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  • Demain Conférence-Débat de 14 à 18h à la Mairie d’Aulnoye-Aymeries

    Conférence-Débat

     

    Partagez-vous les idées selon lesquelles 

     

    • Les plans d’austérité sont indispensables ?

         -     Il faut travailler plus pour gagner moins ?

         -     Il est nécessaire que les salaires et les retraites stagnent pour accroître la    

               compétitivité des entreprises ?

    -   Les pauvres sont des assistés qui profitent de l’Etat providence, il faut réduire les

               prestations sociales ?

     

    Connaissez-vous 

     

    • L’origine du réchauffement climatique et ses conséquences à terme pour les

         citoyens que nous sommes ?

    • Les prochaines lois gouvernementales qui veulent détruire  notre modèle social

                (Lois Macron , Contre-réforme des Collèges, Loi Notre , Rapport Combrexelles…)

     

    Qu’espérez-vous

         -     De la Conférence internationale sur le climat (COP21) de Décembre 2015 à Paris ?

         -     D’une gauche européiste ?

         -     De Bruxelles ?

         -     De la Troïka ?

         -     De l’euro ?

     

     

    Venez en débattre le samedi 14 novembre de 14 à 18h.

     

    à la Mairie d’Aulnoye-Aymeries

     

    Avec le MS 21 (Mouvement pour un socialisme du 21° Siècle)

     

    En présence de Monsieur Bernard Baudoux Maire et Conseiller Départemental

     

    Les Intervenants seront :

    Patrice HEMET qui présentera le MS 21

    Michel MARCHAND ancien d’Ifremer qui nous parlera d’écologie et de la COP 21

    Blogs : http://ms21.over-blog..com   (National)     et       (http://ms21.hautetfort.com  (N- PdeC- Picardie)

     

     

    Entrée gratuite - Venez nombreux et amenez des amis

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  • Les cobayes humains de l’armée française, Cinq vidéos qu’Israël dissimule, le zéro Hulot pour le zéro nucléaire

    Le Grand Soir
    Journal Militant d'Information Alternative
     
    Cette semaine
    Nicolas PLUET
    01/04/1960 : 150 prisonniers algériens utilisés comme cobayes humains lors du second essai nucléaire français à Reggane. 01/04/1960 : 150 prisonniers algériens utilisés comme cobayes humains lors du second essai nucléaire français à Reggane. René Vautier est mort le 4 janvier 2015. Résistant à 15 ans, il fut, avec pour seule arme sa caméra, engagé sa vie durant contre le colonialisme et les injustices ; emprisonné dès son premier film à 21 ans ; censuré comme nul autre réalisateur français ne le fut. (...) Lire la suite »
     
    Poutine est à prendre au sérieux
    Oscar FORTIN
    Ce serait une grave erreur pour l’Occident et ses dirigeants de ne pas prendre au sérieux ce que dit Poutine. Il n’est pas du genre à parler pour ne rien dire. Ce qu’il a à dire, il le dit sans élever le ton et sans effet oratoire. Les mots sont pesés, les pensées sont claires et ses intentions sont sans équivoque. On se souviendra de son intervention, l’an dernier, à la rencontre de Valdaï, où il avait précisé les défis à relever de la part des puissances qui conditionnent les destinées de ce monde. « (...) Lire la suite »
     
    Un tiers des commissaires de l’ère Barroso sont désormais des cadres influents de grandes entreprises
    Bernard GENSANE
    Une enquête de l’ONG Corporate Europe Observatory, dont la raison d’être est d’étudier les groupes de pression qui sévissent à Bruxelles, a établi une liste des anciens membres de la Commission présidée par Manuel Barroso ayant retrouvé de juteuses situations dans les entreprises multinationales. La porosité est telle entre la Commission et ces grandes entreprises qu’elles constituent un seul et même monde. Ainsi, on a été à peine étonné d’apprendre que la Commission était parfaitement au courant des (...) Lire la suite »
     
    Mesure-t-on bien la force de l’image d’un DRH fuyant la colère de ceux qui sont humiliés ?
    Pierre LEVY
    Tomber, tomber la chemise… Le refrain de la fin des années 1990 connaît un soudain regain de succès syndical. Entonné sur le pavé parisien le 8 octobre avec une gouaille populaire et ironique bien française, il constitue évidemment un clin d’œil aux événements qui ont accompagné le Comité central d’entreprise d’Air France trois jours plus tôt. Les images des deux dirigeants de cette compagnie contraints de fuir, liquette en lambeaux, ont fait en un instant le tour de France, et du monde. Des « violences (...) Lire la suite »
     
    Yann FIEVET
    L’ampleur de la décrépitude actuelle de la politique se mesure certainement à l’aune de la distance creusée entre les discours et les actes des gouvernants. MM. Hollande et Valls disent à l’envi être fermement attachés au dialogue social , croire en ses vertus « au service de la cohésion nationale », convaincus qu’ils sont que cela permettrait de réduire les inégalités tout en « renforçant notre économie ». Attend-on vraiment une autre parole de la part d’hommes politiques qui, par ailleurs, se disent (...) Lire la suite »
     
    Bachar al-Jaafari
    Le 27 octobre 2015, a eu lieu une énième réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en Syrie. Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Stephen O’Brien, s’est fondé sur le rapport mensuel préparé par les bons soins de son chef, M. Ban Ki-moon [1]. Et, pour la énième fois, l’envoyé permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, le Docteur Bachar al-Jaafari, s’est évertué à aider ses collègues à lire entre les lignes des rapports tendancieux qui se succèdent, (...) Lire la suite »
     
    Ben WHITE
    Israël s’efforce de présenter sa violence contre les Palestiniens comme une façon de se défendre contre le terrorisme ; en fait, la première tâche en cours des “Forces de Défense d’Israël” est de protéger un réseau de colonies et de colons, et de maintenir le règne d’un régime militaire sur des millions de Palestiniens privés de la citoyenneté. Ces vidéos, toutes d’octobre, montre la violence d’une routine sinistre inhérente au régime d’apartheid d’Israël ; les Palestiniens sont pris pour cible par les forces (...) Lire la suite »
     
    Les rebelles "modérés » et leur campagne : « Mon voile est ma chasteté »
    Moon of Alabama
    Depuis le début de l’opération de « régime change » en Syrie, Jenan Moussa, qui travaille pour la chaine Al Aan TV basée aux Emirats Arabes Unis, a pris fait et cause pour les « rebelles modérés ». Les reportages qu’elle a faits avec et sur eux s’apparentaient davantage à de la propagande anti-régime qu’à du journalisme. Elle est très connue et est suivie par plus de 100 000 followers sur Twitter. Mais sa lune de miel avec l’ASL ("Armée syrienne libre") semble avoir pris fin. Elle reconnaît enfin que l’ASL (...) Lire la suite »
     
    Philippe Migault (1)
    Si les échanges se poursuivent entre Français et Russes dans un cadre interétatique ou dans celui d’échanges professionnels, culturels, amicaux… il n’est plus guère possible en revanche de débattre de la relation France-Russie entre Français. Dès que la problématique est abordée, l’anathème se substitue aux arguments. Prorusses, agents d’influence du Kremlin, ne sont que quelques-uns des plus doux qualificatifs fréquemment attribués à tous ceux qui, en France, osent ne pas hurler avec les loups contre les (...) Lire la suite »
     
    Carlos Aznarez
    Je dois écrire cette fois-ci à la première personne car, en tant que directeur depuis 22 ans de la plate-forme de communication « Resumen Latinoamericano » (journal, radio et TV) je me vois regrettablement impliqué dans une action contre le droit d’opinion, d’information et d’expression, un droit qui est explicitement protégé par la Constitution Nationale. Comment tout cela a commencé ? Il y a plusieurs jours, j’ai reçu dans ma boîte mail un message de Google (écrit en anglais) dans lequel on (...) Lire la suite »
     
    Anastase ADONIS
    Hier la Grèce fêtait sa fête nationale, le NON à l’invasion germano-Italienne de 1940. C’était un NON pour la liberté, cela se comprend, mais surtout c’était un NON pour la paix, un NON pour le maintien de la souveraineté, car le premier ministre grec qui l’avait annoncé incarnait le fascisme à la grecque et il pourrait à ce titre, et au nom des affinités politiques avec le régime nazi, proposer une synergie politique à Hitler. Dans un régime de royauté, avec ou sans chambre parlementaire, le premier (...) Lire la suite »
     
    ... la tartufferie Hulollandesque
    Thierry Ribault
    Dans un entretien accordé au journal Le Monde, le 7 octobre 2015, le spectaculaire Nicolas Hulot entend faire trembler dans les chaumières, reprenant de manière péremptoire ce qu’il avait déjà affirmé dans les colonnes des Échos du 24 août : « Le pétrole, le charbon et le gaz sont les ennemis du climat, donc les ennemis de l’humanité ». Mais au-delà de l’ironie du fait qu’il ait troqué, sans transition, ses pales d’hélicoptère pour celles des éoliennes, au delà des ambitions démesurées du catéchisme (...) Lire la suite »
     
    Des taux de cancer de la thyroïde des moins de 18 ans multipliés par 50
    Cécile Asanuma-Brice
    Tant est grand l’irrationnel en cet affaire et par-delà les contradictions qui dépassent l’entendement, simultanément à l’annonce des résultats du groupe de recherche INWORKS (Ionising radiation and risk of death from leukemia and lymphoma in radiation-monitored workers) selon lesquels le risque de mortalité par leucémie ou myélome multiple des travailleurs de centrales nucléaires après exposition à des faibles doses est désormais avéré[1], le gouvernement japonais, avec l’aval de l’AIEA[2], a relevé les (...) Lire la suite »

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  • Le Journal de Notre Amérique n°7 : deux élections capitales

     

    En cette fin d'année 2015, deux élections capitales. La présidentielle en Argentine et les législatives au Venezuela. Deux pays stratégiques sur l'échiquier du continent. En Argentine, le 25 octobre, la bataille opposera Daniel Scioli, candidat du Front Pour la Victoire, qui s'engage à poursuivre la politique des époux Kirchner depuis 12 ans, et Mauricio Macri, représentant la haute bourgeoisie, partisan des recettes néolibérales qui ont pourtant causé un désastre économique et social sans précédent entre 1990 et 2001.Dans ce nouveau numéro du Journal de Notre Amérique, nous vous proposons un dossier spécial : ces élections pourraient changer la face du pays. Elections capitales aussi au Venezuela en décembre. Un test pour le président Nicolas Maduro et pour la révolution bolivarienne. Ces derniers mois, la baisse spectaculaire des prix du pétrole a durement frappé le pays, affectant gravement son économie. S'ajoutent des déstabilisations massives tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.

    (Lire la suite en cliquant ci-dessous)

     

    ICI Le Journal de Notre Amérique n°7 by Investigaction

     

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  • Serons-nous toujours « une guerre en retard » ?

    On peut reprocher beaucoup de choses aux dirigeants des Etats-Unis et à la CIA, mais pas d’être des fainéants. Depuis plus de vingt ans que j’étudie leurs stratégies de guerre et de désinformation, j’ai constaté qu’ils cherchent sans cesse à « faire mieux ». De chaque guerre, réussie ou non, ils tirent des enseignements et améliorent leurs méthodes pour la fois suivante. Irak, Yougoslavie, Afghanistan, Libye, Syrie, et bien d’autres : à chaque guerre, je découvre de nouveaux trucs et de nouveaux procédés. Très créatifs, vraiment !

     

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    Mais le « printemps » arabe n’est pas une guerre, diront certains. Bien sûr que si. La guerre ne se mène pas seulement par des bombes, c’est toute forme d’agression visant à imposer le pillage et le maintien des injustices. Manipuler les révoltes arabes pour les saboter, c’est aussi une forme de guerre, non déclarée. Les bombes ont été remplacées par Twitter et les G.I.’s par des experts en ‘com’ aux valises remplies de dollars.

    Il est donc très important de comprendre les nouvelles méthodes qui ont été employées pour piéger les peuples et l’opinion internationale. Bien analyser les armes et les stratégies de son adversaire, n’est-ce pas la première étape pour lui résister efficacement ? C’est donc avec un grand plaisir que je salue et recommande la remarquable enquête d’Ahmed Bensaada. Notre équipe Investig’Action a jugé important de mettre à disposition de chacun son livre Arabesque$.

    Ahmed Bensaada pose toutes les questions qui préoccupaient chacun de nous :
    - Si vraiment les Etats-Unis ont soutenu le « printemps » arabe pour aider « la démocratie », comment se fait-il que cette lutte n’ait touché aucune des monarchies pétrolières ?


    - Vu que les Etats-Unis avaient installé, financé, armé et protégé le tyran Moubarak, pourquoi n’a-t-on entendu aucun slogan anti-US dans les rues du Caire ? Pourquoi n’y a-t-on pas, comme ailleurs, brûlé le drapeau étoilé ? Pourquoi leur ambassade est-elle restée à l’écart de toute contestation ?


    - Les multinationales US ayant une sainte horreur du syndicalisme et des revendications ouvrières, pourquoi Washington a-t-elle soutenu en Egypte des grèves qu’elle aurait condamnées partout ailleurs ?


    - Est-il exact que les grandes multinationales du Net Facebook, Google, Twitter ou Yahoo ont collaboré très étroitement avec le Département d’Etat US et la CIA ?


    - Et ces fameux cyberactivistes égyptiens et tunisiens, tout d’un coup placés sous les projecteurs, savaient-ils que les aides financières et les formations que Washington leur avait généreusement offertes depuis quelques années, étaient organisées aussi avec la complicité d’Israël ?


    - Pourquoi les dirigeants de ces cyberactivistes égyptiens voulaient-ils absolument cacher qu’ils avaient été formés par un théoricien US nommé Gene Sharp, un des principaux stratèges de la politique impériale des Etats-Unis, déjà impliqué dans de nombreux renversements de gouvernements « gênants » ? Parce qu’ils savaient que la rue les aurait immédiatement rejetés ?


    - Pourquoi ces « révolutions » qui avaient tout pour réussir puisqu’elles combinaient une puissante révolte populaire et le soutien généreux de la plus grande puissance mondiale, pourquoi ont-elles abouti trois ans plus tard à…rien du tout ? Les injustices perdurent, l’insécurité a augmenté, certains pays ont carrément sombré dans l’anarchie et le chaos et enfin, les forces populaires sont partout profondément divisées. Et si c’était le but ?

    Tant de questions cruciales pour nous citoyens, et jamais posées dans les médias !

    D’où viennent les dollars ?

    Non seulement Ahmed Bensaada pose les bonnes questions, mais il y répond. Son enquête minutieuse part de la question centrale : d’où viennent les dollars ? Arabesque$ suit à la trace tous les organismes impliqués dans les financements qui ont démarré bien avant le « printemps » et ont permis aux Etats-Unis de contrôler cette révolution populaire et de la neutraliser en douceur. On voit la CIA et ses intermédiaires préparer soigneusement le terrain de la révolte qui arrive pour éviter qu’elle n’aille trop loin. Comment ? En achetant ceux qu’elle va ensuite propulser sous les projecteurs médiatiques internationaux.

    Bensaada montre comment, pour réussir ce tour de force, Facebook, Google, Twitter et tous les géants technologiques ont travaillé main dans la main avec la CIA, les ambassades et le département d’Etat. Hillary Clinton et avant elle, Donald Rumsfeld, ministre de la Guerre de Bush, avaient tous deux bien compris qu’à présent la guerre se mène en premier lieu sur la Toile… En fait, ces pratiques ne sont pas vraiment nouvelles. En 2000, nous attirions l’attention sur le financement par la CIA du groupe soi-disant « étudiant » Otpor qui permit de renverser le gouvernement yougoslave de Milosevic.

    Ce que les bombes de l’Otan n’avaient pu réussir au printemps 99 (au contraire, elles avaient ressoudé les rangs serbes), les valises de dollars et les experts en ‘com’ made in USA l’avaient réalisé pour beaucoup moins cher un an plus tard. La chercheuse US Eva Golinger avait retrouvé la trace des mêmes « communicateurs », des mêmes experts, des mêmes financements dans la préparation du coup d’Etat anti-Chavez au Venezuela en avril 2002.

    Lorsqu’Investig’Action avait publié en français son livre « Code Chavez », en 2005, nous avions en préface souligné que les « experts » d’Otpor avaient exporté leur savoir-faire dans de nombreux pays, avec la bénédiction (et les dollars) des USA pour les débarrasser de gouvernements dérangeants. Entre parenthèses, qu’arriverait-il si une puissance étrangère s’avisait, de la même façon, de financer aux Etats-Unis des partis, des médias, des syndicats ou des ONG en vue d’influencer la politique de ce pays ? Eh bien, une telle ingérence serait immédiatement poursuivie en justice car elle contrevient à la loi « Foreign Agents Registration Act ». Pourtant, les Etats-Unis ne cessent de faire à l’étranger ce qu’ils interdisent sur leur propre territoire !

    Et voilà qu’Ahmed Bensaada, grâce à une lecture attentive des documents US, nous démontre que les mêmes réseaux sont toujours à l’œuvre, cette fois au Caire et à Tunis. Et il éclaire très bien le mobile de cette soudaine générosité révolutionnaire de Washington. Le cœur du problème a été expliqué par la Rand Corporation, bureau d’études de l’Armée US : « Compte tenu de la réputation populaire négative actuelle des Etats-Unis dans la région (du Moyen-Orient), le soutien américain aux initiatives de réforme sera mieux réalisé par des institutions non gouvernementales et sans but lucratif. Le gouvernement américain devrait encourager les ONG à offrir de la formation aux réformateurs ». Attention, ceci a été écrit en 2008, donc trois ans avant le « printemps ». Par une institution militaire qui recommande donc de remplacer l’US Air Force par des ONG et les missiles par Twitter.

    Cette stratégie n’est pas tout à fait nouvelle : dans les années 60, Kennedy avait déjà développé des « ONG » non seulement pour « mener la lutte contre le communisme », mais surtout pour prendre le contrôle de certains pays intéressants pour les multinationales US. Mais à présent que la puissance impériale des Etats-Unis décline de même que leurs capacités d’interventions militaires directes, on recourt de plus en plus au « soft power », un impérialisme « intelligent » basé sur la manipulation plus que sur la brutalité visible.

    Nulle raison de se réjouir pourtant : quand la manipulation des « révolutions » échoue, la violence prend vite le relais comme on a pu le voir en Ukraine (recours à des milices fascistes), en Syrie (envoi de milices terroristes), au Venezuela (tentatives de coups d’Etat avec des agents provocateurs) et ailleurs. En fait, manipulation et violence vont de pair.

    Changer un petit peu pour que rien ne change

    Au Caire et à Tunis, Washington a poursuivi ses objectifs habituels mais par des moyens plus subtils. Quels objectifs ici ? Non pas favoriser une révolution, mais l’empêcher. En effet, qu’est-ce qu’une révolution ? Un soulèvement populaire pour mettre fin à l’injustice et redistribuer équitablement les richesses. Ce dont Washington ne veut évidemment pas. La révolution a donc été remplacée par un simple changement de têtes. On a détourné la colère vers la seule personne du tyran pour protéger ceux qui l’avaient fait président : cette élite égyptienne corrompue et richissime, mais surtout ces multinationales US qui ont toujours sucé le sang de l’économie de ce pays. Sans oublier la complicité d’Israël, détesté dans les rues du Caire mais adoré dans les palais et les états-majors.

    L’analyse très détaillée et complète de Bensaada le confirme : c’est bien ce conseil de la Rand qui fut à la base de la politique des Etats-Unis dans certaines parties du Moyen-Orient. Changer un peu pour que rien ne change. Pour y parvenir, le meilleur moyen n’est-il pas d’agir en coulisses ? De sélectionner, financer, former et guider ceux qu’on va, le moment venu, propulser à la tête du mouvement de masse afin de le contrôler et d’éviter qu’il ne devienne dangereux pour Israël et pour l’ensemble des intérêts US.

    Entendons-nous bien, les masses du Caire et de Tunis avaient mille raisons de se soulever contre leurs despotes et leurs exploiteurs. Il y avait déjà eu des grèves fortes et des révoltes spontanées. Et c’est justement parce que les ambassades US, ces nids d’espions, avaient bien pris la température du mécontentement, qu’il fut décidé de prendre les devants et de laisser tomber deux marionnettes âgées, usées et qui ne pourraient plus servir longtemps. On attendait l’étincelle opportune. La mise en scène du « printemps » arabe par les Etats-Unis, c’est au fond la technique qu’emploient les pompiers lorsqu’un grand incendie menace la forêt : allumer eux-mêmes un feu plus petit et bien contrôlé afin de couper l’herbe au plus grand incendie qui menace.

    D’ailleurs, il est frappant de voir que les cyberactivistes ont été très vite mis au service du candidat de rechange Mohamed El Baradei, que Washington a tenté d’imposer sur la scène médiatique avant d’y renoncer car il manquait de crédibilité. Ceci dit, pour les Etats-Unis, peu importe le candidat finalement retenu, pourvu qu’il soit docile.

    Serons-nous toujours une guerre en retard ?

    A juste titre, le livre de Bensaada tire la sonnette d’alarme et rejoint nos préoccupations. Pourquoi n’y a-t-il plus personne dans nos rues quand Washington déclenche une guerre, un coup d’Etat ou une autre forme d’agression ? Pourquoi le mouvement anti-guerre a-t-il disparu ?

    Dans le temps, lorsque les Etats-Unis entraient en guerre ou fomentaient un coup d’Etat, les manifestations étaient fortes. Les intellectuels de la gauche européenne avaient à chaque fois le sain réflexe de se demander : où sont les intérêts économiques et stratégiques, quelles sont les classes en présence, quelles infos nous manquent dans la propagande officielle ?

    Ainsi, nous étions des millions dans la rue contre la guerre du Vietnam ou le coup d’Etat au Chili. Il y eut encore une remarquable mobilisation contre la guerre d’Irak en 2003 (exceptionnelle parce que le mouvement altermondialiste s’était relancé et que Bush avait affiché un cynisme très maladroit). Mais aujourd’hui, plus rien de tout cela : les guerres impériales sont devenues « humanitaires », les coups d’Etat « démocratiques » et les valises de dollars de la CIA de la « philanthropie ». Aujourd’hui, il n’existe plus de mouvement anti-guerre et à chaque fois, le peuple de gauche est profondément divisé. Hasard ?

    La question que nous pose le livre de Bensaada est donc très importante : après tant de manipulations et de médiamensonges (Irak, Palestine, Yougoslavie, Venezuela, Cuba, Bolivie, Honduras, Mali, Côte d’Ivoire, Ukraine, Zimbabwe, Erythrée, Somalie, Libye, Syrie et d’autres encore), qu’avons-nous appris ? Après la manipulation et le torpillage de la révolte du peuple égyptien et du peuple tunisien, qu’avons-nous appris ? Allons-nous, comme les dirigeants US, tirer des leçons pour faire mieux la prochaine fois ou serons-nous toujours une guerre en retard ?

    La lecture d’Arabesque$ ne doit pas nous décourager. Au contraire. La manipulation des Etats-Unis repose sur le mensonge. C’est aussi son point faible : une véritable information peut servir d’antidote.

    En effet, si Washington, sachant qu’une révolte arabe était inévitable, l’a neutralisée en plaçant à sa tête des marionnettes (conscientes ou non, c’est secondaire) qui n’avaient aucun programme pour résoudre les problèmes du peuple, notre alternative en découle logiquement... Pour réussir, une révolte populaire devra absolument : 1. Proposer un programme de revendications s’attaquant réellement à l’injustice et à la pauvreté. 2. Populariser sur le Net les mouvements et figures qui présentent de véritables analyses indépendantes. 3. Démasquer préventivement et en permanence les « nouveaux habits » de la CIA, ses nouvelles méthodes pour tromper et diviser les gens. Tout cela de façon internationalement coordonnée. Nous avons besoin de construire une info qui aide à résister.

    Telle est justement la mission que s’est fixée notre équipe d’Investig’Action. Bien sûr, nos moyens sont forcément limités : dès que vous décidez de dire toute la vérité sur les Etats-Unis, vous pouvez oublier les valises de dollars et vous serez même diabolisé et censuré. Aussi, pour réaliser cette mission, nous ne pouvons compter que sur le soutien et la participation active de tous ceux qui recherchent la vérité. Il faut s’organiser.

    Je suis convaincu que le livre d’Ahmed Bensaada vous sera d’une aide précieuse sur cette voie de la lutte sans illusions. Bonne lecture !

    Michel Collon Bruxelles, octobre 2015

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  • Les États-Unis ne sont plus une démocratie, mais plutôt une oligarchie

     

    Une étude de l'université de Princeton affirmait récemment que les États-Unis n'étaient plus une démocratie, mais plutôt une oligarchie.

     

    Martin Gilens et Benjamin I. Page, "Testing Theories of American Politics : Elites, Interest Groups, and Average Citizens", Perspective on Politics, vol. 12, n° 3, septembre 2014, p. 564-581.

     

    Chercheurs US:

    les Etats-Unis ne sont plus une démocratie

    Publié le 29 avril 2015 par José Pedro

    SOCIÉTÉ

    27.04.2015  (mis à jour 27.04.2015)

    Des scientifiques de deux universités américaines sont arrivés à une conclusion choquante: les Etats-Unis ne sont pas dirigés par le peuple, mais par des oligarques.

    Ce verdict est celui de Martin Gilens, de l’université de Princeton, et Benjamin Page, de l’université Northwestern, au terme d’une étude intitulée "Qui dirige l’Amérique ?". Selon eux, le système politique du pays s'est transformé ces dix dernières années en oligarchie, où le pouvoir est concentré entre les mains d'une élite.

    Les chercheurs ont compilé les données relatives à plus de 1.800 décisions politiques prises entre 1981 et 2002. Ils ont comparé ces décisions aux préférences exprimées par les Américains à revenu moyen et par les 10% des Américains les plus riches. Leur conclusion: le gouvernement, qu’il soit Républicain ou Démocrate, suit le plus souvent les préférences du second groupe que du premier.

    "Les Américains ont accès à de nombreux avantages du système démocratique, comme des élections régulières, la liberté de parole… Cependant, à notre avis, si le processus de conception de la politique se trouve sous le contrôle d’un cercle étroit de businessmen, alors la prétention de l’Amérique à une société démocratique est menacée", estiment les chercheurs.

    "La conclusion clé est que l’élite économique et les groupes représentant les intérêts du business ont une influence significative sur la politique du gouvernement, indique l’étude. Alors que les associations et les citoyens lambda exercent une influence dérisoire, voire tout à fait nulle".

    Les chercheurs estiment que les décisions du gouvernement américain s’alignent rarement sur les préférences de la majorité des Américains, mais favorisent généralement les intérêts particuliers et des organisations de lobbying: "En règle générale, quand une majorité de citoyens n’est pas d’accord avec les élites économiques et/ou des lobbies, ils perdent".

    Selon MM Gilens et Page, les Américains ordinaires peuvent espérer que leurs intérêts politiques seront pris en compte uniquement s’ils coïncident avec ceux de l’élite politique. Ceci constitue selon les deux chercheurs un processus de long terme, ce qui fait qu’il est difficile pour les Américains de le remarquer, et encore plus de modifier cet état de fait. 

    http://laosophie.over-blog.com/2015/04/chercheurs-us-les-etats-unis-ne-sont-plus-une-democratie-mais-une-oligarchie-comme-en-europe.html

     

    Les États-Unis,

    « la plus grande oligarchie du monde »

    étude de l’Université de Princeton

    AC - Solidarité Internationale PCF

    Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

     

    « Les États-Unis, la plus grande oligarchie du monde » : ce sont des chercheurs de l'université de Princeton qui le disent !

    Prompts à railler les « oligarques » russes, la « dictature » chinoise, nos médias occidentaux ne tarissent pas de poncifs tout faits pour la « première démocratie du monde » américaine. Une idée reçue balayée par une étude réalisée au sein de la vénérable université de Princeton révélant la réalité de l’oligarchie américaine.

    Qui gouverne aux Etats-Unis ? Quel type de régime connaît la première puissance mondiale ? Le discours de la Guerre froide nous imprègne tellement qu’il nous est difficile de ne pas répondre : une démocratie.

    Le sens des mots étant dévoyé, il convient de rappeler qu’une démocratie est un régime où – si on reprend la définition classique du président américain Lincoln – il y a « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».

    Le contraire de démocratie n’est donc pas dictature (idéologie de Guerre froide oblige) mais bien oligarchie. Il peut donc très bien y avoir des « dictatures du peuple » et des « oligarchies constitutionnelles ».

    La question prend une nouvelle tournure avec l’étude réalisée par un universitaire de Princeton Martin Gilens, assisté d’un autre professeur de Northwestern university Benjamin Page : « Testing theories of American politics : elites, interest groups and average citizens ».

    Pour simplifier, ce travail vise à répondre à la question qui divise la science politique américaine depuis un demi-siècle :

    Thèse 1 – les Etats-unis sont une démocratie caractérisée par le pluralisme, où les intérêts privés concordent avec l’intérêt général, le gouvernement de la majorité avec le respect des minorités – thèse dite de la « démocratie électorale majoritaire » ou du « pluralisme majoritaire ».

    Thèse 2 – Les Etats-Unis sont une oligarchie caractérisée par un « pluralisme biaisé » où certains groupes d’intérêts, les élites économiques, ont le pouvoir d’influencer la politique américaine dans le sens de leurs intérêts particuliers, au détriment de l’opinion de la majorité.

    Si la première thèse a été majoritaire pendant toute la Guerre froide, synthétisée par Robert Dahl, la seconde résumée par C. Wright Mills pointant la « Power elite » américaine, reprise récemment par Michael Parenti dans sa « Democracy for the few » se révèle de plus en plus pertinente au vu de l’évolution de la politique américaine depuis trois décennies.

    La méthode du professeur Gilens consiste concrètement à étudier 1 779 cas entre 1981 et 2002 où il est possible à la fois d’obtenir des sondages sur l’avis de la majorité des Américains, de l’élite économique et des groupes d’intérêts les puissants (avant tout économiques), et de mesurer combien l’adoption d’une loi sur ce sujet, ou son blocage, reflète les intérêts de tel ou tel groupe social.

    Ces projets de loi, changements de politique ont avant tout trait aux questions économiques et sociales – principalement autour de nouveaux impôts, d’exonérations fiscales, ou de réformes des systèmes sociaux – mais aussi sociétales – port d’armes, peine de mort, avortement.

     Impuissance du peuple américain, toute-puissance de l’élite économique

    Tout d’abord, l’étude part de l’étude des motivations des trois acteurs étudiés (la majorité des Américains, l’élite économique, les groupes d’intérêts) et constate que les motivations des « groupes d’intérêts », avant tout liés au patronat américain, à l’élite économique, sont souvent opposées à celles de la majorité de la population américaine.

     Qui l’emporte ?

    Laissons parler les chercheurs : « l’impact estimé des préférences de l’Américain moyen tombe à un niveau insignifiant, proche de zéro. Ce n’est pas que les citoyens ordinaires n’ont pas seuls un pouvoir important sur les décisions politiques, ils n’ont en fait aucune influence du tout.

     En revanche, les élites économiques ont un impact important, significatif, indépendant sur les politiques menées. De la même façon, les groupes d’intérêt organisés se révèlent avoir une influence substantielle sur les politiques poursuivies ».

    Cette affirmation, les chercheurs américains le justifient par un calcul simple : si on neutralise les motivations de l’élite économique, l’impact de l’opinion populaire sur l’adoption d’un changement de politique est nul.

    Que les citoyens approuvent massivement un projet de loi (à 90 %), ou qu’ils le rejettent tout aussi massivement (10 % d’adhésion), la probabilité que ce projet devienne une loi est de l’ordre de 30 %.

    Dans l’autre sens, si les élites économiques sont massivement opposées (10 % d’adhésion) à un changement de politique (ex : de nouveaux impôts pénalisant les riches), celui-ci n’a que très peu de chances – pas plus de 5 % – d’être adopté.

    Si les élites économiques apportent un soutien massif à un projet (plus de 90 %), comme par exemple ceux portant sur des exonérations fiscales, la probabilité que ce changement politique soit acté dépasse les 50 %.

    Une démocratie pour les riches

    Les chercheurs nuancent l’idée : « cela ne signifie pas que le citoyen moyen perd systématiquement dans ce système ». Et ils donnent deux exemples, illustrant bien le biais en faveur des plus riches :

     1 – « quand les préférences des citoyens moyens sont conformes à celles des élites économiques, alors les citoyens moyens obtiennent ce qu’ils veulent, même si ils ne sont pas à l’origine de la victoire ».

    Quand la bourgeoisie américaine est arrivée à imposer ses préoccupations à la majorité de la population (ex : la propagande sur les baisses d’impôt, sur les fraudeurs à la Sécurité sociale), le peuple peut gagner une victoire. Prime à l’idéologie ultra-libérale !

    ... Même si les chercheurs rappellent que « les questions sur lesquelles élites économiques et citoyens ordinaires sont en désaccord restent importantes : restrictions commerciales, politiques fiscales, réglementation sur les entreprises, avortement, religion – et les pertes politiques enregistrées par les citoyens sont loin d’être anodines ». Pour le moins !

     2 – les chercheurs notent que le système politique américain basé sur le fédéralisme, la séparation des pouvoirs, le bi-caméralisme « introduit un certain biais au statu-quo ».

    « Quand des majorités politiques sont en faveur du statu quo, s’opposent à un changement de politique, elles peuvent arriver à leurs fins. Mais quand ces mêmes majorités – même très largement – veulent le changement, elles risquent de ne pas l’obtenir ».

    Ainsi, quand une majorité de la population veut un changement de politique concret, elle n’obtient gain de cause que 30 % des cas. Même quand il s’agit d’une majorité écrasante (plus de 80 % d’adhésion), le taux d’adoption d’un projet de loi ne dépasse pas 43 %. Prime au conservatisme !

     Les limites de l’enquête, une sous-estimation ... du pouvoir des 1 % !

     Les chercheurs sont eux-mêmes lucides sur les limites de leur enquête.

    En premier lieu, leur définition d’un côté peut-être trop extensive de la définition d’ « élites économiques » : 10 % les plus riches en termes de revenus un chiffre qui pourrait être réduit à 1 %, ou au 1 % des détenteurs de patrimoine.

    Deuxièmement, la définition peut-être trop restrictive des « groupes d’intérêt » réduite ici à une trentaine de groupes de pression, là où des centaines influencent la vie politique américaine, locale ou nationale.

    Paradoxalement, cette auto-critique irait plutôt dans le sens, dans cette enquête, d’une minimisation du pouvoir des plus riches, de l’élite économique sur les décisions politiques. Une analyse plus fine révélerait sans doute des corrélations plus directes entre certains acteurs et les décisions prises.

    Ce qui est certain pour les responsables de l’enquête, c’est que la majorité de la population n’a et n’aurait de toute façon aucune influence sur le processus politique.

    C’est la conclusion à laquelle arrivent les chercheurs sur l’avenir de la démocratie en Amérique : « d’une part, ce que nos chiffres révèlent, c’est que la majorité ne gouverne pas aux Etats-Unis. Quand une majorité de citoyens est en désaccord avec les élites économiques, elle perd ».

    Selon les auteurs, en guise de conclusion : « nous pensons que si le processus de décision politique est dominé par de puissantes organisations patronales et un petit nombre d’Américains très riches, alors les prétentions de l’Amérique à être une société démocratique sont sérieusement menacées ».

    On se souvient des mots de Lénine, dans l’Etat et la Révolution : « La société capitaliste nous offre une démocratie plus ou moins complète. Mais cette démocratie est toujours confinée dans le cadre étroit de l’exploitation capitaliste et, de ce fait, elle reste toujours, quant au fond, une démocratie pour la minorité, uniquement pour les classes possédantes, uniquement pour les riches ».

    On pourrait citer également l’avertissement de Thomas Jefferson à la fin de sa vie, en 1825, dans une lettre à William Branch Giles :

    « Il y a désormais des parvenus, qui n’ont que mépris pour les valeurs démocratiques de 1776, et qui ont acquis un pouvoir formidable : ils visent désormais à être une aristocratie, basée sur le pouvoir des institutions bancaires et des grandes entreprises, se drapant derrière leurs succès dans l’industrie et le commerce pour mieux dominer le travailleur spolié et le paysan paupérisé ».

    Au vu de la situation de la démocratie en Amérique, combien les analyses de Lénine et les inquiétudes de Jefferson sont vérifiées aujourd’hui : dernière le vernis démocratique, la même domination étriquée et plus puissantes des plus riches, d’une infime minorité ! 

    Voir le document d’origine sur le site de l’Université de Princeton : 

    http://www.princeton.edu/~mgilens/Gilens%20homepage%20materials/Gilens%20and%20Page/Gilens%20and%20Page%202014-Testing%20Theories%203-7-14.pdf

    https://histoireetsociete.wordpress.com/2014/04/23/les-etats-unis-la-plus-grande-oligarchie-du-monde-etude-de-luniversite-de-princeton/

     

    Les Etats-Unis sont un régime oligarchique,

    constatent des chercheurs américains

    25 avril 2014 / Elisabeth Schneiter (Reporterre)

     L’analyse détaillée de centaines de décisions gouvernementales des Etats-Unis ont conduit des chercheurs en science politique à montrer que les riches imposent leurs choix dans les politiques publiques.

    Les chercheurs Martin Gilens, de l’université de Princeton, et Benjamin Page, de l’université Northwestern, se sont posé la question de savoir qui dirige les États-Unis. Ils constatent qu’au cours des dernières décennies le système politique de l’Amérique est progressivement passé de la démocratie à l’oligarchie.

      Lien vers l’étude intitulée Testing Theories of American Politics : Elites, Interest Groups, and Average Citizens.

    Les chercheurs ont analysé les données relatives à plus de 1800 décisions politiques prises entre 1981 et 2002. Ils ont comparé ces décisions aux préférences exprimées à leur propos par les Américains à revenu moyen et par les 10 % les Américains les plus riches. Ils constatent que le gouvernement, qu’il soit Républicain ou Démocrate, suit le plus souvent les préférences du dernier groupe que du premier.

    « Le point central qui se dégage de notre recherche, expliquent les deux chercheurs, est que les élites économiques et les groupes organisés qui représentent des intérêts commerciaux ont un impact important sur la politique du gouvernement des États-Unis, tandis que les groupes d’intérêt qui représentent la masse et les citoyens ordinaires ont peu ou pas d’influence. »

    Les chercheurs ont conclu que les décisions du gouvernement américain s’alignent rarement sur les préférences de la majorité des Américains, mais favorisent les intérêts particuliers et des organisations de lobbying : « En règle générale, quand une majorité de citoyens n’est pas d’accord avec les élites économiques et /ou des lobbies, ils perdent. »

    Les positions des lobbies puissants ne correspondent « pratiquement jamais aux préférences des citoyens moyens », mais la vision politique des Américains moyens et celles des Américains riches se chevauchent parfois. Il s’agit d’une coïncidence, dit le rapport, et ce n’est que lorsque les intérêts des Américains moyens servent aussi ceux des plus riches, qu’ils ont gain de cause.

    Ce développement est bien plus ancien que les récentes décisions de la Cour suprême (Citizens United en 2010 ou la décision d’avril McCutcheon/FEC) : celles-ci, en déclarant inconstitutionnelles les lois qui limitent le montant qu’une personne peut donner à la campagne d’un candidat, donnent encore plus d’influence à l’argent en politique. Comme les données remontant aux années 1980 le suggèrent, c’est une tendance ancienne agissant à long terme, et qui est donc difficile à percevoir pour la plupart des gens.

     Lire aussi : Les millionnaires réunis à Davos reconnaissent que les riches nuisent à la démocratie. http://www.reporterre.net/Les-millionnaires-reunis-a-Davos

    http://www.reporterre.net/Les-Etats-Unis-sont-un-regime

     Article

    Testing Theories of American Politics : Elites, Interest Groups, and Average Citizens

    Martin Gilens and Benjamin I. Page 

    Abstract

     

    Each of four theoretical traditions in the study of American politics—which can be characterized as theories of Majoritarian Electoral Democracy, Economic-Elite Domination, and two types of interest-group pluralism, Majoritarian Pluralism and Biased Pluralism—offers different predictions about which sets of actors have how much influence over public policy: average citizens; economic elites; and organized interest groups, mass-based or business-oriented.

    A great deal of empirical research speaks to the policy influence of one or another set of actors, but until recently it has not been possible to test these contrasting theoretical predictions against each other within a single statistical model. We report on an effort to do so, using a unique data set that includes measures of the key variables for 1,779 policy issues.

    Multivariate analysis indicates that economic elites and organized groups representing business interests have substantial independent impacts on U.S. government policy, while average citizens and mass-based interest groups have little or no independent influence. The results provide substantial support for theories of Economic-Elite Domination and for theories of Biased Pluralism, but not for theories of Majoritarian Electoral Democracy or Majoritarian Pluralism.

    Martin Gilens is Professor of Politics at Princeton University (mgilens@princeton.edu). His research examines representation, public opinion, and mass media, especially in relation to inequality and public policy. Professor Gilens is the author of Affluence & Influence: Economic Inequality and Political Power in America (2012, Princeton University Press). Benjamin I. Page is Gordon S. Fulcher Professor of Decision Making at Northwestern University (b-page@northwestern.edu). His research interests include public opinion, policy making, the mass media, and U.S. foreign policy. He is currently engaged in a large collaborative project to study Economically Successful Americans and the Common Good. For helpful comments the authors are indebted to Larry Bartels and Jeff Isaac, to the anonymous reviewers from Perspectives on Politics, and to seminar participants at Harvard University and the University of Rochester.

    http://journals.cambridge.org/action/displayAbstract?fromPage=online&aid=9354310

     

    ____________________________________

    Jean-Claude Beurrier

    jeanclaude.beurrier@free.fr

    « Il est dans la nature de l'homme d'opprimer ceux qui cèdent

    et de respecter ceux qui résistent. »

    Thucydide

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  • « Les quartiers populaires ne sont pas le problème mais la solution »

    Depuis des années, le pouvoir médiatique et politique martèle des expressions telles que "quartiers sensibles", "apartheid", "territoires perdus de la République", etc. Par la banalisation de ces termes, les habitants des quartiers populaires se retrouvent ciblés et stigmatisés de façon récurrente. Malgré cela, ces derniers s'auto-organisent pour faire valoir leurs droits, dans un contexte de forte régression sociale. Ils contribuent ainsi à la transmission d'une mémoire des luttes à l'échelle nationale. 


    Quand et comment est né le FUIQP ?

    Le Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires est né en France en 2012. Il a quatre racines historiques.

    La première parce qu’il est né à la suite d’un travail de terrain sur plusieurs années, qui a fait se rencontrer deux dynamiques nationales : le Forum Social des Quartiers Populaires (2007-2011) et les Rencontres Nationales des Luttes de l’Immigration (2009-).

    Ces deux rassemblements nationaux ont réuni des dizaines d’organisations, « historiques » ou plus récentes, de chibanis ou de jeunes, de femmes et d’hommes, venus de toute la France et issus des luttes autonomes des quartiers populaires et de l’immigration. De cette rencontre sont nées deux stratégies : l’une consistant en la création d’un parti politique (La Force Citoyenne Politique) dans laquelle se sont reconnues certaines associations ; l’autre consistant en la création d’un Front (FUIQP) dans lequel se sont investies d’autres associations. Car, contrairement à ce que prétendent les médias dominants, les quartiers populaires ne sont pas des déserts politiques. Des centaines de collectifs existent, des milliers de personnes se battent chaque jour pour leurs droits, leur dignité, contre l’injustice et la hoggra (le mépris et l’humiliation).

    La seconde racine est plus ancienne. Le FUIQP est aussi l’héritier des Marches pour l’Egalité et contre le Racisme de 1983-84-85, et des nombreuses expériences historiques qui ont œuvré à créer un mouvement autonome des quartiers populaires et de l’immigration au niveau national. (1)

    Il s’agissait de refuser le paternalisme infantilisant les habitants des quartiers populaires, et d’affirmer que nous sommes des sujets pensant et parlant par nous-mêmes et selon nos propres intérêts.

    La troisième racine est celle des luttes de 1960-70, organisées ou résistances plus informelles des pères et mères des quartiers populaires et immigrés, des ouvriers immigrés (automobile, textile, charbon, agriculture, services, etc.), Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA), comités de soutien à la Palestine, luttes contre l’impérialisme et la colonisation, associations de femmes des quartiers, luttes des foyers de travailleurs immigrés, luttes contre les bidonvilles, premières mobilisations des jeunes des quartiers, grèves de la faim des immigrés devenus sans papiers, mobilisations contre les crimes racistes et sécuritaires, lutte contre les débuts de la « rénovation urbaine », etc.

    La quatrième racine correspond à cinq siècles de résistances et de luttes acharnées des peuples contre l’esclavage, contre la colonisation, contre l’impérialisme, contre le capitalisme, contre le patriarcat. Nous sommes aussi les héritiers de tous ces hommes et de toutes ces femmes qui se sont battus par tous les moyens nécessaires pour affirmer leur dignité et pour refuser l’oppression.

    Le FUIQP est né de ces racines historiques à la fois profondes et puissantes. Nos parents et grands-parents, nos frères et nos sœurs, nos camarades, nous ont légué ce beau patrimoine qui nous renforce dans nos combats d’aujourd’hui. Cette histoire nous rend fiers de ce que nous sommes et donc plus sûrs de ce que nous pouvons faire.

    Quelles sont les principales caractéristiques ainsi que les objectifs de votre collectif ?

    L’objectif du FUIQP est de créer une force autonome de l’immigration et des quartiers populaires. Cela passe avant tout par la constitution d’un espace d’organisation politique pour défendre nos propres revendications. Nous sommes avant tout les premiers concernés par les luttes que nous menons parce que nous vivons nous-mêmes les oppressions que nous combattons.

    Notre analyse politique se distingue par le fait que nous entendons combattre les dominations de classe, de race et de sexe dans toutes leurs dimensions et à travers toutes leurs formes. Nous les comprenons comme un tout et par conséquent nous affirmons que chaque lutte sectorielle est profondément liée à toutes les autres.

    Nous entendons aller à la rencontre de plusieurs générations militantes et participer ainsi à la transmission de la mémoire des luttes et de l’expérience de nos aînés, pour en apprendre le plus possible. Nous cherchons donc à mettre en place des espaces d’autoformation par l’éducation populaire car c’est l’expérience des luttes qui nous permet d’avancer.

    Sur cette base, nous essayons donc de mettre en place à la fois une pratique militante au quotidien, tout particulièrement en visant les quartiers populaires, et des activités de faire ensemble, des manifestations et rassemblements réguliers ou encore des actions de promotion de l’éducation populaire. Nous menons également des campagnes de solidarité avec un grand nombre de luttes, comme avec les chibanis de la SNCF, mais aussi à travers le soutien aux familles victimes de violences policières.

    Nous tenons également à signaler que, depuis cette année 2015, le militant libanais de la résistance palestinienne Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier politique en France depuis plus de 30 ans, a accepté d’être notre président d’honneur. Il symbolise pleinement notre combat pour la justice.

     

    Quels sont vos moyens d’action et vos perspectives ?

    Notre moyen d’action a été défini par nous-mêmes : c’est l’auto-défense politique par tous les moyens nécessaires afin d’empêcher les systèmes de domination et leurs agents de nous tuer, soit directement (à travers les crimes policiers par exemple), soit par des formes de meurtres de basse intensité mais à grande échelle. Cela passe par des violences économiques, par une surexploitation au travail qui détériore notre santé, des violences institutionnelles et médiatiques qui nous humilient, nous diminuent et contribuent à nous abîmer moralement et parfois à nous détruire mentalement, etc.

    C’est aussi pourquoi nous avons à cœur d’entretenir un fort esprit de famille, de solidarité et de convivialité au sein de notre organisation, et que nous affirmons que tout le monde peut et doit s’investir pleinement dans celle-ci.

    Nous cherchons à créer un mouvement populaire et puissant en partant d’en bas, en progressant pas à pas et en nous structurant selon les nécessités. Nous sommes donc en constante phase d’expansion et des comités du FUIQP existent actuellement dans plusieurs villes et régions de France.

    Vous avez développé un important travail de sensibilisation autour de la montée du racisme en France, notamment de l’islamophobie mais aussi du racisme anti-rom et de la négrophobie. Selon vous, s’agit-il d’un phénomène que l’on pourrait qualifier de « spontané » et en lien avec la crise économique, ou alors sommes-nous face à un problème davantage structurel ?

    Un phénomène spontané ? Non. Les médias mettent en lumière le racisme à certains moments stratégiques pour les classes dominantes, mais concrètement, il a toujours été présent dans la vie des personnes qui le subissent. Est-ce qu’il a eu un commencement historique ? L’esclavagisme, les premières immigrations ou même Christophe Colomb ? En réalité, il y a du racisme à partir du moment où il y a un besoin économique, à partir du moment où l’Occident a dû inférioriser les indigènes afin de justifier la colonisation qui était nécessaire au développement du capitalisme.

    C’est clairement un phénomène continu et ancré dans l’inconscient collectif à travers les représentations du Noir, de l’Arabe, du musulman, dans les chansons, le cinéma, la publicité, etc. Bien sûr, à travers les époques, le racisme peut évoluer et prendre des formes différentes. L’arabophobie et la négrophobie se sont par exemple déguisées en islamophobie. Sous couvert de défense de la laïcité, voire d’anticléricalisme, on a en fait un authentique racisme "respectable", teinté de sexisme d’ailleurs, car touchant majoritairement les femmes.

    Le problème majeur de la violence raciale en France est que celle-ci s’exerce du haut vers le bas : de l’État sur une partie de la population. C’est cela qu’on appelle le "racisme structurel", "institutionnel" ou "racisme d’État". Il se caractérise concrètement dans tous les domaines de la vie sociale par la discrimination à l’embauche, au logement, dans la scolarité, par les contrôles au faciès... et son aboutissement extrême est le meurtre policier. Alors oui, les "petites gens" sont plus xénophobes en période de crise économique quand les médias leur disent que les immigrés mangent le pain des Français, mais ce ne sont pas les gens d’en bas qui font subir le racisme aux dominés, c’est bel et bien l’État.

    Selon vous, quelles sont donc les véritables causes du racisme ?

    Le racisme a des causes économiques et historiques. Les conquistadors de 1492, tous les empires coloniaux européens, ont eu économiquement besoin d’inventer le racisme, pour justifier l’exploitation des humains pour le profit, pour le développement du capitalisme. Et c’est la même chose aujourd’hui : si les médias occidentaux stigmatisent les musulmans, c’est parce que les puissances impérialistes ont un besoin économique de faire la guerre aux pays pétrolifères. En France, il y a une proportion importante de musulmans, c’est donc encore plus « rentable » pour les gouvernements de propager le racisme, et en particulier l’islamophobie et la négrophobie. En effet, cela permet d’un côté d’aller faire des guerres coloniales (Lybie, Mali, Syrie…), et de l’autre de créer un ennemi intérieur, qui va cristalliser toutes les peurs et rancœurs du reste de la population. Et quand on se concentre sur le faux ennemi… on en oublie totalement le vrai : celui qui remplit les poches des patrons, qui est en train de détruire le système de protection sociale, qui vend le pays aux banques les plus généreuses.

    Vous associez immigration et quartiers populaires, deux termes actuellement soumis à des discours médiatiques et politiques particulièrement omniprésents et qui font l’objet d’une forte stigmatisation. Ainsi, nous entendons parler de "quartiers sensibles", "apartheid", "territoires perdus de la République", etc. Quelle signification recouvre ces termes ? Comment analysez-vous la continuité de cette stigmatisation des quartiers populaires ?

    D’abord, ce n’est pas le FUIQP qui associe immigration et quartiers populaires. C’est un fait : les immigrés et leurs enfants, particulièrement issus des anciennes colonies, habitent majoritairement dans les quartiers populaires, en France. Nous sommes attachés à cette dénomination parce que « populaire », c’est le peuple, autrement dit toute la population qui n’exerce aucune forme de pouvoir et sur qui le pouvoir est exercé. Et cette impuissance est plus criante dans les quartiers que nulle part ailleurs.

    Derrière chaque terme que l’on utilise, il y a une idée… quand on dit « quartier sensible », c’est pour euphémiser, ne pas parler des faits : de la pauvreté, du chômage, de la misère. Sensible ? Sensible à quoi ? C’est un joli mot… qui ne dit rien. Parfait pour les médias. Après, on pourrait décortiquer tous les termes qui sont utilisés : quartiers chauds, banlieues, zones périurbaines… Absolument aucun ne porte autant de vérité que « quartiers populaires », à notre avis. Les quartiers populaires, partout en France, sont les zones où les dominations sont les plus fortes, et c’est pourquoi ce sont de ces quartiers que partent les plus importantes formes de rébellion. Les révoltes des quartiers populaires sont les plus importantes depuis la Commune de Paris en 1871. C’est pour cette raison que le pouvoir médiatique et politique cherche à les stigmatiser de manière particulièrement raciste, pour en faire des territoires isolés et empêcher les opprimés de s’unir à un niveau national. Nous voulons au contraire montrer que les quartiers populaires ne sont pas le problème mais plutôt la solution.

    Le FUIQP s’intéresse aussi à la question des violences policières et de l’impunité. Au lieu de rester sur le simple constat des statistiques, vous essayez de briser un mur de silence et ne pas laisser seules les victimes. Quelles ont été les expériences les plus marquantes pour vous dans ce domaine ?

    L’expérience nous montre que seul le suivi (juridique, militant, etc.) par des collectifs permet de sortir du silence sur les crimes racistes mais aussi de relier chacun des drames aux mécanismes structurels qui les produisent. Nous ne sommes pas en présence de bavure mais du résultat d’un système étatique qui donne des missions aux forces de police ne pouvant que susciter des crimes : contrôle au faciès, surveillance des quartiers, création de la Brigade Anti-Criminalité, type d’armement des policiers, etc. Il est en conséquence important de ne pas se contenter du suivi de chaque situation mais de les relier politiquement. Il en découle la nécessite d’actions communes : manifestations nationales, forums police-justice, tribunal populaire. Ainsi nous lançons à partir du printemps une campagne « tu-me-tutoies-pas » car nous considérons que la violence suprême qu’est la mort est le résultat d’une multitude de petites violences du tutoiement au non respect des personnes.

    Trente ans après la Marche pour l’Egalité vous avez fait appel à une mobilisation massive pour ce 31 octobre. Quelle fut l’importance historique de la Marche et quels sont les enjeux de cette mobilisation dans le contexte actuel ?

    La Marche pour l’Egalité fut l’acte de naissance d’une génération militante. Elle fut productrice de dynamiques militantes qui ont marqué ces trois dernières décennies. Elle posa les questions de l’auto-organisation des immigrés et des quartiers populaires. Elle fut un acte de rupture avec le paternalisme antérieur. Elle fut un acte de dignité. Trente ans après, l’oppression subie est la même, les inégalités et les discriminations sont massives et systémiques. Les crimes policiers continuent en toute impunité. Pour toutes ces raisons, nous avons de nouveau besoin de mobilisations communes et nationales. Dans un monde où se multiplient les nouvelles guerres coloniales, où le racisme structurel est de nouveau à l’offensive, il est temps de reprendre l’offensive. C’est à cela que contribue la marche de la dignité. Nous voulons faire le maximum pour qu’elle soit une véritable reprise de l’initiative par nous-mêmes, selon nos priorités et pour nous-mêmes.

    Note :

    1) A travers une succession d’associations telles que Mémoire Fertile, le Mouvement de l’Immigration et des Banlieues, le Mouvement Autonome de l’Immigration, le Mouvement des Indigènes de la République, etc.

    Source : www.investigaction.net

    Pour aller plus loin

    Sur la Marche de la Dignité

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  • Conférence-Débat 14 novembre de 14 à 18h à la Mairie d’Aulnoye-Aymeries

    Conférence-Débat

     

    Partagez-vous les idées selon lesquelles 

     

    • Les plans d’austérité sont indispensables ?

         -     Il faut travailler plus pour gagner moins ?

         -     Il est nécessaire que les salaires et les retraites stagnent pour accroître la    

               compétitivité des entreprises ?

    -   Les pauvres sont des assistés qui profitent de l’Etat providence, il faut réduire les

               prestations sociales ?

     

    Connaissez-vous 

     

    • L’origine du réchauffement climatique et ses conséquences à terme pour les

         citoyens que nous sommes ?

    • Les prochaines lois gouvernementales qui veulent détruire  notre modèle social

                (Lois Macron , Contre-réforme des Collèges, Loi Notre , Rapport Combrexelles…)

     

    Qu’espérez-vous

         -     De la Conférence internationale sur le climat (COP21) de Décembre 2015 à Paris ?

         -     D’une gauche européiste ?

         -     De Bruxelles ?

         -     De la Troïka ?

         -     De l’euro ?

     

     

    Venez en débattre le samedi 14 novembre de 14 à 18h.

     

    à la Mairie d’Aulnoye-Aymeries

     

    Avec le MS 21 (Mouvement pour un socialisme du 21° Siècle)

     

    En présence de Monsieur Bernard Baudoux Maire et Conseiller Départemental

     

    Les Intervenants seront :

    Patrice HEMET qui présentera le MS 21

    Michel MARCHAND ancien d’Ifremer qui nous parlera d’écologie et de la COP 21

    Blogs : http://ms21.over-blog..com   (National)     et       (http://ms21.hautetfort.com  (N- PdeC- Picardie)

     

     

    Entrée gratuite - Venez nombreux et amenez des amis

    Lien permanent Catégories : MS21 0 commentaire