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MS21 - Page 52

  • Les risques de l’arrivée au pouvoir du FN

     

    Le FN a fait un score historique aux élections régionales du 6 décembre 2015. Il est en tête dans 6 régions sur 13. Ce score, même si il ne reflète pas forcément le visage politique de la France (environ 49% d’abstention) est à prendre au sérieux. Les attaques contre les droits de la femme, contre les syndicats et les mouvements ouvriers, l’islamophobie, le racisme, la toute-puissance policière, l’omniprésence de l’Etat dans tous les domaines. On ne compte plus les régressions que le FN ferait subir à la France si ce parti fasciste arrivait au pouvoir.

     

    Pour séduire les électeurs, le FN joue la carte de l’islamophobie et du racisme à l’heure où la cohésion sociale est déjà fragile. Pourtant ce que vise ce parti c’est la division des travailleurs sur des bases racistes, culturelles ou religieuse. Le seul but est d’empêcher une union et une résistance par le bas. Focaliser le débat sur des faux problèmes tels que les différences culturelles en France permet de ne pas proposer de programme crédible sur les problèmes sociaux.

    Diviser pour mieux régner

    Depuis quelques années le FN, l’UMP et la grande majorité des médias ont concentré le débat public sur des problématiques identitaires. L’islam serait la base de tous les problèmes en France. Cet acharnement médiatique et politique conduit à détourner l’attention de vrais problèmes tels que le démantèlement de notre système social, le grignotage de notre droit du travail, l’accès aux soins de santé, à l’éducation, la difficulté grandissante d’obtenir un salaire permettant de vivre dignement, le droit à un logement décent, etc.

    Le FN se dit proche du peuple, avec « les petits », et les oubliés, mais ne propose aucune solution face aux problèmes sociaux. Ils font croire aux électeurs qu’en pratiquant la discrimination négative et la préférence nationale cela règlerait tous les problèmes sociaux. La haine de l’étranger les aveugle tellement qu’ils en oublient de faire des propositions viables contre la précarité grandissante.

    Proche du peuple et des travailleurs ?

    Etrangement le FN ne s’en prend jamais aux patrons. L’épisode récent de la chemise déchirée du DRH d’Air France par des salariés n’a suscité aucun soutien de la part Marine Le Pen et les salariés ont même été qualifiés de « voyous » par le vice-président du FN, Florian Philippot. En 2010 le parti a dénoncé la grève des cheminots, en 2011 il a reproché aux ouvriers des compagnies pétrolières de bloquer les raffineries.

    Le Cercle des entrepreneurs du FN joue un rôle important dans le financement du parti, il est donc logique que le parti se sente plus proche des luttes patronales. Malgré sa tentative de s’inscrire comme le seul parti proche des travailleurs et des travailleuses il est flagrant que le FN est un parti favorisant le patronat

    Le projet du FN n’est donc pas d’en finir avec la domination du patronat mais bien de diviser les pauvres entre eux pour que leurs revendications soient plus faibles. Diviser pour mieux régner est également la devise de l’extrême droite.

    La femme ? Au foyer !

    Le FN compte bien faire régresser les droits des femmes en défendant une certaine politique familiale ou la femme serait cantonnée à son rôle de mère. Le parti ne milite plus contre l’avortement mais souhaite que l’IVG ne soit plus remboursé. Pour la députée Marion Maréchal Le Pen « Les impôts des Français ne doivent pas payer l’irresponsabilité de certaines femmes », elle entend également couper les subventions du planning familial car celui-ci ferait la promotion « du mariage homosexuel, de la PMA pour les femmes homosexuelles, de la théorie du genre qu’elle enseigne dans les écoles et d’une libéralisation de plus en plus poussée de l’avortement ». Bien entendu la loi du mariage pour tous passerait à la trappe.

    Le racisme comme mot d’ordre

    L’arrivée du FN au pouvoir régional en France aggraverait l’écart entre les citoyens de confession musulmane et les autres. Cet écart a déjà bien été amorcé par le gouvernement de droite de Sarkozy avec la loi sur le voile et le débat sur l’identité nationale. Le racisme et l’islamophobie sont les domaines de prédilection du FN depuis toujours. La cohésion nationale s’étiole de plus en plus depuis quelques années et le FN compte dessus pour gagner des voix. Plus encore, il joue sur les peurs des français liées aux récents attentats en stigmatisant les musulmans ou apparentés musulmans. Une fois le FN au pouvoir ces discriminations seront désinhibées, voir encouragées.

    Il existe de nombreux groupuscules fascistes en France et l’élection du FN permettrait que ces groupes, aujourd’hui dédaignés et négligés, revendiquent plus fortement leurs positions politiques et décomplexent leurs actes. Il y a, depuis les attentats de novembre dernier, de nombreux actes islamophobes : attaques de mosquées et lieux de cultes tagués ou incendiés, des personnes ont été blessées ou visées par balles un homme est mort suite à 17 coups de couteau, les femmes sont les premières victimes et témoignent de violences physiques, verbales quasi quotidiennes.

    Les incidents antisémites, islamophobes et homophobes risquent de se multiplier et le FN au pouvoir n’aurait ni les moyens ni la volonté de les contenir. Les actes anti-musulmans avaient augmenté de 10% de 2013 à 2014, et un mois après Charlie Hebdo ils avaient augmentés de 70% ! Le principe de préférence nationale défendue par le FN est déjà appliqué pour l’attribution des logements sociaux dans certaines mairies frontistes. Leur arrivée au pouvoir autoriserait et généraliserait les discriminations envers les français issus de l’immigration et a fortiori envers les étrangers. Discrimination également dans l’accès aux soins et à la fonction publique. Plus d’attentats…

    La diabolisation des musulmans, l’islamophobie le rejet, l’exclusion et les humiliations que subissent les musulmans ont créé un terreau favorable à l’extrémisme et au fanatisme religieux. L’aggravation de cette tendance en créera d’autant plus et le risque d’attentat augmentera de manière exponentielle.

    Source : Investig’Action

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  • Pierre Perret : La bête est revenue

     

     


    Pierre Perret - la bête est revenue

     

    {La bête est revenue}

    Sait-on pourquoi, un matin,
    Cette bête s'est réveillée
    Au milieu de pantins
    Qu'elle a tous émerveillés
    En proclamant partout, haut et fort:
    "Nous mettrons l'étranger dehors"
    Puis cette ogresse aguicheuse
    Fit des clones imitatifs.
    Leurs tirades insidieuses
    Convainquirent les naïfs
    Qu'en suivant leurs dictats xénophobes,
    On chasserait tous les microbes.

    Attention mon ami, je l'ai vue.
    Méfie-toi: la bête est revenue!
    C'est une hydre au discours enjôleur
    Qui forge une nouvelle race d'oppresseurs.
    Y a nos libertés sous sa botte.
    Ami, ne lui ouvre pas ta porte.

    D'où cette bête a surgi,
    Le ventre est encore fécond.
    Bertold Brecht nous l'a dit.
    Il connaissait la chanson.
    Celle-là même qu'Hitler a tant aimée,
    C'est la valse des croix gammées
    Car, pour gagner quelques voix
    Des nostalgiques de Pétain,
    C'est les juifs, encore une fois,
    Que ces dangereux aryens
    Brandiront comme un épouvantail
    Dans tous leurs sinistres éventails.

    Attention mon ami, je l'ai vue.
    Méfie-toi: la bête est revenue!
    C'est une hydre au discours enjôleur
    Qui forge une nouvelle race d'oppresseurs.
    Y a nos libertés sous sa botte.
    Ami, ne lui ouvre pas ta porte.

    N'écoutez plus, braves gens,
    Ce fléau du genre humain,
    L'aboiement écœurant
    De cette bête à chagrin
    Instillant par ces chants de sirène
    La xénophobie et la haine.
    Laissons le soin aux lessives
    De laver plus blanc que blanc.
    Les couleurs enjolivent
    L'univers si différent.
    Refusons d'entrer dans cette ronde
    Qui promet le meilleur des mondes.

    Attention mon ami, je l'ai vue.
    Méfie-toi: la bête est revenue!
    C'est une hydre au discours enjôleur
    Dont les cent mille bouches crachent le malheur.
    Y a nos libertés sous sa botte.
    Ami, ne lui ouvre pas ta porte.
    Car, vois-tu, petit, je l'ai vue,
    La bête. La bête est revenue.

     

     

     

     

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  • Le harcèlement à l'école

     

     

    COMMENT LE POUVOIR POLITIQUE SE DÉFAUSSE DE SES RESPONSABILITÉS SUR LE DOS DES ENSEIGNANTS

     

    Une vidéo, commandée et validée par le Ministère de l’Éducation nationale, sous le prétexte salutaire de dénoncer la souffrance à l'école, permet non seulement de ridiculiser le personnel enseignant, mais de porter atteinte à ses compétences, ses responsabilités et plus globalement à son humanité.

    Outre ces atteintes insupportables à la dignité du corps enseignant, il s’agit en réalité de démontrer que le service public de l’Éducation nationale n’est plus à la hauteur de sa mission républicaine, qu’il est nécessaire d’en changer, de le « moderniser » de « l’adapter » à la nouvelle société, selon les expressions que l’on nous ressasse à longueur de discours politico-médiatiques.

    Prenez le temps de regarder cette vidéo et observez ce qui est distillé le long de ces quelques minutes : un enfant maltraité par d'autres enfants, une enseignante dont le cours n’intéresse personne, une enseignante qui ne voit rien, une enseignante qui n'entend rien, une enseignante qui ne dit rien. Cela ne vous rappelle-t-il pas les trois petits singes célèbres, celui qui se ferme les yeux, celui qui se bouche les oreilles, celui qui s'interdit de parler ?

    Est-ce ainsi que vous voyez les enseignants de vos enfants, les enseignants que vous avez eus? En tout état de cause, c'est ainsi que Mme Najat Vallaud Belkacem se les imagine et entend les faire connaître sur les chaînes TV, dans les clips des salles de cinéma. Qui a produit ce message ? : l'industrie Walt Disney avec le concours d'une journaliste d'Europe 1*. Mme Najat Vallaud Belkacem était-elle obligée d'associer une entreprise cinématographique étasunienne à l’Éducation nationale ?


    Mais Madame La Ministre, si l’on compare les griefs que ce message formule à l’encontre des enseignants, que dire alors de ceux que l’on peut légitimement formuler à l’égard d’un gouvernement, dont vous êtes le porte-voix consciencieux quel que soit le ministère où l’on vous rencontre ?

    Qu’il faille déprécier le service public de l’éducation, réduire ses capacités à remplir sa mission, faire douter les parents qui lui confient leurs enfants, c’est en effet une exigence qu’impose le néo-libéralisme à l’œuvre dans les institutions européennes et que sert un gouvernement dont vous reflétez docilement les orientations.

    En cela Madame, vous respectez incontestablement la solidarité gouvernementale. En revanche qu’en est-il du respect que vous devez aux enseignants qui travaillent dans des conditions de plus en plus difficiles, aux parents que vous leurrez en détournant leur attention des vraies responsabilités, les vôtres, et même aux enfants, victimes ou coupables de harcèlement, en laissant supposer que l’école est le lieu où ils peuvent subir ou exercer ce harcèlement impunément ?…

    Nous, MS21, condamnons avec force des procédés irresponsables et indignes de ceux qui prétendent conduire la Nation en se revendiquant du Socialisme et de la République.


     

    * Mise en cause à propos de son clip, Mélissa Theuriau se défend ainsi sur Europe1 (cit. HuffPost aveec AFP. Mis à jour 4/11/2015 ) : « je montre une institutrice qui a le dos tourné comme tous les professeurs et les instituteurs qui font un cours à des enfants et qui ne voit pas dans son dos une situation d’isolement, une petite situation qui est entrain de s’installer et qui arrive tous les jours dans toutes les classes de ce pays et des autres pays …». « Si tous les instituteurs étaient alertes et réactifs à cette problématique de l’isolement on n’aurait pas besoin de former, de détecter le harcèlement, on n’aurait pas 700 000 enfants par an en souffrance. On n’aurait pas non plus des situations de drames et de suicides parce qu’on n’arrive pas à parler aux adultes de cette solitude et de ce sentiment d’injustice ».

    On laissera à Madame Mélissa Theuriau la responsabilité d’une diatribe aussi absurde que malhonnête. En revanche, on ne peut dédouaner la ministre qui avalise de tels propos et oublie son rôle, comme ses responsabilités, préférant s‘en décharger sur les enseignants.

    Voir les vidéo ici

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  • NON à l'interdiction de manisfester ! NON aux atteintes à la démocratie !

     

    Qui a piétiné les fleurs hier , place de la République ?

    Qui a piétiné les fleurs hier , place de la République ?

     

    Réchauffement climatique :  
    osons une autre pensée   politique !

     

    • La COP 21 : un nouvel échec programmé

    • La lutte contre les GES est insuffisante

    • L'aide aux pays les plus vulnérables n'est pas garantie

    • L'indignation citoyenne portée par la "Coalition climat 21" est

    • inopérante.

     

    IL FAUT :

     

    • Remettre en cause un système économique basé sur le profit
    • Remettre en question la mondialisation et le libre-échange.
    • Débattre d'un protectionnisme écologique et social.
    • Promouvoir la transition énergétique et agro-écologique.
    • Redéfinir le rôle de l’Etat pour être le garant de l’intérêt général.

     

        La question climatique est liée au système économique, à présent mondialisé, basé sur l'usage des énergies fossiles. La consommation sans limite de cette énergie a produit peu à peu une accumulation de CO2 dans l'atmosphère et créé un réchauffement climatique perceptible dès la fin du 19ème siècle, dont nous mesurons aujourd'hui l'ampleur et l’accélération. La société de marché productiviste a besoin de cette énergie pour fonctionner et il est illusoire d'imaginer que ce système soit en mesure de résoudre les problèmes qu'il génère lui-même. Résoudre la crise écologique et climatique appelle à d'autres politiques économiques et sociales. Celles-ci sont toujours absentes des grandes décisions internationales parce que le système économique néo-libéral actuel veut se maintenir et trouve cyniquement au sein des problèmes engendrés de nouvelles sources de profits dans ce que l'on appelle capitalisme vert ou économie verte. La 21ème Conférence sur le climat à Paris (COP 21) ne va pas déroger à la règle. Comme pour les précédentes conférences, c'est vers un nouvel échec programmé que nous nous dirigeons. Les deux enjeux de la question climatique sont connus : (i) réduire les émissions de gaz à effet de serre pour que le réchauffement de la Terre soit inférieur à 2°C, (ii) aider les pays les plus vulnérables en leur permettant d'avoir accès à des transferts de technologies et à une aide financière.
     
    La lutte contre les GES est insuffisante.      
    A présent, sans distinction entre pays développés, pays émergents et pays en développement, tous les pays doivent contribuer à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Les contributions volontaires des pays ne permettent pas de se placer sous la barre des 2°C, mais sur une trajectoire allant vers 3°C. L'échec de la COP 21 est consommé et rien n'est acquis dans la négociation à Paris pour revoir à la hausse les objectifs insuffisants des pays. Le transport aérien et le transport maritime qui commandent la mondialisation économique ne sont toujours pas concernés dans les objectifs de réduction des émissions. Et aussi extraordinaire que cela puisse paraître, les termes « énergie », « énergies fossiles », « énergies renouvelables » qui conditionnent les politiques de transition énergétique ne sont pas mentionnées dans le texte de négociation de la COP 21. En ignorant, comme par le passé, les énergies fossiles qui représentent au moins 80 % des émissions de CO2, la COP 21 n'entend pas toucher aux 700 milliards de dollars de subventions publiques directes au secteur concerné, comme s'il était possible de réduire les émissions de CO2 sans réduire ce qui les génère.
     
    L’aide aux pays les plus vulnérables n'est pas garantie.L'aide promise à Copenhague, six ans auparavant, de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 (Fonds vert) pour aider les pays les plus vulnérables n'est pas acquise. Rien n'est garanti pour que l'aide s'appuie sur de l'argent public et non sur des financements privés, c'est à dire des prêts bancaires, ce qui marquera une fois encore la domination des pays du Nord sur les pays du Sud. Quelles que soient les décisions prises, on ne sait toujours pas si l'accord sera contraignant ou non. Un accord indiquant que les pays « devraient » et non « devront » signifierait la ratification d'une coquille vide.
     
    L'indignation citoyenne portée par la « Coalition climat 21 » est inopérante.     
    La Conférence de Copenhague en fit déjà l'amère expérience; l'exceptionnelle mobilisation de la société civile n'a rien changé aux décisions prises, montrant les limites d'influence des ONG et des mouvements sociaux, leur impuissance face aux réalités des rapports de force internationaux. Mis à part les bons mots de nos responsables politiques, (« c'est le sommet de la dernière chance », « l'échec n'est pas une option, c'est un suicide », « c'est l'avenir de la planète qui se joue dans trois mois »), on reste confondu par le quasi-silence des partis politiques sur la question climatique. Il y a un fossé entre les politiques énergétiques mises en place et un scénario cohérent pour limiter l'élévation de la température mondiale de 2°C.
     
    Résoudre la crise écologique et climatique  Cela nécessite d'avoir une autre pensée politique qui n'hésite pas à remettre en cause un système économique financiarisé dont la seule finalité est l’accroissement des profits fondé sur l’accroissement de la production et de la consommation. L'avenir de la planète, des sociétés humaines ne peut être soumis à la seule comptabilité financière du monde. La surconsommation effrénée est un leurre qui engendre insatisfaction, violence et destruction des biens communs. Toutes les conséquences environnementales et sociales qui conduisent inéluctablement au désastre sont inhérentes au système. Changer de système signifie remettre en question la mondialisation capitaliste néo libérale, le libre-échange, débattre sur la mise en place d'un protectionnisme écologique et social, accorder une réelle importance à la transition agro-écologique qu’exige une politique agricole et alimentaire commune, envisager des politiques de solidarité avec les pays les plus vulnérables sur la base de taxations aux frontières, donner un statut juridique aux réfugiés climatiques.
     
    Oser une autre pensée politique nécessite des choix.Le premier d'entre eux est de sortir du carcan néolibéral de l'Union européenne (principe de concurrence, libre circulation des capitaux) et de promouvoir des coopérations entre les États. Le point clé est de redéfinir le rôle de l’État pour qu'il soit le garant de l'intérêt général, vecteur des investissements à long terme pour une réelle transition énergétique. Une telle direction nécessite de retrouver une souveraineté monétaire hors des contraintes de la zone euro (monnaie unique) et des traités européens (obligation d'emprunts sur les marchés financiers), et une souveraineté nationale et populaire garante de l'expression de la démocratie
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  • Quand l'état de droit devient un état terroriste

    Nous vivons désormais dans un état qui règne par la peur, un état qui est devenu terroriste au nom de la guerre contre le terrorisme.

    Perquisitions au petit matin, assignations à résidence avec perte de travail, invasion de la vie privée et de la vie militante : l'État et la police s'en donnent à coeur joie pour terroriser des contestataires du système néolibéral et des crimes contre le climat. Rajoutons l'interdiction de manifester - que même les américains n'auraient jamais osé mettre en place, pas si moutons que ça les amerloques quant à leurs droits - et on a l'impression de vivre en Russie… C'est vrai que Poutine s'est soudainement transformé en grand ami de la France ces derniers jours. Vive la "réalpolitik" qui n'est qu'une forme d'abandon de toute morale en politique.

    Quand un état veut régner par la peur à l'aide des médias "mainstream" hystériques et sensationnalistes, à l'aide d'une police qui a déjà beaucoup trop de droits vis à vis des citoyens, en renforçant les droits de cette police en violation de la déclaration des droits de l'homme et de tout ce qui définit une vraie démocratie (mais c'est vrai que cela fait longtemps qu'on est plus en démocratie - maintenant c'est encore pire) cela s'appelle du terrorisme. Oui régner par la peur et en abolissant les droits fondamentaux de tout citoyen c'est du terrorisme. Terrorisme d'État.

    Quand un état fait voter des lois dans la foulée de l'émotion, sans donner du temps de réflexion, sous une pression électorale envahie par les fascistes de l'extrême droite, et sous la pression de la peur, il devient terroriste.

    Céder à la peur, comme n'arrêtent pas de le dire des invités de Médiapart, que ça soit dans le Club ou dans les interviews du journal, comme n'arrêtent pas de le dire les commentateurs du journal, c'est laisser gagner les terroristes: les terroristes d'ailleurs et les terroristes au gouvernement. Nous ne devons pas céder à la peur et, surtout, nous ne devons pas nous comporter en moutons. Nous qui n'acceptons pas de vivre dans un état terroriste.

    Sortons braver les interdictions. Sortons paisiblement participer à toutes les actions prévues pour contourner créativement les nouvelles lois liberticides. Que chacun sorte à sa propre façon en prenant les risque qu'il ou elle est prêt à prendre. Mais sortons. Ne baissons pas les bras. Battons nous. Contestons.

    Et parlons à haute voix du terrorisme de notre état à travers le monde : par son marché de l'armement, par ses guerres nombreuses qui tuent aussi des civils innocents.

    Et puisque c'est l'état et non ses contestataires qui sont les vrais terroristes, menons des perquisitions dans ses bureaux pour mettre à jour aux yeux de tous son terrorisme souvent couvert par le secret de défense.

    Vivre dans un pays sûr, oui. Mais il ne sera jamais sûr avec des terroristes aux commandes incapables de voir la différence entre des hommes armés à la kalachnikov prêt à tirer aveuglément dans la foule et des contestataires paisibles du système néolibéral, et surtout les jeunes squatteurs qui militent pour le climat et pour une planète plus saine.

    Un pays sûr est un pays où on peut contester, manifester librement sans avoir à faire face à des bombes lacrymogènes, des perquisitions, des assignations à résidence.

    A bas l'État français terroriste, réveillez-vous les moutons et courage à tous ceux qui sortent et qui sortirons pour continuer d'exercer leurs droits démocratiques à la contestation.

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  • Le ministre de l’Intérieur confond le mouvement associatif au terrorisme

     

    Le ministre de l’Intérieur perd ses nerfs, confond et assimile le mouvement associatif au terrorisme

    (source: La ligue des droits de l'homme)

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    Après avoir interdit les manifestations citoyennes autour de la COP21, voici que le ministre de l’Intérieur assigne à résidence M. Joël Domenjoud, en charge de la « legal team » de la coalition au motif qu’il ferait partie de l’ultra-gauche parisienne qui veut remettre en cause la tenue de la COP. M. Domenjoud est tenu de pointer trois fois par jour au commissariat.

    Si l’on avait besoin d’une confirmation que l’état d’urgence est un danger pour les libertés publiques, cette mesure en attesterait tant elle révèle que la lutte contre le terrorisme n’est ici qu’un prétexte pour interdire toute voix dissonante.

    Comme nous l’avions craint, l’état d’urgence s’accompagne de mesures de plus en plus arbitraires.

    D’ores et déjà nous demandons la levée immédiate de l’assignation à résidence de M. Joël Domenjoud.

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