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  • FRANC SPHINCTER – par G. Gastaud – Dédié à Patco et à Miss Clark

    sur le sote du PRCF :www.initiative.communiste.fr

    FRANC SPHINCTER – fabliau de Georges Gastaud – Interactivement dédié à Patco et à Miss Patricia Clark

    Le PRCF soutient la grève de Radio-France contre l’euro-austérité. Il n’en reste pas moins très critique sur l’idéologie diffusée par le « service public » aux mains du Parti Maastrichtien Unique.

    • Chaque matin, Patrick Cohen

    • Fait merveille sur France-Inter

    • En pourfendant les deux Le Pen :

    • Bobos du monde, soyons frères !

    •  

    •  Mais quoi qu’en dise la Marine,

    • « Inter » c’est pas « Radio-Bolcho » :

    • Guetta, Legrand et la Charline

    • Méprisent surtout les cocos !

    •  

    • Ne leur parlez pas de Lénine,

    • Au secours, le Goulag revient !

    • Quant à la patrie de Poutine,

    • Elle n’a jamais rien fait de bien…

    •  

    • Il faut envahir la Libye,

    • La Syrie, sauver l’Ukrainien…

    • Tant pis s’il est un peu nazi,

    • Parfois d’un mal peut naître un bien !

    •  

    • C’est pour notre bien qu’aux aurores,

    • Bernard Guetta nous circonvient :

    • PLUS de guerres, des blocus encoOOOOre,

    • PLUS d’Europe, Delors reviens !

    •  

    • La France, ce pays sinistre

    • « Même pas cap’ » de suivre Berlin,

    • Est trop anticapitaliste,

    • Dominiq’ Seux prêche au matin !

    •  

    • Le cheminot bloquant les voies,

    • L’aviateur occupant les pistes,

    • Accros aux acquis d’autrefois

    • Sont tous d’affreux corporatistes !

    •  

    • Macron, Valls, voilà la vraie gauche

    • Chère à Gattaz, à Angela !

    • Pragmatique, il y a trop d’embauche

    • Stable, mettons tout à plat !

    •  

    • Mais bientôt, comble d’insolence,

    • Pour pimenter ce gris morning,

    • Miss Pascale Clark fait ses avances

    • A Pat Co devenu bling-bling !

    •  

    • De vos matinées conformistes

    • Emaillées de franglais branché,

    • La Le Pen point ne s’en attriste :

    • C’est vers ell’ que vous rabattez !

    •  

    • Quand l’émission « interactive »

    • Enfin tend au peuple un micro,

    • C’est tout aussitôt qu’elle l’en prive :

    • Guetta garde le dernier mot !

    •  

    • Pendant ce temps le peuple geint :

    • Salaire, emploi, tout est en berne !

    • Qu’importe au bobo parisien,

    • « Come on ! » sur la radio moderne !

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  • Ukraine : la guerre des oligarques

     

    Par

     

    Les événements des ces derniers jours à Kiev montrent les tendances à la désintégration du système politique. Mais, ces mêmes tendances sont, peut-être porteuses d’espoir en ce qui concerne le conflit que ce pays connaît depuis février 2014.

     

    La guerre des oligarques

     

    Le pouvoir à Kiev reste largement sous l’influence des oligarques. Le désordre institutionnel issu des événements de février 2014 a même plutôt renforcé leur influence. Ces derniers, unis dans leur opposition à l’ancien Président, M. Yanoukovitch, se sont répartis le pays et se déchirent à belles dents depuis un an. Il faut ainsi citer Rinat Ahkhmetov, dont la fortune était concentrée dans la sidérurgie, l’actuel Président, Poroshenko, dont la fortune venait de l’agro-alimentaire, Dmitro Firtash (actuellement en état d’arrestation à Vienne sur une affaire de corruption) et M. Igor Kolomoisky[1]. C’est Dmitro Firtash qui, depuis son domicile à Vienne, et alors qu’il était assigné à résidence, a réuni ces oligarques et les a convaincus d’agir contre M. Yanoukovitch, lui-même un autre oligarque, mais le Président régulièrement élu du pays.

     

    Ce « complot des oligarques » a joué un rôle important, à la fois parce qu’il a permis de faire dévier le mouvement de Maïdan qui, au départ, était anti-oligarchique et anti-corruption, mais aussi parce qu’il a joué un rôle important dans la séquence des événements qui ont poussé le Président Yanoukovitch à fuir Kiev. Pour autant, cette alliance n’a nullement mis fin aux oppositions féroces qui traversent les milieux oligarchiques. En un sens, ces dernières ont été aiguisées par la brutale contraction que l’économie connaît. Dans un pays où le PIB s’est contracté de -7% en 2014, en proie à une inflation brutale et où les paiements sont au mieux incertains, seul le contrôle sur des rentes, ou des revenus fournis par l’étranger (l’aide économique), est en mesure de satisfaire leurs appétits. Cela renforce les antagonismes anciens, un instant masqués par une commune opposition à Yanoukovitch.

     

    Cette opposition a pris un tour particulièrement spectaculaire avec l’éviction de M. Igor Kolomoisky mardi 24 mars au soir du poste de gouverneur de la région de Dnepropetrovsk. Mais l’enjeu de ce conflit va bien au-delà d’une simple révocation. Ce qui s’est joué entre le 22 et le 24 mars, avec la montée de la tension déjà perceptible depuis plusieurs semaines entre M. Poroshenko et M. Kolomoisky n’est pas seulement un nouvel épisode de la classique « guerre des oligarques »[2]. La personnalité de M. Kolomoisky dépasse en effet le seul domaine économique. Les positions politiques qu’il a prises depuis un an en font en effet un homme clef du pouvoir à Kiev.

     

    Qui est Igor Kolomoisky ?

     

    Kolomoisky était jusqu’à cette date le gouverneur de la région de Dnepropetrovsk et, à tous les égards, un des grands barons de cette Ukraine semi-féodale qui a émergé depuis les événements de la place Maïdan. Igor Kolomoisky est un homme très riche. Il a un passeport chypriote (et un passeport israélien), est résident suisse, tout cela sans avoir renoncé à sa nationalité ukrainienne. Il détient notamment PrivatBank, la première banque d’Ukraine, et la chaîne de télévision 1+1. Il possède aussi 43% des parts de la compagnie nationale de pétrole et de gaz UkrNafta et de sa filiale UkrTransNafta, qui gère plusieurs oléoducs. Dans les faits, il contrôle une large part de la circulation des carburants en Ukraine. Sa position stratégique s’est affirmée depuis le début de la crise. Il a consacré une partie de sa fortune, évaluée entre deux et trois milliards de dollars, à la mise sur pied de bataillons de volontaires. Aujourd’hui, ce sont 10 bataillons de la Garde Nationale qui sont directement financés par Igor Kolomoisky. Ces bataillons sont largement présents dans le sud de l’Ukraine, autour de Mariupol. Cette initiative s’est révélée cruciale alors que l’armée gouvernementale ne pouvait faire face seule aux séparatistes dans l’Est du pays. Le mécène a donc endossé un rôle politique en devenant gouverneur de Dnipropetrovsk, une province stratégique car voisine de celle de Donetsk. En l’espace de quelques mois, il s’est ainsi imposé comme un « rempart » contre la rébellion des provinces de l’Est de l’Ukraine, et il a passé pour ce faire des alliances étrange avec le groupe fascisant « Secteur Droit ».

     

    Ces bataillons de la Garde Nationale constituent cependant une « armée privée », dont même la logistique ainsi que l’armement échappent au contrôle réel de l’armée régulière. On peut comprendre que le Président nouvellement élu, M. Poroshenko, en ait pris ombrage et ait cherché à réduire le pouvoir de M. Kolomoiski. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre les événements qui se sont produits ces derniers jours. Ils s’apparentent au scénario du roi cherchant à réduire le pouvoir d’un grand féodal. L’histoire de France est remplie de l’écho de ces conflits. Mais, ils se sont achevés il y a maintenant près de trois siècles. Le fait qu’ils se produisent aujourd’hui en Ukraine est un indicateur indiscutable du fait que ce pays n’est pas encore un État au sens moderne du terme.

     

    L’affaire Kolomoisky

     

    Le Président Poroshenko a donc décidé de limiter le pouvoir économique de son rival. Il a décidé de remplacer la direction de Ukrainafta. La réaction de Kolomoisky a été rapide et brutale. Le bâtiment de UkraiNafta a été occupé par des hommes armés, à l’évidence des hommes du bataillon Dnipro-1, financés et armés par Kolomoisky. La réaction de Poroshenko a été rapide, et il a démis Kolomoisky de ses fonctions de gouverneur de Dnepropetrovsk. Il a aussi fait arrêter, à l’issue du Conseil des Ministres, Sergey Bochkovsky et Vasily Stoyetsky, respectivement directeur et vice-directeur de l’agence des situations d’urgence. Ces deux hommes sont accusés de malversations financières diverses. Mais Igor Kolomoisky a répliqué en appelant à reconnaître les responsables des entités insurgées de Donetsk et de Lougansk, la DNR et la LNR. Les députés et responsables de Dnepropetrovsk ont alors commencés à évoquer les promesses de décentralisation non tenues par Kiev. On sait que le pouvoir de Kiev se refuse, pour l’instant, à toute idée de décentralisation et de fédéralisation. De fait, ces députés et ces responsables, dont nul ne peut ignorer la proximité avec Igor Kolomoisky, ont tenu des propos qui font écho aux déclarations des dirigeants de Lougansk et de Donetsk. A son tour, le dirigeant de la DNR Alexandre Zakhartchenko a suggéré au gouvernement de Kiev de créer une République de Dniepropetrovsk.

     

    Dans le même temps, Valentyn Nalyvaichenko, le responsable des services de sécurité ukrainiens, fidèle au Président Poroshenko, a mis en cause deux des gouverneurs adjoints de Dnepropetrovsk, MM. Gennady Korban and Svyatoslav Oliynyk, les accusant « d’appartenir à une organisation à vocation criminelle ». Ces deux personnes contestent bien entendu ces accusations, menaçant d’attaquer pour diffamation M. Valentyn Nalyvaichenko.

     

    Sur le fond, l’essentiel semble être tant la réduction du pouvoir économique de M. Kolomoisky, que l’intégration des bataillons de la Garde Nationale dans l’armée régulière ukrainienne. Or, les commandants de ces bataillons, s’ils déclarent ne pas être opposés à une telle intégration, déclarent qu’il s’agit pour eux d’une intégration en l’état et non d’intégrations individuelles. Ceci est évidemment refusé par le gouvernement de Kiev. A l’heure actuelle, il est clair que, des deux côtés, on cherche à éviter l’irréparable, mais qu’aucun accord de fond n’a été trouvé. Le risque de voir la baronnie de Kolomoisky faire sécession et s’allier à ceux-là même qu’elle combattait férocement hier ne peut donc pas être exclu.

     

    Un indicateur en ce sens est l’appel que Kolomoisky vient de faire diffuser en Ukraine, où il se positionne en adversaire direct du Président, en défenseur de « l’esprit de Maïdan » (qui aura beaucoup servi…) et en défenseur de « l’esprit de dignité » face à un gouvernement d’incapables et de corrompus. Il s’inquiète aussi de la vague de morts suspects qui touche des anciens responsables du parti de Yanoukovitch, le « parti des Régions », et que le gouvernement actuel à Kiev lui qualifie de suicides[3].

     

    Traduction de la proclamation d’Igor Kolomoisky

     

    A-Kolomisky

     

    On sait effectivement ce que valent ce genre d’explication, depuis le suicide de Stavisky en 1934 en France…[4] Derrière les formules et les postures, il y a une réalité : une lutte féroce pour le pouvoir. Kolomoisky appelle ainsi à des manifestations dans tous le pays le samedi 28.

     

    Les évolutions possibles

     

    Cette crise est donc appelée à durer. Elle vient alors que les accords de Minsk sont en partie respectés (le cessez-le-feu, les échanges de prisonniers) mais restent sur le fond lettre morte car le gouvernement de Kiev se refuse toujours à négocier avec les insurgés et ne semble pas prêt à promouvoir une véritable loi de fédéralisation. Elle témoigne aussi de ce que l’Ukraine est dans une situation de très grave crise politique et institutionnelle. L’existence de baronnies autonomes, et susceptibles de devenir indépendantes, ne se limite pas au Sud-Est du pays.

     

    En réalité, les dynamiques potentielles qui sont aujourd’hui à l’œuvre en Ukraine peuvent soit conduire à une reprise des affrontements, par exemple si chacun des camps en présence se décide à jouer de la surenchère nationaliste, soit au contraire ouvrir la voie à la paix si cette crise conduit à prendre au sérieux la question de la fédéralisation du pays. Pour cela, il convient que cette crise débouche effectivement sur un traitement sérieux et ouvert de la question de la fédéralisation.

     

    Le meilleur moyen de mettre fin à la « guerre des oligarques » serait, en effet, d’aborder en pleine transparence et sans tergiverser la question institutionnelle et constitutionnelle en Ukraine. Cette démarche aurait dû être entreprise dès la fuite de M. Yanoukovitch. Cette fuite signifiait que l’ancien « pacte national » qui fondait l’État ukrainien n’était plus valide, ou alors il fallait reconnaître à M. Yanoukovitch le fait qu’il était le Président élu. On ne peut tout à la fois dire qu’il y a eu « révolution », ce qui implique suspension de l’ordre constitutionnel et prétendre en même temps que cet ordre constitutionnel continue d’exister.

     

    Cela n’implique nullement qu’il ne puisse y avoir de « pacte national » et que l’Ukraine ne puisse survivre, mais cela nécessite qu’il soit reformulé. Il est clair qu’un degré de fédéralisation, ou de confédération, s’imposera pour des raisons culturelles, religieuses et linguistiques. Le refus de reconnaître cette situation a conduit d’une part à la décision des habitants de la Crimée à se rattacher à la Russie et d’autre part à l’insurrection dans l’Est de l’Ukraine. Il faut ici souligner que la Russie s’est jusqu’à présent toujours refusée de reconnaître les républiques de Donetsk et de Lougansk. Il convient de reprendre aujourd’hui ce dossier. Il y a urgence. Faute de le faire, et de le faire vite et honnêtement, seule la guerre, et à terme le démantèlement de l’Ukraine, resteraient des options.

     

    _______________

     

    [1] http://www.rts.ch/info/monde/6651675-un-milliardaire-ukrainien-fait-trembler-kiev-et-berne.html

     

    [2] B. Jarabik, « Ukraine, the kingdom of the oligarchs », Carnegie foundation, http://carnegie.ru/eurasiaoutlook/?fa=59487

     

    [3] Parmi les personnes « suicidées » :

     

    1. Le 26 Janvier 2015 se suicide Nikolai Sergienko, 57 ans, l’ex chef adjoint des “Chemins de fer ukrainiens”, il s’ est tiré une balle avec un fusil de chasse.
    2. Le 29 Janvier à son domicile on trouve le corps de Alex Kolesnik, ancien président de l’administration régionale de Kharkov.
    3. Le 25 février est retrouvé pendu le maire de Melitopol, Sergei Walter, 57 ans.
    4. Le 26 février est retrouvé dans son garage le cops de l’adjoint-chef de la police de Melitopol, Alexander Bordyuga, 47 ans.
    5. Le 28 février, l’ancien vice-président du Parti des régions Mikhaïl Chechetov « saute » par la fenêtre de son appartement.
    6. Le 10 mars 10 se suicide l’ ex-député des Parti des Régions” Stanislav Miller.
    7. Le 12 mars se suicide l’ ancien président de l’administration régionale de Zaporozhye, Oleksandr Peklushenko.

     

    [4] Stavisky, qui avait corrompu (et avait été protégé par) une partie de la classe politique de l’époque était censé s’être suicidé en se tirant une balle dans la tête depuis une distance de 2m. Le Canard Enchainé avait pu titrer « ce que c’est que d’avoir le bras long… ».

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  • Le Journal de l’Afrique n°8 : priorité à l’économie


     par CARLOS SIELENOU & OLIVIER A. NDENKOP

    Cette édition du Journal de l’Afrique (JDA) a une forte coloration économique. A l’heure où les indicateurs annoncent le décollage de la croissance sur le continent, il était judicieux de s’y pencher pour donner les meilleures clés de compréhension des faits économiques aux lecteurs du JDA.

    Votre journal donne la parole aux hommes et femmes de terrain qui partagent ici le fruit de leur expérience, voire de leur combat. Guy Marius SAGNA, (le coordinateur de la Coalition nationale NON AUX APE au Sénégal) examine ces Accords de partenariat économique proposé par l’Union européenne aux Etats africains et conclut qu’il s’agit d’un nouveau contrat de dupes.

     

    Pour sa part, Naledi Pandor la ministre de la Science et de la technologie en Afrique du Sud propose des voies pour éviter la malédiction des ressources naturelles en Afrique. Autres sujets traités dans cette nouvelle édition : la couverture maladie pour tous en Côte-d’Ivoire, l’adoption d’un nouveau code minier au Maroc, l’inauguration d’un chemin de fer reliant l’Angola à la RD Congo, la mobilisation contre Boko Haram.

     

    Lire le Journal de l'Afrique n°8

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  • L’hypothèse d’un “GREXIT” : La Grèce et la sortie de l'Euro.

     

    Par

     

    La possibilité d’une sortie de la Grèce de la zone Euro, qu’elle soit voulue ou qu’elle soit subie, devient de plus en plus vraisemblable d’ici le début du mois de juillet prochain. Le fait que le gouvernement grec et l’Eurogroupe aient pu trouver un accord pour les quatre mois nous séparant de cette date ne change rien à l’affaire. Il faudra poser la question soit de l’annulation d’une partie de la dette, soit de sa transformation (en réalité un moratoire sur près de trente ans). Or, l’on sait que ces deux hypothèses sont également rejetées par l’Allemagne. Il convient donc de regarder un certain nombre de paramètres de la Grèce pour se faire une idée réelle de ce qu’un « GREXIT » signifierait.

     

    La question fiscale

     

    Le premier point concerne la question fiscale. On affirme que la Grèce a vécu « au dessus de ses moyens » et qu’elle doit « payer » pour ses errements passés. En réalité, quand on regarde les recettes publiques on constate d’une part que la situation de la Grèce n’était pas en 1995 différente de celles du Portugal et de l’Espagne, et qu’elle a fait un effort important de 1995 à 2000 arrivant au niveau des Pays-Bas.

     

    Graphique 1

     

     A - FiscaGr1

     

    Source : FMI

     

    Cet effort s’est relâché de 2000 à 2004, mais il a repris par la suite et aujourd’hui la Grèce se trouve avec un même niveau de recettes que l’Allemagne, et un niveau légèrement supérieur au Portugal et aux Pays-Bas, et même très nettement supérieur à celui de l’Espagne. Bien sur, elle reste en-deçà de pays comme l’Italie et la Finlande. Mais rien n’autorise à dire que l’effort fiscal des grecs ne fut pas important, même si on peut penser qu’il est mal réparti et que proportionnellement la partie la plus pauvre de la population paye le plus.

     

    Par contre, les dépenses publiques sont toujours restées très importantes, voire excessive. C’est en partie le problème des JO de 2004, mais pas seulement.

     

    Graphique 2

     

    A - FiscaGR2

     

    Source : FMI

     

    En fait, les dépenses publiques explosent de 2007 à 2009 sous l’influence de trois facteurs : d’une part des mesures anti-crises en 2008, mais aussi (et surtout) des libéralités du gouvernement (conservateur) pour gagner les élections de 2009 (ce qui fut politiquement un échec) et d’autre part la montée des taux d’intérêts qui commencent à créer un « effet Ponzi » de la dette. Alors que la croissance économique se ralentit et que la croissance nominale (croissance du PIB réelle x taux d’inflation) diminue, la hausse des taux, sur un volume élevé de dettes publiques, rend insupportable le poids des intérêts. En fait, ce mécanisme Ponzi (appelé ainsi car il évoque les pyramides financières où les intérêts des premiers déposants sont payés par de nouveaux souscripteurs) explique largement la montée régulière de la dette publique à partir de 2009, et une très large part de l’excès des dépenses publiques.

     

    On sait que la Grèce a atteint un excédent budgétaire primaire (soit hors les remboursements de la dette). Cela veut dire que si la Grèce faisait défaut sur sa dette, estimant que les intérêts payés depuis 2009 ont éteint une grande partie de cette dernière, elle pourrait financer sur ses propres bases ses dépenses publiques. En d’autres termes, si la Grèce fait défaut, et si elle sort de l’Euro, elle n’a plus besoin d’emprunter pour boucler son budget. C’est un premier point qu’il faut avoir à l’esprit quand on parle d’un possible GREXIT. La Banque Centrale de Grèce n’aurait pas à monétiser des sommes importantes, ce qui exclut le risque d’hyperinflation qui est souvent avancé par les adversaires de la solution du Grexit.

     

    Epargne et investissement.

     

    Mais, dira-t-on, la Grèce a besoin d’emprunter pour investir. Elle ne peut se couper des marchés financiers, ce qui arriverait en cas de sortie de la zone Euro. En fait, la chute des investissements a été telle que, depuis 2013, l’épargne interne est supérieure à l’investissement.

     

    Graphique 3

     

    A - InvEpGR

     

    Source : FMI

     

    Si l’on part de l’idée que les recettes fiscales seront égales aux dépenses (et qu’il ne faudra pas emprunter pour couvrir un déficit budgétaire) ce point, bien montré dans le graphique 3 est important. En fait, jusqu’en 1994, l’écart entre les investissements et l’épargne est peu important. Cet écart devient par contre considérable à partir de 1999, très certainement à cause des investissements décidés dans le cadre de la préparation des JO de 2004, mais il continue à croître par la suite. En 2009, le flux d’épargne annule n’est que de 15 milliards alors que les investissements atteignent 37,5 milliards. Aujourd’hui, on est revenu à une situation ou la Grèce exporte son épargne. Ceci est lié à la contraction brutale de l’investissement mais cela signifie AUSSI que la Grèce peut parfaitement vivre « en circuit fermé » d’un point de vue financier. C’est un facteur important quand on cherche à évaluer la possibilité d’un GREXIT.

     

    La question de la balance courante.

     

    On rappelle ici que la balance courante confronte les importations et les exportations de biens et de services. On voit que la situation de la Grèce se caractérise par un léger déficit, le pays exportant environ 20-25% de son PIB. Par contre, par la suite, le déficit de la balance courante se creuse de manière astronomique, en particulier de 2004 à 2007, soit sous le gouvernement conservateur. Cette situation s’explique aussi par l’étouffement des exportations grecques du fait du renchérissement de l’Euro. La Grèce exporte à plus de 60% en dehors de la zone Euro. La hausse de l’Euro que l’on constate alors étrangle les industries et services exportant. La Grèce est, en 2013-2014, revenue à l’équilibre mais au prix d’une contraction dramatique des importations.

     

    Graphique 4

     

    A - BalComGR

     

    Source : FMI

     

    On voit ici qu’une dévaluation de 20% à 30%, rendue possible par une sortie de l’Euro aurait des effets extrêmement positifs sur l’économie[1]. L’effet d’accroissement sur le volume du PIB serait important. La Grèce pourrait donc accroître ses importations (en biens d’équipements notamment) sans compromettre l’équilibre de la balance courante.

     

     

     

    Ceci confirme donc une analyse intuitive. La Grèce est AUJOURD’HUI bien plus prête à une sortie de l’Euro qu’elle ne l’était en 2009 ou 2010. Une telle sortie, accompagnée d’un défaut sur la dette et d’une dévaluation de 20% à 30% aurait pour effet de dynamiser rapidement et profondément l’économie grecque. Ceci conduirait très certainement à des gains de productivité du travail importants, qui permettrait, dès 2016, des hausses de salaire importante sans compromettre la compétitivité retrouvée de l’économie grecque.

     

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    [1] Artus P., « Dévaluer en cas de besoin avait beaucoup d’avantages », NATIXIS, Flash-Economie, note n°365/2012, 29 mai 2012,

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  • Le Peuple à la soupe populaire, Robert Hue à la gamelle

    par le PRCF : www.initiative-communiste.fr

     

    Le piteux Robert Hue, qui a tant fait pour dénaturer le PCF et qui, sa honteuse besogne achevée, s’est fait élire sénateur sur une liste du PS, vient d’avoir une « promo ». Par la grâce de F. Hollande, il est devenu le VRP officiel du capitalisme français en Afrique du Sud. Il est vrai que Hue « connaît bien ce pays » pour avoir présidé quelque temps le groupe d’amitié franco-sud-africain. Espérons que la nouvelle charge de Hue n’est pas rémunérée au SMIG… Mais il fut un temps où le PCF de Georges Marchais était à la pointe du combat anti-apartheid aux côtés du PC africain de Chris Hani, assassiné par le régime d’apartheid, de même que la noble Dulcie September. Nommer chef de file des relations internationales franco-sud-africaines un personnage qui a renié à la fois le PCF et le communisme international n’est pas seulement une nouvelle insulte que le PS adresse au PCF, son fidèle allié électoral : c’est aussi une marque de mépris pour les progressistes et pour les communistes sud-africains dont le combat héroïque méritait mieux que la nomination d’un renégat. Mais de la part de Hollande, dont la spécialité est la trahison du « peuple de gauche », fallait-il s’attendre à mieux ?

     

    La trahison : Robert Hue nommé représentant spécial de la France pour l’Afrique du sud

     

     

    Le traître parmi les traîtres et le renégat Robert Hue fait encore parler de lui, puisque Robert Hue est désormais «VRP» de la diplomatie économique française. Le sénateur du Val-d'Oise et président du Mouvement des progressistes a été nommé représentant spécial pour les relations économiques avec l’Afrique du sud, ce mercredi, par le Quai d'Orsay

     

     

     

     


    Il aura, précise le communiqué du ministère des Affaires étrangères, «pour mission de renforcer notre partenariat bilatéral stratégique en favorisant notamment les échanges entre nos deux pays dans les secteurs de l’énergie, des transports et de l’agro-alimentaire». Le Quai d'Orsay fait par ailleurs valoir que l'ex-patron du Parti communiste «connaît bien» le pays. Vice-président de la Commission des affaires étrangères du Sénat, Robert Hue est effectivement l'ancien président du groupe d’amitié France–Afrique du sud.

    Les ex de la gauche plurielle missionnés

    Soutien de François Hollande dès la primaire socialiste de 2011, il n'a fait partie d'aucun gouvernement de l'actuelle majorité. Alors que son nom avait circulé lors du remaniement d'août dernier, il avait fait savoir que «ni la ligne politique proposée au nouveau gouvernement ni sa composition n'étaient de nature à permettre, en tout état de cause, notre participation pour agir dans le sens d'une inflexion sociale nécessaire».

    Robert Hue rejoint aujourd'hui le club des ex de la gauche plurielle missionnés à l'étranger. Il le rappelle lui-même sur son site internet : la maire PS de Lille, Martine Aubry, travaille aux relations avec la Chine, l'ex-ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, avec la Russie et l'ancien secrétaire général de l'Elysée, Jean-Louis Bianco, avec l’Algérie.

    Au total, 15 envoyés spéciaux ont été nommés, a fait savoir le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, sur France Info ce mercredi. Parmi eux, Jean-Paul Herteman, PDG du groupe Safran, et Ross McInnes, futur PDG de Safran, respectivement nommés représentants spéciaux pour le Canada et l'Australie. Autant de fonctions bénévoles, précise le Quai d'Orsay.

    http://www.leparisien.fr/politique/robert-hue-nomme-representant-special-de-la-france-pour-l-afrique-du-sud-25-02-2015-4558389.php

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  • La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

    Chers amis,

    La semaine aura été particulièrement positive en ce qui concerne les relations de Cuba, tant au niveau des Etats Unis, qu’avec l’Europe et maintenant la France.

    Les conversations qui se sont poursuivies à Washington ont été d’après les responsables des deux délégations utiles et constructives.

    Cette semaine a lieu la reprise du dialogue Bruxelles-La Havane...

    Et l’Elysée vient d’annoncer la visite du Président de la République François Hollande pour le 11 mai prochain.

    Elle est précédée depuis ce mardi d’une délégation conduit par le Secrétaire d’Etat au Commerce Extérieur.

    Nous aurons l’occasion d’y revenir plus longuement dans notre prochaine livraison, mais vous trouverez des articles qui ne manquent pas d’intérêt, ci-dessous.
    Bien cordialement

    Roger Grévoul
    Président Fondateur de Cuba Coopération France,
    Responsable politique du site Internet et de la Lettre Hebdomadaire

    Wolinski et Charb sont au ciel avec leurs havanes

    par Michel Porcheron le 5 mars 2015

    > Les amateurs de cigares et pourquoi pas plutôt de havanes ont leur bible, « L‘Amateur de cigare », 20 ans révolus, la revue de référence créée par Jean Paul Kauffmann. Une revue qui parle (très bien) d’eux, sous forme de portrait, d’entretien. Ils viennent de tous les horizons, ils sont connus ou moins connus, font en général la couverture. En septembre dernier, ce fut le tour le Thierry Orosco…alors patron du GIGN.

    > Dans son dernier n° de mars/avril, « L’Amateur » ne pouvait pas ne pas rendre hommage à la mémoire de deux de leurs amis de toujours, de deux de ces grands amateurs, plus que jamais devant l’éternel, abattus à la kalachnikov en pleine conférence de rédaction de Charlie-Hebdo, le mercredi 7 janvier 2015. Ils s’appellent George Wolinski, dit Wolin et Stéphane Charbonnier dit Charb. Pour de mauvaises raisons, ce n° 105 est déjà dit collector.

    Le Président Hollande à La Havane et le dialogue Bruxelles-La Havane reprend sur fond de rapprochement Cuba-Etats-Unis

    par RG le 4 mars 2015

    > Le mouvement s’accélère ! D’une part la mission officielle cette semaine, de notre Secrétaire d’Etat au commerce extérieur, M. Fekl, la reprise des négociations Cuba/Union Européenne et maintenant l’annonce de la visite du chef de l’Etat français, François Hollande ... On ne peut que s’en féliciter.

    Cuba-Etats-Unis : Quand David négocie avec Goliath

    par Stéphane Witkowski le 4 mars 2015

    > Un excellent article de notre ami, Stéphane Witkowski, Président de BALE Conseil, Président du Conseil de gestion de l’Institut des Hautes études de l’Amérique latine (IHEAL – Sorbonne Nouvelle – Paris 3) et membre de notre Comité d’Honneur. Publié dans la Revue des Conseillers du Commerce extérieur de la France (février- mars 2015 )

    > Une analyse claire et clairvoyante de la situation qui lui vaut de faire partie cette semaine, de la mission officielle à Cuba de notre Secrétaire d’Etat au commerce extérieur, M. Fekl.

    Cuba, La Révolution Verte Urbaine

    par Gérard le 4 mars 2015

    > Ce documentaire explique concrètement comment s’est imposée l’agriculture bio à Cuba, jusqu’à devenir une île bio à 80% en productions fruitière et légumière. A la révolution dans les années 60, puis après la chute du communisme dans les années 90, Cuba a transformé de grandes parcelles en petites surfaces menées en polyculture pour cause d’embargo dès les années 70 ... Pour nourrir la population, une grande réforme agraire s’est imposée, une agriculture de subsistance urbaine est née.

    Agenda USA/CUBA N°2 "Etablir des relations civilisées de coexistence"

    par Traduit par Françoise LOPEZ le 3 mars 2015

    > Nous publions le communiqué de presse de la délégation cubaine, suivi de la déclaration de Josefina Vidal, sa responsable, et les réponses qu’elle a apportées au cours de la conférence de presse. De même l’opinion de la responsable des Etats Unis http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2015/03/cuba-etats-unis-roberta-jacobson-nous-avons-progresse.html
    Merci à Françoise Lopez pour la traduction.
    Toute la presse a en général fait référence à cette importante rencontre. Vous trouverez ci-après le lien pour l’article publié par le quotidien LA CROIX : http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Les-Etats-Unis-comptent-rouvrir-bientot-leur-ambassade-a-Cuba-2015-02-28-1285928

    Une coalition bipartite a déposé au Congrès des Etats-Unis un projet de loi en vue de supprimer le blocus nord-américain contre Cuba.

    par Traduit par Antoine Domingo le 2 mars 2015

    > Un article publié sur le site CUBANITOENCUBA et traduit par Antoine Domingo

    L’augmentation des sources d’énergie renouvelable est un élément clé pour le développement économique à Cuba.

    par RG le 1er mars 2015

    > Les fermes éoliennes de Gibara visent à produire plus de 21 000 mégawatts/heure en 2015
    Grâce à l’entretien des deux fermes éoliennes situées dans la ville côtière de Gibara, celles-ci prévoient de générer plus de 21 gigawatts/heure, ce qui permettra au pays d’économiser plus de six mille tonnes de carburant et d’éviter l’émission de polluants des gaz dans l’atmosphère.
    Gibara est l’une des régions avec la plus grande capacité technique installée pour générer cette énergie à Cuba. Douze turbines utilisent (...)

    FLASH INFO N°1

    par Michel Wenig le 28 février 2015

    La Cinémathèque de Cuba fête son 55e anniversaire avec des actions importantes

    par RG le 28 février 2015

    > Le 55e anniversaire de la fondation de la Cinémathèque de Cuba sera célébrée dans l’île avec une série d’actions importantes liées à la raison d’être de cette prestigieuse institution.
    Lors d’une conférence de presse à La Havane, le maître Luciano Castillo, directeur de la Cinémathèque ; Lola Calviño, directrice adjointe de celle-ci, et les spécialistes Tony Mazón, Sara Vega et Alicia García, ont présenté les multiples activités composant le programme des festivités qui se prolongeront tout au long de l’année. (...)

    Les bases stratégiques de l’informatisation cubaine

    par Danielle Bergeron le 27 février 2015

    > Un article de Yurisander Guevara pour Juventud Rebelde traduit par Danielle Bergeron

    > Ce domaine est destiné à avoir un impact important sur le développement de la vie du pays. La création de l’Union des Informaticiens de Cuba a été annoncée lors du 1er Symposium National sur l’Informatisation et la Cybersécurité

    Neuf millions d’alphabétisés avec le programme cubain « Yo, sí puedo »

    par RG le 27 février 2015

    > L’autre service diffusé dans le monde avec les programmes de santé.

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  • Le Journal de Notre Amérique n°2

                                               par ALEX ANFRUNS & MICHEL COLLON

    Des quatre coins du monde, vous réservez depuis un mois un accueil très chaleureux à notre nouveau « Journal de Notre Amérique ». Nous vous en sommes très reconnaissants. Fidèles à nos engagements, nous avons le plaisir de vous présenter tout de suite le numéro 2.

    Les « péchés » impardonnables de Chavez sont aussi ceux de Maduro : face au sabotage économique, il défend un monde multipolaire, se tourne vers l'Asie et la Russie, et renforce ainsi le contrepoids des pays du Sud face à la cupidité de l'impérialisme états-unien. Le Venezuela de Maduro rend la souveraineté au peuple. Il tient tête à l'impérialisme qui prétend le monde entier. Aujourd'hui, la bataille des idées est plus que jamais nécessaire.

    Lire le Journal de Notre Amérique n°2

     

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