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  • Cette semaine à Fakir !

    Alu debout : le direct en vidéo !

     
     

    Le 14 décembre, à partir de 19h, nous serons en direct de la Bourse du travail de Grenoble, avec Frédéric Lordon, Charles Piaget, et tous les anciens et futures salariés d'Ecopla !

    Le cas Ecopla sera discuté, débattu. Et comme ça, ensemble, nous serons des milliards à Saint-Vincent-de-Mercuze. Et comme ça, ensemble, nous ferons de cette lutte un symbole, celui de travailleurs qui ne plient pas devant la Finance, qui ne cèdent pas à l'impuissance, qui reprennent en main leur destin commun. Et comme ça, ensemble, nous écrirons une page de l'histoire sociale, l'âme fière et le poing dressé.

    Le lien du direct
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    Diderot à Pôle emploi. Avec Quand le diable sortit de la salle de bain, Sophie Divry nous entraîne dans son quotidien de jeune précaire. Sans la déprime de Zola, plutôt avec la force de l'ordinaire.

    A lire en ligne
     
     
     

    "Macron nous a tuer !" Fakir met en ligne, à une semaine de "Alu debour" la 1ère partie de notre grand dossier Ecopla. C'est peut-être qu'une entreprise, en Isère, mais elle raconte la France et ses élites...

    A lire à en ligne
     
     

    Cancers à double vitesse

     
     

    Juste une anecdote, recueillie à Chambéry, auprès de Françoise :
    « Je souffre déjà d’une maladie auto-immune alors, quand ma généraliste a vu que j’avais une descente d’organes, elle n’a pas hésité : ‘Il faut que vous alliez à l’hôpital au plus vite. Ca nécessitera sans doute un geste chirurgical.
    J’ai téléphoné au secrétariat de l’hôpital, à Voiron. ‘Pas de problème, m’a répondu la secrétaire, cet après-midi, à 14h.’ J’ai même demandé si on ne pourrait pas décaler un peu plus tard, le temps que je descende de mes montagnes, pour que je déjeune tranquillement. ‘14 h 30 vous conviendrait mieux ?’ C’était parfait.
    ‘Mais est-ce qu’il y a un dépassement d’honoraire ?, je m’informe quand même.
    -Oui.
    -De combien ?
    -87 €.
    -Ah oui !’ Je réfléchis : ‘Et sans dépassement, ce serait quand ?
    -Dans trois semaines.’

    La suite en ligne !
     

    C'est un chiffre : 22 milliards. D'euros. Par an.
    Qu'on donne en Crédit impôt compétitivité emploi (CICE), aux entreprises. Et pour quoi ?, nous dit un rapport gouvernemental ? "Créer ou sauvegarder" 50 à 100 000 emplois.
    Soit, dans la fourchette haute, près de 200 000 euros le job !
    Pour un budget grand comme deux fois celui du ministère de l'Ecologie, trois fois celui de la justice. Comme un cadeau au patronat.

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  • 1986-2016 : souvenirs d’une répression violente

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    En décembre 1986, en France, les lycéens, bientôt rejoints par les étudiants et les professeurs, se mobilisèrent contre « la loi Devaquet » qui visait à augmenter le prix des droits d’inscription à l’université. Le mouvement prit une ampleur considérable et la répression ne s’est pas fait attendre face à une contestation aussi légitime que démocratique. Bilan : un mort, Malik Oussekine, et des blessés graves, dont François Rigal, Patrick Berthet, Jérôme Duval [l’auteur de cette tribune] et bien d’autres. 30 ans après, Maurice Duval, père, et Jérôme Duval, fils, se souviennent.

    Maurice Duval, père : Quels souvenirs as-tu de la journée du 4 décembre 1986 ?

    Jérôme Duval, fils : Organisé pour la mobilisation au Lycée Maurice Ravel et aussi en coordination avec d’autres lycées de Paris, on allait à cette manifestation nationale pour porter nos revendications dont la première était l’abrogation totale du projet de loi. Il y avait tellement de monde (les organisateurs parlaient d’un million de personnes) que nous étions plutôt confiants quant à la victoire du mouvement. Nous étions déterminés et pacifiques, même quand le soir, sur la place des Invalides, les tirs de la police ont commencé à fuser suite à l’annonce de l’échec des négociations et à la position inflexible du gouvernement. À ce moment-là, nous formions une chaîne humaine totalement pacifique avec mon meilleur ami Antoine. Et toi, quels sont tes souvenirs ?

    MD : J’étais dans la manifestation avec mes collègues professeurs, le cortège était calme et revendicatif. Je te savais un peu plus loin avec tes camarades de classe. Le soir, en regardant le JT, j’appris qu’il y avait des blessés graves suite aux violentes charges de la police sur nos enfants. Quelques instants plus tard, je reçu un appel de ton ami, il m’annonçait que tu étais hospitalisé en urgence : tu avais reçu une grenade en plein visage…

    JD : Oui, un tir tendu, interdit par la loi. Sans rien voir venir, la violence du choc m’a projeté plusieurs mètres en arrière. On m’a porté jusqu’aux secours où les ambulanciers m’ont giflé pour ne pas que je tombe dans le coma. J’ai tout de même eu le temps de voir défiler ma vie. L’impact de la grenade m’a infligé une fracture du maxillaire supérieur, une fracture du nez et une du crâne. J’ai subi une opération en neurochirurgie délicate. Outre l’impact physique à court terme, les dégâts psychologiques sur un jeune de 18 ans en pleine construction de son devenir sont irrémédiables, et il devient très difficile de reprendre une vie « normale » après la convalescence. J’ai été dans l’impossibilité de poursuivre mes études et j’ai dû affronter une longue dépression. On ne se rend généralement pas compte de l’ampleur des conséquences qu’une « bévue » policière peut engendrer sur toute une vie, et de ce qui aurait pu être évité si les ordres avaient été donnés conformément au respect du droit de manifester.

    François Rigal, mon voisin de chambre à l’hôpital a, lui, perdu un œil dans les mêmes conditions. Le 6 décembre 1986, Malik Oussekine succombait sous les matraques des brigades de « voltigeurs motorisés » organisées par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Charles Pasqua. Ces policiers matraquaient toutes celles et ceux qui se trouvaient sur leur passage. Suite à cela, tu avais créé avec tes amis un Comité des familles pour tenter de nous défendre, c’est bien cela ?

    MD : Oui, j’avais créé le Comité des familles de victimes des violences policières de décembre 1986, avec des amis et des sympathisants, aidé en cela par la Ligue des droits de l’homme. Je voulais que justice soit faite, aider les victimes et enfin faire pression pour que ces pratiques cessent. À cette époque, de nombreux jeunes étaient assassinés dans la rue, dans les cités, dans des bars même, souvent des maghrébins mais pas uniquement. Après les années 70 anti-racistes, c’était le retour d’une tendance à la discrimination jusque-là refoulée.

    JD : Depuis, les violences policières n’ont cessé de s’accentuer et la criminalisation des mouvements sociaux a pris des proportions inégalées. Ce constat est aggravé par l’impunité qui règne lorsque seule la répression, pour le moins éloignée des principes démocratiques, répond aux contestations pacifiques. Il faut dénoncer avec force la politique de répression qui s’abat sur les manifestants, l’usage disproportionné des grenades de désencerclement et des tirs de flash ball, qui ont fait des centaines de blessé-es, parfois très graves. Ces armes devraient être prohibées et les ordres donnés à la police devraient respecter l’interdiction de lancer des grenades lacrymogènes en tir tendu, dont l’impact peut s’avérer mortel. Le dernier rapport de l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) montre qu’en France, le nombre de personnes tuées par la police ne cesse de croître pour s’établir à une moyenne de 14 décès par an en 2014, 6 de plus qu’une décennie plus tôt. En 1986, la répression protégeait-elle un enjeu particulier à travers ce projet de loi ?

    MD : Il s’agissait-là d’une des premières lois libérales concernant l’éducation, c’est-à-dire touchant l’outil qui permet la réflexion, ennemi potentiel du libéralisme. Dès lors qu’une manifestation remet un peu trop le pouvoir en question, celui-ci la réprime en usant de moyens disproportionnés. Dis-moi, est-ce que ce traumatisme aurait pu te démobiliser et te retirer l’envie de lutter contre l’injustice ?

    JD : Tout le contraire. La répression, toute violente qu’elle soit, n’a heureusement jamais eu raison du combat mené pour la justice, le respect des droits et la sauvegarde de la démocratie. Finalement, c’est aussi l’histoire d’une victoire, car le projet de loi Devaquet a été retiré suite à la mobilisation.

    MD : Oui, et cela montre que les grandes mobilisations, si elles sont unitaires, peuvent déboucher sur des victoires. Quand on lutte contre l’injustice, on n’est jamais sûr de gagner, mais quand on ne se mobilise pas on est sûr de perdre !

    Note de Tlaxcala

    Il y eut un autre mort dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, en quelque sorte un dommage collatéral : Abdelwahab Benyahia, 20 ans, abattu à Aubervilliers par l’arme de service de l’inspecteur de police Patrick Savrey, imbibé de pastis après avoir été consigné toute la journée avec ses collègues dans le commissariat de police de la Madeleine, pour cause de manifestation. Savrey fut condamné à 7 ans de prison par la Cour d’Assise de Bobigny en novembre 1988.  Les deux policiers responsables de la mort d’Oussekine, Jean Schmitt et Christophe Garcia, furent condamnés à des peines symboliques de 2 et 5 ans de prison. Cette « sanction modérée » fut jugée « équilibrée » par Me Georges Kiejman, avocat socialiste de la famille Oussekine. Le Peloton des voltigeurs motoportés (PVM), brigade de répression créée par le ministre de l’Intérieur Raymond Marcellin en 1969, fut dissous après l’affaire Malik Oussekine.(FG)

    Source: Tlaxcala

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  • Les syndicats européens mettent la Palestine à l’agenda

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    Le peuple palestinien souffre de l’occupation israélienne depuis 50 ans. Cette situation a complètement désorganisé le marché du travail. Des représentants de syndicats palestiniens ont récemment participé à un séminaire à Bruxelles. L’objectif : renforcer la collaboration entre les syndicats européens et palestiniens.

    Une centaine de syndicalistes de Palestine, Belgique, France, Espagne, Angleterre, Norvège et Irlande ont pris part au premier séminaire coorganisé par la Centrale Générale – FGTB. 29 syndicats qui représentent plus de 3 millions de travailleurs soutiennent cette initiative.

    Ghada Ghalyoun du syndicat palestinien PGFTU, partenaire de notre centrale, a témoigné des conditions de travail en Palestine. Ces dernières années, le chômage a encore très fortement augmenté. Dans la Bande de Gaza, 42% de la population est sans emploi.

    Chercher un emploi en Israël

    « Les provocations s’empirent. Les infrastructures sont détruites, les colonies illégales continuent de proliférer, les terres et les ressources sont pillées, et puis il y a ce mur qui isole encore plus les gens. »

    De plus en plus de palestiniens sont obligés de chercher un emploi en Israël ou dans les colonies. « C’est chaque jour un véritable calvaire pour se rendre au travail, avec une longue attente aux checkpoints. Le mur a encore compliqué les choses » déclare Ghada. De plus, une personne sur trois n’a pas d’autorisation légale. « Elles doivent franchir la frontière illégalement et ne disposent pas de protection en tant que travailleur ».

    Emplois dangereux

    En théorie, les travailleurs palestiniens jouissent des mêmes droits que les israéliens. Mais dans la pratique, ils sont exploités et discriminés. Ils sont souvent utilisés pour les emplois dangereux et insalubres.

    Ils se trouvent donc dans une situation particulièrement précaire, dont on hésite pas à profiter. Wehbe Badarbeg de Arab Workers Union a dénoncé un tract des syndicats israéliens, qui exhortait les travailleurs à ne pas prendre part à une manifestation. Dans un autre cas, les travailleurs palestiniens ayant participé à une manifestation ont été licenciés.

    Pression sur l’Europe

    « Nous devons exiger que l’UE mette en œuvre sa propre politique et cesse de soutenir Israël. » soutient le journaliste David Cronin qui suit de près la politique européenne autour de la Palestine. « Le seul espoir de changement réside chez les citoyens ordinaires, dont les membres des syndicats. Ils peuvent faire pression sur l’Europe. »

    Les échanges ont permis de tirer les leçons des campagnes de chacun. Ainsi, le gouvernement portugais s’est retiré du projet Law Train, un projet de collaboration avec la police israélienne concernant les techniques d’interrogatoire de la criminalité internationale. Il a fallu une intense campagne pour y parvenir.

    La coopération est nécessaire

    Pour Patricia McKeow du Irish Congress of Trade Unions (ICTU), de telles campagnes ne sont pas toujours faciles à mettre en place. Les syndicats irlandais ont notamment été impliqués dans le processus de paix en Colombie : « Le soutien est venu de très nombreux pays. C’était incroyable. Mais si nous mettons le processus de paix palestinien à l’agenda, c’est assez différent. Il y a peu de gouvernements qui veulent vraiment se bouger. Et se taire, c’est finalement marquer son accord avec ce qui se passe en Palestine : un régime d’apartheid, l’humiliation et la violation des droits de l’homme. »

    Le séminaire de Bruxelles est une première étape pour construire un réseau efficace de syndicats et militants pour mettre un terme à la complicité de l’Europe à la violation des droits internationaux.

    Plus d’info : La Centrale Générale – FGTB et FOS ont réalisé une brochure Travailler sous l’occupation israélienne.

     

    Source: ACCG

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  • Etats-Unis : victoire des Sioux face au projet d’oléoduc qui menace leurs terres


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    Les Sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Sud, viennent de remporter une grande victoire le 4 décembre.

    Depuis le 1er avril, ils ont établi un camp de résistance pour bloquer un projet d’oléoduc, le Dakota Access Pipelined’une longueur de 1800 kilomètres, qui menace des sites culturels ancestraux et leurs sources d’eau. Le 4 décembre, le Corps des ingénieurs de l’armée américaine a annoncé qu’il refusait à la société pétrolière un permis de forage sous la rivière Missouri. La secrétaire adjointe aux travaux civils de l’Armée de terre précise dans un communiqué que le gouvernement va « entreprendre une étude d’impact environnementale complète » et « étudier des tracés alternatifs ». Cette déclaration stoppe officiellement la construction du pipeline, évalué à 3,8 milliards de dollars, et financé en partie par des banques françaises.

    « Cette bataille est gagnée, mais la guerre n’est pas terminée »

    « Nous appuyons sans réserve la décision de l’administration et saluons le courage dont ont fait preuve le président Obama, le Corps de l’armée, le ministère de la Justice et le ministère de l’Intérieur, de prendre des mesures pour corriger le cours de l’histoire et faire ce qui est bon », a réagi le président de la réserve de Standing Rock, Dave Archambault. D’autres opposants au projet d’oléoduc se montrent néanmoins plus prudents, mettant en avant la possibilité que la compagnie exploitante Energy Transfer Partners fasse appel de la décision. « Tout le monde doit rester en place », commente Frank Archambault, un membre de la tribu de Standing Rock, qui s’est installé avec toute sa famille dans le camp de résistance depuis quatre mois. « On nous a menti et trompé tout ce temps. Pourquoi cette fois-ci serait-elle différente ? » 

    L’entrée en fonction du président Donald Trump en janvier 2017 pourrait également changer la donne. La semaine dernière, il a rappelé qu’il appuyait le projet d’oléoduc, mais il assure que son soutien n’a rien à voir avec son investissement… Donald Trump a investi entre 500 000 et un million de dollars dans la compagnie Energy Transfer Partners, et une somme similaire dans la société Phillips 66 qui bénéficiera de 25 % de parts dans l’oléoduc, une fois sa construction achevée (voir ici). Pour l’heure, les représentants de l’équipe de transition de Donald Trump n’ont pas répondu aux demandes de commentaires. « Cette bataille est gagnée, mais la guerre n’est pas terminée », résume l’un des opposants.

    Source: Bastamag

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  • « Ce qui a été omis à la mort de Fidel Castro » par Noam Chomsky

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    Le linguiste et philosophe Noam Chomsky, figure majeure du paysage intellectuel états-unien, nous a livré ses réflexions exclusives après la mort de Fidel Castro à l’occasion d’une rencontre dans les locaux de « l’Humanité » et de « l’Humanité Dimanche ».

    « Les réactions à la mort de Fidel Castro diffèrent selon l’endroit du monde où vous vous trouvez. Par exemple, en Haïti ou en Afrique du Sud, c’était une figure très respectée, une icône, et sa disparition a suscité une grande émotion.

    « Aux États-Unis, l’ambiance générale a été résumée par le premier titre du « New York Times », lequel indiquait en substance : « Le dictateur cubain est mort ». Par curiosité, j’ai jeté un oeil aux archives de ce journal pour voir combien de fois ils avaient qualifié le roi d’Arabie saoudite de « dictateur ». Sans surprise, il n’y avait aucune occurrence…

    « Il y a également un silence absolu sur le rôle joué par les États-Unis à Cuba, la manière dont Washington a oeuvré pour nuire aux velléités d’indépendance de l’île et à son développement, dès la révolution survenue en janvier 1959. L’administration Eisenhower a tenté de renverser Castro, puis, sous celle de Kennedy, il y a eu l’invasion manquée de la baie des Cochons, suivie d’une campagne terroriste majeure.

    « Des centaines, voire des milliers de personnes ont été assassinées avec la complicité de l’administration américaine et une guerre économique d’une sauvagerie extrême a été déclarée contre le régime de Fidel Castro. Cette opération, baptisée opération « Mangouste », a culminé en octobre 1962 et devait aboutir à un soulèvement à Cuba auquel Washington aurait apporté son appui.

    « Mais en octobre 1962, Khrouchtchev a installé des missiles à Cuba, sans doute en partie pour contrecarrer l’opération « Mangouste » mais aussi pour compenser l’avantage militaire dont disposait l’armée américaine dans la guerre froide, conséquence du refus par Washington de l’offre de désarmement mutuel émise par Moscou. Ce fut sans doute le moment le plus dangereux de l’histoire de l’humanité.

    « Personne ne se demande pourquoi Mandela, à peine libéré de prison, a rendu hommage à Fidel Castro.

    « Dès la fin de la crise des missiles, Kennedy a relancé les opérations terroristes contre Cuba ainsi que la guerre économique, ce qui a eu des implications majeures sur les capacités de développement de Cuba.

    « Imaginez ce que serait la situation aux États-Unis si, dans la foulée de son indépendance, une superpuissance avait infligé pareil traitement : jamais des institutions démocratiques n’auraient pu y prospérer.

    « Tout cela a été omis lors de l’annonce de la mort de Fidel Castro. Autres omissions : pourquoi une personnalité aussi respectée que Nelson Mandela, à peine libérée de prison, a-t-elle rendu hommage à Fidel Castro en le remerciant de son aide pour la libération de son pays du joug de l’apartheid ? 

    « Pourquoi La Havane a-t-elle envoyé tant de médecins au chevet d’Haïti après le séisme de 2010 ?

    « Le rayonnement et l’activisme international de cette petite île ont été stupéfiants, notamment lorsque l’Afrique du Sud a envahi l’Angola avec le soutien des États-Unis. Les soldats cubains y ont combattu les troupes de Pretoria quand les États-Unis faisaient partie des derniers pays au monde à soutenir l’apartheid.

    « Sur le plan interne, à Cuba, il y avait certes une combinaison de répression, de violations des droits de l’homme, mais à quels niveaux ces abus étaient-ils liés aux attaques répétées venues de l’extérieur ? Il est difficile d’avoir un jugement clair sur cette question. Il faut également noter que le système de santé à Cuba s’est imposé comme l’un des plus efficaces de la planète, bien supérieur, par exemple, à celui que nous avons aux États-Unis.

    « Et concernant les violations des droits de l’homme, ce qui s’y est produit de pire ces quinze dernières années a eu lieu à Guantanamo, dans la partie de l’île occupée par l’armée américaine, qui y a torturé des centaines de personnes dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme ». »

    Cette entrevue fait partie d’un dossier de 28 pages paru dans « l’Humanité Dimanche » ( édition du 1er au 14 décembre 2016 ) à l’occasion du décès de Fidel Castro.

    www.humanite.fr 

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  • Colombie: pour en finir avec le conflit armé

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    Lilia Solano est une militante colombienne des Droits de l’Homme reconnue.  Elle est également membre du Frente Amplio por la Paz (Front Élargi pour la Paix), un acteur majeur dans les revendications de participation populaire en Colombie, dans un contexte de répression généralisée contre les hommes et femmes qui dénoncent le système en place. Dans cette interview accordée en exclusivité au Journal de Notre Amérique, elle décortique les vrais enjeux des pourparlers de paix en cours en Colombie, le rôle des médias dans la diabolisation de l’opposition ainsi que la complicité entre les Etats-Unis et le gouvernement colombien.  Lire l’interview complète réalisée par Alex Anfruns.

     

    Source: Investig’Action

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