La France sponsor du terrorisme : dernier épisode lundi
10ème et dernier reportage de la série d'investig'Action
"La France sponsor du terrorisme"
Lundi dès 6h
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10ème et dernier reportage de la série d'investig'Action
"La France sponsor du terrorisme"
Lundi dès 6h
Le 23 août 1968, les G.I. ont fait passer le message à travers toute la base de Fort Hood, au Texas : réunion sur la pelouse à l’intersection principale de la base pour démarrer une discussion toute la nuit. Plus de 100 G.I. s’y rendirent pour planifier quoi faire. C’était plus qu’une palabre. C’ était une protestation.
Pour les généraux et les colonels dont les ordres n’admettaient aucun refus, c’ était une mutinerie.
Certains des GI avaient décroché des médailles pour bravoure. Certains avaient été blessés. Après une année de lourds combats au Vietnam, les troupes noires, qui en avaient ras le bol, étaient indignées de recevoir l’ordre d’aller occuper les quartiers afro-américains de Chicago.
Ce que ces soldats croyaient – et c’était vrai – c’était que le gouvernement craignait un soulèvement noir et prévoyait d’utiliser l’armée US pour écraser leurs sœurs et frères.
Certains des GI noirs avaient été parmi ceux envoyés à Chicago en avril 1968 pour faire du « maintien de l’ordre » après l’assassinat du Dr Martin Luther King, qui avait déclenché une révolte noire de masse. Le maire de Chicago Richard Daley leur avait alors dit qu’ils devraient « tirer pour tuer tout incendiaire et tirer pour mutiler ou paralyser quiconque se livrant au pillage. » (chicago68.com)
Maintenant Chicago était le lieu de la Convention nationale démocratique de 1968. Des jeunes rebelles arrivaient par milliers pour protester contre la guerre du Vietnam. Le « Boss » Daley voulait avoir des troupes fédérales sur place pour abattre les Noirs au cas où la protestation anti-guerre déborderait dans la communauté noire.
Par leur réunion de minuit, les G.I. noirs disaient: « Pas question! »
Dès le 16 juillet le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve évoque la thèse d’une « radicalisation rapide » du chauffeur meurtrier accompagnée d’une série de précisions angoissantes :
« Il n’était pas connu des services de renseignement car il ne s’était pas distingué, au cours des années passées, soit par des condamnations soit par son activité, par une adhésion à l’idéologie islamiste radicale […] Il semble qu’il se soit radicalisé très rapidement. En tous les cas, ce sont les premiers éléments qui apparaissent à travers les témoignages de son entourage […] des individus sensibles au message de Daesh s’engagent dans des actions extrêmement violentes sans nécessairement avoir participé aux combats, sans nécessairement avoir été entraînés […] La modalité de la commission de son crime odieux est elle-même nouvelle. » (1)
La thèse de la « radicalisation rapide » est lourde de conséquences. Elle accrédite l’idée que tous les musulmans sont susceptibles de se transformer rapidement et brusquement en terroriste. Le danger est désormais partout où sont présent des musulmans ou supposés tels. L’heure est donc à la méfiance à chaque fois que l’on croise un musulman réel ou supposé. Bien sûr, on ajoutera systématiquement « qu’il faut veiller à ne pas faire d’amalgame » soulignant ainsi la conscience des effets probables d’une telle thèse.
Le fait que le profil du tueur soit atypique (au regard de celui que nos médias dessinent depuis des années pour nous aider à repérer les « candidats au djihadisme ») renforce encore la production d’une psychose collective. On ne peut même plus reconnaître un musulman compatible avec la république à des faits simples comme « ne pas fréquenter une mosquée », « ne pas faire le Ramadan » ou « manger du porc ».
Pendant près de deux semaines, des « experts » se sont succédé sur nos plateaux pour nous convaincre d’un danger multiforme nécessitant une méfiance permanente vis-à-vis de certains de nos concitoyens. La perle pour les spécialistes revient une nouvelle fois à Mohamed Sifaoui présenté par BFM TV comme « journaliste spécialiste du terrorisme islamique », qui estime que la radicalisation peut-être « instantanée » :
« elle peut s’accomplir [la radicalisation] le jour même de l’attentat; car il est dit par les idéologues islamistes que l’attentat kamikaze, l’attentat martyre fait pardonner l’ensemble des péchés. » (2)
Mais ce « spécialiste » ne se contente pas d’accélérer à l’extrême la rapidité de la radicalisation, il appelle dans la même émission ses confrères à ne pas chercher à comprendre le comportement du tueur à partir d’une « rationalité occidentale ».
Nous avons donc à faire à des individus qui ne fonctionnent pas ni ne raisonnent comme nous. Ils sont extérieurs à notre monde, non produits par lui et inexplicables rationnellement. C’est ainsi que se construit une psychose collective qui élimine une partie de la population du « Nous » social. Or à chaque fois qu’il y a des processus d’exclusion d’un « Nous » social, il y a autorisation au passage à l’acte. Les conditions de possibilité d’un pogrom se réunissent par ce type de processus.
Mais Mohamed Sifaoui ajoute un argument de taille : la stratégie de dissimulation. « La dissimulation est une technique que l’on apprend dans des manuels qui sont distribués par Daesh » développe-t-il dans la même émission. La thèse de la « préméditation dissimulée » s’ajoute immédiatement à celle de la « radicalisation rapide ».
Le procureur de la république de Paris, Louis Molins, déclare dans une conférence de presse le 21 juillet qu’« il apparaît que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a envisagé son projet criminel plusieurs mois avant son passage à l’acte ». (3) Il annonce également la mise en détention provisoire de cinq suspects soupçonnés de complicité. Sans attendre de précisions les média dominants s’emballent. Les téléspectateurs et les lecteurs des grands médias apprennent un nouveau mot arabe : « La Taqiya ».L’hebdomadaire Mariane titre « Taqiya : la dissimulation comme nouvelle arme de guerre » en expliquant en chapeau d’article :
« Certains terroristes l’utilisent comme stratégie pour passer sous les radars des renseignements, d’autres s’en servent comme un alibi pratique pour continuer de mener leur vie d’occidentalisés : dans tous les cas, la taqiya – l’art de la dissimulation – est prônée par l’Etat islamique pour ces « soldats de Dieu ». Enquête ». (4)
Cher(e) ami(e)s, « Un ciel clément pour la réouverture des vols réguliers entre Cuba et les États-Unis. Malgré les tentatives de faire sauter le nouveau pont entre les 2 pays il semble que les cieux sont ouverts pour la nouvelle étape des relations bilatérales. » titre le quotidien cubain GRANMA. Ce 31 août, les vols interrompus depuis plus d’un demi-siècle ont été repris par la compagnie US « JET BLUE » entre Fort Lauderdale et Santa Clara. Le Vice-Ministre cubain des transports a déclaré que c’est un pas positif et une contribution au processus d’amélioration des relations entre les deux pays. Mais comme l’a fait remarquer Josefina Vidal « Pour que les vols aient leur véritable potentiel, il faut que les USA en finissent avec l’interdiction pour les citoyens américains de voyager dans l’Ile. » Et bien évidemment la levée du blocus ! Au chapitre des relations entre les deux pays, notons que les responsables étasuniens ont fait connaître leur refus de modifier leur politique migratoire, particulièrement nocive pour Cuba, malgré la demande expresse de 9 pays de la région : Colombie, Costa Rica, Equator, Salvador, Guatemala, Nicaragua, Mexique, Panama et Pérou. Et dans une semaine, nous aurons le plaisir de vous accueillir dans notre stand à la Fête de l’Humanité. Vous pouvez prendre connaissance de notre riche programme en vous référant à notre site internet www.cubacoop.org. Il se trouve en tête de gondole ! Un stand vaste, bien conçu pour la Fête, la rencontre, le débat, la danse, la dégustation du fameux MOJITO ! Trois journées d’enfer ! Tout vous concerne, rien à négliger. Notez la présence exceptionnelle de Mariela Castro, le vendredi à 19 heures pour la conférence débat « Culture et Révolution cubaine. » Un espace renouvelé, accueillera l’exposition « Ernest Pignon-Ernest – Alejo Carpentier – Concert Baroque » Vernissage le SAMEDI 10 à 11 heures en présence de l’artiste, notre ami Ernest. Et pendant ce long et beau week-end, vous bénéficierez de l’accueil chaleureux des militantes et militants de notre association. À diffuser sans ménagement ! Quelques infos en vrac : - La station radio Europe n°1, signalait que selon le Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes en matière de parité au Parlement la France se place loin derrière Cuba. Notre pays se classe 60e sur 191 pays alors que Cuba est 3e… Au grand plaisir de vous rencontrer cette fin de semaine ! Roger Grévoul |
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Les forêts couvrent 30,6% de la superficie de Cubapar Orfilio Pelaez GRANMA le 29 août 2016 > La province de Pinar del Rio est la plus boisée avec une couverture forestière de 47% > Photo : Idania Ruiz |
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Ainsi donc, le TTIP (traité de libre-échange transatlantique, TAFTA en anglais) négocié par-dessus la tête des peuples depuis 2013 entre les Etats-Unis et l’Union Européenne, s’appliquera à la France, que le peuple français le veuille ou non. Il ne s’agit pas là d’un délire complotiste : c’est le président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker lui-même, qui l’a affirmé ce dimanche 4 septembre. Il ne s’agit pas d’un dérapage dû à une saute d’humeur, mais d’un principe : le 2 février 2015, le même Juncker avait déclaré dans lefigaro.fr : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »
Dès le début, les négociations du TTIP ont suscité des inquiétudes en raison de l’opacité qui les entourait. Cette inquiétude fit place à l’hostilité quand les premières fuites laissèrent entrevoir les conséquences qu’entraînerait sa ratification : fin de l’interdiction d’exploitation du gaz de schiste – désastreux pour l’environnement -, fin de l’interdiction du bœuf aux hormones et du poulet à l’eau de javel (autorisés aux Etats-Unis, interdits aujourd’hui en Europe), mise en concurrence (et disparition à court terme) des éleveurs européens avec les gigantesques fermes-usines d’outre-Atlantique, etc.
La campagne d’opinion qui s’ensuivit obligea certains négociateurs européens à se montrer plus prudents. Finalement, les représentants de l’Allemagne annoncèrent l’arrêt des pourparlers. Le 30 août, Mathias Fekl, Secrétaire d’État au Commerce extérieur, déclarait : « Les Américains ne donnent rien ou alors des miettes. Ce n’est pas comme cela qu’il faut négocier. » Immédiatement après, François Hollande, qui n’ose rien décider sans le feu vert préalable de l’Allemagne, déclarait que la France se retirait également de la table des négociations.
Aussitôt, Europe Écologie Les Verts, par la voix de José Bové – qui n’a toujours pas compris ce qu’était l’UE – se réjouissait bruyamment : « La mobilisation européenne massive a finalement payé, je m’en félicite. Après cette victoire nous devons maintenir la pression sur le pour qu’il s’oppose aussi à la signature de l’Accord avec le Canada, le CETA. » Comme EELV continue par ailleurs de soutenir le processus d’intégration européenne, nous sommes curieux de voir comment elle va concilier sa lutte contre le TIPP (dont Barack Obama a dit qu’il devrait entrer en vigueur avant la fin de son mandat en 2017) et son exigence de « réorientation progressiste de l’UE » (il va falloir faire vite : il reste un an…).
De son côté, Lutte Ouvrière défend également, à sa manière, l’intégration capitaliste supranationale sous prétexte d’anticapitalisme pur et dur : « Que les États-Unis et l’Europe parviennent ou non à un accord sur ce grand marché transatlantique, cela reste de toute façon une discussion entre bourgeois et cela ne changera pas grand-chose au sort des travailleurs. Qu’elle soit sanctionnée ou pas par un nouvel accord, c’est à la domination des grands groupes capitalistes, qu’ils soient américains ou européens, que les travailleurs devront s’en prendre. »
Quant au PRCF, il a toujours dénoncé le TIPP, et a immédiatement mis en garde contre la fausse résistance de Hollande sur son site : http://www.initiative-
A l’approche des élections, changement de posture du gouvernement français. Alors que Hollande a soutenu de façon continue les négociations pour un traité de libre USA/UE lancée sous mandat exclusif et secret de la Commission Européenne pour instituer un grand marché transatlantique, son secrétaire d’état au Commerce, Matthias Fekl a annoncé mardi 30 aout que la France demanderai l’arrêt des négociation.
«La France considère que nous sommes à un moment de vérité et de décision. À la fin du mois de septembre (lors d’une réunion des ministres chargés du commerce extérieur à Bratislava, ndlr), je demanderai au nom de la France l’arrêt des négociations sur le Tafta»,Ce que demande la France, c’est l’arrêt pur, simple et définitif des négociations. Elles ont créé partout des peurs. Elles doivent maintenant se terminer (…) Il faut un coup d’arrêt clair, net, pour reprendre les discussions sur de bonnes bases. Nous verrons si d’autres nous emboitent le pas».«La France ne soutient plus ces négociations. La Commission a été très offensive mais les Américains ne donnent rien ou alors des miettes. Ce n’est pas comme ça qu’il faut négocier» Mathias Fekl
Cette annonce hypocrite n’interrompt cependant pas le processus d’adoption de ce traité : en la matière c’est la Commission Européenne qui décide. C’est elle qui détient le mandat de négociation exclusif et le gouvernement français n’a pas son mot à dire. Et même Fekl admet son impuissance :
«La Commission européenne a parfaitement la possibilité de négocier et personne ne peut juridiquement s’y opposer. Mais il n’y a plus de soutien politique de la France à ces négociations»
De fait, le porte-parole de la Commission européenne, Margaritis Schinas n’a pas manqué de renvoyer Fekl a ses moutons : «Nous avons un mandat de négociation qui a été accepté unanimement» lors du dernier sommet européen cet été, a-t-il dit.
Rappelons que la Commission Européenne a obtenu l’unanimité des gouvernements des pays membres pour ce mandat de négociation
Et en fait les négociations avancent vite et la Commission Européenne annonce déjà le début du processus de ratification du traité pour la fin de l’année
«Si les conditions sont remplies, la Commission européenne est prête à boucler l’accord à la fin de l’année» Margaritis Schinas Commission Européenne
Selon son porte-parole, cette dernière «fait des progrès constants dans les négociations en cours sur le TTIP». Elles sont même entrées dans «une phase cruciale», avec des propositions sur tous les chapitres. Ce que confirme le chef des négociateurs américain Michael Forman. «En réalité, les négociations progressent», explique-t-il au Spiegel au moment même des déclarations de Fekl.
L’exemple dramatique du TAFTA dont on sait ce que seront ses conséquences catastrophiques dans de large domaine (santé publique, protection sanitaire, agriculture, emplois et production industrielle et technologique, démocratie …) le démontre une nouvelle fois : pour que ce soient les peuples qui décident et pas la dictature de l’oligarchie capitaliste, c’est un impératif démocratique urgent que de sortir de l’Union Européenne. De briser les chaines de l’UE et d’en sortir pour s’en sortir comme l’expliquent à raison depuis des années les militants franchement communistes du PRCF.
On ne manquera pas de souligner l’hypocrise de Fekl et du gouvernement : faisant d’un coté mine de vouloir interrompre des négociations sur lesquelles ils ont décidé de ne pas avoir main, et de l’autre signant un traité de libre échange avec le Canada en tout point similaire au TAFTA instituant déjà de fait un grand marché transatlantique au moins avec les milliers de multinationales américaines déjà implantées de l’autre coté de l’Ontario.
Pour tonitruantes qu’elles soient, ces déclarations ne doivent donc être vue que comme de la com’. De la com’ pré-electorale. D’une part, pour stopper l’adoption du TAFTA la seule solution c’est de stopper l’UE. De sortir de cette dictature du totalitarisme capitaliste pour que ce soit les peuples qui décident. D’autre part, Fekl et le gouvernement PS s’ils éructent sur l’interruption des négociations ne se positionnent pas sur un refus d’un grand marché transatlantique.«La France ne soutient plus ces négociations. La Commission a été très offensive mais les Américains ne donnent rien ou alors des miettes. Ce n’est pas comme ça qu’il faut négocier»C’est en fait la même musique que celle déjà entendue des milliers de fois lorsque le peuple rejettent massivement des décisions catastrophiques pour lui que lui impose la dictature du Capital. Ici en en réclamant une « autre négociation », là en tentant de berner les travailleurs avec les slogants pour « une autre europe ». Demain, ils nous parlerons d’un « Grand marché Transatlantique Social ».
JBC pour www.initiative-communiste.fr