Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Gouvernement - Page 4

  • La France, sponsor des terroristes? Des armes françaises aux mains de terroristes (2/10)

    Fabriqué en France
     

    Alors que la France a connu le pire attentat jamais perpétré sur son territoire en novembre dernier, ailleurs dans le monde, des groupes terroristes brandissent des armes fabriquées dans l’Hexagone. 40% des armes saisies par l’armée du Tchad aux combattants de Boko Haram sont made in France. Comment ont-elles atterri dans les mains des terroristes? Explications.


     

    « 40% des armes saisies par les forces armées du Tchad aux combattants de Boko Haram sont de fabrication française » a annoncé le 4 mars 2015 le ministre Tchadien de la communication Hassan Sylla Ben Bakari en visite au Cameroun[1]. Le ministre a ajouté : « Mon pays montre ces images et continuera de les montrer afin que ceux qui les fabriquent sachent que ces armes ne se retrouvent pas là où elles doivent l’être[2]« . Paris, entends-tu cet appel ? Toi qui as été récemment frappée par un attentat meurtrier revendiqué par l’État islamique, seras-tu touchée par les morts innocents que causent tes armes au Nigeria et au Cameroun ?

    Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE (en 2000 et 2001), révèle que les pétromonarchies du Golfe – grandes amies de la France – financent le groupe terroriste Boko Haram à grand renfort de pétrodollars: « Le Qatar et surtout l’Arabie fondent leur légitimité sur l’Islam et, ces pays doivent se prémunir contre toute forme de critique, de concurrence ou de dépassement, sur la lecture la plus fondamentaliste de cette religion. Soumis à la concurrence et à la volonté de puissance de l’Iran, leur politique constante est de tenter de s’assurer le contrôle de l’Islam à l’échelon mondial par le seul moyen dont ils disposent à suffisance : l’argent. Ils sont extrêmement attentifs dans le monde entier à toute initiative fondamentaliste locale qui pourrait risquer de les dépasser ou de menacer leur légitimité et s’empressent d’essayer de la canaliser et de la contrôler grâce aux revenus de leur rente pétrolière. C’est là l’une des raisons de la montée en puissance de l’islamisme militant dans le monde, tous les acteurs locaux ayant compris que plus ils affirmeraient leur fondamentalisme, plus ils attireraient l’attention et l’argent des pétromonarchies wahhabites.[3] »

    Lire la suite

    Lien permanent Catégories : Gouvernement, terrorisme 0 commentaire
  • La France, sponsor des terroristes? Des armes, en veux-tu en voilà! (1/10)


    ob_9f5679_hollande-en-arabie
     

    7 janvier 2015, 13 novembre 2015, 22 mars 2016. Des dates qui resteront pour tous les Européens les marques indélébiles d’un traumatisme collectif, marqué par les attentats de Paris et Bruxelles. Pourtant, chaque jour, les opérations militaires menées au nom de la lutte anti-terroriste font bien plus de victimes dans le monde entier : en Irak, en Syrie, en Libye, au Yémen, en Afghanistan, au Pakistan, etc. La France, qui combat d’une main ce qu’elle alimente de l’autre, est en partie responsable de cette situation. La preuve en dix points.


     

    « Il y a partout la même structure pyramidale, le même culte d’un chef semi-divin, le même système économique existant par et pour une guerre continuelle. […] Elle dévore le surplus des produits de consommation et elle aide à préserver l’atmosphère mentale spéciale dont a besoin une société hiérarchisée. […] La conscience d’être en guerre, et par conséquent en danger, fait que la possession de tout le pouvoir par une petite caste semble être la condition naturelle et inévitable de survie. […] Peu importe que la guerre soit réellement déclarée et, puisque aucune victoire décisive n’est possible, peu importe qu’elle soit victorieuse ou non. Tout ce qui est nécessaire, c’est que l’état de guerre existe. »

    George ORWELL, 1984

     

     

    Depuis les attentats du 13 Novembre 2015 à Paris, « le cours de Thales, l’un des principaux fournisseurs de matériel électronique de l’armée française, est en hausse de près de 3% alors que le CAC 40 est en baisse. […] Les actions de Raytheon (+3,41%), Northrop Grumman (+5,75%), Lockheed Martin (+5,25%), fabricants d’avions de combat, de missiles, ou encore de matériel de cybersécurité, sont en forte hausse aux États-Unis.[1] »

     

    La France sur le podium des vendeurs d’armes

    La France oscille entre la troisième et la quatrième place (derrière les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie) sur le podium des plus grands exportateurs d’armes. De 2012 à 2013, les exportations d’armes françaises ont bondi de 42 %, et ont encore grimpé de 18 % de 2013 à 2014[2]. Au 1er Octobre 2015, la France est même passée second exportateur mondial d’armement, derrière les États-Unis mais devant la Russie[3]. Cela en grande partie grâce au développement de son marché avec l’Arabie Saoudite, premier client de la France avec des contrats d’achat d’armes s’élevant à 3,63 milliards d’euros en 2014[4].

     

    eu weapons

     

     

     

     

     

     

    En 2010 déjà, la France était de tous les pays européens le plus grand fournisseur d’armes à l’Arabie Saoudite

     

    L’Arabie Saoudite utilise actuellement ces armes dans la guerre qu’elle mène au Yémen contre les Houthistes. Les bombes saoudiennes – dont certaines sont donc made in France – font chaque jour de nombreuses victimes civiles. Comme le 17 juin 2015 près d’Aden : deux frappes aériennes saoudiennes ont fait 31 morts, dont des femmes et des enfants[5]. Ou encore lors du bombardement saoudien du 15 mars 2016 sur un marché yéménite, qui a tué 97 civils dont 25 enfants[6]. Cette fois-ci, les bombes larguées étaient d’origine états-unienne. Et la prochaine fois ?

    En tout, plus de 5.700 civils (dont 830 femmes et enfants) sont morts au Yémen entre mars et novembre 2015[7]. Le porte-parole du ministère yéménite de la santé Tamim Chami a même avancé un bilan de 23.900 morts en janvier 2016, la plupart dans les bombardements effectués par la coalition menée par l’Arabie Saoudite[8].

    De surcroît, il est impossible pour la France de vérifier la destination finale des armes qu’elle vend, alors que l’Arabie Saoudite soutient officiellement des groupes salafistes jihadistes en Syrie (voir partie 5/10).

     

    Maël Alberca

     

    Prochaine partie (2/10) :

    « Des armes françaises… aux mains de terroristes »

     

    Source: Investig’Action

    Notes:

    [1]              . Pierre HASKI, « Le malheur des uns fait le bonheur des marchands de canons (et de leurs actionnaires) », Rue89.nouvelobs.com, 16 novembre 2015, à partir de l’article de Glenn GREENWALD, « Stock Prices of Weapons Manufacturers Soaring Since Paris Attack », Theintercept.com, 16 novembre 2015.

    [2]              . Sébastien LERNOULD avec Victor ALEXANDRE, « La France n’a jamais autant exporté d’armes », Leparisien.fr, 2 juin 2015 & « Rapport au Parlement 2015 sur les exportations d’armement de la France », Defense.gouv.fr, 2 juin 2015.

    [3]              . Alexandre KARA, « Ventes d’armes : 2015, une année record pour la France », Europe1.fr, 1er octobre 2015.

    [4]              . Sébastien LERNOULD avec Victor ALEXANDRE, Idem.

    [5]              . « Nouvelles victimes civiles d’un bombardement saoudien au Yémen », Lemonde.fr, 17 juin 2015.

    [6]      . “Des bombes américaines utilisées dans des raids très meurtriers au Yémen”, Rfi.fr, 7 avril 2016.

    [7]              . « La guerre civile au Yémen a fait 5700 victimes depuis le mois de mars », Jeuneafrique.com, 27 novembre 2015.

    [8]              . Bahar KIMYONGÜR, «La paix au Yémen, garantie de notre sécurité », Investigaction.net, 18 février 2016.

    Lien permanent Catégories : Gouvernement, terrorisme 0 commentaire
  • Criminalisation de la CGT: chronique d'une politique de la peur

     

    BOSCH
     

    La campagne politique de criminalisation de la CGT et la tentative d’interdire une manifestation syndicale sont des caractéristiques notables de la période. Le principal syndicat ouvrier de France est explicitement accusé par un préfet et implicitement par un ministre de complicité au moins passive avec les dits « casseurs ». La logique en œuvre n’est pas nouvelle. Elle a été largement utilisée par le passé et dans le présent contre les militants et organisations soutenant la lutte du peuple palestinien ou contre des militants et organisations issus de l’immigration. Dans les deux cas il s’agit de produire politiquement et médiatiquement un « ennemi public » autorisant la prise de mesures d’exceptions durables au prétexte de protéger la société et ses « valeurs républicaines».

     

    De l’ennemi civilisationnel…

     

    Les systèmes de domination ont consubstantiellement besoin de susciter la peur et de mettre en scène un péril.  Ne pouvant pas se présenter pour ce qu’ils sont, ils sont contraints de se légitimer par cette menace construite de laquelle ils affirment nous préserver. Devant masquer leur violence structurelle et systémique, ils ont besoin d’une figure de la menace pour justifier les répressions contre les résistances à ces violences premières.  Au plus la légitimité d’un pouvoir d’Etat est en difficulté, au plus la production d’un ou de plusieurs ennemis publics est nécessaire. A ce titre la multiplication des discours de désignation des ennemis est un révélateur d’une crise de légitimité.

    Lire la suite

    Lien permanent Catégories : À Gauche, France, Gouvernement 0 commentaire
  • Connaître ses droits est une infraction : un écrit d'avocat à lire à vos risques et périls

    C’est nouveau, c’est français, posséder sur soi un document expliquant nos droits en cas d’arrestation, et donc expliquant les lois en vigueur, peut maintenant être perçu comme étant une « intention de nuire » selon le procureur général de Paris… De pire en pire…

    Le fait, pour un manifestant, d’avoir en sa possession un tract syndical donnant des conseils en cas d’interpellation fait-il automatiquement de lui un suspect ? C’est ce qu’a estimé le procureur général de Paris. Cela en dit long sur la politique pénale de notre gouvernement, pour l’avocate Laure Heinich.

    Il se trouve que 74% des sondés estiment que l'exécutif ne fait pas suffisamment preuve de fermeté à l'égard des casseurs! C'est ceux là, qui véhiculent aveuglément cette rhétorique du casseur après l’avoir ingérée, comme toutes les désinformations/propagandes venant des médias et du gouvernement, sans hésiter!

     

     

    Par 
     Avocate

    LE PLUS. Le fait, pour un manifestant, d'avoir en sa possession un tract syndical donnant des conseils en cas d'interpellation fait-il automatiquement de lui un suspect ? C'est ce qu'a estimé le procureur général de Paris. Cela en dit long sur la politique pénale de notre gouvernement, pour l'avocate Laure Heinich.

    Édité par Rozenn Le Carboulec

    Devant donner sa position sur la demande de mise en liberté d’un individu soupçonné d’avoir participé à des violences lors d’une manifestation, le procureur général de Paris choisit de s’y opposer. Parmi les raisons invoquées, un tract trouvé en perquisition. Il s’agit d’un document d’un syndicat d’avocats donnant des conseils en cas d’interpellation. Sur ce tract, sont énoncés les droits des personnes placées en garde à vue (le droit au silence, le droit de se faire assister d’un avocat, de prévenir sa famille, de bénéficier d’un examen médical), il y est aussi prescrit de ne pas insulter les forces de l’ordre ni d’avoir un comportement violent envers eux. 

    Pour le procureur général, détenir un tel document prouve la volonté de participer à une action violente et justifie ainsi la répression la plus ferme. Il semble donc que connaître ses droits en cas de placement en garde à vue caractériserait une intention de nuire.

    Au pays de "Charlie", lire est un danger

    Suspecter un citoyen qui s’informe, cela en dit long sur la politique pénale de notre gouvernement… Au pays de "Charlie", si la liberté d’écrire est sauve, lire est un danger. On recommanderait trop de ne pas s’intéresser au droit des prisonniers, la sanction semblant dictée par l’intitulé du papier.

    Par un tel positionnement, le procureur général entend ni plus ni moins sanctionner l’accès au droit par les citoyens. Et puisque nul n’est censé ignorer la loi, impossible d’échapper à la répression : c’est une infraction de la méconnaître et une infraction de l’apprendre…

    Celui qui se défend, suspect de trop connaître son dossier

    Dans les tribunaux, la suspicion pèse depuis longtemps sur celui qui se défend, suspect de trop connaître son dossier, suspect de ne pas plier devant le système, de ne pas se confondre en excuses bien formatées.

    Aujourd’hui, ces suspicions pèsent sur celui qui s’informe avant de participer ou non à une manifestation avec pour objectif évident de l’en dissuader. C’est ce constat que dresse mon confrère Emmanuel Daoud qui voit, dans ces réquisitions écrites du procureur, une volonté de l’État de criminaliser le mouvement social. La répression guette dès lors qu’on manifeste pour ses droits, qu’on les exerce ou qu’on tente simplement de les connaître.

    Tous prennent le risque de l'illégalité

    On comprend mieux pourquoi les avocats font l’objet d’autant d’intimidations (écoutes téléphoniques, perquisitions, garde à vue, etc.) puisqu’ils sont les vecteurs de l’objet du délit : la connaissance de la loi qu’ils transmettent.

    Toutes les issues étant bloquées, les contestataires, les intéressés, les curieux, les lecteurs, ceux qui veulent participer à l’espace public, prennent donc le risque de l’illégalité. Le message adressé aux citoyens est clair : mieux vaut ne pas bouger.

    Il faut peut-être se poser autrement la question de qui paralyse la France ? La politique pénale affichée démontre une crainte démesurée face aux mouvements citoyens. Quelle vérité craignent-ils à ce point qu’il faille nous museler ? Au moment où il nous est demandé de résister, nous sommes en droit de nous interroger : qui a peur ?

     

    VOUS MANIFESTEZ ?

    TÉLÉCHARGEZ LE DOCUMENT ET GARDEZ LE AVEC VOUS POUR CONNAITRE VOS DROITS

    Lien permanent Catégories : Gouvernement, Protestations 0 commentaire
  • Les violences policières occultent toujours et encore le débat politique sur la loi travail

     par MS21

    Les violences policières occultent  le débat politique sur la loi travail
    Les violences policières occultent  le débat politique sur la loi travail
    Les violences policières occultent  le débat politique sur la loi travail
     
     

     

    Les mobilisations contre la loi travail ne faiblissent pas. La réponse du gouvernement s'est toujours caractérisée par d'innombrables violences policières à Paris, Rennes, Marseille, Nantes. Le récit de ces violences, en boucle dans les médias, éclipse ainsi le débat politique contre la loi El Khomri. Le gouvernement parle de casseurs organisés pour expliquer et justifier l'usage par les forces de l'ordre des flashballs et autres grenades de dispersion. Mais qui dit « organisés » dit aussi « organisations ». Nous attendons du gouvernement qu'il en dise plus sur ces mouvements de « casseurs organisés » qui se manifestent de manière semble-t-il « concertée » dans de multiples villes françaises.

     

    Plutôt que de s'en prendre à ces bandes, la police procède à des arrestations arbitraires de militants et pratique ainsi des mesures d'intimidation à leur encontre. A Paris, un militant syndical Sud rail et un enseignant-chercheur en sociologie à l'Université Paris 8, syndiqué à la CGT, sont frappés et placés en garde à vue avant d'être jugés par le tribunal de Bobigny.

     

    Le MS21 condamne cette stratégie gouvernementale pour faire passer en force la loi travail qui s'illustre par de nombreuses régressions en terme de droits collectifs et de conditions de travail. Il apporte son soutien aux militants arrêtés et demande au gouvernement leur libération immédiate.

    Lien permanent Catégories : Gouvernement, Protestations 0 commentaire