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Monde - Page 19

  • L’apocalypse financière approche

    Les banques U.S ont 247.000 milliards de dollars d’exposition sur les dérivés

     

    Saviez-vous qu’il y a 5 banques “trop importantes pour faire faillite”(too big too fail) aux États-Unis dont chacune est exposée aux instruments dérivés d’un montant supérieur à 30.000 milliards de dollars ?

    Dans l’ensemble, les plus grandes banques américaines ont collectivement plus de 247.000 milliards de dollars d’exposition sur les produits dérivés.Ce montant est 13 fois supérieur à la taille de la dette publique des Etats-Unis (19.000 milliards de dollars), et c’est une bombe à retardement qui pourrait déclencher à chaque instant l’apocalypse financière.

    Globalement, selon la Banque des règlements internationaux(BRI), la valeur théorique de l’ensemble des contrats de produits dérivés en circulation équivaut au montant inimaginable de 552.900 milliards de dollars. Les banquiers nous assurent que ces instruments financiers sont beaucoup moins dangereux qu’ils ne le paraissent, et qu’ils ont réparti le risque un peu partout de telle sorte qu’il est impossible de provoquer l’effondrement du système. Mais concernant le risque – vous aurez beau essayer de le répartir un peu partout et d’autant de façons possibles, vous ne pouvez jamais l’éliminer. Et lorsque cette bulle de dérivés implosera enfin, il n’y aura pas assez d’argent sur ​​toute la planète pour régler le problème.

    Un grand nombre de lecteurs peuvent être tentés d’abandonner la lecture de cet article dès maintenant, parce que l’expression «produits dérivés» paraît assez compliqué. Et oui, les détails de ces arrangements peuvent être extrêmement compliqués, mais le concept est assez simple. Voici une bonne définition sur la notion de «produits dérivés» qui vient de Investopedia …

    Un produit dérivé est une sécurité dont la valeur fluctue en fonction de l’évolution du taux ou du prix d’un autre produit appelé sous-jacent.

    Ce produit consiste en un contrat entre deux parties, un acheteur et un vendeur, qui fixe des flux financiers futurs fondés sur ceux d’un actif sous-jacent, réel ou théorique, généralement financier. Les actifs sous-jacents les plus courants comprennent les actions, obligations, matières premières, devises, taux d’intérêt et des indices boursiers.

    Le marché des produits dérivés est une forme de “jeu légalisé”(Casino). Ceux qui sont engagés dans la négociation de produits dérivés font simplement le pari que quelque chose se produira ou non dans l’avenir. Les produits dérivés ont joué un rôle déterminant lors de la crise financière de 2008, et je suis convaincu qu’ils joueront à nouveau un rôle majeur dans cette nouvelle crise financière.

    Et je ne suis certainement pas le seul qui soit préoccupé par la nature potentiellement destructrice de ces instruments financiers. Dans une lettre qu’il avait écrit aux actionnaires de Berkshire Hathaway en 2003, Warren Buffett avait qualifié les produits dérivés comme étant des “armes financières de destruction massive”

    Le mauvais génie des produits dérivés est maintenant sorti de sa bouteille et ces instruments vont certainement se multiplier en nombre et variété avant que leur toxicité n’apparaisse. Jusqu’à présent, les banques centrales et les gouvernements n’ont trouvé aucun moyen efficace pour les contrôler, voire même de surveiller, les risques liés à ces types de contrats. Je considère les produits dérivés comme étant des armes de destruction massive, véhiculant le risque, qui même s’il est latent actuellement est potentiellement mortel.

    Depuis la dernière crise financière, les grandes banques dans ce pays sont devenues encore plus irresponsables. Et c’est un énorme problème, puisque notre économie est encore plus dépendante d’elles que nous l’étions la dernière fois. A ce stade, les quatre plus grandes banques aux États-Unis sont environ 40 % plus importantes qu’elles ne l’étaient en 2008. Les cinq plus grandes banques représentent environ 42 % de l’ensemble des prêts de ce pays, et les six plus grandes banques représentent environ 67 % de l’ensemble des actifs dans notre système financier.

    Donc, le problème du “trop importantes pour faire faillite” est maintenant plus important que jamais.

    Si ces banques font faillite, nous souffrirons tous.

    Hier, j’ai écrit sur la manière dont la Réserve fédérale avait mis en place de nouvelles règles qui limiteraient la capacité de la Fed à effectuer des prêts d’urgence à ces grandes banques lors de la prochaine crise. Donc, si la survie de ces grandes banques est menacée par une crise des produits dérivés, l’argent servant à les renflouer viendrait probablement de quelque part d’autre.

    Dans un tel scénario, pourrions-nous voir le modèle européen de “renflouement interne” appliqué aux Etats-Unis ?

    Ellen Brown, l’une des critiques les plus féroces de notre système financier actuel et l’auteure de “web of the debt”, semble le penser…

    La loi Dodd-Frank stipule dans son préambule qu’elle “protégera le contribuable américain en mettant fin aux renflouements.”

    Mais elle ne le fait pas en vertu du second point en imposant les pertes des sociétés financières insolvables à leurs actionnaires principaux, puis minoritaires, et aux autres créanciers non garantis. Ce qui comprend les déposants qui représentent la plus grande catégorie de créanciers non garantis de n’importe quelle banque.

    Ce second point vise à “assurer que le paiement des demandeurs soit au moins équivalent à ce qu’ils auraient reçus dans le cas d’une faillite.” Mais voici le hic: en vertu de la Loi Dodd-Frank et de celle de 2005 sur les faillites, les réclamations sur les dérivés ont une super-priorité sur toutes les autres demandes, garantis et non garantis, assurés et non assurés.

    Le marché des dérivés de gré à gré “over-the-counter” (OTC) (le plus grand marché pour les produits dérivés) est constitué de banques et d’autres acteurs très sophistiqués tels que les hedge funds. Ces produits dérivés OTC sont les paris que ces acteurs financiers prennent les uns contre les autres. Les réclamations sur ces produits dérivés sont considérées comme «garanties» parce que la garantie est affichée par les parties.

    Pour une raison inexplicable, l’argent durement gagné que vous déposez à la banque n’est pas considéré comme “sécurisé” ou “garanti”. C’est juste un prêt à la banque, et vous devez faire la queue avec les autres créanciers dans l’espoir de le récupérer.

    Comme je l’ai dit hier, la FDIC est supposée garantir les dépôts bancaires faits aux États-Unis, mais en réalité, elle a seulement une très, très petite quantité d’argent pour couvrir toutes les demandes (jusqu’à concurrence de 250 000 dollars en 2012). Mais comme Brown l’a souligné, la FDIC compte environ seulement de 70 milliards de dollars pour couvrir les faillites bancaires.

    Si des centaines de milliards, voire des milliers de milliards de dollars étaient finalement nécessaires pour renflouer le système bancaire, alors d’où viendra tout cet argent ?

    Il serait difficile de surestimer la menace que les produits dérivés posent à nos banques “trop importantes pour faire faillite”. Les chiffres suivants proviennent directement du plus récent rapport trimestriel du Bureau du contrôleur de la Monnaie (Office of the Comptroller of the Currency – OCC) (voir le tableau 2), et ils révèlent une telle irresponsabilité qu’il est difficile de l’expliquer par des mots…

    Citigroup

    Actifs totaux: 1.808.356.000.000 $ (plus de 1.800 milliards de dollars)

    Exposition totale aux produits dérivés: 53.042.993.000,000 $ (plus de 53.000 milliards de dollars)

    JPMorgan Chase

    Actifs totaux: 2.417.121.000.000 $ (environ 2.400 milliards de dollars)

    Exposition totale aux produits dérivés: 51.352.846.000.000 $ (plus de 51.000 milliards de dollars)

    Goldman Sachs

    Actifs totaux: 880.607.000.000 $: (moins de mille milliards de dollars)

    Exposition totale aux produits dérivés: 51.148.095.000.000 $ (plus de 51.000 milliards de dollars)

    Bank of America

    Actifs totaux: 2.154.342.000.000 $ (un peu plus de 2.100 milliards de dollars)

    Exposition totale aux produits dérivés: 45.243.755.000.000 $ (plus de 45.240 milliards de dollars)

    Morgan Stanley

    Actifs totaux: 834.113.000.000 $: (moins de mille milliards de dollars)

    Exposition totale aux produits dérivés: 31.054.323.000.000 $ (plus de 31.000 milliards de dollars)

    Wells Fargo

    Actifs totaux: 1.751.265.000.000 $ (plus de 1.750 milliards de dollars)

    Exposition totale aux produits dérivés: 6.074.262.000.000 $ (plus de 6.000 milliards de dollars)

    Comme «l’économie réelle» se détériore, les principaux hedge funds continuent de tomber comme des mouches, et nous nous dirigeons vers une nouvelle récession, il semble y avoir très peu d’inquiétude dans la population en général par rapport ce qui se passe et à la situation actuelle.

    Les médias traditionnels nous assurent que tout est sous contrôle, et d’ailleurs, il suffit de le constater en lisant ce gros pendant cette saison de fêtes: “Kylie Jenner montre ses fesses pour dévoiler son nouveau tatouage”.

    Mais dans l’ombre, les problèmes menacent.

    Une nouvelle crise financière a déjà commencé, et elle va s’intensifier à mesure que nous nous dirigeons vers 2016.

    Et comme cette nouvelle crise se développe, Je crains que vous n’ayez à entendre souvent parler des “produits dérivés”, parce qu’ils joueront un rôle majeur dans l’apocalypse financière qui est imminente.

    Source: theeconomiccollapse

     

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  • Le Journal de Notre Amérique n°9

     
    Tarik Bouafia & Michel Collon
     
    Que se passe-t-il en Amérique Latine ? Après le printemps progressiste, assistons-nous au retour de l'hiver réactionnaire et néolibéral ?
     
    C'est à craindre après les défaites des gauches argentines et vénézuéliennes aux récentes élections. De nombreux facteurs expliquent ces douloureuses défaites, inquiétantes pour l'avenir de l'intégration latino-américaine : récession économique, persistance de la corruption, insécurité, bureaucratisation, guerre médiatique et économique...
     
    Cela dit, ces revers s'inscrivent dans une dynamique plus large des droites sud-américaines bien décidées à reprendre le pouvoir et à appliquer leurs recettes ultra-libérales qui ont pourtant fait tellement de ravages dans les années 1990. Frustrées d'avoir perdu le pouvoir politique et une partie du pouvoir économique, démoralisées par les incessantes défaites électorales, dépitées par les échecs des tentatives des coup de force, les conservateurs du sous-continent tentent de se renouveler et de donner une image plus saine, plus présentable. 
     
     L'heure est grave ! Notre Journal Notre Amérique, numéro 9, vous apporte de premiers éléments de réflexion sur les défis qui attendent les gouvernements de gauche.
       

     

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  • Etat d’urgence en question, Le chavisme sans Chávez, ceux qui ont écrasé les Grecs et le FN...

    Le Grand Soir
    Journal Militant d'Information Alternative
     
    Cette semaine
    Depuis trop longtemps, le Peuple a cessé de donner de la voix...
    Lantifa
    L’armée a pris dans les rues la place du Peuple – interdit de manifs – et le Front de la Haine de classe est aux portes du pouvoir... l’heure est grave. Elle l’est assurément, elle l’est depuis longtemps hélas. Il n’est plus temps de se lamenter et de se draper dans des habits étriqués de Jean Moulin de pacotille. Les sombres nuées de la réaction la plus dure courent sur le pays depuis trop d’années déjà, et qui peut penser que les gesticulations xénophobes de Sarkozy ou que coups de mentons patronaux (...) Lire la suite »
     
    Après la leçon des urnes dimanche...
    Jean-Marc GARDES
    Et voilà en ce second tour, où toutes les formations politiques viennent une fois de plus nous affirmer – la main sur le cœur – qu’elles ont entendu le message des électeurs, qu’elles vont faire autrement, etc. ; que se dessine, ou plutôt se poursuit, le dessin du « deux = un ». (1) À écouter certaines déclarations faites dimanche soir sur les plateaux de télévisions, les grosses formations politiques traditionnelles, U.M.P. aujourd’hui L.R., et P.S., pourraient envisager de se rapprocher encore un peu (...) Lire la suite »
     
    Les 2 500 perquisitions n’ont provoqué l’ouverture que de 2 enquêtes, sans garde à vue.
    Gilles DEVERS
    Dis François, pourquoi tu tousses ? Avec l’état d’urgence, les malfrats ne font plus les malins, et surtout ceux susceptibles de récupérer du fric permettant de financer des réseaux. La police gouverne, nous sommes tranquilles... Sauf qu’à l’évidence, l’état d’urgence, ça ne marche pas. Du côté du droit, le so comic Conseil d’Etat, pour faire genre, fait semblant de s’interroger sur la loi, alors qu’il l’a validée. Mais l’essentiel vient du terrain : toutes les informations montrent qu’en réalité, le bilan (...) Lire la suite »
     
    Karim MOHSEN
    Le phénomène dit « terrorisme islamiste » est devenu le fléau d’un début de troisième millénaire calamiteux. Le qualificatif a été vite donné à la nouvelle barbarie taxée, à tort, de « terrorisme islamiste ». L’adjectif « islamiste » est superfétatoire et ne renferme qu’une parcelle de vérité qui n’est pas la vérité. En effet, si ces tueurs se réclament de « l’islam », ils le font par défaut et en rapport tant avec les besoins de leur mentor et sponsor pour l’un que des objectifs stratégiques et géopolitiques pour (...) Lire la suite »
     
    Réimpulser la Révolution Bolivarienne
    Ernesto BUSTOS
    La Révolution Bolivarienne, le chavisme c’est beaucoup plus que l’exploit d’avoir gagné 18 des 20 élections sur 16 ans. Les victoires et défaites électorales sont un marqueur, le reflet d’un sentiment national à un moment précis, instable dans le temps comme les variations de la température du froid et du chaud. « Les » partis d’opposition assoiffés de pouvoir qu’ils n’exercent plus depuis le commencement de la révolution, prêts à se dévorer entre eux pour la Présidence de l’Assemblé Nationale ou autres (...) Lire la suite »
     
    Un revers électoral important pour le Front de Gauche, pour le PCF
    Pierre LAURENT
    Les résultats du second tour des élections régionales sont marqués par le sursaut de mobilisation des électrices et des électeurs, avec près de 9 % de participation supplémentaire. Manifestement, les votants ont ressenti comme un grave danger pour la démocratie, l’élection du Front national à la présidence de régions. Ils ont empêché cette menace de se concrétiser. Le Parti communiste, qui avait appelé à battre le FN dès dimanche soir, pousse un ouf de soulagement. Ce sera un atout dans la bataille à venir (...) Lire la suite »
     
    Jean-Luc MELENCHON
    Ce soir s’achève la campagne électorale la plus étrange, la plus démoralisante, la plus glauque que nous ayons connu depuis bien longtemps. Elle s’est entièrement déroulée dans une ambiance de peur et de méfiance. Elle a été dominée de bout en bout par l’extrême droite dont le thème, le style, le ton ont dominé et défiguré les paroles et même les stratégies de tous les partis de gouvernement. Ce soir une catastrophe a été évité de justesse, il faut en remercier les millions de personnes qui ont voté avec des (...) Lire la suite »
     
    Un rêve PS d’une future grande coalition avec la droite libérale ?
    Patrick Apel-Muller
    Le Front national n’est pas parvenu à l’emporter dans les régions qu’il convoitait. La mobilisation d’une proportion assez importante des abstentionnistes a fait la différence. Là où seuls demeuraient des candidats de droite face à l’extrême droite, la majorité des électeurs de gauche a choisi de faire barrage à la famille Le Pen, le choix du moindre risque, un vote au goût amer. Le cénacle qui gravite autour de l’Élysée espérait que l’essor du FN, les configurations triangulaires au second tour (...) Lire la suite »
     
    David PESTIEAU
    Pour comprendre les causes profondes de la percée du Front national, nous devons toucher aux politiques appliquées par les partis traditionnels en France et en Europe. Nous devons aussi voir pourquoi l’Union européenne est responsable de la montée du FN et comment la remise en cause fondamentale de la politique de l’UE est aussi la seule manière de contrer le FN. C’était il y a un an, à la veille du Nouvel An, avant les attentats et la crise des réfugiés. Le célèbre économiste Thomas Piketty signait (...) Lire la suite »
     
    Chien Guevara
    2002, élection présidentielle : Le PS est éliminé dès le premier tour. Le choix est basique pour le second : soit la droite, soit l’extrême droite. (Soit dit en passant, la droite de l’époque, celle de Jacques Chirac, était beaucoup moins à droite que celle de Nicolas Sarkozy et son parti républicain actuel). Donc le choix est simple pour tout le monde : le FN revote pour lui, et tous les autres votent contre lui. Et c’est ce qui s’est passé. Résultat : le FN passe de 4,8 millions de voix au premier (...) Lire la suite »
     
    La criminalité financière s’est emparée de l’économie et de la finance
    Pierre VERHAS
    Ces trois dernières semaines ont été marquées par les massacres de l’Etat islamique à Paris et leurs conséquences sur les libertés fondamentales. Le juge d’instruction belge Michel Claise n’hésite pas à affirmer dans un entretien à la Libre Belgique du 5 décembre : « Le blanchiment d’argent et la corruption représentent 6 % du PIB mondial, soit des milliers de milliards d’euros. Sans criminalité financière, il n’y a pas de massacre au Bataclan. Tout est imbriqué. Ce qui s’est passé à Paris est un (...) Lire la suite »
     
    José Manuel Martín Medem
    Quand Felipe Gonzalez dit que le Venezuela vit sous un régime tyrannique, personne ne demande à l’ancien chef du gouvernement espagnol qu’il expose ses arguments qui soutiendraient un mensonge aussi éhonté. Et lui de rajouter que le Chili de Pinochet respectait plus les droits de l’homme que le Venezuela de Maduro. Par contre quiconque voudrait lui répondre se verrait obligé d’apporter milles et une preuve, lesquelles n’auraient de toute façon aucun effet contre la mauvaise foi. Le Venezuela n’est (...) Lire la suite »
     
    Entrevue accordée par le Président Bachar al-Assad à la télévision tchèque le 1er décembre 2015 [Texte intégral]
    Bachar al-Assad
    Question 1 : Permettez-moi de commencer par une question personnelle. Vous êtes médecin. En 2011, vous avez dit, et je vous cite, que vous avez choisi la chirurgie ophtalmologique, car c’est une spécialité qui se pratique rarement en situation d’urgence avec peu de saignement. Cette même année 2011, la guerre syrienne a éclaté ; le conflit le plus meurtrier dans le monde et une grande urgence. Quel est votre sentiment à ce sujet ? Président al-Assad : Si vous cherchez à établir une relation entre ce (...) Lire la suite »
     
    Il n’y a pas de fascisme « à visage humain »
    Jean ORTIZ
    Ces jours-ci nous mesurons une fois de plus le fort rejet du « système » par des millions d’exploités, le carton rouge aux comportements politiques frelatés. Combien de fois, nous communistes, l’avons dit et répété : le fascisme -appelons un facho un facho- cela peut commencer par un sourire convenu, un programme faussement « social », une victoire électorale, des frustrations populaires… Et nous savons que cela termine toujours à Buchenwald (pour faire court). « Comment est-ce possible ? », « en (...) Lire la suite »
     

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  • Cher Mr. Trump ...

     

    Je vous envoie mes salutations les plus chaleureuses d'Irak. Ma famille et moi, nous aimerions vous inviter, vous et votre famille, à nous rendre visite en Irak pour aussi longtemps que vous le souhaitez. Avec d'autres familles irakiennes, nous serions enchantés de vous accueillir en invités d'honneurs chez nous.

     



    Des visites de l’étranger font partie de notre programme d’échanges entre citoyens de Najaf et de Minneapolis du Minnesota aux Etats-Unis depuis ces deux villes se sont jumelées en juillet 2009.

    Le but de votre visite sera de nature pédagogique et centré sur l’apprentissage de la culture arabo-islamique. Elle inclura des occasions de visiter les villes historiques principales irakiennes, dont Babylon ainsi que des villes sacrées comme Karbala et Bagdad. Vous apprendrez sur Hammourabi qui a écrit le premier code légal et vous visiterez le sud de l’Irak où la roue a été inventé par une femme irakienne il y a des millénaires.

    Je ne suis pas riche, mais ma famille et moi, nous avons une maison que nous louons à Najaf, ville de ma naissance. Notre maison est petite, chaleureuse et pleine d’amour. Vous vivrez chez nous et partagerez ce que nous avons. D’autres familles irakiennes seraient heureuses que vous passiez du temps avec eux également.

    Lorsque vous (vous, infidèle), me rencontrez (moi, terroriste) chez moi à Najaf, je vous assure que vous allez découvrir que nous sommes tous frères et soeurs qui partageons le même pain et le même monde. Vous allez même apprendre que nos peuples, qui incluent des Juifs, partagent tous l’Ancien testament comme fondation de nos religions respectives et que nous avons bien plus de valeurs communes que de différences. Nous sommes tous des "peuples du Livre". Nous pouvons même vous emmener à Our où Abraham est né, au tombeau de Jonas près de Mossoul et au monastère fondé par St Matthieu. Nous serions fiers de vous montrer comment nous - Chrétiens et Musulmans - avons tellement en commun !

    A coup sûr, votre visite contribuera grandement à contrer les stéréotypes négatifs grandissants envers les Musulmans et servira à discréditer ceux qui encouragent l’islamophobie aux Etats-Unis. On craint ce qu’on ne comprend pas. La visite que nous proposons approfondira et éclairera votre perception de cette partie du monde qu’est notre chez nous.

    Je peux comprendre que vous craigniez pour votre sécurité étant donné la présence importante d’ISIS dans notre pays. Soyez tranquille : puisqu’ils sont la création de l’occupation étasunienne et sont financés par le pétrole qu’ils vendent et par des alliés des Etats-Unis, je suis certain que vous trouverez maintes occasions de vous entendre à un niveau idéologique qui dépasse les simples apparences.

    Dans le cas où vous acceptez notre invitation à Najaf, je vous promets qu’en échange moi et ma famille vous rendron visite à Las Vegas, si cela vous plaît, et même dépenser de l’argent. Voire nous amuser malgré le fait que notre foi musulmane nous interdise d’entrer dans la Cité du Péché. Nous ferons exception de cette règle si vous venez. Il vous suffit d’acheter votre billet d’avion et nous prendrons en charge tous les frais du inhérent au séjour avec plaisir.

    Je sais que vous êtes fort occupé avec la campagne présidentielle, donc si vous n’êtes pas en mesure de vous rendre en Irak pour le moment, sachez que notre invitation restera valable indéfiniment.

    Je vous garantie, M. Trump, que vous allez tomber amoureux de la culture arabo-islamique. A part quelques différences culturelles superficielles, notre peuple et leurs désirs diffèrent vraiment très peu des vôtres et vous allez vite vous sentir chez vous parmi nous. Vous allez même apprendre à nous aimer. La résolution de tous les conflits commence avec un esprit ouvert et instruit et des discussions productives. Pour nous, vous êtes le meilleur candidat pour cette invitation. Nous vous remercions d’avance de la prendre sérieusement en considération.

    Joyeuses fêtes à vous et aux vôtres,

    Sami Rasouli

    Najaf, Irak

    Source : Investig’Action

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  • Venezuela : l’opposition reste le seul espoir pour le peuple

     

    Les élections législatives du 6 décembre dernier ont adjugé une victoire indiscutable aux adversaires du processus politique initié par le commandant Hugo Chávez et par le peuple du Vénézuela il y a dix-sept ans. La conquête de l'Assemblée Nationale par une partie de la droite néolibérale n'est pas peu de chose. Même si le Vénézuela, comme d'autres démocraties dans le monde, se targue d'avoir un régime présidentiel dans un État fédéral mais centralisé, le pouvoir législatif est énorme. C´est de là que l´on a adopté pendant seize ans les lois qui ont permis l'immense majorité des changements révolutionnaires, dont les décrets-lois qui ont pu voir le jour grâce à la Loi Habilitante votée à l'Assemblée. Bien que ce pouvoir ait été symbolisé par la figure du commandant Chávez, les succès de la Révolution Bolivarienne ont été rendus possibles grâce au travail conjoint du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif afin de changer la vie des citoyens de la République.

     



    Les porte-paroles politiques du Capital se sont distingués tout au long de l’histoire politique récente de l’hémicycle en s’opposant à tout ce que proposait le chavisme. Pas par caprice, mais parce que les représentants du peuple bolivarien s’évertuaient à construire un échafaudage légal afin de renforcer le bien-être commun, et ceci menaçait les intérêts capitalistes de ceux dont les politiques de droite se veulent les représentants. Alors que la Révolution s’attachait à construire la base légale au bénéfice de l’intérêt général, la droite plaidait pour la primauté des intérêts particuliers d’une minorité.

    Après dimanche dernier, le jeu politique législatif s’est renversé. Dorénavant la stratégie qui cimentait les politiques de la droite néolibérale, à savoir s’opposer à tout, s’effondre. Ils sont obligés de révéler au pays quelles sont ses véritables options politiques et en fonction de quels intérêts ils vont légiférer à partir de maintenant. Et avec un glissement sémantique comme conséquence : l’opposition au nouveau projet du pays, aujourd’hui hégémonique à l’Assemblée nationale, c’est nous, les révolutionnaires !

    La seule chose sur laquelle nous rejoignons la proposition de la contre révolution est qu’il va y avoir un changement. Pour savoir réellement en quoi il consiste, il suffit de vérifier le programme de gouvernement que tous les partis qui composent l’autoproclamée Table de l’unité démocratique (Mesa de la Unidad Democrática, MUD) ont scellé d’un commun accord le 23 janvier 2012. Dans ce programme composé de 1237 articles on retrouve une grande partie des actions futures de la MUD à l’Assemblée, puisque de nombreux députés de la nouvelle majorité parlementaire ont participé à la rédaction de ce programme néolibéral. Par conséquent, on en déduit qu’ils appliqueront en conscience les esquisses qu’ils ont élaborées. Voyons quelles sont les propositions qu’ils vont maintenant essayer d’implémenter depuis l’hémicycle législatif.

    Bien qu’ils n’aient pas informé le peuple de ses véritables intentions lors de la campagne électorale, la MUD met l’accent dans son programme sur la nécessité de reprendre “toute la multitude des lois afin de les ajuster à une vision intégrale d’un nouveau cadre juridique qui reflète la nature démocratique de la République” (art. 162 du programme de la MUD)[1]. C’est-à-dire démolir tout l’appareil légal qui a permis l’élaboration de politiques en faveur du peuple.

    Au niveau économique, les députés de la MUD ont promis à leurs électeurs d’en finir avec la crise. Comme nous savons que la MUD ne pourra pas faire monter les prix du pétrole au niveau international, il faut se demander qui paiera les conséquences de l’écroulement du prix du brut : le peuple ou les classes privilégiées ?

    Une fois encore, le programme de la droite vénézuélienne nous fournit une ébauche de réponse : en finir avec le contrôle des prix des produits du panier moyen pour “stimuler l’activité privée” (art. 420), réformer la Loi de Terres et de Pêche ; la Loi de Souveraineté Alimentaire, afin de “garantir les libertés économiques” (art. 547) ; la Loi d’Économie Populaire (art.125), et la Loi pour la Défense des Personnes à l’Accès aux Bien et aux Services (art. 147).

    En d’autres termes, ils prétendent retoucher toutes les lois qui protègent le peuple de la dictature du marché. De même, éliminer le contrôle des changes, comme ils le proposent dans l’article 406 provoquerait une forte dévaluation qui achèverait de détruire de manière drastique le pouvoir d’achat des classes populaires ainsi que celle des classes moyennes de la société.

    Comme l’a indiqué José Guerra, un des rédacteurs du programme économique de la MUD élu récemment député de Caracas, la nouvelle Assemblée réformera la Loi de la Banque Centrale du Vénézuela (BCV). Une mesure très abstraite pour les électeurs qui l’ont porté au pouvoir mais dont les conséquences pourraient se faire sentir à moyen terme. Tout au long de ces seize années, la droite a toujours pleurniché devant le fait que les politiques monétaires soient soumises aux décisions du gouvernement élu et servent le développement de la Nation de manière coordonnée. Les canons libéraux des politiques financières vont pouvoir s’imposer à travers la réforme de cette loi. Pour ce faire, la MUD préconise d’accroître l’autonomie de la BCV et d’interdire à cette entité de “financer les dépenses publiques et de valider des politiques déficitaires” (art.408). Cela pourrait peut-être avoir un impact sur l’inflation mais quel en serait le coût social ? D’où serait pris l’argent pour renforcer les systèmes d’éducation, de santé, sans parler des programmes sociaux que le Gouvernement Bolivarien a maintenus malgré la crise ?

    Ces intentions des nouveaux députés de la droite vénézuélienne n’ont pas fait l’objet de débats dans la campagne électorale. Quand les politiques de la MUD parlaient de liberté d’expression à leurs électeurs, ils ont omis de préciser qu’ils veulent modifier la Loi Resorte [NdT : Loi de Responsabilité Sociale à la Radio et à la Télévision] (art.124) ainsi que la Loi de Télécommunications (art. 1147) pour éradiquer les voix de la critique, criminaliser les médias communautaires et réoffrir le spectre radioélectrique aux entreprises de communication privées. Quand ils criaient furieusement pour la pleine démocratie, ils n’ont pas mentionné leur volonté de réformer à l’Assemblée Nationale la Loi du Conseil Fédéral du Gouvernement (art. 276), la Loi des Conseils Communaux (art. 289), la Loi des Communes ainsi que la Loi Organique du Pouvoir Populaire (art. 125).

    Ils ont promis monts et merveilles à une population épuisée par une terrible guerre économique, mais ils ont passé sous silence leur désir d’abattre la législation qui a permis à l’industrie pétrolière d’être le moteur économique du processus de changement révolutionnaire (art. 512 et 275). Ils se sont agités pendant des années appelant en vain les forces armées à la rébellion, sans mentionner qu’ils vont retoucher la Loi Organique de la Force Armée Nationale Bolivarienne ainsi que la Loi Organique de Sécurité de la Nation (art. 100), avec comme objectif de “réorganiser et reformuler l’institution militaire” (art. 99) ; éliminer la Milice Bolivarienne (art. 101) et, d’une manière générale, détacher le soldat et la collectivité militaire de l’avenir de la Nation. En somme, revenir à une armée de façade dont l’unique rôle serait de défiler le 5 juillet et de réprimer en cas de rébellion populaire.

    L’offensive législative contre la Révolution Bolivarienne qui est en train d’être menée depuis la nouvelle Assemblée Nationale cherchera soumettre à nouveau l’intérêt général et le bien-être de la majorité aux intérêts particuliers des élites. Dans la bataille politique et communicationnelle à venir, le chavisme doit assumer le rôle qui est désormais le sien dans l’hémicycle : informer sur la stratégie de la majorité parlementaire et s’opposer à la destruction de l’appareil législatif bâti au cours de seize années de Révolution. En d’autres termes, une opposition politique pour le bien du peuple !

    [1] Voir ce programme sur le site internet officiel de la MUD : “Pistes pour le programme de gouvernement d’unité nationale” disponible ici (en espagnol) : (dernière consultation le 10/12/2015).

    Voir aussi Romain Migus, le programme de la MUD, Caracas : ed. Barrio Alerta, 2012. Disponibleici (en espagnol) 

    Traduit de l’espagnol par Rémi Gromelle pour Investig’Action

    Source : TeleSur

     

     
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