Commission Européenne : sécurité d'accord... Mais l'AUSTÉRITÉ D'ABORD !
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Ce fut d’abord l’ex Président espagnol Aznar, qui tenta de corrompre Chavez en lui disant qu’il ne devait pas s’occuper des pauvres de son pays, qu’il n’y avait « aucun espoir pour eux », parce qu’ils étaient déjà « foutus ». (C’est marrant, cela nous rappelle la rhétorique des politiques néolibérales du FMI, mises en place par Merkel et compagnie, qui font tellement souffrir les peuples européens dont le peuple grec.)
Ensuite, ils firent le maximum pour saboter la révolution bolivarienne, depuis l’arrêt de la production de pétrole jusqu’au coup d’Etat raté. Alors, quand Chavez nous quitta en 2013, ses ennemis se sont réjouis et ont proclamé que les jours de la révolution étaient comptés. Et en 2014 vint l’appel à la violence de la "Sortie" avec le phénomène de « guarimbas » et la propagande médiatique internationale qui amplifia l’image du chaos dans le monde entier. Mais cela n’a pas fonctionné non plus.
Alors maintenant, ils tentent leur coup avec la guerre économique, magistralement analysée par Romain Migus dans ce numéro du Journal de Notre Amérique. Les défis pour consolider les réussites de la révolution bolivarienne et le changement de modèle vers le socialisme du XXIè siècle ne sont pas négligeables. Mais n’oubliez pas que Chavez « n’est pas mort, il s’est multiplié »
Ainsi que nous l’avions annoncé, une délégation de notre association est actuellement en mission à Cuba. Son arrivée sur l’Ile a été perturbée par l’annonce des horribles attentats perpétrés à Paris. Emotion, indignation, colère… et aussi inquiétude, à la recherche d’informations. Le Président Raul Castro a immédiatement envoyé ses condoléances et celle du peuple cubain à François Hollande et il s’est rendu à notre ambassade afin de signer le livre de condoléances. Les moyens d’information cubains sont longuement revenus sur ce tragique événement. Le message du Président Castro était en première page du quotidien GRANMA. Le site internet « CUBADEBATE » qui publie chaque jour un résumé des informations importantes a consacré le samedi 14, onze articles sur cette question. Nos remerciements à nos amis cubains qui nous ont témoigné de nombreuses marques d’amitié et de solidarité. Michel Porcheron vient de nous faire parvenir copie de SEPT oeuvres de dessinateurs particulièrement connus tant à Cuba que pour certains dans le monde.Nous ferons en sorte de les publier dès la semaine prochaine. Notre délégation au complet s’est rendu à l’Ambassade de France pour apporter son témoignage de solidarité et signer le livre de condoléances. Elle a été reçue par le Chargé d’Affaires., M. Guy Christophe. Avant notre arrivée, nos amis Christian Huart, Jean-Louis Joachim et Manuel Pascual ont accompagné ou représenté des entreprises françaises du 2 au 7 novembre à la Foire Internationale de La Havane. L’objectif était de faire connaitre ces entreprises et de leur permettre au travers de contacts avec les autorités et entreprises cubaines, d’étudier les opportunités d’investissements à Cuba. Du 13 au 21 novembre, plus de 40 participants vont visiter des lieux à La Havane et dans la Province de Cienfuegos où des projets sont en cours de réalisations. Un bref aperçu du programme vous donnera une idée de l’intérêt de ce voyage : La Havane du 13 au 17 novembre : - Après une rencontre-débat à la Maison Victor Hugo avec notre ami Eduardo Canciano, visite du Centre de documentation financé par CCF dans le Grand Parc Métropolitain. - Présentation d’un projet eau potable de la nappe Vento-Almendares. - Visite des ouvrages d’ALBEAR qui datent de la fin du XIX siècle. Projets CCF. - Visite de l’ENAST (laboratoire National de l’Eau). - Inauguration du projet serre tropicale du comité Val de Marne Sud Est à Boyeros. - Rencontre avec la municipalité de Boyeros. - Fondation Nunes Jimenez : présentation des résultats du projet financé par CCF. - Remise des récompenses aux lauréats de la 3ème édition du prix de la Maison Victor Hugo. Rencontre d’amitié avec les partenaires de l’association au siège de l’ICAP (Institut cubain d’amitié avec les peuples). Et mercredi matin, départ pour la province de Cienfuegos où un programme particulièrement chargé les attend… Nous en parlerons la semaine prochaine et nous vous rendrons compte de l’ensemble de la mission ainsi que des résultats enregistrés. A Cuba, la fin du blocus imposé par les Etats Unis depuis plus de 50 ans est toujours à l’ordre du jour ! Plusieurs articles de notre Lettre sont consacrés à cette importante question. Comme les dirigeants cubains l’ont réaffirmé à de nombreuses reprises, sans attendre la levée du blocus qui nécessite un vote du Sénat américain, Barak Obama a tout pouvoir de prendre des décisions pour l’assouplir sensiblement. Le quotidien GRANMA, en cite 13 qui peuvent immédiatement entrer en vigueur. Elles auraient des répercutions positives importantes sur l’économie cubaine et en cela même si la vie quotidienne de la population de l’Ile. Bonne lecture et excellente fin de semaine ! Bien cordialement, Roger Grévoul |
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Aux États-Unis, les Latino-américains sont victimes de discriminations tandis que, en ce qui concerne les migrants de n’importe quel pays d’Europe, d’Asie et d’Afrique, il est rare qu’ils soient discriminés ou expulsés vers ces continents. Pour être expulsés, ils doivent vraiment avoir commis un acte répréhensible. En revanche, les sans papiers latino-américains sont l’objet de discriminations même par des agents de la circulation.
La Police cherche un certain profil. Par exemple, la communauté mexicaine est la plus grande ici. Les Mexicains utilisent souvent une camionnette, la cherokee, une voiture qui est généralement utilisée en Amérique latine sur un certain type de terrain. Mais le terrain ici est tout pavé, tout est plat. Donc, il n’y a aucune raison d’acheter une voiture de ce genre... le terrain ne s’y prête pas. Mais l’explication est simple : il s’agit de réaliser un rêve. Les gens qui viennent ici pour gagner leur vie ont fait le rêve d’avoir une voiture de ce genre, car ils n’en ont jamais eue dans leur pays. Ainsi, lorsque les policiers voient une de ces voitures sur la route, ils l’arrêtent immédiatement, même s’il ne s’est produit aucune violation du code de la route. Ils l‘arrêtent parce qu’ils savent que 90 % des conducteurs sont des Latinos ou des Mexicains. La première chose qu’ils demandent sont les papiers. Si la personne ne les a pas, elle sera expulsée. Voilà le profil qu’ils cherchent.
Le terrorisme touche la société dans son âme, délibérément. C’est pourquoi il faut tout mettre en œuvre pour fournir une riposte aux terroristes et les éliminer radicalement. A cet égard une approche anti-terroriste ne doit satisfaire qu’à un seul critère : elle doit être efficace, toucher le terrorisme en son coeur. On peut se demander si l’approche actuelle dans notre pays et en France est la réponse adéquate. On peut même se demander si nos dirigeants politiques sont disposés à mener la lutte à fond, c’est-à-dire jusqu’à la racine du mal. Car de très nombreux intérêts sont en jeu, et une approche en profondeur est en opposition avec le cours actuel de la politique en Europe occidentale.
Dans cet article nous irons d’abord à la recherche des causes plus profondes des attentats terroristes. Ensuite nous examinerons pourquoi l’approche actuelle est contreproductive. Enfin nous avancerons quelques propositions sur une approche en profondeur.
On ne combat pas une maladie en s’attaquant aux symptômes, mais bien en éliminant les causes ou le substrat. On a déjà beaucoup écrit sur ce terreau de culture. Il nous faut rechercher les causes des attentats terroristes passés tant à l’étranger que dans le pays. Si on combine la stratégie de la radicalisation djihadiste avec la haine vis-à-vis de la communauté musulmane et avec l’islamophobie, on obtient un cocktail explosif. Réexaminons les différents éléments.
L’invasion de l’Irak en 2003 a conduit à la faillite de l’état. Washington a opté pour la stratégie « diviser pour régner ». Les forces laïques ont été délibérément éliminées et les chiites ont été montés contre les sunnites. Le terrorisme contre la population sunnite a formé un terreau idéal pour les djihadistes. L’Arabie saoudite et le Qatar n’ont pas manqué d’offrir leurs services. C’est de cet ensemble de djihadistes extrémistes qu’est issu l’État islamique.
La profession de foi extrémiste de l’EI, de al-Qaeda et d’autres groupes terroristes islamistes n’est pas simplement tombée du ciel. Ils sont le produit d’une diffusion systématique sur une longue durée du wahabisme par l’Arabie saoudite. Le wahabisme est un courant ultraconservateur qui diffère peu du califat en matière de credo et de pratiques. Dans le passé l’Arabie saoudite a formé environ 45.000 cadres religieux à l’étranger.
Le pays finance des dizaines de chaînes satellitaires et des centaines de sites internet. Les Saoudiens ont investi à ce jour 87 milliards de dollars pour diffuser le wahabisme dans le monde entier, pour construire des mosquées et rémunérer des imams. Cela s’est fait et cela continue de se faire non seulement dans nos contrées mais aussi en Asie, en Afrique et bien sûr au Moyen-Orient (2). Il n’est pas exagéré de parler d’une wahabisation de l’islam.
Revenons au théâtre des opérations. En Syrie tout comme en Irak la carte confessionnelle a été tracée. L’Occident voulait depuis longtemps être quitte d’Assad. Dès 2006 divers groupes dissidents ont été financés par les Etats-Unis (3).
En 2009, deux ans avant le printemps arabe, il existait des plans britanniques pour une invasion de « rebelles » (4). Les USA ont soutenu non seulement des groupes modérés, mais ils ont aussi financé des djihadistes radicaux, qui allaient ultérieurement passer à des organisations terroristes comme al-Nusra et l’EI (5). En 2011 les manifestations non violentes ont rapidement dégénéré en guerre civile. Du côté des rebelles les djihadistes l’ont emporté grâce au soutien massif des Etats du Golfe, de la Turquie et de la Jordanie. Cet appui allait à des organisations terroristes comme al-Nusra et al-Qaeda (6).
En 2012 les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne organisèrent conjointement avec la Turquie et la Jordanie un camp d’entraînement pour les rebelles syriens en Jordanie. Une partie de ces rebelles se sont ralliés par après au califat. Une gaffe similaire a encore été reproduite en 2015.
En 2012 les autorités à Washington connaissaient déjà la création plausible d’un état islamique dans certaines parties de l’Irak et de Syrie. C’était en effet ce que souhaitaient les pays islamiques soutenant l’opposition anti-Assad. Un tel état affaiblirait fortement Assad et porterait un coup à la coalition entre la Syrie, l’Irak et l’Iran (7). Le gouvernement étatsunien savait parfaitement ce qu’il faisait. La suite de l’histoire, nous la connaissons.