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Gouvernement - Page 6

  • Macron, cynique politicard, farci aux milliards

    Macron, cynique politicard transgénique, « winner » farci aux milliards, plaide pour sa classe

    Les imposteurs exultent

     par Jean ORTIZ

    Les classes dominantes exultent. Elles ont gagné la bataille des idées. Elles ont profité de la crise, leur crise, pour opérer un renversement radical de valeurs, pour crédibiliser leur alternative - ultra libérale - à la crise de leur système : le néolibéralisme. Ils assurent tous deux l’hégémonie de classe, le contrôle social, leur pérennité au pouvoir, l’accumulation infinie des profits...

    Elles sont parvenues à faire accepter au plus grand nombre des choix politiques de « restauration » et de régression totale. Elles ont fait basculer le pays dans une société en rupture avec celle qui était globalement la nôtre depuis la Libération. Orwell, Hugo, Zola, Jaurès, les philosophes, les pionniers du mouvement ouvrier, les frontpopulistes, les Résistants, doivent se retourner dans leur tombe.

    Les classes dominantes ont inversé gaîment les termes de la lutte des classes, alors qu’au même moment, à gauche, certains se demandaient où elle était passée.

    Ces spoliateurs pleins aux as culpabilisent à fond la caisse les classes populaires, rendues responsables de la situation. Les exploiteurs, les privilégiés, sont désormais ces planqués de fonctionnaires protégés par l’insupportable « statut de la fonction publique », vieille relique communiste, tous ces parasites nantis, bénéficiaires des « minimas sociaux » et qui s’enrichissent en dormant, ces feignasses de chômeurs assistés, allergiques au travail, ces faux crève la dalle de précaires, ces fauchés qui ont un statut et le défendent...

    Le ministre de l’Economie du gouvernement « socialiste » vient d’atteindre les sommets de l’abjection en déclarant que la vie est plus facile pour les salariés que pour les « entrepreneurs » (amalgamant au passage richissimes cossus du CAC 40, qui s’empiffrent de dividendes, et petits tôliers de PME qui tirent -pas toujours- le diable par un bout de queue). Ce Monsieur Macron, cynique politicard transgénique, ce « winner » (« gagneur » prêt à tout) farci aux milliards, plaide pour sa classe, sans hésiter à semer froidement l’imposture , la haine, le mépris de la populace, à accentuer les déjà vertigineuses fractures de la société, celles qui produisent des monstres que l’on instrumentalise ensuite... C’est dégueu !

    Les exploités sont aujourd’hui les entrepreneurs SDFéisés, les pauvres patrons victimes de prélèvements assassins et du garrot des anachroniques 35 h, les « héritiers » sans thune et autres rentiers indigents qui se pressent aux restaus du cœur... Alors que les caissières de supermarché, les maçons ; les éleveurs, les secrétaires, les infirmières... se dorent aux Antilles. « SVP. A votre bon cœur. Une petite pièce pour le Medef ».

    Les classes dominantes sont parvenues à convaincre la majorité que « l’on en fait trop » pour les « perdants », que les inégalités sont facteur d’efficacité économique, que « l’Etat social » freine la modernité et le progrès, l’enrichissement de ceux qui le méritent : les « gagneurs », ceux qui bossent vraiment, sans compter les heures, que les plus entreprenants agonisent, fauchés sous « les charges » mortelles , de plus en plus mal acceptées, que le niveau machupichesque des prélèvements empêche la création d’emplois, que trop d’égalité nuit à l’économie, qu’en dehors du marché et de la jungle, voire de la barbarie, point de salut. Cela nous fait reculer de plus d’un siècle.

    Mesure-t-on assez ce véritable tremblement de terre ?

    Or la réalité que ces usurpateurs travestissent est tout le contraire de ces « logiques » terrifiantes, homicides, liberticides. Seul le niveau élevé des investissements publics, des dépenses sociales, une réforme fiscale frappant les colossaux revenus financiers, et un « Etat social » de la solidarité, de la juste redistribution, du partage, assurent la cohésion sociale, freinent les inégalités, jouent le rôle d’ « amortisseur social ». Civilisent.

    C’est le coût du capital, la course aux dividendes exorbitants et à la rémunération maximale de ce capital, qui saignent, stérilisent, l’économie.

    Le service public, diabolisé en diable, contribue lui à la réduction des inégalités qui n’en finissent pas de se creuser, d’atomiser le tissu social, selon les enquêtes et rapports de l’Institut BVA, de l’Observatoire des inégalités, de l’Ong Oxfam.

    Le revenu des familles pauvres françaises a baissé de 4% entre 2008 et 2012. Celui des riches non. Et puis ces 8,8 millions de fainéants qui se la coulent douce à l’abri sous le « seuil de pauvreté », selon l’Insee, qu’attendent t-ils pour se friquer ? Le premier des droits de l’homme n’est-il pas celui de s’enrichir ? Combien « d’entrepreneurs » parmi ces 8,8 millions d’indolents ?

    Les 10% de ménages français les plus riches possèdent près de la moitié des richesses du pays (source : BVA... non reprise par la « Pravda »). 80 milliards de fraudes des plus gros échappent à l’impôt, les cadeaux fiscaux (exonérations de charges ...) aux groupes (jamais repus), aux nouveaux et anciens rupins, se chiffrent en dizaines de dizaines de milliards, alimentant la spéculation, l’enrichissement des élites, et non l’emploi. Un emploi créé dans le cadre du CICE (crédit d’impôt...) coûte 100.000 euros. Cher le taf ! On vient d’apprendre que même l’espérance de vie en bonne santé recule. Quel progrès ! Autant de retraites en moins à payer !

    Et puis... C’est pendant la période où la consommation était soutenue, les prélèvements élevés, le capital et les revenus le plus taxés, pendant les fameuses « Trente glorieuses », que le capitalisme a le mieux fonctionné. CQFD.

    Alors cela commence à bien faire qu’ils nous prennent pour des glands. Qu’ils nous enfument. Va -t- on continuer à proposer des demi-mesures, petit bras, que le système peut absorber, ou avancer des réformes de structure, radicales, qui s’en prennent à la toute-puissance du capital, qui configurent une alternative révolutionnaire de bien commun, de socialisations, de gestion et contrôle par les travailleurs, les usagers, de partage et solidarité... ? Qui assure la victoire de la raison. « Socialisme ou barbarie » ?

    Jean Ortiz

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  • Syrie : Madaya, Fouaa et Kfarya ou la guerre médiatique !

     site du PRCF : www.initiative-communiste.fre

    > La refait la Une des en France. Ce n’est bien sûr pas pour parler des succès des offensives, qui depuis le début de l’intervention de la Russie, font reculer les groupes terroristes islamistes en Syrie. Mais pour mener une campagne de instrumentalisant la situation dramatique de la ville de pour tenter de désigner à nouveau à l’opinion publique L’Etat syrien comme le seul ennemi à combattre.

    > Depuis quelques semaines, la Syrie s’était un peu effacé du paysage médiatique. Sans doute en raison de la reculade de Hollande et de son gouvernement devant modérer leur discours belliqueux vis à vis de la République laïque syrienne et leur soutien affiché aux groupes islamistes y sèment le chaos. En février 2015, juste après les attentats contre Charlie Hebdo, Hollande de déclarer «  Nous ne pouvons pas intervenir [en Syrie],car nous ne voulons pas courir le risque que notre intervention puisse aider Assad ou Daech. ».
    >
    En novembre son discours avait radicalement changé affirmant que « Nous cherchons résolument, inlassablement une solution politique dans laquelle Bachar al-Assad ne peut constituer l’issue mais notre ennemi, notre ennemi en Syrie, c’est Daech. ».

    > Depuis les terribles attentats du 13 novembre à Paris, il n’était plus possible pour Fabius au Quai d’Orsay de clamer que « Al Nosra fait du bon boulot en Syrie » c’est à dire de soutenir les bouchers d’Al Qaida, il n’était plus possible pour un François Hollande obligé d’appeler à une grande coalition contre le terrorisme de continuer à désigner l’état syrien comme le seul ennemi tout en soutenant ouvertement l’action des terroristes au nom du « Tous sauf Bachar », alors que le gouvernement français se retrouvé isolé sur cette ligne en compagnie des seules dictatures du Golfes et de la Turquie, lâchée depuis 2013 par les Etats-Unis et par des parlementaires britanniques refusant de se laisser berner une nouvelle fois par les manipulations du Monde et d’autres médias concernant l’utilisation d’armes chimiques.

    Qui est responsable de la faim à Madaya et ailleurs en Syrie ?

    > Mais depuis cinq ans, les médias français se sont fait une spécialité de nous « vendre » la guerre civile en Syrie, d’appeler à l’ingérence dans les affaires internes de ce pays souverain, voire de décider quel président pouvait ou ne pouvait pas siéger à Damas. Et tous les moyens sont bons pour y arriver, y compris soutenir les terroristes islamistes. Bien sûr cela ne doit jamais conduire à idéaliser Assad comme le souligne le PRCF qui a toujours soutenu le P.C. syrien lequel, tout en critiquant ce qu’il y avait lieu de critiquer dans son pays, a toujours aussi défendu les acquis du peuple syrien (laïcité, relative mixité, nationalisation du pétrole) et a toujours combattu l’ingérence étrangère (lire ici : #syrie : Assad Poutine et nous )

    >

    > Aujourd’hui, le résultat de tout cela, c’est que des millions de Syriens, de Libyens, d’Irakiens, crèvent dans des camps de réfugiés, que certains risquent la mort en traversant la Méditerranée et que leur arrivée en Europe dans les pires conditions ne fait que nourrir partout, et pour commencer, en France, la xénophobie de l’extrême droite sous les surenchères de l’indécent Sarkozy. Le résultat de tout cela, c’est la destruction de la Syrie, c’est la souffrance et la misère pour des millions de Syriens. Cette guerre, alimentée et soutenue par le camps occidental et dans laquelle les gouvernements de Sarkozy puis de Hollande ont joué et jouent un rôle dramatique, c’est évidemment l’horreur et ce sont comme toujours les populations qui supportent les pires conséquences. Telles les populations des villes de Madaya à la frontière avec le Liban, occupée par des terroristes de Ahrar al-Cham et sous état de blocus, mais également les villes de Foua et à Kafraya loyales à Damas et assiégées par aïch al-Fath, une coalition de milices dont la branche d’Al-Qaïda le front al-Nosra et ses alliés d’Ahrar al-Cham.
    >

    > Si des gens meurent de faim à Madaya, Foua ou Kafraya, la responsabilité en incombe d’abord à tout ceux qui ont plongé la Syrie dans le chaos et qui y alimentent la guerre civile par leur soutien à des milices terroristes islamistes, refusant de laisser au peuple syrien, souverainement et sans ingérences étrangères le droit de trouver une solution politique pour la .

    Madaya ou la guerre médiatique !

    > Mais le camp de la guerre et du chaos n’a pas désarmé. Et ses apprentis sorciers, se docteurs Folamour  d’essayer d’utiliser Madaya pour relancer la propagande justifiant le soutien aux islamistes contre l’Etat Syrien. Et pour cela tous les moyens sont bons.

    > Deux poids deux mesures : comment ne pas s’étonner de voir la presse française faire ses gros titres pour appeler à stopper le siège de Madaya, mais ne pas faire de même pour ceux de Foua et à Kafraya ? Un enfant de ces deux villes loyales au régime mériteraient donc, lui, de mourir de faim ou sous les bombes plus qu’un de Madaya ? Quelle hypocrisie ! Et ce d’autant plus qu’un accord liant la levée du siège de Madaya et des villes de Foua et Kafraya et supervisé par l’ONU est intervenu. Le coordinateur de l’ONU en Syrie Yacoub el Hillo réclame d’ailleurs la levée rapide des sièges des villes syriennes. De son côté, le Hezbollah indique que c’est bien le non respect du cessez-le-feu par les milices à Foua et Kafraya qui a entrainé la reprise du siège de Madaya.

    > De son coté, le Croissant Rouge a indiqué que des coovis humanitaires seraient bien livrés à toutes ces villes.

    > Manipulations : Comme d’habitude, de Timisoara au Kosova en passant par le Koweit, les médias capitalistes sont rompus aux techniques de manipulations. Notamment, il est apparu très vite que les images utilisées pour mener la campagne de propagande soi-disant humanitaire pour Madaya étaient des photos – notamment diffusées par la chaines Qatari Al Jazeera partie prenante du conflit – qui n’ont pas été prises à Madaya. C’est bien de falsification de la réalité qu’il est question

    > Cette campagne n’intervient pas n’importe quand, mais bien au moment où partout les forces terroristes islamistes reculent. Notamment, l’armée syrienne a annoncé avoir enregistré une nouvelle victoire significative, en reprenant la localité stratégique de Salma dans l’ouest, qui était aux mains des rebelles depuis 2012. Située dans la province de Lattaquié, cette localité était devenue le QG des rebelles islamistes et du Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda.

    Pour la paix, abattre Daech, mais aucun soutien politique aux impérialismes capitalistes fauteurs de guerre

    > S’ils sont nombreux ceux qui – éditocrates bien à l’abri dans les rédactions parisiennes – appellent sans cesse à la guerre, personne ne doit être dupe de ce qui, 100 ans après le déclenchement de la guerre de 14-18, n’est toujours que le même bourrage de crâne. Être solidaire du peuple syrien, défendre la paix, ce n’est pas soutenir au nom d’un faux prétexte humanitaire mais vraie manipulation médiatique un interventionisme belliqueux, c’est d’abord combattre l’. Car comment ne pas voir dans quel chaos et dans quelle désolation l’ euro-atlantique et ses guerres ont plongé la Syrie, le Mali, la Syrie, l’Irak ou l’Afghanistan ? Comment ne pas mesurer que de l’Ukraine à la Syrie, de la Libye au Mali, l’argent qui soit disant manque tant pour payer salaires, retraites, services publics ou pour réindustrialiser la France coule à flot pour financer des guerres, soutenir des milices fascistes à Kiev, des terroristes islamistes en Libye puis en Syrie. Être solidaire du peuple syrien c’est d’abord défendre la souveraineté des nations, c’est se mobiliser pour la sortie de l’OTAN, pour la sortie de l’UE contre nos propres impérialismes.

    > JBC pour www.initiative-communiste.fr

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  • Liberté où sécurité ? Aucun des deux !

    « Celui qui accepte de sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et en général il perd les deux ».

    (Benjamin Franklin).

    A) Le régime d'exception est-il un rempart pour la démocratie ?

    Après les événements tragiques de Paris en 2015, le gouvernement de F. Hollande engage un virage sécuritaire - nouvelle loi sur le renseignement après les attentats de janvier, régime d'exception après ceux de novembre 2015 - dont il est bien difficile de mesurer aujourd'hui toutes les conséquences.

    Le MS21, comme beaucoup d'autres organisations, avait réagi suite à la tuerie de Charlie Hebdo (1).

    Nous étions revenus début novembre sur la question du terrorisme et de la démocratie, interpellés par l'ouvrage du philosophe Michel Terentschenko «L’Ère des Ténèbres», sans réaliser l'aspect prémonitoire des événements du 13 novembre, comme si la tuerie dans les locaux de Charlie Hebdo n’était que le prélude d’un avenir encore plus sombre (2).

    Certes, tout gouvernement a pour mission de répondre à l'attente légitime de sécurité des citoyens mais la réponse attendue sur le court terme doit s'entendre également sur le long terme. Et la question posée peut se résumer ainsi :  Le régime d’exception est-il, pour une démocratie, un moyen efficace de lutte contre le terrorisme?

    Confrontés à de tels événements doit-on automatiquement décréter partout l'état d'urgence, le couvre-feu, l'interdiction de manifester etc...?

    Un gouvernement doit-il nécessairement, pour assurer la sécurité des citoyens  restreindre les libertés publiques?

    De nombreux commentateurs ont déjà mis en garde le gouvernement sur cette dérive sécuritaire qui veut s’inscrire dans le temps long, comme l’ont fait les Etats-Unis où, depuis 15 ans, le “Patriot Act” légitime la recherche du renseignement sans contrôle, l’arrestation et la détention sans motifs déclarés, l’absence de tout jugement et l'incarcération illimitée, où l’usage de la torture et l’organisation d’assassinats ciblés sont justifiées par le “paradigme de guerre” ...et tout cet arsenal pour les résultats que l’on connaît ! (3)

     

    Pour le philosophe italien Giorgio Agamben, dans une tribune publiée le 23 décembre dans Le Monde, l’état d’urgence ne protège pas la démocratie . Selon lui  : « Il faut avant tout démentir le propos des femmes et hommes politiques irresponsables, selon lesquels l’état d’urgence serait un bouclier pour la démocratie. Les historiens savent parfaitement que c’est le contraire qui est vrai. L'état d'urgence a été le dispositif par lequel les pouvoirs totalitaires se sont installés en Europe. Dans un pays qui vit dans un état d’urgence prolongé, et dans lequel les opérations de police se substituent progressivement au pouvoir judiciaire, il faut s’attendre à une dégradation rapide et irréversible des institutions publiques ».


    Voici ce que le MS21 écrivait à propos de la nouvelle loi sur le renseignement du 24 juillet 2015 : « L''autorité judiciaire, gardienne des libertés individuelles  selon notre Constitution, perd tout pouvoir dans ce domaine au profit du seul Conseil d’État. Tout le dispositif est placé entre les mains de l'exécutif. La nouvelle autorité administrative, la Commission de contrôle (CNCTR), chargée de veiller au respect du cadre légal, fonctionne selon une logique inversée : un seul membre de la commission suffit pour autoriser ou non la recherche de renseignements, mais la majorité absolue des membres de la commission doit se prononcer pour y renoncer. Et en cas d'urgence, la décision se passe de l'avis de la commission. L'atteinte à la liberté individuelle devient ainsi la règle, la protection l'exception. Par ailleurs, la loi sur le renseignement, adoptée en procédure accélérée le 24 juillet 2015, va bien au-delà de la lutte contre le terrorisme puisqu'elle englobe également les intérêts économiques et scientifiques de la France. La totalité des actes de l’État intervenus dans le cadre de cette loi sont couverts par le secret défense. La loi sur le renseignement installe par conséquent un dispositif de contrôle des citoyens qui va bien au-delà des seules actions de lutte contre le terrorisme. C'est bien une atteinte aux principes de la démocratie ».  


    A présent, le gouvernement propose d'inscrire l'état d'urgence dans la Constitution ce qui  renforce, s'il en était besoin, le pouvoir de l'exécutif en lui donnant une base constitutionnelle, le mettant à l'abri du Conseil constitutionnel. C'est donc une menace pour la démocratie. Rappelons que l'infraction « d'association de malfaiteurs en vue d'une entreprise terroriste » permet déjà aux policiers et aux juges d'agir en amont de tout passage à l'acte,  et que l'état d'urgence ne vise pas seulement les personnes soupçonnées de terrorisme, mais également les suspects «dont le comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre public» ou «d'atteinte grave à l'ordre public», formules suffisamment floues pour permettre toutes les interprétations.


    Ainsi, lors de la COP21, plus de vingt assignations à domicile ont été prononcées contre des militants écologistes et les pouvoirs publics ont décrété  l'interdiction de rassemblements, comme celui de la Place de la République.

    Face aux dérapages et abus qu’entraînent déjà l’état d’urgence, le MS21 pense que d’autres méthodes doivent être utilisées pour prévenir et arrêter les actes terroristes et en tout premier lieu un changement  radical de notre politique étrangère qui doit cesser de guerroyer pour “exporter la démocratie” avec des bombes.


     

    B - Réagir


    1- Pétition nationale

    Le MS21, comme de nombreuses organisations,  s'oppose au projet de déchéance de la nationalité, à une démocratie sous état d’urgence, à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l’effroi légitime suscité par les attentats.  Ceux et celles qui partagent une autre idée de la France peuvent le manifester  en signant la pétition nationale :

    #"http://www.nousnecederonspas 

     

    2- Opposition citoyenne : Un "Comité de vigilance citoyenne" a vu le jour.

    Son objectif est de permettre aux citoyens de faire émerger un débat sur l'état d'urgence et sur la réforme constitutionnelle annoncée. Alors qu'une partie de la société civile s'inquiète d'une dérive sécuritaire, elle organise l'opposition à travers des collectifs et rassemblements

    # http://www.franceculture.fr/emission-pixel-etat-d-urgence-l-opposition-citoyenne-s-organise-2016-01-08).

    Le MS21 s'associe à cette initiative citoyenne.


     

    LE MANIFESTE DU CONSEIL D’URGENCE CITOYENNE

     

    Création du Conseil d'urgence citoyenne


     

    En ces temps d’effroi face aux attentats et de péril pour la République du fait des réponses qui leur ont été données, nous citoyens voulons réaffirmer la force des principes et l’authenticité des valeurs d’un peuple républicain.

    Notre gouvernement fait de l’état d’urgence et de la menace de déchéance de nationalité pour les binationaux les seules réponses à notre situation historique et souhaite en faire des droits constitutionnels.

    Loin de déboucher sur une protection accrue des populations, le déploiement de l’état d’urgence a conduit sans délai et conduira à une confiscation des libertés publiques politiques par :


    - l’absence de contrôle du pouvoir exécutif dans l’exercice de ses fonctions ;

    - l’absence du juge dans les procédures de perquisitions et assignations à résidence qui fabrique un pouvoir préfectoral abusif et arbitraire ;

    - la restriction des multiples droits politiques par intérêt et cynisme.

     

    La menace de la déchéance de la nationalité française pour les binationaux est une disposition inacceptable devant le principe d’égalité des droits, rappelant l’abjection que fut le régime de Vichy dans la mémoire collective française, et faisant rejouer la perte de nationalité sur le territoire métropolitain des Français d’origine algérienne de confession musulmane, en juillet 1962.

    On peut et on doit combattre le terrorisme efficacement en respectant les droits fondamentaux.

    Nous sommes conscients de la gravité des périls qui nous menacent, ce qui implique d'en traiter les causes et non seulement les effets.

    Partout où l’état de droit et l'état régulateur des inégalités disparaît, quartiers de grande relégation et prisons, le crime organisé s’installe. Or aujourd’hui c’est sur ce terreau que l’embrigadement mortifère se propage et non sur le terreau religieux qui vient souvent seulement le recouvrir.  

    La compréhension de ces mécanismes sociaux doit conduire à un ciblage extrême des mesures de surveillance ou assignations et non pas à leur généralisation, synonyme de propagation de ce qu’on prétend maîtriser.

    La République française doit retrouver la voie de la souveraineté démocratique et la maîtrise de ses choix économiques en luttant contre toutes les formes actuelles de corruption à l’origine aussi du déploiement du terrorisme.

    Le choix du tout répressif et de la surveillance généralisée transforme l’état de droit en état policier sans aucun résultat probant, sacrifiant sur l’autel d’une sécurité fantasmée, la maitrise démocratique consubstantielle à notre identité Républicaine.

    La République française doit retrouver le discours de l'égalité et une parole publique respectueuse des différences, sans que la stigmatisation des populations musulmanes serve de paravent à l'inefficacité des  mesures de sécurité.

    La République française doit retrouver le chemin de la fraternité qu'elle a abandonné au profit des logiques d'exclusion.

    Pour toutes ces raisons, nous affirmons notre désaccord et notre résistance aux politiques de l'urgence qui sont des politiques de la peur, et qui si nous n'y prenons garde, deviendront permanentes.


    Non, l’État de droit n’est pas soluble dans l’urgence policière !

    Passons à l’action !


    Seuls six membres du Parlement ont voté contre la prolongation de l’état d’urgence. La tentation autoritaire sécuritaire est bien là. Face à cela de nombreuses initiatives ont été prises pour s’opposer à cette dérive : tribunes, pétitions et meetings se multiplient. Nous nous en félicitons mais il ne suffit plus de témoigner de notre désaccord. Il faut relier l’ensemble des acteurs qui font preuve de lucidité politique et qui sont attachés à construire une alternative en France et en Europe, et agir.


    Nous invitons tous les citoyens à se constituer en Conseil de vigilance citoyenne

    c’est-à-dire :

    A constituer des comités locaux, soit sur des assises associatives et civiles existantes, soit ex nihilo et à en faire des lieux de débats qui viseront à:


    -Nous opposer au nom de l’état de droit nécessaire en démocratie, au projet de réforme constitutionnelle relatif  à l'état d'urgence et à la déchéance de nationalité,

    -Mettre en œuvre toutes les parades possibles au terrorisme qu'elles soient éducatives, sociales et judiciaires sans nous plier à des réflexes du type du patriot act qui a montré son inefficacité ;

    -Nous mobiliser pour renforcer l'indépendance et les prérogatives de notre système judiciaire ;

    -Démocratiser nos institutions en mettant le citoyen au cœur de la prise de décision politique

    A consigner ces travaux dans des cahiers de vigilance et de propositions.

    A organiser pour chaque comité une délégation afin de participer à une Convention nationale qui exprimera la voix de l’intelligence démocratique face à notre situation historique. Elle aura pour mission de présenter une série de propositions de lois.  

    Faisons de ce désastre républicain une chance pour refonder ensemble notre conception du droit, de la justice et de la démocratie.

     

    (1) http://ms-21.tumblr.com/post/108444332656/charlie-hebdo-les-faits-terribles-qui-condamnent

    (2)http://ms21.over-blog.com/2015/11/terrorisme-et-democratie.html

    (3) http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/de-la-legalite-des-assassinats-104940

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  • vœux présidentiels... toujours les mêmes ? Pas vraiment !

    Janvier 2016, nous voilà à nouveau confrontés à la même litanie incantatoire et invocatoire des vœux présidentiels... La même ?  Pas vraiment ! 

    L'année 2015 a été d'une extraordinaire violence. Violence de l'austérité, du chômage, des régressions sociales, violence de la corruption, violence des inégalités, mais encore violence des images des morts de l'immigration, des guerres, violence des assassinats. Les citoyens accablés, en plein désarroi ne voient plus dans l'offre politique que mensonge. Chaque jour fait naître un prétexte à entraver davantage les libertés au nom de la sécurité.

    Pourtant il n'y a pas de fatalité et tous ces événements ont une cause qu'il faut chercher dans la politique néolibérale mondialisée dévastatrice dont ils sont le corollaire et que conduit, dans le cadre de l'Union Européenne , notre gouvernement.

    Nous, MS21, refusons de céder sous la chape de plomb d'une terreur savamment entretenue.

    Nous disons que l'espoir existe.

    Nous disons que le peuple doit cesser de s'en remettre à une alternance vaine et reprendre en main son destin.

    Nous disons qu'une véritable émancipation ne pourra surgir que sous une forme collective et unitaire. Elle nécessitera la participation de chacun au sein d'organisations politiques résolues à engager la lutte pour inverser le rapport de forces car l'idée de voir les classes dominantes abandonner leurs privilèges ou se réformer, relève d'une dangereuse illusion, voire d'une compromission.

    Ce combat auquel le MS21 travaille en renouvelant les pratiques politiques, permettra de construire une véritable dynamique alternative.

    Nous disons que l'avenir existe et qu'il est entre nos mains. Retrouvons-nous et mobilisons-nous pour le faire émerger, tels sont nos vœux.

    Le MS21

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  • Quand l'état de droit devient un état terroriste

    Nous vivons désormais dans un état qui règne par la peur, un état qui est devenu terroriste au nom de la guerre contre le terrorisme.

    Perquisitions au petit matin, assignations à résidence avec perte de travail, invasion de la vie privée et de la vie militante : l'État et la police s'en donnent à coeur joie pour terroriser des contestataires du système néolibéral et des crimes contre le climat. Rajoutons l'interdiction de manifester - que même les américains n'auraient jamais osé mettre en place, pas si moutons que ça les amerloques quant à leurs droits - et on a l'impression de vivre en Russie… C'est vrai que Poutine s'est soudainement transformé en grand ami de la France ces derniers jours. Vive la "réalpolitik" qui n'est qu'une forme d'abandon de toute morale en politique.

    Quand un état veut régner par la peur à l'aide des médias "mainstream" hystériques et sensationnalistes, à l'aide d'une police qui a déjà beaucoup trop de droits vis à vis des citoyens, en renforçant les droits de cette police en violation de la déclaration des droits de l'homme et de tout ce qui définit une vraie démocratie (mais c'est vrai que cela fait longtemps qu'on est plus en démocratie - maintenant c'est encore pire) cela s'appelle du terrorisme. Oui régner par la peur et en abolissant les droits fondamentaux de tout citoyen c'est du terrorisme. Terrorisme d'État.

    Quand un état fait voter des lois dans la foulée de l'émotion, sans donner du temps de réflexion, sous une pression électorale envahie par les fascistes de l'extrême droite, et sous la pression de la peur, il devient terroriste.

    Céder à la peur, comme n'arrêtent pas de le dire des invités de Médiapart, que ça soit dans le Club ou dans les interviews du journal, comme n'arrêtent pas de le dire les commentateurs du journal, c'est laisser gagner les terroristes: les terroristes d'ailleurs et les terroristes au gouvernement. Nous ne devons pas céder à la peur et, surtout, nous ne devons pas nous comporter en moutons. Nous qui n'acceptons pas de vivre dans un état terroriste.

    Sortons braver les interdictions. Sortons paisiblement participer à toutes les actions prévues pour contourner créativement les nouvelles lois liberticides. Que chacun sorte à sa propre façon en prenant les risque qu'il ou elle est prêt à prendre. Mais sortons. Ne baissons pas les bras. Battons nous. Contestons.

    Et parlons à haute voix du terrorisme de notre état à travers le monde : par son marché de l'armement, par ses guerres nombreuses qui tuent aussi des civils innocents.

    Et puisque c'est l'état et non ses contestataires qui sont les vrais terroristes, menons des perquisitions dans ses bureaux pour mettre à jour aux yeux de tous son terrorisme souvent couvert par le secret de défense.

    Vivre dans un pays sûr, oui. Mais il ne sera jamais sûr avec des terroristes aux commandes incapables de voir la différence entre des hommes armés à la kalachnikov prêt à tirer aveuglément dans la foule et des contestataires paisibles du système néolibéral, et surtout les jeunes squatteurs qui militent pour le climat et pour une planète plus saine.

    Un pays sûr est un pays où on peut contester, manifester librement sans avoir à faire face à des bombes lacrymogènes, des perquisitions, des assignations à résidence.

    A bas l'État français terroriste, réveillez-vous les moutons et courage à tous ceux qui sortent et qui sortirons pour continuer d'exercer leurs droits démocratiques à la contestation.

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  • Vente des barrages hydrauliques : l'insupportable trahison !

    par Lucien Pons

    Denis Kessler en octobre 2007 avait expliqué que l'objectif du mandat de Sarkozy était de détruire systématiquement tout ce que le Conseil National de la Résistance avait mis en place à la libération.

    Le CNR crée par Jean Moulin le 27 mai 1943 à la rue du Four à Paris réunissait dans le même combat de Libération nationale les communistes et les gaullistes dans cette volonté de recouvrer la souveraineté nationale et populaire. Cette volonté partagée par le peuple français a permis les 30 glorieuses et un essor économique sans précédent. La France s’est hissée au rang de 4ème puissance économique mondiale.

    Afin d'assurer l'indépendance énergétique de notre pays, Maurice Thorez secrétaire général du PCF et Benoit Frachon secrétaire général de la CGT, ont demandé aux ouvriers de permettre à notre pays de se reconstruire après le pillage organisé par la collaboration au bénéfice des puissances étrangères. C'est dans ce cadre que les barrages hydrauliques furent construits. Les ouvriers avaient conscience d'œuvrer pour l'intérêt général et pour l'indépendance de notre nation et ils ont décuplé leurs efforts afin de rendre possible le miracle économique français et d’installer notre modèle social que beaucoup de peuples nous envient. Afin de bien mesurer cet effort collectif je vous invite à voir (ou à revoir) le film de Gilles Perret: "Mémoires d'ouvriers".

    Le mandat de Sarkozy a donc servi à brader les biens publics au bénéfice des puissants. Il a même bradé notre indépendance militaire en retournant dans l'OTAN.

    On pouvait penser que "l'ennemi de la finance" aurait à cœur de revenir aux fondamentaux et de préserver le patrimoine commun. Que nenni, la trahison continue, et la vente à la découpe de notre pays se poursuit conformément aux diktats des investisseurs (essentiellement anglo-saxons). L'Union Européenne servant de relais politique à ces prédateurs pour légaliser  leurs rapines. Les conflits d'intérêt entre lobbyistes et commissaires européens sont légions et s'affichent impunément aux yeux du public anesthésié par la propagande officielle.

     

    Début 2015, la loi sur la transition énergétique votée dans un silence médiatique assourdissant prévoyait ces privatisations. Afin de hâter le vol autorisé des biens publics français, la mise en demeure sous peine de lourdes sanctions est prononcée par la dictature bruxelloise. Notre gouvernement gangréné par l'ultralibéralisme et par le tropisme post-national, va obéir servilement aux injonctions des grosses fortunes qui dirigent la planète.

     

    On était en droit de penser que la souillure de la collaboration avec l'Allemagne nazie avait écrasé les partisans de l'anti-France. Il n'en est rien, bien au contraire, on dirait le gouvernement de Vichy de retour !  Notre indépendance - qu'elle soit militaire (la vente d'Alstom), diplomatique (alignement sur la politique des faucons étasuniens pour ce qui concerne l'Ukraine, la Syrie, la Russie), ou énergétique (vente de barrages hydrauliques, privatisation d'EDF, etc...) - est réduite à néant par les traitres qui nous gouvernent (de quelque bord politique dont ils se parent).

     

    NOTA : Voici des liens d’articles qui se rapportent à ce sujet.

    http://ruptures-presse.fr/barrages-edf-hydroelectricite-shem-cnr/

    http://www.mediapart.fr/journal/economie/031115/vers-la-privatisation-des-barrages-au-nom-de-la-concurrence

    http://www.actu-environnement.com/ae/news/concessions-hydroelectriques-mise-demeure-france-commission-europeenne-25585.php4

    http://www.humanite.fr/hydraulique-la-commission-europeenne-veut-faire-barrage-edf-588830

    http://insolentiae.com/2015/11/05/scandale-faisons-barrage-a-la-vente-des-barrages-ledito-de-charles-sannat/

    http://lucien-pons.over-blog.com/2014/11/petition-petition-contre-la-mise-en-concurrence-des-concessions-hydrauliques.html

    http://lucien-pons.over-blog.com/2014/11/transition-energetique-transition-ou-denationalisation-les-explications-d-un-syndicaliste-de-l-energie.html

    http://lucien-pons.over-blog.com/2014/11/la-privatisation-d-edf-s-habille-en-transition-energetique-le-masque-est-tombe-texte-de-lucien-pons.html

    D’autres article sur le blog de Lucien Pons en recherchant : « privatisation des barrages hydrauliques, EDF ».

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  • Le pillage organisé de la France par les américains.

     

     

    par Lucien Pons

    L’article que je vous soumets est à lire avec beaucoup d’attention. Il faut également le conserver. Plusieurs pistes sont à explorer à partir de ce dernier

     

     

     

    L’étrange connivence entre les groupes terroristes (Daesch, Al Nosra, EI, Etc. …), le Qatar, l’Arabie Saoudite, etc. …, et la France.

     

    La dangerosité de la loi sur le renseignement, votée le 24 juin 2015 par les députés en première lecture

     

    La puissance de « l’Etat profond » en France. Ce dernier est entièrement au service des USA et influence le gouvernement français : La vente des Mistrals à la Russie, le pillage d’Alcatel, le racket imposé à Peugeot, le racket imposé à la BNP, la prise de contrôle stratégique d’Alsthom( fin de l’indépendance de la France), etc. …

     

    La destruction programmée de notre état nation. Intégration européenne par l’Acte III de la décentralisation (Les landers français, la loi NOTRe, la loi ALUR, la loi Déontologie, etc…).

     

     

     

    Pour appuyer ces propos, quelques points forts :

     

     

    La révélation de François Mitterrand peu avant sa mort : « Au milieu des entretiens publiés dans le livre de Georges-Marc Benhamou Le dernier Mitterrand, l’ex-chef de l’Etat glissait : “La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort” ».

     

     

     

    Les sanctions contre l’Iran, l’éjection de Peugeot du marché iranien et la fermeture de l’usine d’Aulnay sous-bois :  Milad Jokar, « Rapport Sénat : “La France grande perdante des sanctions contre l’Iran” », 15 septembre 2014 : « [L]a délégation française parle d’une forme particulière de violence qui s’apparente à une sorte de “kidnapping économique”. Elle exprime sa vive désapprobation face aux sanctions extraterritoriales imposées par le droit américain (…) La délégation a relevé que “la France témoigne d’une application stricte, voire zélée, des différents régimes de sanctions”.

     

    es sanctions contre la Russie, la non livraison des Mistrals :Le gouvernement français a finalement tranché, et décidé de ne pas livrer à la Russie les deux porte-hélicoptères de type «Mistral», a déclaré à Washington le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian. Le ministre a souligné lors d’une conférence de presse dans la capitale américaine que les manquements aux termes du contrat avec la Russie coûteront à la France 1,3 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros), mais qu’il n’y avait «pas d’autre choix», selon Le Drian.  La suite ici

     

    Un article du Figaro assure que l’option de couler en haute mer les [Mistral] destinés à la Russie aurait été envisagée comme porte de sortie par les autorités françaises, ne sachant que faire des navires (…).

     

     

     

    La destruction programmée du fleuron français, ALCATEL :L’usage de la domination de la Langue anglaise pour imposer les choix stratégiques, intervention de   lors du colloque sur la défense de la langue française organisé à Nice en septembre 2013, le lien ici :  http://lucien-pons.over-blog.com/search/Intervention de Bernard Salengro au colloque sur la d%C3%A9fense de la alngue fran%C3%A7aise/

     

     

     

    La vente d’Alsthom, une haute trahison : Éric Denécé et Leslie Varenne, « Racket américain et démission d’État. Le dessous des cartes du rachat d’Alstom par General Electric », CF2R.fr, 22 décembre 2014, pp.10-4 : « Depuis la fin de la Guerre froide, les États-Unis d’Amérique ont développé une redoutable stratégie afin d’assurer leur suprématie économique. Elle se fonde principalement sur les pressions politiques et les contraintes juridiques qu’ils imposent à leurs rivaux. ». Autre lien : http://lucien-pons.over-blog.com/search/la vente d%27alsthom

     

    Avec la main mise américaine sur ce secteur stratégique, la dissuasion nucléaire voulue par le général De Gaulle ne sera plus effective. La France et son peuple seront donc soumis au bon vouloir des maîtres du monde. Nous pouvons donc subir le même sort que la Libye, la Syrie, etc…, si les intérêts de ces psychopathes sont en jeu !

     

     

     

     

     

    La loi sur le renseignement :Antoine Lefébure, « La loi renseignement va mettre la France sous la coupe des Américains », Slate.fr, 10 juin 2015 : « Le 31 octobre 2013, sur France Inter, Jean-Jacques Urvoas, député concepteur de la loi française sur le renseignement, se lance soudain dans une déclaration spontanée, répondant à une question qui ne lui est pas posée. Le signe d’une préoccupation, de la volonté de vouloir faire passer un message à un interlocuteur dont il ne dira rien : “Ce qui serait scandaleux, c’est que nous fournissions, nous Français, des éléments aux Américains portant sur des Français ! Cela serait inadmissible!” Et le journaliste de France Inter de demander : “Et cela n’a pas été le cas ?” “Je ne peux pas vous le dire, je ne sais pas. Je vous le dirais avec plaisir si j’en avais la certitude, mais je n’ai pas les éléments pour le dire aujourd’hui ; mais je ne le crois pas, ce n’est pas la culture de la DGSE.”

     

     

     

    Vous avez là quelques éléments qui doivent vous inciter à approfondir vos connaissances sur ces sujets fondamentaux. Voici maintenant l’excellent article de Maxime Chaix(Site: www.maximechaix.info)

     

    .

     

    L’État profond « français » Al-Qaïda : terroriste en Occident, alliée au Moyen-Orient.

     

    Depuis le 11-Septembre, on observe un basculement de nombreux États occidentaux vers une forme d’ultrasécuritarisme, imposé verticalement au nom de la lutte antiterroriste. Ce phénomène se caractérise notamment par l’adoption de mesures introduisant la notion de « pré-crime » dans la loi, ce qui est préoccupant.

     

     

     

    […]

     

     

     

    Or, du fait du conformisme, de l’incompétence, voire de la complicité (5) de la plupart des médias grand public, une réalité profonde aussi déplaisante qu’irréfutable est dissimulée : depuis 2011, certains États occidentaux – dont le gouvernement français – ont soutenu des réseaux terroristes en Syrie, principalement via la Turquie (6) et les hydrocarbomonarchies du golfe Persique. (7) Datant de 2012, une évaluation secrète du Renseignement militaire du Pentagone confirme (8) ce soutien clandestin de l’Occident et de ses alliés moyen-orientaux en faveur de groupes jihadistes sur le territoire syrien ; dans ce document, cette agence anticipe avec deux ans d’avance la création d’un « État Islamique » à cheval entre l’Irak et la Syrie. (9)

     

    […]

     

    Or, l’instrumentalisation périlleuse de groupes islamistes par les puissances occidentales et leurs alliés n’est pas une nouveauté, le soutien massif de la CIA aux « Arabes afghans » dans les années 1980 en étant l’exemple le plus connu du grand public ; par la suite, ce mode opératoire a de nouveau été appliqué en Bosnie, au Kosovo et en Libye. (15)

     

    Politiques profondes de l’État français, hydrocarbomonarchies et jihad anti-Assad

     

    […]

     

     

     

    Dans tous les cas, en coordonnant sa politique syrienne avec le Qatar et d’autres pays hostiles à Bachar el-Assad, l’État français a offert son appui diplomatique à des « rebelles » dont la modération est loin d’être avérée. En 2012, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait d’ailleurs déclaré au journal Le Monde que les jihadistes du Jahbat al-Nosra – c’est-à-dire d’al-Qaïda en Syrie – faisaient du « bon boulot » sur le terrain, (20) Daech faisant alors partie de cette milice avant la scission en avril 2013 entre al-Nosra et l’EI. (21) L’année précédente, d’autres groupes jihadistes liés à al-Qaïda, dont le GICL d’Abdelhakim Belhadj, avaient été intégrés aux opérations de l’OTAN en Libye.

     

     

     

    […]

     

     

     

    Les médias français ne font pas mystère d’une alliance entre le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie pour soutenir cette milice d’al-Qaïda et faire tomber le régime de Bachar el-Assad. (36) Sur le terrain, il semblerait que Daech en soit le principal bénéficiaire, selon le journaliste Jean-Michel Quatrepoint. (37)

     

    Le paradoxe qui découle de ces politiques aventuristes est que la démocratie est menacée en Occident au nom de la lutte antiterroriste, alors que les principaux réseaux jihadistes sont aujourd’hui des alliés des pouvoirs profonds de l’OTAN,

     

     

     

    […]

     

     

     

    Le système de gouvernance abyssale de l’« État profond »

     

    Selon le docteur en Sciences politiques et ancien diplomate canadien Peter Dale Scott – dont je suis le principal traducteur francophone –, l’« État profond » est « un pouvoir qui ne provient pas de la Constitution, mais de sources extérieures et supérieures à celle-ci, et qui est plus puissant que l’État public. » (41) Afin d’illustrer un tel pouvoir, je vais citer un exemple méconnu, mais sur lequel nous reviendrons à travers cette analyse. Il s’agit des réseaux clandestins que la NSA a tissés avec la DGSE, dont les procédures d’échange massif de renseignements échapperaient au contrôle et à la supervision des responsables politiques français – selon les informations du journal Le Monde basées sur des documents internes de la NSA. (42)

     

     

     

    […]

     

     

     

    Comme nous venons de le souligner, cette « omnipuissante » (46) agence états-unienne collabore déjà avec la DGSE, mais dans un cadre extralégal et visiblement non supervisé par l’État français.

     

     

     

    […]

     

     

     

    Il en résulte une accélération du déclin commercial, technologique et industriel de notre pays, avant tout en faveur d’une puissance étrangère hégémoniste – dont la DGSE semble être officieusement devenue une extension, voire un réseau d’influence à part entière. Et la tendance ne pourra hélas s’inverser de sitôt au vu de la proportion de « Young Leaders » composant notre gouvernement actuel (83) et son « opposition », (84) certains d’entre eux faisant partie intégrante de l’État profond « français ». Par conséquent, à défaut de pouvoir inverser cette tendance en votant aux prochaines élections nationales, je vous remercie d’avance de transmettre cet article à vos responsables politiques (députés, sénateurs, ministres, Président de la République, etc.). Ce faisant, n’hésitez pas à leur demander des comptes, car il est inacceptable que nous financions, en tant que contribuables, un État profond supranational qui déstabilise notre économie et menace notre démocratie dans ses fondements mêmes.

     

    Et puisque des millions de vies humaines sont en jeu, il est encore moins acceptable que l’État français, via ses services spéciaux, mène des politiques clandestines et irresponsables qui conduisent à renforcer des réseaux djihadistes au Moyen-Orient, alors que le gouvernement est censé lutter contre le fléau du terrorisme islamiste. 

     

     

     

     

     

    La suite sur le site « de defensa »:  http://www.dedefensa.org/article-l_tat_profond_fran_ais__27_06_2015.html

     

     

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