Très bonnes fêtes de fin d'année

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« Même s’il n’y avait pas eu une religion appelée islam ou un prophète nommé Mahomet, l’état des relations entre l’Occident et le Moyen-Orient aujourd’hui serait plus ou moins inchangé. » L’homme qui écrit cela s’appelle Graham E. Fuller. Il a été vice-président du National Intelligence Council de la CIA. Pas vraiment un gauchiste, donc. Mais un connaisseur (il a écrit plusieurs livres sur Moyen-Orient) et un assez bon analyste. Il s’explique :
« Il existe une douzaine de bonnes raisons en dehors de l’islam et de la religion pour lesquelles les relations entre l’Occident et le Moyen-Orient sont exécrables. La plupart de ces raisons sont bien connues : les croisades (une aventure économique, sociale et géopolitique occidentale), l’impérialisme, le colonialisme, le contrôle occidental des ressources énergétiques du Moyen-Orient, la mise en place de dictatures pro-occidentales, les interventions politiques et militaires occidentales sans fin, les frontières redessinées, la création par l’Occident de l’État d’Israël, les invasions et les guerres américaines, les politiques américaines biaisées et persistantes à l’égard de la question palestinienne, etc. Rien de tout cela n’a de rapport avec l’islam. Il est vrai que les réactions de la région sont de plus en plus formulées en termes religieux et culturels, c’est-à-dire musulmans ou islamiques. Ce n’est pas surprenant. Dans chaque grand affrontement, on cherche à défendre sa cause dans les termes moraux les plus élevés. »
Surprenant, non ? Cet homme de la CIA nous dit que toutes les discussions dans les médias évitent le fond du problème, et sont même à côté de la plaque. Toutes les discussions à la Finkielkraut ou à la Fourest sur le danger de l’islam et le refus des musulmans de s’intégrer, c’est de la diversion. Un rideau de fumée. Curieusement la CIA n’intéresse pas nos médias même lorsqu’elle écrit des choses fort intéressantes qu’il faudrait vraiment communiquer au grand public.
Pourtant, la réalité est devant nos yeux : les Etats-Unis sont une puissance en faillite qui ne se maintient que par le pillage et donc la guerre. C’est de cela qu’on devrait débattre si l’on veut mettre fin à l’engrenage infernal guerres – terrorisme – répression et ainsi de suite. Il est urgent de changer radicalement la politique sociale et la politique internationale.
Que Fourest, Finkielkraut et consorts aient trop peur de parler des vrais problèmes, on peut comprendre qu’ils n’y voient pas leur intérêt. Mais les médias ? Pourquoi ce silence ? Combien de tragédies faudra-t-il encore avant qu’enfin la sécurité des gens soit plus importante que les tabous de la realpolitik ?
Source : RT

La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération> Dans un contexte national passablement triste, des nouvelles du « Crocodile vert » plutôt positives ! > Les liaisons postales directes avec les Etats Unis vont être rétablies après 52 ans de gel. Un accord historique vient d’être signé avec les créanciers de l’Ile. Selon le ministère français des Finances, "cette négociation vient parachever des discussions au sein desquelles la France, premier créancier de Cuba et présidente du groupe ad hoc des créanciers, a joué un rôle moteur essentiel".De premières discussions ont lieu concernant les compensations : les biens étasuniens nationalisés au début de la révolution et les immenses dégâts occasionnés par le blocus … Une anecdote : un héritier d’un des barons de la mafia demande à être indemnisé ! Le Président du Costa Rica vient d’effectuer une visite officielle qui s’est conclu par un rapprochement des deux pays dans toute une série de domaines. > Information à retenir au sujet de la santé. Un livre vient d’être consacré à un bilan d’étape sur les interventions internationalistes de Cuba au Brésil. Quelques chiffres : 18.240 médecins répartis dans 4058 municipalités (75 % des municipalités brésiliennes) . 63 millions de patients reçus ou visités, qui n’avaient pas accès jusqu’alors au service de santé publique ! Toujours en matière de santé, avec la société ABIVAX, Cuba vient d’offrir au monde un vaccin révolutionnaire contre l’Hépatite B ! > Décembre aura vu se dérouler avec un très grand succès tant auprès du public que des professionnels, le célèbre festival du cinéma latino américain présidé par Géraldine Chaplin et en présence de cinéastes français… Actuellement se déroule le Festival International de Jazz… Et les cubains pourront se déplacer plus facilement grâce à la mise en service de 80 nouveaux autobus chinois YUTONG. Bonne nouvelle quand on sait que l’insuffisance de transports publics reste un des problèmes lancinant de la population cubaine ! > Les derniers jours de l’année seront consacrés par l’Assemblée Nationale cubaine à la réunion de l’ensemble des commissions de travail. Trois jours qui précèderont la séance plénière prévue le 29 décembre. L’économie sera au centre des discussions ainsi que la place et le rôle de la jeunesse. Vastes domaines ! > Un anniversaire : il y a 55 ans, le Président Eisenhower interdisait l’importation de sucre cubain. Cette mesure faisait partie du programme mis en place par le gouvernement nord américain en vue de détruire la révolution !!! Il en cherche toujours de nouvelles... > Cerise sur la gâteau (avant Noël) Grâce à notre infatigable et talentueux journaliste Michel Porcheron et au travail de mise en forme de Gérard Galéa, vous pourrez bénéficier dans cet envoi, d’un nouvel article sur les dessinateurs cubains et leurs œuvres après les attentats de novembre. Exceptionnel ! > Nous nous retrouverons à la veille des fêtes. > Bonne lecture et excellente fin de semaine ! > Bien cordialement, > Roger Grévoul |
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Ce n’est pas encore un monde nouveau qui se profile à l’horizon, c’est le vieux monde poursuivant sa logique qui se dégrade à grande vitesse et accentue toutes ses perversions. La richesse se concentre entre quelques mains de moins en moins nombreuses dans un monde où les difficultés sociales et la crise environnementale s’aggravent, sans que le système dominant n’ouvre aucune issue.
En Amérique du Sud, après une dizaine d’années de victoires progressistes permettant d’affirmer pour la première fois l’indépendance vis-à-vis des États-Unis de plusieurs États et le recul de la pauvreté, la contre-révolution reprend le dessus, grâce à des alliances confuses extrême-droite – conservateurs et social-démocratie ! La Bolivie d’Evo Morales résiste, mais le Venezuela chaviste s’affaiblit tandis que l’Argentine change de camp : le retour des États-Unis et des grandes firmes privées s’annonce !
En Afrique, le désordre et la misère atteignent des sommets particulièrement depuis la destruction de la Libye par la France et les États-Unis qui a déstabilisé une large partie des États africains voisins. Les inégalités, la mal-gouvernance et les interventions extérieures renforcent le chaos qui se répand sous couleur de conflits religieux. Le développement n’a pas de réalité pour le plus grand nombre.
En Asie, la Chine qui a pour priorité l’édification d’une économie nationale puissante, n’a pas encore une stratégie lisible à l’échelle planétaire. Sa tradition exclut toute « précipitation » dans le domaine politique. Il est difficile de savoir ce qu’il en sera demain.
Les États-Unis, divisés entre conservateurs de plus en plus ultras et démocrates très modérés et dont les positions varient d’un État à l’autre au sein de la Fédération, poursuivent cependant quelle que soit le présidence une politique à visée hégémonique, usant du recours à la force ou de l’ingérence « soft » pour pour maintenir des intérêts économiques et stratégiques, sous couvert d’un humanitarisme frelaté. Son « exceptionnalisme » affirmé exclut tout respect de la légalité internationale.
Les États européens qui se sont ligotés dans le cadre de l’Union Européenne, qui n’a créé qu’une structure affairiste au service des lobbies les plus riches, est politiquement malade. Malgré des dispositions « constitutionnelles » pro-démocratiques, l’Union Européenne accepte sans réaction des gouvernements qui associent diverses droites et des mouvements fascisants (comme en Hongrie ou en Lettonie, par exemple). Elle se propose même d’accepter l’adhésion de la Turquie autoritaire, islamiste et opportuniste de l’A.K.P, tandis qu’elle n’a pas hésité à détruire la gauche grecque qui avait remporté les élections, avec un parfait mépris de la démocratie électorale. La social-démocratie qui, dans une période récente, était presque partout au pouvoir en Europe, n’a rien modifié à la situation sociale détériorée. Aujourd’hui, elle est souvent associée à la droite conservatrice, comme en Allemagne qui devient le modèle politique de la France et d’autres pays européens.
La France, quant à elle, a perdu tous ses repères. Il n’y a pas « modernisation » de la vie politique malgré la prétention de certains « socialistes » qui en réalité ne le sont pas. Il y a au contraire pourrissement de toutes les valeurs, effacement de tous les principes, sous l’égide d’un « tripartisme » dont les composantes FN, PS, ex-UMP sont dotées d’un programme quasi identique, chacune ayant fait les poubelles des deux autres. Le PS et l’ex-UMP ont intégré par exemple la ligne anti-immigration et les revendications autoritaristes du FN, tandis que le FN a récupéré des éléments du programme économique et social de la gauche. Au P.S, comme à l’ex-UMP, on ne combat pas le F.N, on l’évite au maximum, dans l’espoir du ralliement de ses électeurs et d’alliances (y compris contre-nature) éventuelles ultérieures. Le fascisme imbécile de Daesh conforte l’influence des pires ennemis de l’Islam en France et en Europe, qui cultivent surtout (c’est plus facile) le racisme anti-arabe, substitut au vieil antisémitisme, sous couleur de laïcité ou de défense de la civilisation.
Plus personne ne s’y retrouve clairement, y compris dans l’intelligentsia, malade d’un pseudo humanitarisme et d’un droitdel’hommisme obsessionnels et inefficaces pour les droits de l’homme eux-mêmes. Cette pseudo-idéologie se voulant consensuelle contribue à tuer le politique de plus en plus discrédité, conduisant les citoyens au repli sur la vie privée et à l’indifférence vis-à-vis des luttes sociales. Le travail de mémoire de cette intelligentsia est discriminatoire. Complexée vis-à-vis de la Shoah, l’intelligentsia est devenue muette sur les massacres anticommunistes en Indonésie, au Vietnam, au Chili, etc. et oublie les massacres de la décolonisation. Cette intelligentsia-mode est aussi coupable d’un travail d’opacification des réalités socio-économiques et de la lutte des classes (concept devenu obscène), qui pourtant sous des formes complexes, avec des drapeaux renouvelés, se poursuit, malgré le sociétal médiatisé à outrance.
Elle prend un relief tout particulier cette année après la double série d'attentats dramatiques qui ont endeuillé notre pays en janvier et en novembre.
Non seulement dans les établissements scolaires mais partout en France seront organisés des rencontres, des conférences-débats, des films, des expositions ...ayant pour thème la défense de la laïcité.
Dans certaines villes ( à Bourges par exemple) c'est une semaine entière qui y est consacré du 7 au 12 décembre à l'initiative d'un collectif d'une dizaine d'associations. Les conseils départementaux se mobilisent en Haute Garonne, en Bourgogne etc...
La Bibliothèque nationale de France a réalisé une exposition virtuelle de qualité, mêlant textes et illustrations (estampes, dessins de presse) – une grande partie de cette riche iconographie étant librement consultable sur sa banque d’images en ligne.
Rappelons brièvement que la laïcité est un principe de paix, d'unité du peuple, d'entente universelle qui repose sur trois principes : la liberté de conscience, l'égalité des droits, l'universalité de la puissance publique donc le primat de l'intérêt général sur l'intérêt particulier.
La laïcité n'est hostile ni à la conviction religieuse, ni à la conviction athée, ni au questionnement agnostique , mais interdit tout privilège qui pourrait être accordé aux uns ou aux autres par la puissance publique. Les Eglises voudraient que la laïcité soit définie comme le respect de toutes les religions : c'est une dérive dangereuse qui en trahit l'esprit. En effet peut-on avoir du respect pour une opinion raciste, pour une religion qui brûle les hérétiques, pour celles qui proclame l'infériorité de la femme ? Le respect des laÏcs porte non pas sur les religions mais sur la liberté de croire, ce qui n'implique nullement que les croyances et les opinions soient en elles-mêmes respectables.