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  • RAPPEL : UKRAINE / RUSSIE, conférence à Nice le 9 JUIN

    RAPPEL

    L’association « Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR » travaille depuis septembre 2014 sur la guerre en Ukraine. Notre objectif est de faire connaître à nos concitoyens d’autres aspects de ce conflit.

    Nous avons également pensé qu’il fallait témoigner à la Russie la reconnaissance qui lui est due, suite à sa contribution essentielle pour terrasser le nazisme.   Il faut quand même rappeler que ce pays a permis d’abattre la peste brune en Europe en sacrifiant plus de 25 millions de Soviétiques dans cette guerre à mort.

    La délégation de notre association composée de Résistants et d’enfants de Résistants, prend ainsi une valeur symbolique importante.

    Nous avons accueilli le 29 janvier à Nice une délégation d’Ukrainiens d’Odessa. Ces personnes ont expliqué le conflit en cours et elles ont parlé également du massacre du 2 mai 2014. Ce jour-là plus de quarante personnes sont mortes, brûlées vives dans la maison des syndicats. Une des personnes de la délégation a perdu dans ce drame son fils de 27 ans, achevé sauvagement par des barbares après avoir essayé d’échapper aux flammes en se jetant par la fenêtre.

    Suite à cette rencontre nous avons été invités par les responsables de la manifestation du 9 mai à Moscou. Une délégation de l’association « Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR » est allée à Moscou pour assister à la parade pour le 70ème anniversaire de la victoire sur le nazisme.

    Notre délégation est de retour. Dans le lien ci-dessous vous trouverez le message complet comportant des témoignages et des photos prises sur place : http://lucien-pons.over-blog.com/2015/05/la-delegation-francaise-du-comite-pour-une-nouvelle-resistance-cnr-le-9-mai-2015-a-moscou-jour-de-la-grande-parade-en-souvenir-du-70

    L’association « Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR » organise une

    conférence le mardi 9 juin 2015 au CLAJ* à Nice

    de 17h 30 à 22h pour rendre compte de la participation officielle de notre association à cet évènement. Les membres de la délégation donneront des informations à ce sujet, un film a été préparé également. Ce sera l’occasion de poursuivre le travail de notre association pour la paix en Ukraine et en Europe.

     

    par Lucien PONS.  

    Président de l’association « Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR »

     

      *Le CLAJ  26, avenue Scudéri – 06100 NICE

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  • Partenariat Trans-Pacifique et mort de la République


    par Ellen Brown

     

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    Alors que la Commissaire européenne Cecilia Malmström vient de défendre le projet du TTIP devant le parlement fédéral belge, Investig'Action vous propose cette analyse d'un autre accord de libre-échange qu'est en train de négocier Washington. Le TPP, tout aussi discret que son pendant transatlantique, est un accord entre les Etats-Unis, le Mexique, le Canada, le Japon, Singapour et sept autres partenaires concernant 40 % de l’ensemble des marchés mondiaux. La juge Ellen Brown relève comment cet accord ferait passer le droit des multinationales avant celui des citoyens. Un problème qui se pose aussi à travers le TTIP.

     



    «  Les Etats-Unis s’engagent à garantir à chaque état de l’Union une forme de gouvernement républicaine » - Article IV . Section 4. Constitution des Etats-Unis

    Une forme républicaine de gouvernement est celle qui donne le pouvoir à des représentants des citoyens, officiellement élus et exerçant le pouvoir conformément aux termes de la loi. Dans The Federalist Papers, James Madison définit la république comme « un gouvernement qui tient tous ses pouvoirs directement ou indirectement de l’ensemble de la population… »

    Or il faut savoir que, le 22 avril 2015, la commission Finance du sénat a approuvé une loi autorisant le traitement accéléré du Partenariat Trans-Pacifique (TPP), important accord commercial qui court-circuiterait notre forme républicaine de gouvernement et confierait le pouvoir législatif et judiciaire à un groupe étranger d’avocats associés constitué de trois personnes.

    Ce si discret TPP est un accord entre le Mexique, le Canada, le Japon, Singapour et sept autres partenaires concernant 40 % de l’ensemble des marchés mondiaux. L’autorité compétente pour le traitement accéléré - fast track - de ce dossier peut désormais soumettre son texte en séance plénière au Sénat dès la semaine prochaine. Fast track signifie que le Congrès ne pourra amender l’accord commercial qui sera soumis à un vote à la majorité simple des élus. La négociation secrète du traité et son vote accéléré par le Congrès est ainsi jugée indispensable pour en assurer l’approbation car, si l’opinion publique avait le temps d’en étudier tous les aspects, l’opposition pourrait s’organiser et le rejeter.

     

    Abdiquer le pouvoir judiciaire en faveur d’un groupe d’avocats associés

     

    James Madison a écrit dans The Federalist Papers : La concentration de tous les pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire dans les mêmes mains peut être fort justement qualifiée de tyrannie… « Quand le pouvoir de juger est associé au pouvoir de légiférer, la vie et la liberté du citoyen est exposée à l’arbitraire car le juge est celui qui rédige les lois… »

    Et cela sera la conséquence inéluctable de ce que nous savons des termes secrets des accords du TPP.

    La disposition la plus controversée du TPP est l’ISDS (Investor-State Dispute Settlement)- Organe de règlement des conflits entre Etat et Investisseurs- qui renforce les procédures existantes. Cet ISDS est apparu en 1959 à la faveur d’un premier accord commercial bilatéral. Selon The Economist, l’ISDS octroie aux firmes étrangères le droit inhabituel de déposer plainte auprès d’une cour d’arbitrage discrète constituée d’avocats très bien rémunérés en vue de demander des compensations chaque fois que le gouvernement vote une loi qui, selon elles, porterait atteinte à leurs bénéfices (comme des mesures contre le tabagisme, les dégradations de l’environnement ou encore les risques d’accidents nucléaires).

    Ces juges arbitres officient au salaire horaire de 600 à 700 US Dollars, ce qui les incite peu à écarter les plaintes. Le caractère secret des procédures d’arbitrage et le manque de jurisprudence en ces matières laisse libre cours aux décisions les plus fantaisistes et arbitraires.

    A ce jour, la compensation la plus élevée exigée par l’ISDS s’élève à 2,3 milliards d’US Dollars demandés par l’Occidental Oil Company au gouvernement équatorien pour l’interruption d’un contrat d’exploitation pétrolière pourtant décidée d’une manière formellement légale. Une autre procédure d’arbitrage est en cours, lancée par Vattenfall, une entreprise suédoise qui gère deux sites nucléaires en Allemagne et qui réclame une compensation de 4,7 milliards d’US Dollars sur base d’une clause de l’ISDS en matière d’investissements énergétiques, après que le gouvernement allemand ait décidé de mettre un terme à ses activités nucléaires après le désastre de Fukushima en 2011 au Japon.

    Sous le régime du TPP pourtant, des décisions judiciaires plus dramatiques encore peuvent être attendues dans la mesure où la nature des investissements qu’ils protègent comprend non seulement « l’engagement de capitaux ou d’autres ressources » mais aussi « les gains et bénéfices escomptés ». Cela signifie l’extension d’un droit des entreprises dans d’autres pays que le leur, non seulement sur leurs infrastructures et les capitaux investis mais aussi sur les revenus et bénéfices qu’elles en attendent.

    Dans un article adressé par Yves Smith, Joe Firestone émet quelques hypothèses intéressantes : Avec ce TPP, le gouvernement des Etats-Unis pourrait-il être poursuivi et tenu pour responsable s’il décidait de ne plus émettre de bons du trésor et finançait ses déficits d’une autre manière (par exemple en augmentant la masse monétaire ou en émettant des pièces de milliards de dollars ?) Pourquoi pas ? Sauf qu’il ne le fera pas parce que des compagnies privées en subiraient des pertes de profits. Avec le TPP ou le TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership, en français « Partenariat Transatlantique de commerce et d’investissement ») en cours de discussion avec l’Union Européenne, la Réserve Fédérale risquerait elle des poursuites si elle refusait de soutenir des banques trop grosses pour tomber en faillite ?

    Firestone rappelle que sous l’accord commercial Tchèco-Néerlandais la république Tchèque a été condamnée dans un différend Investisseur-Etat pour n’avoir pas accordé sa garantie financière à une banque insolvable où le plaignant avait des intérêts. L’investisseur a obtenu une compensation de £236 millions pour clore le différend. Quels seraient les dégâts se demande Firestone si la FED décidait de ne plus soutenir la Bank of America et qu’une compagnie d’investissement Saoudienne décide de la poursuivre ?

     

    Céder le pouvoir législatif aux multinationales

     

    La simple menace d’une réparation aussi extravagante d’un préjudice contestable suffirait à bloquer les projets de loi en cours. Mais le TPP prend les devants et s’accapare d’emblée la fonction législative en empêchant toute forme de régulation.

    Public Citizen fait observer que le TPP offre aussi aux grosses banques de bons moyens d’édulcorer les efforts de régulation de Wall Street après que les dérégulations aient entraîné la pire crise financière depuis la grande dépression. Le TPP empêcherait les Etats d’exclure les produits financiers particulièrement risqués, tels les dérivés toxiques qui ont forcé le gouvernement à couvrir AIG pour un montant de 130 milliard d’US Dollars. Il interdirait les choix politiques qui empêcheraient les banques de devenir trop grandes pour faire faillite et ferait obstacle aux pare-feu envisagés pour prévenir la conversion de nos comptes épargne en fonds de casinos que sont les hedge funds.

    Le TPP limiterait aussi le contrôle des mouvements des capitaux, instrument essentiel de prévention des déstabilisations créées par les flux de monnaies spéculatives… Et l’accord interdirait la taxation des mouvements spéculatifs de Wall Street comme le propose la Taxe Robin des bois qui pourtant permettrait de libérer des milliards de dollars pour l’aide sociale, la santé ou l’environnement.

    Les décisions résultant de libres accords commerciaux antérieurs sont évoquées pour défier les tentatives de régulation du monde des affaires. Le monde de l’industrie des énergies fossiles tente de contourner les mesures du Québec visant à interdire le cracking écologiquement catastrophique pour exploiter le gaz de schiste. Veolia, compagnie française connue pour la construction d’un réseau de tramways desservant les colonies israéliennes à Jérusalem Est et dans les territoires occupés bloque le relèvement des salaires minimum en Egypte. Philip Morris, le grand cigarettier, poursuit l’Uruguay et l’Australie pour leurs mesures anti-tabac.

    L’objectif du TPP n’est pas uniquement d’accroître le pouvoir des industriels étrangers mais celui du monde international de la finance afin qu’il puisse s’en prendre devant des tribunaux étrangers aux politiques financières qui les contrarient et pouvoir ainsi demander des compensations aux contribuables pour les lois et règlements qui, selon eux, limiteraient leurs profits et décevraient leurs espérances de rentabilité.

     

    Hypothéquer la souveraineté nationale

     

    Comment justifier de telles entraves aux droits souverains des gouvernements ? Officiellement, l’ISDS les stimulerait en sécurisant les investissements étrangers. Mais, comme le fait remarquer The Economist, les investisseurs peuvent se protéger en contractant des assurances « risques politiques ».

    D’autre part, le Brésil continue à bénéficier d’importants investissements étrangers alors qu’il se refuse à signer tout traité de type ISDS. De plus en plus de pays commencent à imiter le Brésil sur ce point.

    Le rapport de ce 22 avril du Centre de Recherche Economique et Politique révèle pourtant à quel point les bénéfices de la libéralisation commerciale internationale sont dérisoires, équivalant à peine à 0.014 % de la consommation, soit environ 0.43 $ par personne et par mois. Cela, en supposant que les bénéfices soient uniformément répartis sur l’ensemble du paysage économique. En réalité, les sociétés multinationales perçoivent l’essentiel des bénéfices au détriment de la population mondiale.

    Il semble bien que tout autre chose se prépare au-delà d’un appel aux investissements et d’un encouragement du commerce international. Le TPP voudrait plutôt saper notre forme de gouvernement républicain régi par les lois en plaçant les droits des investisseurs - également appelés « droits du capital »- au-dessus des droits du citoyen.

    En clair, le TPP est formellement anticonstitutionnel . Mais comme le fait remarquer Joe Firestone, le néolibéralisme et ses alliés du monde des affaires ont si bien camouflé les éléments du traité qu’ils empêchent de voir à quel point il vend la souveraineté des Etats-Unis à l’étranger et aux grandes sociétés multinationales.

    Ellen Brown est juge, fondatrice du Public Banking Institute et auteure d’une douzaine de livres parmi lesquels le best-seller Web of debt. Son dernier livre The Public Bank Solution, étudie sur le plan historique et universel les différents modèles bancaires. Ses 300 articles peuvent être consultés sur son blog EllenBrown.com. Vous pouvez aussi écouter « It’s our money with Ellen Brown » sur PRN fm.

    Traduit de l’anglais pour Investig’Action par Oscar GROSJEAN.

    Source : Investig’Action

    Source originale : Counter Punch

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  • RAPPEL : Combat laïque et combat social : samedi 6 juin de 13 h à 17 h à Paris

    RAPPEL

    Appel à constitution de collectif

    Combat laïque et combat social

    “Charlie” et après ? Suite aux journées des 7, 8, 9 janvier 2015 et aux réactions populaires salutaires qui ont suivi, nous avons constaté les manipulations politico-médiatiques du gouvernement, ses tendances concordataires, le détournement de la laïcité par la droite et l'extrême-droite pour cibler les musulmans ; mais aussi, pour de nombreuses directions d'organisations de la gauche, d'une réaffirmation de positions communautaristes, pour terminer avec l'appel à un meeting “contre 'islamophobie” le 6 mars à Saint-Denis, incluant des organisations islamistes dont l'UOIF, proche de l'organisation internationale des Frères musulmans, ou les Indigènes de la République.

    Nous estimons qu'aucune dynamique émancipatrice ne peut avoir lieu au XXIe siècle en s'alliant avec l'obscurantisme et la réaction. Il reste à répondre aux interrogations des militants dans un climat idéologique confus.
    Les participants à une première réunion tenue le 18 février à Ivry/Seine ont souhaité élargir la mobilisation, pour aller à terme vers un collectif de type "gauche laïque" respectant la diversité des appartenances.

    Dans cet esprit, ils appellent à un débat qui se tiendra le samedi 6 juin de 13 h à 17 h à la Bourse du Travail, salle Jean Jaurès

    3, rue du Château d'eau - 75010 – M° République

    Après une présentation générale sur les perspectives de transformation sociale et politique, en France et dans le contexte international actuel, la discussion sera largement ouverte à partir des axes suivants :

    •   Antiracisme

    •   Féminisme

    •   Ecole

    •   Impasses du communautarisme et intégration

    •   Monde du travail

      A l'initiative d'un collectif composé de l'UFAL (Union des Familles Laïques) Ile-de-France, du journal électronique ReSPUBLICA, du Réseau Education Populaire, du MS21 (Mouvement pour un Socialisme du XXIe siècle), de Prométhée 94 et de militants syndicalistes (CGT, Solidaires, FSU) et politiques (Parti de Gauche, PCF, écologistes)

      Inscriptions et renseignements : contact@gaucherepublicaine.org

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  • LE TRAITE CONSTITUTIONNEL EUROPEEN (TCE) SOUMIS A REFERENDUM EN 2005

     

    Ce qu'ils nous avaient promis

     

    Ce qu'il en est 10 ans plus tard

     

    La construction de l'Union européenne prend toute sa réelle signification au fil du temps. Elle est le résultat de l’application d'une idéologie néo-libérale au seul service de l'économie de marché : elle exclue toute ambition sociale et organise de manière délibérée le recul systématique de la démocratie et elle fait en faisant obstacle à tout respect de la souveraineté nationale et populaire de ses Etats-membres. Ce n'est pas une Europe qui protège comme on nous l'a si souvent dit, mais c'est une Europe qui menace et déstructure nos sociétés.

     

    Le ver était dans le fruit dès 1957.

     

    Présenté comme un instrument au service de la paix et de la coopération entre les peuples, le Traité de Rome de 1957 gravait dans le marbre le socle originel de la future Union européenne, en garantissant la concurrence libre et non faussée, et la liberté de circulation des hommes, des marchandises et des capitaux. Pierre Mendes-France s'opposait à la ratification d'un tel traité en mettant déjà en garde sur sa dérive anti-démocratique : « le projet du marché commun, tel qu'il nous est présenté, est basé sur le libéralisme classique du XXe siècle, selon lequel la concurrence pure et simple règle tous les problèmes. L'abdication d'une démocratie peut prendre deux formes, soit elle recourt à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit à la délégation de ses pouvoirs à une autorité extérieure laquelle au nom de la technique exercera en réalité la puissance politique, car au nom d'une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique, au sens le plus large du mot, nationale et internationale ».

     

    Un printemps démocratique en 2005

     

    Un Traité constitutionnel européen (TCE) était proposé en 2005 à l'ensemble des pays de l'Union pour codifier le Traité de Rome et les autres traités européens. Ce texte fut soumis à referendum par le Président Jacques Chirac et ce fut, contre toute attente, le premier moment où la construction européenne fit réellement débat au sein de la société française. Les tenants du OUI avançaient 5 arguments qui résonnent singulièrement 10 ans plus tard : une Europe sociale au service de l'emploi, une Europe plus démocratique, une Europe plus forte au service de la paix, une Europe plus protectrice, une Europe plus efficace. Les tenants du NON avaient une toute autre lecture ; ils refusaient une Europe qui donnait à la concurrence et au marché une priorité sur toute autre considération, comme la coopération, la solidarité, la justice sociale. Ils reprochaient au TCE de reprendre l'ensemble des traités antérieurs conduisant à un recul systématique de la démocratie en Europe et à y faire disparaître toute ambition sociale. Le 29 mai, le peuple français tranchait et rejetait par plus de 54 % des voix le Traité constitutionnel européen (TCE). A ce moment, il n'était pas question de rejeter l'Union européenne mais de rejeter cette Europe-là et d'appeler à faire repartir l'Union européenne sur de nouvelles bases. 

     

    Une forfaiture en 2007

     

    L'Union Européenne et la participation populaire ne font pas bon ménage. A la suite du rejet du TCE par les référendums français et néerlandais en 2005, un nouveau texte est élaboré qui deviendra le Traité de Lisbonne. Les deux textes sont des clones et comme le soulignait Valéry Giscard d'Estaing, fin connaisseur des institutions européennes « les outils sont exactement les mêmes. Seul l'ordre a été changé dans la boite à outils » (Le Monde, 27 octobre 2007). Pour éviter tout risque de désaveu populaire, Nicolas Sarkozy, nouveau Président de la République, refuse de redonner la parole au peuple et fait ratifier le Traité de Lisbonne par voie parlementaire en convoquant le Congrès à Versailles. Le texte est adopté à la majorité des 3/5 des suffrages exprimés grâce au boycott des parlementaires socialistes décidé par François Hollande en tant que Premier secrétaire du PS. Jean-Luc Mélenchon parle alors de forfaiture pour dénoncer cette manœuvre politicienne qui élargit la fracture entre les citoyens et l'appareil institutionnel européen.

     

    Une fuite en avant dont il faut sortir en 2015.

     

    Plus aucun frein démocratique ne s'oppose à la poursuite et à l'amplification des politiques néo-libérales de l'Union européenne. La crise financière de 2008 met en obligation les États de sauver le système bancaire et  la dette des États qui en résulte, contractées auprès des marchés financiers, impose des politiques d'austérité à l'ensemble des pays de l'Union, notamment en Irlande, en Espagne et au Portugal. Le cas le plus dramatique est celui de la Grèce qui conduit à une crise humanitaire pour une frange importante de la population de ce pays de la zone euro. L'indépendance de la Banque centrale européenne (BCE) confirmée par le Traité de Lisbonne  conduit à ce que les gouvernements des pays de la zone euro n'ont plus aucun pouvoir sur leur monnaie. Mais cela ne suffit pas. Le Traité européen (TSCG) adopté en 2013 installe le principe de la règle d’or qui donne pouvoir à la Commission européenne de surveiller les budgets nationaux de tous les pays de la zone euro et d'imposer des politiques d'austérité. Une mise sous tutelle est imposée aux pays membres de la zone euro par la Commission européenne. Les conséquences se font à présent sentir dans tous les secteurs de la vie publique : restrictions budgétaires des politiques publiques et des collectivités territoriales en matière de santé, d'éducation, de culture, de recherche, de protection sociale, de services auprès des personnes âgées et de la petite enfance. La situation tragique imposée par la troïka (FMI, BCE, Commission européenne) à la Grèce suscite en janvier dernier un rejet démocratique contre les politiques d'austérité. La coalition Syriza emporte les élections démocratiques, forme un nouveau gouvernement et se déclare prête à négocier sur la base du message envoyé par le peuple grec. La réponse de l'Union européenne est exprimée par le nouveau Président de la Commission européenne E. Juncker « dire que tout va changer parce qu'il y un nouveau gouvernement à Athènes, c'est prendre ses désirs pour des réalités. Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ».

     

    Tout est dit à présent. Les mises en garde de Pierre Mendès-France au moment de la ratification du Traité de Rome, le maintien d'une idéologie néo-libérale malgré le rejet par les peuples français et néerlandais du Traité constitutionnelle européen (TCE), la connivence des soi-disant partis de gouvernement (droite et PS confondus) confirment la dérive anti-démocratique de l'Union européenne (UE). Il ne peut plus être question de vouloir une autre UE comme en 2005, la question qui se pose à présent est de trouver les conditions de sortir de cette UE-là qui empêche le fonctionnement démocratique, et entrave toute politique au service de la  justice sociale, de la  fraternité et de la paix.

     

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  • CUBA devient la coqueluche des puissances occidentales

     

    Pourquoi cet engouement, cette attirance soudaine pour La Havane ?

    Les visites se succèdent : Laurent Fabius en avril 2014, François Hollande maintenant, le 11 mai 2015. On parle aussi d'une possible prochaine visite de Barack Obama en 2016. Hier l'ennemi absolu, le Mal dans toute son horreur, devient un pays fréquentable? Pourquoi ce revirement.

    Dans le passé, les États-Unis ont essayé maintes fois d'abattre Fidel Castro et son «régime» abhorré. Personne n'a oublié la tentative d'invasion dans la Baie des Cochons le 15 avril 1960 par 1400 mercenaires venus de Miami et qui s'est terminée par un fiasco total? N'oublions pas non plus les multiples attentats sur le sol cubain, l'explosion en vol d'un avion civil de la Cubana Aviación qui fit 73 morts et enfin ce stupide embargo qui pénalise l'économie de l'île depuis 1961.

    Mais voilà! aucune de ces attaques militaires, économiques, diplomatiques, médiatiques, n'ont réussi à faire chuter le gouvernement de Cuba. C'est la victoire de David contre Goliath!

     

    C'est la victoire du peuple cubain. Chapeau !

    Et au bout d'un demi-siècle d'agressions multiples et variées, les États-Unis s'aperçoivent que les perdants ce sont eux. En 2014, lors de la réunion annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies, 188 pays sur 192 ont condamné pour la 23ème fois consécutive les sanctions économiques imposées à Cuba. Non seulement cette politique a échoué mais elle a isolé les États-Unis au lieu d'isoler Cuba.

    Barack Obama a déclaré: «Nous allons mettre un terme à une approche obsolète qui a échoué pendant des décennies à promouvoir nos intérêts....» La Chambre de commerce des États-Unis, représentant le monde des affaires et les plus importantes multinationales du pays, a également fait part de son opposition au maintien des sanctions économiques. Évidemment, les multinationales lorgnent sur la possibilité de faire du commerce avec Cuba (avant l'embargo les échanges entre Cuba et les USA représentaient 70% du commerce extérieur de l'île).

    Alors on ne parlera plus de démocratie, de politique, de dissidents, on va faire «des affaires»...

     

    Le capitalisme va-t-il triompher?

    C'est peu probable : le peuple cubain est instruit, éduqué et politisé. Il a su préserver son indépendance face à son puissant voisin, il a surmonté des difficultés terribles pendant la «période spéciale» suite à l'effondrement de l'URSS. Il est très attaché à la politique sociale de son gouvernement qui garantit l'éducation, la santé et la sécurité.

    Ce que l'on entend souvent dire par les détracteurs du régime de Cuba, c'est le fait que les cubains n'ont pas accès à internet, donc ils ne sont pas libres, leur gouvernement est une dictature.

    Question: l'accès à internet est-il la condition sine qua non pour être libre? Avant l'arrivée de cette technologie nous n'étions pas libres? Il faut savoir que cette invention est entièrement contrôlée par les États-Unis et à cause de l'embargo les Cubains n'ont pas la possibilité de se connecter aux réseaux internationaux sauf à utiliser des connections par satellite ce qui est lent et coûteux. Alors, ils ont développé un système de communication intranet et certaines personnes (intellectuels, chercheurs, dirigeants de société...), pour leur travail, ont accès à l'internet total. Mais le téléphone et le fax fonctionnent très bien pour tout le monde.

    Les Cubains votent régulièrement pour leurs représentants aux niveaux local, régional et national. Mais il n'y a pas de partis politiques qui se disputent les places ….les candidatures sont individuelles, sans étiquette. Les élus sont révocables si le peuple juge qu'ils n'ont pas rempli leur mandat, pas tenu leurs promesses. C'est un système très différent du nôtre mais vu comment notre démocratie française est souvent bafouée et confisquée, nous n'avons pas à donner de leçons aux Cubains. Leur «régime» c'est leur affaire.

     

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  • Visite historique du Président français à Cuba

    par Salim Lamrani

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    François Hollande réalise une visite à Cuba pour renforcer les relations entre les deux pays.

     

    Photo : AFP/Reuters

    Le 11 mai 2015, précisément un mois après la rencontre historique entre Barack Obama et Raúl Castro lors du Sommet des Amériques au Panama, François Hollande réalise une visite officielle à Cuba, devenant ainsi le premier Président français à se rendre dans l’île. Profitant d’un contexte international favorable avec le rapprochement opéré par Washington et La Havane depuis le 17 décembre 2014, ainsi que le processus de normalisation entrepris par l’Union Européenne à Cuba depuis février 2014, Paris renforce ainsi ses liens avec la plus grande île de la Caraïbe.

     

    Une visite minutieusement préparée

     

    Cette visite historique a été précédée de plusieurs déplacements officiels. Dans un premier temps, le 12 avril 2014, Laurent Fabius, Ministre français des Affaires étrangères, s’est rendu à Cuba et a été reçu par le Président Raúl Castro (1). Il s’agissait alors de la première visite du chef de la diplomatie française depuis le séjour de Claude Cheysson en août 1983 (2). Par ce déplacement officiel, Paris a acté l’échec de la politique de sanctions de Bruxelles qui impose une Position commune à l’île depuis 1996.

    En mars 2015, une délégation française menée par Mathias Felk, secrétaire d’Etat au commerce extérieur, et Bruno Bézard, Président du Club de Paris et directeur général du Trésor français, a réalisé une visite de trois jours à Cuba pour préparer la venue du Président François Hollande et aborder la question de la dette de l’île vis-à-vis du Club de Paris, qui s’élève à près de 15 milliards de dollars (3).

     

    Les motivations de la France

     

    Les motivations du voyage officiel du Président Hollande sont multiples. Elles sont d’abord d’ordre politique. En effet, la diplomatie française est consciente que Cuba est la porte d’entrée en l’Amérique latine, où les Etats-Unis ont perdu une grande partie de leur influence au profit de la Chine et de la Russie, qui, elles, entretiennent des relations très étroites avec l’île. Jamais dans l’histoire du continent, l’influence de La Havane n’a été aussi grande. Non seulement, Cuba dispose de relations diplomatiques, commerciales et culturelles fructueuses avec toutes les nations latino-américaines, mais elle occupe une place prépondérante au sein des organismes d’intégration régionale tels que la Communauté des Etats latino-américains et caribéens (CELAC), qui regroupe les 33 pays d’Amérique latine et de la Caraïbe, et l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) qui réunit 13 nations de la région. Le II Sommet de la CELAC de La Havane en janvier 2014 avait regroupé les chefs d’Etat et de Gouvernement de tout le continent dans une impressionnante démonstration d’unité, et avait déclaré l’Amérique latine comme étant une « Zone de Paix (4) ».

    Preuve de l’importance de Cuba, les Etats-Unis ont également été contraints d’entamer un processus de dialogue avec La Havane, en raison de leur isolement en Amérique latine, où même leurs plus fidèles alliés tels que le Mexique ou la Colombie ont fermement exprimé leur opposition à l’état de siège économique imposé à la population cubaine. D’ailleurs, plusieurs nations du continent avaient menacé de boycotter le Sommet des Amériques d’avril 2015 au Panama, en cas d’absence de Cuba. Ainsi, Juan Manuel Santos, Président de la Colombie et plus grand soutien de Washington en Amérique latine, avait déclaré en avril 2012 lors du VI Sommet des Amériques qu’il accueillait à Carthagène qu’un « autre Sommet sans Cuba serait inacceptable (5) ».

    Ainsi, le soutien latino-américain à Cuba dépasse les clivages idéologiques traditionnels. Le gouvernement français est conscient que des relations cordiales avec Cuba faciliteront les rapports avec le reste du continent. Pour cette raison, pas moins de huit ministres accompagnent le Président Hollande, soulignant ainsi l’importance qu’accorde la France à ce déplacement officiel.

    Les motivations sont également d’ordre économique. En effet, en plus des rencontres officielles classiques et de l’inauguration du nouveau siège de l’Alliance française à La Havane, l’agenda de François Hollande inclut également la participation à un forum économique entre les investisseurs français et l’Etat cubain afin de renforcer la présence de la France à Cuba.

    Ainsi, des dizaines de chefs d’entreprise français sont du voyage présidentiel. Si près de soixante entreprises françaises, telles que Pernod-Ricard, Accor, Bouygues, Alcatel-Lucent, Total, Alstom et Air France (6), sont installées à Cuba, la France n’est que le neuvième partenaire économique de l’île après le Venezuela, la Chine, l’Espagne, le Canada, les Pays-Bas, le Brésil, le Mexique et l’Italie. Ainsi, la France souhaite développer sa présence dans les secteurs de l’agroalimentaire, des énergies renouvelables, du transport, et de la biotechnologie et investir la Zone spéciale de développement du port de Mariel (7).

    La récente visite de Bruno Rodríguez, Ministre cubain des Affaires étrangères, à Paris le 20 et 21 avril 2015, illustre l’intérêt accordé par la France aux relations avec Cuba. En effet, ce dernier a non seulement été reçu par son homologue français Laurent Fabius, mais il a également été accueilli par le Président Hollande qui a descendu les marches du perron du Palais de l’Elysée pour le saluer, geste protocolaire traditionnellement réservé aux grands chefs d’Etat. Une rencontre a également eu lieu avec Manuel Valls, Premier ministre, qui a déroulé le tapis rouge à l’Hôtel de Matignon au représentant de la République de Cuba (8).

    Les relations entre la France et Cuba se sont considérablement améliorées, notamment grâce à Jean Mendelson, ambassadeur de France à La Havane de novembre 2010 à janvier 2015, qui a beaucoup œuvré au rapprochement entre les deux nations et qui a été apprécié des Cubains. De la même manière, Orlando Requeijo, ambassadeur de Cuba en France de 2009 à 2013, ainsi que Héctor Igarza, son successeur actuellement en poste à Paris, ont grandement contribué au renforcement des rapports entre les deux nations. L’ambassadeur Igarza considère la visite du Président Hollande comme étant à la fois « historique et symbolique de l’état des excellentes relations bilatérales (9) ».

     

    Des liens historiques entre la France et Cuba

     

    En réalisant la première visite d’un chef d’Etat français à Cuba, François Hollande répare ainsi une anomalie historique. En effet, « plus de 200 ans d’amitié et 113 années de relations diplomatiques et consulaires [depuis 1902] » unissent les deux nations, rappelle l’ambassadeur Igarza. Les premiers colons français se sont installés à Cuba dès 1804, après avoir fui la Révolution haïtienne. Cienfuegos, l’une des principales villes cubaines, a été fondée en 1819 par le Bordelais Jean-Louis Laurent de Clouet. Cette « Perle du Sud » de 150 000 habitants est d’ailleurs toujours imprégnée d’influence française notamment par son architecture.

    De la même manière, les indépendantistes cubains ont été grandement influencé par les idéaux de la Révolution française et l’hymne national de l’île, La Bayamesa, puise son inspiration dans La Marseillaise. Victor Hugo avait soutenu la cause de l’émancipation cubaine contre le joug espagnol et entretenu une correspondance avec José Martí, Héros national cubain. Par ailleurs, chose peu connue, la devise de la Révolution cubaine « La Patrie ou la Mort », dérivée de la maxime « La Liberté ou la Mort », lancée pour la première fois par Fidel Castro le 5 mars 1960 suite à l’attentat terroriste organisé par la CIA contre le bateau français La Coubre qui transportait armes et minutions à Cuba et qui fit une centaine de morts et plus de 200 blessés, tire sa source de la devise robespierriste « Liberté, Egalité, Fraternité, ou la Mort (10) ».

    Avec cette visite historique, le Président François Hollande indique la voie à suivre aux autres nations occidentales et envoie un message à l’Union européenne et aux Etats-Unis. La France rappelle ainsi que la meilleure façon de promouvoir des intérêts mutuels est de baser les relations avec Cuba sur l’égalité souveraine, le dialogue respectueux et la non-ingérence dans les affaires internes.

    Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano.

    Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamra...

    Notes :

    1.- Le Monde, « Laurent Fabius en visite à Cuba, ‘amie’ de la France », 13 avril 2014.

    2. - Claude Cheysson, « Déclaration de M. Claude Cheysson, Ministre des relations extérieures sur les relations avec Cuba et le droit des peuples », 5 août 1983. http://discours.vie-publique.fr/not... (site consulté le 6 mai 2015)

    3.- Agence France-Presse, “A Cuba, une délégation française prépare la visite de François Hollande”, 8 mars 2015.

    4.- Ministerio de Relaciones Exteriores de la República de Cuba, “Proclama de América Latina y el Caribe como Zona de Paz”, 29 janvier 2014. http://celac.cubaminrex.cu/articulo... (site consulté le 6 mai 2015).

    5.- María Carolina Piña, « Santos : Otra Cumbre sin Cuba sería inaceptable », RFI, 14 avril 2015.

    6.- France Diplomatie, « La France et Cuba ». http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/do... (site consulté le 6 mai 2015).

    7.- Prensa Latina, « Visita de Hollande a Cuba es resultado de relación histórica », 30 avril 2015.

    8.- Gouvernement français, « Entretien de Manuel Valls avec Bruno Eduardo Rodríguez Parilla, ministre des Relations extérieures de la République de Cuba », 21 avril 2015. http://www.gouvernement.fr/partage/... (site consulté le 6 mai 2015).

    9.- Entretien avec l’Ambassadeur Héctor Igarza par courriel le 6 mai 2015.

    10. Fidel Castro Ruz, « Discurso », 5 mars 1960, République de Cuba. http://www.cuba.cu/gobierno/discurs... (site consulté le 6 mai 2015).

    Source : Al Mayadeen

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  • L’UE n’a pas d’argent pour la Grèce, mais a 11 milliards d’euros pour un pays non membre, l’Ukraine.

     

    Et sans que le Parlement de cette Europe capitaliste ne s'en émeuve. Ci-dessous, une photo de nos glorieux parlementaires défendant le capitalisme libre et non faussée en Ukraine

     

     
    L’UE n’a pas d’argent pour la Grèce, mais a 11 milliards d’euros pour un pays non membre, l’Ukraine.
     
     
    Par contre, pour la Grèce, état de l'UE et de la zone euro, pas de fric!
    Oui, la Commission européenne vient de rendre public son  « Paquet de soutien pour l’Ukraine »: 11 milliards d'euros accordés à l'Ukraine, pas pris dans les poches des hors-sol qui dirigent l'UE ou dans celles du patronat européen, non par tous les contribuables européens qui sont soumis à l'austérité. Pire, l'UE nous pique du pognon pour un gouvernement avec des néo-nazis dans ses rangs. Voici les détails :
    • 3 milliards du budget de l’UE, soit 1,6 milliards en prêts d’aide macro financière (MFA) et un programme d’aide de subventions de € 1,4 milliards ;
    • Jusqu’à 8 milliards de la Banque européenne d’investissement et de la Banque européenne pour la Reconstruction et le développement ;
    • 3,5 milliards potentiels par le biais de la Facilité d’Investissement de Voisinage(sic) ;
    • Mise en place d’une plate-forme de coordination des donateurs ;
    • Application à titre provisoire de la Zone de Libre-échange Complète et Approfondie à la signature de l’accord d’Association et, si besoin, par le pré-approvisionnement autonome des mesures commerciales ;
    • Organisation d’un Forum/groupe d’investissement de haut niveau ;
    • Modernisation du système de Transit du gaz en Ukraine et travail sur les flux inverses, notamment par le biais de Slovaquie ;
    • Accélération du Plan d’Action de libéralisation des Visas dans le cadre établi ;
    • Offre d’un partenariat pour la mobilité ;
    • Assistance technique sur un certain nombre de domaines, des réformes constitutionnelles aux réformes judiciaires et les préparations d’élections.
    Et si on ne devait que s'en tenir aux réformes ukrainiennes(sic), des dispositions ont été prises pour éradiquer la culture et la langue russe –provoquant naturellement la colère des plus de 8 millions de russophones qui composent la population – mais qui se considéraient également ukrainiens.
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