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  • Pourquoi autant d'indifférence devant les massacres au Donbass.

    Une vidéo essentielle qui donne la parole aux victimes et particulièrement aux enfants.

    par Lucien Pons

    Il y a les quelques-ceux qui refusent de se plier aux diktats de l’Empire et qui résistent à cette marche forcée vers le chaos et la guerre. Ils alertent, ils écrivent, ils diffusent, ils crient la paix dans un silence assourdissant. Ils multiplient les initiatives courageusement.

    Et puis, il y a tous les autres. Les gens qui en ont assez de tout, qui veulent que ça change, qui aspirent à autre chose, mais qui comptent sur les autres pour faire le travail à leur place. C’est à tous ceux-là que je parle.

    C’est à toi que j’écris.

    Je comprends.
    Tu as toujours une bonne raison de ne pas te mobiliser, même si tu ressens cette atmosphère particulière. Tu as un travail
    .Ta vie est « normale ». Tu as peur de tout perdre en osant faire entendre ta voix. Et puis, les lanceurs d’alerte, tous ces gens-là, c’est mal vu quand même !
    C’est que tu es un lucide, toi. C’est que tu vois les choses globalement : d’un peu plus haut, d’un peu plus loin. Tu me dis qu’on n’a pas besoin de toi. Qu’un homme tout seul, ça ne changera rien au final.
    Alors, tu regardes passer le temps et tu continues à baisser la tête et à mettre la tête sous le sable.

    Peut-être que les témoignages d’enfants, ceux d’Ukraine, ceux du Donbass, ceux de Donetsk, pourront percer ton armure d’indifférence. Ces enfants sont semblables à tes enfants, semblables à tes petits enfants, semblables aux enfants que tu connais. Peut-être ont-ils encore le pouvoir d’éveiller en toi compassion et humanité ?

    Peut-être un appel à la paix pourra se dessiner en toi ?

    Peut-être que ton cœur déjà vieux se réchauffera ?

    Peut-être oseras-tu affronter la bête triomphante qui hélas impose sa force et sa vérité ?

    Peut-être oseras-tu te documenter sur ces horreurs perpétrées à nos portes ?

    Peut-être oseras-tu mêler ta voix à ceux qui exigent la fin des combats, à ceux qui exigent la fin des massacres d’innocents ?

    Il faut que tu saches que ta voix compte. Ta voix est redoutée par ces bourreaux faiseurs d’opinion. Ta voix peut sauver des enfants.

    Tu sais, même si ça te fait mal de te l’avouer, nous sommes au cœur d’une véritable guerre idéologique. Toi aussi, tu les vois, comme une meute de charognards excités par l’odeur lourde et collante de la misère et du malheur des opprimés. Camarade, pourquoi refuses-tu encore à te mobiliser ?

    C’est une vision du monde, un choix de société. Ce sont les forces de l’argent qui ont décidé qu’elles avaient le droit de posséder toutes les richesses du monde. Ce sont nos exploiteurs qui ont décidé que la guerre était un moyen de sauver leurs avoirs et d’assoir leur puissance. Alors ils contestent le droit essentiel à la vie :  LE DROIT A LA PAIX.

    Tu sais tout cela, camarade. Tu sais tout cela et tu soutiens tacitement.


    Mais cela ne suffit plus, camarade. Ils sont à l’affût, avec la suite de leur programme ignoble, le sang qui s’écoule doucement sur les pavés, encore…

    Ce n’est plus le temps de la palabre !

    Ce n’est plus le temps des stratégies !

    Ce n’est plus le temps de la neutralité !

    Regarde cette vidéo, c’est important !

    Choisis ton camp camarade !

     

     

    Donbass. Appel de "Texas" et de la famille Touv depuis l'hôpital.

    Le citoyen américain "Texas" rend visite à Anna Touv et ses enfants.
    Le 26 mai 2015 suite à des frappes d'artillerie sur des quartiers résidentiels de Gorlovka une famille a été anéantie: le père Youriy Touv et sa fille Katia de 11 ans ont été tués; sa femme Anna et ses deux autres enfants âgés de 15 jours et 2,5 ans sont à l'hôpital.

     

    Gorlovka 27/05/15. Les frappes d'artillerie anéantissent une famille.

    Gorlovka, 27 mai 2015. La veille suite à des frappes d'artillerie sur des quartiers résidentiels une famille a été anéantie: le père Youriy Touv et sa fille Katia de 11 ans ont été tués; sa femme Ania et ses deux autres enfants âgés de 15 jours et 2,5 ans sont à l'hôpital. Ania a un bras arraché, le petit Zakhari de 2,5 ans a tout son corps meurtri par les éclats...
    Vidéo originale de Graham Phillips

    Sources ici, sur le blog de Lucien Pons

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  • Impression de retour d'un voyage militant à Cuba

    Cuba enfer totalitaire ou paradis socialiste ? La réalité, est, comme toujours, plus nuancée et plus riche que les caricatures médiatiques et idéologiques.

    J'ai effectué, du 27 avril au 13 mai 2015, un circuit assez complet dans ce pays avec l'association "Cuba Linda" . En complément à l'article "Cuba devient la coqueluche des puissances occidentales" je voudrais donc vous livrer quelques réflexions sur "l'état d'âme", (au sens propre) de ce pays, sans la prétention déplacée d'être un "donneur de leçons", mais pas sans l'esprit critique exigé de la vigilance active d'un "témoin engagé".

    * Quelques points d'attention importants pour un militant du MS21 :

    -Sur le patriotisme : Les manifestations du 1er mai, place de la Révolution, à La Havane, revêtent une ampleur inconnue sur nos terres. Il est vrai que les slogans décoiffent pour quelqu'un d'habitué à la rhétorique tiédasse du Front de Gauche : "La patrie le socialisme ou la mort", "la défense de la patrie, mission des CDR"...Les contextes politiques ne sont évidemment pas comparables, mais j'ai le sentiment que nos débats laborieux avec les autres forces de gauche sur la nécessité de la défense de la souveraineté nationale paraîtraient presque surréalistes aux Cubains...

    Une anecdote peut-être significative : lors de la rencontre avec un CDR ( Comité de Défense de la Révolution qui supervise la vie matérielle et citoyenne d'un quartier) à Trinidad, un des membres du CDR nous a posé une question inattendue : pourquoi un parti d'extrême-droite fait-il d'aussi bons scores électoraux en France ? Et là, il y eut un certain flottement...Un ange est passé...Prenant mon courage à deux mains, j'ai commencé prudemment à expliquer que cette montée de l'extrême-droite provenait certainement de la crise économique et du renoncement des partis de gauche à faire de vraies politiques de gauche pour répondre à ces problèmes...J'avais presque envie de dire : " c'est parce que notre gauche n'est pas patriotique contrairement à la vôtre, la France laisse piétiner sa souveraineté par l'Union européenne sans rechigner..." `

    -Sur l'économie : Il est important de noter que les terres appartiennent encore toutes à l'Etat et ne peuvent être vendues à des sociétés ou personnes physiques étrangères, ce qui évite le pillage des terres par les multinationales et des Etats étrangers constaté dans beaucoup de pays pauvres. Malgré ce type de mesures et les incontestables succès enregistrés dans le domaine de la santé et de l'éducation, les difficultés économiques restent aigües ( n'oublions pas que l'embargo est toujours en vigueur ). D'après l'article du Monde Diplomatique de ce mois-ci, "Quand Cuba débat", la situation économique impose de poursuivre la libéralisation partielle de l'économie amorcée en 2004, notamment à cause des difficultés économiques du partenaire venezuelien. La pauvreté a augmenté (20% de la population urbaine) du fait du système de double monnaie notamment, qui creuse les inégalités. Le gouvernement en a conscience et tente de trouver des solutions : par exemple ouverture de secteurs aux investissements étrangers (sauf la santé, l'éducation, la défense) avec exonérations d'impôts pendant 8 ans, mais avec l'aval de l'Etat.

    Cela montre toute la difficulté pour un pays ( mais pas l'impossibilité) de bâtir une économie d'essence socialiste dans un monde largement acquis au libéralisme. Espérons que les Cubains continueront de défendre leur modèle et ne se laisseront pas mener vers une évolution "à la chinoise".

    -Sur l'organisation politique : J'ai bien compris l'originalité du système politique cubain qui interdit de traiter ce pays de "dictature" sans autre forme de procès. Néanmoins, j'émettrais des réserves sur la faiblesses des contre-pouvoirs, les organisations de masse sont toutes bien proches du PCC. La CTC ( Centrale des Travailleurs de Cuba) est quasiment le syndicat unique, très proche aussi du PCC. L'accompagnatrice du voyage m'a expliqué que les patrons en faisait aussi souvent partie, et qu'il n'y avait pas de conflits majeurs entre salariés et direction. Pour moi, qui suis élevé à la culture syndicale "Charte d'Amiens", cela me laisse sceptique, d'autant que le droit de grève est interdit.

    Cela ne doit pas nous empêcher de continuer d'apporter un soutien critique mais réel au processus politique original de ce pays, et plus que jamais, d'exiger la levée de l'embargo.

    Breysacher Christophe.

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  • ANTISEMITISME/ANTISIONISME A QUI PROFITE L'AMALGAME ?

    Le gouvernement israélien et les mouvements sionistes instrumentalisent l’antisémitisme en considérant que toute critique d’Israël est antisémite. C’est leur défense pour continuer à violer le droit international. Le sionisme n’est pas seulement criminel contre les Palestiniens, il devient suicidaire pour les Juifs. Cette manipulation de l'histoire, de la mémoire ne combat pas l’antisémitisme, elle le favorise.

    Pour toutes ces raisons, l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) soutient totalement l’appel palestinien au BDS (Boycott – Désinvestissement – Sanctions) contre l’État d’Israël et ses revendications : fin de l’occupation et de la colonisation, égalité des droits, droit au retour des réfugiés. Pierre Stambul, fils d’un résistant et rescapé du célèbre groupe Manoukian, est co-Président de l'UJFP. A ce titre, il devait intervenir le 9 juin à Toulouse sur le thème « Antisémitisme / Antisionisme. A qui profite l'amalgame ? ».

    Pure coïncidence, basse manœuvre politicienne du ministère de l'Intérieur, libre à chacun de choisir, Pierre Stambul faisait l'objet d'une arrestation musclée par les agents du RAID à Marseille où il demeure dans la nuit du 8 au 9 juin, suivie d'une garde à vue, sous le prétexte d'une dénonciation qu'il voulait tuer sa compagne. Lors de leur intervention, les forces du RAID ont utilisé le protocole pour la neutralisation d'un terroriste retranché armé : portes cassées et recherche de caches d’armes. La compagne de Pierre Stambul, sensée avoir été assassinée, était bien vivante auprès de lui et aucune arme n'a été évidemment trouvée. Tout pouvait s'arrêter là. Évidemment non, Pierre Stambul était emmené menotté dans les locaux de la police marseillaise, faisant l'objet d'une garde à vue pour être finalement relâché en fin de matinée du 9 juin.

    Tout porte à croire que toute cette mise en scène visait à empêcher Pierre Stambul d’assurer son intervention prévue le soir même à Toulouse par l’UJFP et le comité BDS (Boycott, Désinvestissement Sanctions).Cette conférence a pu se dérouler comme prévu.

    La question est à présent la suivante : à qui profite l’arrestation de Pierre Stambul et la tentative de non-tenue de sa conférence ? De Michèle Alliot-Marie sous la présidence de Nicolas Sarkozy à Bernard Cazeneuve sous celle de François Hollande, c’est la continuité dans la volonté d’entretenir la confusion la plus totale entre antisionisme et antisémitisme!

    La vigilance affichée, proclamée et sans cesse rappelée du gouvernement de Manuel Valls à l’égard de tout acte d'antisémitisme, cette vigilance légitime ne doit pas cacher une complaisance coupable , sinon une complicité, à l'égard de la politique coloniale du gouvernement israélien, ni la crainte d'une grossière instrumentalisation politique de l’antisémitisme en vue de futures élections nationales.

    Le MS21 dénonce cette mascarade policière et demande au gouvernement un éclaircissement sur le contexte de cette arrestation arbitraire et des excuses à l'encontre de Pierre Stambul et de sa compagne, et à l'Union juive française pour la paix.

    Le MS21 exprime son inquiétude devant la multiplication d’interventions policières violentes et arbitraires.

    Le MS21 note que le RAID est placé sous l’autorité de la DGPN dépendant du ministère de l’intérieur, c’est donc Monsieur Cazeneuve, membre du gouvernement de Manuel Valls qu’il faut mettre en cause et qui doit des comptes à Pierre Stambul d’abord mais aussi à tous ceux qui voient disparaître l’État de droit en France .

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  • 6 juin : commémoration ou mystification

    Par leur caractère unilatéral, les commémorations de  l’anniversaire du débarquement sont en train d’installer, dans la conscience collective des jeunes générations, une vision mythique, mais largement inexacte, concernant le rôle des États-Unis dans la victoire sur l’Allemagne nazie et leurs intentions réelles au cours de la seconde guerre mondiale. À partir du travail de Nico Hirtt, enseignant et écrivain et celui de Annie Lacroix-Riz, historienne, essayons de nuancer cette approche.

    L’image véhiculée par les innombrables reportages, interviews d’anciens américains, films et documentaires sur le 6 juin, est celle d’un tournant décisif de la guerre. Or, tous les historiens vous le diront : le Reich n’a pas été vaincu sur les plages de Normandie mais bien dans les plaines de Russie.

     

    Les faits et les chiffres

    Quand les Américains et les Britanniques débarquent sur le continent, ils se trouvent face à cinquante-six divisions allemandes, disséminées en France, en Belgique et aux Pays Bas. Au même moment, les soviétiques affrontent cent-quatre-vingt-treize divisions, sur un front qui s’étend de la Baltique aux Balkans. La veille du 6 juin, un tiers des soldats survivants de la Wehrmacht ont déjà enduré une blessure au combat et 11% ont été blessés deux fois ou plus. Ces éclopés constituent, aux côtés des contingents de gamins et de soldats très âgés, l’essentiel des troupes cantonnées dans les bunkers du mur de l’Atlantique. Les troupes fraîches, équipées des meilleurs blindés, de l’artillerie lourde et des restes de la Luftwaffe, se battent en Ukraine et en Biélorussie. Au plus fort de l’offensive en France et au Benelux, les Américains aligneront quatre-vingt-quatorze divisions, les Britanniques trente et une, les Français quatorze. Pendant ce temps, ce sont quatre-cent-quatre-vingt-une divisions soviétiques qui sont engagées à l’Est.

     

    Une Allemagne déjà vaincue

    Mais surtout, au moment du débarquement allié en Normandie, l’Allemagne est déjà virtuellement vaincue. Sur 3,25 millions de soldats allemands tués ou disparus durant la guerre, deux millions sont tombés entre juin 1941 (invasion de l’U.R.S.S.) et le débarquement de juin 1944. Moins de cent-mille étaient tombés avant juin 41. Et sur les 1,2 millions de pertes allemandes après le 6 juin 44, les deux tiers se font encore sur le front de l’Est. La seule bataille de Stalingrad a éliminé (destruction ou capture) deux fois plus de divisions allemandes que l’ensemble des opérations menées à l’Ouest entre le débarquement et la capitulation. Au total, 85% des pertes militaires allemandes de la deuxième guerre mondiale sont dues à l’Armée Rouge (il en va différemment des pertes civiles allemandes : celles-ci sont, d’abord, le fait des exterminations opérées par les nazis eux-mêmes et, ensuite, le résultat des bombardements massifs de cibles civiles par la R.A.F. et l’U.S.A.F.)

     

    Le mérite individuel et celui des nations

    Le prix payé par les différentes nations est à l’avenant. Dans cette guerre, les États-Unis ont perdu 400.000 soldats, marins et aviateurs et quelques 6.000 civils (essentiellement des hommes de la marine marchande) Les Soviétiques quant à eux ont subi,  selon les sources, 9 à 12 millions de pertes militaires et entre 17 et 20 millions de pertes civiles. On a calculé que 80% des hommes russes nés en 1923 n’ont pas survécu à la Deuxième Guerre Mondiale. De même, les pertes chinoises dans la lutte contre le Japon — qui se chiffrent en millions — sont infiniment plus élevées et infiniment moins connues que les pertes américaines.

    Ces macabres statistiques n’enlèvent bien évidemment rien au mérite individuel de chacun des soldats américains qui se sont battus sur les plages d’Omaha Beach, sur les ponts de Hollande ou dans les forêts des Ardennes. Chaque G.I. de la Deuxième guerre mondiale mérite autant notre estime et notre admiration que chaque soldat russe, britannique, français, belge, yougoslave ou chinois. Par contre, s’agissant non plus des individus mais des nations, la contribution des Etats-Unis à la victoire sur le nazisme est largement inférieure à celle que voudrait faire croire la mythologie du Jour J. Ce mythe, inculqué aux générations précédentes par la formidable machine de propagande que constituait l’industrie cinématographique américaine, se trouve revitalisée aujourd’hui, avec la complicité des gouvernements et des médias européens...

     

    Savoirs élémentaires

    Alors, bien que désormais les cours d’histoire de nos élèves se réduisent à l’acquisition de « compétences transversales » il serait peut-être bon, pour une fois, de leur faire « bêtement » mémoriser ces quelques savoirs élémentaires concernant la deuxième guerre mondiale : c’est devant Moscou, durant l’hiver 41-42, que l’armée hitlérienne a été arrêtée pour la première fois, c’est à Stalingrad, durant l’hiver 42- 43, qu’elle a subi sa plus lourde défaite historique, c’est à Koursk, en juillet 43, que le noyau dur de sa puissance de feu — les divisions de Panzers — a été définitivement brisé (500.000 tués et 1000 chars détruits en dix jours de combat !) Pendant deux années, Staline a appelé en vain les anglo-américains à ouvrir un deuxième front et enfin, lorsque l’Allemagne est vaincue, que les soviétiques foncent vers l’Oder, que la Résistance - souvent communiste - engage des révoltes insurrectionnelles un peu partout en Europe, la bannière étoilée débarque soudain en Normandie...

     

    Le Pax Americana et l’U.R.S.S.

    Essayons maintenant modestement d’aller sur le terrain plus polémique des réelles motivations des dirigeants américains lors de cette deuxième guerre mondiale. L’histoire officielle nous dit que l’armée américaine est venue libérer l’Europe de l’Ouest de la férule du IIIème Reich mais d’autres historiens soutiennent une idée différente. Selon eux c’est l’U.R.S.S., en fait l’instrument militaire de la victoire contre le Reich, qui était la cible de cette future guerre de conquête. Car la guerre froide née en 1917 - et non en 1945 - avait déjà des fondements bien plus économiques qu’idéologiques et dès cette époque, l’impérialisme américain ne supportait aucune limitation à sa sphère d’influence mondiale. Or les Soviets avaient eu l’outrecuidance de soustraire leur immense territoire (22 millions de km2) aux capitaux américains et comptaient exploiter eux-mêmes leurs richesses naturelles. Chez les dirigeants américains, de Théodore Roosevelt à Franklin Roosevelt, en passant par Wilson, Hugues et Hoover, avait progressivement germé l’idée de la nécessité d’un nouveau partage du monde. Pour Washington, ce nouveau partage du monde devait se faire à son bénéfice exclusif, raison pour laquelle Roosevelt mit son veto à toute discussion en temps de guerre avec Staline et Churchill sur la répartition des « zones d’influence » à l’issue du conflit. Dans son idée, l’arrêt des armes était censé lui assurer la victoire militaire à très faible coût, vu l’état pitoyable de son grand rival russe ravagé par l’assaut allemand. Ainsi en février 1944, le milliardaire Harriman, ambassadeur à Moscou depuis 1943, écrivait : « l’U.R.S.S., appauvrie par la guerre et à l’affût de notre assistance économique, n’aura même pas la force d’empiéter sur l’Est de l’Europe, bientôt américaine… » Pronostic d’un optimisme excessif…

     

    La Pax Americana et la France

    Les contours de cette future Pax Americana sont apparus très clairement à l’oligarchie financière française dès la fin 1941. Bien représentée outre-mer par des dirigeants de sociétés pétrolières (Lemaigre-Dubreuil) ou par des présidents de banques (Paul Baudouin) elle négocia avec le financier Robert Murphy délégué de Roosevelt en Afrique du Nord. Ces pourparlers secrets ont été tenus en zone non-occupée et inclurent des pro-hitlériens comme Salazar et Franco, sensibles aux sirènes américaines mais aussi les Suisses, les Suédois et le Vatican aussi soucieux qu’en 1918 d’assurer une paix douce au Reich vaincu. Quels étaient leurs buts ?

     

    Apparemment de deux ordres. D’abord, évincer De Gaulle – avec l’aide des cagoulards vichystes comme Weygand, Darlan et aussi Giraud-, non parce qu’il était potentiellement pour Roosevelt, un dictateur militaire, mais parce qu’il tirait sa popularité de la résistance intérieure et principalement communiste. À ce titre il pouvait entraver la mainmise totale des États- Unis sur le territoire français et la suite prouva la justesse de cette prévision. Ensuite, éviter le pire des scénarios : subir les soviets. Cette éventualité était en effet redevenue crédible à l’issue de la bataille de Stalingrad. Les financiers français ont donc dépêché le dévoué Emmanuel Suhard pour demander à Pie XII de poser à Washington -via Myron Taylor, représentant personnel de Roosevelt auprès du pape - la question suivante qui semble bien représentative des inquiétudes de la bourgeoisie de l’époque : « Si les troupes américaines sont amenées à pénétrer en France, le gouvernement de Washington s’engage –t-il à ne pas laisser le communisme s’installer en France ? ».

     

    Les citoyens  les plus curieux et les moins perméables à la propagande pro-américaine ne manqueront pas de se poser quelques questions troublantes mais qui mériteraient de longs développements. Pourquoi les bombardements stratégiques américains, ininterrompus depuis 1942 frappaient les populations mais épargnaient les entreprises partenaires, I.-G. Farben en tête ? Les anglo-saxons craignaient-ils de voir finir la guerre trop vite, avant que leurs concurrents commerciaux et l’ensemble de la classe ouvrière ne soient dans un état de détresse et de misère qui rende impossible toute revendication sociale d’inspiration collectiviste ? Enfin, face à la question « Quelle est selon vous la nation qui a le plus contribué à la défaite allemande ? » pourquoi la population française répondait en mai 1945 : les Etats-Unis à 20% et l’U.R.S.S. à 57 % alors qu’en 2004 ce pourcentage s’était inversé ?

     

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  • Grèce : l'ultimatum des créanciers fait « pschitt »

     

    Alexis Tsipras a rejeté l'offre des créanciers, mais les discussions se poursuivent. L'ultimatum est donc déjà caduc. Mais le nœud gordien des négociations demeure : les retraites.

     

    La réunion entre le premier ministre grec Alexis Tsipras et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a donc échoué mercredi 3 juin (2015) au soir. Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe, convoqué pour retranscrire les termes d'un éventuel accord et convoquer dans la foulée une réunion des ministres des Finances de la zone euro, est donc reparti sans rien avoir à faire. Le blocage persiste, mais les discussions, affirme-t-on, vont continuer.

     

    L'échec de cette énième « rencontre de la dernière chance » et le fait même que les discussions continuent prouvent en tout cas que la manœuvre des créanciers consistant à proposer une « dernière offre » à Athènes qui serait « à prendre ou à laisser » a d'ores et déjà échoué. Cette forme dérivée d'ultimatum puisque la date limite n'était pas fixée officiellement, mais basée sur les échéances de remboursement de la Grèce n'a pas davantage été suivie d'effet que le précédent ultimatum de fin mars lorsque les créanciers avaient enjoints Athènes de présenter une « dernière » liste de réformes... avant d'en demander d'autres.

     

    Un plan en forme de provocation

     

    Ce plan soumis par les créanciers mercredi 3 juin au gouvernement grec était, il est vrai, inacceptable pour Alexis Tsipras et son gouvernement. Même le quotidien conservateur Ta Nea titre ce jeudi matin sur une « taxe de sang pour un accord. » Ce plan, fruit de pénibles discussions entre les représentants de la zone euro et du FMI, était une véritable provocation. Certes, il assouplit les objectifs d'excédents primaires (hors service de la dette) par rapport au plan de 2012 : 1 % du PIB en 2015 au lieu de 3 %, 2 % en 2016 au lieu de 4,5 %. Mais compte tenu de la dégradation de la conjoncture, ces objectifs signifiaient encore des coupes budgétaires massives.

     

    Les créanciers réclament aussi une modification du régime de la TVA, avec deux taux au lieu de trois. Un taux principal qui demeure à 23 % et un taux « unifié » à 11 % qui regroupe les deux taux réduits actuels de 13 % et 6,5 %. Ceci signifie que les produits de base et l'énergie verraient leur taux de TVA passer de 6,5 % à 11 %. Enfin, les créanciers réclament une suppression des exemptions pour les îles de l'Egée. En tout, la TVA sera alourdie de 1,8 milliard d'euros. Enfin, les créanciers exigent des coupes dans les retraites dès juillet, de 0,25 % à 0,5 % du PIB pour 2015 et 1 % du PIB en 2016. Et le report de la retraite complémentaire pour les pensionnés les plus faibles jusqu'en 2016.

     

    C'était imposer une nouvelle cure d'austérité à l'économie grecque et affaiblir encore les plus fragiles. Et c'était donc aussi chercher à provoquer l'aile gauche de Syriza et à obtenir sa dissidence par la volonté nette « d'enfoncer » les « lignes rouges » sur les retraites du gouvernement Tsipras. Le premier ministre le sait, il a donc rejeté immédiatement ce plan. Ce jeudi 4 juin au matin, le gouvernement grec a donc rejeté officiellement le plan des créanciers : « ce n'est pas une base sérieuse de discussion. » Dès mercredi soir, avant son départ pour Bruxelles, Alexis Tsipras avait assuré que « à la fin de la journée, la seule option réaliste restera le plan grec. » Ce dernier, soumis le lundi 1er juin aux créanciers, prévoit des excédents primaires de 0,8 % du PIB cette année et 1 % l'an prochain, une réforme « neutre » de la TVA et la suppression des schémas de départ en préretraites.

     

    Bluff de l'ultimatum

     

    Le premier ministre hellénique a donc fait preuve de sang-froid et a, de facto, rejeté « l'ultimatum. » Si cet ultimatum en était réellement un, il n'y aurait plus de discussions possibles. Or, ce n'est pas le cas. Alexis Tsipras a même fait preuve de bonne volonté en annonçant que la Grèce paiera son échéance de 300 millions d'euros environ au FMI vendredi 5 juin, ce qui permet de poursuivre les discussions. C'est clairement une volonté de ne pas « rompre » avec les créanciers, mais c'est aussi la preuve qu'on peut discuter la proposition des créanciers, ce qui est l'inverse de la définition d'un ultimatum. Mercredi, le porte-parole du groupe parlementaire de Syriza, Nikos Fillis, avait prévenu qu'il n'y aurait pas de paiement « sans perspective d'un accord. » Il faut donc considérer qu'il y a une telle perspective. Selon Dow Jones, le premier ministre grec pourrait faire une contre-proposition. Tout ceci signifie donc que cet ultimatum n'en était pas un. C'était un bluff destiné à forcer la décision des Grecs.

     

    Premières concessions des créanciers

     

    En réalité, les créanciers semblent de plus en plus désemparés par la fermeté grecque. Ils lancent des ultimatums, mais ne peuvent accepter de tirer les leçons d'un rejet de ces derniers, autrement dit provoquer le défaut grec. Peu à peu, leur position de faiblesse devient plus évidente. Et ils commencent à reculer. Selon le Wall Street Journal, les créanciers abandonneraient désormais leurs exigences de réductions d'effectif dans la fonction publique et de réformes du marché du travail. Ce dernier point était une des « lignes rouges » du gouvernement grec qui obtient ici une nette victoire. De plus, selon France 24, François Hollande et Angela Merkel auraient accepté, mercredi soir, dans une discussion téléphonique avec Alexis Tsipras, qu'il fallait abaisser les objectifs d'excédents primaires. Ce pourrait être une ouverture pour accepter les objectifs helléniques.

     

    Des concessions contre des coupes dans les pensions ?

     

    Qu'on ne s'y trompe pas cependant : ces concessions pourraient n'être qu'un moyen d'arracher l'acceptation par Athènes de ce qui apparaît comme le nœud gordien de ces discussions : la réforme des retraites et les coupes dans les pensions. Il devient progressivement de plus en plus évident que le camp qui cèdera sur ce point aura perdu la partie en termes de communication. L'obsession des créanciers pour la réduction des pensions en a fait un sujet clé. Or, socialement et politiquement, le gouvernement Tsipras ne peut accepter ces mesures. « La question des retraites est un sujet des plus symbolique non seulement pour les citoyens grecs, mais aussi pour un gouvernement qui se dit de gauche », affirme une source proche du gouvernement à Athènes qui ajoute : « pour le gouvernement, une nouvelle réduction des retraites est absolument exclue. » Le gouvernement grec ne semble donc pas prêt à « négocier » les retraites contre l'abandon des exigences concernant le marché du travail. Car si le système de retraite grec est difficilement tenable à long terme (mais les systèmes allemands et français le sont tout autant), si même dans le gouvernement grec, on convient à demi-mot qu'il faudra sans doute le réformer un jour, il est impossible d'y toucher aujourd'hui. Pour deux raisons.

     

    Pourquoi Alexis Tsipras ne peut céder sur les retraites

     

    La première est sociale. Tant que le chômage est élevé et que le taux d'indemnisation des chômeurs est faible (14 %), les retraites ont une fonction sociale centrale. Elles permettent de faire jouer la solidarité familiale. C'est un amortisseur incontournable. Baisser à nouveau les retraites ne frappera donc pas que les retraités, cela frappera toute la société et notamment les jeunes dont le taux de chômage, rappelons-le, est de 60 %. La réforme des retraites ne peut donc intervenir dans cette situation. Il faut d'abord recréer les conditions de la croissance et de la reprise de l'emploi. La seconde raison est politique. Baisser les pensions dès la première année pour un gouvernement de gauche, c'est faire ce qu'Antonis Samaras avait refusé. C'est donc abandonner symboliquement son positionnement de gauche. Nouvelle Démocratie et le Pasok auront beau jeu de prétendre qu'ils défendaient mieux les retraités et les chômeurs que Syriza. Ce serait aussi inévitablement conduire Syriza à la rupture, beaucoup au sein du parti estimant, non sans raison, qu'il s'agit là d'une trahison et que, dans les futures élections, il faudra s'être présenté comme un défenseur des retraités. Alexis Tsipras ne peut accepter ces deux conséquences. Il est donc peu vraisemblable qu'il cède sur ce point.

     

    Blocage

     

    Bref, comme le signale la source athénienne déjà citée : « le gouvernement acceptera tout accord qui sera ressenti comme un progrès par rapport à la situation d'avant le 25 janvier. » Autrement dit, le gouvernement grec ne peut accepter d'accord avec des baisses dans les pensions. Mais, on l'a vu, les créanciers, n'ont désormais pour but principal que cette question des retraites. Le blocage semble donc total et les créanciers, eux, pourraient être tentés par un « report à plus tard » des discussions, mais pour cela, il faut trouver un moyen de financer les quelques 12 milliards d'euros que la Grèce doit payer d'ici à septembre prochain. Or, verser les fonds à Athènes sans accord serait aussi une défaite symbolique pour les créanciers...

     

    Biais idéologique

     

    En réalité, ce blocage n'est dû qu'à ce biais idéologique que portent les créanciers et qui centre la solution sur une vision comptable de l'économie. La solution au problème des retraites, comme aux autres maux de la Grèce, est pourtant ailleurs : il est dans la relance de l'économie grecque, dans sa reconstruction, dans la restructuration de sa dette publique et privée et dans la lutte active contre le chômage. Dès lors, une réforme des retraites deviendra possible. Mais la situation semble avoir échappé à toute logique. Et c'est bien pourquoi Alexis Tsipras estime que seul le plan grec est une base « réaliste » à la discussion

    Romaric Godin

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  • Services Publics en danger !

    Pourquoi le Mouvement pour un Socialisme du 21e siècle (MS21) a refusé de participer pas à la Convergence des Services Publics à Guéret le 13 juin 2015.

    Nous assistons depuis près de 20 ans à la dégradation des services publics et même à la disparition de certains qui ont été totalement privatisés comme le gaz ou les télécommunications. D’autres le sont partiellement comme l’électricité. Quant aux chemins de fer, la poste et l’hôpital, ils sont passés à une logique capitaliste qui broie les salariés et méprise les intérêts de l’usager. Pourquoi ne pas se grouper et ne pas lutter tous ensemble contre cette dégradation ? Cela semble le bon sens.

    Mais qui est l’acteur de cette destruction des services publics dont certains remontaient parfois à des centaines d’années? Le gouvernement, disent certains, car c’est lui qui prend les décisions de privatisations ou de diminutions de crédits.

    Quel est son objectif? Bien sûr, satisfaire l’oligarchie nationale qui peut se payer voitures de luxe, avions, cliniques privées et qui, maintenant actionnaire des entreprises autrefois nationales, considère comme négligeables les augmentations de la facture de gaz ou d’électricité. Satisfaire aussi l’oligarchie internationale. Ce n’est pas faire preuve de «complotisme» que de constater que le gouvernement doit présenter à la Commission européenne son budget avant de le présenter à l’Assemblée Nationale pour le faire voter. C’est le résultat de la directive européenne «two-pack» de 2013 adoptée par le Conseil des Ministres de l’Union européenne. Que dirait ladite Commission, si d’aventure un gouvernement décidait d’augmenter le budget des hôpitaux ou d’investir dans la SNCF? Elle refuserait le budget et la France, ayant en 2008 inclus le traité de Lisbonne dans sa constitution, n’aurait aucun argument juridique à opposer. Rappelons que ce traité a été voté grâce à l’alliance de l’UMP qui aujourd’hui affiche son républicanisme et du PS, «gauche de la droite» qui de toute évidence usurpe le qualificatif de socialiste.

    Le traité de Lisbonne est la copie conforme du Traité Constitutionnel Européen, pourtant rejeté le 29 mai 2005 par 55% des Français. Les sondages montrent qu’il le serait aujourd’hui par 62%. Le Peuple a bien compris et comprend de plus en plus que ses intérêts sont antinomiques à ceux de la construction européenne, et les quelques intellectuels qui avaient cru il y a dix ans en une «autre Europe» s’aperçoivent aujourd’hui que l’Union européenne supranationale n’est pas réformable .

    L’exemple de la Grèce est éclairant. Voici un pays qui subit depuis quatre ans les diktats de la troïka formée de la Commission européenne, de la Banque Centrale Européenne et du Fonds Monétaire International, toutes institutions atlantistes et néolibérales. Malgré l’élection de Syriza, parti qui tente de résister au désastre humanitaire créé par les exigences de l’étranger, les dites institutions réclament de nouvelles privatisations et de nouvelles suppressions de services publics. Et ceci pour le remboursement d’une dette dont le peuple grec n’est pas responsable. Cette dette de plus de 300 milliards d’euros est impossible à rembourser, comme l’est la dette de la France qui se monte à 2 000 milliards d’euros (dont 1 800 d'intérêts) et à la dette des États-Unis qui se monte à 16 000 milliards de dollars.

    On sait que les dettes seraient nulles ou négligeables si les États avaient pu emprunter gratuitement à leurs Banques centrales, comme c’était le cas en France avant le 3 janvier 1973 et en Europe avant le traité de Maastricht. Le remboursement des dettes publiques est un moyen d’enrichir les banques mais surtout un prétexte que les oligarchies ont trouvé pour contraindre les pays à privatiser et à supprimer leurs services publics. Il est significatif que le vocabulaire européen ne parle plus de services publics, mais de services d’intérêt général pouvant bien entendu être effectués par des entreprises à capitaux privés.

    Même si certains services restent publics, ils doivent accepter la concurrence du privé, ce qui les entraîne inévitablement à adopter les règles européennes de «la concurrence libre et non faussée». C’est le cas de la SNCF qui augmente ses tarifs voyageurs, abandonne le fret pour le confier aux camions au mépris de la protection de l’environnement et supprime des lignes pour favoriser le trafic en autocar au détriment de la ponctualité et de la sécurité des voyageurs. Pendant qu’il réduit ainsi les activités de la SNCF en France, son directeur Guillaume Pépy nous informe qu’il va investir à l’international, selon une parfaite logique capitaliste.

    Ne pas désigner le moteur européen de l’attaque contre les services publics nationaux est démobilisateur. Voici 20 ans que les citoyens essayent par des manifestations, des pétitions, des lettres, de défendre leurs services publics. Ils s’aperçoivent que leurs efforts sont vains, et il n’est pas étonnant que beaucoup dans les classes populaires mettent leurs espoirs dans l’extrême-droite. Porter au pouvoir le Front National n’arrangera rien, car celui-ci ne défend pas les classes dominées mais un capitalisme national qui d’après lui serait plus efficace dans la lutte de tous contre tous qu’est la mondialisation.

    Le MS21 a donc refusé de participer pas aux actions de la Convergence qu’il sait inutiles et qui ne servent qu’à masquer les vraies responsabilités. Il cherche l’alliance avec tous les mouvements démocratiques respectueux de l’indépendance nationale, afin de créer un véritable front de défense des services publics à la française, radical et efficace.

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  • Le Journal de l'Afrique 11

    Le miracle africain 

     

    Longtemps considérée comme le continent de la stagnation qui ne connait de progrès que dans la misère, l’Afrique se défait progressivement de cette image affligeante. En effet, alors que la tendance mondiale est au vieillissement de la population, la base de la pyramide des âges s’élargie sur le continent. Au moment où l’économie globale donne des signes d’essoufflement, celle du continent croit inexorablement. Le rapport 2015 des Perspectives économiques de l’Afrique rendu public le 25 mai 2015 en Côte-d’Ivoire par la Banque africaine de Développement (BAD) et ses partenaires annonce des embellies pour 2015 et 2016. Selon ce rapport, le Produit Intérieur Brut (PIB) de l’Afrique connaîtra une croissance de 4,5% en 2015 et de 5% en 2016. A titre de comparaison, l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE) a publié ses prévisions de la croissance mondiale le 3 juin dernier. Elles sont de 3,1% pour 2015 et 3,8% pour 2016. L’économie africaine sera donc au- dessus de la moyenne mondiale. Ceci n’est pas nouveau. Depuis plus d’une décennie, la croissance est de retour en Afrique. Entre autres facteurs explicatifs : une population jeune, bien scolarisée et très dynamique, les mesures incitatives adoptées par les Etats pour relancer l’économie, la mise en valeur du potentiel agricole, la stabilité politique et la bonne gouvernance qui s’enracinent sur le continent, etc. Bref les conditions pour la réalisation du miracle africain sont réunies. 

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