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Monde - Page 13

  • Contre une invocation abusive de la légitime défense pour faire face au défi du terrorisme

    ONU
     

    Vous trouverez ci-dessous un appel contre l’invocation abusive de la légitime défense ainsi qu’une première liste de signataires. L’appel a pour objectif de mettre en cause le recours qui a été opéré récemment à cet argument par plusieurs Etats dans le contexte de la lutte contre l’Etat islamique. Il ne s’agit pas de nier la possibilité d’exercer la légitime défense dans le contexte de la lutte contre le terrorisme, mais plutôt de rappeler que la légitime défense ne peut s’exercer que conformément aux conditions établies par la Charte des Nations Unies et par le droit international.


    Depuis plusieurs années, les attentats terroristes se sont multipliés dans divers pays, y compris occidentaux. Beaucoup y ont vu des actes de guerre auxquels il conviendrait de riposter immédiatement en légitime défense, chaque Etat usant de la force militaire individuellement ou dans le cadre de coalitions constituées pour l’occasion. C’est ainsi au nom de la légitime défense qu’ont été justifiées de nombreuses interventions militaires, comme celles visant Al Qaeda, Daech, ou des groupes qui y sont affiliés. Alors que certains ont minimisé ces précédents en insistant sur leur caractère exceptionnel, le risque est grand que la légitime défense devienne rapidement un sésame justifiant systématiquement le déclenchement d’actions militaires menées tous azimuts et unilatéralement. Or, sans nous opposer par principe à l’usage de la force contre les groupes terroristes —notamment dans le contexte actuel de la lutte contre Daech— nous, professeur(e)s et chercheur(e)s en droit international, estimons que cette invocation croissante de la légitime défense est contestable. Le droit international prévoit en effet une série de mesures de lutte contre le terrorisme qui devraient être utilisées en priorité avant d’en arriver à l’invocation de la légitime défense.

    En premier lieu, nous estimons que le terrorisme pose avant tout le défi de la prévention et de la répression, en particulier celui de la poursuite et du jugement des auteurs d’actes terroristes. Les outils qu’offre le droit sont à cet égard variés : ils renvoient principalement à une coopération policière et judiciaire, visant à la fois la répression des crimes commis et la prévention de leur répétition. Cette coopération mériterait certes d’être approfondie et améliorée, mais elle a jusqu’ici prouvé à maintes reprises son efficacité pour démanteler des réseaux, déjouer des attentats ou arrêter leurs auteurs. En se plaçant d’emblée sur le terrain de la « guerre contre le terrorisme » et de la « légitime défense », et en se référant souvent à un état d’exception dérogatoire du droit commun, le risque est grand de minimiser, de négliger voire d’ignorer ce dernier.

    En deuxième lieu, et dans les cas où ces mécanismes classiques de droit pénal devraient être complétés par des mesures militaires, nous pensons que la concertation entre tous les Etats concernés constitue la première voie à explorer. Avant d’en appeler à une légitime défense qui s’exercerait contre la volonté d’un Etat sur le territoire duquel opérerait un groupe terroriste, il est à tout le moins indispensable de tenter de s’entendre avec le gouvernement de cet Etat. Juridiquement, cette concertation limitée à la lutte contre le terrorisme n’exclut nullement que l’on critique la politique, ou même que l’on remette en cause le maintien en place, de ce gouvernement. Elle n’empêche par ailleurs pas de dénoncer fermement toutes les violations du droit international humanitaire, quels qu’en soient les auteurs.

    En troisième lieu, il faut rappeler que c’est au Conseil de sécurité qu’incombe, conformément au chapitre VII de la Charte des Nations Unies, la responsabilité principale dans le domaine du maintien et du rétablissement de la paix. Ce dernier a qualifié à de nombreuses reprises le terrorisme international de menace contre la paix et il est logique que, excepté dans des cas d’urgence qui ne laisseraient pas le temps de le saisir, c’est à lui qu’échoit la responsabilité de décider puis coordonner et superviser une action éventuelle de sécurité collective. La pratique consistant à le confiner dans un rôle de producteur de résolutions ambiguës et à portée essentiellement diplomatique, comme cela a par exemple été le cas avec l’adoption de la résolution 2249 (2015) relative à la lutte contre Daech, doit être dépassée au profit d’un retour à la lettre ainsi qu’à l’esprit de la Charte propres à assurer une approche multilatérale de la sécurité.

    En quatrième lieu, ce n’est que si —et tant que— le Conseil de sécurité ne peut prendre les mesures nécessaires au maintien de la paix et de la sécurité internationales que la légitime défense peut être invoquée pour justifier une intervention militaire contre un groupe terroriste. Recourir à la force en légitime défense sur le territoire d’un Etat ne sera alors possible que si cet Etat se rend lui-même coupable d’une violation du droit international assimilable à une « agression armée », conformément à l’article 51 de la Charte. Cette violation peut être établie sur la base soit d’une attribution à l’Etat des actes de guerre perpétrés par le groupe terroriste, soit de l’engagement substantiel de cet Etat dans les actes de ce groupe, engagement qui peut, en certaines circonstances, résulter des liens étroits qui existeraient entre l’Etat et le groupe concernés. Le simple fait qu’un Etat soit, malgré ses efforts, incapable de mettre fin à des actes terroristes sur son territoire ne peut en revanche suffire à justifier le bombardement de son territoire sans son consentement. Un tel argument ne trouve aucun fondement ni dans les textes juridiques existants, ni dans la jurisprudence établie par la Cour internationale de Justice. Son acceptation risquerait de mener aux abus les plus graves, les actions militaires pouvant désormais être menées contre la volonté d’un grand nombre d’Etats sous le seul prétexte que ceux-ci ne seraient, aux seuls yeux de la puissance intervenante, pas suffisamment efficaces dans la lutte contre le terrorisme.

    Finalement, la légitime défense ne devrait pas être invoquée sans que ne soient d’abord envisagées et explorées les autres options de lutte contre le terrorisme. L’ordre juridique international ne peut se réduire à une logique interventionniste similaire à celle que l’on a connu antérieurement à l’adoption de la Charte des Nations Unies. Cette dernière a eu pour objet de substituer aux actions militaires unilatérales un système multilatéral fondé sur la coopération et sur le rôle accru du droit et des institutions. Il serait dramatique que, sous le coup de l’émotion bien compréhensible que suscite la multiplication des attentats terroristes, on en vienne à l’oublier.

    Pour plus d’informations, voir Le Centre de droit international (Université Libre de Bruxelles)

    Voir les premiers signataires

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  • Le modèle néolibéral en Colombie: spoliation et accaparement des terres

    Acaparamiento de tierras

    Au cours des dernières décennies, l’accaparement des terres par les États, les entreprises privées et les particuliers a augmenté de manière exponentielle. Cette situation met en danger la souveraineté alimentaire des peuples ainsi que celle de millions de citoyens dans le monde.

    L’organisation GRAIN a rapporté dans une étude que, depuis 2006, environ 35 millions d’hectares de terre répartis dans 66 pays ont été achetés par des investisseurs étrangers pour la production de denrées alimentaires1. Un nombre important de ces appropriations se produit en Afrique, mais existe aussi en Amérique latine, en Asie et en Océanie.

    En Colombie, le processus d’accaparement des terres a ses particularités : à l’époque coloniale, la terre a été attribuée aux Espagnols et aux créoles de la classe oligarchique émergente de la Colombie et ces derniers ont accumulé de vastes étendues de terres qui, par la suite, ont été transférées à leurs héritiers.

    Au cours du siècle dernier, de nouveaux territoires ont été colonisés par des paysans pauvres. Ces mêmes territoires (Caqueta, Meta, Antioquia, par exemple) ont ensuite fait l’objet d’accaparement par d’anciens et de nouveaux grands propriétaires qui, dans la plupart des cas, ont utilisé des méthodes violentes. Les paysans alors déracinés ont entrepris de nouveaux processus de colonisation, ce qui engendra encore l’expansion de la frontière agricole.

    Depuis la fin de la seconde moitié du XXe siècle et jusqu’à présent, le processus d’occupation des terres a été exacerbé par l’émergence de l’économie de la drogue. La loi 160 de 1994 a cependant délimité une quantité importante de terres incultivables appartenant à la Nation.

    En Colombie, la terre a été liée au pouvoir car posséder de grandes étendues de terre donne le pouvoir politique et le statut social au possesseur. En outre, les terres en Colombie ont été un instrument : en termes marxistes classiques, la terre en Colombie ne joue pas un rôle majeur dans le capitalisme car elle ne génère pas de capital qui peut être réinvesti pour générer encore plus de capitaux. En effet, les terres en Colombie génèrent une accumulation de revenus et, jusqu’aux années 50 du siècle dernier, le système de production rural ressemblait plus à une exploitation féodale qu’à une production capitaliste.

    Les modèles de développement appliqués en Colombie ont généré une «ruralisation» des villes, c’est-à-dire une migration massive des paysans vers les villes. Causés par la pauvreté et non par un développement économique agricole, ces déplacements ont de fait augmenté la taille des bidonvilles. Au cours de la première moitié du siècle dernier, la proportion d’habitants en Colombie était d’environ 70% des personnes vivant dans les zones rurales et 30% vivant dans les zones urbaines, aujourd’hui, cette proportion s’est exactement inversée2.

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  • Adoracion Guaman : « le Traité transatlantique est anti-démocratique »

     

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    Au contexte social de plus en plus tendu partout en Europe, particulièrement en France et en Belgique, s’ajoutent les incertitudes et les peurs autour des négociations du Traité transatlantique. Plus connu sous le nom de TTIP ou TAFTA, il résonne dans la tête des négociateurs comme une avancée spectaculaire en termes économiques et de libéralisation du marché. Mais, pour le citoyen lambda, ce traité semble plutôt être un recul. La sécurité alimentaire, le principe de précaution, les appellations d’origine contrôlée, la protection des PME,… tout ceci semble être mis de côté dans ces négociations opaques. Pour Adoracion Guaman, professeur de droit du travail et auteure du livre «TTIP: l’assaut des multinationales à la démocratie », l’unique enjeu est de permettre une dé-régularisation violente qui amènerait plus de profits aux grandes entreprises et aux détenteurs des moyens de productions.

     

    En quoi les révélations de Green Peace ont-elles apporté quelque chose de nouveau dans le débat autour des négociations sur le TTIP ?

    Les documents de Green Peace nous ont confirmé tout ce qu’on redoutait déjà. Mais leur divulgation prouve aussi que les négociations ne sont pas très avancées car il y a beaucoup de barrières à franchir. On a pu observer dans les textes des postures très différentes des deux côtés (USA et UE) sur des sujets importants comme les marchés publics et les appellations d’origine contrôlée. Il apparaît donc que les USA et l’Europe ne peuvent pas se mettre d’accord aussi facilement que certains l’avaient cru. Et d’autre part le document nous a confirmé que les deux acteurs vont dans le même sens : celui de l’hyper-libéralisation.

     

    Qu’est-ce qui pose le plus gros problème entre les deux parties ?

    Ce qui constitue actuellement le plus gros souci pour l’avancement des négociations ce sont les marchés publics. Cela pose un problème pour les Européens car les Etats-Unis ne veulent pas changer leurs normes. Les USA ont des règles beaucoup plus strictes et encadrantes alors que le marché public de l’UE est très ouvert. L’Europe demande ainsi aux USA d’ouvrir leurs marchés publics mais pour l’instant ces derniers ne veulent pas changer leur position.

     

    Si les négociations semblent bloquées à ce niveau, pourquoi les documents de Green Peace ont-elles provoqué autant de remous dans l’opinion publique ?

    Dans les 16 documents, on retrouve des passages qui sont déjà ‘consolidés’. Enfin, ‘consolidés’ n’est peut-être pas le bon terme car il ne s’agit pas d’une version définitive mais il y a bel et bien des sujets sur lesquels les négociateurs ont émis une espèce d’accord préliminaire.

    Parmi ces accords préliminaires, on retrouve la question des importations et exportations de produits agricoles entre Etats-Unis et Union Européenne. Question pour laquelle les négociateurs ne semblent pas se soucier du principe de précaution, notamment en ce qui concerne les produits phytosanitaires (pesticides, insecticides,…). En revanche, il n’y a pas d’accord préliminaire concernant les taxes pour les véhicules.

    Ce qui nous désole, c’est de voir que les intérêts des négociateurs sont très éloignés des intérêts des consommateurs. L’agriculture semble ainsi passer après les voitures, alors qu’on estime que la nourriture est plus importante pour l’être humain que les transports.

    Ce point est d’ailleurs d’autant plus important que la Commission Européenne répète aux associations et aux ONG qu’elle ne va pas laisser tomber le principe de précaution. Or, quand on analyse le discours des négociateurs européens, on constate qu’ils disent très clairement : « il faut regarder objectivement les évidences scientifiques pour protéger les gens ».

    Le problème c’est que l’observation objective va à l’encontre du principe de précaution. Rien n’est dangereux tant qu’on n’a pas pu l’observer scientifiquement, c’est ainsi que raisonnent les négociateurs. Pourtant, cela fait des années qu’on utilise des produits phytosanitaires et c’est seulement aujourd’hui que l’on peut observer les dégâts sur les sols. Alors doit-on attendre les effets sur notre corps pour avoir une « évidence scientifique » de la toxicité de ces produits ?

     

    L’agriculture est donc le point le plus sensible selon vous ?

    L’agriculture est un point important mais ce n’est pas le seul. Il y a un passage dans les textes qui s’attarde sur les PME. Il prévoit divers mécanismes d’information mais il n’y a rien qui concerne leur protection dans un marché qui deviendrait encore plus concurrentiel. Il n’y a pas de système contraignant pour gérer les différences (entre USA et UE). En fait, de façon générale les négociations ne s’attardent que très peu sur le travail, l’environnement et les PME, bref tout ce qui concerne directement les « petits ». En ayant lu le CETA, on se doutait que le TTIP serait du même acabit. Et les documents de Green Peace ont confirmé que, oui, la libéralisation/dérégulation sera très considérable.

     

    Le document de Green Peace est « vieux » d’après plusieurs eurocrates. Ils ont souligné que beaucoup de choses avaient déjà été modifiées depuis. Peut-on dès lors s’y fier ?

    Les documents ne sont pas si vieux qu’ils veulent bien le laisser sous-entendre. La révision juridique du texte et les dernières modifications ont vraisemblablement été faites fin 2015. C’est vrai que les choses peuvent toujours être modifiées mais, je le répète, ce qui est important à ce niveau des négociations, et le document de Green Peace nous le confirme, c’est la tendance ! Une tendance ultra-libérale dont on connaît les dérives.

     

    Mais est-ce que le TTIP est réellement faisable ? L’Europe n’arrive déjà pas à s’harmoniser au niveau social et fiscal entre les 28. Est-il imaginable que l’Europe tout entière s’harmonise avec les Etats-Unis ?

    C’est vrai que l’harmonisation sociale et fiscale n’est pas au point en Europe mais, pour ce qui concerne les services et la circulation des marchandises, tout est encadré. Il y a des normes de concurrences, de sécurité alimentaire, etc.

    Le problème avec le TTIP n’est pas l’harmonisation en soi, c’est plus dangereux que ça. Les eurocrates parlent d’harmonisation mais on ne va pas arriver à cela. C’est en effet beaucoup trop compliqué d’arriver à une harmonisation. Ils vont donc certainement passer par le principe de reconnaissance mutuelle. Cela signifie que l’on va reconnaître comme valide la norme de l’autre, pour éviter la complexité d’une harmonisation. C’est encore plus dangereux car du coup on ne peut même pas discuter.

    Ils vont essayer d’utiliser des mécanismes de coopération pour ce qui ressort du domaine technique comme la construction des voitures. Pour ce genre de sujets, ils vont donc arriver à des accords, mais pour des sujets complexes où il y aurait trop de lois à modifier, ils vont passer par le principe de reconnaissance mutuelle.

     

    Dans ce cas de figure, à qui serait-ce le plus profitable ? Aux Etats-Unis ou à l’Union européenne ?

    On ne peut pas parler d’un intérêt des EU contre les UE car ce n’est pas ça. C’est la classe populaire contre ceux qui ont les moyens de production, les plus grosses entreprises et ceux qui ont le plus d’argent. Ce sont les grandes multinationales qui profiteront vraiment de l’ouverture du marché transatlantique, pas les petites et moyennes entreprises.

     

    À vous entendre, le seul but du TTIP est de libéraliser encore plus et de donner plus d’argent à ceux qui en ont déjà. C’est ça ?

    Il ne s’agit pas vraiment de libéraliser, bien que le sens de ce mot soit parfois tronqué, mais de dé-régulariser. Mais le plus gros ennui avec ce TTIP c’est qu’il est avant tout anti-démocratique. Il éloigne encore plus la population du pouvoir de décision, laissant les questions importantes de la vie de tous les jours (qualité de l’alimentation, sécurité des produits,…) hors de notre portée. On voit déjà, rien qu’en Europe, que les détenteurs de moyens de production et les grandes entreprises ont énormément de poids à travers le lobbying qu’ils exercent aux plus hauts niveaux des pouvoirs décisionnels. Si l’Europe dé-régularise et met fin à ses normes sur les OGM par exemple, pourrons-nous faire marche arrière ?

    Les ONG anti-TTIP veulent en réalité poser un cadre dans lequel on (le peuple) garde un minimum de pouvoir, notamment sur le principe de sécurité qui permet de garantir une certaine protection pour notre santé.

    D’autant qu’aujourd’hui, et de plus en plus, on réduit les dépenses publiques tout en offrant des facilités pour soutenir les investissements privés. Cela déséquilibre d’avantage la balance qui est pourtant déjà largement favorable aux puissants.

     

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  • CONTINENT AMÉRICAIN : Exiger la paix, dénoncer l’ingérence !

    Journal de Notre Amérique 15:
    Exiger la paix, dénoncer l’ingérence !
    Alex Anfruns
     
    En 2014 à La Havane, les pays membres de la CELAC ont réaffirmé que l’Amérique Latine est une Région de Paix, où l’usage de la force est exclu, notamment le recours aux armes de destruction massive et nucléaires, ce qui devrait être incompatible avec la présence des USA dans 70 bases militaires dans la région (Amérique centrale et du Sud)
     
    Au Venezuela, le contexte de guerre économique et médiatique est propice aux tentatives de réactivation des vielles méthodes d’ingérence. Mais les changements opérés lors de ces 17 années de bolivarianisme sont profonds…
       
                                                      Voir le Journal

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  • Le Journal de l’Afrique 22

    Le Journal de l’Afrique 22
    Investig'Action
     
    Retrouvez notre dernier numéro du Journal de l’Afrique avec notamment une interview exclusive d’Aminata Traoré, notre édito sur Hissène Habré et le premier volet d'un dossier sur l'accord de partenariat économique passé entre l'Union européenne et l'Afrique de l'Ouest. 
     
        

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  • NOUVEAU sur INVESTIG'ACTION

     

    Bâillonner l’Amérique alors qu’elle se prépare à la guerre
    >
    John Pilger
    >
    On parle de tout durant la campagne présidentielle. Sauf des guerres à venir.

     

    Un prix de paix pour un chef de guerre
    >
    Elodie Descamps
    >
    François Hollande élu homme d'Etat mondial de l'année 2016. Vraiment?

     

    Le FN et la grève : la haine de classe sous le vernis social
    >
    Bruno Guigue
    >
    Une barricade n’a que deux côtés, et l’extrême-droite n’a jamais été du côté des travailleurs.

     

    L’implication du changement climatique dans les révoltes « arabes »
    > Asma Mechakra
    >
    Une littérature grandissante confirme un lien entre les deux phénomènes.

     

    Venezuela: les clefs de l'assassinat de Chavez
    >
    Eva Golinger - Mike Whitney
    >
    Retour sur les circonstances troubles de la mort d'Hugo Chavez.

     

    La France, sponsor des terroristes ? Soutien diplomatique et militaire à des États totalitaires (3/10)
    >
    Maël Alberca
    >
    Erdogan et ses ambitions sultanesques. Un partenaire de choix?

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  • A l’OEA le Venezuela remporte une bataille contre l’ingérence impérialiste et recueil le soutien de l’Amérique Latine

    www.initiative-communiste.fr

    > Au septième Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Association des Etats de la Caraïbe (AEC), le président a salué la déclaration de l’AEC en faveur du dialogue entre le secteur public de la Révolution bolivarienne et l’opposition vénézuélienne.

    > À cet égard, le président du a souligné à plusieurs reprises sont intention de poursuivre sur la voie du respect, les droits de l’homme, la liberté et la démocratie contrairement à une opposition qui n’a cessé d’agir par des actions violentes et tentatives de coups de l’Etat durant les 17 dernière années de l’histoire de la Révolution bolivarienne.

    > A titre d’exemple, Maduro a rappelé sa proposition de convoquer une Commission pour la Vérité et de réparation aux victimes, du pardon et de la paix et de la justice autour des événements violents causés par des activités conspiratrices continues et les tentatives de coups d’état contre la Révolution, refusé par l’opposition.

    > «Ils ont qu’un seul but: pour renverser le gouvernement révolutionnaire», a déclaré le président Maduro qui a dit qu’il a demandé un soutien , mais sur la base du respect de la souveraineté nationale.

    > Il a également indiqué qu’il prévoit d’envoyer une « un message claire et partagé de souveraineté de l’ aux puissants du Nord qui croient qu’il est temps d’agir »

    > Maduro s’est aussi exprimé concernant l’activation éventuelle de la Charte démocratique interaméricaine promue par le Secrétaire général de l’Organisation des États américains (), Luis Almagro.

    > « Une Charte démocratique contre le Venezuela? S’il vous plaît qu’ils essayent. Le Venezuela pourrait être la reine démocratique du continent avec sa démocratie participative » s’est exclamé le dirigeant du Venezuela.

    >  » Le temps de l’interventionnisme et des ingérences est fini, c’est maintenant le temps du respect . Le Venezuela exige le respect de sa souveraineté de ses droits à l’autodétermination et de décider de son système politique, économique et social qui correspond à notre Constitution et notre vie sociale», a t-il dit sous les applaudissements de toute l’assistance du Sommet de l’AEC  et il a ajouté: « vous ne pouvez pas prétendre rompre l’équilibre de la coexistence politique dans la région pour céder aux pressions immenses de Washington contre le Venezuela ».

    > En ce sens, le dirigeant du Venezuela a appelé les gouvernements du continent pour, d’abord, maintenir le niveau de solidarité, de coopération et de compréhension qui caractérise les relations du continent aujourd’hui; et, ensuite, pour que nul ne se soumette aux pressions et approuve une arme « qui serait une honte si elle était approuvée contre notre pays. »

    > « Le Venezuela va continuer à lutter. Avec la charte démocratique ou sans charte démocratique, le Venezuela ne va pas plier et nous avons l’intention de nous battre contre ceux qui veulent nous traquer, et de les faire connaitre au monde entier. Le Venezuela ne va pas se rendre, il ne va pas se mettre à genoux et nous allons nous battre avec la même force que nous nous sommes battus contre les chocs et contre toutes les formes d’interventionnisme extérieur depuis 17 ans », a conclu le chef de l’exécutif venezuelien

    > JBC pour www.initiative-communiste.fr d’après source d’agence

    Déclaration du ministère des Relations extérieures (MINREX)

    > La République sœur bolivarienne du Venezuela a livré une dure et victorieuse bataille diplomatique durant la Session extraordinaire du Conseil permanent de l’Organisation de l’OEA

    > La République sœur bolivarienne du Venezuela a livré une dure et victorieuse bataille diplomatique durant la Session extraordinaire du Conseil permanent de l’Organisation des États américains, qui a eu lieu le mercredi 1er juin, pour s’opposer au plan interventionniste de l’ et des oligarchies.

    > Elle a également fait valoir le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États et le droit de ces derniers à choisir, sans ingérence extérieure, leur système politique, économique et social, consacré par la Proclamation de l’Amérique latine et la Caraïbe comme Zone de paix, signée par les chefs d’État et de gouvernement lors du Sommet de la Communauté des États d’Amérique latine et de la Caraïbe, qui s’est tenu à la Havane en janvier 2014.

    > Il est surprenant de constater la façon hystérique, maladroite et contraire à l’éthique avec laquelle le Secrétaire général de l’OEA s’obstine à servir des intérêts obscurs.

    1. Almagro s’est efforcé aujourd’hui d’appliquer la Charte démocratique interaméricaine, notamment son article 20, soi-disant destiné à lutter contre les ruptures ou des altérations graves de l’ordre constitutionnel, ce qui n’a été invoqué ni lors du coup d’État militaire de 2002 contre le président Hugo Chavez, ni pour condamner les coups ou tentatives de coup d’État, qui tout au long de ces quinze dernières années ont secoué la région, hormis à une occasion en 2009, où les États-Unis et certaines forces de droite opposèrent une forte résistance.

    > Pour ce faire, sans mandat des États membres, en s’attribuant des prérogatives qu’il ne détient pas, avec l’aide d’éléments de l’opposition putschiste vénézuélienne et d’autres personnages réactionnaires de réputation douteuse, il a écrit un rapport diffamatoire et interventionniste, qu’il a rendu public, en violation des procédures.

    > Tout semblait joué pour une promenade triomphale, mais le Secrétaire général, les bureaucrates de l’OEA et leurs abominables mentors ont oublié qu’ils ne vivent plus en 1962, lorsque, avec une complicité honteuse, Cuba socialiste fut jugée et condamnée.

    > Le ton des débats, les fortes dénonciations de l’attitude indécente du Secrétaire général, les positions fermes des pays frères de l’ALBA-TCP, les arguments sereins de ceux qui ont choisi le dialogue, le respect entre les nations et la paix comme règles de leur diplomatie, et la résistance mesurée, mais claire, de la Caraïbe à l’appel perfide contre le Venezuela, ont fait toute la différence.

    > Le ministère des Relations extérieures considère que ce qui vient de se passer aujourd’hui à Washington est une preuve supplémentaire que Notre Amérique a changé, même si l’OEA demeure un instrument irréformable de la domination des États-Unis sur les peuples d’Amérique latine et de la Caraïbe, et rappelle les paroles du président Raul Castro Ruz en décembre 2008, répétées lors du récent 7e Congrès du Parti communiste de Cuba, lorsque, paraphrasant José Martí, il a déclaré qu’ « avant que Cuba ne revienne au sein de l’OEA, la mer du Nord s’unira à la mer du Sud et un serpent naître d’un œuf d’aigle ».

    > Nous renouvelons une fois de plus à la Révolution bolivarienne et chaviste, solidaire et généreuse, au président Nicolas Maduro Moros, à l’union civique et militaire et à son peuple courageux le plein soutien du peuple et du gouvernement révolutionnaire cubains et notre confiance inébranlable dans le triomphe de leur juste cause.

    > Ministère des Relations extérieures

    > La Havane, le 2 juin 2016

    L’Equateur soutient le Venezuela bolivarien et condamne les tentatives d’ingérence du secrétaire général de l’OEA

    > Le mouvement politique du président equatorien soutien le Venezuela Bolivarien contre l’agression impérialiste.

    > Quito, D. M., le 4 Juin, 2016

    > Le Mouvement PAIS Alliance rejette catégoriquement la position interventionniste et illégitime du Secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Luis Almagro, contre la République bolivarienne du Venezuela et de son gouvernement. Les agissements d’Almagro violent le principe de la souveraineté inscrit dans la Constitution vénézuélienne et la Charte de l’OEA. En tant que force politique progressiste  nous condamnons strictement toute expression interventionniste et appellons au plein respect du droit international. Nous exigeons qu’Almagro cesse d’agir comme un adversaire politique et agisse comme un véritable secrétaire de l’OEA, qui respecte la souveraineté et les instruments internationaux légitimes dans nos pays.

    > Nous condamnons également la campagne de dénigrement médiatique internationale sur le Venezuela, qui cherche à manipuler l’opinion publique et de légitimer toute les mesures néo-colonialistes et anti-démocratiques contre le gouvernement Chavez de Nicolas Maduro. Nous lançons un appel à défendre la vérité pour éradiquer la désinformation.

    > Par conséquent, nous soutenons les bons offices de la mission de médiation de l’Union des nations sud-américaines (UNASUR) pour un dialogue national au Venezuela. Nous insistons sur la vocation pacifiste, démocratique et non-interventionniste de l’UNASUR et le soutien international à une telle mission. En outre, nous nous félicitons de la Déclaration du Conseil permanent de l’OEA sur la situation dans la République bolivarienne du Venezuela, exprimant son soutien à la mission de l’UNASUR.

    > Enfin, nous réitérons notre soutien à la République bolivarienne du Venezuela, le gouvernement du camarade président Nicolas Maduro, à toutes les forces progressistes qui l’accompagnent et au peuple vénézuélien. Nous serons vigilants et  restons en alerte avec les organisations politiques progressistes de la région, pour la défense du Venezuela et d’une Amérique latine digne et souveraine.

    > Salutations fraternelles,

    > Doris Soliz Carrión                                                                              Fander Falconí

    > Secretaria Ejecutiva                                            Presidente Comisión Relaciones Internacionales MOVIMIENTO ALIANZA PAIS                             MOVIMIENTO ALIANZA PAIS

    > traduction par la rédaction de www.initiative-communiste.fr

    Pour défendre le Venezuela

    > par Fernando Martínez Heredia pour Telesur, traduction par la rédaction de www.initiative-communiste.fr

    > Il ne sert à rien de se lamenter. Si les peuples se mettent en marche, ils deviendront invincibles et commenceront à changer eux-mêmes et les sociétés

    > Il existe deux façons d’aborder cette initiative de l’OEA, et d’agir contre elle. L’un est de ne pas accepter que le Venezuela est en violation de la Charte démocratique de l’OEA, avec l’aide d’avocats et de déclarations aux médias, et d’essayer d’empêcher la tenue de la réunion proposée par Almagro, en utilisant les moyens légaux sur le fond et sur la procédure. Et si, malgré tout, l’accusation parvient jusq’au Conseil permanent, essayer de rassembler suffisamment de voix pour que le Venezuela ne soit suspendue en tant que membre de l’OEA, en empéchant d’atteindre la majorité qualifiée nécessaire pour ce vote.

    > Mais ces efforts pourraient être vains, comme ils l’ont été pour empêcher un groupe de criminels politiques puissent dépouiller de sa charge la présidente du pays le plus grand et le plus peuplé de notre continent.

    > Il existe une autre façon d’aborder la question. Il est possible qu’un groupe d’États dénonce le but de renverser le gouvernement légitime du Venezuela et ainsi liquider l’expérience des changements sociaux qui bénéficient à la majorité initiés depuis 1999,  mais que l’OEA fasse comme toujours depuis elle a été fondée, et demeure le complice subordonné aux États-Unis. Et en conséquence décide de boycotter les réunions proposées et d’inviter tous les autres pays d’Amérique latine et des Caraïbes à faire de même. Certains États, dans ces temps agités, réitèrent leur proposition de faire disparaitre l’OEA et de lancer des actions ayant pour but de mettre fin à cette organisation, ou cesser sinon d’en faire partie.

    > Dans le même temps, que se déchaine les les mouvements sociaux, associations et institutions de divers types et orientations, unis par la crainte commune de voir retourner les sociétés latino-américaines dans la diminution qualité de la vie et les droits sociaux et politiques, et qu’ils prennent la décision commune d’agir en faveur de leurs sociétés et leurs pays. Ses objectifs immédiats iraient à l’encontre du coup réactionnaire essayant de dépouiller le peuple et de supprimer les souverainetés nationales. Leur stratégie serait de mobiliser et de sensibiliser, et en même temps rejeter toute action contraire au peuple et la patrie, bien que prétendant être légale, et d’utiliser toutes les formes de résistance et de lutte nécessaires.

    > Cette deuxième façon de faire face à l’offensive des oppresseurs et des États-Unis contre les peuples montre la seule façon offrant la possibilité de les arrêter et de les vaincre. Désolé vain. Si les gens sont lancés, ils deviendront invincibles et commenceront à eux-mêmes et les sociétés changent.

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