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Monde - Page 12

  • De quoi la guerre non conventionnelle est-elle le nom ?

    De quoi la guerre non conventionnelle est-elle le nom ?

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    « La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ». Cette citation de Baudelaire cadre parfaitement à l’heure où nous essayons de décrire – en tant que consommateurs d’informations, sans être péjoratif – les processus et les mécanismes d’un type de guerre qui a émergé, en particulier à partir de l’essor et de la consolidation du monde unipolaire des années 90.


    N’ayons plus peur de qualifier la guerre telle qu’elle est : non-conventionnelle. Avec les nouvelles guerres, les conspirations, les machinations obscures des pouvoirs mondiaux, il se passe la même chose qu’avec une bactérie: on peut penser qu’elle n’existe pas puisqu’elle « ne se voit pas », mais elle agira quand même et ses effets seront visibles par la suite. Le scepticisme est aussi un produit de l’industrie.

    Pour les mêmes raisons, il est certain qu’il est difficile de lui donner un visage, de l’appréhender dans toute sa dimension et toute sa profondeur, d’en dégager les ressorts, de la mettre au jour et de la séparer du fait politique sur lequel s’appliquent les actions non-conventionnelles de la guerre actuelle. Il s’agit d’aller à l’encontre du principe de « dénégation plausible » sur la base duquel la CIA « n’infirme ni ne confirme » tel ou tel agissement, dissimulant la vérité derrière un épais rideau de fumée.

    Les dispositifs et les recours employés lors de l’éclatement de la Yougoslavie dans les années 90 ont évolué à des stades que nous rencontrons encore aujourd’hui mais qui n’ont pas cessé d’avoir la même base et le même cadre comme essence. On ne peut cependant pas affirmer que ce sont des modèles qui se répètent en toutes circonstances et dans tous les contextes sociopolitiques, et qu’ils s’opèrent selon exactement les mêmes caractéristiques.

    Au contraire, il faut respecter la base historique et territoriale spécifique aux endroits où ils sont employés, et même s’ils conservent une structure essentielle, ses propres codes sont adaptés en fonction des variables situées autour des possibilités et des conditions qui leur sont offertes.

     

    La guerre à laquelle nous assistons est…

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  • 3 questions sur la tentative de putsch en Turquie

     


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    Dans la soirée du vendredi 15 juillet, des putschistes de l’armée turque ont tenté de renverser le gouvernement d’Erdogan. Après une nuit de chaos marquée par des affrontements entre les conjurés et les forces loyalistes, le président a repris la main. Depuis, 6.000 personnes ont déjà été arrêtées, Erdogan promettant « d’éliminer le virus de toutes les institutions étatiques ». Bahar Kimyongür nous éclaire sur cette mystérieuse tentative de coup d’État et ses possibles répercussions.


     

    Qui sont ces putschistes et quelles étaient leurs motivations ?

    Sur les putschistes, nous avons eu très peu d’informations, dont certaines contradictoires. La confrérie Gülen a été accusée. Ce mouvement d’inspiration soufie est très influent dans le monde musulman. Son fondateur, Fetuhllah Gülen, a notamment financé grâce à de riches donateurs la construction d’écoles un peu partout. Il a soutenu la montée au pouvoir de l’AKP, le parti d’Erdogan. Mais un conflit a ensuite éclaté entre les deux hommes forts. En 2014, un scandale d’écoutes téléphoniques a mis en lumière des affaires de corruption au sein de l’AKP. Gülen qui dispose de nombreux relais au sein de la police et de la magistrature était déjà pointé du doigt. Depuis 2014, 1800 personnes soupçonnées d’appartenir à la confrérie ont été arrêtées. En janvier, un procès retentissant a condamné Gülen pour haute trahison. Mais ce dernier est exilé aux Etats-Unis. C’est depuis la Pennsylvanie qu’il a réfuté les accusations sur le coup d’État ce week-end.

    D’autres voient dans cette tentative de putsch la main d’officiers kémalistes de l’armée, des soldats qui se réclament du nationalisme laïc lancé par le père fondateur de la République de Turquie, Atatürk. Mais aucun élément ne permet d’étayer ces propos. Avec les procès Balyoz et Ergenekon, des purges ont été menées ces dernières années pour liquider les derniers kémalistes de l’armée. D’ailleurs, ceux du Parti républicain du peuple n’ont pas soutenu le putsch. En fait, aucune formation politique n’a appuyé la tentative. Et pour cause, l’identité des conjurés et leur mode opératoire ont soulevé de nombreuses interrogations. Inconnus au bataillon, ils ne disposaient visiblement d’aucun relais au sein de la population, dans les médias ou parmi la classe politique. Ils ont même bombardé le Parlement, conduisant les députés à se réfugier dans un abri. Les putschistes se sont ainsi aliénés tous les partis politiques, y compris ceux de l’opposition qui sont pourtant engagés dans une lutte féroce contre Erdogan. Cette tentative de coup d’État a ainsi débouché sur la publication d’un communiqué conjoint des partis politiques pour condamner l’opération. C’est du jamais vu en Turquie. Erdogan reste détesté par beaucoup de monde. Mais son slogan « La démocratie a été sauvée« , bien que totalement fallacieux, est parvenu à rassembler différentes composantes de la population.

    Finalement, la véritable opposition est restée spectatrice d’un conflit qui a opposé deux franges du pouvoir, avec Erdogan d’un côté et Gülen de l’autre. D’autant plus que cette tentative de coup d’État est arrivée à un moment inattendu. En Égypte par exemple, le putsch du général Sissi est survenu au lendemain d’une grande manifestation populaire contre le gouvernement de Morsi. Mais en Turquie, nous savions que la grande majorité de la rue était acquise à Erdogan. Il n’y avait pas de mouvement social qui aurait pu appuyer cette opération militaire qui finalement, se résume à un coup d’épée dans l’eau. L’armée turque s’est pourtant déjà illustrée avec force dans ce genre d’exercice. Nous l’avons vu à l’œuvre avec le coup d’État de 1960 qui a conduit à la pendaison du Premier ministre islamo-libéral et pro-US, Adnan Menderes. C’est encore l’armée turque qui intervient dans le putsch de 1971 avec la pendaison de leaders de mouvements estudiantins marxistes. Enfin, la grande muette a frappé à nouveau avec le coup d’État de 1980. Là, tout le monde y est passé avec 650.000 personnes arrêtées et torturées, 49 pendaisons, 300 disparitions… Nous n’avons pas assisté à une telle démonstration de force vendredi. La tentative de putsch ressemble surtout à un dernier baroud d’honneur de quelques soldats minoritaires. Il y avait des rumeurs selon lesquelles de nouvelles purges allaient être menées. Les conjurés sentaient sans doute leur fin venir et ont tenté un dernier coup de poker, de manière précipitée.

    Il y a quelques années encore, Erdogan semblait tout puissant. La Turquie affichait l’une des plus belles croissances économiques et revenait au-devant de la scène internationale tandis que l’AKP engrangeait de beaux scores aux élections. Mais le président semble aujourd’hui de plus en plus contesté. Embourbée dans le conflit syrien, la Turquie est devenue le théâtre d’attentats. La croissance économique s’est essoufflée alors que le chômage et la dette ont augmenté. En juin 2015, après treize années de domination, l’AKP perd la majorité absolue aux élections législatives et n’a repris la main qu’au moyen d’un scrutin anticipé en novembre de la même année. Entretemps, la dérive autoritaire d’Erdogan a été largement critiquée. Comment expliquer cette évolution ? Le président turc est-il sur le déclin ?

    Depuis son arrivée au pouvoir, Erdogan n’a jamais vraiment été inquiété. Sauf en 2013, avec les manifestations de Gezi. La population était descendue dans la rue pour protester contre le gouvernement. Toutes les formes d’opposition s’étaient alors rassemblées si bien qu’Erdogan avait été contraint de sortir le grand jeu répressif. Le scandale des écoutes téléphoniques a ensuite éclaboussé l’AKP en 2014. Une fois de plus, le président a répondu par une escalade de la violence avec de nombreuses arrestations dans le monde de la justice. Nous pouvons donc observer que tous ceux qui contestent trop le pouvoir d’Erdogan finissent en prison ou au chômage. Cela vaut tant pour les simples manifestants que pour les magistrats.

    Avec ces affaires, Erdogan a perdu de sa crédibilité sur la scène internationale. Mais il reste très populaire en Turquie. Il a gagné le cœur et l’esprit de la population conservatrice à coup de grands travaux et de versets coraniques. Certains le voient comme une sorte de prophète. Un véritable culte s’est développé autour de sa personne. Et ce n’est pas nouveau. Déjà lorsqu’il était maire d’Istanbul, Erdogan était parvenu à tisser ses réseaux et à s’attacher les faveurs du petit peuple. En ce sens, il était très complémentaire de Gülen qui disposait pour sa part de relais islamistes au sein de l’élite et des hautes sphères de l’appareil d’État. C’est pourquoi Gülen a collaboré avec la coqueluche des masses, Erdogan, pour favoriser la montée de l’AKP. Jusqu’à ce qu’Erdogan se rende compte qu’il avait suffisamment d’assise populaire pour tourner le dos à son partenaire. Gülen a essayé de se venger avec l’affaire des écoutes. Et je pense qu’aujourd’hui encore, il lui restait suffisamment de relais pour lancer cette tentative de putsch. Si dans un conflit, nous avons tendance à voir les gentils d’un côté et les méchants de l’autre, en Turquie, le combat qui oppose Erdogan à Gülen nous offre les deux faces d’une même médaille. Sur le plan religieux, Gülen présente sans doute un islam plus discret et plus humble. Il vivrait d’ailleurs des allocations sociales dans un petit appartement aux Etats-Unis. Tandis qu’Erdogan est beaucoup plus bling-bling et affiche un islam clinquant pour conquérir les masses. Mais tous les deux ont des profils de dictateurs conservateurs. Ce sont des ultralibéraux sur le plan économique. Et ils entretiennent des liens étroits tant avec les Etats-Unis qu’Israël.

    Il n’est d’ailleurs pas impossible que Washington ait donné son feu vert à Gülen qui vit aux Etats-Unis depuis de nombreuses années. Plusieurs personnalités turques, dont le ministre du Travail, ont accusé Obama d’avoir été secrètement favorable aux conjurés. Ce n’est pas rien ! Le président US a sobrement condamné la tentative de putsch. Si l’opération avait réussi, je ne pense pas qu’il aurait fustigé Gülen. Car ces derniers temps, Erdogan a trop souvent désarçonné les Etats-Unis. Washington a besoin de fonctionnaires dociles. Or, le président turc est un fonctionnaire instable. Il a profité de son partenariat avec les Etats-Unis pour mener son propre agenda néo-ottoman, quitte à marcher sur les plates-bandes d’Obama. Rappelez-vous, quand Obama a commencé à bombarder l’État islamique en s’appuyant sur les Kurdes au sol, Erdogan soutenait l’État islamique et bombardait les Kurdes !

     

    Le putsch a échoué. Quelles pourraient être les conséquences de cette faillite ?

    Nous allons assister à un retour en grâce d’Erdogan. En échappant au coup d’État, le président va pouvoir consolider sa mainmise sur la Turquie. Dorénavant, je vois mal comment la moindre forme de désobéissance institutionnelle pourrait être exprimée à l’égard d’Erdogan. Le président a profité de cette opération pour parachever le grand nettoyage qu’il avait commencé. On parle beaucoup des quelque 3000 militaires arrêtés. Mais il y a aussi 2450 magistrats qui ont été démis de leurs fonctions. 140 juges et procureurs ont été placés sous les verrous, dont deux juges de la Cour constitutionnelle. On voit bien que la répression dépasse largement le seul cadre de cette tentative de putsch. Le risque à présent, c’est que tout le monde se retrouve encore plus exposé à la violence d’Erdogan : les partis d’opposition, les syndicats, les mouvements estudiantins…

    Il pourrait également y avoir des répercussions sur la scène internationale. Un revirement avait déjà été amorcé. Erdogan semble revenir à sa doctrine initiale, « zéro problème avec les voisins ». Cette stratégie consistait à établir des partenariats avec tous les pays de la région, sans exclusive ni accointance idéologique. Les Turcs y avaient renoncé pour mener une politique néo-ottomane plus offensive. L’objectif était de constituer une zone d’influence sunnite contrôlée depuis Ankara avec Erdogan pour sultan. Ils ont vu que ce projet était voué à l’échec. Soutenu par les amis de la péninsule arabique, il était rejeté en bloc par l’Égypte et la Syrie. Erdogan a donc commencé à se montrer plus raisonnable. La dimension économique a joué évidemment. La riviera turque est désertée. Les centaines de milliers de touristes russes qui venaient faire trempette en Turquie ont abandonné les plages et les hôtels. Si bien que les petits commerçants ont exprimé leur mécontentement au gouvernement. Le tourisme a pris une ampleur considérable ces dernières années et représente aujourd’hui 6 % du PIB turc. Le pays est devenu la sixième destination mondiale avec 36 millions de visiteurs par an. Mais les récents événements ont fait baisser les revenus du tourisme et augmenter le chômage.

    Tout cela a conduit Erdogan à calmer le jeu. Il se montre plus conciliant avec Poutine et s’est excusé pour l’avion abattu. Il s’est également rapproché d’Israël. Il a émis l’hypothèse de nouer des liens avec Sissi en Égypte. Le dernier volet de cette volte-face diplomatique est venu du Premier ministre. Binali Yildirim envisage un début de normalisation avec le gouvernement syrien. On ne sait pas si c’est sincère. Mais on peut s’attendre à ce qu’Erdogan adopte une position plus apaisée sur la Syrie. Ce qui pourrait conduire à un gel des relations avec les jihadistes. Ces derniers souffriraient du blocage des frontières turques. Avec un risque de représailles évidemment. D’ailleurs, peu de temps après la reprise des discussions avec la Russie, la Turquie a essuyé un massacre à I ‘aéroport d’Istanbul. Nous n’avons pas beaucoup d’éléments d’information sur cet attentat, mais nous connaissons l’origine des terroristes : un Russe, un Ouzbek et un Kirghiz. Jusqu’à maintenant, l’État islamique semblait ménager la chèvre et le chou en évitant de revendiquer les attentats perpétrés en Turquie. Mais si le dernier corridor reliant le fief de l’État islamique, Raqa, au monde extérieur est fermé, les tensions risquent d’augmenter. Surtout si Erdogan se rapproche de la Russie et, par ricochet, de la Syrie.

     

    Source: Investig’Action

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  • Brésil: un tribunal populaire condamne le coup d’Etat

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    Le 19 et 20 juillet 2016, la ville de Rio de Janeiro accueillait  un procès symbolique sur le  coup d’Etat en cours au Brésil suite à la procédure d’impeachment de la présidente Dilma Rousseff.

     

    A  l’initiative des mouvements sociaux brésiliens,  des experts internationaux en provenance du Mexique, de France, d’Italie, d’Espagne, du Costa-Rica, d’Argentine, de Colombie et des Etats-Unis se sont réunis mardi pour juger de la nouvelle forme de coup d’Etat au Brésil.

     

    Il existe des précédents. Pendant la guerre du Vietnam, Bertrand Russell a créé un tribunal en Suède, en 1966, pour condamner la guerre. Ensuite, il y a eu deux autres tribunaux Russell, à Rome, en 1974, pour discuter des questions de l’Amérique latine. Les coups d’Etat  au Chili, au Brésil et en Argentine ont été statués. Au Tribunal Russell sur l’Amérique latine, par exemple, étaient présents [les auteurs] Julio Cortazar, Gabriel Garcia Marquez et Jose Saramago. Il s’agissait de prendre position contre les coups de l’Argentine, du Chili et du Brésil. Ce sont donc des Tribunaux d’opinion  (non valable d’un point de vue juridique), dans lequel plusieurs intellectuels prennent position sur les questions politiques pertinentes.

     

    Le Président a demandé aux  jurés de se prononcer sur les points suivants:

    a) la procédure d’impeachment de la Présidente de la république tel que traité par le Congré National , viole-t-elle la constitution?

    b) la procédure d’impeachment, sans apporter la preuve de l’acte de délit de responsabilité par la présidente de la République, se caractérise – elle par un coup parlementaire ?

    c)Au cours de la procédure d’impeachment, les clauses constitutionnelles avec appui de la Convention Américaine des Droit de l’Homme (Pacte de San José de Costa Rica), a-t-elle été violée?

    d) la procédure d’impeachment, doit-elle être déclarés comme nulle et par conséquents tous ses effets ?

    Dans la première session du procès, tenue le mardi, les témoins ont comparu devant le tribunal et le ministère public et la défense ont présenté leurs arguments.

    Les jurés ont répondu à l’unanimité «  oui »  aux quatre questions, et  déclarent la procédure d’impeachment de la Présidente de la République, avalisée par la Chambre des députés et du Sénat fédéral,  en violation de tous les principes démocratiques  et d’ordre constitutionnel au Brésil.

     

    Le terme de « Coup d’Etat », tel que défini par les sciences politiques  est donc la terminologie qui  caractérise la procédure qui a amené à la destitution de la présidente Dilma Russeff.

    Selon le président du Tribunal, Juarez Tavares,  l’intérêt d’un tel tribunal permet d’élargir le débat au niveau international car le Brésil traverse une phase importante de son histoire démocratique dans l’indifférence la plus totale.   Il met également en avant le rôle des mouvements sociaux dans la lutte pour la démocratie au Brésil , largement occulté et manipulé  par  les médias de masse en Europe et ailleurs.

    Source: Intal

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  • Les Sans Terre du Brésil construisent une nouvelle école au Venezuela

     

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    Caquetios, Etat de Lara (ouest du Venezuela). A gauche,  Edson Marcos, coordinateur de la Brigada Apolonio

    Etat de Lara (ouest du Venezuela), juillet 2016. Edson Marcos (gauche), coordinateur de la Brigada Apolonio de Carvalho des Sans Terre au Venezuela, et Celia Rodrigues, coordinatrice de l’école intégrale « Caquetíos ».

    T.D. – Celia, Edson, quel bilan faites-vous de l’accord qui lie les Sans Terre du Brésil au gouvernement vénézuélien ?

    Edson Marcos Nous sommes ici depuis dix ans. Dix ans de multiples activités. Tous les Sans Terre venus du Brésil pour travailler dans le cadre de cet accord ont beaucoup, beaucoup appris. Aujourd’hui nous sommes en train de construire une école de formation sociopolitique et technique, agroécologique, provisoirement baptisée « Caquetios » comme l’Unité de Production Agricole où elle est basée. Nous disposons de terres productives. Les chambres, le réfectoire son quasi prêts, il manque encore quelques détails, mais nous démarrerons bientôt avec une capacité d’hébergement de soixante personnes par formation.

    Celia Rodrigues – Nous sommes présents ici avec toute notre volonté, toute notre mystique, pour apporter notre pierre à la construction de la révolution bolivarienne. « Caquetios » est un défi que nous devons relever avec l’ensemble du peuple vénézuélien, de ses collectifs. L’objectif est de fortifier le mouvement populaire, les communes et en particulier le mouvement paysan du Venezuela.

    T.D. – C’est le Ministère des Communes qui soutient le projet ?

    Edson Marcos – Oui mais nous sommes aussi soutenus par celui de l’Agriculture et des Terres, et par celui de l’Agriculture Urbaine. En fait, nous avons des relations avec l’ensemble du gouvernement : nous envisageons un accord avec le Ministère de l’Éducation et avec celui de l’Enseignement Supérieur pour réunir des enseignants, des techniciens qui pourront  apporter d’autres contenus a l’école.

    Celia Rodrigues – Quand nous parlons d’institution au Brésil et au Venezuela, nous parlons de deux choses différentes ! Car ici a lieu une révolution, malgré toutes les contradictions qu’elle porte. Nous comprenons que nous devons agir autant dans le champ institutionnel que dans le champ de notre autonomie sociale. Nous sommes des alliés du gouvernement bolivarien mais nous ne sommes pas « gouvernementalistes ». Et l’institution est claire aussi sur ce point : notre autonomie est respectée.

    De gauche à droite : Willians Sivira, Juan José Moreno, militants de la communicarion populaire, Anaemilia Borba et Denir Sosa, responsables pédaggiques et d'organisation.

    De gauche à droite : Willians Sivira, Juan José Moreno, militants vénézuéliens de la communication populaire, Ana Emilia Borba et Denir Sosa, responsables brésiliens de la formation et de l’organisation.

    T.D. – Dans cette école, les étudiants pourront produire leur propre alimentation ?

    Edson Marcos – L’idée est de garder le maximum d’autonomie en matière d’alimentation, d’où cette intégration des étudiant(e)s au travail de la terre, ce qui leur permettra aussi d’expérimenter la production de semences.  Nous avons créé une fondation, le gouvernement nous appuie dans l’infrastructure pour inviter les étudiants et pour planifier la mise en culture de cette grande étendue de terres autour de l’école.

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  • L’Amérique Latine au temps de la restauration conservatrice

     

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    A l’heure où l’Amérique Latine vit de fortes convulsions et fait face à de nouveaux défis, Investig’Action a eu l’honneur de s’entretenir avec Pedro Brieger, éminent journaliste argentin, analyste international et grand connaisseur de l’Amérique Latine. Résistances populaires au Brésil, hégémonie de la droite au Pérou, agressions contre le Venezuela…tous les sujets brûlants ont été abordés et ce afin de permettre à nos lecteurs de se faire une idée un peu plus claire sur le présent et le futur du continent latino-américain.

    Entretien réalisé à Buenos Aires par Tarik Bouafia*.

     

    Quelle analyse faites-vous des manifestations des professeurs mexicains et de la terrible répression qu’ils ont subie?

     

    Le Mexique possède une structure étatique répressive qui n’a jamais faibli mais qui à l’inverse s’est renforcée justement autour de la difficile question du narcotrafic et du lien avec les États-Unis…Il y a des mouvements sociaux très importants dans ce pays. Mais on doit analyser ce qui s’est réellement passé à Oaxaca afin de savoir ce qui a déclenché cette répression.

    Établissez-vous un lien avec ce qui s’est passé en 2014 à Ayotzinapa avec les manifestations étudiantes?

     

    Il est très probable que ces deux événements aient un rapport, oui. Oaxaca a également été un lieu important de protestation pour les étudiants et le corps enseignant. Le Mexique est un pays qui ne tolère que très peu les mouvements sociaux, cela s’est vérifié avec le mouvement zapatiste qui était un mouvement social très particulier et qui a émergé dans l’État du Chiapas. Mais le Mexique enregistre de hauts niveaux de pauvreté et pour moi la question des mouvements sociaux a beaucoup à voir avec les régions qui ont un niveau de pauvreté élevé.

     

    Sur le Brésil, nous sommes plus d’un mois après la suspension de Dilma Rousseff, quelle est votre point de vue sur ce coup d’État et comment voyez-vous le futur du pays sur le plan économique et politique?

     

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  • Brexit et médias et magouilles à venir, Podemos, Brésil : le coup d’état, L’Union européenne est morte

    Le Grand Soir
    Journal Militant d'Information Alternative
     
    Cette semaine
    Rebecca Vilkomerson
    « Je suis juive, et je veux que les gens boycottent Israël » : c’est avec cet appel clair et déterminé que Rebecca Vilkomerson, directrice de l’organisation américaine « Une voix juive pour la paix » entame un éditorial publié ce week-end par le prestigieux Washington Post. L’article contient une série d’informations intéressantes montrant qu’une fraction substantielle de l’opinion publique américaine est en train de s’émanciper du matraquage pro-israélien officiel, et reconnaît de manière croissante la (...) Lire la suite »
     
    France : installation d’un Etat policier (3ième partie).
    Jean-Claude PAYE
    Avant que le Président Hollande en annonce l’abandon, le « projet de loi constitutionnelle de protection de la nation », voulait introduire deux modifications dans la Constitution : l’insertion d’un article 36-1 relatif à l’état d’urgence et une modification de l’article 34, y insérant une possibilité de déchéance de la nationalité de Français condamnés pour terrorisme. De par l’inscription de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité, la Constitution est renversée. Elle n’enregistre plus des (...) Lire la suite »
     
    Boris Kagarlitsky
    Le vote des britanniques en faveur de la sortie de l’Union européenne a non seulement semé la panique dans les marchés financiers, il a provoqué l’inquiétude de l’intelligentsia libérale du monde entier. Cela peut paraître étonnant, mais les commentaires que nous lisons dans les publications de la gauche libérale sur le continent coïncident quasiment mot pour mot avec ce qu’écrivent les libéraux de droite dans la presse russe. On y explique le choix des britanniques par le seul provincialisme, (...) Lire la suite »
     
    Jean-Luc MELENCHON
    À la sortie de l’Élysée, je suis revenu chez moi en courant chercher mes affaires puis prendre mon avion pour Madrid où il avait été convenu que je participerais à la soirée électorale avec la coalition Unidos-Podemos. Je ne raconte pas la visite à l’Élysée car Danielle Simonnet et Éric Coquerel, qui m’y accompagnaient, l’ont fait sur leurs blogs respectifs. Et comme je me suis exprimé sur le perron de l’Elysée, je ne vois rien à y ajouter. Je fais un point rapide sur le Brexit, quoique je me sois aussi (...) Lire la suite »
     
    Moon of Alabama
    Des officiels américains ont appelé le New York Times pour lui demander de leur envoyer deux journalistes pour prendre un texte sous la dictée. Les journalistes ont consciencieusement pris en sténographie ce qu’ils ont dit et l’ont mis en forme pour publication. L’objectif principal de cet article semble être de rendre le service de renseignement jordanien responsable du fait que les armes que la CIA a fournies aux « rebelles syriens » se retrouvent sur les marchés d’armes et dans les mains de (...) Lire la suite »
     
    Luca V.B.
    Ces dernières années, la question « terroriste » a régulièrement volé le devant de la scène à un problème beaucoup plus dérangeant et plus profond... celui de la migration de masse. Cependant, ces deux crises peuvent et – je dirais même – doivent être intrinsèquement connectées. Non pas dans le sens où le terrorisme est le résultat de la migration (ce qui est un grave amalgame), mais dans le sens où ces deux problématiques sont issues d’une logique qui les lie, les dépasse et les englobe. Il sera alors (...) Lire la suite »
     
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    « Les résultats ne sont pas satisfaisants, ils ne sont pas à la hauteur de ce que nous attendions (...) Ils ne sont pas bons ». Pablo Iglesias ne cache pas sa déception, entouré des principaux animateurs de « Unidos Podemos », tous visage grave. Aucune démagogie ; un constat lucide, honnête, et une confiance dans l’avenir. Les meetings de l’UP ont drainé un public majoritairement jeune, des foules immenses, venues d’horizons multiples. L’avenir d’une Espagne plurinationale passe par cette « UP » si (...) Lire la suite »
     
    Interview du Secrétaire aux Relations Internationales du PCdoB
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    Il est probable que la société française est entrée depuis quelques mois dans la dernière phase du hollandisme. Une période dramatique et douloureuse qui connaîtra son terme l’an prochain. Ce qui lui succèdera sera sans doute plus tragique encore. Seulement voilà : le hollandisme aura été perpétué par des hommes et des femmes se réclamant de la Gauche. Non content de n’avoir rien fait de ce qu’il avait promis, M. Hollande aura fait sans vergogne ce qu’il n’avait pas promis, à commencer par la réécriture du (...) Lire la suite »
     
    Viktor DEDAJ
    Ce matin, toutes les bourses sont en berne. Tous les assassins économiques sont déçus. Tous les va-t-en guerre sont en colère. Tous les escrocs et incompétents montent au créneau et s’arrachent les micros pour dénoncer un « saut vers l’inconnu »... Ainsi donc, à la question « voulez-vous que la Grande-Bretagne sorte de l’UE ? », une majorité de Britanniques a répondu « oui ». Aussitôt, les commentaires prévus et prévisibles se sont répandus dans les médias. Première préoccupation exprimée : cela ne (...) Lire la suite »
     
    Quatrième bras d’honneur adressé à Bruxelles en moins d’un an
    Pierre LEVY
    Brexit ! L’événement est littéralement historique. Pour les élites mondialisées, il dépasse les pires cauchemars et était, en réalité, inconcevable. Pour ceux qui suivent attentivement l’actualité européenne, et sont conscients du rejet populaire croissant que l’UE inspire à juste titre, il était au contraire prévisible. Tout d’abord, un constat saute aux yeux. Certes, une partie de la bourgeoisie anglaise a soutenu le choix de sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne. Il n’en reste pas moins que le (...) Lire la suite »
     
    Ce que le Xinjiang m’a appris de la Chine et de la France
    Maxime VIVAS
    Petit rappel : j’étais en Chine du 23 mai au 4 juin, principalement dans la région autonome du Xinjiang, 23 millions d’habitants, 3 fois la superficie de la France, religion musulmane (voir mes deux articles précédents) et j’ai prévenu que je n’étais pas parti si loin pour écrire à mon retour « Le Guide du routard ». Pour nos médias qui s’alarment de la montée en puissance de la Chine et de l’affaiblissement de l’impérialisme états-unien, prédateur mondial numéro un, la Chine n’a QUE des défauts et elle (...) Lire la suite »
     
    Voyage en Chine musulmane
    Maxime VIVAS
    Le gouvernement chinois observe un de ses flancs, une région frontalière avec 8 pays, dont 2 pays musulmans. On sait que l’islamisme radical a été attisé par les USA et par l’OTAN à la suite de l’attentat contre deux tours à New-York le 11 septembre 2001. Depuis, les bombes ne cessent de pleuvoir sur le monde arabe, sauf bien sûr sur les pires dictatures esclavagistes et misogynes comme le Qatar et l’Arabie Saoudite, considérées comme des pays amis par les dirigeants de « La plus grande démocratie du (...) Lire la suite »

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  • #Venezuela : Bafouant la démocratie, Washington soutient l’opposition putschiste à Caracas !

    www.initiative-communiste.fr

    L’universitaire spécialiste de l’amérique latine a transmis à la rédaction d’Initiative Communiste cette interview qu’il a accordé à sputnik news, un média russe.

    Double langage à : John Kerry estime urgente la reprise du dialogue entre le et les États-Unis, mais dans même temps il soutient ouvertement l’ vénézuélienne. Caracas est agacée, les leaders des autres pays d’Amérique latine expriment leur désarroi.

    La diplomatie à l’étasunienne: John Kerry, secrétaire d’État américain plaide en faveur d’un référendum qui vise le président Nicolas Maduro, mais il parle en même temps de la nécessité de rétablir des rapports sains entre les deux pays.

    Comment pourrait-on envisager de nouvelles relations diplomatiques entre les deux pays alors que les intentions de Washington ne sont pas tout à fait claires? D’après Salim Lamrani, maître de conférences à l’université de La Réunion et expert et docteur en Études ibériques et latino-américaines, les États-Unis se sont toujours opposés à la démocratie vénézuélienne depuis l’arrivée d’Hugo Chavez. Il explique:

    « Il faut se rappeler qu’ils avaient soutenu l’opposition, qu’ils avaient ensuite essayé de dompter Hugo Chavez en 1999 et qu’ils avaient ouvertement soutenu le coup d’Etat du 11 avril 2002. Je rappelle qu’il y a eu seulement deux pays au monde qui ont reconnu la junte putschiste qui avait duré quarante-huit heures: c’est le gouvernement des Etats-Unis et l’Espagne. Le discours de Kerry est quelque peu paradoxal. Il y a quelque chose que l’on appelle le droit international qui stipule qu’une nation ne peut pas s’immiscer dans les affaires internes d’une autre nation. »

    Le Venezuela traverse une crise profonde depuis plusieurs années et les relations diplomatiques entre les deux pays sont suspendues depuis huit ans. Pourquoi Washington choisit-il ce moment précis pour rétablir des liens avec Caracas? Salim Lamrani estime que rien n’est laissé au hasard:

    « Je crois que ça fait partie de la stratégie du soft power de Barack Obama. Les Etats-Unis veulent donner une impression de médiateur dans le conflit interne au Venezuela. En réalité ils soutiennent ouvertement le camp opposé à la démocratie parce qu’il faut rappeler qu’au-delà des divergences politiques qu’il peut y avoir, au-delà des orientations idéologiques il est indéniable, c’est quelque chose que tous les observateurs reconnaitront, que l’opposition vénézuélienne est une opposition putschiste, est une opposition antidémocratique qui est incapable depuis 1999 de remporter un scrutin électoral, au niveau des présidentielles du moins, qui essaie d’imposer sa volonté par la force au peuple vénézuélien. »

    Le soutien des États-Unis à la tenue d’un référendum visant à destituer le président Maduro a été clairement mal vu par les dirigeants des pays voisins du Venezuela. Evo Morales, le chef d’État bolivien, s’est adressé à John Kerry en rappelant que  » l’Amérique latine n’est pas l’arrière-cour des Etats-Unis. » Pour Salim Lamrani, le soutien à Caracas est évident et touche la majorité des pays du continent latino-américain:

    « Je crois que l’immense majorité de l’Amérique Latine soutient la démocratie vénézuélienne et apporte son appui de gouvernement démocratique et populaire de Nicolas Maduro. Les Etats-Unis sont isolés en Amérique Latine sur la question du Venezuela comme ils ont été longtemps isolés sur la question de Cuba. L’immense majorité des nations latino-américaines souhaitent que l’on respecte la souveraineté des Etats. Tous ces pays ont malheureusement subi au cours de la seconde moitié du XX siècle l’intromission réitérée de Washington dans leurs affaires internes, c’est quelque chose qu’ils ne sont plus disposés à accepter. Et sur la question du Venezuela cela va au-delà des orientations idéologiques. La plupart des pays soutiennent une résolution pacifique et surtout vénézuélienne du conflit et non pas une intromission étrangère. »

     Un pays en crise, un manque de démocratie selon Washington et que de bonnes intentions. Déjà vu. Et pas seulement en Amérique latine. Il semblerait qu’il soit temps de jeter un coup d’œil au droit international.

     Les opinions exprimées dans ce contenu n’engagent que la responsabilité de l’auteur.

     source : spuntnik news.

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