terrorisme - Page 3
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De quoi la guerre non conventionnelle est-elle le nom ?
De quoi la guerre non conventionnelle est-elle le nom ?
« La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ». Cette citation de Baudelaire cadre parfaitement à l’heure où nous essayons de décrire – en tant que consommateurs d’informations, sans être péjoratif – les processus et les mécanismes d’un type de guerre qui a émergé, en particulier à partir de l’essor et de la consolidation du monde unipolaire des années 90.
N’ayons plus peur de qualifier la guerre telle qu’elle est : non-conventionnelle. Avec les nouvelles guerres, les conspirations, les machinations obscures des pouvoirs mondiaux, il se passe la même chose qu’avec une bactérie: on peut penser qu’elle n’existe pas puisqu’elle « ne se voit pas », mais elle agira quand même et ses effets seront visibles par la suite. Le scepticisme est aussi un produit de l’industrie.
Pour les mêmes raisons, il est certain qu’il est difficile de lui donner un visage, de l’appréhender dans toute sa dimension et toute sa profondeur, d’en dégager les ressorts, de la mettre au jour et de la séparer du fait politique sur lequel s’appliquent les actions non-conventionnelles de la guerre actuelle. Il s’agit d’aller à l’encontre du principe de « dénégation plausible » sur la base duquel la CIA « n’infirme ni ne confirme » tel ou tel agissement, dissimulant la vérité derrière un épais rideau de fumée.
Les dispositifs et les recours employés lors de l’éclatement de la Yougoslavie dans les années 90 ont évolué à des stades que nous rencontrons encore aujourd’hui mais qui n’ont pas cessé d’avoir la même base et le même cadre comme essence. On ne peut cependant pas affirmer que ce sont des modèles qui se répètent en toutes circonstances et dans tous les contextes sociopolitiques, et qu’ils s’opèrent selon exactement les mêmes caractéristiques.
Au contraire, il faut respecter la base historique et territoriale spécifique aux endroits où ils sont employés, et même s’ils conservent une structure essentielle, ses propres codes sont adaptés en fonction des variables situées autour des possibilités et des conditions qui leur sont offertes.
La guerre à laquelle nous assistons est…
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L’Islam comme nouvel ennemi
Investig’Action propose à ses lecteurs de lire ou relire cet article en lien avec l’actualité
De nos jours, s’il est impossible de comprendre les crises qui secouent des régions entières sans les analyser dans un cadre global, en dehors des interactions qu’elles entretiennent entre elles, il faut cependant remarquer qu’il est un élément commun à bien de ces crises : dans chacune d’elles, il est fait référence à l’Islam, une référence présente dans tous les discours auxquels nous sommes soumis.
Que l’on regarde ce qui se dit sur la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan, dans toutes ces situations, on assiste à la construction d’un nouvel ennemi, d’une nouvelle frontière, une frontière religieuse. A cet effet, on va interpréter de manière religieuse des conflits qui sont avant tout économiques, politiques, sociaux, territoriaux -en tout cas qui sont d’un autre type, d’une autre nature, d’un autre ordre.
La référence à l’Islam est aujourd’hui récurrente dans nombre d’analyses et structure pour une bonne part le paysage idéologique qui est le nôtre. Cette question sensible au vu des réactions qu’elle provoque n’est pas innocente, et, comme les autres intervenants*, je considère qu’il y a très peu de religieux dans tous ces événements auxquels on a affaire en la circonstance. Pour appréhender le phénomène, le mieux est de faire appel au vieux réflexe de contextualisation, contextualisation historique, économique mais également géostratégique. Je commencerai donc par souligner quelques éléments qui me semblent incontournables et qui vont m’amener à critiquer les explications que l’on nous assène au niveau médiatique et politique et qui se trouvent parfois reprises par le monde à prétention savante.
Disparition du monde bi-polaire et exacerbation des contradictions
En premier lieu, il s’agit de se pencher sérieusement sur cette grande transformation qu’a représentée la disparition du monde bi-polaire après la chute des pays de l’Est et dont on n’a pas fini de saisir les effets systémiques directs ou indirects. Ce monde bi-polaire a structuré et organisé les équilibres régionaux et continentaux. La disparition de cet équilibre vient re-questionner nos approches de ce qui se joue dans le monde actuellement et ce quelle que soit l’analyse que les uns et les autres ont pu faire de cette période de l’humanité. C’est un élément clé.
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La France, sponsor des terroristes? Des armes françaises aux mains de terroristes (2/10)
Alors que la France a connu le pire attentat jamais perpétré sur son territoire en novembre dernier, ailleurs dans le monde, des groupes terroristes brandissent des armes fabriquées dans l’Hexagone. 40% des armes saisies par l’armée du Tchad aux combattants de Boko Haram sont made in France. Comment ont-elles atterri dans les mains des terroristes? Explications.
« 40% des armes saisies par les forces armées du Tchad aux combattants de Boko Haram sont de fabrication française » a annoncé le 4 mars 2015 le ministre Tchadien de la communication Hassan Sylla Ben Bakari en visite au Cameroun[1]. Le ministre a ajouté : “Mon pays montre ces images et continuera de les montrer afin que ceux qui les fabriquent sachent que ces armes ne se retrouvent pas là où elles doivent l’être[2]“. Paris, entends-tu cet appel ? Toi qui as été récemment frappée par un attentat meurtrier revendiqué par l’État islamique, seras-tu touchée par les morts innocents que causent tes armes au Nigeria et au Cameroun ?
Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE (en 2000 et 2001), révèle que les pétromonarchies du Golfe – grandes amies de la France – financent le groupe terroriste Boko Haram à grand renfort de pétrodollars: « Le Qatar et surtout l’Arabie fondent leur légitimité sur l’Islam et, ces pays doivent se prémunir contre toute forme de critique, de concurrence ou de dépassement, sur la lecture la plus fondamentaliste de cette religion. Soumis à la concurrence et à la volonté de puissance de l’Iran, leur politique constante est de tenter de s’assurer le contrôle de l’Islam à l’échelon mondial par le seul moyen dont ils disposent à suffisance : l’argent. Ils sont extrêmement attentifs dans le monde entier à toute initiative fondamentaliste locale qui pourrait risquer de les dépasser ou de menacer leur légitimité et s’empressent d’essayer de la canaliser et de la contrôler grâce aux revenus de leur rente pétrolière. C’est là l’une des raisons de la montée en puissance de l’islamisme militant dans le monde, tous les acteurs locaux ayant compris que plus ils affirmeraient leur fondamentalisme, plus ils attireraient l’attention et l’argent des pétromonarchies wahhabites.[3] »
A propos de l’émergence de Boko Haram au Nigeria, Alain Chouet ajoute dans un autre article : « La crainte des pétromonarchies arabes, et sans doute de leurs clients des majors du pétrole, était qu’un Nigeria soustrait à l’influence islamique régulée depuis Ryadh et soumis au pouvoir de ses dynamiques entrepreneurs sudistes se lance dans des formes d’indépendantisme économique et politique contraires aux intérêts bien compris de la majorité des membres de l’OPEP. Il fallait donc éviter tout risque que le Nigeria, à l’exemple de l’Iran (2ème exportateur mondial) ou du Vénézuela (5ème) se lance dans des aventures « fractionnelles » au pire en nationalisant son pétrole, au mieux en ne respectant pas les quotas de production destinés à maintenir en permanence le prix du baril à son maximum internationalement supportable ou en refusant de garantir l’acceptation du paiement de son pétrole en dollars qui permet aux États-Unis « d’exporter » leur abyssale dette intérieure. […] On évoque avec de plus en plus de précision les allers-retours, entre Ryadh et Kano, de porteurs de valises remplies de beaux dollars. […] On a vu des valises identiques avec des porteurs différents se promener un peu partout (Soudan, Afghanistan, Libye, Syrie, Mali, Tunisie, etc.) dans les endroits où l’Arabie ou le Qatar le jugeaient utile à leurs intérêts. Shekau ne survivra peut-être pas au coup politique décisif qu’il vient de porter au Président Goodluck Jonathan, à l’armée et à l’administration du Nigeria. Cela n’a pas grande importance. Comme tous les djihadistes inspirés du salafisme wahhabite, il est un outil jetable et remplaçable au service des intérêts des pétromonarques. Si nécessaire, on lui trouvera un successeur et destinataire de valises comme il avait lui-même succédé à Mohammed Yusuf. […] Certes l’Arabie et le Qatar ont récemment revu leurs positions officielles à cet égard sous la pression internationale ou suite à de tardives prises de conscience, mais les riches donateurs privés y demeurent encore légion, en particulier ceux qui dépendent de l’industrie du pétrole et pour lesquels le Nigeria pose un problème particulier[4] ». Et de conclure que « personne n’en viendra à bout [de Boko Haram] si la communauté internationale ne contribue pas à essayer d’éteindre les contentieux locaux et si les Occidentaux n’exercent pas les pressions suffisantes pour contraindre les monarchies wahhabites à cesser de soutenir idéologiquement et financièrement la subversion salafiste[5] ».
Au Mali aussi, le jeu géopolitique français est plus que trouble, et l’administration française joue sur tous les tableaux pour défendre ses intérêts. Hama Ag Mahmoud était en charge des affaires Extérieures dans le Conseil Transitoire de l’État de l’Azawad (gouvernement autoproclamé du Mouvement National de Libération de l’Azawad). Il démissionna de son poste en décembre 2012 pour protester contre l’alliance entre le MNLA et le groupe jihadiste Ansar Dine. Dans un article daté de janvier 2014, il dénonce l’inefficacité de l’intervention de l’armée française au Nord-Mali, un an après le début de l’Opération Serval : « J’ai surtout vu des assassinats de civils, des pillages, des destructions d’habitats et de points d’eau. La presse n’en parle pas. Qu’a-t-on dit au sujet des 600 morts civils que nous avons répertoriés depuis le début de ces opérations militaires? […] On a procédé à une épuration ethnique des 3 régions du nord sous le regard impassible de l’armée française et de la communauté internationale. Personne n’en dit mot. Ça me révolte. […] Tout le monde sait aujourd’hui qu’il y a un agenda caché derrière cette intervention. Durant toute l’année 2012 on a mis en garde la communauté internationale contre cette intervention. On ne peut pas lutter contre le terrorisme avec des avions et des blindés. […] Les français n’ont pas accepté les solutions qu’on leur avait présentées à l’époque. A savoir négocier pour parvenir à la paix, comme le préconisait la résolution 2085 du conseil de sécurité. […] Tous ces mouvements [jihadistes] ne sont pas venus de rien. On sait d’où ils viennent, qui les ravitaille, qui les finance. Toutes les positions politiques qu’ils proclament correspondent aux positions politiques défendues par certains pays. Soyons clair, ils faisaient la guerre au MNLA par procuration.[6] »
Pourtant, une alliance entre le MNLA et le groupe jihadiste Ansar Dine s’officialise en mai 2012. Pour Hama Ag Mahmoud, « l’annonce officielle de l’alliance est le résultat de manipulations venant de l’étranger et visant à ternir l’image du MNLA. A l’origine, le MNLA n’a jamais été pro-islamiste. Mais le MNLA a été infiltré au plus haut niveau par les pays qui financent le terrorisme. Je veux parler de l’Algérie mais aussi du Qatar. On a tous vu comment s’organisaient les distributions d’argent et de ravitaillement dans le nord du Mali et qui en était à l’origine. Et je n’exclus pas que les français et les américains soient aussi impliqués.[7] »
Hama Ag Mahmoud dénonce également le double-jeu de la France, qui « a demandé au MNLA de l’aider à faire déserter tous les combattants de l’Azawad qui étaient dans l’armée libyenne, pendant la guerre de Libye. Ensuite de bloquer le recrutement des libyens dans l’Azawad et dans l’Aïr au Niger. En contrepartie, elle nous avait donné son feu vert pour l’indépendance de l’Azawad. C’est l’accord qui a été conclu avant la guerre entre le MNLA et la France. Et immédiatement la guerre gagnée par le MNLA, la France a changé complètement de politique. Elle a mis tout son dispositif diplomatique contre le MNLA. Alors conclusion, l’objectif de la France était tout simplement d’affaiblir le gouvernement malien et je peux vous assurer que ce n’était pas pour donner raison au MNLA.[8] »
Quelle est alors la raison cachée de l’intervention française au Mali ? Hama Ag Mahmoud apporte la réponse : « Il y a une guerre pour les ressources minières. La France a pris les devants pour obliger le Mali à signer un accord de défense et ensuite s’octroyer des concessions minières et protéger celles qui existent déjà. C’est ça l’essence de cette guerre. Les autres puissances ne sont pas dupes. Et ça pourrait ouvrir la porte à une intervention étrangère avec une implication des américains, des russes et même des chinois. Je vois mal ces pays laisser la France faire une OPA sur les ressources de l’Azawad et de la région. Il y a énormément [de ressources] et rien n’a encore été exploité ni même exploré. Vous avez de l’or, vous avez du phosphate, du gaz, du pétrole et surtout vous avez de l’eau. C’est une ressource qui deviendra plus importante que le pétrole ou l’uranium. Le bassin de Taoudeni est une mer intérieure d’eau douce. Imaginez les enjeux dans cette région où l’eau va se raréfier de plus en plus. La zone est éminemment stratégique. Les grandes puissances cherchent à se positionner dans le nord du Mali depuis très longtemps. Prenez la base de Tessalit, elle a toujours été convoitée par les américains, les européens mais aussi les russes. Tout le monde veut avoir cette base. A partir de là, comme à Tamanrasset, vous avez un point de vue sur toute la région. Donc c’est une zone hautement stratégique et tout le monde a un œil dessus. Mais on ne peut pas exploiter des ressources dans une région en état d’insécurité permanente. Il faut trouver la stabilité avant de pouvoir exploiter. C’est l’un des enjeux de cette guerre.[9] »
Alors la France, un pays désintéressé qui vole au secours des faibles et des innocents, ou un pays rapace, qui s’abat sans pitié sur sa proie et l’immobilise le temps de ponctionner ses ressources vitales ?
Source: Investig’Action
Notes:
[1] . Anne-Mireille NZOUANKEU, « 40% des armes de Boko Haram saisies par le Tchad sont de fabrication française », Agence Anadolu, 5 mars 2015.
[2] . Idem.
[3] . Frédéric SCHNEIDER, “Révélations : Boko Haram “sert les intérêts de l’OTAN“”, Afrik.com, 15 juin 2014.
[4] . Alain CHOUET, « Boko Haram, le monstre utile », Mondafrique.com, 21 mai 2014.
[5] . Frédéric SCHNEIDER, ibidem.
[6] . “La France nous avait donné son feu vert pour l’indépendance de l’Azawad“, Malijet.com, 17 janvier 2014.
[7] . Idem.
[8] . Idem.
[9] . Idem.
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La France, sponsor des terroristes? Des armes, en veux-tu en voilà! (1/10)
7 janvier 2015, 13 novembre 2015, 22 mars 2016. Des dates qui resteront pour tous les Européens les marques indélébiles d’un traumatisme collectif, marqué par les attentats de Paris et Bruxelles. Pourtant, chaque jour, les opérations militaires menées au nom de la lutte anti-terroriste font bien plus de victimes dans le monde entier : en Irak, en Syrie, en Libye, au Yémen, en Afghanistan, au Pakistan, etc. La France, qui combat d’une main ce qu’elle alimente de l’autre, est en partie responsable de cette situation. La preuve en dix points.
« Il y a partout la même structure pyramidale, le même culte d’un chef semi-divin, le même système économique existant par et pour une guerre continuelle. […] Elle dévore le surplus des produits de consommation et elle aide à préserver l’atmosphère mentale spéciale dont a besoin une société hiérarchisée. […] La conscience d’être en guerre, et par conséquent en danger, fait que la possession de tout le pouvoir par une petite caste semble être la condition naturelle et inévitable de survie. […] Peu importe que la guerre soit réellement déclarée et, puisque aucune victoire décisive n’est possible, peu importe qu’elle soit victorieuse ou non. Tout ce qui est nécessaire, c’est que l’état de guerre existe. »
George ORWELL, 1984
Depuis les attentats du 13 Novembre 2015 à Paris, « le cours de Thales, l’un des principaux fournisseurs de matériel électronique de l’armée française, est en hausse de près de 3% alors que le CAC 40 est en baisse. […] Les actions de Raytheon (+3,41%), Northrop Grumman (+5,75%), Lockheed Martin (+5,25%), fabricants d’avions de combat, de missiles, ou encore de matériel de cybersécurité, sont en forte hausse aux États-Unis.[1] »
La France sur le podium des vendeurs d’armes
La France oscille entre la troisième et la quatrième place (derrière les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie) sur le podium des plus grands exportateurs d’armes. De 2012 à 2013, les exportations d’armes françaises ont bondi de 42 %, et ont encore grimpé de 18 % de 2013 à 2014[2]. Au 1er Octobre 2015, la France est même passée second exportateur mondial d’armement, derrière les États-Unis mais devant la Russie[3]. Cela en grande partie grâce au développement de son marché avec l’Arabie Saoudite, premier client de la France avec des contrats d’achat d’armes s’élevant à 3,63 milliards d’euros en 2014[4].
En 2010 déjà, la France était de tous les pays européens le plus grand fournisseur d’armes à l’Arabie Saoudite
L’Arabie Saoudite utilise actuellement ces armes dans la guerre qu’elle mène au Yémen contre les Houthistes. Les bombes saoudiennes – dont certaines sont donc made in France – font chaque jour de nombreuses victimes civiles. Comme le 17 juin 2015 près d’Aden : deux frappes aériennes saoudiennes ont fait 31 morts, dont des femmes et des enfants[5]. Ou encore lors du bombardement saoudien du 15 mars 2016 sur un marché yéménite, qui a tué 97 civils dont 25 enfants[6]. Cette fois-ci, les bombes larguées étaient d’origine états-unienne. Et la prochaine fois ?
En tout, plus de 5.700 civils (dont 830 femmes et enfants) sont morts au Yémen entre mars et novembre 2015[7]. Le porte-parole du ministère yéménite de la santé Tamim Chami a même avancé un bilan de 23.900 morts en janvier 2016, la plupart dans les bombardements effectués par la coalition menée par l’Arabie Saoudite[8].
De surcroît, il est impossible pour la France de vérifier la destination finale des armes qu’elle vend, alors que l’Arabie Saoudite soutient officiellement des groupes salafistes jihadistes en Syrie (voir partie 5/10).
Maël Alberca
Prochaine partie (2/10) :
« Des armes françaises… aux mains de terroristes »
Source: Investig’Action
Notes:
[1] Pierre HASKI, « Le malheur des uns fait le bonheur des marchands de canons (et de leurs actionnaires) », Rue89.nouvelobs.com, 16 novembre 2015, à partir de l’article de Glenn GREENWALD, « Stock Prices of Weapons Manufacturers Soaring Since Paris Attack », Theintercept.com, 16 novembre 2015.
[2] Sébastien LERNOULD avec Victor ALEXANDRE, « La France n’a jamais autant exporté d’armes », Leparisien.fr, 2 juin 2015 & « Rapport au Parlement 2015 sur les exportations d’armement de la France », Defense.gouv.fr, 2 juin 2015.
[3] Alexandre KARA, « Ventes d’armes : 2015, une année record pour la France », Europe1.fr, 1er octobre 2015.
[4] Sébastien LERNOULD avec Victor ALEXANDRE, Idem.
[5] « Nouvelles victimes civiles d’un bombardement saoudien au Yémen », Lemonde.fr, 17 juin 2015.
[6] “Des bombes américaines utilisées dans des raids très meurtriers au Yémen”, Rfi.fr, 7 avril 2016.
[7] « La guerre civile au Yémen a fait 5700 victimes depuis le mois de mars », Jeuneafrique.com, 27 novembre 2015.
[8] . Bahar KIMYONGÜR, «La paix au Yémen, garantie de notre sécurité », Investigaction.net, 18 février 2016.
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