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Gouvernement - Page 7

  • NON de la Grèce ! Cuba stop le Sida, Le PS s’est droitisé, Tsipras résiste à la mafia financière

    Le Grand Soir
    Journal Militant d'Information Alternative
    Bernard GENSANE
    Le 28 mai 2012, j’ai publié l’article suivant sur mon blog. Il est malheureusement toujours d’actualité. Christine Lagarde n’est pas née grande bourgeoise de droite : elle l’est devenue. Ses parents étaient enseignants, et quand son père mourut alors qu’elle avait 16 ans, sa mère dut élever seule ses quatre enfants. Grande travailleuse très douée, Christine Lagarde se retrouva, à 45 ans, à la tête d’un des plus grands cabinets d’avocats au monde. Elle fut à la même époque proche de Zbigniew Brzezinski, un (...) Lire la suite »
     

    Cette semaine
    Des sacrifices ? Les Grecs ont déjà beaucoup donné
    B. BOUSSEMART
    Quelques réflexions sur la "crise" grecque. J’ai entendu des absurdités du type : "les français comprennent maintenant et s’opposent à ce "référendum" ; il y a plus pauvre que les grecs en Europe, comme les roumains, les slovaques ... ; et ce n’est pas à eux, ni à nous de payer pour ces grecs qui ne font aucun effort". Je rêve !!! Un peu d’histoire récente est nécessaire pour relativiser tout cela. La crise commence avec Reagan et Thatcher ; ils imposent leur modèle libéral, et le font valider par (...) Lire la suite »
     
    Référendum grec.
    Alkis ANTONIADIS
    « Malgré la terreur exercée par les médias et les Institutions, pour le peuple grec, le dilemme est clair. Soit nous votons pour l’abolition des mémorandums et l’ouverture d’une nouvelle voie porteuse d’espoir, soit nous votons pour la continuation de l’austérité, de la pauvreté et de la misère pour les 50 années à venir. Soit nous reconnaissons que, pour la première fois, notre pays lutte pour casser le cercle vicieux des politiques de la terreur pour le bien des peuples de toute l’Europe, soit nous (...) Lire la suite »
     
    Julien SALINGUE
    Sitôt l’annonce faite par Alexis Tsipras, Premier ministre grec, de l’organisation dimanche 5 juillet d’un référendum sur le plan d’austérité « proposé » par l’ex-troïka, les éditocrates eurobéats se sont déchaînés sur Twitter. Et, en amoureux de la Grèce, ils n’ont pas manqué de rendre de vibrants hommages à la démocratie, sans jamais, au grand jamais, céder à la facilité, au raccourci ou à l’invective. Démonstration avec les tweets de trois d’entre eux (Jean-Michel Aphatie, Arnaud Leparmentier et Jean Quatremer), (...) Lire la suite »
     
    L’OMS évoque une étape importante « vers l’objectif d’une génération sans Sida »
    Lina Sankari
    Cuba a remporté une victoire majeure en terme de santé publique. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement déclaré Cuba comme le premier État au monde à avoir éliminé la transmission du virus du Sida et de la Syphilis de la mère à l’enfant. Selon le docteur Margaret Chan, directrice générale de l’OMS, ce succès constitue une étape importante « vers l’objectif d’une génération sans sida ». Cette victoire sur la maladie prouve en outre, pour le Dr Carissa Etienne, directrice de (...) Lire la suite »
     
    Dernières nouvelles du champ de bataille grec.
    System failure
    Les créanciers de la Grèce augmentent la pression sur le gouvernement grec à mesure que le jour du référendum annoncé par Alexis Tsipras approche. Après la fermeture des banques et le contrôle des capitaux, les créanciers tentent par tous les moyens d’ajourner l’expression du droit démocratique du peuple grec. Nous assistons à une nouvelle étape de la guerre de propagande féroce qui fait rage à l’intérieur et à l’extérieur de la Grèce, à propos du référendum. Tsipras a pris ses créanciers par surprise en (...) Lire la suite »
     
    ...Mais HSBC n’est pas la seule banque à avoir les mains sales...
    Capitaine Martin
    Hervé Falciani est un opportuniste. Il peut endosser différents rôles et se complaire dans un langage abscons, mais il sait surtout nager en eaux troubles. L’informaticien franco-italien est connu pour être le personnage clé de l’incroyable affaire HSBC. Il est surtout à l’origine du vaste scandale d’évasion fiscale autour de la filiale helvétique de la banque HSBC. « Si l’on veut contrebalancer l’impunité, il faut aussi se donner les moyens de le faire », a déclaré ce lanceur d’alertes dont les fichiers (...) Lire la suite »
     
    ... repenser une refondation de la gauche avec le Front de gauche et les écologistes.
    Entretien réalisé par Frédéric Durand
    Philippe Noguès est le premier député socialiste à franchir le pas en quittant le parti. Selon lui, ses amis frondeurs dépensent « une énergie extraordinaire », pour aucun résultat au final. Parce que « le parti de Jaurès est devenu le parti de Manuel Valls et Emmanuel Macron ». Vous venez de quitter le Parti socialiste, quel a été l’élément déclencheur ? Philippe Noguès C’est une décision mûrie de longue date. Depuis qu’on avait monté ce mouvement des frondeurs, je disais à mes camarades que je croyais peu (...) Lire la suite »
     
    Paul KRUGMAN
    Jusqu’à ce jour, les faits ont démenti toutes les alertes à l’éclatement imminent de l’euro. Quels que furent leurs discours de campagne électorale, les gouvernements capitulent devant les exigences de la troïka ; tandis que l’intervention de la B.C.E. permet de calmer les marchés. Ce processus a permis à la monnaie de résister, mais il a également perpétué une austérité profondément destructrice – il ne s’agissait pas de laisser les quelques trimestres de faible croissance de certains débiteurs dissimuler (...) Lire la suite »
     
    VangelisGoulas
    La Commission européenne a rendue publique la proposition des institutions, dans l’optique du référendum du dimanche 5 juillet. De la part du bureau du premier ministre grec : La proposition de la Commission européenne met fin aux arguments des partisans du « oui à tout » La Commission européenne a rendue publique la proposition des institutions, dans l’optique du référendum du dimanche 5 juillet. En effet, son président Jean-Claude Juncker, renvoie, via Twitter, au communiqué de la Commission, afin (...) Lire la suite »
     
    Moon of Alabama
    Je n’ai rien posté jusqu’ici sur la tragédie grecque. Je n’ai pas estimé utile d’en parler parce que la question était parfaitement traitée ailleurs et que tout cela donnait davantage lieu à du mauvais spectacle qu’à une politique économique sérieuse. Mais un acte du drame touche maintenant à sa fin et la tragédie peut maintenant se transformer en quelque chose de nouveau qui pourrait avoir de graves conséquences géopolitiques. La Grèce s’est fort endettée à l’époque où les banques distribuaient de (...) Lire la suite »
     
    Daniel VANHOVE
    Les jours, les semaines, les mois, les années défilent et se ressemblent… L’on pourrait même ajouter, les siècles passent, et se ressemblent aussi… Ce sont toujours les mêmes qui gagnent et les mêmes qui perdent… Les dominants d’un côté, les dominés de l’autre. L’Histoire semble immuable à ce niveau. A notre époque, la différence majeure réside dans l’information. Autrefois difficile à appréhender, elle est aujourd’hui surabondante au point que beaucoup s’y perdent et finissent par tout mélanger… ce qui revient (...) Lire la suite »
     
    Anastase ADONIS
    La trêve dans les échanges de la réunion européenne d’hier laisse les discussions au stand-by, donne deux jours pour la préparation technique des propositions de Tsipras avec un traitement dans un futur lointain, mais en fait ce ne sont que les apparences car en réalité une histoire des gros sous reste une histoire difficile et longue à démêler. Avec la réunion hier à Bruxelles, personne des participants ne sait où aboutira le « cas grec ». La mise en relation directe entre la Grèce et ses créanciers, (...) Lire la suite »
     
    Alexis TSIPRAS
    Nous avons livré un combat dans des conditions d’asphyxie financière inouïes pour aboutir à un accord viable qui mènerait à terme le mandat que nous avons reçu du peuple. Or on nous a demandé d’appliquer les politiques mémorandaires comme l’avaient fait nos prédécesseurs. Après cinq mois de négociations, nos partenaires en sont venus à nous poser un ultimatum, ce qui contrevient aux principes de l’UE et sape la relance de la société et de l’économie grecque. Ces propositions violent absolument les acquis (...) Lire la suite »
     
    Jacques-Marie BOURGET
    « La décision des États-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que « tous les Arabes étaient vent debout » contre la position américaine, « parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot ». « C’était très net, et le président de la Coalition était aussi sur cette ligne », a ajouté le ministre. » Nous sommes en décembre (...) Lire la suite »
     
    Jacques SAPIR
    Les dernières péripéties dans la négociation entre le gouvernement grec et ses créanciers mettent en lumière les contre-sens de beaucoup des commentateurs. Ils partent du principe que le gouvernement grec « ne peut que céder » ou « va immanquablement céder » et considèrent chaque des concessions tactiques faites par le gouvernement grec comme une « preuve » de sa future capitulation, qu’ils la regrettent ou qu’ils l’appellent de leurs vœux. De ce point de vue, il y a une étrange et malsaine synergie entre (...) Lire la suite »
     
    Moon of Alabama
    Malgré l’intense propagande des médias étasuniens en faveur du projet israélien de voler davantage de terres syriennes « pour protéger les Druzes de Syrie », le plan israélien se heurte à des difficultés. Israël prétend que les Druzes du nord-est du plateau du Golan ont besoin de protection contre les attaques des djihadistes de Jabhat al-Nusra. Il « offre » d’envoyer ses soldats empêcher les terroristes d’Al-Qaïda de les envahir. Mais les Druzes ne sont pas idiots. Ils savent qu’Israël soutient les (...) Lire la suite »
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  • Visite historique du Président français à Cuba

    par Salim Lamrani

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    François Hollande réalise une visite à Cuba pour renforcer les relations entre les deux pays.

     

    Photo : AFP/Reuters

    Le 11 mai 2015, précisément un mois après la rencontre historique entre Barack Obama et Raúl Castro lors du Sommet des Amériques au Panama, François Hollande réalise une visite officielle à Cuba, devenant ainsi le premier Président français à se rendre dans l’île. Profitant d’un contexte international favorable avec le rapprochement opéré par Washington et La Havane depuis le 17 décembre 2014, ainsi que le processus de normalisation entrepris par l’Union Européenne à Cuba depuis février 2014, Paris renforce ainsi ses liens avec la plus grande île de la Caraïbe.

     

    Une visite minutieusement préparée

     

    Cette visite historique a été précédée de plusieurs déplacements officiels. Dans un premier temps, le 12 avril 2014, Laurent Fabius, Ministre français des Affaires étrangères, s’est rendu à Cuba et a été reçu par le Président Raúl Castro (1). Il s’agissait alors de la première visite du chef de la diplomatie française depuis le séjour de Claude Cheysson en août 1983 (2). Par ce déplacement officiel, Paris a acté l’échec de la politique de sanctions de Bruxelles qui impose une Position commune à l’île depuis 1996.

    En mars 2015, une délégation française menée par Mathias Felk, secrétaire d’Etat au commerce extérieur, et Bruno Bézard, Président du Club de Paris et directeur général du Trésor français, a réalisé une visite de trois jours à Cuba pour préparer la venue du Président François Hollande et aborder la question de la dette de l’île vis-à-vis du Club de Paris, qui s’élève à près de 15 milliards de dollars (3).

     

    Les motivations de la France

     

    Les motivations du voyage officiel du Président Hollande sont multiples. Elles sont d’abord d’ordre politique. En effet, la diplomatie française est consciente que Cuba est la porte d’entrée en l’Amérique latine, où les Etats-Unis ont perdu une grande partie de leur influence au profit de la Chine et de la Russie, qui, elles, entretiennent des relations très étroites avec l’île. Jamais dans l’histoire du continent, l’influence de La Havane n’a été aussi grande. Non seulement, Cuba dispose de relations diplomatiques, commerciales et culturelles fructueuses avec toutes les nations latino-américaines, mais elle occupe une place prépondérante au sein des organismes d’intégration régionale tels que la Communauté des Etats latino-américains et caribéens (CELAC), qui regroupe les 33 pays d’Amérique latine et de la Caraïbe, et l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) qui réunit 13 nations de la région. Le II Sommet de la CELAC de La Havane en janvier 2014 avait regroupé les chefs d’Etat et de Gouvernement de tout le continent dans une impressionnante démonstration d’unité, et avait déclaré l’Amérique latine comme étant une « Zone de Paix (4) ».

    Preuve de l’importance de Cuba, les Etats-Unis ont également été contraints d’entamer un processus de dialogue avec La Havane, en raison de leur isolement en Amérique latine, où même leurs plus fidèles alliés tels que le Mexique ou la Colombie ont fermement exprimé leur opposition à l’état de siège économique imposé à la population cubaine. D’ailleurs, plusieurs nations du continent avaient menacé de boycotter le Sommet des Amériques d’avril 2015 au Panama, en cas d’absence de Cuba. Ainsi, Juan Manuel Santos, Président de la Colombie et plus grand soutien de Washington en Amérique latine, avait déclaré en avril 2012 lors du VI Sommet des Amériques qu’il accueillait à Carthagène qu’un « autre Sommet sans Cuba serait inacceptable (5) ».

    Ainsi, le soutien latino-américain à Cuba dépasse les clivages idéologiques traditionnels. Le gouvernement français est conscient que des relations cordiales avec Cuba faciliteront les rapports avec le reste du continent. Pour cette raison, pas moins de huit ministres accompagnent le Président Hollande, soulignant ainsi l’importance qu’accorde la France à ce déplacement officiel.

    Les motivations sont également d’ordre économique. En effet, en plus des rencontres officielles classiques et de l’inauguration du nouveau siège de l’Alliance française à La Havane, l’agenda de François Hollande inclut également la participation à un forum économique entre les investisseurs français et l’Etat cubain afin de renforcer la présence de la France à Cuba.

    Ainsi, des dizaines de chefs d’entreprise français sont du voyage présidentiel. Si près de soixante entreprises françaises, telles que Pernod-Ricard, Accor, Bouygues, Alcatel-Lucent, Total, Alstom et Air France (6), sont installées à Cuba, la France n’est que le neuvième partenaire économique de l’île après le Venezuela, la Chine, l’Espagne, le Canada, les Pays-Bas, le Brésil, le Mexique et l’Italie. Ainsi, la France souhaite développer sa présence dans les secteurs de l’agroalimentaire, des énergies renouvelables, du transport, et de la biotechnologie et investir la Zone spéciale de développement du port de Mariel (7).

    La récente visite de Bruno Rodríguez, Ministre cubain des Affaires étrangères, à Paris le 20 et 21 avril 2015, illustre l’intérêt accordé par la France aux relations avec Cuba. En effet, ce dernier a non seulement été reçu par son homologue français Laurent Fabius, mais il a également été accueilli par le Président Hollande qui a descendu les marches du perron du Palais de l’Elysée pour le saluer, geste protocolaire traditionnellement réservé aux grands chefs d’Etat. Une rencontre a également eu lieu avec Manuel Valls, Premier ministre, qui a déroulé le tapis rouge à l’Hôtel de Matignon au représentant de la République de Cuba (8).

    Les relations entre la France et Cuba se sont considérablement améliorées, notamment grâce à Jean Mendelson, ambassadeur de France à La Havane de novembre 2010 à janvier 2015, qui a beaucoup œuvré au rapprochement entre les deux nations et qui a été apprécié des Cubains. De la même manière, Orlando Requeijo, ambassadeur de Cuba en France de 2009 à 2013, ainsi que Héctor Igarza, son successeur actuellement en poste à Paris, ont grandement contribué au renforcement des rapports entre les deux nations. L’ambassadeur Igarza considère la visite du Président Hollande comme étant à la fois « historique et symbolique de l’état des excellentes relations bilatérales (9) ».

     

    Des liens historiques entre la France et Cuba

     

    En réalisant la première visite d’un chef d’Etat français à Cuba, François Hollande répare ainsi une anomalie historique. En effet, « plus de 200 ans d’amitié et 113 années de relations diplomatiques et consulaires [depuis 1902] » unissent les deux nations, rappelle l’ambassadeur Igarza. Les premiers colons français se sont installés à Cuba dès 1804, après avoir fui la Révolution haïtienne. Cienfuegos, l’une des principales villes cubaines, a été fondée en 1819 par le Bordelais Jean-Louis Laurent de Clouet. Cette « Perle du Sud » de 150 000 habitants est d’ailleurs toujours imprégnée d’influence française notamment par son architecture.

    De la même manière, les indépendantistes cubains ont été grandement influencé par les idéaux de la Révolution française et l’hymne national de l’île, La Bayamesa, puise son inspiration dans La Marseillaise. Victor Hugo avait soutenu la cause de l’émancipation cubaine contre le joug espagnol et entretenu une correspondance avec José Martí, Héros national cubain. Par ailleurs, chose peu connue, la devise de la Révolution cubaine « La Patrie ou la Mort », dérivée de la maxime « La Liberté ou la Mort », lancée pour la première fois par Fidel Castro le 5 mars 1960 suite à l’attentat terroriste organisé par la CIA contre le bateau français La Coubre qui transportait armes et minutions à Cuba et qui fit une centaine de morts et plus de 200 blessés, tire sa source de la devise robespierriste « Liberté, Egalité, Fraternité, ou la Mort (10) ».

    Avec cette visite historique, le Président François Hollande indique la voie à suivre aux autres nations occidentales et envoie un message à l’Union européenne et aux Etats-Unis. La France rappelle ainsi que la meilleure façon de promouvoir des intérêts mutuels est de baser les relations avec Cuba sur l’égalité souveraine, le dialogue respectueux et la non-ingérence dans les affaires internes.

    Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano.

    Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamra...

    Notes :

    1.- Le Monde, « Laurent Fabius en visite à Cuba, ‘amie’ de la France », 13 avril 2014.

    2. - Claude Cheysson, « Déclaration de M. Claude Cheysson, Ministre des relations extérieures sur les relations avec Cuba et le droit des peuples », 5 août 1983. http://discours.vie-publique.fr/not... (site consulté le 6 mai 2015)

    3.- Agence France-Presse, “A Cuba, une délégation française prépare la visite de François Hollande”, 8 mars 2015.

    4.- Ministerio de Relaciones Exteriores de la República de Cuba, “Proclama de América Latina y el Caribe como Zona de Paz”, 29 janvier 2014. http://celac.cubaminrex.cu/articulo... (site consulté le 6 mai 2015).

    5.- María Carolina Piña, « Santos : Otra Cumbre sin Cuba sería inaceptable », RFI, 14 avril 2015.

    6.- France Diplomatie, « La France et Cuba ». http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/do... (site consulté le 6 mai 2015).

    7.- Prensa Latina, « Visita de Hollande a Cuba es resultado de relación histórica », 30 avril 2015.

    8.- Gouvernement français, « Entretien de Manuel Valls avec Bruno Eduardo Rodríguez Parilla, ministre des Relations extérieures de la République de Cuba », 21 avril 2015. http://www.gouvernement.fr/partage/... (site consulté le 6 mai 2015).

    9.- Entretien avec l’Ambassadeur Héctor Igarza par courriel le 6 mai 2015.

    10. Fidel Castro Ruz, « Discurso », 5 mars 1960, République de Cuba. http://www.cuba.cu/gobierno/discurs... (site consulté le 6 mai 2015).

    Source : Al Mayadeen

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  • La construction étatique d’une hiérarchisation « des racismes »

    Par Saïd Bouamama

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    L’annonce par le gouvernement d’un nouveau plan de « lutte contre le racisme » accompagné d’un budget de 100 millions d’euros sur trois ans a fait sourire bien des militantes et militants des luttes de l’immigration et des quartiers populaires. Le même premier ministre et le même gouvernement qui autorise la Rromophobie par sa thèse culturaliste sur « l’inintégrabilité des Rroms », prétend être antiraciste. Le même gouvernement qui dans son instrumentalisation du « Je suis Charlie » a autorisé allègrement l’islamophobie, voudrait nous faire croire qu’il est déterminé à lutter contre le racisme. Pourtant l’heure n’est pas au sourire.



    Derrière ce nouveau plan se cache, selon nous, une offensive idéologique dangereuse visant à imposer par en haut une hiérarchisation « des racismes », à réduire le racisme à une dimension individuelle et apolitique, à imposer une criminalisation de l’antisionisme en l’amalgamant à l’antisémitisme.

    Provocation

    La nomination d’un nouveau « délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme » en charge de la mise en œuvre du nouveau plan, se réalise d’emblée sur le ton de la provocation. La première déclaration du nouveau DILCRA, Gilles Clavreul pose d’emblée une négation de l’islamophobie qui est amalgamée au « racisme anti-arabe » d’une part et une mise en exceptionnalité de « l’antisémitisme » d’autre part : « Tous les racismes sont condamnables, mais le racisme anti-Arabe et anti-Noir n’a pas les mêmes ressorts que l’antisémitisme dans sa violence. Il faut être capable de dire la particularité de l’antisémitisme. » (1)

    La négation et/ou la sous-estimation et/ou l’euphémisation de l’islamophobie et la construction d’une « exceptionnalité » de l’antisémitisme constituent les deux segments articulés d’une offensive poursuivie de longue date mais qui est dotée aujourd’hui de nouveaux moyens. On retrouve cette logique dans l’expression consacrée de « lutte contre le racisme et l’antisémitisme » qui s’est banalisée à force d’être assénée par les appareils idéologiques d’Etat. Comme le souligne justement la brigade antinégrophobie : « l’appellation même de lutte contre le racisme et l’antisémitisme crée une hiérarchie symbolique. D’un côté l’antisémitisme, de l’autre un ensemble où tout est mélangé... C’est une profonde négation de la spécificité des racismes. Soit on gomme les différences pour tous, soit on les reconnaît pour tout un chacun. » (2)

    La même logique est présente dans les propos de Valls lors de son discours du 13 janvier à l’Assemblée nationale : « les Français juifs ne devaient plus avoir peur d’être juifs » et « les Français musulmans ne devaient plus avoir honte d’être musulmans ». Aux uns la « peur » et aux autres « la honte ». Que ce soit de manière consciente ou non (le résultat est exactement le même), ces propos nient ou relativisent la « peur » des musulmans devant la montée sans précédents des actes et agressions islamophobes. Ils posent également une réalité inexistante, la soi-disant « honte d’être musulman ». Que le premier ministre se rassure, nous n’avons rencontré aucun musulman ayant honte de l’être. Il n’y a que ceux qui pratiquent des islamalgames qui peuvent penser à l’existence d’un sentiment de « honte ».

    Si la thèse n’est pas nouvelle, l’arrogance dans son affirmation par l’Etat l’est. Elle révèle une volonté d’imposer par tous les moyens, de l’idéologique au répressif, une hiérarchisation « des racismes ».

    Négation

    Les propos du nouveau délégué interministériel portent également une négation de certains termes : islamophobie et négrophobie. Le choix des termes « racisme anti-Arabe » et « anti-Noir » n’est bien entendu pas neutre. Il constitue en premier lieu le refus d’utiliser les termes que les premiers concernés ont choisis pour désigner la réalité des discours et actes qu’ils subissent. Il suffit de lister le nom de quelques organisations militantes agissant sur cette question pour s’en convaincre : « Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie (CRI), Brigade Anti-Négrophobie (BAN), Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF), etc. Nous aurions tort de ne considérer cette question que comme une question sémantique. En délégitimant le mot usité par ces militants c’est cette forme spécifique du racisme que l’on refuse de prendre en compte. Comme le souligne l’historien Nicolas Lebourg « la récusation de l’usage du terme […] revient à nier l’existence de cette nouvelle incrimination d’une "race de l’esprit", à ne pas admettre la nouvelle mutation de "l’altérophobie ". (3)

    Les tentatives d’invalider le mot pour nier la réalité qu’il représente ne sont pas nouvelles. Alors que le terme remonte au début du vingtième siècle , une Caroline Fourest affirme faussement qu’il est issu des « mollahs iraniens qui souhaitaient faire passer les femmes qui refusaient de porter le voile pour de “mauvaises musulmanes” en les accusant d’être “islamophobes ” ». (4) Peu importe l’erreur et/ou le mensonge cette explication est diffusée largement dans les médias dominants et dans le discours politique. Cette diffusion contribue à la construction de la réalité sociale et politique dans le sens d’une opposition à la reconnaissance et donc à la prise en compte de l’islamophobie : « Cette erreur factuelle a pourtant été reprise abondamment, comme s’il s’agissait d’une vérité historique. Ainsi, un grand nombre d’acteurs présents dans les médias réfutent l’utilisation du terme, l’accusant d’être en réalité une injonction à interdire le blasphème . » (5)

    Dans la même veine l’irremplaçable Pascal Brückner, qui considère également que le terme est forgé en Iran « à la fin de la décennie 70 », accuse le mot de « légitimer la réalité d’une offensive intégriste en Europe, d’attaquer la laïcité en l’assimilant à un nouveau fondamentalisme, et de faire taire les musulmans qui osent remettre le Coran en cause, qui en appellent à l’égalité entre les sexes, au droit à l’apostasie et aspirent à pratiquer paisiblement leur foi sans subir le diktat de doctrinaires ou de barbus ». (6) Une nouvelle fois les médias se font largement l’écho de cette affirmation sans fondement avec en conséquence le réflexe pavlovien consistant à déclencher la question « et le droit au blasphème ? » (Ou "et la laïcité ?" ou encore « et le droit des femmes ? »), dès qu’une personne ose prononcer le terme d’islamophobie. C’est cela la construction idéologique de la réalité et celle-ci est partie intégrante des luttes sociales.

    La question n’est donc plus sémantique ou scientifique compte tenu de cette offensive visant à nier le réel en niant un terme qui le désigne. Elle est devenue politique par un double processus : de diabolisation du mot par les discours politiques et médiatiques dominant, de réappropriation du terme par les premiers concernés. Que des militants se réclamant du progressisme et de l’antiracisme continuent à récuser le terme souligne simplement qu’ils sont désormais irrigués par l’idéologie dominante. Marine le Pen a une nouvelle fois un boulevard devant elle : « Il n’y a pas d’islamophobie en France. Il n’y a pas d’actes antimusulmans - ou pas plus que les actes contre les femmes... ou les personnes de petite taille. Mais il y a une augmentation de l’antisémitisme . » (7)

    Outre la banalisation scandaleuse des violences systémiques faites aux femmes, Marine le Pen dit ici explicitement, ce que d’autres avance de manière masquée c’est-à-dire la négation de l’islamophobie et la mise en exceptionnalité de l’antisémitisme

    Réduction

    La réalité étant têtue, il n’est pas possible de nier entièrement les violences faites aux musulmans. Il convient dès lors pour nier le réel de le nommer autrement c’est-à-dire de le réduire à un « racisme anti-Arabe » pour reprendre l’expression du délégué interministériel. Ce réductionnisme est une négation de l’historicité des différentes formes de racisme et en particulier le passage récent d’un marqueur ethnique à un marqueur religieux. Ce n’est pas la première fois que nous assistons à un transfert de marqueurs. Frantz Fanon a ainsi été un des premiers à alerter sur la mutation du racisme biologique en racisme culturaliste . (9)

    Le réductionnisme au vieil antiracisme anti-Arabe conduit à l’invisibilisation des causes de la montée contemporaine de l’islamophobie :

    a) la justification de guerres pour le pétrole et les matières premières par des arguments culturalistes : droit des femmes, lutte contre l’obscurantisme et/ou le terrorisme ;

    b) les explications tout aussi culturalistes des problèmes politiques et sociaux de la société française en général et de ceux des populations issues de l’immigration en particulier : intégration insuffisante pour les uns et inintégrabilité pour les autres, « incompatibilité de l’Islam et de la république », etc. ;

    c) l’autorisation étatique à l’islamophobie depuis la loi sur le foulard de 2004 et ensuite par les discours sur « la laïcité menacée », « le droit des femmes menacé », « la république menacée », « l’identité nationale menacée », etc.

    Il mène également à masquer le processus de construction d’un « ennemi de l’intérieur ». Le vieux racisme anti-Arabe était, en effet, référé à la notion d’étrangers et/ou d’immigrés. Le nouveau racisme englobe désormais la réalité nouvelle que constitue l’existence de français depuis plusieurs générations ayant un marqueur réel ou supposé musulman. Le rêve intégrationniste (c’est-à-dire en fait assimilationniste) posant la disparition de l’altérité ayant échoué, la stigmatisation a besoin d’un nouveau marqueur. Ce marqueur recouvre en effet une partie importante de la population française susceptible de se révolter socialement en raison de leurs conditions d’existences marquées par l’inégalité et les discriminations. Il recouvre également une population caractérisée par une sensibilité exacerbée à la question palestinienne comme l’ont mise en évidence les manifestations massives de l’été 2014 dans lesquelles les jeunes issus de l’immigration étaient de loin majoritaires. Il recouvre enfin une population susceptible par son histoire et sa mémoire d’une prise de conscience plus rapide que d’autres du rôle impérialiste de la France dans le monde.

    Le processus de construction d’un « ennemi de l’intérieur » n’est pas nouveau mais l’affirmation de son existence avérée s’est déployée depuis 2012 et a été consacrée par l’instrumentalisation de l’émotion suscitée par les attentats de janvier. Valls affirme ainsi l’existence de cette « cinquième colonne » devant le syndicat « Alliance Police Nationale » dès octobre 2012 :

    "La menace terroriste est bien là, présente sur notre sol (...), en particulier dans nos quartiers populaires. Des dizaines d’individus sont, par leurs profils, susceptibles de passer à l’acte. Cet ennemi intérieur, nous devons le combattre. [ …] La menace terroriste est désormais le fait de Français nés sur notre sol (...) qui ont versé dans l’islamisme radical et qui ont suivi un processus qui mêle délinquance, criminalité, antisémitisme virulent et soif de violence " (10)

    La mise en place de lois liberticides et la pression policière sur les quartiers populaires et leurs habitants sont les premières conséquences de cette production d’un « ennemi de l’intérieur ».

    Injonction

    Une offensive idéologique par la classe dominante se traduit toujours par tentative de restriction du champ des comportements et des opinions légitimes. L’offensive nationaliste avant la première guerre mondiale par exemple s’est traduite par une tentative d’interdire les opinions et comportements internationalistes refusant la guerre en préparation. L’offensive colonialiste de la conquête à la guerre d’Algérie s’est traduite pour sa part par une tentative de restriction des opinions et comportements anticoloniaux. Le degré de traduction de la tentative dans les faits est fonction du rapport de forces. Selon celui-ci, elle peut aller de la diabolisation par les appareils d’Etat à la répression et à la criminalisation. Elle commence donc toujours par l’imposition d’injonctions pour se transformer ensuite en délit d’opinion puis en répression ouverte. Il est donc essentiel de repérer les injonctions qui se font jour dans le discours politique et médiatique dominant.

    La première injonction est celle de la dénonciation de l’antisémitisme à la moindre prise de parole sur le racisme. Alors qu’il est légitimement fréquent dans les médias ou le champ politique, de discourir sur l’antisémitisme, de débattre sur ses causes, de le dénoncer, de mener des campagnes de sensibilisations, etc., sans faire aucune référence aux autres formes du racisme en général et à l’islamophobie en particulier, l’inverse n’est pas vrai. Toutes les prises de parole concernant l’islamophobie sont mises en demeure d’ajouter l’expression « et l’antisémitisme ». Le refus d’ajouter ce bout de phrase est immédiatement suspecté d’antisémitisme caché. C’est ainsi que des manifestations contre l’islamophobie ou la Rromophobie se sont transformées en manifestation contre « l’islamophobie et l’antisémitisme », « la Rromophobie et l’antisémitisme », etc.

    La seconde injonction est celle de se démarquer des fractions de la résistance palestinienne se définissant comme « musulmane » en général, du Hamas et du Djihad islamique en particulier. Ces organisations résistantes sont réduites à leur dimension religieuse afin de les exclure du soutien « légitime » et « acceptable ». La dimension centrale de lutte de libération nationale que portent avec d’autres ces organisations est entièrement niée par cette injonction. Le résultat est ici aussi une mise en suspicion. Le refus de condamner ces organisations suffit à être accusé « d’islamiste ». C’est de cette manière que le soutien massif à la résistance palestinienne des jeunes issus des quartiers populaires est réduit à une affirmation religieuse porteuse de dangerosité. La mise sous surveillance des « classes dangereuses » qui habitent les quartiers populaires apparaît dès lors comme nécessaire, incontournable et indiscutable.

    Ces injonctions convergent pour produire progressivement un amalgame entre antisionisme et antisémitisme ayant comme débouché la criminalisation du soutien au peuple palestinien. «  L’antisionisme est la forme contemporaine de l’antisémitisme » entend-on ainsi de plus en plus fréquemment dans des écrits à prétention savante, des propos de journalistes ou des déclarations d’hommes politiques. Les tentatives de déconstruire ces processus idéologiques sont immédiatement catalogués d’antisémites ou de révéler une croyance en une quelconque théorie du complot. Il n’y a pourtant pas besoin de croire en un « complot juif mondial » ou en un « attachement absolue » à l’Etat d’Israël pour comprendre ce « philosémitisme d’Etat » pour reprendre l’expression d’Houria Bouteldja (11) . Il suffit pour cela de prendre en cause la base matérielle de ce soutien : les intérêts de l’impérialisme français dans la région et plus globalement de toutes les puissances impérialistes. Comme le colonialisme portugais ou comme l’Afrique du Sud hier, Israël est un outil de gestion des intérêts impérialistes dans la région.

    S’opposer à l’offensive idéologique actuelle et à ses injonctions est en conséquence une nécessité essentielle.

    Source : Investig’Action

    Illustration : BAF.F !

    Notes

    1. Gillez Clavreul, la valse antiraciste, http://www.liberation.fr/societe/20..., consulté le 21 avril à 11 h 30.

    2. http://rue89.nouvelobs.com/2012/10/..., consulté le 21 avril à 12 h 00.

    3. Nicolas Lebourg, Taubira "guenon", montée du FN et islamophobie : qu’est-ce que le racisme exactement ?, http://leplus.nouvelobs.com/contrib..., consulté le 21 avril à 15 h15.

    4. Hajjat A. & Mohammed M. , Islamophobie. Comment les élites françaises fabriquent le problème musulman, Paris, La Découverte, 2013.

    5. Fourest C. & Venner F., « Islamophobie ? », Pro Choix, n° 26 27, dossier « Islamophobes ? Ou laïques ! », automne hiver 2003.

    6. Houda Asal, Islamophobie : la fabrique d’un nouveau concept. État des lieux de la recherche, Sociologie, n° 2014/1, pp. 13-29.

    7. Pascal Brückner, L’invention de l’islamophobie, Libération du 23 novembre 2010.

    8. Marine le Pen, Financial Times, 5 mars 2015.

    9. Frantz Fanon, Racisme et Culture, Pour la révolution africaine , La Découverte poche, 2001.

    10. Terrorisme : Valls met en garde contre "l’ennemi intérieur », http://tempsreel.nouvelobs.com/soci..., consulté le 21 avril 2015 à 17 heures.

    11. Houria Bouteldja, Racisme (s) et philosémitisme d’Etat ou comment politiser l’antiracisme en France ?, http://indigenes-republique.fr/raci..., consulté le 21 avril à 18 h.

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  • Quand la CIA pirate votre Iphone : le totalitarisme US vous espionne

     #bigbrother #liberté #USA #dictature     

    site du PRCF : www.initiative-communiste.fr

    C’est grâce à l’exploitation des documents dévoilées par le lanceur d’alerte Edward Snwoden que le journal l’Intercept vient de révéler que la CIA a pour projet de pouvoir pénétrer dans chaque téléphone.

    Car la CIA ne se contente pas de pirater 70% des réseaux mobiles dans le monde.

    les USA écoutent peut être votre mobile, piratent votre smartphone

    C’est ainsi que dès 2006, l’agence d’espionnage américain a lancé un programme visant à pirater le système d’exploitation des téléphones mobiles de la marque à la pomme, mais également de ses ordinateurs et tablettes tactiles.

    A cette fin, la CIA aurait créé un environnement logiciel modifié pour les développeurs. Ce faisant, les applications créées par les développeurs donneraient ainsi un total accès aux données de l’appareil en désactivant ses fonctions de sécurité. Big Brother vous espionne ! C’est cela le capitalisme

    Cette campagne de piratage des Iphones, Ipad et compagnie aurait fait l’objet d’ailleurs d’une conférence en 2012 intitulée « Strawhorse: Attacking the MacOS and iOS Software Development » (cheval de Troie ; attaquer l’environnement logiciel de développement de Mac OS et iOS

    Plus largement, les services secrets américains et britanniques (NSA & BGCH) ont lancé conjointement une campagne pour pirater l’ensemble des téléphones portables dès 2010. Des virus ont ainsi été installés avec succès dans des Iphones dans le cadre de l’opération « Warrior pride » (fierté du guerrier) du GCHQ pour pouvoir pirater les communication privés de ces téléphones mobiles…

    Cela pose la question de la capacité des agences d’espionnage à espionner les utilisateurs de smartphones. Surtout que les agences disposent de moyens considérables pour pouvoir pirater l’ensemble des productions des principales fabriquants. En 2010, dans un de ces document, le GCHQ (agence d’espionnage des télécoms britannique) indiqué que le but ultime est d’ « exploiter n’importe quel téléphone, n’importe où n’importe quand ». Bref, nous sommes tous potentiellement sous écoute.

    A coté de ces industriels de l’écoute, de ces industriels du piratage, les libertés individuelles sont de faits fortement réduites, pour ne pas dire illusoires.  De fait, le système capitaliste apparait pour ce qu’il est, un système totalitaire et liberticide.

    Edward Snwoden : réfugié en Russie, menacé aux USA. Liberté ?

    Camp de la liberté et des droits de l’Homme le camp impérialiste capitaliste euroatlantique?

    Certainement pas. Comme en témoigne l’usage massif de la torture, dans des prisons secrètes avec l’active collaboration de l’ensemble des pays de l’OTAN.

    pourtant, la propagande anticommuniste n’a de cesse que de présenter les USA comme le premier défenseur de la liberté. Un pays qui demeure profondément raciste et où la lutte pour les droits civiques a été si sanglantes dans les dernières décennies. Un pays qui embastille ses opposants politique. N’oublions pas Mumia Abu Jamal.

    Mais l’exemple d ‘Edward Snowden est édifiant du sort réservé aux opposants politiques par les USA.

    C’est grâce à la conscience et au courage de ce lanceur d’alerte que tant de révélation sur les méthodes dignes des pires dictatures de l’impérialisme américain et de ses acolytes ont été dévoilées : mettant à jour la nature profondément totalitaire d’un régime prêt à tout pour maintenir sa domination. (retrouvez la liste des informations ici)

    « Je suis prêt à sacrifier tout cela parce que je ne peux, en mon âme et conscience, laisser le gouvernement américain détruire la vie privée, la liberté d’Internet et les libertés essentielles des gens du monde entier avec ce système énorme de surveillance qu’il est en train de bâtir secrètement » Ed Snowden Mai 2013

    De hauts responsables politiques américains, dont le candidat à la présidentielle Al Gore ont reconnu le service important rendu par Snowden « révélant le viol de lois importantes, dont des violations de la Constitution des États-Unis » .

    Cet ancien analyste de la CIA, menacé de représailles aux USA, a du s’enfuir des États-Unis. Il est aujourd’hui coincé en Russie, sous la menace des États-Unis et de leurs alliés. On se souvient de l’intervention minable des pays de l’Union Européenne dont la France, fermant leurs espaces aérien à l’avion du président Bolivien Evo Morales par crainte que ce dernier ne transporte Snowden en Equateur ou à Cuba. Si le Guardian et le Washington Post ont été récompensé du prix Pullitzer pour avoir publié les informations de Snowden, il faut noter que les autorités britanniques ont obligé le journal à détruire plus de 20 000 documents transmis par Snowden dans une tentative d’empêcher la publication de ces informations. C’est là la manière de défendre la liberté de la presse pour les capitalistes des pays de l’Axe Euro-Atlantique.

     

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  • La grève à Radio France est d’utilité publique

    #grève #Radio-France 

    source site du PRCF : www.initiative-communiste.fr

    Les travailleurs de Radio France entament aujourd’hui leur 20e jour de grève. Dans le service public audiovisuel aussi l’euro-austérité frappe, et ce même si les éditocrates qui y sévissent en chantent les louanges à longueur de journées !

    On se souvient qu’il y a peu l‘audiovisuel grec avait été carrément liquidé sur ordre de l’UE, de la BCE et du FMI, pour laisser les ondes 100% libres aux « vendeurs de temps de cerveaux disponibles pour Coca-Cola ». On ne se souvient pas d’une réelle indignation de la plupart des « journalistes » vedette ni d’une quelconque mobilisation de leur part. Les même chiens de garde d’ailleurs se mobilisent pour … rester à l’antenne où ils taisent (pour ne pas dire censurent) la mobilisation sociale. Il est vrai que ce n’est pas l’habitude de la maison – comme l’a démontré récemment le journal Fakir – que de donner la parole aux travailleurs !

    Après 20 jours de grèves des travailleurs de radio-france, le syndicat des journalistes n’aura appelé à la grève qu’un seul jour, et encore uniquement en réaction au projet de leur direction de fusionner les rédactions de france inter et de france info…

     Solidarité avec les travailleurs de Radio France, pour un véritable service public de l’audiovisuel ! Pour une radio publique de qualité, Tous ensemble, il faut briser les chaines de l’euro-austérité, sortir de l’UE et de l’euro du Capital !

     Source CGT RadioFrance

    Tribune par les grévistes de Radio France

    Depuis dix-sept jours, à Radio France, les irresponsables ne sont pas ceux que l’on croit. Depuis dix-sept jours, les salariés en grève, qui échangent et se battent pour la défense de vos antennes, ont une douloureuse conscience de ce qui se joue pour l’avenir de la radio de service public. Mais cela fait bien plus de dix-sept jours que nous réclamons à notre PDG un vrai projet stratégique. Dix mois déjà que nous attendons des réponses, qu’on ne nous parle que de formats et non de contenus, de marques et non d’identité d’antennes, d’argent et non de richesses.

    L’homme invisible de la Maison de la radio préfère courir les plateaux télé pour minorer honteusement le nombre de grévistes* et répéter en boucle que Radio France est le « problème ». Une grande maison de l’artisanat

    Non, nous ne sommes pas un problème mais une ressource, et donc une solution. Nous ne sommes pas un frein à la modernité mais au contraire, des acteurs de notre transformation, vigilants et éclairés. Contrairement aux clichés les plus faciles, nous ne sommes pas contre les réformes, nous réclamons une gestion honnête et efficace de notre entreprise.

    Ce ne sont pas des mots en l’air : Radio France est une grande maison de l’artisanat. Nous fabriquons nous-mêmes chaque seconde que vous entendez sur les ondes. Avec un seul impératif : la qualité pour tous. La qualité du son, des paroles, des musiques, de l’information. Notre responsabilité est de préserver le vivre-ensemble plutôt que d’alimenter les peurs collectives. Nous résistons pour continuer à vous offrir ces documentaires, ces reportages long format, ces fictions, ces émissions accessibles mais qui ne cèdent pas à la facilité, ces programmes de proximité que vous n’entendez nulle part ailleurs. Nous luttons pour que nos orchestres restent dans la Maison pour y remplir leur mission de service public, car s’ils « prennent leur autonomie** », plus personne n’ira faire découvrir la musique classique dans les quartiers populaires, dans nos régions, à la rencontre de tous les publics. Tuer un orchestre, c’est comme brûler des livres.

    Nous ne voulons pas réduire le reportage à des entretiens par téléphone faute de moyens, nous ne voulons pas que les radios locales fusionnent et ne puissent plus du tout s’adresser à leurs auditeurs les plus proches, nous ne voulons pas de la vedettisation de nos antennes, qui coûte cher en salaires tandis que l’enveloppe dédiée à la création et aux précaires ne cesse de maigrir. Etre représentés par quelqu’un d’exemplaire

    Radio France n’a pas pour vocation de faire du profit, mais doit gérer sainement ses finances, et cela en revanche, est de la responsabilité de nos dirigeants. Ceux qui s’engageront sur cette voie nous trouverons toujours à leurs côtés.

    Or, Mathieu Gallet gaspille l’argent public pour son image et son confort personnel plutôt que de s’investir pour l’image de Radio France. Le CSA a peut-être été séduit par sa « modernité », nous sommes atterrés par sa désinvolture.

    Nous découvrons chaque jour des révélations plus sidérantes les unes que les autres : ses bureaux, ses conseillers en communication, et maintenant son intention de vendre une partie des murs de la Maison de la radio. L’heure de la grande braderie aurait sonné.

    Nous étions transparents, ce conflit a remis les salariés de Radio France au centre des décisions qui devront être prises.

    Dans cette Maison chargée d’histoire, lieu de tant de découvertes, espace de liberté et de pensée, nous voulons au minimum être représentés par quelqu’un d’exemplaire. C’est le sens de notre motion de défiance. L’Etat doit nous dire clairement s’il veut faire vivre le service public de la radio avec des moyens à la hauteur de ses ambitions. Faute de preuve, nous considèrerons, et nos auditeurs avec, que ce gouvernement a décidé du contraire.

    *Il faut le multiplier au moins par trois puisque nous fonctionnons 24h24 et qu’un tiers des salariés est présent au tableau de service au moment des pointages. Les producteurs (présentateurs de vos émissions) étant intermittents, ils ne sont pas comptabilisés dans le personnel. Les CDD, eux, sont comptabilisés d’office comme non-grévistes, alors que les directions leur demandent de remplacer les CDI grévistes. A titre informatif, 70 % de la rédaction de France Culture, 35 % de celle de France Info et entre 30 et 50 % de celle de France Inter, une grande partie des locales étaient en grève vendredi 3 avril.

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  • La fin des communes ?

    Le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) vient de produire un rapport commandé discrètement par le gouvernement pour « éclairer » les choix des ministres de l'Intérieur et de la Décentralisation sur la taille des EPCI dans le cadre du projet de loi « Notre »

     Ce rapport accessible ici répond à une autre question non écrite sur l'évolution des EPCI et la disparition de tout pouvoir des communes (quelle que soit la taille bien entendu).

     

     

     

    Il y ait notamment écrit (florilège)

     

     

     

    « la clause de compétence générale des communes devrait être transférée aux EPCI, »

     

    « Il faudrait aussi empêcher toute possibilité de redescendre des compétences au niveau des communes et

     

    prévoir une adoption par tous les EPCI de la fiscalité professionnelle unique. »

     

    « les outils de financement et de péréquation comme la

     

    DGF et autres dotations, devront être attribuées globalement à l'échelle des EPCI (et non plus des

     

    communes). »

     

    « Il faudra être attentif au nombre de communes par

     

    EPCI et prévoir des encouragements pour les fusions de commune »

     

    « La mise en place de ces communes nouvelles permet également de réduire le

     

    nombre de communes et de simplifier la gouvernance. »

     

    « il serait optimal de transférer la clause de compétence générale des communes vers les

     

    intercommunalités. »

     

    « L'augmentation de la taille des EPCI (et donc du nombre de communes regroupées) doit être

     

    l'occasion de revoir la gouvernance des EPCI, par exemple en revoyant les types de majorité

     

    nécessaires pour un certain nombre de votes (et éviter une influence trop importante, voire

     

    bloquante, des petites communes).

     

    Etc…

     

     

     

    Face à cette provocation grossière, l'AMRF a réagi vivement par un communiqué ce jour.

     

    (Le texte est reproduit ci-dessous)

     

     

     

    Le Président vous invite à relayer localement ce communiqué et à « inonder » la boite mail du CGET en faisant part de votre colère :

     

     

     

    Celle de la Commissaire générale : Marie-Caroline.BONNET-GALZY@cget.gouv.fr

     

    Celle la chargée de communication : corinne.gonthier@cget.gouv.fr

     

     

     

    Par courrier

     

    Commissariat général à l'égalité des territoires
    5 rue Pleyel
    93283 Saint-Denis Cedex

     

    Sur twitter @cgetgouvfr

     

     

    Intercommunalités et seuils, trop c’est trop !

    Les maires ruraux scandalisés par les "délires" du CGET

     

    Dans un récent rapport remis aux ministres sur les intercommunalités, le Commissariat Général à l’Egalité des Territoires vient confirmer l’intention secrète des pouvoirs successifs sur l’anéantissement de l’échelon de proximité et en particulier des communes.

    En prônant ce que les élus de terrains refusent : transfert des dotations aux EPCI, élévation de l’EPCI au rang de collectivité (sans doute au motif de simplification du millefeuilles), le CGET se distingue par son incapacité à faire autre chose que rendre des rapports hors sol et inutiles, sauf à se voir confier une mission que les politiques n’ont pas le courage de porter publiquement. Si ce genre d’officine n’avait pas d’influence, il serait plus utile de les ignorer avec la même ténacité que le Commissariat à l’égalité des territoires (CGET) ne le fait pour ignorer les élus et les communes. Compte tenu des préconisations contenues, les Maires ruraux s’insurgent contre la conception secrète de ce rapport puisque aucune écoute n’a été portée aux associations d’élus et en particulier aux premiers concernés, les maires.

    Les Maires ruraux dénoncent cet avis et l’incapacité notoirement chronique de ces structures dont les personnels semblent être condamnés à justifier leur travail en répondant à des commandes dangereuses parce que dogmatiques, dans lesquelles, hors concentration urbaine, point de salut. Ils dénoncent l’acharnement injustifié à l’endroit des communes qui constituent pourtant le socle de notre pays et de notre démocratie.

    Nous persistons à dire avec force que l’intercommunalité est un outil utile construit pas à pas par les élus et qu’il n’a pas vocation à être érigé en niveau de collectivité, ce qui conduirait à terme à la désintégration des communes membres. Ce rapport caractérise parfaitement ce qui « tue » notre pays en proposant des évolutions hors sols. D’où vient ce chiffre de 20 000 habitants ? 5 000 habitants hier sans aucune justification, 20 000 aujourd’hui sans davantage de justification et demain, combien ? Pourquoi diviser par 2 et pas par 4 ou 10 le nombre d’EPCI ? Derrière ces inepties, se cache la volonté non dissimulée désormais de s’affranchir à tous les niveaux de l’avis des élus de la République. L’obsession de « faire gros » trahit l’incapacité de l’Etat à raisonner un aménagement équilibré du territoire, à écouter les réels besoins des maires des communes qui font et construisent au quotidien les intercommunalités. L’obsession de la « concentration verticale» à tout prix sans que jamais ne soit évoqué le souci de s’occuper des territoires éloignés du centre discrédite définitivement ce rapport.

    Autre point scandaleux de cette accumulation d’opinions urbaines de technocrates, la volonté de contraindre les élus locaux comme les structures administratives ou consulaires territoriales de se fondre au cœur de la strate numériquement supérieure des villes, sans écouter les dynamiques locales et les conséquences désastreuses en terme écologique et de déplacements contraints pour les populations en particulier rurales.

    On espère pour une fois, qu’à la différence de certains rapports dont on souhaite qu’ils soient utilement et rapidement concrétisés, celui-ci prenne rapidement la direction la plus appropriée à sa fonction, celle de caler les pieds des armoires des nouveaux locaux du CGET.



    Vanik Berberian, Président, pour le Bureau de l’AMRF

    SOURCE : http://www.amrf.fr/Presse/Communiqu%C3%A9s/tabid/1225/ID/1014/Intercommunalites-et-seuils-trop-cest-trop-Les-maires-ruraux-scandalises-par-les-delires-du-CGET.aspx

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  • L’utilité du terrorisme

    La marche républicaine du 11 janvier, suite aux attentats terroristes contre Charlie Hebdo et contre l’hypermarché cacher de la porte de Vincennes a réuni des milliers de personnes, mais aussi un certain nombre de politiciens européens, africains et moyen-orientaux.

    Si la masse du peuple manifestait pour la liberté de conscience et contre le terrorisme et le racisme, peut-on dire qu’il en était de même des politiciens ?

     

    Le premier ministre israélien Netanyahou et son ministre des affaires étrangères Lieberman sont les champions du terrorisme, puisque pendant l’été 2014, l’armée israélienne a pilonné la bande de Gaza faisant plus de 2200 victimes dont le crime est d’être né sur cette terre et ne pas avoir le droit d’en sortir. Nos dirigeants auraient pu s’aviser combien la différence était énorme entre les morts de Gaza tout aussi innocentes que les 17 journalistes, policiers et otages assassinés en janvier 2015.

     

    Que dire de Viktor Orban, le premier ministre Hongrois qui marque son amour pour la laïcité en se faisant photographier en train de prier  avec sa famille dans son bureau?

     

    Mais que venait faire dans ce défilé contre le terrorisme le premier ministre turc Ahmet Davutoglu dont le pays sert de base arrière aux terroristes internationaux opérant en Syrie contre un gouvernement laïc dont le tort est de s’opposer à la politique belliciste et raciste d’Israël ?

     

    Le premier ministre espagnol Mariano Rajoy est venu manifester en France, alors qu’il limite le droit de manifester dans son propre pays.

     

    Il y avait bien sûr la clique des bourreaux du peuple grec, Jean-Claude Juncker, Martin Schulz, le président du Conseil européen Donald Tusk, la chancelière allemande Angela Merkel et leur valet local Antonis Samaras.

     

    Il y avait le président ukrainien Petro Porochenko dont le gouvernement est constitué de néonazis.

     

    Il y avait enfin le secrétaire général de l’OTAN, et c’est là qu’on comprend mieux ce qu’il y a de commun entre tous ces personnages : à l’exception de Porochenko dont le rêve est l’adhésion de son pays à l’OTAN pour déclencher une guerre à la Russie, tous sont des serviteurs de l’OTAN. L’OTAN n’est pas une organisation humanitaire, mais une alliance militaire dans les mains des États-Unis.

     

    Les États-Unis et les pays occidentaux en général sont en régression au point de vue économique, minés par l’appât du gain de leurs entreprises mondialisées qui ont voulu profiter des salaires faibles des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, South-Africa) et de la Chine en particulier. Le PIB de celle-ci a dépassé en 2014 celui des États-Unis et dans quelques années, la Chine égalera ceux-ci au point de vue militaire. Les experts américains sont prêts à déclencher une guerre mondiale pour garder leur suprématie économique, tant qu’il en est encore temps. Leur cible est la Russie, alliée de la Chine et d’autres pays moins puissants comme l’Iran ou la Syrie.

     

    Les États-Unis cherchent à déstabiliser politiquement le gouvernement russe dont le Président défend les intérêts de son pays, contrairement à Elstine. En annexant la Crimée, il a évité que la flotte russe ne tombe aux mains du gouvernement ukrainien pro-nazi et pro-occidental. Les États-Unis ont lancé une attaque spéculative contre le rouble qui, semble-t-il, a échoué. Avec l’aide de l’Arabie saoudite, ils espèrent déstabiliser le gouvernement de Poutine, en faisant baisser le prix du pétrole, principale source de devises de la Russie.

     

    Les attentats islamistes servent le bellicisme étasunien car ils créent l’émotion dans la population occidentale qui a crié le 11 septembre 2001 « Nous sommes tous des Américains ». Ils ont permis l’invasion de l’Irak en 2003, sous le faux prétexte que celui-ci aurait détenu des armes de destruction massive. Quelle provocation vont inventer les chefs de gouvernement réunis à Paris le 11 janvier 2015, alors que l’opinion est prête à tout accepter au nom du « Je suis Charlie » ?

     

    L’extrémisme islamiste a été créé par l’Occident, pour lutter contre l’URSS en Afghanistan, il s’est certes retourné contre son créateur, mais la destruction de l’état irakien a permis la mainmise des multinationales américaines sur le pétrole de l’Irak. La destruction de l’état libyen a permis leur mainmise sur le pétrole de la Libye. Ces deux événements ont fait naître à leur tour des mouvements djihadistes mais ce n’est pas négatif pour l’impérialisme occidental car l’un a failli faire tomber le régime syrien de Bachar El Assad, tandis que l’autre a permis à la France de reprendre pied en Afrique occidentale et d’y contrebalancer l’influence chinoise.

     

    A propos des terroristes takfiristes de la mouvance islamiste Al Nostra en Syrie, Laurent Fabius a déclaré : "Ils font du bon boulot". Il ne faut pas oublier qu'en 2013, François Hollande était prêt à faire la guerre à la Syrie et qu'il a regretté le 7 janvier 2015 lors de la matinale de France Inter de ne pas l'avoir fait. Il aurait été l'allié des terroristes qu'aujourd'hui il cloue au pilori, alors qu'il les aurait décorés de la Légion d'Honneur s'ils avaient été nos alliés contre le méchant Bachar El Assad. Le ministre de l’Intérieur dit que 1200 Français combattent en Syrie avec les djihadistes et il reconnaît qu’il faut 25 policiers pour suivre un seul de ces individus. Il serait plus économique et rationnel que la police française collabore avec les services syriens, mais notre presse « libre » pour laquelle des milliers de Français ont manifesté ne le dira pas. Car le but de notre gouvernement et de celui des gouvernements occidentaux n’est pas de lutter contre le terrorisme mais de s’en servir.

     

     MS21 - Christian Schneider,  janvier 2015

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