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  • Honduras : Conversation avec Manuel Zelaya

    par Salim Lamrani - Source site du PRCF : www.initiative-communiste.fr

    Salim Lamrani  a pu mener avec le président Manuel Zelaya du Honduras, destitué par un violent coup d’état soutenu par l’impérialisme Nord Américain en 2009. www.initiative-communiste.fr site web du PRCF ne pouvait que lui donner toute place dans ses colonnes. Évidemment, Zelaya ne sera jamais l’invité de BFN TV et autre radios, télés et journaux du système…

    José Manuel Zelaya Rosales est né le 20 septembre 1952 dans la ville hondurienne de Catacamas, dans le département d’Olancho. En 1970, il s’implique dans la vie politique et devient membre du Parti Libéral du Honduras. Il occupe alors la fonction de conseiller départemental.

    En 1985, Zelaya est élu député et occupe successivement plusieurs fonctions au sein du Congrès national, telles que la présidence de la commission des ressources naturelles et la commission du Pétrole. Il devient également secrétaire du bureau exécutif du Parlement.

    En 1994, il est nommé par le Président Carlos Roberto Reina directeur du Fond hondurien pour l’investissement social. Quelques années plus tard, en 1999, Zelaya devient conseiller du Président Carlos Roberto Flores Facussé.

    En tant que candidat du Parti Libéral, Zelaya est élu Président de la République du Honduras en 2005 et triomphe de son adversaire Porfirio Lobo Sosa du Parti National. Il assume ses fonctions le 27 janvier 2006. Dès le premier jour de sa présidence, il fait adopter la Loi de participation citoyenne qui permet des consultations populaires sur les principales questions nationales, afin de renforcer la démocratie participative.

    Sa bonne gestion a été saluée en 2006 par la Commission économique pour l’Amérique latine et la Caraïbe des Nations unies qui a classé le Honduras au premier rang des nations à forte croissance économique de la région, avec le taux d’inflation le plus bas des quinze dernières années.

    Le Président Zelaya ne privilégie pas pour autant l’économie au détriment de l’écologie. En effet, en 2007, il lance un programme de protection des forêts dans la zone du fleuve Plátano.

    En 2008, le Honduras intègre l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) fondée par le Venezuela et Cuba. Le pays peut ainsi bénéficier du programme Petrocaribe qui permet d’acquérir à crédit 40% du pétrole acheté avec un taux d’intérêt de 1% sur 25 ans. Les économies réalisées dans le secteur énergétique ont permis à Zelaya d’entreprendre un politique sociale destinée à améliorer le niveau de vie des secteurs les plus défavorisés avec des investissements massifs dans les domaines de la santé et de l’éducation. De la même manière, le salaire minimum augmente de 11% en 2007 et de 60% en 2008.

    En 2009, le Président Zelaya propose une consultation populaire pour le mois de juin au sujet de l’éventuelle élection d’une Assemblée constituante afin de modifier la Constitution de 1981. En cas de réponse positive, une quatrième urne serait ajoutée lors des élections de novembre 2009 afin de ratifier la volonté populaire.

    Néanmoins, Zelaya se heurte à l’hostilité du Tribunal suprême électoral, du Procureur de la République, de la Cour suprême de Justice et du Congrès national, sous le contrôle des conservateurs qui s’opposent à toute réforme constitutionnelle. Tous considèrent comme illégale la consultation. L’armée refuse distribuer les urnes lors de la consultation prévue le 28 juin, contraignant le Président à importer le matériel du Venezuela et engendrant une crise politique avec les démissions du Ministre de la Défense, et des chefs d’Etat-major des trois armées.

    Le 28 juin 2009, le Président Zelaya est victime d’un coup d’Etat orchestré par Washington et l’oligarchie hondurienne, opposés au rapprochement avec la gauche latino-américaine. Expulsé au Costa Rica, il est remplacé par Roberto Micheletti à la tête du pays jusqu’à la fin de son mandant en janvier 2010. Aucun gouvernement au monde ne reconnait la junte putschiste.

    La communauté internationale condamne de manière unanime la rupture de l’ordre constitutionnel au Honduras, y compris les Etats-Unis. En juillet 2009, Zelaya, accompagné de plusieurs personnalités, tente de rentrer au Honduras, sans succès. L’armée empêche l’avion d’atterrir et tire même sur la foule venue accueillir son président, faisant de nombreux morts et blessés.

    En septembre 2009, il se réfugie dans l’ambassade du Brésil à Tegulcigalpa en tant que Président légitime en exil. La représentation diplomatique est alors assiégée par les forces putschistes jusqu’à son départ vers la République dominicaine le 27 janvier 2010.

    Suite à une négociation avec le nouveau pouvoir dirigé par Porfirio Lobo, élu en 2009 dans un pays sous état de siège, sans aucune garantie constitutionnelle, Zelaya est autorisé à retourner au Honduras et à réintégrer la vie politique nationale. De la même manière, la Cour Suprême décide d’annuler les poursuites ouvertes à son encontre par les autorités putschistes dans le cadre de cet accord.

    Elu député en septembre 2010, Zelaya fonde un nouveau mouvement politique appelé Liberté et Refondation. En 2013, son épouse Xiomara Castro de Zelaya se présente aux élections présidentielles, gagnées par l’actuel Président Juan Orlando Hernández, malgré des accusations de fraude.

    Au cours de ces conversations, José Manuel Zelaya dresse un rapide bilan de son gouvernement et revient sur le coup d’Etat. Il aborde également la situation politique nationale au Honduras et conclut cet entretien en soulignant l’importance de la Révolution cubaine et de la Révolution bolivarienne en Amérique latine.

     

    Salim Lamrani : Monsieur le Président, pourriez-vous ébaucher un bilan de votre mandat à la tête de la République du Honduras ? Quelles ont été les mesures emblématiques de votre gouvernement ?

    José Manuel Zelaya : Au XXIe siècle, la colonne vertébrale de l’économie est l’énergie car tout y est rattaché. Ce n’était pas le cas au XIXe siècle, ni dans la première moitié du XXe siècle. Lors de mon arrivée au pouvoir, nous avons été confrontés au monopole énergétique imposées par les multinationales étasuniennes et européennes dans le domaine du pétrole. Notre énergie électrique était la plus chère d’Amérique centrale et nos entreprises étaient peu compétitives en raison des coûts élevés engendrés par cette situation.

    La principale mesure que nous avons prise au début de mon mandant a été de corriger ce problème du monopole pétrolier. Nous avons donc intégré l’organisation Petrocaribe créée par le Président Hugo Chávez du Venezuela et nous avons pu bénéficier de facilités de paiement.

     

    SL : Quelle a été la réaction des multinationales pétrolières ?

    JMZ : Les multinationales pétrolières étasuniennes et européennes m’ont déclaré la guerre et m’ont qualifié d’ennemi du secteur privé. A l’évidence, ma politique ne plaisait pas aux conservateurs du secteur privé, car j’ai mis en place des règles de marché, j’ai créé de la concurrence et j’ai mis fin au monopole. J’ai fait en sorte que la demande régule l’offre et j’ai mis un terme à la situation où l’offre régulait la demande, à cause de ces monopoles. Cela est une réalité dans nos pays où les monopoles et les concessions de l’Etat aux entreprises privées perturbent les règles du marché.

    Ma politique de rupture du monopole a été à la source du différend qui a opposé mon gouvernement aux Etats-Unis. Le secteur privé, qui était contraire à la concurrence et qui souhaitait conserver le contrôle de l’économie, s’est également opposé à mon autorité. Les entreprises privées ont donc planifié un coup de force pour m’expulser du pouvoir et les multinationales étrangères l’ont financé. Cela a débouché sur le coup d’Etat de juin 2009 qui a mis un terme à la légalité constitutionnelle et a rompu par la force le mandat que m’avait confié le peuple.

     

    SL : En terme de politique sociale, quelles mesures a pris votre gouvernement ?

    JMZ : D’un point de vue économique, notre gouvernement était très stable. Durant les trois années de mon mandat, nous avons eu une croissance soutenue de 6,7%, malgré la crise de 2008. Notre croissance a été largement supérieure à la croissance moyenne du continent.

    Pour la première fois de l’histoire du Honduras, nous avons réduit la pauvreté. Nous avons mis en place des programmes sociaux dans le secteur de l’éducation avec un accès gratuit à l’école pour tous les enfants du pays. Nous avons créé le Réseau solidaire avec une couverture de santé pour des secteurs les plus fragiles. Nous avons réduit la pauvreté extrême de 16 points et nous avons fait baisser de 6 points la pauvreté en à peine deux ans. C’est quelque chose d’inédit dans l’histoire de notre nation.

     

    SL : Vos difficultés étaient donc plutôt d’ordre politique.

    JMZ : Oui, car nous avons irrité les Etats-Unis. Ils ont déclaré qu’ils ne permettraient pas que le Honduras intègre l’Alliance bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique fondée par Cuba et le Venezuela. Plusieurs personnalités étasuniennes sont à l’origine du coup d’Etat tels qu’Otto Reich, Pedro Carmona ou Roger Noriega. Elles ont planifié le coup de force qui m’a renversé avec les faucons de Washington et l’oligarchie hondurienne. Le coup d’Etat a plongé le pays dans la violence et la misère.

     

    SL : Comment est survenue cette rupture de l’ordre constitutionnel ?

    JMZ : Ils ont utilisé un argument précis. Lors de ma première année de gouvernement, j’ai fait voter la « Loi de participation citoyenne » qui permet de consulter le peuple par referendum. La démocratie représentative a atteint ses limites partout dans le monde, car les représentants du peuple trahissent souvent leurs engagements, sombrent dans la corruption. Il n’est pas possible d’acheter un peuple. En revanche, il est aisé de soudoyer un député, un sénateur ou un ministre. Nous avons donc décidé de favoriser la démocratie participative.

    Lors des élections de 2009, j’avais décidé de consulter le peuple le 28 juin pour savoir s’il était favorable à un vote sur l’opportunité d’une convocation d’une Assemblée constituante. En cas de résultat positif, nous aurions ajouté une urne lors des élections de novembre 2009 afin de réaliser le referendum. Un juge a décidé de déclarer illégale cette initiative purement consultative. Nous n’avons même pas eu le temps d’interjeter appel de la décision. Le 28 juin 2009, les putschistes ont pris les armes et nous ont expulsés du pays.

    On avait renversé l’Etat et le Honduras a été expulsé de l’Organisation des Etats américains. Depuis cette date, le pays est touché par une grave crise à tous les niveaux. Nous sommes devenus le pays le plus violent au monde, le plus pauvre d’Amérique latine et notre dette externe n’a jamais été aussi élevée.

     

    SL : Qui sont les auteurs intellectuels du coup d’Etat ?

    JMZ : A l’évidence, les Etats-Unis ont orchestré le coup d’Etat. Je dissocie le peuple américain de ses dirigeants. Je fais référence au lobby militaro-industriel et médiatico-financier qui tient les rênes du pouvoir à Washington, dont les pratiques impériales sont rejetées à travers le monde, y compris au sein de la société étasunienne. De nombreuses personnalités étasuniennes s’opposent à l’invasion de pays, aux bombardements de population, à la réalisation de coups d’Etat et aux ingérences de la CIA.

    Le coup d’Etat a été planifié à Miami avec le soutien de Washington et du Commando Sud, par le biais des personnes que j’ai mentionnées telles qu’Otto Reich, Roberto Carmona et Roger Noriega, en collusion avec l’oligarchie hondurienne et certains parlementaires du pays.

     

    SL : D’un point de vue factuel, comment s’est déroulé le coup d’Etat ?

    JMZ : J’ai été expulsé de ma propre maison, par la force des mitraillettes, au petit matin. J’étais encore vêtu de ma chemise de nuit. On m’a séquestré et emmené sur une base militaire américaine et ensuite j’ai été transféré au Costa Rica.

     

    SL : Quelles furent les premières mesures prises par les autorités putschistes juste après le coup d’Etat ?

    JMZ : Permettez-moi d’abord d’apporter un petit éclairage. Il y a un auteur italien, Curzio Malaparte, qui a jeté les bases théoriques du coup d’Etat. Il explique qu’un coup d’Etat est le renversement d’un pouvoir de l’Etat par un autre pouvoir de l’Etat qui se déroule dans la surprise et la violence. Un coup d’Etat est une conspiration qui se prépare durant des mois. On organise une situation de pré-coup d’Etat afin de créer une crise qui ouvrirait la voie à la rupture de l’ordre constitutionnel qui se fait par le biais des forces armées. Ensuite, le nouveau pouvoir de facto essaye d’installer son autorité en écrasant l’opposition. C’est ce qui s’est passé au Honduras.

     

    SL : Vous n’avez pas de doute quant à la participation des Etats-Unis dans le coup d’Etat.

    JMZ : Lors d’une conversation avec Tom Shannon, alors sous-secrétaire d’Etat des Etats-Unis, alors que la crise politique avait déjà commencé, je me souviens lui avoir dit la chose suivante : « On est en train d’appliquer au Honduras le manuel du coup d’Etat du Département d’Etat des Etats-Unis ». Sa réponse a été édifiante : « Non, Monsieur le Président, vous vous trompez car le Département d’Etat ne dispose pas d’un manuel sur le coup d’Etat, mais de trois manuels ». Plusieurs témoins ont assisté à la scène et peuvent corroborer mes dires. Face à une telle confession, les preuves deviennent inutiles.

     

    SL : Comment évaluez-vous la réaction de la communauté internationale face au coup d’Etat ?

    JMZ : Je dois dire qu’elle a été assez extraordinaire. Pour la première fois, la communauté internationale dans son ensemble, y compris les Etats-Unis, s’est opposée au coup d’Etat.

    Néanmoins, après cette condamnation formelle, la réalité a rapidement pris le dessus. La justice supranationale est inexistante dans les faits. Le Conseil de sécurité des Nations unies, la Charte démocratique de l’Organisation des Etats américains, la Commission interaméricaine des droits de l’homme ou la Cour pénale internationale fonctionnent dans des circonstances bien précises. Ce ne fut pas le cas pour le Honduras.

    Permettez-moi de vous donner un exemple. La Commission interaméricaine des droits de l’homme parle de coup d’Etat dans tous ses rapports et déclarations, condamne le coup d’Etat contre la démocratie hondurienne, mais refuse d’accepter notre plainte en tant que victimes du coup de force, ce qui permettrait l’ouverture d’une enquête. C’est la preuve évidente que certains intérêts très puissants ne souhaitent pas que la lumière soit faite sur cet attentat contre la démocratie hondurienne.

    De la même manière, l’Organisation des Etats américains a condamné le coup de force et le Honduras a été expulsé de cette entité, mais l’OEA a été incapable de restaurer le système démocratique dans notre pays.

    La Cour pénale internationale refuse d’enquêter sur les crimes de masse commis suite au coup d’Etat. Il y a eu des milliers de morts suite à la rupture de l’Etat de droit. Le pays se trouve entre les mains du crime organisé et les groupes paramilitaires pullulent sur notre territoire.

    Il n’y a pas de justice internationale ni supranationale. Les peuples se trouvent abandonnés à leur sort. Les Etats-Unis se prennent toujours aux gouvernements qui essayent de changer la société. Prenez le cas du Venezuela qui est assiégé par Washington et souffre d’une guerre économique sans nom. Regardez Cuba qui est sous état de siège depuis plus d’un demi-siècle.

     

    SL : Quelques semaines après le coup d’Etat, vous êtes revenu au Honduras. Comment s’est déroulé cet épisode ?

    JMZ : En réalité, j’ai essayé de retourner au Honduras dès le lendemain du coup d’Etat. Mais José Miguel Insulza, secrétaire général de l’OEA, m’avait demandé un délai de sept jours afin de résoudre la crise. Il s’est donc rendu au Honduras et a imposé un ultimatum. Son rôle a été honorable mais l’entreprise n’a pas été couronnée de succès car le gouvernement militaire, officiellement condamné par les Etats-Unis, mais clandestinement soutenu par Washington, n’a pas cédé.

    J’ai donc annoncé que j’allais retourner au Honduras en tant que Président du peuple hondurien. Chávez m’avait prêté son avion. Le peuple s’est manifesté et les crimes ont commencé. L’armée a imposé un état de siège et la répression a été terrible.

    Nous étions accompagnés dans un autre avion par la Présidente argentine Cristina Kirchner, le Président de l’Equateur Rafael Correo, le Président Fernando Lugo du Paraguay, entre autres. Mais nous n’avons pas atterrir car les putschistes ont menacé de détruire les avions avec des missiles.

    Quinze jours plus tard, j’ai tenté de rentrer au Honduras par la frontière nicaraguayenne grâce au soutien dont je disposais du Président Daniel Ortega. Mais l’opération a été un échec car la junte militaire avait placé toute l’armée en état d’alerte près de la frontière. Mon épouse, ma fille et mes petits-enfants ont été arrêtés. Le mouvement populaire de résistance, qui nous avait rejoints à la frontière, a subi une répression terrible, avec des tortures et des assassinats en masse.

     

     SL : Vous vous êtes ensuite réfugié à l’ambassade du Brésil.

    JMZ : Trois mois plus tard, je suis entré clandestinement au Honduras, à la barbe de la CIA et des services de sécurité de la dictature. Le Président Lula a été informé par téléphone de ma présence à Tegucigalpa et m’a offert l’asile politique. Je me suis réfugié dans l’ambassade du Brésil de la capitale. Mon épouse m’a rejoint. Nous avons été reçus par l’attaché commercial car le Brésil avait retiré son ambassadeur en signe de condamnation du coup d’Etat.

    Nous avons vécu un cauchemar pendant plus de quatre mois. Cela a été le début d’un calvaire psychologique. La junte putschiste a tout tenté pour nous faire sortir de l’ambassade : des bruits infernaux, des gaz insupportables, une lumière aveuglante la nuit, etc.

    Après plusieurs mois, nous avons pu quitter l’ambassade grâce à un sauf-conduit remis par le Président de facto Porfirio Lobo Sosa et nous nous sommes réfugiés en République Dominicaine.

     

    SL : Par la suite, vous avez été autorisé à retourner au Honduras.

    JMZ : Le Président Hugo Chávez du Venezuela et le Président Juan Manuel Santos de Colombie ont réussi à obtenir un accord des nouvelles autorités honduriennes afin que je puisse rentrer au pays et fonder un nouveau parti politique qui est aujourd’hui la première force d’opposition de la nation.

     

    SL : Quel regard portez-vous sur les dernières élections présidentielles au Honduras ?

    JMZ : J’ai une grande foi vis-à-vis du peuple. Les peuples, s’ils disposent de liberté, ont les gouvernements qu’ils méritent. Au Honduras, le Parti National, qui est actuellement au pouvoir, a obtenu deux victoires : la première, lors des élections organisées par les putschistes en pleine dictature en 2009, et la seconde, en 2013 il a accédé au pouvoir grâce à la fraude. C’est sa seule manière d’arriver au pouvoir. Mais il ne durera pas longtemps car il est unanimement rejeté par le peuple.

    Il y a 18 départements au Honduras. Dans mon département, qui est le plus grand du pays avec près de 24 000 kilomètres carrés, un territoire plus grand que le Salvador, nous avons vaincu la fraude. Nos suffrages ont été supérieurs à ceux de l’actuel Président Juan Orlando Hernández. Je suis arrivé en tête lors des élections législatives. Mon épouse Xiomara a recueilli plus de voix lors du scrutin présidentiel. Mais dans le reste du pays, nous n’avons pas pu éviter la fraude qui a dépassé les 10%, car nous n’avions pas la réserve politique suffisante pour cela. Mais nous gagnerons lors des prochaines élections.

     

    SL : Vous êtes donc optimiste.

    JMZ : Si les dictatures de droite étaient infaillibles, elles seraient partout au pouvoir en Amérique latine. Mais elles ne peuvent pas écraser éternellement le peuple. Les peuples sont capables de s’en débarrasser et il faut avoir confiance en eux.

     

    SL : Vous représentez 30% des élus au sein de l’Assemblée nationale. Pouvez-vous exercer votre mission de représentant du peuple dans des conditions convenables ?

    JMZ : Nous sommes confrontés à de très sérieuses limitations. Il n’y a aucun traitement égalitaire. L’agenda politique du Congrès n’est jamais débattu. Il y a une improvisation totale. Nous ne savons jamais quels vont être les projets de loi débattus. Nous sommes constamment bafoués dans notre dignité. La protestation, qui est un droit de tout parlementaire, est réprimée.

    Le sommet de l’ignominie a été atteint en mai 2014 où nous avons été expulsés par la force du Parlement, par la police et les militaires. Nous avons été roués de coups. On a lancé des gaz lacrymogènes à l’intérieur du Congrès. Rendez-vous compte, un député, Président de la République, expulsé par la force du Congrès. Tout cela parce que nous protestions pacifiquement contre le fait que l’on refusait de donner la parole à notre groupe politique qui est, je le répète, la première force d’opposition du pays.

     

    SL : Quelle est l’actuelle politique du gouvernement ?

    JMZ : C’est un désastre complet. Il s’agit d’une politique néolibérale sauvage. On privatise l’économie. On refuse les droits sociaux au peuple. On augmente les impôts les plus injustes. La dette externe a atteint des niveaux insupportables. On est en train de démembrer la nation hondurienne.

    Bien entendu, l’actuel gouvernement dispose du soutien des Etats-Unis.

     

    SL : Que représentent Hugo Chávez et la Révolution bolivarienne pour l’Amérique latine ?

    JMZ : Chávez est la figure la plus importante et symbolique de la démocratie révolutionnaire et du socialisme pacifique du XXIe siècle. Il a créé un nouveau paradigme et a inspiré toute une génération de Latino-américains car il a su interprété la volonté des peuples. Le capitalisme sauvage néolibéral qui a dévasté notre continent est insoutenable. Chávez a proposé une alternative démocratique à ce désastre et a indiqué la voie à suivre.

     

    SL : Dernière question, que symbolise Cuba pour l’Amérique latine ?

    JMZ : Cuba est un symbole de résistance. Dans l’histoire de l’humanité, aucun peuple n’a réalisé ce qu’a fait le peuple de Cuba. C’est le peuple le plus courageux et le plus généreux de l’histoire de l’Humanité. Fidel Castro en est l’exemple. Il a dédié sa vie à construire un monde meilleur et on ne pourra jamais effacer son nom de l’histoire.

     

    Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

    Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano.

    http://espanol.almayadeen.net/Study/3yDFJZmOZ0SlQKSHAMRCRQ/entrevista-exclusiva-para-al-mayadeen-con-el-presidente-jos%C3%A9

    Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

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  • En 2009, le Salvador écrivait une histoire

    Comment un petit pays a su résister à la guerre
    Par Virgilia

     

     
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    En 2009, le Salvador écrivait une histoire qui aurait été complètement inimaginable dans les années quatre-vingt. À cette époque éclata une guerre « civile » de douze ans, qui fit plus de cent mille morts ; un véritable enfer sur terre qui révéla la structure d’un pays où s’était enracinée l’injustice et assassina les rêves de générations entières du pays.



    L’utopie sert de guide pour avancer... Eduardo Galeano

    À la suite de la signature des accords de paix en 1992 commença l’aventure politique de la branche révolutionnaire du pays. Le FMLN (Frente Farabundo Marti para la Liberacion Nacional ou Front de Farabundo Marti pour la Libération Nationale) changeait de stratégie et délaissait la lutte armée pour la lutte politique et l’organisation sociale. En 2009, le peuple salvadorien décida de modifier le cours de l’histoire et vota pour un gouvernement de gauche par voie démocratique pour la première fois. Le premier président de gauche fut Mauricio Funes (journaliste et correspondant de la chaîne CNN en espagnol) et son vice-président, Sánchez Ceren. Une partie de son programme gouvernemental était :


    - En politique économique : une pension de base pour les personnes du troisième âge, une protection du consommateur (des mesures pour éviter le monopole des aliments de base), une subvention pour du gaz propane aux familles à revenus modestes, mais rien de plus aux industries qui les fournissaient.


    - En politique du travail : la création de l’Instituto del Seguro Social (Institut d’assurance sociale, ou ISS) pour les employés domestiques, la création de projets pour la lutte et la défense des genres, comme « Ciudad Mujer ».
    - En politiques sociales : une pension pour les personnes âgées, la loi sur les médicaments, des programmes pour les enfants (des verres de lait pour les écoliers, des kits scolaires) et des programmes de prévention contre la violence.


    - En Structure routière : la construction de routes.


    - En politique environnementale : la pérennisation de l’eau, la non-exploitation minière de la région de Cabana.


    - Politique internationale : le rétablissement des relations diplomatiques avec Cuba.

    C’est donc un gouvernement qui a réussi à convertir un programme social en lois politiques d’État. Des lois qui profitent aux plus pauvres. Selon les analyses économiques, au terme du gouvernement Funes, son équipe avait atteint les niveaux les plus bas d’indices de pauvreté de toute l’histoire du Salvador ; elle avait chuté de 49 % en janvier 2008 à 35,9 % en octobre 2013.

    Peut-être que les résultats obtenus n’ont pas répondu aux attentes de quelques Salvadoriens, y compris ceux issus des secteurs de gauche qui ont lutté dans les montagnes. Cependant, la cruelle réalité est que les dépenses de l’État dépassent ses revenus. Malgré de telles conditions désavantageuses, le programme social a pu être mis en œuvre. Ceci a permis au FMLN de gagner les élections du 9 mars 2014 et ainsi, de rester au pouvoir cinq années de plus.

    Le programme du gouvernement dirigé par Salvador Sanchez Seren et Oscar Ortiz a suivi l’amplification et l’approfondissement des programmes sociaux et économiques initiés durant le premier gouvernement de gauche, le FRONT (c’est ainsi que le parti est connu). Après les six premiers mois de mandat du gouvernement Ceren, les premières attaques contre l’ARENA ne se font pas attendre. L’assemblée législative devient la nouvelle équipe qui lutte pour la promulgation de lois justes qui bénéficient au peuple.Ces lois sont :

    *L’acceptation de la loi reconnaissant les peuples indigènes *La loi pour renforcer le budget des pompiers *La loi pour la reconstruction d’hôpitaux *La loi pour allouer une pension aux retraités *La loi pour des infrastructures touristiques *La loi de transparence dans le financement des partis politiques *Le projet de loi spéciale contre le délit d’extorsion

    Toutes ces lois ont été rejetées par l’ARENA. Actuellement, le débat continue sur la privatisation de l’eau. La loi sur la gestion des ressources hydriques a été approuvée en 1981. A l’époque, l’Association National de l’Entreprise Privée (ANEP en espagnol) et l’ARENA proposèrent la privatisation comme une solution magique et indispensable au problème de l’eau et, jusqu’aujourd’hui, les partis de droite maintiennent le blocage des discussions autour d’un projet de loi générale sur l’eau au sein de la Commission de l’environnement et du changement climatique de l’assemblée législative.

    Le Salvador continue à construire son histoire à travers l’élection, le 1er mars 2015, des députés pour l’Assemblée Législative (formée de 84 députés). Le résultat a été décisif pour trouver des solutions en faveur d’un peuple et d’une région souffrant encore d’une grande pauvreté culturelle et économique, et de l’absence de reconnaissance des droits de l’homme. Pour les conseils municipaux, les élections signifient la continuité du développement local.

    Quelles sont les défis actuels pour les Salvadoriens ? Et qui sont les assassins de l’espérance ?



    N’importe quel Salvadorien de la génération antérieure aux années 1970 se souviendra facilement d’un militaire qui apparaissait dans les programmes de télévision les dimanches soirs, évoquant la situation politique du pays alors en guerre, vociférant et présentant des vidéos (selon lui) d’enfant sous-alimentés mourant de faim en Russie ou à Cuba. Il présentait un melon d’eau et une machette en disant « eux, ils sont verts à l’extérieur et rouges à l’intérieur ». Ce militaire n’était autre que Roberto D’Aubuisson Arrieta (2), fondateur du parti ARENA.

    L’ex-maire de San Salvador, Norman Quijano, décida de baptiser du nom du fondateur de son parti une rue principale où se trouvent les bâtiments qui préservent une mémoire historique de résistance, comme la UES (Université National de San Salvador)

    Mais D’Aubuisson, expert en contre-insurrection et en communication du Fort Gulick situé dans la zone du Canal de Panama, fut également le fondateur des escadrons de la mort et a été inculpé par la Commission pour la Vérité des Nations Unies pour avoir donné l’ordre d’assassiner l’archevêque Oscar Arnulfo Romero (3).

    Vous, cher(e) lecteur(trice), pourrez apprécier la trace laissée par le fondateur de ARENA et des escadrons de la mort, responsable de milliers d’assassinats, de la disparition de professeurs, de paysans, de syndicalistes, d’étudiants universitaires de l’Université Nationale, de poètes, d’artistes... avant, pendant et après le conflit armé. Quand on lit un petit fragment de l’hymne du parti, que ses militants chantent encore aujourd’hui :

    « La liberté s’écrit avec le sang, je travaille avec la sueur, nous unissons la sueur et le sang mais en premier Le Salvador, les nationalistes ont surgis en disant ceci : Patrie oui ! Communisme non ! Le Salvador sera la TOMBE où les rouges termineront En sauvant l’Amérique de cette manière, notre Amérique (sic) sera Immortelle. »

    Et moi, je me demande : alors sera-t-il légal et démocratique qu’un parti politique puisse ainsi insuffler un tel esprit de haine et provoquer librement l’assassinat de ses détracteurs ?

    Le fait est qu’assassiner ou être assassiné au Salvador est plus facile qu’éternuer... La violence que vit le pays à tous les niveaux est l’héritage laissé par des années de guerre. Les preuves concrètes que l’on pourrait citer sont : les attaques commises dans les bureaux du parti du FMLN "Front Farabundo Martí de libération nationale" (FRENTE en espagnol) à Ayutuxtepeque et à San Vicente dans l’ancien Cuscatlan, et l’assassinat du conseiller municipal de Pasaquina dans l’Union.

    En Amérique Centrale, la violence commence très tôt et, pour beaucoup, l’enfance se vit dans la douleur et dans la violence physique et verbale. C’est particulièrement le cas pour ceux qui connaissent une situation une situation à risques : l’absence d’une famille, l’exploitation physique et sexuelle, le manque d’études, l’absence d’un projet de vie, un entourage social sans morale, une pénurie économique pour subvenir aux besoins élémentaires comme manger, s’habiller, s’amuser... Ceux-là peuvent être certains de présenter des profils de jeunes qui se rallient à un gang.

    A l’origine, dans l’argot salvadorien des années 80, « la Mara » désignait un groupe d’amis. Actuellement, cela se rapporte à un groupe de criminels (des adolescents ou des adultes en prison) impliqués dans des activités obscures de trafic d’armes par exemple, de drogue, de prostitution, de meurtres, d’extorsion ou encore de mafia. Ces groupes, qui ont été formés dans les années 80 aux Etats-Unis et qui ont été par la suite expulsés massivement des Etats-Unis puis renvoyés vers Le Salvador, ont évolué depuis les 25 dernières années. Ils forment maintenant des groupes à très haut risque pour la jeunesse du pays.

    Il y a donc urgence à investir dans l’éducation, dans des programmes d’aide à la jeunesse, dans des projets de lois contre le crime organisé... car la justice est l’un des éléments-clés pour assurer la sécurité de la société salvadorienne. L’organe judiciaire s’est trouvé actuellement marqué par un cas de vol et de corruption commis par l’ex-président Antonio Saca, à l’occasion des dons octroyés par Taiwan lors du tremblement de terre (350 millions de dollars). Le procès n’avance pas et aucun verdict n’est prononcé. Est-ce là un autre cas d’impunité dans le pays ? L’impunité qui persiste de nos jours, remonte aux milliers de disparus et de civils massacrés pendant les années de guerre, qui restent dans la mémoire de leurs familles et de Notre histoire. Seule la justice peut éliminer la mentalité du "propriétaire" au Salvador.

    La politique est un acte d’amour et d’espoir, le sentiment qui amène à considérer ce que l’on désire comme étant réalisable.

    Source : Journal de Notre Amérique No.3, Investig’Action, april 2015.

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  • Emmanuel Todd fait voler en éclat le vernis du charlisme

    On se doutait que le nouveau livre d’Emmanuel Todd, "Qui est Charlie ?", allait déclencher un tollé des Charlie ainsi questionnés. Eh bien, mission largement accomplie avant même l’arrivée de l’ouvrage dans les librairies : un carnage.

     

     

    Non, ce n’est pas la photo de couverture de cet ouvrage (que je n’ai pas encore lu), ni celle d’Emmanuel Todd, qui illustreront cette chronique, mais celle d’un des plus zélés défenseurs du charlisme patenté par l’Élysée et Matignon : Patrick Cohen, animateur des matinales de France Inter, grimaçant face à son invité.

    Car le plus intéressant, dans le séisme médiatique ainsi déclenché par l’historien-anthropologue-démographe-sociologue-essayiste avant même la sortie de son brûlot, est d’abord la réaction proprement hystérique de ceux dont l’auteur met au jour l’imposture.

    « Je pose des questions », avança Patrick Cohen, sur la défensive, à l’issue de son émission du lundi 4 mai, alors qu’il était évident qu’il n’en avait posé aucune, même s’il s’efforçait de donner une forme vaguement interrogative à des charges agressives d’une grossièreté caricaturale consternante :

     « Vous n’êtes pas loin d’expliquer au fond que Charlie a bien cherché ce qui lui est arrivé. »

    Stigmatisant l’intolérance de ceux qui se posaient en hérauts de la tolérance et de la liberté d’expression, Emmanuel Todd eut beau jeu de rembarrer les petites piques approximatives de Patrick Cohen et de Thomas Legrand, ou encore les minauderies qui se voulaient assassines d’une Sophia Aram beaucoup plus méchamment revancharde que drôle.

    Je sais que beaucoup de Je suis Charlie ? sincères vont être mortifiés, sinon scandalisés par les propos de Todd ou ceux de cette chronique. Et ils auront raison car leur sincérité à eux peut difficilement être remise en cause.

    Mais pourtant tous les signes montraient à l’avance que la journée du 11 janvier allait être une supercherie dont ils seraient les victimes trop étourdiment consentantes : le sceau tapageur du gouvernement à la manifestation, les très louches invités officiels de l’Élysée...

    Nous garder de nos propres démons

    De fait, l’esprit du 11 janvier 2015 tourna salement vinaigre à peine les banderoles et les vertueux slogans remballés  : la multiplication des lois d’exception, le projet de loi sur le renseignement, les inculpations de gamins de 8 ans, les sanctions contre un prof de philo qui voulait faire réfléchir ses élèves, la stigmatisation de jupes trop longues par ci, de foulards impies (au sens de l’extrémisme athée et d’un christianisme historique mal digéré) par là...

    Il faut avoir l’esprit bien crotté pour ne pas se rendre compte que notre société française est en train de basculer aujourd’hui dans un irrationnel aveugle fort dangereux. Et ce n’est pas en cédant à ces pulsions premières de colère et d’indignation, en sacrifiant à cet unanimisme de façade pour vertueux qu’il puisse paraître, qu’ils enraieront cette terrifiante descente aux enfers. En ces périodes bouleversées, mieux vaut tourner sept fois ses cellules grises dans sa tête avant que de céder à l’émotion irraisonnée.

    Ce que met cruellement à nu Emmanuel Todd avec ses pieds dans le plat, c’est qu’il nous faut désormais nous garder au moins tout autant de nos propres démons que de ceux importés d’ailleurs (le terrorisme), nous méfier de toutes démonstrations précipitées de bonne conscience, surtout lorsqu’elles sont lourdement patronnées par les garde-chiourmes d’un vieux monde défait de plus en plus irrespirable.

    Mais je vous laisse. Je vais attendre tranquillement le 7 mai, date de parution de l’ouvrage d’Emmanuel Todd, pour essayer de le lire à tête apaisée.

     

     => Qui est Charlie ? par Emmanuel Todd, Seuil, 252 pages, 18 euros, 7 mai 2015

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  • Le 1er mai à Fourmies (Nord)

    Discours du 1er Mai 2015

     

     

     

    A la suite de l’échec de la négociation sur le dialogue social en janvier dernier faisant craindre une disparition du CHSCT absorbé dans un « conseil d’entreprise », le gouvernement a annoncé qu’il présenterait une loi qui sera votée à l’été….

     

    Le gouvernement a donc transmis aux organisations syndicales son projet de loi « Dialogue social et soutien à l’activité des salariés » qui doit être présenté le 22 avril en Conseil des ministres.

     

    La CGT a mis en avant des propositions et avait par ailleurs clairement affirmé à Manuel Valls, le 25 février qu'il « ne saurait être question d’inscrire dans la loi ce que le patronat n’a pas obtenu dans la négociation".

     

    Dans un communiqué du 7 avril, la CGT indique qu'elle « saura reconnaître les points positifs de ce projet de loi : l’émergence d’une représentation collective des salariés des TPE, la reconnaissance amorcée des parcours militants dans l’entreprise. Ce sont des revendications que la CGT porte depuis des années.

     

    Mais elle saura aussi combattre les points négatifs, notamment la fragilisation des instances représentatives du personnel (DP, CE, CHSCT). En outre la possibilité d’organiser la fusion des instances par accord d’entreprise majoritaire dans les entreprises de plus de 300 salariés répond à une revendication forte du MEDEF.

     

    La CGT qui place les questions de santé et des conditions de travail des salariés au cœur de ses préoccupations, exprime sa plus vive inquiétude quant aux risques que ce projet de loi pourrait faire peser sur la santé au travail et sur la prévention des risques professionnels.

     

    Ce projet de loi relègue au 2ème plan les questions de santé au travail et marque une profonde régression sociale.

     

    - De 50 à 300 salariés : élargissement de la Délégation Unique du Personnel (DUP) en incluant le CHSCT avec ses missions et prérogatives spécifiques.

     

    Le décloisonnement des seuils autorisant l’employeur à mettre en place une délégation unique du personnel (DUP), doublé d’un élargissement des attributions de la DUP au CHSCT, les éloignerait considérablement de chacune de leurs prérogatives. En effet, les réunions de l’actuelle DUP (CE+DP) sont mensuelles mais le projet prévoit que celles de la DUP à venir (CE+DP+CHSCT) soient deux fois moins fréquentes. Les avis rendus aujourd’hui distinctement par le CE et le CHSCT seront demain fusionnés sous la forme d’un avis « unique » (expertise unique) ce qui serait nécessairement réducteur.

     

    - Entreprises de plus de 300 salariés : elles auront la possibilité de regrouper les instances (CE / DP / CHSCT). Ce qui conduirait à une dilution des prérogatives du CHSCT, puisque ce regroupement autoriserait à confier « tout ou partie » des attributions de l’actuel CHSCT à une « commission », par accord collectif d’entreprise. Cette instance unique est bien celle rêvée par le MEDEF ….

     

     

     

    Ce projet de loi conduit à une complexification du fonctionnement des instances, alors que le texte était censé simplifier le fonctionnement des instances.

     

    En effet, le gouvernement considérait les instances comme le « reflet d’une sédimentation dans le temps d’un nombre conséquent de règles et d’obligations ». En réalité, loin d’homogénéiser les pratiques des partenaires sociaux des entreprises, le projet de loi ouvre la voie à de multiples formalismes et un empilement de dispositifs.

     

    Les instances pourraient en effet être tantôt fusionnées, tantôt ponctuellement groupées, tantôt réunies. Les combinaisons et possibilités sont infinies et le brouillage des pistes est bien réel.

     

    Le projet de loi dessaisit le CHSCT de son rôle d’acteur de proximité.

     

    Alors que la loi dite « de sécurisation de l’emploi » avait instauré des instances temporaires de coordination dans le but d’une expertise CHSCT unique soit réalisée en cas de projet commun à plusieurs établissements, ce projet de loi en ferait une unique instance consulté uniquement en cas de projet important. Cela se traduirait par ne plus avoir la possibilité de s’exprimer sur les modifications de l’organisation du travail.

     

    En somme, le projet de loi n’agit pas sur la qualité du dialogue social qu’il prétend améliorer….

     

    On ne peut que constater un appauvrissement des missions des instances représentatives du personnel additionné à une multiplication de dispositifs complexes.

     

    Pour la CGT, le débat parlementaire doit permettre aux salariés et à leurs organisations syndicales de peser et de modifier le projet de loi dans le sens d’une démocratie sociale affirmant la citoyenneté au travail. »

     

    Depuis longtemps, les salariés accordent leur confiance à leurs représentants dans les CHSCT. La qualité et l’efficacité du travail fourni dans les CHSCT n’est plus à prouver.

     

    IL FAUT MAINTENIR ET CONFORTER LES CHSCT !

     

    Les rythmes qui s’intensifient, le durcissement des conditions de travail, les nouvelles technologies qui exigent de l’instantanéité, la compétition qui pèse sur les travailleurs, ont rendu plus que jamais l’existence des CHSCT, véritable loupe sur le travail réel, nécessaire et incontournable. Pour preuve les secteurs qui en sont dépourvus, tels que les entreprises de moins de 50 salariés, les services à l’enfance, aux personnes en perte d'autonomie, les petits commerces, sont ceux où on retrouve les emplois les plus précaires, les conditions de travail les plus difficiles, la non-reconnaissance de la pénibilité et les plus bas salaires.

     

    Le CHSCT est le seul lieu d’une investigation sur le travail réel. Obtenir, gagner le droit de comprendre pour agir sur le travail : c’est toute la question de la démocratie dans l’entreprise.

     

    Au quotidien, le CHSCT est l’interface qui fait le lien entre toute une série de lieux de connaissances, c’est un outil au service des salariés mais aussi un outil à la disposition des organisations syndicales pour transformer les situations de travail.

     

    Le CHSCT est une IRP indispensable et irremplaçable au sein de laquelle le travail réel est examiné et soigné. Qui prend soin du travail, prend soin des travailleurs !

     

    Le MEDEF entend faire disparaître le CHSCT en tant que personne morale, réduire ses capacités d’expertise. S’il a été mis en échec par les syndicats dans la négociation sur le dialogue social dite sur les « seuils sociaux », il entend obtenir satisfaction dans un futur projet de loi.

     

    Il faut au contraire développer les CHSCT pour tous les salariés quelle que soit leur entreprise.

     

    ENSEMBLE POUR LA SAMBRE-AVESNOIS ARRETONS LA CASSE !

     

    Notre bassin connaît depuis des années un déclin dû à la casse de nos entreprises, des milliers de suppressions d’emplois envoyant des salariés et leur famille dans la misère la plus totale.

     

    Qui, dans notre Bassin, ne connaît pas chômage, misère, stress, maladie ?

     

    Les entreprises privées, nationalisées, sans oublier les territoriaux, les agglos, les services publics, tous les salariés de ces divers secteurs vivent au jour le jour en se demandant quand viendra leur tour !

     

    Après Jeumont Schneider, MCA, la Mutuelle, CEREC, le groupe Vallourec, la Haute-Sambre, les visseries de Fourmies, l’Aciérie et Forges d’Anor, Dembiermont… vient le tour de Sambre et Meuse, entreprise de Feignies où 262 emplois sont supprimés.

     

    A qui le tour ? Areva ? MCA ? Jeumont Electric ? Tata Steel ? La Haute-Sambre ? Les visseries de Fourmies ? Sans oublier les commerces, les artisans et toute autre profession impactée par ces suppressions d’emplois ?

     

    Le gouvernement actuel porte également une lourde responsabilité dans la casse de nos entreprises, lui qui distribue les deniers publics à tout va (l’ANI, loi Macron, CICE, etc…) sans exiger en retour des garanties d’emplois !

     

    ENSEMBLE, nous pouvons inverser les décisions gouvernementales et patronales

     

    Un projet industriel pour le développement de notre Bassin est nécessaire et en réflexion actuellement à la CGT pour vivre et travailler en Sambre-Avesnois.

     

    Nos enfants ne doivent plus subir la situation actuelle du manque d’emploi. Ils ne veulent plus s’expatrier.

     

    ENSEMBLE, Relevons la tête !

     

    La CGT appelle toutes les forces vives du pays : organisations syndicales, salariés, demandeurs d’emplois, retraités, étudiants, élus, à lutter avec elle.

     

    Scandale des retraites

     

    Ce lundi 27.04.2015 s'est tenu un nouveau rassemblement (environs 70 personnes) devant la CARSAT de SECLIN

     

    Le Directeur de la CARSAT Nord-Picardie qui devait venir visiter l'agence a vraisemblablement différé sa venue.

     

    Les manifestants ont trouvé les portes de l'agence fermée y compris au public.

     

    Il est vrai que quelques jours plus tôt, le 23.04.2015, il a été vertement interpellé lors de son passage à la Carsat de Douai. Alors que ce 23.04.2015 Monsieur DE BLOCK a annoncé un maximum de 1700 dossiers de retard.

     

    Le même jour, un point de situation de la Carsat arrêté au 23.04.2015 fait état d'un stock de retard de 1929 dossiers et qu'à l'échéance de Mai 924 dossiers supplémentaires en EJ dépassées entreront dans le stock de retard soit (pour l'instant et selon ce que l'on veut bien nous dire) un total de 2853 dossiers en souffrance de règlement.

     

    Curieuse façon de manipuler la réalité des chiffres.

     

    Et on comprend mieux le pourquoi de l'inquiétude et difficultés du Directeur à s'expliquer devant les assurés sociaux qui viennent pour lui demander des comptes, lui qui a grand renfort médiatique annonçait le 26 mars lors du rassemblement à la Carsat de Villeneuve d'Ascq que pour le 1er Avril le retard serait rattrapé et toutes les pensions réglées. Les mensonges, même les mieux enveloppés sont toujours rattrapés par la réalité et la vérité des chiffres.

     

    Droits rechargeables pour les privés d’emploi : quand le MEDEF mène la danse, la convention Unédic se transforme en arnaque !

     

    Pour les chômeurs : la double peine !

     

    Le Pacte de Responsabilité, le Crédit d’Impôts Compétitivité Emploi sont les outils du MEDEF mis en œuvre par le Gouvernement.

     

    L’application de ces mesures irresponsables conduit à la destruction de l’Etat social et ce qui le compose : la protection sociale, le droit social associé aux politiques de l’emploi, les politiques économiques et les Services Publics. L’austérité n’engendre que des inégalités.

     

    Elle est soutenue par le MEDEF accusant le travail d’être un coût et non une richesse. Le capital se pare dès lors de toutes les vertus… C’est sous les directives du MEDEF que la convention UNEDIC s’est négociée.

     

    Pour faire passer la pilule une invention : les droits rechargeables ! En fait, l’innovation annoncée, s’est transformée rapidement en arnaque.

     

    Les droits rechargeables c’est quoi ?

     

    Selon pôle Emploi : C’est retravailler pour être mieux indemnisé !

     

    « La nouvelle convention d’Assurance chômage crée les droits rechargeables. Le principe est simple : plus une personne travaille, plus elle a des droits à l’Assurance chômage. Avec les droits rechargeables, tout demandeur d’emploi qui retravaille voit sa durée d’indemnisation par l’Assurance chômage allongée»

     

    Dans les faits : une arnaque qui pousse à l’extrême pauvreté !

     

    Ex. Un allocataire qui ouvre des droits suite à un contrat d’un an à temps partiel payé 600 euros mensuels, puis qui reprend un travail d’une durée d’un an, rémunéré 1 500 euros mensuels, mais, avant la période d’un an (durée de ses droits acquis).

     

    Avec l’ancienne règle, il devait toucher 348 euros par mois puis après le contrat d’un an, rémunéré à 1 500 euros par mois, son indemnisation passait à 870 euros mensuels.

     

    Avec la règle des droits rechargeables, il touchera 348 euros par mois, avant, mais aussi après son emploi d’une année payé à 1 500 euros mensuels, et ce, jusqu’à épuisement de ses droits initiaux.

     

    Résultat

     

    Tant que vous avez des droits ouverts vous devez les épuiser, et ce, même si vous avez travaillé avec un meilleur salaire en retrouvant un travail avant l’épuisement des droits précédents !

     

    Pire, dans certains cas, le fait d’avoir retravaillé, allonge la durée... des anciens droits !

     

    Les exemples s’accumulent et là où l’UNEDIC estime les spoliés à 30 000, la CGT révèle que ce seront 100 000 allocataires qui seront arnaqués à ce rythme chaque année !

     

    Les gestionnaires majoritaires à l’UNEDIC prétendent découvrir le «problème». Soit ils sont incompétents, soit ils sont cyniques !

     

    Il est urgent de revaloriser les salaires et de conduire une autre politique de l’emploi.

     

    C’est l’Etat social qu’il faut refonder, à l’heure où le Gouvernement relaye les exigences de la Commission Européenne de baisser encore les allocations chômage dès 2016, la bataille ne fait que commencer.

     

    Fête du travail

     

    La Cgt tient à rappeler que cette journée n’appartient pas aux politiques mais qu’elle appartient aux travailleurs et à leurs représentants syndicaux, dans le Courrier de Fourmies de la semaine dernière, Monsieur Le Maire a dit « ne pas vouloir mélanger les genres, une remise de médailles a lieu et le public est là souvent pour voir un proche être récompensé. »

     

    Or il faut savoir que la majorité des ouvriers ont leur remise de médaille sur le lieu de travail et non à la salle de bal.

     

    Il a aussi ajouté « qu’il est impensable que les syndicalistes tentent d’utiliser cette journée pour faire passer leur message auprès d’un auditoire qui n’a rien demandé ».

     

    A ce sujet l’Union Locale Cgt trouve qu’il est impensable voire d’un cynisme sans nom qu’un politique ose « récupérer » cette journée du 1er mai qui fut offert à la France par le sang de nos 9 martyrs, ces femmes et ces enfants dont le sang a pour si longtemps rougi le pavé et non, nous ne tentons pas d’utiliser cette journée pour faire passer notre message car cette journée nous appartiens, n’oubliez pas le « caractère revendicatif et international du 1er mai » comme un jour à part pour le monde du travail, cette journée nous la prenons à bras le corps comme l’ont fait avant nous d’autres travailleurs, d’autres syndicalistes mais cela Monsieur Le Maire vous ne pouvez le comprendre car vous n’êtes pas des nôtres, vous appartenez à la classe des dirigeants, à ceux-là même qui ont fait venir la troupe pour tirer sur nos camarades en 1891.

     

    Mais nous ne vous laisserons pas faire, nous ne nous laisserons pas faire, vive le 1er mai, journée des travailleurs et vive la Cgt.

     

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  • Ukraine : Quelques jours avant le 2 mai, la répression frappe à nouveau à Odessa

    site du PRCF : www.initiative-communiste.fr

     Plus de 10 militants de l’opposition ont été arrêtés à Odessa mercredi par le Service de sécurité ukrainien (SBU). Parmi eux se trouvent la mère du chef de file du groupe Anton Davidchenko, leader de l’assemblée parlementaire de la Bessarabie Vera Shevchenko et le journaliste d’opposition Artyom Buzila Odessa « Anti-Maidan », d’après le journal 1News.

    Les arrestations ont suscité un tollé public massif sur les réseaux sociaux. « Les autorités ont tellement peur des habitants d’Odessa, ont si peur d’assumer la responsabilité pour les événements du 2 mai qu’il tente de faire taire autant de personnes que possible, »  indique le rédacteur en chef du portail Internet Timer Yury Tkachev sur Facebook. « Un total de 50 personnes ont été arrêtées ce mois-ci à Odessa seul. »

    Depuis l’année dernière les militants antifascistes d’Odessa continue à se rassembler chaque semaine place Kulykove Polie devant la maison des syndicats.

     Les rapports de l’OSCE confirment la vague d’arrestation, et la persecution des militants par les services secrets (SBU) de Kiev, de même que le représentant au droit de l’homme de l’ONU qui dénonce le tabassage lors de ces arrestations de militants antifascistes.

    A Karkhov, les autorités de la junte de Kiev ont interdit les manifestations du 1er mai, mais également toutes manifestations jusqu’au 10 mai, interdisant tout à la fois la célébration de la fête internationale des travailleurs à l’appel du parti communiste ukrainien (interdit) ainsi que les célébration du 70e anniversaire de la victoire contre le fascisme.

    2 mai à Odessa : rassemblement commémoratif. Provocations et terreur fasciste

    Tkachev a exhorté les habitants d’Odessa ne pas céder du terrain et de rejoindre un rassemblement commémoratif, le 2 mai.

    Pendant ce temps, le sinistre quartier général des Forces patriotiques Odessa regroupant les forces néonazies soutenant la junte pro-UE et comprenant des organisations telles que le secteur droit et les groupes auto-défense de Maidan a prévu d’organiser ses propres manifestations commémoratives également le 2 mai

    Le coordonnateur de l’auto-défense d’Odessa Vitaly Kozhukhar et porte-parole pour le secteur droit à Odessa Varvara Chernoivanenko a déclaré aux journalistes qu’ils avaient déjà obtenu l’autorisation des autorités d’organiser un rassemblement le 2 mai. Arrestations de masses, autorisation aux groupes fascistes de défiler dans une affreuse provocation contre les victimes antifascistes du 2 mai, la terreur fasciste n’en fini pas dans cette Ukraine mise en coupe réglée par l’impérialisme capitaliste euro-atlantique UE USA.

    Ce samedi 2 mai marquera le premier anniversaire du massacre  de plusieurs dizaines de personnes lors de l’incendie de la maison des syndicats d’Odessa attaquée par les pro-UE dans ce qui est un véritable Oradour.

    les rapports de l’OSCE dénoncent les violations du cessez le feu et des accords de Minsk : censure des médias de l’axe euro-atlantique

    Les médias capitalistes français font silence totale sur la situation en Ukraine et dans le Donbass. Ce n’est pas en regardant la télévision, en écoutant la radio ou en lisant la presse de ces médias aux ordres que les citoyens seront informés que jour après jour les rapports des observateurs de l’OSCE sur la ligne de front séparant le donbass des armées de la junte fasciste de Kiev reporte des violations incessantes du cessez le feu et des accords de Minsk par la junte de Kiev. Mais www.initiative-communiste.fr site web des militants du PRCF ne se taira pas et continuera de dénoncer les agressions impérialistes et à défendre la paix.

    Ce 30 avril, les rapports de l’OSCE dénoncent le bombardement de l’agglomération de Shironiko. Les bombardements des forces pro-UE et pro-OTAN sur la ville de Donetsk ont encore tué 3 personnes de la ville dans les dernières 24h. les villes et banlieues du Donbass ont ainsi subi 34 bombardements dans les 24 dernières heures. Les autorités des républiques du Donbass, au vu de l’accumulation de force de la junte fasciste de Kiev sur la ligne de front, qui ont vu le déploiement de 7 groupes d’interventions mobiles équipés de lance missile Grad (les observateurs de l’OSCE on d’ailleur observé plusieurs dépôts d’armes lourdes vidés de leurs armes),  craignent des provocations massives à l’occasion du 8 et 9

    Aucune des chancelleries occidentales, dont le gouvernement français, pourtant garantes des accords de Minsk II ne fait pression sur les dirigeants qu’ils ont installé à Kiev. Au contraire, F Hollande a reçu en grande pompe la semaine dernière l’oligarque Poroschenko à Paris, annonçant la livraison d’armements et d’hélicoptères à la junte.

    Dans le même temps, les USA débarquent ouvertement des centaines de soldats en Ukraine, tes les 300 parachutistes de la 173rd division Airborne, qui ont selon certaines sources démarré l’entrainement de centaines d’activistes de groupes radicaux d’extrême droite dans la région de Lviv.

    JBC pour www.initiative-communiste.fr – d’après source de presse.

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  • Le blocus contre Cuba : le génocide le plus long de l’histoire (vidéo) France-Cuba

     

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    "Le seul moyen envisageable de détourner le soutien interne est de créer la désillusion et le mécontentement fondés sur l'insatisfaction économique et les privations (...) pour provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement..." Le blocus contre Cuba n'a pas cessé ; les États-Unis ont changé de tactique, mais leur objectif reste d'en finir avec la révolution. Les Cubains sont, quant à eux, décidés à se battre pour leur révolution.

    Source : Investig'Action

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  • La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération : nouveautés depuis le 30 avril


    > Chers amis,

    > Les défilés et rassemblements du 1er mai ont réuni des centaines de milliers de cubains, quelquefois, comme à La Havane sous la pluie. De l’eau il en est tombé beaucoup et il semble que ce n’est pas fini. Dans la capitale cela a occasionné pas mal de dégâts matériels et trois morts ont été à déplorer…

    > Les relations internationales vont bon train ! Visites de personnalités de haut niveau ; après le Maire de New York, des représentants du Japon, d’Angleterre… et les visites de Raul Castro en Algérie et maintenant en Russie. Tout cela, avec la signature d’accords importants. Dans ce domaine, au-delà du formidable succès de fréquentation qu’obtient une nouvelle fois le Festival du Cinéma français, Frédérique Bredin, Présidente du Centre National du Cinéma Français a signé avec ses homologues cubains trois accords de coopération concernant le 7ème art…

    > Et La Havane s’apprête à recevoir le Président de la République française, événement exceptionnel !
    Et nous pouvons vous annoncer officiellement que notre association sera représentée dans la délégation, par son Président Victor Fernandez. Quelle reconnaissance pour le rôle que nous jouons depuis 20 ans dans les relations entre nos deux pays ! Quelle fierté pour tous ceux qui depuis sa création agissent modestement mais avec constance et efficacité.

    > Plusieurs articles de cette livraison attirerons sans nul doute votre attention : une vidéo réalisée par nos amis de l’association France Cuba sur le blocus et ses conséquences désastreuses sur la vie des cubains. Michel Porcheron, depuis La Havane, où il dispose de nombreuses sources et archives, nous gratifie d’un article sur la présence de Gérard Philippe à Cuba…

    > Notre amie Pascale Hébert nous permet de profiter d’un article plein d’ironie qu’elle a eu la gentillesse de nous traduire « Nous les arriérés ! »
    A Cuba, le temps ne s’est pas figé ! Si le développement de l’ile, a été du fait du blocus, largement handicapé, il n’en reste pas moins que dans de nombreux domaines, des exploits sont réalisés.

    > Pour les amis de la région parisienne (et d’ailleurs) n’oubliez pas : SAMEDI 16 MAI à Ivry-sur-Seine, la fête du 20ème anniversaire de l’association.

    > Dernières minutes : Après son voyage en Russie, Raul Castro aura une rencontre avec le Pape, au Vatican.
    Pour la première fois depuis plus de 50 ans les Etats Unis viennent de concéder 4 licences pour les services de transport de passagers entre les USA et Cuba. Il reste au Président OBAMA à autoriser TOUS les américains à se rendre sur l’Ile, ce qui n’est pas le cas !

    > Bonne lecture et excellente semaine !

    > Bien cordialement,

    > Roger Grévoul
    Président Fondateur
    Responsable politique du Site Internet et de la Lettre Hebdomadaire.

    Gérard Philipe à La Havane (1959) avec un projet de film…

    par Michel Porcheron le 7 mai 2015

    > Dès les premiers mois de la Révolution, traversèrent l’Atlantique un bon nombre de Français, plus que curieux de voir comment se mettaient en place les premières dispositions politiques, culturelles et sociales prises par Fidel Castro et son entourage, issu des troupes qui avaient chassé la tyrannie de Fulgencio Batista. Parmi eux, le comédien Gérard Philipe arriva à La Havane dans le courant du mois de juillet. Il a été « le premier ami de notre Révolution à Paris » (Alfredo Guevara)

    La NBA installe un camp d’entraînement à Cuba

    par Manuel Pascual le 6 mai 2015

    > C’est une première historique et symbolique. La star des Lakers Steve Nash va chapeauter le projet.
    Le projet a tout d’un joli symbole. La NBA va Co organiser un camp d’entraînement à Cuba, le basket devenant le premier sport professionnel américain à s’implanter dans le pays depuis l’annonce surprise d’un rapprochement historique entre La Havane et Washington.
    La NBA et la Fédération internationale de basket-ball (Fiba) mettront en place conjointement ce camp d’entraînement à La Havane du 23 au 26 (...)

    Cuba : "LES MEDECINS CUBAINS ONT PARTAGE LES RISQUES AVEC NOUS"

    par Traduit par Françoise LOPEZ le 5 mai 2015

    > A propos de la participation des médecins cubains dans la lutte contre l’Ebola au Libéria une équipe de presse a interviewé le conseiller du Liberia Sr. Augustine Kpehe Ngafuan. Enrique Ubieta Gómez (Granma)
    Traduction Françoise Lopez

    > Libéria.— "quand on raconte l’histoire de la façon dont nous avons réussi à vaincre cette maladie, un chapitre important est consacré à Cuba et au rôle des médecins cubains", a dit la chancelier du Libéria, Monsieur Kpehe Ngafuan, dans une interview exclusive accordée à l’équipe de presse qui a couvert pendant 3 semaines le travail de nos compatriotes en terre africaine. Le diplomate, qui a fait ces déclarations le 20 mars dernier, deux jours avant le départ de la Brigade cubaine qui a contribué à l’arrêt et à l’éventuel contrôle de l’épidémie d’ébola, a fait part de son espoir que, dans une prochaine étape de redressement post-ébola, Cuba soit également présente parce que la compétence de l’île en matière de santé, à son avis, "est phénoménale, elle est réellement ahurissante".

    NOUS, LES ARRIERES...

    par Traduit par Pascale HEBERT le 4 mai 2015

    > Un article ironique de Iroel SANCHEZ publié par le site cubain "miradasencontradas" et traduit par Pascale Hébert.

    > Andrew Cuomo, gouverneur du troisième état le plus peuplé des Etats-Unis et celui qui héberge leur capitale économique, New York, vient de séjourner à Cuba.

    > ….Cuomo s’est fait accompagner par un groupe de personnalités, fondamentalement associées à un groupe d’importantes entités de cet état qui ont, à ses côtés, donné une conférence de presse à la fin de leur visite.

    La souveraineté alimentaire est entre nos mains

    par Traduit par Danielle Bergeron le 3 mai 2015

    > Un article de Marianela Martín González/ René Tamayo publié dans le quotidien Juventud Rebelde, 14 avril 2015 et traduit pour nous par Danielle Bergeron.

    Raul Castro et Nicolas Maduro président le défilé géant du 1er Mai

    par RG le 2 mai 2015

    > Des centaines de milliers d’habitants de la capitale ont défilé, malgré la pluie, sur la place de la Révolution, comme dans toutes les villes de l’Ile. Parmi eux, plus de 200 français le second groupe de visiteurs étrangers par son importance.

    > Voir l’article original publié dans GRANMA DIARIO avec de nombreuses photographies et une vidéo.
    http://www.granma.cu/cuba/2015-05-01/presiden-raul-y-nicolas-maduro-el-desfile-por-el-dia-internacional-de-los-trabajadores-fotos-video

    PADURA : Cuba est à la mode !

    par Leonardo Padura le 2 mai 2015

    > « Le 17 décembre dernier a placé Cuba sous les projecteurs de l’intérêt et de l’opinion publiques (…) avec une curiosité saine, malsaine ou déphasée »
    Depuis plus d’un demi-siècle, être un écrivain cubain sous-entend une complexe implication : c’est devoir assumer des responsabilités qui dépassent ou font déborder le travail de création littéraire.

    > Par Leonardo Padura Fuentes

    Le blocus contre Cuba : le génocide le plus long de l’histoire (vidéo)

    par Gérard le 1er mai 2015

    > Ce documentaire réalisé par nos amis de l’association FRANCE CUBA, montre que le blocus contre Cuba n’a pas cessé ; les États-Unis ont changé de tactique, mais leur objectif reste d’en finir avec la révolution. Les Cubains sont quant à eux décidés à se battre pour leur révolution.

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