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  • L’élection de Donald Trump : les naufragés et le canot de sauvetage

     par MS21

    Nous aurions préféré que d’autres choix soient proposés au peuple américain

    Nous aurions préféré que d’autres choix soient proposés au peuple américain

    Rappelons une évidence : depuis un demi-siècle les peuples sont malmenés par la logique financière et ultralibérale qui sévit de façon hégémonique sur notre planète ; ils souffrent. Le peuple des États-Unis ne fait pas exception et l’épicentre de la crise financière de 2008 était bien le comportement scandaleux des banques américaines qui ont poussé méthodiquement les classes populaires non solvables à s’endetter pour acquérir leur logement. On connaît la suite : environ douze millions de familles expulsées de leur maison et réduites à dormir dans leur voiture à l’intérieur de parkings aménagés alors que les pouvoirs publics sauvaient les banques au prix d’une vague d'austérité brutale qui s’est propagée jusqu’en Europe. Quarante-trois millions d'étatsuniens sont réduits à vivre de coupons alimentaires.

    Dans ces conditions, crier à la surprise et à la stupeur après l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche, revient à s’étonner que des naufragés s’agrippent à la première planche qui s’offre à eux. C’est ne pas comprendre le désarroi et l’exaspération d’un peuple qui ne veut plus être balloté au gré d’intérêts financiers – ceux des banques d’affaires de Wall Street, de Goldman Sachs entre autres, si proches d’Hillary Clinton - et se retrouver relégué dans des zones sinistrées, cette « ceinture de rouille » ancien cœur industriel des États-Unis devenu une zone de chômage de masse et de misère.

    Sauve-qui-peut…

    On nous dira que parmi ces naufragés du libéralisme qui portent leur espoir sur le vote Trump, certains sont racistes, beaucoup sont blancs et que leur principal souci n’est pas la construction d’un ordre économique alternatif et socialisé. C’est vrai. Au MS21 nous aurions préféré que d’autres choix soient proposés au peuple américain et notamment celui porté par le candidat démocrate Bernie Sanders dont la campagne a été exemplaire. Mais cette critique - relayée en boucle par nos perroquets médiatiques - fait fi de deux constats. D’une part, aux États-Unis comme en France, l’ordre dominant est verrouillé par un bipartisme qui disqualifie toutes les candidatures non conformes à l’orthodoxie libérale et les dirigeants démocrates n’ont pas hésité un seul instant à favoriser outrageusement Hillary Clinton dans la course présidentielle.

    La suite

    Il est évidemment prématuré de faire des prévisions sur la façon dont Donald Trump va conduire son pays. Son programme propose des mesures favorables aux classes populaires : développement des infrastructures (mille milliards de dollars sur dix ans), dénonciation du libre-échange généralisé (dont le TAFTA), apaisement des relations internationales (notamment avec la Russie). D'autres mesures plus inquiétantes reprennent les fondamentaux du parti Républicain : baisse de la fiscalité pour les plus riches, chasse aux immigrés, remise en cause des accords de Paris sur le climat...

    Mais, dès à présent, en Europe et dans le reste du monde, cette élection interpelle tous les acteurs politiques.

    Aux dirigeants, elle montre que rien ne peut se faire durablement contre les peuples. S’ils devaient continuer à mépriser l’expression des peuples comme ils l’ont fait en 2005 en France et aux Pays-Bas, en Grèce en 2015, comme ils le font à l’occasion de la signature des traités de libre-échange ou comme ils semblent vouloir le faire en Angleterre en ne reconnaissant pas le Brexit, ils s’exposeraient à d’autres cinglants désaveux dont l’intensité ne pourra que s’amplifier.

    Aux militants progressistes et laïques, elle montre l’urgence qu’il y a à construire une nouvelle embarcation porteuse de l’émancipation sociale . A défaut, d’autres rafiots sont déjà à flot et d'autres apprentis dictateurs n’attendent qu’un nouveau naufrage systémique pour récupérer toutes les victimes égarées d’un capitalisme prédateur .

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  • Le chinois à Cuba, la dictature de Batista, Jiménez le quatrième découvreur de Cuba

    La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

    Les nouveautés depuis le 10 novembre 2016

     

    La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

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    Cher(e) ami(e)s,

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    > Aujourd’hui, depuis La Havane, nous commencerons cet édito par quelques aspects du travail de notre association…

    > Pour la délégation de Cuba Coopération actuellement à Cuba, à mi-parcours nous vous faisons partager quelques-uns des moments importants des premiers jours de la mission. Nous vous en ferons un compte rendu plus détaillé à notre retour.

    > Accueil partout chaleureux pour les quelque 40 participants à ce traditionnel déplacement. Prise de contact samedi matin, à la Maison Victor Hugo, où est présente une splendide exposition de photos des « dessous des Ballets de l’Opéra de Paris » réalisée par l’artiste français Pierre-Elie de Libra . Riche échange sur l’actualité cubaine avec notre ami Eduardo Canciano. Avant de quitter la maison, partage d’un court moment de dialogue avec le Président et le Vice Président de l’association Martinique Cuba, des amis de longue date…

    > Après-midi visite « in situ » d’un projet à réaliser avec l’association OXFAM, où il est question de la collecte sélective des déchets. Rencontre et échange avec les acteurs locaux .

    > Lundi toute la journée visites de projets à réaliser avec l’ICAP (Institut Cubain d’Amitié avec les Peuples). En fin d’après-midi visite de l’installation « dégrilleurs » chantier réalisé avec l’aide du SIAAP. Pendant ce temps là, le Président, le Président fondateur et Philippe Bonnet membre de la direction de CCF ont eu une entrevue avec le Ministre de la Culture Abel Prieto. Le travail dans le domaine culture de CCF a été abordé, mais bien au-delà dans un climat de respect réciproque avec un Ministre cultivé, ouvert et chaleureux. Nous avons évoqué avec lui le projet ambitieux, pour le 500e anniversaire de La Havane, dont nous commençons la mise en forme. Il nous a vivement encouragés à poursuivre et nous a assuré de son soutien. Merci à notre ami l’ambassadeur de Cuba en France qui nous a permis cette rencontre particulièrement utile pour notre activité.

    > Et pour finir, soirée festive et de rencontres à la Maison de l’Amitié de l’ICAP, en présence de sa Présidente Kenia Serano. La presse et la télévision cubaine y ont consacré de larges chroniques et de nombreux interviews, notamment celles de notre Président Victor Fernandez.

    > Mardi, les rencontres à La Havane se sont multipliées ! Visites des installations de l’ENAST (laboratoire de l’eau), rencontre sur l’agriculture à l’ACTAF, au Ministère de la Santé, avec notamment nos amis du Secoiurs Populaire,visite de la ville de Boyeros et des projets avec Tremblay-en-France. Et en fin de journée réception à la Résidence par Monsieur l’Ambassadeur en présence de celui-ci et de ses collaborateurs ainsi que du nouveau délégué général de l’Alliance Française.

    > Mercredi départ par Cienfuegos (sans le rédacteur de cet Edito…) dont nous vous parlerons la semaine prochaine.

    > Plusieurs évènements importants cette semaine à Cuba.

    > Quarante ans après son père, le Premier Ministre du Canada s’est rendu en visite officielle à Cuba « en vue de renouveler et resserrer les liens entre les deux pays.

    > Le Président de la République du Viêt Nam est en visite officielle à Cuba, où il a rencontré Raul Castro, et s’est entretenu avec Fidel. Cette visite a lieu dans le cadre du développement des relations bilatérales.

    > Un nouvel accord de Paix a été signé entre le gouvernement de Colombie et les FARC. Nous nous en félicitons.

    > Les vols commerciaux en provenance des États-Unis se multiplient et en direction pas seulement de La Havane, mais aussi de la plupart des grandes villes : Santiago, Santa Clara, Holguin, Camaguey. C’est le premier service commercial depuis 55 ans. Le nombre de visiteurs étasuniens a augmenté de 80 % depuis 1 an, 136.000 dans le premier trimestre 2016.

    > A l’appel du Pape François aux Chefs d’État en cette « année Sainte de la Miséricorde » le Conseil d’État de la République de Cuba a décidé de l’amnistie de 787 personnes sanctionnées. Il a été pris en compte la nature des faits, le comportement et la durée de la peine déjà effectuée.

    > Les comptes rendus de mandat des élus aux Assemblées du Pouvoir Populaire se poursuivent jusqu’à la fin de l’année. Il s’agit d’un moment très important de la démocratie cubaine. 12589 délégués se retrouveront devant leurs électeurs . La décentralisation est à l’ordre du jour et pour certaines collectivités en route, et nous en avons vu les effets concrets lors de la mission qui est en cours !

    > Mensonge et manipulation ! Nombre médias ont publié une information concernant ce que les Cubains désignent comme l’exercice stratégique « Bastion 2016 ». Ces médias ont sans frémir déclaré qu’il s’agissait d’un exercice militaire organisé pour répondre à l’élection du Président des États-Unis ! Pure invention. Cet exerce se renouvèle tous les 4 ans depuis 1960, et toujours au mois de novembre. Les dates précises pour celui de cette année ont été annoncées par le Président Raul Castro, le 16 avril 2016 !!! Il ne s’agit donc pas d’un message politique conjoncturel. Il s’agit de l’entrainement et de la mobilisation massive des réservistes et de TOUTE la population civile de l’Ile pour affronter une éventuelle agression militaire, comme cela avait été le cas en 1961 à Playa Giron.

    > Et toujours le blocus, l’ignorance ou le mensonge. Sur le site Alsace, un article consacré à la Foire internationale du tourisme, le journaliste écrit « Tourisme en masse à Cuba après 54 ans d’embargo et SA LEVÉE RÉCENTE PAR LES ÉTATS-UNIS…

    > Quelques nouvelles brèves…

    >   Pour la première fois de l’histoire, La Havane accueillera du 16 au 18 novembre, une rencontre entre médecins et chirurgiens cubains et étasuniens.
      Evo Morales a annoncé le développement de l’opération « MILAGRO » dans son pays avec l’aide de Cuba. Déjà 676.000 Boliviens ont été traités pour retrouver ou améliorer la vue.
      Cuba achètera 68 voitures de passagers à la Russie, l’accord a été signé lors de la visite du vice-ministre des transports cubain en Russie.
      L’obtention des licences pour l’ouverture des restaurants privés à La Havane a été à nouveau autorisée par les autorités locales après qu’elles aient procédé au contrôle de certains lieux. Il existe plus de 1.7OO restaurants privés dans l’Ile dont plusieurs centaines à La Havane.
      Un incendie gigantesque a eu lieu à Santiago-de-Cuba avec des dégâts matériels très importants. 7 installations locales, en plein cœur de la ville, ont été totalement détruites. Il n’y a peu de victimes.

    > Concernant les informations économiques, vous pouvez vous référer aux Brèves du Service Economique de notre ambassade à La Havane, que nous publions régulièrement.

    > Depuis, La Havane où le temps est agréable et l’accueil toujours aussi chaleureux…
     

    > .

    > Bien cordialement,

    > Roger Grévoul
    Président Fondateur
    Responsable politique du Site Internet et de la Lettre Hebdomadaire.

    Antonio Núñez Jiménez, le quatrième découvreur...

    par José Alejandro Rodríguez , Traduit par Claudio Canello le 17 novembre 2016

    > Antonio Núñez Jiménez, le quatrième découvreur de Cuba, évoqué par Yociel Marrero, un environnementaliste marqué à jamais par l’empreinte humaniste du savant rebelle.

    > Nous joignons à cet article du journal cubain JUVENTUD REBELDE, traduit par notre ami Claudio, le protocole qui a été signé entre la Fondation et notre association.

    Le médecin que je veux être

    par Lisandra Fariñas Acosta (Granma) le 17 novembre 2016

    > Community Doctors, du réalisateur Kunle Ekunkonye, un documentaire sur de jeunes Nord-Américains qui ont obtenu une bourse gratuite de Cuba pour étudier la médecine à l’École latino-américaine de médecine à La Havane

    ARTE CUBANO 2

    par Jacques Burlaud le 16 novembre 2016

    > ARTE CUBANO 2
    Exposition-vente d’œuvres originales d’artistes plasticiens cubains
    (peinture, gravure, sérigraphie, céramique, sculpture...)
    Chapelle Saint-Jacques
    (rue du Change, face à La Poste, Vendôme)
    18 - 20 novembre 2016
    chaque jour : 10h - 12h et 15h - 19h
    entrée libre
    Vernissage : Vendredi 18 novembre à 18 h 30. Présentation de l’exposition assurée par Philippe Berthommier
    Organisation : Cuba Coopération 41 (Comité de Loir-et-Cher de l’Association Cuba Coopération France)
    Les 18, 19 (...)

    Eusébio Leal à l’anniversaire de La Havane ...

    le 15 novembre 2016

    > Nous nous permettons de reproduire cet article publié en décembre 2011, mais qui garde toute sa valeur. Il préfigure déjà ce que nos amis cubains préparent pour novembre 2019 pour le 500ème anniversaire de la capitale, anniversaire auquel nous participerons de façon toute particulière...

    > Ce discours a été prononcé le 15 novembre 2011 à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la capitale cubaine. Eusébio LEAL est Historien de la Ville de La Havane. Docteur en Sciences Historiques à l’Université de La Havane Master en Amérique latine, les Caraïbes et Cuba Spécialiste Archéologique Science. Député. Ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation des Nations Unies.
    Eusébio LEAL est titulaire de très nombreuses décorations de part le monde. En France il a été fait Commandeur de la Légion d’Honneur et titulaire des Palmes académiques.
    Ami de notre association avec laquelle il a réalisé la Maison Victor Hugo, il fait parti de la Présidence d’Honneur de Cuba Coopération France.

    XVIIème Rencontre européenne de la solidarité avec Cuba.

    par Michel Wenig le 14 novembre 2016

    > Cuba Coopération France va participer à la XVIIème Rencontre européenne de la solidarité avec Cuba. Notre association sera présente dans la cadre de sa participation à la Coordination française de solidarité avec Cuba.
    Avant que ne commence cette initiative, l’hôte de cette rencontre, l’association Suède-Cuba qui va fêter ses 50 ans, nous a adressé ce message :
    « Chers Amis de la Solidarité avec Cuba,
    Nous serons plus de 130 participants de plus de 30 pays. Notre réunion arrive en temps opportun, il se (...)

    50 vérités sur la dictature de Fulgencio Batista à Cuba

    le 13 novembre 2016

    > Un article de Salim Lamrani, pour le site OPERAMUNDI

    > En photo/logo Batista en compagnie de Richard Nixon...

    Présence des chinois à Cuba !

    par Tania Hernandez le 12 novembre 2016

    > La Havane fête chaque année le 1’anniversaire de l’arrivée des premiers immigrants chinois à Cuba, une communauté dont les coutumes et les traditions ont marqué la vie nationale cubaine.

    Santé et agronomie, voilà ce qui rapproche la FWB et Cuba

    par Posté par Roger Grévoul le 11 novembre 2016

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  • USA : Bienvenue dans le Trump show


    trump
     

    L’arrivée au pouvoir du « vrai Donald Trump » soulève des inquiétudes et donne le frisson à la plupart des observateurs. Au-delà de son discours incendiaire contre les élites et d’un thème de campagne conçu pour éveiller l’imaginaire national « Make America Great again » … quelle sera sa politique envers les 99% ? Afin de démêler le vrai du faux dans son programme, nous avons interviewé John Catalinotto, éditeur du journal Worker’s world, un fin observateur de la politique étatsunienne.

     

    Donald Trump sera le prochain président des Etats-Unis. Comment le définiriez-vous ?

     

    Les Européens pourraient voir en Donald Trump une combinaison des pires caractéristiques de Silvio Berlusconi et de Marine Le Pen. Lui-même est riche, égocentrique et arrogant. Il va prendre la charge d’un bureau exécutif qui doit gérer le plus gros budget d’État et la machine militaire la plus destructrice au monde. Bien d’autres politiciens capitalistes, Républicains et Démocrates, y compris Hillary Clinton, soutiennent eux aussi des politiques réactionnaires et bellicistes dangereuses pour le monde entier. Ce qui différencie Donald Trump, c’est qu’il donne une parole et une plate-forme à une rhétorique anti-musulmans et anti-immigrants, raciste et anti-femmes, ce qui fait que sa victoire favorise la mobilisation des segments les plus sectaires de la société étatsunienne.

     

    Par comparaison avec la politique de l’administration Obama, qu’est-ce qui pourrait changer pour la classe ouvrière, les Afro-Américains, les Hispano-Américains ainsi que pour les migrants ?

     

    Aux Etats-Unis, la classe ouvrière se compose de nombreuses personnes de culture indigène, afro-américaine, hispano-américaine, d’Asie de l’Est ou de l’Ouest et des îles du Pacifique, dont beaucoup d’immigrants. Les travailleurs sont des hommes et des femmes; ils sont LGBTQ. Ils ont un emploi ou sont au chômage. Une forte minorité de travailleurs sont des hommes de culture européenne.

    Avec Trump à la Maison Blanche et les Républicains contrôlant les deux Chambres du Congrès, je m’attends à une attaque en règle contre tous les travailleurs, contre leurs syndicats, contre leurs acquis sociaux. Un peu comme ce qui s’est passé en Argentine quand Macri a remplacé Cristina Kirchner. Un peu comme ce qui s’est passé dans les Etats du Wisconsin et de Caroline du Nord quand des Républicains du «Tea Party» sont devenus gouverneurs. Ce n’est pas que Clinton ni même Obama favorisent les droits des travailleurs, mais ils ne s’en sont pas pris directement à ces droits.

    Obama a expulsé 1 à 2 millions de travailleurs sans papiers. Trump dit qu’il va expulser encore plus durement les immigrants sans papiers, et son élection a semé la peur dans la communauté des migrants. Trump s’est déclaré favorable à des méthodes policières agressives, si bien que nous pouvons escompter que son élection rendra les flics encore plus arrogants et agressifs dans les communautés noires. Trump calomnie les musulmans, et les pires des racistes agressent des musulmans.

    Mais son élection présente une autre face. Des politiciens chevronnés comme Obama voire Clinton masquent le déclin flagrant de l’impérialisme U.S. L’élection de Trump montre le ver dans le fruit. Il est déjà en train de recruter son « équipe » gouvernementale dans le cloaque de la politique et des médias américains, ce qui provoque non seulement la peur mais la colère. Des dizaines de milliers de gens sont descendus dans la rue, dont beaucoup n’avaient jamais manifesté de leur vie. Ils savent maintenant qu’ils ne peuvent pas rester neutres. Ils ont été poussés à prendre position. Certains se sentent personnellement menacés par la présidence de Trump. D’autres se sentent solidaires des groupes qui sont directement ciblés et ils rejoindront des organisations qui les défendent. Quelle que soit l’étincelle de départ, une fois qu’ils seront mobilisés, leurs vies peuvent changer. En tant que révolutionnaires, c’est notre boulot de donner une orientation à ce changement.

     

    Comment les médias dominants ont-ils couvert la campagne de Trump ? Trump est-il l’arbre qui cache la forêt ?

     

    Il y a différents courants dans ce que j’appellerais les médias corporatifs. Il y a les médias institutionnels : Wall Street Journal, New York Times, Washington Post, Los Angeles Times, les infos radio et télé, et puis CNN et MSNBC. Il y a un vaste courant de médias d’extrême-droite: Fox News, la presse aux ordres de Murdoch, les émissions-débats sur les chaînes de radiodiffusion.

    Au début de sa campagne, Trump a bénéficié d’une énorme publicité gratuite dans les deux courants des médias corporatifs. En partie à cause de sa position bizarre de célébrité et de milliardaire. Une telle couverture était rentable pour les médias. En plus, cela injectait une bonne dose d’idéologie réactionnaire dans la campagne. Cela créait une alternative réactionnaire « populiste » à la campagne de Bernie Sanders.

    Cette couverture médiatique a propulsé Trump jusqu’à devenir le candidat républicain. A ce moment-là, les médias institutionnels ont tenté de détricoter leur création. Le New York Times et le Washington Post se sont mis à l’attaquer à longueur d’articles, tous les jours. Mais il était trop tard. L’extrême droite a soutenu Trump tout au long de la campagne.

    En ce qui concerne la suite, une chose est sûre : Trump est incapable de « ramener des emplois aux Etats-Unis » en renégociant ou en rompant des traités commerciaux. Les emplois industriels se sont réduits moins à cause de la mondialisation qu’en raison des progrès technologiques inexorables de l’industrie capitaliste. La crise économique va s’aggraver. Le capitalisme est une impasse. La gauche doit trouver un moyen de défendre les secteurs les plus opprimés de la classe ouvrière – bien plus : ce sont ces secteurs-là qui doivent fournir le leadership et rassembler toute cette classe contre la politique réactionnaire de Trump puis contre l’ensemble du système capitaliste pourri.

     

    Que pouvons-nous attendre de sa politique étrangère ?

     

    En fait, c’est le déclin de l’impérialisme U.S. qui pousse le gouvernement à mener des guerres aventureuses, quel que soit le président. Obama a fait campagne pour mettre fin aux guerres, mais il est intervenu dans au moins sept pays par la force militaire et dans bien d’autres par la subversion. Hillary Clinton est une belliciste. Trump est plus imprévisible, c’est un franc-tireur, même s’il annonce qu’il est prêt à négocier avec la Russie. Il dit aussi vouloir rompre l’accord avec l’Iran et avec Cuba. Et imposer des tarifs douaniers à la Chine. Nous devons nous tenir prêts pour nous opposer à toute nouvelle guerre.

     

    Diriez-vous que l’essentiel était déjà joué d’avance ?

     

    Trump autant que Clinton, les Républicains comme les Démocrates institutionnels et même l’aile Bernie Sanders, tous servent les intérêts de l’impérialisme US. L’impérialisme n’est pas la politique d’un groupe de politiciens. C’est un système économique qui signifie la domination du capital financier. L’échec actuel de ce système à générer des profits au moyen de mesures relativement pacifiques implique que celui qui est à la tête de l’impérialisme US, quel qu’il soit, subit d’énormes pressions qui le poussent vers la guerre.

    N’importe quel observateur sait qu’au cours de la dernière décennie Hillary Clinton a soutenu toutes les guerres – contre l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie – ainsi que la subversion organisée au Venezuela et contre d’autres gouvernement nationaux progressistes en Amérique du Sud. Si c’est un observateur attentif, il sait que même si Obama est parvenu aux affaires avec le projet de mettre fin aux interventions US en Afghanistan et en Irak, le Pentagone l’a poussé à augmenter d’abord le nombre de troupes en Afghanistan, et que les Etats-Unis ont à présent commencé à réintroduire des troupes en Irak. En Syrie, un accord temporaire entre les Etats-Unis et la Russie a été presque immédiatement saboté par une attaque militaire soutenue par certains éléments de l’appareil d’État U.S., et certainement avec l’appui du Pentagone.

    Trump n’a jamais été impliqué dans des décisions de politique étrangère et il n’a donc pas d’antécédents. Ce qu’il a dit au cours de la campagne électorale était censé améliorer ses chances d’être élu. C’est peut-être sans aucun rapport avec ce qu’il fera réellement en fonction. Parfois ce qu’il dit au début d’une phrase est contredit par ce qu’il dit à la fin de la phrase. Il a dit que les Etats-Unis vont reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël, il dit qu’il va rompre l’accord sur l’Iran et celui avec Cuba. Il a dit aussi qu’il mènerait une politique de négociations plus ouverte avec la Russie. Je doute qu’aucun gouvernement sérieux se fie à ces paroles de paix. Nous qui faisons partie du petit mouvement pro-communiste d’ici, nous ne lui faisons aucune confiance pour mener une politique moins agressive. Nous avons besoin de construire ici un mouvement qui puisse lutter à la fois contre l’impérialisme à l’étranger et contre sa politique réactionnaire à l’intérieur.

     

    Et comment ce mouvement de solidarité pourrait-il émerger ?

     

    Il règne une certaine confusion au sein du mouvement anti-impérialiste en Europe à propos du rôle de Trump. On peut comprendre la joie maligne éprouvée par certains devant la défaite de Clinton. Ils savent tous combien Clinton est agressive. Ils ont peut-être perdu espoir en la classe ouvrière américaine. Mais nous aux Etats-Unis nous devons développer un mouvement contre les guerres étatsuniennes. Et nous ne pouvons le faire que si les secteurs les plus opprimés de la classe ouvrière américaine non seulement se rassemblent mais prennent la tête de ce combat. Les étrangers qui se réjouissent de la victoire de Trump s’aliènent les immigrants, la population noire, les femmes militantes, les LGBTQ, les musulmans, tous ceux à qui la présidence de Trump fait peur, mieux, que la colère fait se mobiliser contre un président qui « n’est pas leur président ».

    La seule chose positive qui surnage de ces 18 mois de campagne bourgeoise, c’est que des milliers de personnes ont manifesté contre le nouveau président, tous les jours depuis l’élection. Certains peuvent être favorables à Clinton pour de mauvaises raisons, mais en général ceux dans la rue sont contre Trump et tout ce qu’il représente. Ils ne sont pas descendus dans la rue parce qu’il dit vouloir négocier avec la Russie. Tous ceux d’ici qui veulent combattre l’impérialisme doivent être dans la rue avec tous ces gens. Ils ont peur, ils sont en colère, ils vivent un changement, ils réexaminent toutes leurs idées. Nous devons être à leurs côtés pour les amener à combattre non seulement le racisme, le sexisme et la xénophobie de Trump, mais toutes les guerres impérialistes.

     

    John Catalinotto est un militant anti-impérialiste engagé depuis la crise des missiles de Cuba en octobre 1962. Depuis 1982 il est directeur de publication de Workers World, le dernier journal pro-communiste encore publié chaque semaine aux Etats-Unis. Il a été l’un des principaux organisateurs du Tribunal sur les crimes de guerre en Yougoslavie (en juin 2000) et du Tribunal sur les crimes de guerre en Irak (New-York 2004), tous deux avec l’International Action Center (IAC), organisation étatsunienne fondée par Ramsey Clark, le militant des droits de l’homme et ancien ministre de la Justice. John Catalinotto a publié et co-écrit deux ouvrages : Metal of Dishonor, au sujet de l’uranium appauvri (1997) et Hidden Agenda: the US – NATO Takeover of Yugoslavia (2002). Il a un livre en préparation: Turn the Guns Around: Mutinies, Soldier Revolts and Révolutions.

     

    Traduction de l’anglais : Anne Meert pour Investig’Action

     

    Source: Investig’Action

    Cet article est également disponible en : Espagnol, Anglais

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  • 10 FAITS qui montrent comment les multinationales achètent la politique de l'UNION EUROPÉENNE



    Simple, clair, percutant et ultra pédagogique. A répandre largement. Et la question qui me préoccupe : dans ma commune, le maire a entrepris toute une action de lobbying en faveur des "mutuelles".

    Il y a impliqué la mairie, ouvert des lieux de rencontre entre le représentant de ces lobbys et les citoyens au prétexte de leur permettre d'obtenir des tarifs plus "intéressants" que ceux dont ils disposent, étant entendu, c'est bien connu que la Sécurité sociale n'est plus à la hauteur des besoins et n'assure plus la couverture nécessaire. Quant à s'interroger sur cette situation, ce serait du temps perdu.

    Ma curiosité m'ayant poussée à interpeller le lobbyiste, je me suis fait répondre par lui : "Ah vous Madame, vous voudriez qu'il n'y ait que la Sécurité sociale", et par le maire : " On est en économie de marché, ça ne me choque pas moi qu'il y ait des gens qui gagnent de l'argent " !!!

    Notons que ce maire se présente comme un "non inscrit de gauche" et l'on s'interroge sur ce qu'un économiste appelle la bêtise des gens "intelligents", à quoi il convient d'ajouter leur sidérante méconnaissance des choses, voire leur ignorance crasse. Il serait imprudent néanmoins de méconnaître l'influence que de telles démarches ont sur les esprits . Les gens présents à cette rencontre étaient pleins de gratitude pour un maire si soucieux de leurs intérêts !

     

     

    http://www.communcommune.com/2016/11/10-faits-qui-montrent-comment-les-multinationales-achetent-la-politique-de-l-union-europeenne-video.html

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  • LIVRE : Guerre contre les peuples

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  • Donald Trump et l’Afrique : entre haine et amour

     

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    Depuis le 9 novembre 2016, il est devenu le 45ème Président des Etats-Unis d’Amérique. Lors du débat télévisé qui a précédé sa victoire, Donald Trump n’a pas vraiment évoqué l’Afrique. Mais, par le passé, le candidat Trump a exprimé le peu d’intérêt que l’Afrique représentait pour lui. Il a surtout extériorisé sa haine des Africain(e)s et les mesures de rétorsion qu’il leur réserve. Malgré cela, immédiatement après l’élection du président Trump, les messages de félicitations ont fusé de plusieurs capitales africaines. Morceaux choisis.


     

    Trump s’exprimant à Indianapolis

     « Regardez les pays africains comme le Kenya, par exemple, ces gens sont en train de voler leur propre gouvernement et vont investir l’argent dans des pays étrangers. Du gouvernement à l’opposition, ils sont qualifiés pour être utilisés comme une étude de cas à chaque fois que de mauvais exemples sont nécessaires. Pour moi, la plupart de ces pays africains devraient être colonisés à nouveau pour 100 ans parce qu’ils ne savent rien sur le leadership et l’auto-gouvernance ».

    Donald Trump à Université de Wichita au Kansas en janvier 2016.

    Dans son discours lors de la primaire républicaine, Donald Trump avait déclaré: « Pour rendre sa grandeur aux Etats-Unis, nous devons expulser les musulmans, les Mexicains et les Africains, spécialement les Nigérians. Ils prennent nos emplois, les emplois des honnêtes Américains qui travaillent dur».

    Trump lors de la campagne électorale

    Les Africains sont « des imbéciles, des paresseux, seulement bons à se nourrir, faire l’amour et faire preuve de brutalité ».

    Trump Président

     «Je promets de refaire de l’Amérique une grande nation en rétablissant la dignité que nous avons perdue avec Obama. Raison de plus pour que je sois toujours convaincu que lui et ses frères et sœurs du Kenya devraient être expulsés vers le Kenya pour mettre l’Amérique en sécurité ».

    Réactions des Présidents africains

    Le Rwandais Paul Kagame veut continuer de travailler avec le nouveau Président étatsunien.

     

    Le Kenyan Uhuru Kenyatta a félicité l’élu Trump tout en reconnaissant les efforts de la candidate démocrate. Il ne faut pas oublier que Hillary Clinton avait le soutien du Président sortant Barack Obama qui a des racines kenyanes.

     

    L’Ougandais Yoweri Museveni a vu passer plusieurs Présidents à la Maison Blanche : Ronald Reagan, Georges Bush père, Bill Clinton, Georges Bush fils, Barack Obama. Yoweri Museveni souhaite travailler avec Donald Trump comme il l’a fait avec ses prédécesseurs :

     

    Le Burundais Pierre Nkurunziza s’extasie : 

     

    Abdel Fattah al-Sissi le Président égyptien a été le premier chef d’Etat à appeler le nouvel élu Donald Trump pour le féliciter. Ensuite, il a diffusé un communiqué dans lequel il réclame plus de coordination avec Washington pour la stabilité et le développement au Moyen-Orient.

    Certains chefs d’Etat préparent déjà les demandes de visites officielles qu’ils vont  adresser au nouveau locataire de la Maison Blanche.

    Donald Trump, une chance pour l’Afrique

    En 2008, l’élection de Barack Obama à la présidence étasunienne a été présentée aux crédules comme l’ère d’une coopération saine avec l’Afrique. Les origines africaines du 44ème président étatsunien étaient rappelées à l’occasion comme pour convaincre les sceptiques. Huit ans après, le constat est là et crève les yeux. C’est sous le magister d’Obama que l’Afrique a vécu ses plus grandes humiliations. Le pic a été atteint sur le plan politique avec l’embastillement du Président ivoirien Laurent Gbagbo et l’assassinat du Guide libyen Mouammar Kadhafi. Hillary Clinton alors Secrétaire d’Etat avait déclaré : « Nous sommes venus. Nous avons vu ; il est mort », avant d’esquisser un sourire d’anthropophage.

    Paradoxalement, on peut voir derrière les déclarations incendiaires de Donald Trump une chance pour l’Afrique. Car le nouveau Président étatsunien dit tout haut ce que nombre de dirigeants du monde pensent tout bas des Africains. Pour eux, l’Afrique est tout simplement un gisement de matières premières. Les hommes et femmes qui y vivent « ne sont pas suffisamment  entrés dans l’Histoire […] », disait déjà l’ancien Président français Nicolas Sarkozy en visite d’Etat au Sénégal le 26 juillet 2007.

    Trump ne veut pas des Africains? Tant mieux! Les Africains ne doivent rien espérer des Etats-Unis et l’élection du nouveau président marque sans doute l’occasion d’amorcer ce virage nécessaire. Loin de jouer les revanchards, les Africains doivent changer leur logiciel mental et se mettre au travail. C’est à ce prix qu’ils s’imposeront dans les relations internationales et non en quémandant la bienveillance d’un président étranger qui ne pense d’abord qu’à lui, ensuite à ses milliards et enfin à ses concitoyens.

    Source : Investig’Action

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  • Les accords commerciaux et la mondialisation du fascisme

     

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    « Au cours des dernières années, il y a eu une tendance vers la démocratie et l’économie de marché. Cela a diminué le rôle du gouvernement, ce à quoi les milieux d’affaires sont tendanciellement favorables. Mais le revers de la médaille c’est que quelqu’un doit prendre la place des gouvernements, et les entreprises me semble être une entité logique pour le faire ». (David Rockefeller)

    « Nous sommes, même à l’intérieur des pays démocratiques, bien plus empoisonnés par l’esprit totalitaire que nous ne le pensons. » (  Jean Guéhenno, Journal 1937)                                                                      

    En partant de la Suisse, il faudrait traverser au moins la moitié de la planète avant d’atteindre l’océan Pacifique. Cette distance à elle-seule rend peu probable une adhésion de la Suisse à l’Alliance Pacifique (PA) ou au Partenariat Transpacifique. Néanmoins, la multinationale suisse Nestlé est plutôt bien engagée dans le PA. et ses objectifs. Nestlé parait également avoir une influence importante sur la politique étrangère suisse et tente d’intégrer le gouvernement suisse au PA. C’est du moins ce que nous apprend le “First Youth Meeting of the Pacific Alliance” qui s’est tenu au Pérou le 19 mai dernier. L’information suivante nous provient du site web de l’évènement :

    “La rencontre, organisée par le PA et Nestlé, a réunit des représentants éminents des ministères du travail et de l’éducation du Chili, de Colombie, du Mexique et du Pérou, ainsi que le secrétaire d’Etat à l’éducation, à la recherché et à l’innovation du gouvernement suisse, Mauro Dell’Ambrogio, des leaders de l’industrie et des délégations de jeunes entrepreneurs et étudiants des quatre pays membres.”

    Le PA est né à la fois comme une réaction et un “mur de protection”. Ses pays membres – Colombie, Chili, Pérou et Mexique – partagent une idéologie de dérégulation du marché et avaient besoin d’ une barrière pour se protéger de l’agenda d’inclusion sociale, de régulation du marché et d’utilisation des ressources naturelles en faveur d’un développement national, tel que défendu par les gouvernements progressistes latino-américains. Le principal objectif du PA est de promouvoir le   Trans-Pacific-Partnership (TPP).

    Mais quelle est la véritable nature du TPP et des autres traités sur le commerce en cours de négociation – le Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP), le Trade in Services Agreement (TiSA), et le Comprehensive Economic and Trade Agreement (CETA)? Ils partagent de nombreux points communs, y compris le secret qui entoure leurs négociations. Ce que nous connaissons est principalement dû aux efforts d’ONG telles que Greenpeace, Wikileaks et d’autres qui ont divulgué et rendu publique ces informations.

    Dans le cas du TPP, seuls 6 des 30 chapitres ont un réel rapport avec le commerce. Le reste concerne principalement la protection des investissements et des entreprises vis à vis de la comptabilité publique. On peut raisonnablement imaginer que c’est le lot des autres traités commerciaux. Noam Chomsky les appelle justement « accords sur les droits des investisseurs ». Ancien secrétaire d’Etat britannique pour le commerce et l’industrie, Peter Liley – loin d’être un critique de gauche – exprimait par exemple ainsi ses inquiétudes au sujet du TTIP :

    « Mes trois préoccupations principales concernent le Mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États. »

    (ISDS en anglais). Cela crée un système de tribunaux – juridictions spéciales – dans lesquels de grandes sociétés étrangères peuvent poursuivre les gouvernements (mais pas vice versa) en invvoquant des politiques qui nuisent à leurs investissements.

    Les entreprises américaines pourraient poursuivre le gouvernement britannique s’il voulait ramener dans le secteur public les services fournis par des privés dans la santé publique, l’éducation, et ainsi de suite (…) Ces tribunaux donnent aux multinationales étrangères leur propre système juridique privilégié, trop coûteux pour les petites entreprises étrangères (une affaire coûte en moyenne 8 millions $), et dont les entreprises britanniques sont exclues. En outre, les «juges» sont des avocats d’affaire qui, quand ils ne siègent pas à la Cour, travaillent pour, les entreprises et sont donc bienveillantes à leur égard. Les causes sont entendues en grande partie dans le secret …

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