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  • Le Journal de l’Afrique 12 : Au secours, le Sud-Soudan se meurt !


    par Carlos Siélenou & Olivier A. Ndenkop - Investigaction

    En ce milieu de l’année 2015, l’actualité africaine est dominée par les attentats terroristes qui endeuillent les familles en Tunisie, au Mali et bien sûr au Nigéria, au Cameroun et récemment au Tchad et au Niger où Boko Haram poursuit ses intolérables tueries en série. Les médias en font un large écho. Ce qui est louable. En même temps et sans que l’on comprenne d’emblée pourquoi, des dizaines de milliers de personnes meurent chaque jour dans un autre pays du même continent (Sud-Soudan) dans une indifférence généralisée. Tout porte à croire que médias et leaders d’opinion se sont entendus pour ne jamais entendre les cris stridents des Sud-Soudanais qui tombent les uns après les autres. En effet, au Soudan du Sud, 50 000 personnes, majoritairement des femmes et des enfants ont déjà perdu la vie suite aux affrontements qui opposent depuis décembre 2013 le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar accusé d’avoir organisé un coup d’Etat. Pourquoi une telle apathie de la communauté internationale et des médias à l’égard d’un peuple qui souffre et crie au secours ? Le journal de l’Afrique (JDA) donne des éléments pour répondre à la question. Egalement dans cette édition, le décryptage d’un médiamensonge diffusé par l’Agence France Presse et repris ad nauseum par de nombreux journaux à travers le monde. Pour vous permettre de passer les vacances en pensant à l’avenir du continent africain, le JDA est allé à la rencontre du coordonnateur de la campagne internationale Justice pour Thomas Sankara. Entretien à lire dans cette autre sortie de votre mensuel toujours plus près de vous. Bonne lecture !

     

    À lire ici

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  • La Grèce n’est pas un protectorat allemand, Varoufakis la dette et l’Eurogroupe

    Le Grand Soir
    Journal Militant d'Information Alternative
     
    Cette semaine
    Eric TOUSSAINT
    Le 5 juillet 2015, à l’issue du référendum initié par le gouvernement d’Alexis Tsipras et le parlement hellène, le peuple grec a rejeté massivement la poursuite de l’austérité que voulaient lui imposer les institutions qui auparavant agissaient sous le nom de Troïka. C’est une splendide victoire de la démocratie. Pourtant, s’il est mis en pratique, l’accord intervenu le lundi 13 juillet au matin, signifiera la poursuite de l’austérité dans le cadre d’un nouvel accord pluriannuel. Ce qui est en totale (...) Lire la suite »
     
    « à Cuba, la lutte pour l’indépendance ne s’est jamais interrompue »
    Viktor DEDAJ
    Carnet de bord, extrait. Je ne crois pas aux miracles, je ne crois pas aux contes de fées. Mais quand un petit bonhomme surgit avec une boite à outils apparemment récupérée dans l’épave d’un galion espagnol, tu te poses forcément des questions. Qui l’a appelé, comment a-t-il su ? Ca fait longtemps que je ne cherche plus à comprendre cette capacité des Cubains à communiquer dans ton dos, à faire passer un message à l’autre bout de l’île alors que toi t’en es encore à filer des coups au téléphone qui (...) Lire la suite »
     
    Euro über älles
    Jacques SAPIR
    Les différentes révélations sur les conditions dans lesquelles a été arraché l’accord, et il vaut mieux parler de diktat entre la Grèce et ses créanciers illustrent bien ce que l’on pouvait en penser à chaud. Cet accord est un véritable désastre pour l’ensemble de ses signataires, et pour la Grèce en premier lieu. La longue interview donnée le mercredi 14 juillet dans la nuit par Alexis Tsipras à la télévision d’Etat ERT le confirme[1]. Il avoue d’ailleurs que cet accord est un « mauvais accord ». (...) Lire la suite »
     
    Pierre Laurent
    Nous abordons le vote crucial d’aujourd’hui, toujours sous le choc, et certains que le coup porté ce week-end à la démocratie marquera durablement les esprits et les relations entre pays européens. Trois sentiments animent le groupe CRC : La volonté de défendre l’intérêt du peuple grec qui a eu le courage de se lever - le 25 janvier et lors du référendum - pour crier à la face de l’Europe sa souffrance et son exigence de voir lever le pilon qui l’écrase ! Vive le peuple grec digne et libre. Et vive (...) Lire la suite »
     
    Liliane HELD-KHAWAM
    De négociations en négociations, la crise grecque nous tient en haleine depuis de nombreuses semaines. Pourtant hier soir le parlement grec a validé l’accord qu’Alexis Tsipras aurait présenté aux partenaires européens et autres FMI. Accord 100% en faveur de l’industrie financière transnationale. Pourtant le peuple avait voulu croire en Alexis Tsipras. Son initiative pour la tenue d’un référendum a créé de l’espoir au-delà des frontières grecques. On a voulu y croire. Mais non, Alexis Tsipras se rend et il (...) Lire la suite »
     
    Le tragique détail de l’accord imposé
    Eric COQUEREL
    Mais que s’est-il passé dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 juillet ? Qu’est-ce qui au final a poussé Alexis Tsipras a apposer sa signature en bas d’un texte aux conditions « plus dures que celles négociées avant le référendum du 5 juillet » pour reprendre le qualificatif de Mediapart ? La peur du saut dans le vide après un chantage éhonté au Grexit de la part de Berlin ? La volonté d’en finir avec un blocus financier qui garrotait progressivement son pays ? Jusqu’alors Alexis Tsipras et son (...) Lire la suite »
     
    Viktor DEDAJ
    PREAMBULE « Un microphone ? Hum... » Ca y’est, deux jours à la Havane et je commence à me sentir comme un fucking Chevalier de la Table Ronde à la recherche du Graal. Oui, j’ai besoin d’un microphone, avec une petite prise, pour le brancher là. « Tu veux acheter un microphone ? » Ben oui, à peine arrivé, le mien est tombé en panne, alors j’ai besoin d’un microphone. « Oui, oui, je comprends. Un microphone... ». Je suis dans un centre culturel. Un grand centre culturel. J’ai l’impression de voir des (...) Lire la suite »
     
    Yanis VAROUFAKIS
    Interview de Yanis Varoufakis (traduit par Monica M. pour Mediapart) accordée à la revue Newstatesman avant que Tsakalotos et Tsipras ne partent à Bruxelles négocier avec les créanciers de la Grèce. Cette interview est édifiante et instructive à plusieurs égards. Elle montre le fonctionnement proprement insupportable de l’UE et de la Zone Euro, et elle révèle que Varoufakis avait un autre plan que la majorité du gouvernement pour affronter l’Hydre, ce qui l’a conduit à démissionner après le (...) Lire la suite »
     
    Empêcher de vilains petits fonctionnaires élus d’utiliser le carburant keynésien, fiscal ou monétaire, pour sortir leur nation de la récession.
    Greg PALAST
    Le plan de l’architecte de l’euro prévoyait bien de priver les politiciens élus de tout pouvoir en matière de macroéconomie, tout en imposant la dérégulation. L’idée selon laquelle l’euro aurait « échoué », fait preuve d‘une dangereuse naïveté. L’euro accomplit exactement ce que son père fondateur – et, avec lui, les « 1% », cette ploutocratie qui l’adopta – avait prévu : ce pourquoi il l’avait conçu, en fait. Ce père fondateur n’est autre que Robert Mundell, qui fut économiste à l’Université de Chicago. (...) Lire la suite »
     
    Jean-Luc MELENCHON
    « Un revolver sur la tempe », selon ses propres termes : Tsipras a signé un « compromis ». Aussitôt, les trompettes des louanges relaient la traditionnelle propagande gouvernementale pour célébrer le rôle de facilitateur de Hollande, la force du « couple franco-allemand » et réciter les refrains, les mantras et les calembredaines habituelles des eurolâtres La vérité toute crue est, une fois de plus, à des lustres des pseudos analyses de commentateurs qui ne comprennent pas ce qu’ils voient, parlent de (...) Lire la suite »
     
    Pierre Laurent
    Un accord de compromis a été trouvé ce matin par les chefs d’Etats de la Zone euro. Cet accord écarte le scenario du « Grexit » et l’asphyxie financière de la Grèce, voulus par Wolfgang Schaeuble et Angela Merkel, qui jusqu’à la dernière minute ont tenté la mise sous tutelle intégrale de la Grèce, la négation de sa souveraineté, sa soumission aux puissances financières, sa vente à la découpe. Si un accord est signé, c’est grâce au courage du Premier Ministre grec. Pour la première fois, un chef de (...) Lire la suite »
     
    Bernard GENSANE
    Le 28 mai 2012, j’ai publié l’article suivant sur mon blog. Il est malheureusement toujours d’actualité. Christine Lagarde n’est pas née grande bourgeoise de droite : elle l’est devenue. Ses parents étaient enseignants, et quand son père mourut alors qu’elle avait 16 ans, sa mère dut élever seule ses quatre enfants. Grande travailleuse très douée, Christine Lagarde se retrouva, à 45 ans, à la tête d’un des plus grands cabinets d’avocats au monde. Elle fut à la même époque proche de Zbigniew Brzezinski, un (...) Lire la suite »
     
    Jean ORTIZ
    Écrire est une manière de résister, de respirer aussi, dans une atmosphère de plus en plus irrespirable et dans laquelle, écrivait Mauriac, « il nous faut pourtant respirer ». Un non-monde en quelque sorte. Nous avons perdu (momentanément) la bataille des idées contre les « libéraux » (qui le sont fort peu), mais il nous reste la parole contre la victoire (réversible) d’une classe sociale, la bourgeoisie ; elle voudrait nous imposer ses valeurs, ses représentations, sa sous-culture, son totalitarisme (...) Lire la suite »
     
    Yanis VAROUFAKIS
    Le Sommet de l’Union européenne de demain scellera le destin de la Grèce dans la Zone Euro. Pendant que j’écris ces lignes, Euclid Tsakalotos, mon camarade, grand ami et successeur au Ministère des Finances de la Grèce, va participer à une réunion de l’Eurogroupe qui déterminera si un accord entre la Grèce et nos créanciers est possible et si cet accord comporte un allègement de la dette qui permettrait à l’économie grecque d’être viable dans la Zone euro. Euclid apporte avec lui un plan de (...) Lire la suite »
     
    Ah ! quel bonheur de relire la presse et les politologues avec quelques jours de retard..
    Julien Salingue, ACRIMED
    La couverture médiatique du référendum grec s’est transformée, comme on pouvait s’y attendre, en véritable curée anti-Syriza. Dans la presse écrite, sur Twitter, à la télévision, c’est à un déferlement de mépris, voire de haine, que l’on a assisté, avec une virulence qui rappelle inévitablement les grandes heures du référendum français de 2005 Lors de nos premières observations, nous avons parfois mis de côté quelques épisodes journalistiques particulièrement délicieux, mais qui à eux seuls ne pouvaient donner (...) Lire la suite »
     
    Stathis Kouvélakis
    Quiconque vit actuellement, ou se contente de suivre, les derniers développements en Grèce ne comprend que trop bien le sens d’expressions telles que « moments critiques », « climat de tension », « rupture dramatique », ou encore « situation-limite ». Compte tenu des événements qui se déroulent depuis lundi, un nouveau mot devra être ajouté à la liste : l’« absurde ». Le terme peut paraître étrange, ou exagéré. Mais comment caractériser autrement le renversement total du sens d’un événement aussi (...) Lire la suite »
     
    Romaric Godin (La Tribune)
    En acceptant les anciennes propositions des créanciers, le premier ministre grec tente un coup de dés. Quelles sont ses ambitions ? Avec la reprise des propositions des créanciers qui s’apparente à une victoire par procuration du « oui » au référendum du 5 juillet, Alexis Tsipras donne l’impression de renoncer à beaucoup de ses objectifs. Mais dans quel but le premier ministre hellénique a-t-il accepté ces concessions majeures ? 1. Faire repartir l’économie L’objectif premier de l’hôte de Maximou, le (...) Lire la suite »
     
    Roberto BOULANT
    Euh… une dernière p’tite question M’sieurs-Dames. Oh trois fois rien, un dernier p’tit détail et puis-je vous laisse. Je sais que vous êtes très occupés ces temps-ci ! Alors voilà, j’ai bien réfléchi et il y a certaines choses que je ne comprends toujours pas : – Vous M. Hank Paulson, président de Goldman Sachs à l’époque, vous avez aidé la Grèce à emprunter des milliards d’euros en secret. Ensuite, grâce à votre ingénierie comptable, vous l’avez aidé à contourner les règles européennes, celles qui limitent le (...) Lire la suite »
     
    Jacques SAPIR
    Les propositions soumises par Alexis Tsipras et son gouvernement dans la nuit de jeudi à vendredi ont provoqué la stupeur. Elle reprennent largement, mais non totalement, les propositions formulées par l’Eurogroupe le 26 juin. Elles sont largement perçues dans l’opinion internationale comme une « capitulation » du gouvernement Tsipras. La réaction très positive des marchés financiers ce vendredi matin est, à cet égard, un signe important. On sait par ailleurs qu’elles ont été en partie rédigées avec (...) Lire la suite »
     

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  • Ci-gît SYRIZA ?

     

     

     

     


    L’impitoyable règne, l’amertume déborde. Rien ne sera plus comme avant, hormis la poursuite du génocide économique et encore. Notre situation relève à la fois de la... troisième bataille d'Ypres , de Montoire et de Várkiza ... SYRIZA n’est plus comme avant, je dirais même que dans un sens SYRIZA n’est plus. Histoire alors en direct et de pleine gueule. Mardi 14 juillet dans la soirée, j’ai assisté en... observateur participant invité, à la réunion plénière du courant (Plateforme) de Gauche de SYRIZA.

    Réunion de la Plateforme de Gauche SYRIZA. Athènes, le 14 juillet


    Images obligatoirement floues d’une époque enfin limpide. Les journalistes en ont été exclus car la réunion n’était pas publique ni ouverte, et la consigne a été donnée par les organisateurs et répétée par Panagiótis Lafazánis en personne, “de ne pas enregistrer les débats et de ne pas communiquer, au-delà des déclarations à la presse qui attend dehors”.

    Ainsi, d’après le reportage de la presse grecque du 15 juillet, “lors de la réunion des dirigeants de la Plateforme gauche, ses cadres essayent simultanément de coordonner leurs actions avec d'autres groupes organisés et de dissidents au sein de SYRIZA, afin d'adopter une ligne commune lors des réunions ultérieures, autant au Parlement, que dans les organes du parti”. “Notre feuille de route est d'aller vers la monnaie nationale, cela nous devrions l’avoir déjà fait, et nous pouvons le faire maintenant, en utilisant les 22 milliards d’Euros de réserve de la Banque de Grèce pour payer les salaires et les pensions, et ainsi profiter de ce laps de temps pour imprimer notre propre monnaie, aurait dit M. Lafazánis, car la réunion était à huis clos, et il n’y a pas eu de communiqué publié”.

    Réunion de la Plateforme de Gauche de SYRIZA, le 14 juillet 2015


    Manifestement, de nombreux membres de cette composante de SYRIZA, se ont ouvertement positionnés en faveur d’un vote, contre la proposition du gouvernement conduisant à l’accord, cependant, ils ont laissé la porte ouverte, celle de la communication et du dialogue, ils ont aussi réitéré la nécessité absolue, même en ce moment du rejet de l’accord par le gouvernement”.

    Des informations très fiables, indiquent que la Plateforme de Gauche échange et converse avec l'ex-ministre des Finances (Yanis Varoufákis)”, quotidien “Ethnos” du 15 juillet. Tout cela est juste, sauf que je ne peux écrire davantage... sur les échanges et sur les débats qui se sont déroulés hier, les lecteurs de greekcrisis peuvent ainsi comprendre !

    Journalistes et cameras devant l'hôtel où se tenait la réunion de la Plateforme de Gauche. Athènes, le 14 juillet


    Je peux par contre écrire, que le climat était bien grave, les visages crispés et les cœurs bien battants. Les ministres issus de la mouvance gauche de SYRIZA (et qui ne le seront plus dans quelques heures), ont précisé ce que tout le monde d’ailleurs sait: “La procédure est anticonstitutionnelle, plus anticonstitutionnelle même que jamais... autant auparavant. Personne n’a lu réellement le long texte étalé sur seulement deux articles, les ministres concernés non plus. C’est un diktat... dicté et imposé, donc c’est un viol, d’abord de la volonté populaire exprimée lors du référendum, de la souveraineté nationale et... accessoirement de la Gauche, en Grèce et partout ailleurs. Nous, nous n’accepterons pas cette version de l’histoire... de notre histoire”.

    Le mémorandum III et... Tsipriote, a été même qualifié de “Solution finale”, tandis que les arguments avancés par Alexis Tsípras sur le “paquet alloué au développement” et sur l’ex-annulation de la dette grecque, c’est à dire son rééchelonnement lointain vers 2022, ont été réfutés par les élus de la Plateforme de Gauche, lors de la réunion mais aussi par la suite publiquement ce mercredi matin dans les médias.

    Joint par téléphone en direct, le député Plateforme de Gauche et du Pirée, Leoutsakos, a expliqué sur la télévision Ant1 (15 juillet), sa “mission qui est aussi celle de la Plateforme de Gauche et en réalité de tout SYRIZA fidèle à son histoire et à ses engagements vis à vis du peuple grec, référendum compris: informer, lutter, préparer le peuple pour enfin sortir de zone euro, car... aucune politique de gauche n’est possible pour les pays de la dite zone, d’où l’effondrement total de la stratégie SYRIZA jusque là. Si cet accord (le mémorandum III) passe, alors nous lutterons jusqu’à son annulation.

    Manifestante ex-Syriziste brûle le drapeau du parti. Place de la Constitution, le 13 juillet, source: internet grec


    Alexis Tsípras a commis une grave erreur en acceptant cet accord, car c'est effectivement une erreur de rester dans une zone monétaire sous les ordres de la soumission. D’ailleurs nous voterons ‘Non’ au texte et nous ne démissionnerons pas du mandat de député. Car ce mandat appartient à SYRIZA, et nous, nous restons fidèles aux idées du parti tout en respectant la déontologie en interne. Mais nous ne fonderons pas pour autant un nouveau parti, seulement au sein de SYRIZA il y aura du changement, c’est certain” (je cite de mémoire).

    Dimítris Vitsas, également député SYRIZA (de... la majorité), très agacé a aussitôt quitté le studio où il participait à un panel d’invités, cela a donc pu démontrer la... clarté du débat chez SYRIZA.

    Peu avant midi (15 juillet), Nadia Valaváni (ministre déléguée de l’Économie) a démissionné, tandis que Zoé Konstantopoúlou, Présidente de l’Assemblée supposée Nationale, a exhorté les députés à ne pas céder devant le coup d'État et face au chantage.

    Les événements se bousculent devant l’issue de secours de l’histoire. Place de la Constitution... piétinée par le nazisme bleu de l’UE et de Berlin eternel, des manifestants... de type nouveau ont fait leur apparition. Ces Syrizistes indignés, manifestent avec rage et détermination, certains ont même brûlé le drapeau de... leur parti. Le nouveau slogan qui orne désormais le marbre de la place est le suivant: “Ci-gît SYRIZA... que je soutenais jadis”. Les forces spéciales de la police (MAT - CRS) ont par ailleurs retrouvé... toute leur place devant le Parlement. Ci-gît alors un certain SYRIZA...

    Ci-gît SYRIZA. Place de la Constitution, le 13 juillet

     

    Retour des unités de la Police devant le Parlement. Athènes, le 13 juillet

     

    Nouveaux manifestants. Place de la Constitution. Le 13 juillet


    La stratégie de la Plateforme de Gauche semble se dessiner: prendre le contrôle du parti et reléguer du gouvernement Tsipriote au rang d’électron mémorandaire “libre”. Ce serait presque fait. L’affirmer c’est prématuré. Cependant, mercredi (15 juillet), un texte signé par 109 membres du Comité Central de SYRIZA (sur un total de 201 délégués) et aussitôt publié par la presse appelle à l’unité de SYRIZA, et au respect des engagements adoptés avant les élections et lors du dernier congrès du parti.

    Le 12 juillet a eu lieu à Bruxelles un coup d'État. Il a prouvé que le but des dirigeants européens était l'extermination d'un peuple pour en faire un exemple, ce peuple avait songé à la poursuite d’un autre chemin, au-delà et en dehors du modèle néolibéral de l'austérité alors extrême. Un coup d'État donc dirigé directement contre toute conception de la démocratie et de la souveraineté populaire.

    Alexis Tsípras et Panagiótis Lafazánis. Unité... en 2013


    L'accord avec les ‘institutions’ fut le résultat de menaces directes et d’étranglement économique, introduisant ainsi un nouveau mémorandum, dont les termes du contrôle exercé seront encore plus lourds et humiliants, un désastre pour notre pays et pour notre peuple.” “Nous concevons certes la situation, autrement-dit les pressions étouffantes, exercées sur la partie grecque lors des négociations, néanmoins, nous considérons que le fiers ‘NON’ de tout un peuple au référendum, n’autorise pas au gouvernement la soumission au chantage et à l’ultimatum des créanciers. Cet accord n’est pas compatible avec les idées ni avec les principes de la gauche, mais surtout, il n’est pas compatible avec les besoins des couches populaires. Cette proposition ne peut pas donc pas être acceptée par le peuple, ni par les cadres de SYRIZA. Nous demandons la tenue d’une réunion immédiate du Comité central et nous invitons les membres, les cadres et les députés de SYRIZA, à sauvegarder l'unité du parti sur la base des engagements qui ont été les nôtres en janvier 2015, et sur celle, issue du dernier congrès de SYRIZA.”, voilà pour le texte dans son intégralité.

    Non au 4ème Reich. Athènes 2010-2015

     

    Plan-B. NON à l'euro. Athènes 2010-2015

     

    Ne vivons pas comme des esclaves. Athènes, 2010-2015

     

    Handicapés et manifestants. Athènes, 2010-2015


    En plus, vingt délégations régionales SYRIZA, se sont ouvertement positionnées de la même manière, et ce n’est qu’un début. Le mémorandum III aura scellé en quelque sorte le sort de SYRIZA, et autant celui de l’Européisme. Pétros, un voisin rencontré mercredi matin est du même avis:

    SYRIZA, en tout cas tel que nous le connaissions, est terminé. Ce mémorandum est un génocide. Nous ne nous laisserons pas faire, avec un SYRIZA nouveau, avec un autre mouvement politique et surtout entre nous mobilisant notre nouvelle conscience, nous ferons tout pour résister et pour sortir de l’UE. Deja, il va falloir sortir de la zone de l’Euro de manière réfléchie et préparée, pas n’importe comment. Et il faut enfin comprendre que la voie actuelle est celle de la mort assurée tandis que l’autre manière, elle sera peut-être difficile, sauf que l’espoir... peut revenir” Il y a encore six mois, Pétros, électeur SYRIZA, pensait que l’Europe était alors un cadre... naturel. Plus maintenant et plus jamais.

    La tragédie politique et incontestablement personnelle d’Alexis Tsípras, a eu le grand mérite de faire bouger les lignes de l’Européisme, en Grèce, comme ailleurs. Lors de la réunion de la Plateforme de Gauche, Panagiótis Lafazánis a insisté sur la fausseté... grassement payée des sondages. “Croyez-moi, tous les sondages sur cette question de l'image prétendument positive de l'UE et de l'Euro sont payés pour être sciemment faux ; il faut en être conscient”, a-t-il précisé.

    Retraités manifestants. Athènes, 2010-2015

     

    Costas Lapavítsas via Skype. Forum pour sortir de l'euro et de l'UE. Athènes, 2013

     

    Vie grecque. Athènes, 2010-2015


    Costas Lapavítsas, économiste et député SYRIZA (Plateforme de gauche), lors de son intervention mardi soir (14 juillet), a insisté sur deux points (déjà connus par ses propos tenus devant les journalistes). “D’abord, c’est la première fois dans ma carrière d’économiste que je rencontre une telle convention d’accord. Non seulement, elle est de type néo-colonialiste, personne ne dira le contraire, mais surtout, surtout hélas, cet accord comporte par certaines de ses formulations et tournures de phrase, un volet ouvertement revanchard et punitif, au-delà même de toute logique économique (même de type néocolonialiste), car c’est ainsi que l’élite de l’Allemagne pense ‘régler l’affaire grecque’”.

    Ensuite, je le répète, nous avons un Plan-B, par lequel, étape après étape, nous sortirons de la zone euro.”. La Grèce sait et la Grèce alors comprend. En se suicidant Place de la Constitution, le retraité pharmacien Dimitri Christoúlas, n’avait pas mâché ses derniers mots. J’y étais... étrange hasard. “Preuve en est le très visionnaire billet, écrit de sa propre main, que ce nouveau martyr des temps modernes qu’est Dimítris Christoúlas, pharmacien de longue date, laissa expressément dans sa poche, tel un véritable manifeste idéologique plus encore qu’un testament spirituel, avant de quitter cette ingrate terre:” “Je crois que les jeunes sans avenir, dans ce pays, prendront un jour les armes et pendront les traîtres.”, note dans son carnet Daniel Salvatore Schiffer, et c’est... dans le Nouvel Observateur.

    Quelques minutes après le suicide de Dimitri Christoúlas. Place de la Constitution, le 4 avril 2012

     

    Nikólaos Palyvos. Jeune scientifique, suicidé en 2012

     

    Le mémorandum, impose ce psychisme de la peur. Athènes, 2010-2015


    Mémorandum après mémorandum, suicide après suicide, c’est alors le lien... social tissé autour de la peur et de la mort qui devient alors le catalyseur non contrôlable du futur. La barrière anatomique de la société grecque a été ouverte depuis, la plaie est béante. Sauf qu’en fin de compte, la peur a été vaincue, déjà en janvier 2015 et ensuite, lors du récent référendum. D’où très... logiquement, cette expédition punitive, héritée du passé impérial et nazi de l’élite allemande.

    Sauf qu’en Allemagne déjà, de nombreux citoyens, voire collectifs politiques expriment leur désaccord et parfois même leur désarroi. Wolfgang Schäuble, escroc et mafieux parmi les grands mafieux, “non seulement prépare un projet d’une l'Europe germanocentrée, il est en plus... l’usufructuaire direct d’un tel projet. Le fonds luxembourgeois... où devaient être alors transférés les 50 milliards de dollars des privatisations grecques imposées initialement par la première version du mémorandum III, est en réalité une société dans laquelle Schäuble est le président du conseil d’administration. Ceci explique alors cela, car nous devons enfin comprendre ce que signifie la mainmise sur les peuples européens de l’oligarchie allemande”, a-t-il déclaré devant les députés ce mercredi le ministre du Travail (SYRIZA) Panos Skourlétis.

    Athènes, 2010-2015

     

    Peuple aux armes. Athènes, 2010-2015




    Fiasco programmé. Athènes 2010-2015


    Le mémorandum III, introduit entre-autres de... l’automaticité quant aux mesures austéritaires, lorsque certains chiffres ne correspondront pas au logiciel ordo-libéral d’Angela Merkel et de François Hollande... dans un sens. C’est autant ; un essai gradeur nature de la nouvelle Europe en gestation. C’est aussi pour cette raison qu’elle est depuis synonyme de haine, de guerre et de destruction massive des sociétés, de la démocratie, des nations et des souverainetés. Donc arrêtons-la, tant qu’il est encore temps, autrement-dit, il faut défaire l’UE, tel doit être le seul et premier programme de la Gauche déjà.

    SYRIZA n’est plus (comme avant d’abord), et le mémorandum III finira très mal. La société grecque explosera alors tôt ou tard, j’en suis convaincu et je ne suis pas le seul à le penser à Athènes.

    La... Grrrrèce, toute la Grèce est en train de grincer des dents. Dans la rue, dans les cafés, les gens sont enflammés, agacés, amers et déterminés. Ils ne disposent pas d’autre arme que leur présence physique ou le vote, et cela, malgré la tromperie et malgré le coup d’État.

    La Grrrèce qui grince. Athènes, 2010-2015

     

    UE, Euro et leur dictature. “Quotidien des Rédacteurs”, juillet 2015


    À la fin de la réunion de la Plateforme de Gauche, nous avons bu un seul verre de vin, et d’ailleurs sec, dans un bistro du coin. Nous avons commenté les événements, ainsi que l’interview qu’Alexis Tsípras avait entre-temps accordée à la télévision publique ERT le même soir. “Il n'est pas convaincant, il est sur la défensive... bonjour”.

    Au moment de la note, Caterína Thanopoúlou, Plateforme de Gauche et Vice-présidente de Région en Attique chargée des Affaires sociales, a sorti un... faux billet de “500 nouvelles drachmes”.

    500 nouvelles drachmes. Le 14 juillet 2015


    C'est déjà un peu tôt et c'est surtout largement en retard, nous regardons toujours le soleil... derrière le grillage de l'euro”!

    SOURCES ICI

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  • Leçons de la crise grecque sur l’Euro (par Jacques SAPIR)

    Le drame que vit la Grèce nous aura au moins appris deux choses : le lien qui existe aujourd’hui entre l’Euro et l’austérité et l’attachement d’une partie de la gauche à l’Euro, un attachement qui la conduit, maintenant de plus en plus rapidement, à sa perte. La première de ces choses permet de comprendre pourquoi les autorités de la zone Euro se sont montrées à ce point inflexibles. Le second nous explique pourquoi Alexis Tsipras s’est laissé poser la tête sur le billot et n’a pas choisi de rompre quand il le pouvait, c’est à dire dans la nuit du 5 au 6 juillet, après la victoire du « Non » au référendum.

     

    L’Euro, c’est l’austérité

     

    L’Euro est lié à l’austérité de par la logique même de la monnaie unique. Celle-ci met en concurrence des pays aux dotations en facteurs de production (que ces derniers soient matériels ou humains avec le niveau d’éducation) très différents. Pour rétablir leur compétitivité face à des pays mieux pourvus, les pays qui sont les moins bien pourvus doivent donc dégager une épargne supérieure (en pourcentage) à celle des pays les mieux pourvus. Ceci entraîne un déplacement de la consommation vers l’épargne. Comme, dans une monnaie unique, toute différence de taux d’inflation se traduit immédiatement par une perte de compétitivité, les pays les moins bien pourvus ne peuvent compter sur l’inflation comme instrument de financement de cette épargne. On perçoit alors la nature profondément austéritaire de l’Euro.

     

    Cette nature est renforcée par le fait que le taux d’inflation d’un pays ne dépend pas que de sa politique monétaire mais est déterminé, aussi, par la structure de son économie. Un pays ayant ainsi une population dynamique aura naturellement un taux d’inflation supérieur à un pays avec une population stagnante ou décroissante. De même, le taux d’inflation a un impact important sur la création des entreprises : ces créations, et les innovations qu’elles peuvent entraîner, engendrent des mouvements de prix relatifs (le prix d’un bien ou d’un service exprimé en d’autres biens ou d’autres services) qui impliquent un certain taux d’inflation. Dès lors, l’imposition d’un taux d’inflation unifié sur des économies aux structures très différentes implique que pour certain pays la croissance sera largement inférieure à ce qu’elle pourrait être. C’est ce que l’on appelle dans la littérature économique le problème de l’output gap ou écart de production.

     

    Enfin, politiquement, l’Euro introduit un très fort biais en faveur des politiques dites d’austérité car il conduit à la substitution d’un gouvernement où la décision est reine par un gouvernement déterminé par des règles comptables. Ces règles peuvent être internalisées par le personnel politique, ce qui est de plus en plus le cas en France, ou elles peuvent être imposées par la force comme c’est aujourd’hui le cas en Grèce.

     

    Ainsi, il peut y avoir de l’austérité sans l’Euro mais l’Euro implique nécessairement l’austérité. C’est désormais clair pour une large majorité d’européens, qui vont être de plus en plus dégoûté par la monnaie unique. Un article publié dans leFinancial Times le 13 juillet soulignait cet aspect[1].

     

    Les raisons d’un attachement irrationnel de la « gauche »

     

    Mais, face à ce constat, on est alors confronté aux positions d’une partie de la « gauche » qui continue de défendre, envers et contre tous, l’Euro. On l’a vu en France où le P« S », y compris les soi-disant « frondeurs », a soutenu le diktat du 13 juillet, et où même le PCF, par la bouche de Pierre Laurent, à failli le soutenir avant que de changer d’avis et de finir de voter « non » au Parlement. Il y a, il faut le reconnaître, un attachement qui semble irrationnel à l’Euro, et qui a transformé une partie de la « gauche » en bras séculier pour l’application de l’austérité[2]. Ambrose Evans-Pritchard, qui se qualifie lui-même de « libéral dans la tradition de Burke » va ainsi jusqu’à écrire : « Par un retournement du sort, la Gauche est devenue ce qui met en œuvre une structure économique qui a conduit à des niveaux de chômage qui semblaient impensables pour un gouvernement démocratique d’après-guerre avec sa propre monnaie et ses instruments de souveraineté »[3]. La lettre de démission du SPD de Yascha Mounk, une universitaire allemande, publiée dans The Nation, illustre bien ce mouvement particulièrement puissant en Allemagne et le trouble qu’il engendre[4].

     

    Cet attachement concerne aussi une partie de ce que l’on appelle la « gauche radicale ». C’est cet attachement qui a conduit Alexis Tsipras à poser sa tête sur le billot. Le politologue Stathis Kouvelakis a cherché à analyser ce phénomène[5]. Sans vouloir engager un débat il est possible de voir plusieurs raisons dans cet attachement irrationnel et malsain à l’Euro.

     

    • La raison la plus bénigne est une sous-estimation du rôle de la monnaie dans le fonctionnement d’une économie capitaliste moderne. Si la monnaie ne peut exister sans d’autres institutions, et en cela il est clair qu’elle n’est pas la seule institution de l’économie, la manière dont elle est gérée a une influence considérable sur les autres institutions. Cela s’appelle tout simplement la dialectique.
    • Une vision dévoyée de « l’internationalisme » qui prétend qu’au nom d’intérêts communs (qui existent assurément) les peuples seraient Cette vision nie en réalité la notion d’internationalisme qui précise bien que le commun est entre les Nations mais ne se substitue pas à elles. Cette vision dévoyée prétend ainsi que le Libre-Echange est la forme actuelle de « l’internationalisme ». On comprend alors comment elle arrive à constituer l’Euro en fétiche, sans s’interroger sur le fait que les « unions monétaires » sont en réalité assez rares aujourd’hui dans le monde. Toute interrogation sur cette réalité forcerait ceux qui défendent l’Euro-fétiche de revenir sur terre et d’en envisager l’ensemble des coûts et pertes qu’il fait supporter aux économies de la zone.
    • Une idéologie de remplacement pour cette « gauche » qui se dit réaliste, et que l’on appelle la « deuxième gauche ». L’Euro est venu se substituer à la perspective du changement de société qui avait été défendu en 1981. Ayant abandonnée toute idée de changement social, ayant même substitué le « sociétal » au social, cette « gauche » dite réaliste s’est trouvée une idéologie de remplacement dans la construction européenne qu’elle a alors identifiée rapidement à l’Euro. C’est pourquoi toute remise en cause de l’Euro lui apparaît comme une remise en cause de cette dite construction européenne et doit être combattue avec la plus féroce énergie (et la plus grande mauvaise foi) et ce contre toutes les évidences. On a eu un exemple de ce type de comportement avec les déclarations faites par le Président de la république et par le Premier ministre depuis le 13 juillet.

     

    Ces raisons n’épuisent pas le sujet. On dira, à juste titre, que nombre des économistes qui conseillent la « gauche » dite de gouvernement viennent des banques (ou des compagnies d’assurances) et sont donc directement intéressés au maintien de l’Euro. Mais, les raisons d’ordre symbolique et politique l’emportent largement. La conséquence de cela est que la question de l’Euro sera le grand débat des mois à venir. C’est autour de ce clivage que l’on verra se réunir la véritable gauche, celle qui entend rompre avec les logiques des politiques d’austérité et donc de l’Euro et ceux qui s’enfoncerons toujours plus dans une logique de soumission conduisant à l’acceptation totale de ces logiques austéritaires.

     

    Jacques SAPIR

     

    [1] W. Munchau, « Greece’s brutal creditors have demolished the eurozone project », Financial Times, 13/07/2015.

     

    [2] Ambrose Evans-Pritchard, « EMU brutality in Greece has destroyed the trust of Europe’s Left », The Telegraph, 15 juillet 2015,http://www.telegraph.co.uk/finance/comment/ambroseevans_pritchard/EMU-brutality-in-Greece-has-destroyed-the-trust-of-Europes-Left.html

     

    [3] Ambrose Evans-Pritchard, « EMU brutality in Greece has destroyed the trust of Europe’s Left », op.cit., « By a twist of fate, the Left has let itself become the enforcer of an economic structure that has led to levels of unemployment once unthinkable for a post-war social democratic government with its own currency and sovereign instruments ».

     

    [4] http://www.thenation.com/article/germanys-social-democrats-are-colluding-in-greeces-destruction-and-im-leaving-the-party/

     

    [5] Sebastian Budgen et Stathis Kouvelakis, « Greece: The Struggle Continues », 15 juillet 2015,https://www.jacobinmag.com/2015/07/tsipras-varoufakis-kouvelakis-syriza-euro-debt/

     

    SOURCES : http://www.communcommune.com/2015/07/lecons-de-la-crise-grecque-sur-l-euro-par-jacques-sapir.html

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  • Grèce : Strauss-Kahn dénonce un « diktat »

     

    Par PAULINE THÊVENIAUD

    NON, DSK n'a pas dit son dernier mot. En retrait de la vie politique depuis la tonitruante affaire du Sofitel de New-York, Dominique Strauss-Kahn, récemment relaxé dans celle du Carlton de Lille, distille ses analyses sur le dossier grec.
    Après avoir livré, i l y a trois semai- nes, ses solutions pour remédier à cette violente crise de la zone euro, le voilà qui reprend la plume pour tor- piller les conditions de l'accord passé entre Athènes et ses créanciers.

    Le texte, pointu et publié en trois langues (allemand, anglais, français), prend la forme d'une lettre adressée à ses « amis allemands ». L'ancien patron d u FMI commence par un satisfecit : « Hollande a tenu bon. Mer- kel a bravé ceux qui ne voulaient à aucun prix d'un accord. C'est à leur honneur. »

    Mais très vite, le ton change. Strauss-Kahn juge ce qui s'est passé la semaine dernière « fondamentalement néfaste, presque mortifère », dénonce u n « diktat », pointe le risque d'une Europe divisée et « vassalisée » par les Etats-Unis. Selon lui , « la coalition des créanciers conduite par les Allemands » a voulu « saisir l'oc- casion d'ime victoire idéologique sur un gouvernement d'extrême gauche (NDLR : celui du Premier ministre grec Tsipras) au prix d'une fragmen- tation de l'Union ».

    Alors, il avertit : « Un fonctionnement de la zone euro dans lequel vous, mes amis allemands, suivis par quelques pays baltiques et nordiques, imposeriez votre loi sera inacceptable pour tous, les autres. » « Les règles de saine gestion, martèle DSK, il faut les faire respecter dans la démocratie et le dialogue, par la raison, pas par la force ». Lui souhaite « un projet politique », pour une Europe capable de « voir loin ». Comme il y a trois semaines, le texte a été diffusé via son compte Twitter, inauguré il y a peu avec ce message : «Jack is back.

     

     

    • •François Hollande plaide pour « une organisation renforcée» de la zone euro, et souhaite constituer «avec les pays qui en décideront, ime avant-garde» dans l'Union eu- ropéetme, dans une tribune publiée aujourd'hui par le « Journal du Di- manche ». « J'ai proposé de repren- dre l'idée de Jacques Delors d u gou- vernement de la zone euro et d'y ajouter im budget spécifique ainsi qu'im Parlement pour en assurer le contrôle démocratique», ajoute le chef de l'Etat.

     

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  • Le Journal de Notre Amérique n°5


    par Alex Anfruns, Tarik Bouafia

     

    Durant les derniers mois, de nombreuses délégations d'hommes politiques se sont bousculées pour aller rendre visite à l'opposition vénézuélienne. Mais rien n'est spontané dans ces visites. Il s'agit en réalité d'une campagne de communication bien orchestrée. Pour preuve, le bref séjour de la délégation d'Aécio Neves et d'autres sénateurs brésiliens à Caracas avec l'objectif que la « pression internationale fasse en sorte que le Venezuela tienne des élections libres ». Et pour mobiliser l'opinion mondiale, ces sénateurs de l'opposition brésilienne peuvent compter sur l'appui actif des médias de leur pays. En effet, au Brésil la quasi-totalité des médias est contrôlée par quatre familles. De plus, récemment, trois monopoles de l'information latino-américains ont pris cette sage décision : que 82 médias d'Amérique Latine écrivent au moins une page par jour dans leur journal contre le Venezuela. 

     

     

    La suite...: Le Journal de Notre Amérique n°5 by Investigaction

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  • Le pillage organisé de la France par les américains.

     

     

    par Lucien Pons

    L’article que je vous soumets est à lire avec beaucoup d’attention. Il faut également le conserver. Plusieurs pistes sont à explorer à partir de ce dernier

     

     

     

    L’étrange connivence entre les groupes terroristes (Daesch, Al Nosra, EI, Etc. …), le Qatar, l’Arabie Saoudite, etc. …, et la France.

     

    La dangerosité de la loi sur le renseignement, votée le 24 juin 2015 par les députés en première lecture

     

    La puissance de « l’Etat profond » en France. Ce dernier est entièrement au service des USA et influence le gouvernement français : La vente des Mistrals à la Russie, le pillage d’Alcatel, le racket imposé à Peugeot, le racket imposé à la BNP, la prise de contrôle stratégique d’Alsthom( fin de l’indépendance de la France), etc. …

     

    La destruction programmée de notre état nation. Intégration européenne par l’Acte III de la décentralisation (Les landers français, la loi NOTRe, la loi ALUR, la loi Déontologie, etc…).

     

     

     

    Pour appuyer ces propos, quelques points forts :

     

     

    La révélation de François Mitterrand peu avant sa mort : « Au milieu des entretiens publiés dans le livre de Georges-Marc Benhamou Le dernier Mitterrand, l’ex-chef de l’Etat glissait : “La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort” ».

     

     

     

    Les sanctions contre l’Iran, l’éjection de Peugeot du marché iranien et la fermeture de l’usine d’Aulnay sous-bois :  Milad Jokar, « Rapport Sénat : “La France grande perdante des sanctions contre l’Iran” », 15 septembre 2014 : « [L]a délégation française parle d’une forme particulière de violence qui s’apparente à une sorte de “kidnapping économique”. Elle exprime sa vive désapprobation face aux sanctions extraterritoriales imposées par le droit américain (…) La délégation a relevé que “la France témoigne d’une application stricte, voire zélée, des différents régimes de sanctions”.

     

    es sanctions contre la Russie, la non livraison des Mistrals :Le gouvernement français a finalement tranché, et décidé de ne pas livrer à la Russie les deux porte-hélicoptères de type «Mistral», a déclaré à Washington le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian. Le ministre a souligné lors d’une conférence de presse dans la capitale américaine que les manquements aux termes du contrat avec la Russie coûteront à la France 1,3 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros), mais qu’il n’y avait «pas d’autre choix», selon Le Drian.  La suite ici

     

    Un article du Figaro assure que l’option de couler en haute mer les [Mistral] destinés à la Russie aurait été envisagée comme porte de sortie par les autorités françaises, ne sachant que faire des navires (…).

     

     

     

    La destruction programmée du fleuron français, ALCATEL :L’usage de la domination de la Langue anglaise pour imposer les choix stratégiques, intervention de   lors du colloque sur la défense de la langue française organisé à Nice en septembre 2013, le lien ici :  http://lucien-pons.over-blog.com/search/Intervention de Bernard Salengro au colloque sur la d%C3%A9fense de la alngue fran%C3%A7aise/

     

     

     

    La vente d’Alsthom, une haute trahison : Éric Denécé et Leslie Varenne, « Racket américain et démission d’État. Le dessous des cartes du rachat d’Alstom par General Electric », CF2R.fr, 22 décembre 2014, pp.10-4 : « Depuis la fin de la Guerre froide, les États-Unis d’Amérique ont développé une redoutable stratégie afin d’assurer leur suprématie économique. Elle se fonde principalement sur les pressions politiques et les contraintes juridiques qu’ils imposent à leurs rivaux. ». Autre lien : http://lucien-pons.over-blog.com/search/la vente d%27alsthom

     

    Avec la main mise américaine sur ce secteur stratégique, la dissuasion nucléaire voulue par le général De Gaulle ne sera plus effective. La France et son peuple seront donc soumis au bon vouloir des maîtres du monde. Nous pouvons donc subir le même sort que la Libye, la Syrie, etc…, si les intérêts de ces psychopathes sont en jeu !

     

     

     

     

     

    La loi sur le renseignement :Antoine Lefébure, « La loi renseignement va mettre la France sous la coupe des Américains », Slate.fr, 10 juin 2015 : « Le 31 octobre 2013, sur France Inter, Jean-Jacques Urvoas, député concepteur de la loi française sur le renseignement, se lance soudain dans une déclaration spontanée, répondant à une question qui ne lui est pas posée. Le signe d’une préoccupation, de la volonté de vouloir faire passer un message à un interlocuteur dont il ne dira rien : “Ce qui serait scandaleux, c’est que nous fournissions, nous Français, des éléments aux Américains portant sur des Français ! Cela serait inadmissible!” Et le journaliste de France Inter de demander : “Et cela n’a pas été le cas ?” “Je ne peux pas vous le dire, je ne sais pas. Je vous le dirais avec plaisir si j’en avais la certitude, mais je n’ai pas les éléments pour le dire aujourd’hui ; mais je ne le crois pas, ce n’est pas la culture de la DGSE.”

     

     

     

    Vous avez là quelques éléments qui doivent vous inciter à approfondir vos connaissances sur ces sujets fondamentaux. Voici maintenant l’excellent article de Maxime Chaix(Site: www.maximechaix.info)

     

    .

     

    L’État profond « français » Al-Qaïda : terroriste en Occident, alliée au Moyen-Orient.

     

    Depuis le 11-Septembre, on observe un basculement de nombreux États occidentaux vers une forme d’ultrasécuritarisme, imposé verticalement au nom de la lutte antiterroriste. Ce phénomène se caractérise notamment par l’adoption de mesures introduisant la notion de « pré-crime » dans la loi, ce qui est préoccupant.

     

     

     

    […]

     

     

     

    Or, du fait du conformisme, de l’incompétence, voire de la complicité (5) de la plupart des médias grand public, une réalité profonde aussi déplaisante qu’irréfutable est dissimulée : depuis 2011, certains États occidentaux – dont le gouvernement français – ont soutenu des réseaux terroristes en Syrie, principalement via la Turquie (6) et les hydrocarbomonarchies du golfe Persique. (7) Datant de 2012, une évaluation secrète du Renseignement militaire du Pentagone confirme (8) ce soutien clandestin de l’Occident et de ses alliés moyen-orientaux en faveur de groupes jihadistes sur le territoire syrien ; dans ce document, cette agence anticipe avec deux ans d’avance la création d’un « État Islamique » à cheval entre l’Irak et la Syrie. (9)

     

    […]

     

    Or, l’instrumentalisation périlleuse de groupes islamistes par les puissances occidentales et leurs alliés n’est pas une nouveauté, le soutien massif de la CIA aux « Arabes afghans » dans les années 1980 en étant l’exemple le plus connu du grand public ; par la suite, ce mode opératoire a de nouveau été appliqué en Bosnie, au Kosovo et en Libye. (15)

     

    Politiques profondes de l’État français, hydrocarbomonarchies et jihad anti-Assad

     

    […]

     

     

     

    Dans tous les cas, en coordonnant sa politique syrienne avec le Qatar et d’autres pays hostiles à Bachar el-Assad, l’État français a offert son appui diplomatique à des « rebelles » dont la modération est loin d’être avérée. En 2012, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait d’ailleurs déclaré au journal Le Monde que les jihadistes du Jahbat al-Nosra – c’est-à-dire d’al-Qaïda en Syrie – faisaient du « bon boulot » sur le terrain, (20) Daech faisant alors partie de cette milice avant la scission en avril 2013 entre al-Nosra et l’EI. (21) L’année précédente, d’autres groupes jihadistes liés à al-Qaïda, dont le GICL d’Abdelhakim Belhadj, avaient été intégrés aux opérations de l’OTAN en Libye.

     

     

     

    […]

     

     

     

    Les médias français ne font pas mystère d’une alliance entre le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie pour soutenir cette milice d’al-Qaïda et faire tomber le régime de Bachar el-Assad. (36) Sur le terrain, il semblerait que Daech en soit le principal bénéficiaire, selon le journaliste Jean-Michel Quatrepoint. (37)

     

    Le paradoxe qui découle de ces politiques aventuristes est que la démocratie est menacée en Occident au nom de la lutte antiterroriste, alors que les principaux réseaux jihadistes sont aujourd’hui des alliés des pouvoirs profonds de l’OTAN,

     

     

     

    […]

     

     

     

    Le système de gouvernance abyssale de l’« État profond »

     

    Selon le docteur en Sciences politiques et ancien diplomate canadien Peter Dale Scott – dont je suis le principal traducteur francophone –, l’« État profond » est « un pouvoir qui ne provient pas de la Constitution, mais de sources extérieures et supérieures à celle-ci, et qui est plus puissant que l’État public. » (41) Afin d’illustrer un tel pouvoir, je vais citer un exemple méconnu, mais sur lequel nous reviendrons à travers cette analyse. Il s’agit des réseaux clandestins que la NSA a tissés avec la DGSE, dont les procédures d’échange massif de renseignements échapperaient au contrôle et à la supervision des responsables politiques français – selon les informations du journal Le Monde basées sur des documents internes de la NSA. (42)

     

     

     

    […]

     

     

     

    Comme nous venons de le souligner, cette « omnipuissante » (46) agence états-unienne collabore déjà avec la DGSE, mais dans un cadre extralégal et visiblement non supervisé par l’État français.

     

     

     

    […]

     

     

     

    Il en résulte une accélération du déclin commercial, technologique et industriel de notre pays, avant tout en faveur d’une puissance étrangère hégémoniste – dont la DGSE semble être officieusement devenue une extension, voire un réseau d’influence à part entière. Et la tendance ne pourra hélas s’inverser de sitôt au vu de la proportion de « Young Leaders » composant notre gouvernement actuel (83) et son « opposition », (84) certains d’entre eux faisant partie intégrante de l’État profond « français ». Par conséquent, à défaut de pouvoir inverser cette tendance en votant aux prochaines élections nationales, je vous remercie d’avance de transmettre cet article à vos responsables politiques (députés, sénateurs, ministres, Président de la République, etc.). Ce faisant, n’hésitez pas à leur demander des comptes, car il est inacceptable que nous financions, en tant que contribuables, un État profond supranational qui déstabilise notre économie et menace notre démocratie dans ses fondements mêmes.

     

    Et puisque des millions de vies humaines sont en jeu, il est encore moins acceptable que l’État français, via ses services spéciaux, mène des politiques clandestines et irresponsables qui conduisent à renforcer des réseaux djihadistes au Moyen-Orient, alors que le gouvernement est censé lutter contre le fléau du terrorisme islamiste. 

     

     

     

     

     

    La suite sur le site « de defensa »:  http://www.dedefensa.org/article-l_tat_profond_fran_ais__27_06_2015.html

     

     

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