocratie dans tous ses Etats, une chronique de Fabien Escalona
A VOIR
Les derniers entretiens vidéo du « Monde qui vient »
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A LIRE
Ce mois-ci, Mémoire des luttes vous invite à découvrir Hugo Chávez, Ma première vie de Ignacio Ramonet, Enfants cachés du général Pinochet : Précis de coups d'états modernes et autres tentatives de déstabilisation de Maurice Lemoine, Latines, belles et rebelles de Hernando Calvo Ospina et L'Homme post-numérique – Face à la surveillance générale de François de Bernard.
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