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Monde - Page 15

  • Regards sur le continent américain.

    Le MS21 a inscrit dans sa Charte le paragraphe suivant :

     

    «.....il y a dans le monde des peuples qui ne se résignent pas au vide politique et refusent résolument les dégâts sociaux et environnementaux du capitalisme et de sa forme actuelle le néo-libéralisme . Le MS21 a donc tourné ses regards vers les pays d' Amérique du sud – tels le Venezuela, l'Equateur, la Bolivie – qui ont élaboré de nouvelles constitutions et mis en place des politiques sociales au service de leur peuple. »

    Et nous avons appelé notre association « Mouvement pour un socialisme du 21è siècle » en référence à une déclaration de Hugo Chavez en 2006 lors du Forum Social Mondial à Caracas.

     

    Notre charte a été écrite fin 2014 . Les choses ont hélas évolué depuis cette date et on a vu en 2015 les situations se dégrader dans plusieurs pays de ce continent .

    Avons-nous eu tort de nous réjouir trop tôt, trop vite d'une victoire de gouvernements progressistes au Venezuela, en Argentine, en Bolivie, en Equateur ? Ces revers seront-ils passagers ou durables? Faut-il être optimiste ou se résigner à un retour de la réaction pour longtemps ? Que dire du rôle des États-Unis dans ces événements?

     

    A) Omniprésence des États-Unis

     

    1- Doctrine de Monroe

     

    Le 2 décembre 1823, James Monroe, énonce la doctrine qui portera son nom et fixera pour un siècle et demi les fondements de la diplomatie américaine (« l'Amérique aux Américains»). Dans un long discours il interpelle directement les puissances européennes ( en particulier l'Espagne et le Portugal). Il leur déclare :

    1) Les États-Unis ont reconnu l'indépendance des nouvelles républiques latino-américaines ; en conséquence de quoi, l'Amérique du nord et l'Amérique du sud ne sont plus ouvertes à la colonisation européenne.
    2) Les États-Unis regardent désormais toute intervention de leur part dans les affaires du continent américain comme une menace pour leur sécurité et pour la paix.
    3) En contrepartie, les États-Unis n'interviendront jamais dans les affaires européennes.





    2- Le corollaire Roosevelt

    Au début du XXe siècle Théodore Roosvelt (1901-1909) prononce le corollaire de la doctrine de Monroe . Ce discours ne prône plus une neutralité absolue : il affirme



    que son pays ne souffrirait pas que l'on s'oppose frontalement à ses intérêts. Il permet ainsi de justifier l'interventionnisme des États-Unis tous azimuts et plus particulièrement en Amérique latine. Ce corollaire a provoqué l'indignation des dirigeants européens.

     

    Depuis ces déclarations, les États-Unis ont considéré le continent américain dans son ensemble comme sa « chasse gardée » et l'Amérique latine son arrière-cour.

     

    3- Déclaration de Harry Truman

     

    Le 12 mars 1947, devant le Congrès, le Président Truman énonce la doctrine qui porte son nom :

     

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  • POUR NE PAS ENTRER DANS LE GRAND MARCHE TRANSATLANTIQUE, LE MIEUX EST DE SORTIR DE L’EURO, de l’UE et de l’OTAN !

     www.initiative-communiste.fr

    NE PAS FAIRE DANS LA DENTELLE AVEC LE TAFTA .

    TAFTA : Avec la visite d’Obama en Allemagne venu mettre la pression pour terminer les négociations secrètes entre l’ et les USA autour du , la presse française souligne les petites divergences entre Paris, Berlin et Washington. « Je n’approuverai aucun traité qui prévoit un tribunal d’arbitrage privé » tonne ainsi l’allié social démocrate du PS français et d’Angela Merkel Sigmar Gabriel, résumant la position US à un « achetez américain », Angela Merkel ajoutant « achetez allemand, c’est bien aussi »… A Paris, Matthias Fekl le secrétaire d’état au commerce déclare avec une belle langue de bois vouloir rejeter tout accord aux rabais.

    Ces petites piques ont le mérite de révéler les contradictions inter-impérialistes entre l’Allemagne, suivie par la France, et les USA, au moment ou dans le dos des peuples s’ouvrent à New York le 13 cycle de négociations du TAFTA depuis 2013. Des négociations toujours tenues secrètes et dont les peuples sont soigneusement tenus à l’écart.

    Mais derrière les slogans de façades, les mêmes dirigeants européens à Paris et Berlin n’ont pas levé le petit doigt contre l’accord économique et commercial global (AECG, ou CETA) avec le Canada, négocié également par la Commission Européenne et qui devrait être soumis à ratification définitive au tout début 2017. Un accord qui annonce ce qu’est le TAFTA et qui prévoit la création d’une Cour des investissements qui pourra être saisie des plaintes des investisseurs. Ce qui n’est rien moins… qu’un tribunal d’arbitrage privé. Ouvrant déjà la porte aux quelques 40 000 entreprises américaines disposant de filiales implantées au Canada pour attaquer l’ le cas échéant. Mieux, ce que reprochent en réalité Hollande, Valls et Fekl ou Merkel et Gabriel, c’est que les Américains ne soient pas aussi stupides que les Européens, qu’ils refusent d’ouvrir unilatéralement et totalement leurs marchés publics aux entreprises européennes. Et leur accents altermondialistes cachent mal que ce vers quoi pousse la Commission Européenne c’est encore et toujours plus de libéralisme.

    > En réalité, l’horreur économique du Grand Marché Transatlantique – que les tenants du tout-anglais ne savent nommer qu’en américain « TAFTA » – serait telle que non seulement les nations perdraient tout vestige de souveraineté sur leurs politiques industrielles, agricoles, budgétaires, sociales, culturelles, linguistique (anglais partout et pour tous, éradication rapide des langues et cultures nationales), mais que des tribunaux supranationaux pourraient juger des Etats quand ces derniers se risqueraient à museler les activités des transnationales. 

    > Pas étonnant que Bruxelles et Washington encadrent d’un total secret les négociations, qu’Hollande refuse de parler du TAFTA (trop impopulaire fait savoir l’Elysée !) ou que la commissaire européenne en charge du TAFTA revendique se contreficher de la démocratie (« je ne tiens pas mon mandat des peuples européens » !). Si on demandez l’avis des travailleurs, il est évident que ces derniers opposeraient un non catégorique à la création de ce grand marché transatlantique. Et sans aucun dite leur réponse serait la même s’agissant de l’Union Européenne.

    STOP UE c’est STOP TAFTA : Entretien avec , secrétaire national du PRCF

    Initiative Communiste : Alors qu’Obama et la Commission Européenne pressent les capitales européennes de finaliser le Grand Marché Transatlantique instituer par un nouveau traité de libre échange, le TAFTA comment comprendre les critiques de ces derniers jours entendues à Berlin ou Paris ?

    Georges Gastaud : Comme tout traité supranational (et non pas INTERnational), le Grand Marché Transatlantique nie la souveraineté que des nations DOMINEES, non des Etats-nations dominants, ici les USA, qui conservent la main sur leurs marchés publics (on appelait cela jadis des « traités inégaux») : il s’agit donc bien d’un avatar, non de l’ « ultralibéralisme », mais du capitalisme monopoliste d’Etat et des relations inter-impérialistes à l’échelle transcontinentale. Le commercial est à sens unique, la concurrence est en réalité, NON libre et GRAVEMENT FAUSSEE ; elle n’est, comme nous l’avons dénoncé au sujet de la zone euro/mark et de son articulation à la zone dollar, qu’un crypto-protectionnisme continental ou transcontinental des monopoles capitalistes, et centralement, des monopoles américains, secondairement, des monopoles allemands et franco-allemands qui, en quelque sorte, se « vengent » sur l’UE du Sud et de l’Est avec la bienveillance du maître yankee. Cela dit, la politique d’austérité liée à l’euro ayant mis l’UE en crise et l’Allemagne connaissant de ce fait une baisse dangereuse de son carnet de commandes en Europe, les rivalités entre la RFA et les USA s’aiguisent, chacun voulant pénétrer les chasses gardées de l’autre, avant tout – CME oblige ! – les marchés publics, la protection sociale, les retraites, etc.. Et cela occasionne de sourdes divergences au sein de la coalition gouvernementale allemande (Merkel et Gabriel, le ministre du SPD, plus « protectionniste »). Bref, comme l’avait compris Lénine, les tendances à l’hyper-impérialisme transnational (l’ainsi-dite « mondialisation », ou la cartellisation européenne) et désormais, transcontinental, n’éliminent pas les tensions inter-impérialistes fauteuses de guerres, en dernière analyse, elles exacerbent la conflictualité.

    > Initiative Communiste : Que penses tu de l’impact concret pour les ouvriers, les paysans, les salariés du TAFTA ?

    > Georges Gastaud : Socialement parlant, le est tourné, d’une part contre le monde du travail, salariés, mais aussi artisans, petits commerçants, paysans, puisqu’il va exacerber le « moins-disant social » en permettant de dynamiter les protections sociales que l’UE n’a pas encore arasées. Il vise d’autre part le petit et moyen capital puisque les appels d’offres transcontinentaux détruisent l’idée même d’un marché national et d’un marché local. Et bien évidemment, les plus ciblés seront les travailleurs des PME sur lesquels leur patrons tenteront de reporter la facture : la loi El Khomri et son inversion de la hiérarchie des normes arrive donc à point nommé. Une fois encore, sous l’apparence d’un libéralisme concurrentiel et débridé, la dé-segmentation générale des marchés, et même ici et là une dose de concurrence supplémentaire, ne fait qu’avantager les MONOPOLES capitalistes, et parmi eux, ceux des pays dominants.

    > Initiative Communiste : Et sur le plan culturel ?  l’exception française qui est tant vantée par les milieux intellectuels en France qui bien souvent sont aussi parmi les soutiens de l’Union Européenne pourra t elle survivre à ce traité de libre échange imposé par l’Union Européenne ?
    >

    > Georges Gastaud : Culturellement parlant, le GMT signifie la mort des langues nationales (arasées, dès aujourd’hui, par le tout-anglais impérial) et des cultures nationales (chanson, cinéma, organisation de l’université et de la recherche, tout sera tiré vers le bas par l’américanisation). Aucun baratin sur l’ « exception » culturelle ne doit ici être de mise : comment en effet « la » culture pourrait-elle être épargnée si la civilisation est marchandisée  dans son ensemble? En quoi en outre la manière de vinifier le raisin, de fabriquer un parfum ou de produire une carlingue échapperait-elle à la « culture » ? Et pourquoi l’activité des intellectuels dits créatifs serait-elle protégée tandis que le travail non moins noble de l’ouvrier, de l’ingénieur, du paysan, du chercheur, serait abandonné au tout-GMT ? Écrasante est aussi la responsabilité d’une certaine gauche « radicale » qui feint de combattre le traité sous le slogan « Stop TAFTA ! ». Comment combattre l’uniformisation économique en portant un slogan libellé en globish, ce langage « distinctif » des élites planétaires qui méprisent la langue parlée par le peuple leurs pays respectifs (sauf une) ?

    POUR NE PAS ENTRER DANS LE GRAND MARCHE TRANSATLANTIQUE, LE MIEUX EST DE SORTIR DE L’EURO, de l’UE et de l’OTAN !

    > Initiative Communiste : Comment empêcher ce Grand Marché Transatlantique que la Commission Européenne et la classe capitaliste sont en train d’imposer aux peuples, sans aucun mandats démocratiques, par la force ?

    > Georges Gastaud : LA MEILLEURE FAÇON DE NE PAS ENTRER EST… D’EN SORTIR : sortir sur le champ des négociations sur le GMT, mais plus encore, claquer la porte de la zone euro et de l’UE qui négocie dans notre dos. Loin de faire obstacle à l’impérialisme américain, l’UE – pour laquelle Obama fait indécemment campagne en plein référendum sur le « BR.EXIT » – est le SAS qui conduit de la dissolution de l’Etat-nation et des droits sociaux y afférents, au GMT dont la police mondiale se nomme OTAN.

    > Hollande, assez de baratin sur la « protection de notre modèle social et culturel » que vous les attaquez tous deux de mille manières, notamment en arasant le Code du travail ou, tout dernièrement, en augmentant les quotas de chanson anglophone sur les radios. Ne mettons pas les pieds dans le GMT, sans quoi il faut se faire du souci car ceux-là même qui aujourd’hui nous disent si sottement qu’il faut « réorienter l’Europe » ou « gérer autrement » l’euro, nous expliqueront demain, si le GMT « passe », qu’il faut « refonder le TAFTA sur des bases progressistes ». Et ils trouveront toujours pour cela un Parti de la Gauche Euro-atlantique assortie d’une Confédération Transatlantique des Syndicats

    Georges Gastaud a publiéen 2015« Marxisme et universalisme, classes, nations, humanité » (éditions Delga). Ainsi que de « Lettres ouvertes aux bons français qui assassinent la France » et de « Mondialisation capitaliste et projet communistes » (1997) aux éditions Le temps des cerises
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  • Le soldat israélien assassine un militant palestinien blessé est un franco-israélien

    Elor Azaria, le jeune militaire franco-israélien auteur de l’assassinat d’Abdel Frittah Al Sharif le 24 mars dernier à Hébron libéré pour la Pâque juive !

    Le 24 mars dernier, un soldat de l’armée israélienne d’occupation assassinait de sang-froid un militant palestinien blessé, gisant au sol et qui ne présentait manifestement aucun danger pour les Rambo qui l’entouraient.

    Il appliquait ainsi les directives du parlement israélien qui, dès le début de ce qu’il appelle « l’Intifada des couteaux », autorisait à tirer quasiment à vue, à ne faire aucun prisonnier, indifférent aux victimes collatérales Palestiniennes de cette barbarie.
    >
    > L’acte n’était pas le premier du genre de la part de l’armée « la plus morale qui soit » comme le répètent en boucle les responsables israéliens. Sauf que cette fois des militants de l’association B’ Tsélem, présents sur les lieux, avaient filmé la scène et mis leurs vidéos sur internet, provoquant – tant en Israël qu’à travers le monde – une émotion considérable, obligeant l’armée à accepter que ce jeune assassin soit déféré devant un tribunal militaire qui l’a inculpé d’homicide involontaire !

    > Depuis, une campagne menée par la droite israélienne et les colons extrémistes tente de faire libérer ce jeune assassin franco-israélien, enrôlé comme tant d’autres pour mener la guerre sainte contre le peuple palestinien, au vu et au su des autorités françaises qui ferment les yeux sur les agissements des sergents recruteurs lorsqu’ils viennent jusque dans des synagogues effectuer leur sale besogne sans que ces agents de la radicalisation sioniste soient poursuivis.

    > L’assassinat des Palestiniens n’est pas chose nouvelle, au jour le jour ou en masse, au cours des agressions régulières perpétrées sur Gaza, dans tous les Territoires Occupés, en Israël. La « communauté internationale » le sait et ne dit rien. La plupart des israéliens le savent, ne bronchent pas et aujourd’hui, transforment cet assassin en héros.

    > Aujourd’hui, le visage ordinaire de ce jeune criminel est connu, il pourrait être celui de n’importe quel jeune, celui de nos propres enfants. Sa nationalité importe peu, il est le produit d’une époque, permissive, raciste, islamophobe, violente vis à vis de l’Autre. C’est en ce sens que l’attitude de l’armée et du gouvernement israélien vis à vis de ce jeune assassin est pour toutes et tous, là et ailleurs, non pas incompréhensible mais, très exactement, parfaitement immorale.

    > L’alibi de la fête de Pessah – fête de la sortie d’Egypte et de la libération du peuple Juif selon la Bible - pour accorder une libération exceptionnelle à ce jeune criminel afin de célébrer en famille cette fête, est une perversion de la religion juive, une insulte vis à vis des mères et de tous les parents palestiniens dont les enfants croupissent dans les geôles israéliennes sans espoir de bénéficier un jour de la moindre libération temporaire pour les fêtes musulmanes.

    > Un deux poids deux mesures honteux qui illustre le mépris dans lequel Israël maintient l’Autre, le Palestinien, à qui son humanité est refusée, bafouée en permanence, criminalisée.

    > En ces jours de fêtes de Pessah, l’UJFP condamne fermement cette libération provisoire honteuse qui jette un voile d’opprobre sur toutes les valeurs juives qui nous animent, elle exige de la justice française de mettre tout en œuvre pour que ce mercenaire criminel, soit traduit devant les juridictions françaises compétentes, condamné comme le droit international l’exige.

    > L’UJFP s’incline avec respect devant toutes les mères palestiniennes à qui ces prévenances israéliennes sont refusées, devant tous les prisonniers politiques palestiniens enfermés - les enfants palestiniens principalement – devant tous les opprimés – en Palestine et ailleurs - auprès de qui elle se tient.

    > Le Bureau national de l’UJFP le 24 avril 2016

    > Télécharger le communiqué au format pdf

    > Le lire sur le site de l’UJFP

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  • Le Journal de Notre Amérique n°13 : Dilma au cœur de la tempête médiatique

     

    Equateur, Argentine, Venezuela, Brésil...Depuis quelques mois, une stratégie de contre-révolution à l'échelle régionale est à l’œuvre.

     



    "Nao vai ter golpe". Il n’y aura pas de coup d’Etat. C’est la consigne scandée dans les manifestations en soutien au gouvernement de Dilma Rousseff au Brésil, soigneusement occultées par nos médias. Chez nous, par contre, le récit dominant est un copié collé de la version de la droite brésilienne. Devinez sa cible ? L’entourage de Dilma au Parti des Travailleurs, ainsi que l’ancien Président et syndicaliste Lula Da Silva. L’accusation portée ? Une prétendue corruption généralisée. Et...la vérité là-dedans ? Eh bien, chers lecteurs et lectrices, nous avons le plaisir de vous dévoiler dans ce numéro les dessous de cette manœuvre coordonnée par le pouvoir judiciaire et le monopole des médias brésiliens.

    Ce n’est pas un hasard si tout cela arrive en même temps. Même méthode et mêmes acteurs, le pouvoir judiciaire et les médias argentins s’acharnent contre l’ancienne Présidente de l’Argentine, Cristina Fernandez, dont la popularité, quatre mois après l’arrivée au pouvoir de la droite de Macri, reste énorme. Car les peuples argentin et brésilien n’ont pas oublié les conséquences néfastes de la politique néolibérale menée pendant les années 80 et 90, ni la complicité de ses oligarchies avec les dictatures militaires issues de coups d’Etat il y a quelques décennies. Nous abordons cette face cachée de l’histoire dans les interviews de Hilda Presman et Carlos Aznarez.

    Entretemps, les médias européens continuent à déformer la réalité du Venezuela lorsqu’ils montrent les effets et évitent systématiquement d’expliquer les causes. Pourtant, une véritable guerre économique se déroule sous nos yeux, suivant les mêmes méthodes que celles qui précédèrent le renversement de Salvador Allende, et qui consiste à interrompre la distribution des produits de première nécessité afin de semer le mécontentement dans la population et de briser l’union du peuple avec les leaders de la Révolution bolivarienne.

    Ironie du destin, l’affaire des "Panama Papers" vient confirmer que la droite en Argentine, au Brésil et au Venezuela n’est pas vraiment en mesure de donner des leçons en matière d’évasion fiscale. Pas de chance, les dirigeants vénézuéliens ne figurent pas dans les documents filtrés de Panama. Les gouvernements de Correa et d’Evo non plus. Par contre, il y a déjà de quoi écrire un bon scénario de "télénovela" avec les noms familiers de la droite apatride qui y figurent en abondance, comme Aécio Neves, Eduardo Cunha et...un dénommé Macri.

    Le Journal de Notre Amérique n°13 : Dilma au cœur de la tempête médiatique by Investigaction

     

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    Sommaire

    Brésil : à propos des systèmes d’écoute et la responsabilité des médias

     

    Échec à la reine : l’Échiquier brésilien en 2016

    « L’ambassade des Etats-Unis au Brésil ressemble àcelle aux temps d’Allende au Chili »

    Le Brésil vu par Le Monde

    Néolibéralisme et fracture sociale en Argentine

    L’Argentine et la nouvelle géopolitique des Etats-Unis en Amérique Latine

    40 ans après le coup d’Etat en Argentine,les procès contre l’impunité se poursuivent

    Brèves

    Venezuela : les tactiques de Colgate-Palmolive face au désapprovisionnement programmé

    La Révolution Bolivarienne depuis le champ de bataille

     

    La proposition de loi de la droite vénézuélienne :loi d’amnistie ou loi d’amnésie ?

    Source : Investig’Action

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  • Brésil : à propos des systèmes d’écoute et la responsabilité des médias

    La réaction a été immédiate mais insuffisante. Visiblement mal à l'aise, les présentateurs du JT de la chaîne Globo ont lu rapidement un court texte pour justifier la manière dont la chaîne a couvert les tensions de la dernière semaine. Il a été impossible d'étouffer la voix des manifestants qui scandaient "Le peuple n'est pas bête, à bas la chaîne Globo !", lors de la transmission en direct des manifestations. Pour cette raison, on a dit dans les coulisses, que "la presse ne fabrique pas de systèmes d'écoute ni ne mène d'enquête sur la justice ni sur la police". C'est vrai mais il y a bien plus à dire là-dessus…

     



    Le Brésil descend dans les rues manifester contre Dilma et Lula et appuyer le juge Moro (l’en-tête de la couverture du journal sur la gauche)

    Les sympathisants de Dilma et de Lula manifestent dans tous les États. (En-tête de la couverture du journal sur la droite)

    Officiellement les médias brésiliens ne font pas comme The News of the World, ancien journal britannique, qui mettait sur des systèmes d’écoute des politiciens, des célébrités et des gens ordinaires pour obtenir des informations. La découverte de l’illégalité a provoqué un scandale inouï, qui a abouti à l’emprisonnement de journalistes, à la fermeture du journal, à une réaction de la part des autorités et à un débat sur une nouvelle réglementation des médias. Au Brésil, c’est la Police Fédérale qui a mis les systèmes d’écoute en place, à l’ordre du juge Sergio Moro. Cela peut nous faire croire que l’opération s’est déroulée dans une parfaite légalité, puisque les exécuteurs avaient les prérogatives juridiques pour réaliser l’opération. Les circonstances en déterminent l’ampleur et les limites.

    Les écoutes fatidiques

    Les écoutes téléphoniques sont des moyens assez fréquemment utilisés dans les enquêtes. La constitution fédérale garantit des libertés individuelles, entres autres, le caractère privé des conversations téléphoniques, du courrier postal, des informations fiscales et bancaires, mais ces libertés ne sont pas inaliénables en cas d’ordre judiciaire particulier. C’est ce que nous avons vu au Brésil. Un juge décide de mettre sur écoute le téléphone d’un individu et de faire enregistrer ses conversations téléphoniques. Mais le cas des conversations entre Dilma Rousseff et Lula, est polémique, non seulement à cause de leur contenu, mais aussi à cause de la manière dont elles ont été interceptées et divulguées.

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  • Le Brésil vu par Le Monde

     

    Le Monde a-t-il ses raisons de choisir la partialité pour aborder la crise politique brésilienne ? Y-a-t-il une raison pour laquelle Le Monde a choisi de ne pas poser de questions, de ne pas aborder de nouveaux angles, et de ne pas écouter de voix en contre-point à la chorale monocorde des médias brésiliens ?

     



    Cher M. Luc Bronner, cher M. Christophe Ayad,

    Brésiliennes à Paris, nous suivons la crise politique que traverse notre pays d’origine à travers la presse française.

    Par ses principes d’indépendance, de liberté et de fiabilité de l’information, Le Monde fait partie des publications étrangères qui nous offrent un souffle d’impartialité du jeu socio-politique brésilien. Peut-être que les néophytes de l’histoire de ce pays l’ignorent, mais le paysage médiatique brésilien reste, comme le résume Reporters sans Frontières, très concentré dans les mains de familles proches d’une classe politique corrompue. Il n’y a pas dans notre presse de diversités de voix comme on en trouve en France de façon si radicale par exemple entre Le Figaro et L’Humanité.

    La publication des publicités pro-impeachment de la présidente Dilma Roussef payés par la Fiesp — la fédération des industries de São Paulo — dans les versions imprimées et en ligne de Folha de São Paulo, de O Estado de São Paulo et de O Globo démontrent le très peu d’écart entre ce qu’on appelle au Brésil "l’Etat et la Religion", qui se réfère à l’indépendance de la presse. La Fiesp regroupe d’ailleurs ses membres parmi les entreprises pour lesquelles l’évasion fiscale est une donnée familière : en 2015, le montant de la fraude fiscale était de 420 milliards de reais (1) (la corruption est estimée par la même Fiesp à 89 milliards de reais par an) ; le fils du président de la Fiesp, Paulo Skaf, est dans la liste des noms cités dans le Panama Papers.

    C’est parce que nous sommes conscientes de l’impact du Monde sur l’opinion publique et de l’importance du respect de la charte d’éthique et de déontologie du quotidien que nous nous adressons à vous pour vous alerter sur la façon dont le journal relate la plus grave crise socio-politique traversée par le pays depuis 1964.

    Nous sommes sidérées par la présente couverture de votre journal sur le Brésil. Dans ces récits et analyses, il y a un manque de sensibilité, on ne lit aucune multiplicité de sources, ni d’originalité du questionnement, l’approche n’est pas respectueuse de l’ampleur des événements et on ne voit pas l’attention au contexte et à la perspective historique. Bref, il manque Le Monde dans le regard du Monde vers le Brésil.

    Les effets de cette version biaisée, nous les avons ressenti dans nos réseaux parisiens. Abonnés au Monde, architectes, journalistes, professeurs, artistes, réalisateurs, producteurs, chercheurs nous demandent de raisonner sur le "scandale de corruption du PT qui peut destituer Dilma Rousseff et mettre Lula, le président iconique du Brésil, en prison". On dirait qu’ils sont en train de lire Folha de São Paulo, O Estado de São Paulo et O Globo très attentivement. Pour les orienter vers une analyse plus objective et profonde, nous leur recommandons (2) :

    "Brésil, la fin d’une utopie" et "Suicide collectif à Brasília", deux émissions de France Inter, “La crise brésilienne dans une perspective historique”, publié par Autres Brésils, “Brazil is engulfed by ruling class corruption — and a dangerous subversion of democracy”, signé Gleen Greenwald, lauréat du Pulitzer, à The Intercept et finalement “A Coup is in the Air : the plot to unsettle Rousseff, Lula and Brazil", par The Wire.

    Le Monde a-t-il ses raisons de choisir la partialité pour aborder la crise politique brésilienne ? Y-a-t-il une raison pour laquelle Le Monde a choisi de ne pas poser de questions, de ne pas aborder de nouveaux angles, et de ne pas écouter de voix en contre-point à la chorale monocorde des médias brésiliens ?

    Trois articles publiés par Le Monde sont exemplaires dans ce sens :

    1. “Au Brésil, Dilma Rousseff face à des manifestations d’ampleur inédite” (Le Monde, 14 mars).

    L’ensemble des articles sur la manifestation du 13 mars parle des “Brésiliens” comme si 100% de la population était unie autour de la destitution de Dilma Rousseff. Mais qui sont les “Brésiliens vert et jaunes” de la manifestation du 13 mars ? Quel est leur profil socio-économique et leur représentation dans la pyramide sociale du Brésil ? Pourquoi un traitement si différent à propos de la manifestation du 18 mars ? Qui et où sont les Brésiliens de la manifestation du 18 mars ?

    Le quotidien Folha de S.Paulo a choisi un traitement très clair dans ses couvertures sur les deux manifestations : la manifestation du 13 mars a réuni des “Brésiliens vert et jaune” qui sont anti-Dilma et méritent la une (photo à gauche) ; à la manifestation du 18 mars (photo à droite), ce ne sont pas des “Brésiliens”, mais des “pro-Dilma”, des rouges, avec une mise-en-page et un titre beaucoup moins impactant (pour Le Monde, c’est “la foule venue soutenir un Lula humilié et sali”).



    Néanmoins, une recherche a déjà nuancé la diversité de pensées des Brésiliens dans les deux manifestations. Le scénario n’est pas noir et blanc, ou bien jaune et rouge. Le traitement manichéen des "coxinhas" (anti-PT) versus “petralhas” (tous ceux qui ne sont pas anti-gouvernement) a contribué à une vague d’agressions verbales et physiques entre les Brésiliens.

    Les Brésiliens qu’ils soient “jaunes” ou “rouges” sont tous contre la corruption. Cette frustration et cette demande de lutte contre la corruption remonte aux manifestations de 2013, moment historique d’occupation de l’espace public, scène inédite dans le pays après plus de vingt ans. La corruption n’est pas un phénomène nouveau, ni exclusif du gouvernement du PT. Ce qui a changé, c’est que le PT a donné de l’autonomie à la Police fédérale et au Ministère Public (3).

    En 12 ans du gouvernement du PT, la Police fédérale a conduit 2 226 opérations ; à l’époque du président Fernando Henrique Cardoso (PSDB), les enquêtes ne dépassaient pas le nombre de 48. La population ignorait les affaires (et les chiffres) de la corruption au sein du gouvernement : la politique du “abafa” (étouffement) est un fait depuis la dictature militaire, au moins (4).

    2. “Super Moro, le juge qui fait pleurer Lula” (M Le magazine du Monde, 26 mars).

    Collé au profil du “juge médiatique” Marc Trévidic, ce récit, à la mode David contre Goliath, raconte l’histoire du “petit juge de province” contre un ex-président “suspecté de corruption”. Cet “entêté, méthodique et froid” a fait pleurer Lula. Ce "juge justicier" (un parfait exemple d’oxymore ou de contradiction dans les termes), “idole des Brésiliens”, “père de famille qui a fait une partie des ses études a Harvard”, est critiqué “en particulier chez les proches du PT”.

    Au moment de la publication de cette storytelling, les ministres du Tribunal suprême fédéral (STF) du Brésil avaient déjà pointé du doigt les actions de Moro comme arbitraires et politiques. Les méthodes du genre "la fin justifie les moyens" de Moro ne sont jamais remises en question par l’article du Monde. Néanmoins, ce comportement "justicier" de Moro l’a mené devant le STF, qui l’a dessaisi des investigations concernant le cas Lula dans l’opération Lava Jato. Moro a présenté une demande d’excuse au STF pour ses actions. Et si Lula a bien versé des larmes, c’était devant ses partisans, pour parler de ses réussites passées et de ses projets d’avenir. Larmes de crocodile peut-être, quoi qu’il en soit de politicien mais dans un contexte tout autre que celui donné par l’article du Monde qui a fusionné (pour ne pas dire confondu) deux choses différentes.

    3. “Brésil : ceci n’est pas un Coup d’Etat” (Le Monde, 30 mars)

    L’impeachment est prévu et encadré par la Constitution en cas de “crime de responsabilité”. C’est incontestable. Dilma Rousseff est accusée de masquer le budget — cela ne configure pas un crime de responsabilité, un fait répété comme le répètent les ministres du STF. C’est une pratique choquante et à combattre mais c’est aussi une pratique répandue, et courante des représentants du gouvernement.

    La notion de “Coup d’Etat” n’est pas une rhétorique fâcheuse de Rousseff. Le ministre du STF, Marco Aurélio Mello, a déclaré à la presse : “sans un facteur juridique, l’impeachment transparaît comme un coup d’état”. Se joignent à lui des juristes, des professeurs et des avocats : “déguiser une tentative de destitution d’un président a travers une demande d’investigation d’un fait qui ne correspond pas à un crime de responsabilité est une forme contemporaine de Coup d’Etat” (5).

    Deux des journalistes les plus respectés du pays partagent la même opinion. Avec plus de 60 ans de carrière dans la rubrique politique, Janio de Freitas a accompagné les destitutions de trois présidents dans l’Histoire du Brésil. Mario Sergio Conti (6), lui, est l’auteur de “Notícias do Planalto”, enquête publiée en 1999 à propos de la relation entre le pouvoir et les médias pendant le gouvernement de Fernando Collor de Mello. Selon Conti, comparer Rousseff et Collor de Mello, comme le propose Le Monde, est une erreur. Il y avait des preuves de la corruption de Collor. Alors que Rousseff n’est impliquée dans aucun cas de corruption. Le procureur général de la République M. Janot a demandé d’archiver “l’investigation contre Dilma Rousseff dans l’operation Lava Jato”.

    La crise économique et la popularité en baisse de Rousseff ne justifient pas un impeachment. La perte de la majorité dans le Parlement ne doit pas non plus configurer comme une raison pour destituer un président. Cela serait vrai dans un régime parlementaire et pour le Premier ministre. Le Brésil est un régime présidentiel de coalition.

    La destitution est menée par le président de l’Assemblé Nationale, Eduardo Cunha (PMDB), accusé de corruption, blanchiment d’argent et encore un des noms dans le Panama Papers. Parmi les 65 membres de la commission de destitution, 37 sont accusés de corruption ou d’autres crimes. Notamment Paulo Maluf, symbole du politicien corrompu, condamné aussi en France (7).

    Dans le cas d’impeachment, le vice-président, Michel Temer (PMDB), suspecté de corruption, assumerait le poste vacant de président. Le STF a demandé l’analyse de son impeachment (8). Le Monde a interprété les trois minutes pour la prise de décision de la sortie du PMDB de la base Rousseff comme le signe d’un "gouvernement quasi moribond" (9), ignorant que ce n’était là qu’une stratégie politique classique du PMDB, parti le plus néfaste de la vie politique brésilien (à voir l’opinion du gouvernement américain) (10).

    Au contraire du Monde, les brasilianistas des grandes écoles aux Etats-Unis, en France, en Angleterre, ainsi que la secrétaire de la CEPAL (Commission économique de l’ONU pour l’Amérique latine) croient que la démocratie est menacée au Brésil (11). 

    Finalement, la solution magique du Monde pour que le pays puisse “s’attaquer à la crise de croissance et de confiance qu’il traverse comme tant de pays émergent" est la démission de la présidente, afin de mettre le pays dans les mains des mêmes acteurs de toujours. Le PMDB et ses maléfices intrinsèques et ataviques au pouvoir ne peuvent pas représenter une vraie sortie pour les mentalités lucides.

    Plusieurs décisions de l’administration de Rousseff sont sujettes à polémiques : il serait bien de pointer ses erreurs. Il serait pertinent aussi de mettre en question la performance de l’Assemblée Nationale depuis les élections. Pourquoi l’Assemblée n’approuve-t-elle pas les projets concernant l’économie, l’éducation, la santé et même l’aide aux victimes de la tragédie écologique de Mariana ?

    Ces quinze derniers mois, le Congrès le plus conservateur depuis le régime militaire ne s’est occupé que de discuter 55 projets qui proposent, entre autres, de réduire le droit du travail (la loi El Khomri serait considérée comme de l’ultragauche pour les députés et les sénateurs Brésiliens), pénaliser plus sévèrement les femmes et les professionnels de santé qui pratiquent l’IVG, masquer les produits transgéniques au consommateur, réduire la majorité pénale, diminuer le territoire des indiens, réduire les droits des LGBT. La tribune pentecôtiste, dont Eduardo Cunha est le représentant, impose ses restrictions religieuses dans un État qui se bat pour être laïc.

    Le Brésil est une jeune démocratie. Nous avons beaucoup à faire pour avancer, pour développer une économie qui ne dépende pas exclusivement des matières premières, pour évoluer vers une économie verte dans un territoire où la nature est d’une richesse spectaculaire, pour offrir encore les bases en matière d’éducation, de santé et d’infrastructure. Si “le Brésil est un pays d’avenir qui le restera longtemps”, on espère du moins que cet avenir ne sera pas remplacé par un retour vers le passé. Une information de qualité est une des forces pour commencer à écrire une nouvelle histoire. 

    Acceptez nos sincères salutations.

    Stella BIERRENBACH, artiste | Simone ESMANHOTTO, journaliste | Helena ROMANACH, avocate et sociologue | Adriana Ferreira SILVA, journaliste

    Notes :

    1) - economia.estadao.com.br/noticias/geral,sonegacao-de-impostos-no-brasil-chega-a-r-420-bi-em-2015,1784149

    2) - www.franceinter.fr/emission-... et www.franceinter.fr/emission-... et www.autresbresils.net/La-cri... et et theintercept.com/2016/03/18/brazil-is-engulfed-by-ruling-class-corruption-and-a-dangerous-subversion-of-democracy/thewire.in/2016/03/25/a-coup-is-in-the-air-the-plot-to-unsettle-rousseff-lula-and-brazil-25893/

    3) - www.transparency.org/files/c...

    4) - memoriasdaditadura.org.br/corrupcao/

    5) - emporiododireito.com.br/supremo-tribunal-federal-deve-barrar

    6) brasil.elpais.com/brasil/2016/03/31/politica/1459432288_086212.html

    7)- www.latimes.com/world/mexico... et www.monde-diplomatique.fr/20... | www.lemonde.fr/international..., brasil.elpais.com/brasil/2016/03/02/politica/1456926697_853311.html

    8) - www.reuters.com/article/us-b...

    9) - www.lemonde.fr/ameriques/art...

    10) - www.brasilwire.com/pmdb-bras... et wikileaks.org/plusd/cables/04BRASILIA2802_a.html et http://revistapiaui.estadao.com.br/...

    11) - http://www.cienciapolitica.org.br/w... et nacoesunidas.org/cepal-manifesta-preocupacao-diante-de-ameacas-a-democracia-brasileira

    Source : Investig’Action

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  • Échec à la reine : l’Échiquier brésilien en 2016

     

    L’actualité brésilienne est terriblement complexe à comprendre, surtout pour qui ne suit les événements que de loin et via les médias traditionnels européens. Cela dit, il est bon de renverser un certain nombre de certitudes locales. Certains canards méritent qu’on leur casse quelques pattes.

     



    A l’écoute de la RTBF (1), à la lecture de quotidiens belges en ligne, le gouvernement de Dilma Rousseff tendrait dangereusement vers une forme autoritaire et corrompue, alors que des millions de courageux citoyens seraient descendus dans la rue pour défendre l’action d’un juge fédéral, auquel certains vont jusqu’à s’associer sous le slogan « Nous sommes tous Sergio Moro ». Or, si cela ressemble à la réalité, ça n’en a que l’apparence.

    S’il est vrai que le gouvernement Dilma Rousseff est actuellement secoué par une série de scandales, il faut savoir que la présidente elle-même n’est pas soupçonnée de quoi que ce soit, sinon de chercher à défendre son prédécesseur (2).

    Par contre, on ne parle pas beaucoup des membres des différents partis qui composent sa majorité actuelle et qui eux sont pleinement éclaboussés par des accusations de corruption, concernant notamment l’entreprise semi-privée, semi-publique Petrobras ; parmi les personnes concernées, en tête figure l’actuel président de la chambre des députés, Eduardo Cunha, ennemi intime de la présidente, et qui barre systématiquement toute possibilité de changements de législation vers la gauche.

    Le plus « cocasse », c’est que nombre de ces personnages, députés, éclaboussés par l’opération judiciaire nommée « Lava-Jato » (3), se trouvent en première ligne pour demander l’impeachment de la présidente (autrement dit, sa destitution « légale »).

    Comment cela est-il possible ? Le gouvernement brésilien n’est-il pas de gauche ?

    Non. Il ne l’est pas. Il faut d’abord savoir que la présidente a beau avoir été élue au second tour avec plus de 50 pourcent des voix exprimées, elle a dû, tout comme lors de son premier mandat, et tout comme son prédécesseur, Luis Inácio Lula da Silva, s’allier avec plusieurs partis de droite dure, le premier desquels étant le parti du vice-président, Michel Temer, mais aussi d’Eduardo Cunha, le PMDB (4).

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