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  • CUBA : Rapprochement avec les USA, Hollande à La Havane, Le Blocus n’est pas terminé !

     

    mercredi 11 mars 2015
    par  Maïté Pinero

    Cuba-Etats-unis : ingérence ou relations d’égal à égal ?

    Un article de Maïté PINERO publié par LE GRAND SOIR
    Un défi, « une sorte de Moncada » écrivent les commentateurs, pour la génération qui est née, a grandi dans le blocus et ….l’a fait échouer.
    > Le rétablissement des relations diplomatiques sera un long processus ont précisé les présidents Castro et (...)

    vendredi 6 mars 2015
    par  Salim Lamrani

    Rapprochement Cuba/Etats-Unis : perspectives et obstacles

    Ci-dessous la première partie du texte de Salim Lamrani consacré au rapprochement Etats Unis/Cuba.
    Vous pourrez en lire la suite en suivant le lien : http://www.mondialisation.ca/rapprochement-cubaetats-unis-perspectives-et-obstacles-22/5434281
    Depuis l’annonce historique du 17 décembre 2014, (...)

    mercredi 4 mars 2015
    par  RG

    Le Président Hollande à La Havane et le dialogue Bruxelles-La Havane reprend sur fond de rapprochement Cuba-Etats-Unis

    Le mouvement s’accélère ! D’une part la mission officielle cette semaine, de notre Secrétaire d’Etat au commerce extérieur, M. Fekl, la reprise des négociations Cuba/Union Européenne et maintenant l’annonce de la visite du chef de l’Etat français, François Hollande ... On ne peut que s’en féliciter. (...)

    mardi 3 mars 2015
    par  Traduit par Françoise LOPEZ

    Agenda USA/CUBA N°2 "Etablir des relations civilisées de coexistence"

    Nous publions le communiqué de presse de la délégation cubaine, suivi de la déclaration de Josefina Vidal, sa responsable, et les réponses qu’elle a apportées au cours de la conférence de presse. De même l’opinion de la responsable des Etats Unis (...)

    lundi 2 mars 2015
    par  Traduit par Antoine Domingo

    Une coalition bipartite a déposé au Congrès des Etats-Unis un projet de loi en vue de supprimer le blocus nord-américain contre Cuba.

    Un article publié sur le site CUBANITOENCUBA et traduit par Antoine Domingo
    .
    « Il est temps de tourner la page à notre politique envers Cuba »
    Une coalition bipartite de législateurs nord-américains a introduit aujourd’hui au Congrès de ce pays, un projet de loi qui tend à éliminer le blocus des (...)

    mercredi 25 février 2015
    par  Manuel Pascual

    Le tour cycliste à CUBA ?

    En attendant le tour cycliste de Cuba, espérons-le pour 2016, voici la fameuse classique qui a eu lieu du le 11 et 22 Février 2015 Guantánamo-Havane, classique qui comprend 1344 km répartis sur 12 étapes.
    Hector Ruiz, président de la fédération cubaine du cyclisme, a confirmé que les meilleurs (...)

    lundi 23 février 2015
    par  Traduit par Gonzalo Dorado

    Histoire de Cuba : L’explosion du Maine et l’intervention nord-américaine

    par Israel Valdés Rodriguez Article tiré du Blog « Cuba pour toujours »
    (San Antonio de los baños, 1952), Professeur et historien, membre du secrétariat permanent de l’Union des historiens de Cuba. Traduit par Gonzalo DORADO pour notre site.
    Un prétexte au déclenchement de l’intervention et de la (...)

    mardi 17 février 2015
    par  Traduit par Suzanne Dejours

    Une société prospère sans dimension culturelle n’est pas possible.

    Une société prospère sans dimension culturelle n’est pas possible. a affirmé Miguel Diaz-Canel à la séance plénière du bilan annuel du Ministère de la culture.
    L’actualisation et la défense de la politique culturelle dans tous les scenarios sont actuellement la plus grande priorité des institutions du (...)

    mardi 17 février 2015
    par  Manuel Pascual

    Et si on parlait Boxe ?

    Un entraineur, faiseur de champions !
    Je pourrais vous parler des champions de boxe cubains comme Téofilo Stevenson et Felix Savon, mais je préfère vous faire connaitre celui qui a fait de nombreux champions de boxe. (...)

    mardi 10 février 2015
    par  Traduit par Christine Druel

    Le Blocus n’est pas terminé !

    Tiré de CubaDebate et traduit par Christine Druel
    “ Le blocus n’est pas terminé. Ce qui s’est passé, c’est que, le Président des Etats Unis, dans le cadre de ses pouvoirs exécutifs, a annoncé des mesures pour modifier certains aspects du blocus » a déclaré dans un entretien accordé à la télé cubaine, (...)

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  • Le Venezuela dénonce l’"agression grave" des USA (vidéo)


    Investig’Action

     

     

     

    Article en PDF : Enregistrer au format PDF

     

    Le 9 mars 2015, le président Barack Obama a émis un décret qui déclare le Venezuela comme étant une « menace inhabituelle et exceptionnelle à la sécurité nationale et la politique extérieure des États-Unis ». Lors d'une conférence de presse qui a eu lieu à Bruxelles le 13 mars, l'Equipe Investig'Action a recueilli les déclarations du Monsieur l'Ambassadeur de la République Bolivarienne du Venezuela en Belgique, Luxembourg et l'Union Européenne, qui dénonce l'"agression grave" des Etats-Unis contre la souveraineté, la démocratie et la paix au Venezuela.

     



    Source : Investig’Action

    Les mouvements sociaux lancent une pétition pour le retrait de la déclaration de menace

    Le retrait immédiat du décret exécutif signé par le Président des États-Unis, Barack Obama, contre le Venezuela. C’est la demande des mouvements sociaux en solidarité avec la Patrie Bolivarienne.

    La pétition est menée à travers l’initiative « Obama, le Venezuela n’est pas une menace ».

    Pour signer la pétition, suivez le lien suivant : https://www.change.org/p/presidente...

    Lien abrégé : http://goo.gl/wBRiFI

    Dans le texte de la pétition, il est fait « appel au gouvernement des États-Unis à assumer ses obligations internationales quant au respect de l’auto-détermination des peuples et au droit de ces dernier de choisir librement leur voie ».



    Les auteurs soulignent qu’il est étonnant que cette déclaration des États-Unis survienne deux jours après « que l’Union des Nations du Sud, organe d’intégration régionale, s’est rendue au Venezuela et réunie avec tous les pouvoirs publics de ce pays ainsi qu’avec divers représentants des différents partis qui composent l’opposition vénézuélienne, cette démarche traduisant une consécration de la démocratie du Venezuela et des élections parlementaires prévues pour la fin de l’année ».

    Il faut également souligner la demande réalisée par le gouvernement vénézuélien auprès de l’Unasur pour faciliter le dialogue avec le gouvernement nord-américain.

    En outre, « les sanctions, les embargos et les agressions armées, aucune de ces voies ne permet un véritable dialogue. L’histoire a démontré, comme l’a reconnu le gouvernement Obama le 17 décembre dernier avec Cuba, qu’il s’agit de politiques inefficaces qui ne causent que des dommages aux peuples ».

    Les signataires appellent le Président Obama à retirer le décret exécutif contre le Venezuela et à « normaliser les relations diplomatiques avec le gouvernement légitimement élu du Président Nicolás Maduro, sur base du respect mutuel et du principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays ».

    L’initiative dispose déjà d’un compte sur le réseau social Twitter, @VzlaNoEsAmenaza, et son profil Facebook est disponible à l’adresse suivante : https://www.facebook.com/hugo.chavez.77.

    Le groupe Facebook de la pétition est : www.facebook.com/groups/3503...

    Pour inviter d’autres personnes à se joindre à la pétition en ligne, il faut envoyer directement le lien (complet ou abrégé) qui renseigne les modalités pour rejoindre la cause : le formulaire, situé du côté droit de la page, est intitulé « Signez cette pétition/Sign this petition », renseignez-y vos nom, prénom(s) et adresse e-mail valable, pays, ville et si vous le souhaitez, la raison pour laquelle vous signez cette pétition, vous pouvez également choisir de partager cette action sur Facebook avant de sélectionner l’option « Signer/Sign » pour terminer.

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  • La liberté bourgeoise d’expression, Renaissance de la Russie, La Grèce dans la tourmente

    Le Grand Soir
    Journal Militant d'Information Alternative
    Thomas Cluzel ou l’interdiction d’informer sur France Culture
    Thierry DERONNE
    Cet article de Thierry Deronne est une implacable démonstration, étayée, datée, chiffrée des enfumages médiatiques des Français, dès lors que les intérêts des USA sont en cause. A beau mentir qui vient de loin. Mais, à l’heure d’Internet, l’Amérique latine est éloignée de quelques centièmes de secondes ; chacun peut lire Libération et le Monde des années passées, voir un JT de 2009 avec Pujadas, écouter en replay France Culture et s’attrister de voir cette radio se transformer en soldat d’un monde unipolaire et (...) Lire la suite »

    Cette semaine
    Parlement grec
    Discours d’Alexis Tsipras sur les réparations allemandes
    Alexis TSIPRAS
    Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés, Je prends aujourd’hui lors de cette réunion historique la parole non seulement à titre symbolique mais également parce qu’il y a des raisons essentielles à cela. D’abord et principalement pour porter hommage aux victimes de la deux guerre mondiale. Et pour honorer la mémoire de tous ceux et celles qui ont donné leur vie pour la liberté de leurs pays. Qui ont donné leur vie pour abattre le nazisme qui avait répandu sa nuée funeste sur les (...) Lire la suite »
    Venezuela : La sémantique ubuesque de l’empire
    Moon of Alabama
    Le gouvernement des États-Unis (PIB : 16.768.100 millions de dollars) déclare que la situation au Venezuela (PIB : 371.339 millions de dollars) : ... Constitue une menace exceptionnelle et extraordinaire à la sécurité nationale et à la politique étrangère des États-Unis ... Et que cela oblige la Maison Blanche, selon ses dires, à : ... Déclarer une situation d’urgence nationale pour faire face à cette menace. "Pourquoi," demandent les Vénézuéliens – opposition parrainée par les États-Unis y compris – (...) Lire la suite »
    Charlie Hebdo et la liberté bourgeoise d’expression
    Miguel Antonio
    Rarement un concept n’a été aussi glorifié et exalté que la liberté d’expression. Président de la République, Gouvernement, Parlement et médias, dans une étrange communion, l’ont célébrée avec enthousiasme et exubérance. Et pendant que la classe dirigeante prétend défendre cette précieuse liberté, ses institutions répressives traquent, interpellent, jugent, condamnent et parfois emprisonnent tous ceux et toutes celles qui expriment une pensée différente ou tout simplement profèrent des mots vite interprétés (...) Lire la suite »
    La remarquable renaissance de la Russie (NEO)
    William ENGDAHL
    Quelque chose de remarquable se déroule en Russie, et il est tout à fait différent de ce à quoi nous aurions pu nous attendre. Plutôt que de se sentir humiliée et déprimée, la Russie connaît ce que j’appellerais une sorte de renaissance, une renaissance en tant que nation. Et ceci malgré, ou parce que l’Occident, dirigé par les soi-disant néo-conservateurs à Washington, tente tout, y compris la guerre à sa porte en Ukraine, pour faire effondrer l’économie russe, humilier Poutine et donner une mauvaise (...) Lire la suite »
    L’Amérique Latine défend le Venezuela face au décret du président Obama. Rapprochement de Caracas avec Athènes.
    Thierry DERONNE
    Après la décision du président Barack Obama, le 9 mars 2015, de décréter « l’urgence nationale aux États-Unis » face à la « menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et notre politique extérieure qu’est le Venezuela » (sic), le président de Bolivie Evo Morales a demandé une réunion d’urgence de l’UNASUR (organisme regroupant la totalité des nations sud-américaines) et de la CELAC (Communauté élargie des États Latino-américains et des Caraïbes) « pour nous déclarer en état d’urgence et (...) Lire la suite »
    Comment Poutine a bloqué le pivot des États-Unis vers l’Asie (Counterpunch)
    Mike WHITNEY
    « L’effondrement de l’Union soviétique a supprimé la seule limite au pouvoir de Washington qui l’empêchait d’agir unilatéralement à l’étranger... Soudain, les Etats-Unis se sont retrouvés le seul pouvoir, la seule superpuissance mondiale. Les néoconservateurs ont proclamé la fin de l’histoire. » Paul Craig Roberts, ancien secrétaire adjoint du Trésor Américain « Ce n’est pas la faute du miroir si votre visage est tordu. » Proverbe russe Le 10 Février 2007, Vladimir Poutine a prononcé un discours à la 43e (...) Lire la suite »
    Nains, danseuses et domestiques. (Sinistra in Rete)
    Fabrizio MARCHI
    Nains, danseuses et domestiques acclamés. Je parle naturellement de la quasi-totalité de l’actuelle classe politique qui gouverne (pour le compte de tiers...), directement ou indirectement, ce pays. Nous le savions déjà, mais le vote d’hier à la Chambre sur la reconnaissance manquée de l’Etat de Palestine le confirme encore une fois, si toutefois il en était encore besoin. Unique exception – nous le notons scrupuleusement, celle du M5S [le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo], c’est-à-dire la seule (...) Lire la suite »
    Un mythe de Sisyphe pour le peuple
    La Grèce dans la tourmente
    Chems Eddine CHITOUR
    « Les socialistes français, c’est comme les pigeons de la cathédrale. Quand ils sont en haut, ils vous chient dessus. Quand ils sont en bas, ils vous bouffent dans la main. » Propos attribués à Martin Schulz, président du Parlement européen. Une fois de plus la Grèce se signale par la détresse de son peuple après la victoire de Syriza qui nous a fait croire que les choses pouvaient changer. « La Grèce de l’Antiquité écrit Jean-Marie Berniolles, a été le berceau miraculeux d’une philosophie dépouillée (...) Lire la suite »
    OTAN : mercenaires et propagande au service d’une machine de guerre 3/3
    ANTICONS - Observatoire du néo-conservatisme
    La réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN Septembre 2007. George Bush est encore président des USA. Interviewé par le New York Times, Nicolas Sarkozy, Nicolas-Sarkozy-et-George-W.-Bushalors nouveau président de la république française, parle de « l’éventualité d’une évolution » de la place de la France dans l’OTAN. Il laisse entrevoir en matière de politique étrangère un alignement plus affirmé de la France sur les positions américaines. Pourtant depuis 2003, les États Unis sont (...) Lire la suite »
    Critique à la critique de l’économie du Venezuela par la CEPAL
    Alfredo SERRANO MANCILLA
    Le dernier rapport économique de la CEPAL concernant la Venezuela (dans le cadre d’une Etude Economique de l’Amérique latine et des Caraïbes 2014) présente le panorama extrêmement citrique d’un pays au bord de l’abîme, suivant ainsi la musique du concert que reproduisent de nombreux médias internationaux. Son diagnostic se fonde sur des objectifs et des recettes propres à un paradigme qui ne correspond pas au modèle socio-économique que la majorité sociale y réclame dans les urnes, élection après (...) Lire la suite »
    Les États-Unis échoueront même à échouer
    Dmitry ORLOV
    « En regardant ce vaste paysage d’échecs, il y a deux façons de l’interpréter. La première est que l’administration des États-Unis est la plus incompétente que l’on puisse imaginer, et ne peut jamais obtenir quoi que ce soit de correct. Mais une autre façon est qu’ils ne réussissent pas pour une raison très différente : ils ne réussissent pas parce que les résultats ne comptent pas... Mais si, de fait, les échecs ne sont pas un problème du tout, et si à la place il y avait une sorte de pression à l’échec, (...) Lire la suite »
    La stratégie étasunienne de déstabilisation directe est-elle de retour en Amérique latine ?
    L'Humanité
    Après la tentative de coup d’état au Vénézuela, les points de vue de Fabien Cohen, secrétaire général de France Amérique latine (FAL), d’Hector Michel Mujica, ambassadeur du Vénézuela en France et de Guillaume Beaulande, journaliste, collaborateur du Monde diplomatique. La rébellion antidémocratique a été chaque fois utilisée comme forme de déstabilisation par Fabien Cohen, secrétaire général de France Amérique latine (FAL) Le coup d’État avorté au Venezuela de ces dernières semaines confirme, si cela (...) Lire la suite »
    Cinéma étasunien. "L’Armée Rouge" : 1 - "American Sniper" : 0.
    Jean-Luc LAURENT
    Qui l’eut cru ! Un géant installé depuis des années dans les vapeurs hollywoodiennes vient d’être terrassé par un petit Poucet. Un compatriote qui plus est, ancien sportif de son état et qui vient de réaliser un film sur la grande équipe soviétique de Hockey sur glace… Ce simple documentaire, réalisé par Gabe Polsky, par ailleurs producteur et scénariste, détrône donc, subjectivement, le dernier film du maître incontesté de la pellicule westernienne. Même s’il ne le sait pas encore, et malgré les (...) Lire la suite »
    Irak, Syrie, Libye, massacre et destruction à tout-va !
    Hassane ZERROUKY
    Commençons par ces images diffusées par l’Etat islamique (EI) montrant des djihadistes détruire joyeusement des statues, frises et autres trésors pré-islamiques du musée de Mossoul, réduire en miettes à coups de masse des statues de l’époque mésopotamienne déboulonnées de leur socle, utiliser un perforateur pour défigurer un imposant taureau ailé assyrien en granit, sur le site archéologique de la porte de Nergal de Mossoul. Toujours est-il qu’en quelques instants, le passé de l’Irak a été effacé. « Fidèles (...) Lire la suite »
    La renaissance du fascisme sous une forme moderne
    John PILGER
    La récente 70e commémoration de la libération d’Auschwitz fut l’occasion de nous remémorer les grands crimes du fascisme dont l’iconographie nazie est gravée dans notre conscience. Le fascisme est considéré comme de l’histoire ancienne, comme dans ces vieux films tremblotants de chemises noires marchant au pas, leur criminalité aussi terrifiante qu’évidente. Et pourtant dans nos sociétés libérales, alors même que des élites va-t-en guerre nous poussent au devoir de mémoire, le danger grandissant d’une (...) Lire la suite »
    Cuba-Etats-unis : ingérence ou relations d’égal à égal ?
    Maïté PINERO
    Le rétablissement des relations diplomatiques sera un long processus ont précisé les présidents Castro et Obama dans leurs annonces simultanées du 17 décembre dernier. Cependant la dynamique est lancée et s’est confirmée durant les deux premières rencontres qui ont eu lieu en janvier à La Havane, la semaine dernière à Washington. Le dégel ne concerne pas seulement les relations Cuba-États-Unis. Si empressée à rompre les relations diplomatiques quand les États-Unis durcissaient l’embargo, l’Union Européenne (...) Lire la suite »
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  • La fin des communes ?

    Le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) vient de produire un rapport commandé discrètement par le gouvernement pour « éclairer » les choix des ministres de l'Intérieur et de la Décentralisation sur la taille des EPCI dans le cadre du projet de loi « Notre »

     Ce rapport accessible ici répond à une autre question non écrite sur l'évolution des EPCI et la disparition de tout pouvoir des communes (quelle que soit la taille bien entendu).

     

     

     

    Il y ait notamment écrit (florilège)

     

     

     

    « la clause de compétence générale des communes devrait être transférée aux EPCI, »

     

    « Il faudrait aussi empêcher toute possibilité de redescendre des compétences au niveau des communes et

     

    prévoir une adoption par tous les EPCI de la fiscalité professionnelle unique. »

     

    « les outils de financement et de péréquation comme la

     

    DGF et autres dotations, devront être attribuées globalement à l'échelle des EPCI (et non plus des

     

    communes). »

     

    « Il faudra être attentif au nombre de communes par

     

    EPCI et prévoir des encouragements pour les fusions de commune »

     

    « La mise en place de ces communes nouvelles permet également de réduire le

     

    nombre de communes et de simplifier la gouvernance. »

     

    « il serait optimal de transférer la clause de compétence générale des communes vers les

     

    intercommunalités. »

     

    « L'augmentation de la taille des EPCI (et donc du nombre de communes regroupées) doit être

     

    l'occasion de revoir la gouvernance des EPCI, par exemple en revoyant les types de majorité

     

    nécessaires pour un certain nombre de votes (et éviter une influence trop importante, voire

     

    bloquante, des petites communes).

     

    Etc…

     

     

     

    Face à cette provocation grossière, l'AMRF a réagi vivement par un communiqué ce jour.

     

    (Le texte est reproduit ci-dessous)

     

     

     

    Le Président vous invite à relayer localement ce communiqué et à « inonder » la boite mail du CGET en faisant part de votre colère :

     

     

     

    Celle de la Commissaire générale : Marie-Caroline.BONNET-GALZY@cget.gouv.fr

     

    Celle la chargée de communication : corinne.gonthier@cget.gouv.fr

     

     

     

    Par courrier

     

    Commissariat général à l'égalité des territoires
    5 rue Pleyel
    93283 Saint-Denis Cedex

     

    Sur twitter @cgetgouvfr

     

     

    Intercommunalités et seuils, trop c’est trop !

    Les maires ruraux scandalisés par les "délires" du CGET

     

    Dans un récent rapport remis aux ministres sur les intercommunalités, le Commissariat Général à l’Egalité des Territoires vient confirmer l’intention secrète des pouvoirs successifs sur l’anéantissement de l’échelon de proximité et en particulier des communes.

    En prônant ce que les élus de terrains refusent : transfert des dotations aux EPCI, élévation de l’EPCI au rang de collectivité (sans doute au motif de simplification du millefeuilles), le CGET se distingue par son incapacité à faire autre chose que rendre des rapports hors sol et inutiles, sauf à se voir confier une mission que les politiques n’ont pas le courage de porter publiquement. Si ce genre d’officine n’avait pas d’influence, il serait plus utile de les ignorer avec la même ténacité que le Commissariat à l’égalité des territoires (CGET) ne le fait pour ignorer les élus et les communes. Compte tenu des préconisations contenues, les Maires ruraux s’insurgent contre la conception secrète de ce rapport puisque aucune écoute n’a été portée aux associations d’élus et en particulier aux premiers concernés, les maires.

    Les Maires ruraux dénoncent cet avis et l’incapacité notoirement chronique de ces structures dont les personnels semblent être condamnés à justifier leur travail en répondant à des commandes dangereuses parce que dogmatiques, dans lesquelles, hors concentration urbaine, point de salut. Ils dénoncent l’acharnement injustifié à l’endroit des communes qui constituent pourtant le socle de notre pays et de notre démocratie.

    Nous persistons à dire avec force que l’intercommunalité est un outil utile construit pas à pas par les élus et qu’il n’a pas vocation à être érigé en niveau de collectivité, ce qui conduirait à terme à la désintégration des communes membres. Ce rapport caractérise parfaitement ce qui « tue » notre pays en proposant des évolutions hors sols. D’où vient ce chiffre de 20 000 habitants ? 5 000 habitants hier sans aucune justification, 20 000 aujourd’hui sans davantage de justification et demain, combien ? Pourquoi diviser par 2 et pas par 4 ou 10 le nombre d’EPCI ? Derrière ces inepties, se cache la volonté non dissimulée désormais de s’affranchir à tous les niveaux de l’avis des élus de la République. L’obsession de « faire gros » trahit l’incapacité de l’Etat à raisonner un aménagement équilibré du territoire, à écouter les réels besoins des maires des communes qui font et construisent au quotidien les intercommunalités. L’obsession de la « concentration verticale» à tout prix sans que jamais ne soit évoqué le souci de s’occuper des territoires éloignés du centre discrédite définitivement ce rapport.

    Autre point scandaleux de cette accumulation d’opinions urbaines de technocrates, la volonté de contraindre les élus locaux comme les structures administratives ou consulaires territoriales de se fondre au cœur de la strate numériquement supérieure des villes, sans écouter les dynamiques locales et les conséquences désastreuses en terme écologique et de déplacements contraints pour les populations en particulier rurales.

    On espère pour une fois, qu’à la différence de certains rapports dont on souhaite qu’ils soient utilement et rapidement concrétisés, celui-ci prenne rapidement la direction la plus appropriée à sa fonction, celle de caler les pieds des armoires des nouveaux locaux du CGET.



    Vanik Berberian, Président, pour le Bureau de l’AMRF

    SOURCE : http://www.amrf.fr/Presse/Communiqu%C3%A9s/tabid/1225/ID/1014/Intercommunalites-et-seuils-trop-cest-trop-Les-maires-ruraux-scandalises-par-les-delires-du-CGET.aspx

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  • L’intérêt d’une sortie de l’Euro

     

    Par Jacques Sapir

     

    On sait que dans un système de monnaie unique (une Union Monétaire) comme la zone Euro, les pays membres ne peuvent dévaluer les uns par rapport aux autres. Une dépréciation (ou une appréciation) de la monnaie ne peut survenir qu’entre l’ensemble de la zone et le « reste du monde ».

     

    Dans cette Union Monétaire, un problème majeur est celui de l’évolution de la compétitivité des pays membres. Les pays ne peuvent désormais plus corriger des écarts de compétitivité par des dépréciations monétaires. Cette compétitivité peut se calculer par rapport à l’économie dominante de l’Union Monétaire, dans le cas de l’Euro l’Allemagne. Si l’on veut mesurer l’effet de l’Union Monétaire sur l’économie des pays considérés, il faut regarder comment cette compétitivité a pu évoluer depuis la date d’entrée en vigueur de l’Union Monétaire.

     

    La question de la compétitivité.

     

    Dans le cas de la Zone Euro, ce problème de la compétitivité relative des pays est aujourd’hui un problème majeur. La compétitivité relative évolue alors, depuis la date d’entrée en vigueur de l’UEM (1999), en fonction :

     

    1. Des différences dans les rythmes d’inflation.
    2. Des différences dans les gains de productivité.
    3. Des différences dans la pression fiscale pesant sur les entreprises, sauf si une Union Fiscale a été décrétée.
    4. Des différences dans les taux de salaires directs et indirects (incluant les prestations sociales) sauf si une Union Sociale a été décrétée.
    5. De la montée en gamme de l’ensemble de la production du pays considéré par rapport à l’économie dominante.

     

    On peut noter qu’un seul de ces facteurs s’apparente à une compétitivité « hors coût ». En fait, l’ensemble des études disponibles sur la zone Euro tend à montrer que la compétitivité « hors coût » a un rôle relativement faible, de 10% à 30% suivant les pays. Il faut aussi signaler que, en absence d’une Union Fiscale et d’une Union Sociale, les gouvernements vont être tentés de mettre en œuvre des politiques de dévaluation interne (faire baisser le salaire soit de manière relative soit de manière absolue) ou d’alléger le fardeau fiscal pesant sur les entreprises. Dans le premier cas, cela comprime fortement la demande intérieure, et peut conduire à une récession importante si la demande extérieure ne peut se substituer à la demande défaillante. Dans le deuxième cas, cela peut conduire à des politiques fiscales qui soit vont se traduire par une dette publique croissante, soit vont avoir pour effet une forte réduction des dépenses publiques, ce qui aura à terme des effets négatifs sur la santé et l’éducation de la population, et entrainera une chute des gains de productivité.

     

    En fait, la question des gains relatifs en inflation et en productivité permet de déterminer l’ampleur nécessaire de la dévaluation interne et des transferts de charges au profit des entreprises et au détriment des ménages qu’il faut réaliser si l’on veut maintenir le niveau initial de compétitivité. On peut en déduire le freinage de l’activité qui en résulte. De fait, cette question de la compétitivité se transforme pour la plupart des pays d’une Union Monétaire en un biais dépressif important, ce qui avait été noté dès 2007 par Jorg Bibow[1].

     

    C’est pour estimer cet effet, et le coût potentiel sur la croissance qui en résulte que l’on va considérer l’évolution de deux facteurs de la productivité, sur les pays de l’Europe du Sud. On présente donc ici l’évolution de l’inflation et de la productivité dans 4 pays (Espagne, Grèce, Italie et Portugal) pour chercher à estimer l’ampleur des autres ajustements nécessaires si ces pays veulent rester en Union Monétaire avec l’Allemagne.

     

    La question de l’Inflation.

     

    On considère que les taux d’inflation sont un bon indicateur de la hausse des prix pour l’ensemble de l’économie, ce qui est bien entendu une approximation. Pour être très précis il faudrait distinguer les secteurs exportateurs, les secteurs exposés à la concurrence sur le marché intérieur et les secteurs fonctionnant dans des conditions de protection relative par rapport à la concurrence étrangère. On a donc utilisé dans cette étude les taux d’inflation figurant sur la base de donnée du FMI. Dans le cas de la zone Euro, nous obtenons pour les 4 pays choisis les chiffres suivants, en comparaison avec les taux d’inflation en Allemagne.

     

    Tableau 1

     

    Inflation

    Ecarts avec le taux d’inflation cumulé de l’Allemagne

     

    Grèce

    Italie

    Portugal

    Espagne

    1999

    0

    0

    0

    0

    2000

    2,00%

    1,03%

    1,54%

    1,61%

    2001

    3,81%

    2,22%

    2,98%

    3,74%

    2002

    5,44%

    2,70%

    5,67%

    4,79%

    2003

    8,01%

    4,09%

    8,30%

    7,30%

    2004

    10,94%

    6,09%

    10,93%

    9,71%

    2005

    12,43%

    6,73%

    11,96%

    11,35%

    2006

    14,63%

    7,19%

    12,44%

    13,32%

    2007

    16,66%

    7,83%

    14,21%

    15,75%

    2008

    17,83%

    7,71%

    14,71%

    16,83%

    2009

    20,19%

    8,86%

    15,00%

    19,13%

    2010

    21,60%

    9,56%

    13,53%

    18,53%

    2011

    26,83%

    10,29%

    13,99%

    19,96%

    2012

    28,72%

    11,07%

    15,76%

    21,23%

    2013

    28,38%

    12,88%

    16,99%

    22,13%

    2014

    24,95%

    12,64%

    15,61%

    22,37%

     

    Source : Base de donnée du FMI.

     

    On voit que l’inflation est à peu de choses près la même pour la Grèce, l’Espagne et le Portugal de 1999 à 2007. L’écart s’ouvre largement avec l’Allemagne. Puis, l’inflation tend à ralentir au Portugal qui stabilise sa position par rapport à l’Allemagne, tandis qu’elle continue d’augmenter, par rapport aux rythmes allemands, pour l’Espagne et la Grèce et ce jusqu’en 2010. Ce n’est qu’à partir de cette date que l’on note une divergence dans l’écart d’inflation avec l’Allemagne. Il tend à se stabiliser en Espagne alors qu’il augment très brutalement (2011 et 2012) en Grèce, avant de diminuer en 2013 et 2014.

     

    Graphique 1

     

     

    A-InflaCompar.jpg

     

    Source : base de données du FMI

     

    Il est cependant clair que les dynamiques inflationnistes ont été relativement similaires entre l’Espagne, la Grèce et le Portugal jusqu’en 2007. Après, l’application de programmes d’austérité a eu des effets différents, provoquant une baisse rapide de la croissance de l’écart en Espagne, et au contraire une poussée d’inflation en Grèce, avant que la brutalité des politiques préconisées par la « Troïka » ne provoque une réduction de cet écart sur les deux dernières années.

     

    Le cas de l’Italie est assez différents des trois autres pays, mais n’est pas non plus sans poser problèmes. L’écart du taux d’inflation avec l’Allemagne est régulièrement en hausse de 1999 à 2013. Certes, les rythmes sont moins rapides que pour les trois autres pays, mais l’Italie voit son écart d’inflation avec l’Allemagne augmenter de plus de 12% au total en 2013 ce qui, sans l’EMU, aurait conduit à une dépréciation monétaire du même ordre.

     

    Un problème se pose : l’écart entre les dynamiques inflationnistes est important (de 25%pour la Grèce à 12,5% pour l’Italie) et durable. Or, ces pays sont censés avoir la même politique monétaire que l’Allemagne puisque la politique monétaire est le fait de la BCE et non plus des institutions monétaires nationales. Même si l’on accepte l’idée d’une « mémoire » dans les anticipations d’inflation[2], on aurait dû connaître vers 2004/2005 un alignement des rythmes d’inflation sur l’Allemagne, entraînant des courbes (graphique 1) a peu près plates. Or, ce n’est pas le cas. Ceci constitue à la fois un argument pour montrer que l’inflation peut avoir une composante non-monétaire[3], mais aussi pour montrer la folie qu’il y avait de vouloir réaliser l’Euro (l’EMU) avec des pays dont les structures économiques étaient si différentes[4].

     

    La question de la productivité.

     

    Néanmoins, l’écart entre les rythmes d’inflation entre les 4 pays et l’Allemagne aurait pu être compensé si les gains de productivité du travail avaient été plus rapides dans ces pays qu’en Allemagne. Aussi, on regarde maintenant l’évolution de l’écart des gains de productivités, à partir des statistiques de l’OCDE. Ici encore, il y a des imprécisions statistiques, qui portent sur le calcul précis des heures ouvrées. Mais, l’utilisation des données de l’OCDE nous a semblé une meilleure garantie d’homogénéité des données entre les différents pays que le calcul à partir des données nationales.

     

    Tableau 2

     

    Productivité

    Ecarts avec la croissance cumulée de la productivité en Allemagne

     

    Grèce

    Italie

    Portugal

    Espagne

    1999

    0

    0

    0

    0

    2000

    1,84%

    0,80%

    0,74%

    -0,73%

    2001

    3,29%

    -1,51%

    -1,26%

    -2,11%

    2002

    3,72%

    -3,43%

    -1,57%

    -2,20%

    2003

    9,02%

    -5,11%

    -2,30%

    -2,59%

    2004

    11,37%

    -4,53%

    -0,75%

    -3,42%

    2005

    8,33%

    -5,08%

    -0,55%

    -4,76%

    2006

    9,37%

    -8,28%

    -2,71%

    -7,82%

    2007

    9,88%

    -9,81%

    -1,78%

    -8,84%

    2008

    8,49%

    -10,48%

    -1,46%

    -6,99%

    2009

    10,24%

    -8,11%

    4,31%

    2,42%

    2010

    3,28%

    -9,60%

    4,33%

    1,08%

    2011

    -2,98%

    -11,79%

    1,54%

    0,01%

    2012

    -0,41%

    -13,22%

    3,18%

    3,04%

    2013

    0,11%

    -12,79%

    5,27%

    5,44%

    2014

    -0,12%

    -13,67%

    3,18%

    4,84%

     

    Source :

     

    OECD Economic Outlook, Volume 2014 Issue 2 – © OECD 2014

     

    Annexe : Table 12.   Labour productivity in the total economy

     

    Note: Productivité du travail mesurée par unité du PIB par personne employée.

     

    On constate ici des évolutions très divergentes. L’écart dans le domaine des gains de productivité avec l’Allemagne apparaît très important pour l’Italie et l’Espagne. Par contre, la Grèce améliore sa position de 1999 à 2004 (apportant ainsi un démenti cinglant à tous ceux qui, outre Rhin ont qualifié les travailleurs grecs de « cueilleurs d’olives »), tandis que le Portugal a une croissance de la productivité comparable à celle de l’Allemagne.

    LA SUITE ICI

     

    Lien permanent Catégories : Économie, Euro, Europe 0 commentaire
  • GRÈCE: Le discours d’ Alexis TSIPRAS au Comité Central de SYRIZA

     

    sources : Lucien Pons

     

    Publié par Michel El Diablo

     

    Camarades,
    Nous sommes au début d’un long et difficile combat, unis non seulement par le programme sur lequel le peuple grec nous a accordé sa confiance, mais aussi par les principes, les valeurs fondamentales, les idées et l’histoire de la gauche, par notre volonté de servir le peuple et le pays, par nos relations franches et ouvertes avec les travailleurs, avec ceux qui créent et inventent l’avenir par notre attachement à la démocratie et à la justice sociale, par la mobilisation solidaire du peuple autour de revendications mûres, qui donnent son vrai sens au mot progrès.

     


    Et pour qu’il n’y ait pas de confusion – je tiens à dire clairement que :
    Si nous représentons le nouveau, le « sans précédent », l’espoir de changement, cela ne signifie pas pour autant que nous sommes nés de la dernière pluie. Nous avons l’ancienneté et l’expérience de notre parti, de ses combats, de sa longue histoire.

     


    Nous avons fait nos preuves dans des périodes difficiles. Et aujourd’hui, quoi qu’il arrive, nous n’allons pas transiger avec nos principes et nos valeurs, ni reculer devant les difficultés en trahissant nos engagements.

     


    Tous ceux qui l’espèrent seront déçus.

     


    Et laissez­-moi vous rappeler un conseil de nos maîtres à penser l’émancipation sociale : Notre combat politique a comme point de départ des principes et des valeurs immuables mais il ne les vide pas de leur contenu par une aveugle obstination.
    Nous avons toujours été, et nous le sommes encore davantage aujourd’hui, obligés de servir ces principes et valeurs, en élaborant une tactique efficace et intelligente, qui tient compte des rapports de force, des dispositions des travailleurs et du peuple, de notre marge de manoeuvre à chaque instant et à chaque détour, des impératifs de notre pays.

     


    Ce discernement est la vertu principale dans une situation comme celle d’aujourd’hui, où SYRIZA est confronté à un défi sans précédent:
    Promouvoir le changement social et politique, en assumant des responsabilités gouvernementales et non pas en force revendicative d’opposition.

     


    Vous savez ce que cela signifie, camarades.

     


    Cela veut dire que chaque décision, chaque évaluation de nos actes, chaque attitude, chaque position publique a des répercussions non seulement sur l’image actuelle de la gauche et sur son avenir, non seulement sur l’ensemble des mobilisations progressistes, mais aussi sur le présent et le futur de notre pays et de notre peuple.
    C’est une responsabilité inédite, dans une situation entièrement nouvelle.
    Et je suis certain que nous sommes capables d’assumer avec le soutien de notre peuple cette responsabilité.

     


    Camarades,

     


    Cela fait à peine un mois que le peuple grec a confié à SYRIZA un mandat gouvernemental.
     

     

    Un mois qui a bousculé les codes et les vieux usages, les tabous politiques et idéologiques.
     

     

    Et il serait souhaitable de ne pas perdre de vue le tableau d’ensemble:
    Notre pays et notre gouvernement se sont trouvés au centre des préoccupations européennes et mondiales.

     


    La Grèce a cessé depuis les premiers jours du nouveau gouvernement d’être considérée comme un paria, qui reçoit des ordres et applique des mémorandums.

     


    Le peuple grec a le sentiment qu’il retrouve la dignité qui lui a été contestée et outragée.
    L’opposition à l’austérité a été mise au centre de tous les débats.

     


    La crise humanitaire, les personnes qui souffrent, que nous représentons dans les débats, ne sont plus considérés comme de simples chiffres sans dimension humaine.
    Nous avons trouvé des alliés dans notre combat de dénonciation d’une crise auto­alimentée.

     


    Nous avons reconquis le droit fondamental que dispose chaque peuple libre de discuter de son avenir.

     


    De décider de son avenir.
    Nous avons prononcé non pas un, mais plusieurs NON, en quelques jours, malgré les pressions qui sont devenues quelques fois épouvantables en revêtant le caractère du chantage.

     

     

    Et après ces épreuves nous en arrivons à une première conclusion politique :
    Aujourd’hui l’étendue de la liberté d’action de notre gouvernement et de notre pays s’est élargie.

     

     

    L’affranchissement des mémorandums et des désastreuses politiques d’austérité ne sont plus uniquement l’objet d’un désir exalté tel qu’il a été exprimé par le résultat des urnes électorales.
     

     

    Notre gouvernement en a fait un acte politique, en affirmant sa « légitimité » tant au niveau de l’opinion publique européenne qu’au niveau des institutions européennes, par sa mise en œuvre en tant que sujet de négociation et de confrontation politique.
    Et les premiers pas ont été franchis dans la voie de l’affranchissement sur laquelle SYRIZA s’est engagé en assemblant notre peuple.

     

     

    Ce n’est pas pour nous gratifier des compliments ni pour embellir la dure réalité en falsifiant la vérité que nous dressons ce constat politique.
     

     

    Les subterfuges ne trompent pas notre peuple et sont aux antipodes de la culture de notre parti.
     

     

    En revanche, ce constat contribue à l’éclaircissement de notre conduite actuelle et future, puisque l’amélioration de notre position et de la situation d’ensemble nous permettra de revendiquer et d’appliquer l’autre politique que nous souhaitons et nous avons promise.
    Est­ce que les circonstances sont difficiles?
    Oui, des grandes difficultés se dressent devant nous, car tous les jours nous livrons de nouveaux combats et les plus grands sont ceux à venir. Mais nous nous préparons en améliorant nos positions et la situation d’ensemble en vue d’atteindre nos buts.

     

     

    Il est donc clair qu’aujourd’hui : La troïka a pris fin.

     

    Et tant pis, si certains voient la troïka à la place de la Commission européenne ou des institutions européennes et internationales avec lesquelles nous collaborons et nous discutons bien sûr, puisque nous appartenons à la zone euro.
    La troïka en tant que mécanisme de supervision et de domination extra­institutionnel, arbitraire, et sans légitimité démocratique, est formellement terminée.
    Et cette mission a été accomplie par le nouveau gouvernement grec.
    Il est également clair que :
    Les mémorandums appartiennent au passé. Et ceci est attesté par la lecture de fond et de forme de l’accord de prêt puisqu’ils ne font pas partie du texte adopté et parce que les mesures absurdes de l’austérité ne figurent plus dans notre nouvel accord.
    Ce nouvel accord obtenu après une série de négociations difficiles démontre non seulement la persévérance des dogmatiques de l’austérité mais aussi la détermination de notre gouvernement d’en finir avec leurs dogmes.
    Mais je voudrais remarquer que si le comportement des anciens gouvernants qui prétendent que nous continuons dans leur voie paraît plutôt comique, entendre des discours dénonciateurs qui déforment la réalité prononcés par des représentants des forces politiques de la gauche emportés par une naïveté révolutionnaire est en revanche triste et consternant. [….]
    Bien sûr, il y a et il doit y avoir des avis et des jugements différents, des discussions, des réserves, des désaccords.
    Bien sûr, il y a et il y aura des attaques de la part de nos adversaires en Europe et en Grèce.
    Mais nous avons le devoir envers notre peuple, envers les peuples de l’Europe qui nous regardent attentivement avec un sentiment d’espérance, envers les mouvements qui luttent pour le renversement de l’austérité, de dévoiler et de défendre la vérité.

     


    Alors, quelles sont les vérités sur les négociations qui ont conduit à l’accord­pont ?
     

     

    Première vérité : Nous sommes arrivés dans une zone minée. Des pièges nous ont été tendus par les forces conservatrices les plus agressives de l’Europe avec la collaboration du gouvernement Samaras pour provoquer notre naufrage avant même de gouverner.

     


    Leur dessein était l’asphyxie financière et le renversement de notre gouvernement en faisant de la victoire de Syriza une simple parenthèse antimémorandaire.
     

     

    Nous nous sommes trouvés coincés par des délais prémédites très courts.
     

     

    Avec les caisses vides et les banques à court de liquidités.
     

     

    Avec l’héritage des engagements du gouvernement précédant et les accords passés avec ses protecteurs.
     

     

    Avec le couteau de l’asphyxie financière sous la gorge.
     

     

    Ils avaient tout préparé pour entraîner notre naufrage, et celui du pays aussi.
    Mais ils n’avaient pas prévu : 
    que notre victoire serait très proche de la majorité absolue, que nous serions capables de former un gouvernement très rapidement sans avoir recours à eux, que nous aurions un soutien populaire sans précédent après les élections, une mobilisation populaire pour soutenir notre combat pour la dignité et la souveraineté d’une ampleur jamais vue depuis la période de la Résistance Nationale.

     

     

     

    Ces imprévus ont annulé leurs desseins en nous donnant cette marge de liberté qui nous a permis d’éviter de tomber dans leur piège.
     

     

    Deuxième vérité :
    Nous avions prévu avant les élections les difficultés, mais l’estimation théorique des obstacles n’est pas suffisante. Il faut du temps et des moyens de gouvernance pour y faire face.
    Et nous, nous avons dû réagir avant même l’ouverture du nouveau Parlement : Nous n’avions donc aucune autre arme que notre détermination à obéir à la volonté du peuple telle qu’elle a été exprimée dans les urnes.

     

     

    Troisième vérité :
    Nous avions compris à juste titre que la crainte d’une déstabilisation générale causée par l’éventualité d’un échec l’emporterait sur les projets orchestrés par les forces conservatrices en Europe.
     

     

    Cette inquiétude a conduit les grands pays comme la France, les États­Unis, la Chine, et d’autres, dans une position plus positive et responsable par rapport à l’axe de l’austérité européenne en nous permettant de promouvoir nos arguments.
     

     

    Cependant, nous avons dû faire face à un axe de forces politiques animé principalement par les Espagnols et les Portugais, qui pour des raisons politiques évidentes ont tenté de mener les négociations à l’échec, en prenant le risque de créer un incident au niveau international, afin d’éviter des perturbations politiques à l’intérieur de leurs pays.
     

     

    Que pouvons-­nous donc conclure de ces vérités?
     

     

    Il y a eu un projet qui a été fait avec la collaboration du premier ministre grec sortant qui n’a pas hésité au moment où la Grèce entamait des négociations cruciales de signer des résolutions dans le cadre du Parti Populaire Européen à l’encontre de son propre pays.
     

     

    Ce projet visait et vise toujours à conduire le gouvernement à l’impuissance ou à la capitulation avant que celui­ci fasse la preuve de ses capacités, avant que le paradigme grec ait des répercussions sur le rapport de forces politiques dans d’autres pays, et surtout avant les élections en Espagne. C’est à dire : créer des pressions qui nous conduisent à des concessions inacceptables sous la menace de l’asphyxie financière. Provoquer la déception afin de nous priver du soutien populaire. Utiliser l’asphyxie financière pour susciter le mécontentement populaire.
     

     

    Leur objectif était de nous obliger à participer à une formation gouvernementale d’une moralité et d’une légitimité politique douteuse à l’instar du gouvernement Papadimos.
     

     

    Ou alors de nous renverser en mettant une fin à nos revendications politiques qui leur font tant peur.
     

     

    Laissez-­moi, là encore, ajouter un commentaire: Ces projets qui visaient à conduire non seulement SYRIZA mais aussi la Grèce « sur le lit de Procuste » étaient fondés sur la surestimation aveugle de leur force, sur l’incompréhension des données concrètes concernant la Grèce et la force de sa gauche, sur la sous­estimation de notre détermination et de notre résilience.
     

     

    Habitués à des échanges avec des représentants serviles de l’establishment mémorandaire, ils ont été surpris par notre NON prononcé à la première réunion de l’Eurogroupe. Et fort irrités par notre deuxième NON à la réunion suivante, ils ont lancé un ultimatum. Mais notre refus de céder au chantage de l’ultimatum a mobilisé d’autres forces politiques européennes qui sont intervenues en défendant la voie de la raison.
     

     

    Notre peuple aussi est intervenu efficacement en manifestant et en se mobilisant. Une vague de soutien international a été suscitée d’une ampleur jamais vue depuis l’époque de la dictature.
     

     

    Et c’est ainsi que nous sommes arrivés à un compromis qui nous a permis de retrouver notre souffle et d’éviter les pires scénarios qui auraient des conséquences désastreuses aussi bien pour la Grèce que pour l’Europe.
    [….]

     

     

    Camarades,
    permettez moi de vous rappeler les objectifs principaux de cette négociation : La dissociation de l’accord de prêt des mémorandums.
     

     

    Un accord­ pont intermédiaire qui nous offre le temps et l’espace nécessaires pour mener la négociation principale qui porte sur la dette publique et appliquer une politique de croissance en dehors du marécage de l’austérité.
     

     

    Mais ce n’est pas seulement le piège tendu que nous avons réussi à éviter. Nous avons obtenu la fin formelle et matérielle du mémorandum.
     

     

    Les exigences [de la troïka] dictées par courrier électronique à [l’ ancien ministre des finances] Hardouvelis ont disparues de la table des négociations. – Et vous vous rappelez du caractère et la dureté de ces mesures!
    Nous avons obtenu la fin de la troïka.

     

     

    A partir de maintenant, nous ne traiterons plus nos affaires avec des employés, mais avec la Commission et les institutions qui par leur caractère proprement politique sont obligées dans le cadre de leurs fonctions et de leurs entretiens d’adopter des critères qui ne sont pas exclusivement technocratiques mais aussi politiques.
     

     

    Nous avons obtenu la fin des excédents irréalistes et inatteignables qui sont le synonyme et la base de l’austérité et nous avons pu protéger les banques.

     

    Ainsi, les banques sont restées ouvertes et la sécurité du système financier dans son ensemble a été préservée.
     

     

    Camarades,
    Nous n’avons pas d’illusions. D’ailleurs, nous n’avons le droit d’en avoir.
    «Nul répit, pas d’interruption, pas de trêve».

     

     

    Nous n’en sommes qu’au commencement.
     

     

    Nous avons franchi le premier pas, mais plein d’autres questions nous attendent:
     

     

    Augmenter les revenus des fonds publics.
     

     

    Remettre debout une société ravagée par cinq années de sévices.
     

     

    Surmonter les pressions et les chantages qui seront encore exercés sur notre gouvernement.
     

     

    Nous sommes conscients de nos responsabilités et notre combat sera long et constant.
    Mais je suis optimiste et je crois que nous pouvons surmonter tous les obstacles en profitant du « souffle » que nous avons obtenu pour matérialiser rapidement nos engagements prioritaires.

     

     

    En coordonnant toutes nos forces, avec le soutien du peuple, avec l’énergie de notre volonté et de notre travail assidu, nous pourrons transformer l’accord de prêt en tête de pont vers le grand changement.
     

     

    Vous savez que nombreux sont ceux qui ont misé sur un troisième mémorandum avant fin Juin.
     

     

    Ils seront démentis une fois de plus.
    Les mémorandums sous n’importe quelle forme possible ont pris fin le 25 Janvier.

     

     

    Ce que nous cherchons – et ce à quoi nous nous préparons en employant toutes nos capacités – est d’arriver avec nos partenaires à un accord mutuellement acceptable qui permet de dégager définitivement notre pays d’une tutelle aussi étouffante qu’humiliante.
     

     

    Un accord qui rendra socialement durables nos engagements financiers en nous permettant de renouer avec la croissance, la normalité et la cohésion sociale.
    Nous entrons maintenant à une période de travail constructif.

     

     

    Hier, j’ai annoncé au Conseil des ministres le dépôt des premiers projets de loi pour inverser la situation actuelle.
     

     

    Le premier projet concerne les mesures qui seront prises pour remédier à la crise humanitaire.
     

     

    Le deuxième concerne le règlement des dettes échues envers l’État et les fonds publics.
     

     

    Le troisième concerne la protection de la résidence principale et sera déposé dès la semaine prochaine, afin de mettre un terme à l’angoisse de centaines de milliers de nos concitoyens, des travailleurs et des retraités qui risquent de perdre leur maison.
     

     

    La semaine prochaine également, le jeudi 5 Mars, nous déposerons le projet de loi pour la réouverture de ERT [radio télévision publique].
     

     

    En même temps, nous déposerons une proposition concernant la création d’une commission d’enquête, afin d’examiner les raisons et les circonstances exactes qui ont conduit notre peuple dans cette mésaventure.
     

     

    Voilà les premières interventions parlementaires et législatives de notre gouvernement de salut social.
    Et nos réformes législatives vont se poursuivre jusqu’à l’éradication complète des problèmes de l’opacité de la vie publique, de la corruption et des conflits d’intérêts.
    Toutefois, l’œuvre gouvernementale ne peut pas se limiter à l’œuvre législative.
    Dès la semaine prochaine nous commençons un marathon de réformes afin de rationaliser
    l’administration publique et faciliter la vie des citoyens.
    Ces premières mesures illustrent déjà les principes de l’orientation générale de nos réformes.
    Mais je voudrais aussi parler d’une autre mesure phare qui manifeste de façon exemplaire le passage à la période postmémorandaire : Nous avons décidé de révoquer le permis de recherches et d’exploitation de l’usine de Skouries afin de défendre, de la manière la plus efficace possible, deux grandes priorités de notre gouvernement: l’environnement et l’intérêt public.
    Et notre réponse aux réactions suscitées par notre décision est simple et sans équivoque:
    Si le peuple nous a accordé sa confiance, c’est parce que pour nous, les employés, le
    développement productif progressif, l’environnement et l’intérêt public, sont au­dessus des intérêts commerciaux, aussi grands qu’ils soient et aussi importants qu’ils soient leurs réseaux d’influence.
    Camarades
    Face au changement de circonstances que faire?
    Notre œuvre gouvernementale sera déterminante pour l’avenir de notre pays.
    Mais le rôle de notre parti est aussi essentiel.[….] Nous avons besoin d’un parti qui surveille et critique notre action tout en faisant preuve de responsabilité, d’un esprit méthodique qui juge en tenant compte de tous les paramètres. […]
    Esprit d’équipe, bon sens, adaptabilité, engagement, résistance, pensée critique sont les qualités qui vont nous permettre de marquer l’idée du progrès dans la conscience collective, dans l’histoire de notre société et de notre pays.
    Et cela mérite des efforts et des sacrifices !

     

    syriza.gr

     

    Traduction:Vassiliki Papadaki

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  • Le Venezuela répond à la tentative de coup d’Etat


    Par Thierry Deronne (Investig'Action)

     

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    Alors qu’en 1973 il restait des médias occidentaux pour s’émouvoir du coup d’État perpétré au Chili, ceux d’aujourd’hui scandent à l’unisson : “Président du Venezuela, laisse-toi te renverser ! C’est pour ton bien ! Renonce à défendre le choix des électeurs ! Renonce à la loi, à la Constitution. Si tu arrêtes un putschiste, nous dénoncerons la répression au Venezuela !”. Le bulldozer des news, déjà bien rodé pour créer le personnage Chavez, a été réactivé pour fabriquer le tyran Maduro qui agite au loin un poing brutal pour mieux écraser des foules fanatisées alors que la voix feutrée de l’opposition de droite ou du porte-parole de la Maison Blanche, de face, en plan proche, s’étonne de tant de violence.

     



    Même lors du coup d’État manqué contre Chavez en 2002, jamais on n’avait observé une telle intensité dans le bombardement médiatique pour nous faire accepter la nécessité d’une intervention extérieure, ou d’un coup d’État, sans attendre les élections.

    C’est sans doute l’erreur historique, et suicidaire, de la gauche européenne : ne pas avoir démocratisé la propriété des médias, avoir laissé le service public mimétiser “l’information” des grands groupes privés (1). Qu’arriverait-il au journaliste d’un grand média qui parlerait des 40.000 conseils communaux et de conseils du pouvoir citoyen qui apportent la matière grise de nombre de décisions gouvernementales au Venezuela ?

    Et le Maduro réel ? Celui que n’isolent pas les téléobjectifs de l’AFP et de Reuters ?

    Le jeudi 26 février, lors de la création du nouveau Conseil des personnes handicapées et des personnes âgées (2), il a approuvé les crédits pour octroyer 300 mille pensions de plus, ce qui élève les bénéficiaires de ce droit à trois millions de citoyen(ne)s. Il a confirmé l’octroi de 10.000 allocations de santé pour mieux protéger les personnes âgées. Il a félicité les employés de la nouvelle mission sociale “Foyers de la patrie” qui a visité en une fin de semaine 200 communautés populaires, soit 25 mille familles : “Cette méthodologie nous permet d’arriver directement jusqu’aux familles en évitant les mafias des intermédiaires”.

    Avant d’entamer à travers le territoire un nouveau cycle de “gouvernement de rue” (3) Maduro a rappelé l’idée centrale de sa politique : malgré la guerre économique (4) et la chute des prix du pétrole, pas d’austérité mais l’approfondissement d’un État social et participatif. “Comme le dit le maire Rodriguez, on nous agresse parce que nous sommes un gouvernement des pauvres. Il n’y a que dans le socialisme que les ressources sont administrées en fonction de celui ou celle qui en a besoin”. Pendant cette assemblée un gros dossier arrive aux mains de Maduro. Anibal, affecté d’une incapacité de l’ouïe, un des porte-paroles du nouveau conseil national, prend la parole en langage de signes : “Nous sommes 120 porte-paroles venus des 24 états du pays, nous avons travaillé ensemble sur ces propositions”. “C’est pour cela que j’ai créé les conseils de gouvernement populaire, pour que le peuple prenne le pouvoir, pour qu’il assume le pouvoir politique, pour qu’il se convertisse en peuple président” lui répond Maduro. (5)

    Le samedi 28 février lors d’une mobilisation populaire contre l’ingérence des États-Unis (photos), le président a poursuivi : “The Wall Street Journal a écrit récemment que l’heure est venue de m’appeler tyran, je réponds : je serais un tyran parce que je ne me laisse pas renverser ? Et si je me laisse renverser, je serais un démocrate ? Le peuple devrait permettre que s’installe un « gouvernement de transition », éliminant la Constitution ? Je ne le permettrai pas et s’il le fallait je me battrai dans la rue avec notre peuple et nos forces armées. Nous voulons construire la paix, la stabilité la coexistence, la vie en commun. Que ferait le président Obama si un coup d’État était organisé contre son gouvernement ? Celui qui persiste dans ses activités terroristes, putschistes, celui qui agit hors de la Constitution, sera arrêté pour être jugé même si The Wall Street Journal ou le New York Times m’appellent le tyran, ce n‘est pas la tyrannie, non, c’est tout simplement la loi. »

    Durant cette marche qui a parcouru les rues de Caracas, Maduro a signé un décret indemnisant 74 familles de victimes du “Caracazo” (6) : en 1989, après deux jours d’émeutes populaires qui suivirent l’application des mesures néo-libérales exigées par le FMI, le président social-démocrate Carlos Andrés Pérez avait suspendu les garanties constitutionnelles et avait envoyé l’armée “rétablir l’ordre”. En 72 heures, 2000 à 3000 personnes furent assassinées. Maduro a rappelé que cette même austérité de choc fait partie du programme que la droite vénézuélienne avait prévu d’appliquer en cas de succès du coup d’État le 12 février 2015 (7). Jusqu’à l’élection de Hugo Chavez, aucun gouvernement n’avait accepté de reconnaître les fosses communes, les disparitions, et les tortures. Les 74 indemnisations décrétées par Maduro s’ajoutent aux 596 accordées à d’autres familles par le gouvernement bolivarien.

    Par ailleurs, le président a annoncé quatre mesures en réponse aux sanctions imposées par les États-Unis en violation du Droit international et dénoncées par l’ensemble des pays latino-américains (8), ainsi qu’aux 168 déclarations officielles émises par l’administration Obama contre le gouvernement bolivarien de 2014 à 2015 :

    – L’entrée du territoire vénézuélien est interdite aux fonctionnaires étasuniens complices d’actes terroristes, de violations de droits de l’homme, de crimes de guerre. Parmi ceux-ci l’ex-président George W. Bush, l’ex-vice-président Dick Cheney ; l’ex-directeur de la CIA George Tenet, notamment liés au massacre de centaines de milliers d’irakiens sur la base du mensonge des “armes de destruction massive” et à la création de centres de torture – prisons secrètes en Europe, Abu Ghraib, Guantanamo, etc… « Interdit aussi d’accorder des visas aux citoyens américains qui ont violé les droits humains et ont bombardé des populations civiles « . La décision concerne aussi les congressistes d’extrême droite Bob Menendez, Marco Rubio, Ileana Ross-Lehtinen et Mario Diaz-Balart, proches du réseau terroriste du cubain Posada Carriles qui vit actuellement aux USA sous la protection des autorités.

    – Adéquation du nombre de fonctionnaires de l’Ambassade des États-Unis à Caracas. Le gouvernement étasunien y maintient plus de 100 employés alors que seulement 17 fonctionnaires vénézuéliens sont autorisés à travailler à l’ambassade vénézuélienne à Washington. La chancelière Delcy Rodriguez a rappelé que cette faculté de demander l’équilibre du nombre échoit à tout gouvernement en vertu de la Convention de Vienne.

    – Réciprocité en matière de visas. “Les citoyens vénézuéliens qui voyagent aux États-Unis doivent payer pour obtenir un visa. A présent, pour rétablir l’égalité de traitement, les étasuniens qui nous visitent, devront obtenir un visa et payer ce que paye un Vénézuélien qui voyage aux États-Unis”.

    – “Finies, les réunions des fonctionnaires étasuniens pour conspirer sur notre territoire”. Les responsables de l’ambassade étasunienne à Caracas ont été informés que dorénavant « toute réunion réalisée par eux au Venezuela devra être notifiée et approuvée par le gouvernement du Venezuela« , conformément aux articles 41 et 41.2 de la Convention de Vienne. Maduro a révélé : « nous avons détecté et capturé certains étasuniens engagés dans des activités secrètes, notamment d’espionnage, essayant de recruter des gens dans les villages frontaliers avec la Colombie et sous influence paramilitaire. Dans l’État du Táchira nous avons capturé un pilote d’avion étasunien d’origine latino-américaine, avec toute sorte de documents. Il est en train de faire des révélations”.

    En concluant son discours, Maduro a réaffirmé son respect pour le peuple étasunien ainsi que pour la communauté afro-américaine, hispanique et caraïbe souvent victimes des violations de droits de l’homme de la part de leur propre gouvernement, rappelant que ces mesures ne sont pas prises contre eux, mais contre l’élite qui persiste à s’ériger en policier mondial et à refuser de respecter le principe de souveraineté.

    T.D., Caracas, 1er mars 2015

    Notes :

    (1) Cas récent d’une émission d’ARTE : http://vivavenezuela.over-blog.com/.... En Europe le gouvernement Tsipras montre la voie en rouvrant la télévision publique fermée sur injonction de Bruxelles et en réembauchant tous ses salariés pour que la population jouisse d’un “service public démocratique et pluriel”. Toute révolution citoyenne devrait s’accompagner de la création d’un vaste réseau de médias populaires pour que les citoyens disposent réellement d’informations alternatives.

    (2) Sur la nature de ces nouvelles instances de pouvoir citoyen, lire « Démocratisation de l’État, hausse des budgets sociaux : Nicolas Maduro met les bouchées doubles« , https://venezuelainfos.wordpress.co...

    (3) Sur le gouvernement de rue, lire « Nous t’écoutons Claudia« , https://venezuelainfos.wordpress.co...

    (4) « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les files d’attente au Venezuela sans jamais oser le demander« , https://venezuelainfos.wordpress.co...

    (5) Voir le point (2) sur la démocratisation de l’État.

    (6) « Comment la plupart des journalistes occidentaux ont cessé d’appuyer la démocratie en Amérique Latine », https://venezuelainfos.wordpress.co...

    (7) Lire « L’« accord de transition » Machado-Ledezma-Lopez : ce que révèle et ce qu’occulte le programme de la droite vénézuélienne en cas de succès d’un coup d’Etat« , https://venezuelainfos.wordpress.co...

    (8) Lire « L’Amérique Latine serre les rangs autour du Vénézuéla : les États-Unis isolés (avec déclaration intégrale du sommet de la CELAC)« , https://venezuelainfos.wordpress.co...

    Source : http://wp.me/p2ahp2-1KE

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