Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Chronique d'un «Charlie», couille molle ordinaire

     

    TRIBUNE Après l'électrochoc des attentats, qu’est-ce que j’ai l’intention de faire maintenant ? Soyons honnêtes : rien.

    Ne vous y trompez pas. Moi aussi je suis révolté par ce qui s’est passé. Ces journalistes, flics et juifs massacrés par des barbares, notre liberté d’expression, nos valeurs fondamentales et jusque notre mode de vie menacés, j’en suis choqué et abasourdi, comme tout le monde. J’ai défilé à Paris, avec ma petite pancarte «Je suis Charlie». Inondé Facebook et Twitter d’articles et de témoignages poignants. Il y a des choses, des valeurs, pour lesquelles il faut se battre. La démocratie, tout ça. J’ai pensé à m’inscrire dans une assoc', à mettre mon grain de sel à la réduction des communautarismes, à essayer de comprendre comment des mecs élevés en France ont pu se convertir en fous de Dieu prêts à butter des gens parce qu’ils font des dessins dans des journaux.

    «VOUS ÊTES CHARLIE ? PROUVEZ-LE»

    Et puis dix jours ont passé. Un nouveau Charlie Hebdo a été publié. Mahomet en tête de bite à l’envers, tout est pardonné. Attendrissant, mais quand même, un peu con aussi. Bah, c’est ça la liberté d’expression. C’est important de pouvoir provoquer, il n’y a pas de liberté sans ça. Dans le même temps, deux mille Africains se font assassiner au Nigeria dans l’indifférence générale, des manifs anti-Je suis Charlie dans les pays musulmans, des attaques contre des mosquées en France, l’enterrement des journalistes de Charlie Hebdo. Luz qui fait l’oraison funèbre de son pote Charb en lançant:

    «Vous êtes Charlie? Prouvez-le».

     

    Merde. Il appuie où ça fait mal, le con. Parce que l’électrochoc est passé maintenant. Pendant quatre ou cinq jours, j’étais prêt à prendre les armes, et puis là, c’est vrai que la tension retombe. Ce matin, j’ai piteusement enlevé la petite image Je suis Charlie que j’avais mise sur mon profil Facebook en signe de protestation. Qu’est-ce que j’ai l’intention de faire maintenant? Soyons honnêtes: rien. Je ne vais rien faire. Pas plus qu’en 2002, après les manifs contre le FN entre les deux tours de l’élection présidentielle. Là aussi, il fallait lutter contre les communautarismes, prêcher la tolérance, se battre pour la démocratie. Et là non plus, je n’avais rien fait.

    Oh, je n’en tire aucune fierté, non. Je reconnais volontiers être un gros lâche. Une couille molle, vous pouvez le dire. J’ai par contre la prétention de croire être une couille molle ordinaire, assez semblable à la majorité des quatre millions de gens qui ont défilé la semaine dernière (sans parler de ceux qui sont restés chez eux). De ces quatre millions, combien sont aujourd’hui en mesure de prouver qu’ils sont encore Charlie? Combien prolongent leur indignation originelle par des actes visant à défendre nos valeurs de respect et de tolérance? Faut pas trop se voiler la face, ils ne sont pas nombreux.

    Pourtant, il faut qu’on arrive à se mobiliser, nous, toutes les couilles molles ordinaires, ceux qui ne sortent dans la rue au mieux qu’une fois tous les quatre ans. C’est même une condition nécessaire à la lutte contre les fanatismes. Parce que compter sur les autres - ce que les gens comme moi ont toujours fait - ça ne suffira certainement pas à éviter l’éclosion de nouveaux frères Kouachi.

    UN FATALISME SIMPLISTE

    Comment faire, donc?

    LA SUITE SUR LIBÉRATION ICI

     

    Lien permanent Catégories : Social 0 commentaire
  • CHARLIE : lettre ouverte de professeurs de Seine-Saint-Denis

    Nous sommes professeurs en Seine-Saint-Denis. Intellectuels, savants, adultes, libertaires, nous avons appris à nous passer de Dieu et à détester le pouvoir et sa jouissance perverse. Nous n’avons pas d’autre maître que le savoir. Ce discours nous rassure, du fait de sa cohérence supposée rationnelle, et notre statut social le légitime. Ceux de Charlie Hebdo nous faisaient rire ; nous partagions leurs valeurs. En cela, cet attentat nous prend pour cible. Même si aucun d’entre nous n’a jamais eu le courage de tant d’insolence, nous sommes meurtris. Nous sommes Charlie pour cela.

     

    Mais faisons l’effort d’un changement de point de vue, et tâchons de nous regarder comme nos élèves nous voient. Nous sommes bien habillés, bien coiffés, confortablement chaussés, ou alors très évidemment au-delà de ces contingences matérielles qui font que nous ne bavons pas d’envie sur les objets de consommation qui font rêver nos élèves : si nous ne les possédons pas, c’est peut-être aussi parce que nous aurions les moyens de les posséder. Nous partons en vacances, nous vivons au milieu des livres, nous fréquentons des gens courtois et raffinés, élégants et cultivés. Nous considérons comme acquis que La Liberté guidant le peuple et Candide font partie du patrimoine de l’humanité. On nous dira que l’universel est de droit et non de fait, et que de nombreux habitants de cette planète ne connaissent pas Voltaire ? Quelle bande d’ignares… Il est temps qu’ils entrent dans l’Histoire : le discours de Dakar leur a déjà expliqué. Quant à ceux qui viennent d’ailleurs et vivent parmi nous, qu’ils se taisent et obtempèrent.

     

    Si les crimes perpétrés par ces assassins sont odieux, ce qui est terrible, c’est qu’ils parlent français, avec l’accent des jeunes de banlieue. Ces deux assassins sont comme nos élèves. Le traumatisme, pour nous, c’est aussi d’entendre cette voix, cet accent, ces mots. Voilà ce qui nous a fait nous sentir responsables. Evidemment, pas nous, personnellement : voilà ce que diront nos amis qui admirent notre engagement quotidien. Mais que personne, ici, ne vienne nous dire qu’avec tout ce que nous faisons, nous sommes dédouanés de cette responsabilité. Nous, c’est-à-dire les fonctionnaires d’un Etat défaillant, nous, les professeurs d’une école qui a laissé ces deux-là et tant d’autres sur le bord du chemin des valeurs républicaines, nous, citoyens français qui passons notre temps à nous plaindre de l’augmentation des impôts, nous contribuables qui profitons des niches fiscales quand nous le pouvons, nous qui avons laissé l’individu l’emporter sur le collectif, nous qui ne faisons pas de politique ou raillons ceux qui en font, etc. : nous sommes responsables de cette situation.

     

    Ceux de Charlie Hebdo étaient nos frères : nous les pleurons comme tels. Leurs assassins étaient orphelins, placés en foyer : pupilles de la nation, enfants de France. Nos enfants ont donc tué nos frères. Tragédie. Dans quelque culture que ce soit, cela provoque ce sentiment qui n’est jamais évoqué depuis quelques jours : la honte.

     

    Alors, nous disons notre honte. Honte et colère : voilà une situation psychologique bien plus inconfortable que chagrin et colère. Si on a du chagrin et de la colère, on peut accuser les autres. Mais comment faire quand on a honte et qu’on est en colère contre les assassins, mais aussi contre soi ?

     

    Personne, dans les médias, ne dit cette honte. Personne ne semble vouloir en assumer la responsabilité. Celle d’un Etat qui laisse des imbéciles et des psychotiques croupir en prison et devenir le jouet des pervers manipulateurs, celle d’une école qu’on prive de moyens et de soutien, celle d’une politique de la ville qui parque les esclaves (sans papiers, sans carte d’électeur, sans nom, sans dents) dans des cloaques de banlieue. Celle d’une classe politique qui n’a pas compris que la vertu ne s’enseigne que par l’exemple.

     

    Intellectuels, penseurs, universitaires, artistes, journalistes : nous avons vu mourir des hommes qui étaient des nôtres. Ceux qui les ont tués sont enfants de France. Alors, ouvrons les yeux sur la situation, pour comprendre comment on en arrive là, pour agir et construire une société laïque et cultivée, plus juste, plus libre, plus égale, plus fraternelle.

     

    « Nous sommes Charlie », peut-on porter au revers. Mais s’affirmer dans la solidarité avec les victimes ne nous exemptera pas de la responsabilité collective de ce meurtre. Nous sommes aussi les parents de trois assassins.

     

    Texte signé :

    Catherine Robert, Isabelle Richer, Valérie Louys et Damien Boussard

     

    Lien permanent Catégories : France 0 commentaire
  • L’utilité du terrorisme

    La marche républicaine du 11 janvier, suite aux attentats terroristes contre Charlie Hebdo et contre l’hypermarché cacher de la porte de Vincennes a réuni des milliers de personnes, mais aussi un certain nombre de politiciens européens, africains et moyen-orientaux.

    Si la masse du peuple manifestait pour la liberté de conscience et contre le terrorisme et le racisme, peut-on dire qu’il en était de même des politiciens ?

     

    Le premier ministre israélien Netanyahou et son ministre des affaires étrangères Lieberman sont les champions du terrorisme, puisque pendant l’été 2014, l’armée israélienne a pilonné la bande de Gaza faisant plus de 2200 victimes dont le crime est d’être né sur cette terre et ne pas avoir le droit d’en sortir. Nos dirigeants auraient pu s’aviser combien la différence était énorme entre les morts de Gaza tout aussi innocentes que les 17 journalistes, policiers et otages assassinés en janvier 2015.

     

    Que dire de Viktor Orban, le premier ministre Hongrois qui marque son amour pour la laïcité en se faisant photographier en train de prier  avec sa famille dans son bureau?

     

    Mais que venait faire dans ce défilé contre le terrorisme le premier ministre turc Ahmet Davutoglu dont le pays sert de base arrière aux terroristes internationaux opérant en Syrie contre un gouvernement laïc dont le tort est de s’opposer à la politique belliciste et raciste d’Israël ?

     

    Le premier ministre espagnol Mariano Rajoy est venu manifester en France, alors qu’il limite le droit de manifester dans son propre pays.

     

    Il y avait bien sûr la clique des bourreaux du peuple grec, Jean-Claude Juncker, Martin Schulz, le président du Conseil européen Donald Tusk, la chancelière allemande Angela Merkel et leur valet local Antonis Samaras.

     

    Il y avait le président ukrainien Petro Porochenko dont le gouvernement est constitué de néonazis.

     

    Il y avait enfin le secrétaire général de l’OTAN, et c’est là qu’on comprend mieux ce qu’il y a de commun entre tous ces personnages : à l’exception de Porochenko dont le rêve est l’adhésion de son pays à l’OTAN pour déclencher une guerre à la Russie, tous sont des serviteurs de l’OTAN. L’OTAN n’est pas une organisation humanitaire, mais une alliance militaire dans les mains des États-Unis.

     

    Les États-Unis et les pays occidentaux en général sont en régression au point de vue économique, minés par l’appât du gain de leurs entreprises mondialisées qui ont voulu profiter des salaires faibles des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, South-Africa) et de la Chine en particulier. Le PIB de celle-ci a dépassé en 2014 celui des États-Unis et dans quelques années, la Chine égalera ceux-ci au point de vue militaire. Les experts américains sont prêts à déclencher une guerre mondiale pour garder leur suprématie économique, tant qu’il en est encore temps. Leur cible est la Russie, alliée de la Chine et d’autres pays moins puissants comme l’Iran ou la Syrie.

     

    Les États-Unis cherchent à déstabiliser politiquement le gouvernement russe dont le Président défend les intérêts de son pays, contrairement à Elstine. En annexant la Crimée, il a évité que la flotte russe ne tombe aux mains du gouvernement ukrainien pro-nazi et pro-occidental. Les États-Unis ont lancé une attaque spéculative contre le rouble qui, semble-t-il, a échoué. Avec l’aide de l’Arabie saoudite, ils espèrent déstabiliser le gouvernement de Poutine, en faisant baisser le prix du pétrole, principale source de devises de la Russie.

     

    Les attentats islamistes servent le bellicisme étasunien car ils créent l’émotion dans la population occidentale qui a crié le 11 septembre 2001 « Nous sommes tous des Américains ». Ils ont permis l’invasion de l’Irak en 2003, sous le faux prétexte que celui-ci aurait détenu des armes de destruction massive. Quelle provocation vont inventer les chefs de gouvernement réunis à Paris le 11 janvier 2015, alors que l’opinion est prête à tout accepter au nom du « Je suis Charlie » ?

     

    L’extrémisme islamiste a été créé par l’Occident, pour lutter contre l’URSS en Afghanistan, il s’est certes retourné contre son créateur, mais la destruction de l’état irakien a permis la mainmise des multinationales américaines sur le pétrole de l’Irak. La destruction de l’état libyen a permis leur mainmise sur le pétrole de la Libye. Ces deux événements ont fait naître à leur tour des mouvements djihadistes mais ce n’est pas négatif pour l’impérialisme occidental car l’un a failli faire tomber le régime syrien de Bachar El Assad, tandis que l’autre a permis à la France de reprendre pied en Afrique occidentale et d’y contrebalancer l’influence chinoise.

     

    A propos des terroristes takfiristes de la mouvance islamiste Al Nostra en Syrie, Laurent Fabius a déclaré : "Ils font du bon boulot". Il ne faut pas oublier qu'en 2013, François Hollande était prêt à faire la guerre à la Syrie et qu'il a regretté le 7 janvier 2015 lors de la matinale de France Inter de ne pas l'avoir fait. Il aurait été l'allié des terroristes qu'aujourd'hui il cloue au pilori, alors qu'il les aurait décorés de la Légion d'Honneur s'ils avaient été nos alliés contre le méchant Bachar El Assad. Le ministre de l’Intérieur dit que 1200 Français combattent en Syrie avec les djihadistes et il reconnaît qu’il faut 25 policiers pour suivre un seul de ces individus. Il serait plus économique et rationnel que la police française collabore avec les services syriens, mais notre presse « libre » pour laquelle des milliers de Français ont manifesté ne le dira pas. Car le but de notre gouvernement et de celui des gouvernements occidentaux n’est pas de lutter contre le terrorisme mais de s’en servir.

     

     MS21 - Christian Schneider,  janvier 2015

    Lien permanent Catégories : France, Gouvernement 0 commentaire
  • Être ou ne pas être Charlie, 2015 : L’Odyssée de la société, Che Guevara...

    suivez Le Grand Soir sur Twitter - Facebook | Pour vous abonner/désabonner, cliquez ici

    Le Grand Soir

    Journal Militant d'Information Alternative

    Revolucionarios : "On ne nait pas révolutionnaire... on le devient."
    Chères lectrices, cher lecteurs du Grand Soir Nous vous proposons à la diffusion un documentaire intitulé « Revolucionarios ». Durée 57 Min – Version VOSTFR. Ce film, le premier d’une série, c’est la révolution cubaine racontée par celles et ceux, souvent anonymes, qui y ont participé d’une manière ou d’une autre. Des témoignages qui permettront de comprendre la réalité de ce que vivait le peuple cubain avant l’insurrection, de découvrir les raisons de cet engagement dans la lutte et de voir comment chacun (...) Lire la suite »

    Cette semaine

    Ça faisait longtemps que Charlie Hebdo ne faisait plus rire, aujourd’hui il fait pleurer
    Quartiers libres
    Il est minuit moins le quart dans le siècle. Nous sommes à un point de bascule historique sur l’islamophobie et le déchaînement du racisme en France et plus largement en Europe. La lecture simplifiée à l’extrême par les médias de cette journée du 7 janviers 2015 va se résumer et s’imprimer dans de nombreux cerveaux « par l’attaque meurtrière contre un journal « de Gauche » par des musulmans. Cela va déstabiliser et retourner des positionnements politiques. La peur, la colère, la tétanie, l’incompréhension, (...) Lire la suite »
    Être ou ne pas être Charlie – là n’est pas la question
    Union Juive pour la Paix
    Dans le chaos provoqué par l’attentat monstrueux qui a coûté la vie à douze êtres humains, il n’est pas facile de se situer : Entre ceux qui expriment uniquement douleur et colère justifiées, ceux qui « craignent les amalgames » et ceux qui appellent à l’union nationale (et internationale) contre l’Islamisme radical sous la bannière du slogan « je suis Charlie ». Bien sûr, le crime appelle douleur et colère, mais contre quoi exactement ? Ce massacre ignoble est revendiqué par des individus qui se disent (...) Lire la suite »
    User nos semelles sur le froid macadam pour cautionner les chefs d’Etat européens ?
    Ah bon ! Quelle liberté de la presse ?
    Jacques-Marie BOURGET
    La suite de l’attentat contre Charlie Hebdo est comme une deuxième mort. Quand, face aux caméras de télévision, on ne trouve rien de mieux que Caroline Fourest et Philippe Val pour défendre la liberté de la presse, c’est qu’elle-même a décampé. L’attentat de Richard Lenoir n’en est pas seulement un contre un hebdomadaire et ses héros, il en cache un autre, celui qui fait crier des dizaines de milliers de français venus dans la rue pour défendre la « liberté de la presse ». Quelle liberté ? Celle de (...) Lire la suite »
    Le paradoxe de Charlie Hebdo
    Philippe ARNAUD
    Il y a un certain paradoxe (et même une ironie amère), à ce que Charlie Hebdo, successeur de Hara Kiri Hebdo, grossier, scatologique, gaulois, irrévérencieux, athée, bouffeur de curés (de papes, surtout), pourfendeur de toute autorité, au mauvais goût assumé, soit aujourd’hui salué par les autorités civiles (deuil national, déblocage d’un million d’euros par le gouvernement, drapeaux en berne), béni le pape, l’archevêque de Paris, les cloches de Notre-Dame, et même (abomination de la désolation !) par (...) Lire la suite »
    Qu’ont-ils fait pour éradiquer la Bête ?
    Charlie Hebdo. Je ne veux pas partager mon deuil et ma douleur avec eux (Suivi de : Dimanche : la manifestation « historique », « consensuelle » et les tireurs de ficelle)
    Jean ORTIZ
    Les monstres qui ont commis ce crime inqualifiable au siège de Charlie Hebdo, l’hebdo insoumis, provocateur, antiraciste, humaniste (mais qui fut injuste envers ce site où j’écris), sont des hommes formatés par des courants religieux fascisants, par des Etats théocratiques « fondamentalistes », « amis de la France », pour faire taire l’esprit critique, l’humour, l’anticonformisme, la pensée libre, la laïcité, la création sans rivages... Ils n’ont aucune excuse. J’ai du mal à concevoir que des hommes aient (...) Lire la suite »
    2015, L’Odyssée de la société
    Fabrice AUBERT
    SYNOPSIS : Nous sommes en 2015, à la recherche de la « société disparue », engloutie au fond des « âges farouches » de l’individualisme, du « marché autorégulateur », de la compétitivité du « sacrifice », et du management. La politique, qui suppose débat contradictoire a disparu. « Transparence » oblige, tout est désormais piloté automatiquement, par la MATRIX, dépositaire de « l’équilibre général » et… des sacrifices. 2015, L’ODYSSEE DE LA SOCIETE (Episode I) LE FORMATAGE DE LA « MATRIX » : Des machines (...) Lire la suite »
    Rafael Correa torée un journaliste espagnol
    Journaliste : J’aimerais vous montrer comment réagissent deux dirigeants des deux grands partis espagnols, le PP et le PSOE, lorsque la question leur est posée... Président Rafael Correa : Je vais avoir des problèmes avec mes bons amis du PSOE et du PP... Journaliste : Oui. Président Rafael Correa : Je ne veux pas m’impliquer dans les affaires internes... Journaliste : Mais cela... je vous le montre... et vous donnerez votre opinion. [Le journaliste passe à l’image une tablette sur laquelle (...) Lire la suite »
    Che Guevara peut être content, la révolution a triomphé à Cuba (al-Akhbar)
    Sami KLEIB
    Le soleil se couche derrière les vieux quartiers de la Havane. Des couples d’amoureux parsèment la Corniche. Ici il n’y a pas de racisme, pas de doctrines religieuses ni de sectes, pas de guerres menées par “ISIS” et “le Front al-Nusra,” et pas de Guerre de Dahis et El Ghabra*. Il y a des amoureux de différentes races et ethnies. Leurs origines africaines et espagnoles donnent un charme indéniable aux nuits cubaines. La ville swingue au son de la Salsa qui sort des voitures parquées des deux côtés de (...) Lire la suite »
    Démocratisation de l’État, hausse des budgets sociaux : Nicolas Maduro met les bouchées doubles
    Thierry DERONNE
    Sans doute la Sainte Alliance qui va des médias de la droite locale à la majorité des journalistes occidentaux commet-elle la même erreur que celle qu’ils ont commise contre Chavez : celle de sous-estimer Maduro et le “peuple-président”. On connaît la musique : chaque fois que le Venezuela approfondit la démocratie, les grands médias en remettent une couche pour créer l’image d’un régime répressif (1). Qu’une population passe de l’état de paysage colonial muet a celui de sujet politique actif explique la (...) Lire la suite »

    Une Révolution qui ouvre la voie à une humanité nouvelle.

    Oscar FORTIN

    NOTE DE L’AUTEUR : J’étais à mettre la dernière main à ce texte qui se voulait un rappel de cette marche révolutionnaire de tout un peuple avec, à leur tête, de jeunes barbus aux idéaux humains très élevés, lorsque j’apprends que les Etats-Unis ont décidé de renouer leurs relations diplomatiques avec Cuba et de procéder à la libération des trois antiterroristes cubains en échange du prisonnier étasunien condamné pour espionnage et actions de sabotage. Il s’agit là d’une grande nouvelle qui devrait rapidement (...) Lire la suite »

    Lien permanent Catégories : Monde 0 commentaire
  • Charlie Hebdo : Communiqué MS21

     

    Le mouvement MS21 (« Mouvement pour un socialisme du 21ème siècle ») condamne sans équivoque la barbarie des crimes indéfendables à l’encontre des journalistes et du personnel du journal Charlie-Hebdo, des personnes d’origine juive, des forces de l’ordre assassinées dans l’exercice de leur fonction et de toutes les victimes de ces deux tueries. L’hommage qui leur a été rendu à travers la présence de millions de français dans la rue, tant en province qu’à Paris, témoigne de l’émotion de la nation pour dire non aux actes criminels et pour affirmer son attachement aux principes attachés à nos libertés fondamentales. Le MS21 réaffirme son attachement à un ensemble de valeurs qui structurent notre République, la liberté d’expression dont la liberté de la presse et la laïcité.

    L’affirmation de ces principes fondamentaux obligeait nos dirigeants politiques à ne pas se livrer à une récupération politique et à ne pas associer à l’hommage national, en tête du cortège à Paris des dirigeants politiques européens promoteurs des politiques d’austérité, véritable terreau dans l’espace social décimé par la misère et le chômage aux dérives criminelles au nom d’idéologies religieuses fondamentalistes et radicales, ainsi que certains autres dirigeants politiques comme le Premier ministre israélien ou le chef du gouvernement ukrainien, ou le représentant de l’OTAN. Sont venus à cette manifestation  les principaux responsables de la mise à feu du Moyen-Orient depuis 25 ans  qui a engendré des milliers de terroristes. Nous dénonçons l’origine de ces violences : le conflit du Moyen Orient et la perte des repères fondamentaux du « vivre ensemble » dans notre pays.

    Au niveau national, le MS21 affirme le besoin de rappeler les valeurs de laïcité qui sont la condition première au « vivre ensemble ». Ces valeurs demandent une exemplarité de la part de nos responsables politiques et nous ne pouvons que dénoncer le plus solennellement le fait que la journée du dimanche 11 janvier se soit terminée pour le Président de la République et son Premier ministre dans un lieu de culte, à la synagogue. Quelle confusion politique, au-delà de l’émotion légitime pour les 4 personnes juives tuées à la Porte de Vincennes.

    La seconde condition pour le « vivre ensemble » est de rappeler la nécessité de structurer une société dans un schéma social cohérent où la concurrence, la compétitivité, la libre circulation des capitaux ne peuvent être les seuls éléments moteurs de son organisation. D’autres éléments, en dehors de la seule économie du chiffre, doivent être rappelés, protégés ou mis en œuvre :  la nécessité des services publics en matière d’éducation, de santé, de transports, les politiques de l’emploi. Les violences de ces derniers jours sont le fait de jeunes qui ne s’intègrent pas dans une société qui ne présente comme seule norme, celle de l’argent. C’est une autre vision de la société qui doit être envisagée pour prévenir les dérives que nous constatons avec effroi. Cette autre vision nécessite de revoir dans le fond les politiques monétaires (euro) et économiques (concurrence, libre circulation des capitaux) que nous connaissons actuellement, imposées par l’Union européenne. Une société viable exige que soit respecté le principe de souveraineté nationale. Le déni de démocratie qui a eu lieu après le référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen (TCE) est une tâche qui demeure et qui ne saurait être effacée par la seule présence du Président de la Commission européenne à la manifestation de dimanche. Sans une telle remise en cause, tout est à craindre que les mêmes maux engendreront les mêmes effets.

    Par rapport aux évènements tragiques à Charlie-Hebdo et dans le centre commercial casher de la Porte de Vincennes, le MS21 regrette l’absence de toute forte revendication pour que justice soit faite. Deux voix se sont exprimées à ce sujet, celle de R. Badinter (tribune dans Libération) et celle de P. Joxe (interview à France Culture) pour demander que les auteurs des assassinats soient jugés en connaissance de cause. Or, comme dans l’affaire Merah à Toulouse, il apparaît  qu’ils ont été exécutés pour que justice ne soit pas faite, comme si il était primordial qu’ils ne parlent pas. Il sera toujours aisé aux forces de l’ordre d’expliquer que l’on ne pouvait pas faire autrement. C’est possible, mais le  MS21 demande qu’une commission d’enquête parlementaire soit constituée pour rendre compte des faits qui ont conduit à la « neutralisation » (euphémisme plus que douteux prononcé par F. Hollande) des auteurs des assassinats. Le  MS21 craint la négation du principe de justice en matière de terrorisme qui amènerait à exécuter des tueurs plutôt qu’à les juger selon les lois de la République.

    Le MS21, comme d’autres organisations, s’inquiète des réactions à chaud de divers responsables politiques, dans un élan démagogique, à vouloir mettre en place de nouvelles lois de sécurité, un « Patriot Act » à la française. Le souci légitime d’une sécurité au sein de notre société ne saurait s’accommoder d’une quelconque dérive totalitaire. Le MS21 refuse que soit appliquée la « théorie du choc » au lendemain de ces assassinats. Faut-il rappeler que la dernière loi en matière de sécurité publique a été adoptée il y a à peine quelques mois et que les décrets d’application ne sont toujours pas publiés.  Les réponses sécuritaires ne doivent pas rester la seule voie empruntée par les pouvoirs publics. C’est d’une toute autre ambition dont nous avons besoin : des réponses de fond pour comprendre comment notre société a pu laisser faire pour que de tels actes soient commis.

    Le MS21 demande au gouvernement de rendre compte auprès de la Nation des étranges relations que notre pays peut avoir avec certains pays du Moyen-Orient qui d’un côté apparaissent comme des partenaires politiques et commerciaux, et d’un autre côté n’hésitent pas à financer les mouvements radicaux islamistes, prompts à commettre des attentats meurtriers au Moyen-Orient (Irak, Syrie), en Afrique (Mali, Nigéria) et à présent en Europe. La raison d’Etat pour d’obscures raisons commerciales ou géopolitiques ne sauraient s’accommoder avec l’affirmation des valeurs de la République déclamées dans des élans d’appel à l’Union nationale.

     

     

    Lien permanent Catégories : Politique, Protestations 0 commentaire
  • Les Grecs, Syriza, Merkel et la sortie de l’euro

    GREXIT

     

     

     

    D’après un sondage de décembre 2014, 52 % des grecs sont pour une monnaie nationale, donc favorables à la sortie de l’euro.

     

    Pourtant le programme de Syriza ne comporte pas la sortie de l’euro. Mais son leader, Alexis Tsipras, veut en finir avec la politique d’austérité imposée à la Grèce par la troïka (UE, BCE et FMI).

     

     Les taux d'intérêts auxquels Athènes emprunte sont montés à 9% depuis que le parti Syriza est donné favori, contre 4,75% lors de son retour sur les marchés financiers en avril dernier.Les principales places boursières ont enregistré d'importantes chutes: Paris -3,31%, Milan -4,92% et Madrid plus de -3%.  La Bourse d'Athènes a chuté de 5,63%, l'indice Athex passant sous la barre des 800 points. Et l'euro poursuit sa baisse face au dollar: il est tombé en début d'échanges asiatiques  à 1,1864 dollar, son niveau le plus faible depuis mars 2006.

     

    Même si une sortie de la Grèce de la zone euro n'est plus véritablement envisagée par les analystes en raison d'une certaine amélioration de ses finances publiques, les marchés ont peur de l'arrêt des réformes basées sur la politique d'austérité, dictée par l'UE et le FMI, créanciers du pays

     

    Pourquoi A Merkel parle-t-elle de la possibilité de la sortie de l’euro de la Grèce ? On peut y voir plusieurs raisons :

     

        - Elle craint moins le risque de contagion d’autres pays ( peut-être à tord ?) qu’en 2012.

     

        - Elle met tout son poids dans la balance pour éviter la victoire de Syriza qui bien que partisan de rester dans la zone euro, voudra mettre fin aux politiques d’austérité pour son pays.

     

       - En annonçant qu'elle laisserait la Grèce sortir de l’euro, elle prévient qu’elle s’opposera à ce que la BCE finance directement la Grèce.

     

        - Les banques privées allemandes sont relativement peu impliquées dans la dette de la Grèce.

    A l’opposé,  Syriza en annonçant qu’il veut mettre fin à l’austérité, espère  d’obtenir gain de cause sur un autre volet : le réaménagement de la dette publique. 

    Lien permanent Catégories : Économie, Euro 0 commentaire
  • Si la Grèce quitte l'euro : la Chancelière Merkel et les aveugles

    Par Jacques Sapir

    Ainsi donc, la Chancelière Angela Merkel a lâché le morceau. Une sortie de l’Euro par la Grèce, à la suite de l’élection à venir du 25 janvier, n’est plus inenvisageable. Cette déclaration est rapportée par le site de l’hebdomadaire « Der Spiegel » le samedi 3 janvier. C’est une déclaration importante, que l’on peut analyser de deux manières différentes, mais qui ne sont nullement opposée.

    La première est que Madame Merkel, dans une subtilité toute germanique, a décidé de faire pression sur l’électeur grec. Oui, si vous « votez mal », une sortie de l’Euro de votre pays est envisageable. Donc, tenez-vous à carreau ! A défaut de subtilité, c’est certainement plus efficace que l’appel de (Ser) Pierre Moscovici, ci-devant commissaire européen, aux électeurs de voter pour la poursuite des réformes. Il est des gens qui n’ont aucune honte. Comme si les Grecs avaient encore le moindre doute sur ce que signifient ces réformes qui ont mis leur pays à genoux et qui ont provoqué une forte hausse de la mortalité. En réalité, ces réformes n’ont pas eu le résultat escompté, ce qui est tout à fait normal au regard des réalités de l’économie. La faible croissance enregistrée par la Grèce (+0,7% après une chute vertigineuse les années précédentes) ne s’explique que par une bonne saison touristique[1]. Les exportations ont continué de décliner en 2014, un processus accéléré par l’embargo décrété par la Russie sur les produits agricoles à la suite des sanctions décidées par l’Union européenne. Mais, Madame Merkel pourrait aussi commettre une « gröss » erreur en supposant que la population grecque est toujours attachée à l’Euro. En fait, un sondage réalisé par Gallup International et datant de décembre 2014 donne des résultats intéressants, et nullement surprenant :

    Table 1

    Résultats du sondage (décembre 2014)

    >  

    > De l’Union européenne

    >  

    > Par rapport à l’Euro

    > Vous sentez vous plus proches

    > 10%

    > Souhaitez vous conserver l’Euro

    > 32%

    > Vous sentez vous plus éloignés

    > 52%

    > Souhaitez vous retrouver la monnaie nationale

    > 52%

    > Pas de changement

    > 35%

    > Aucune opinion

    > 11%

    > Pas de réponse

    > 3%

    > Pas de réponse

    > 5%

    Fieldwork conducted by WIN/Gallup International - www.Gallup-international.com

     

    Il n’est donc absolument pas prouvé que la « menace » agité par Mme Merkel, qui incidemment démontre sa « haute » conception de la démocratie, ait l’effet espéré sur l’électeur grec.

    Une seconde manière d’analyser cette déclaration consiste à y voir la rupture d’un tabou absolu : on ne sort pas de la zone Euro ! Que n’a-t-on pas dit à ce sujet et quelles imbécillités n’ont été proférées en diverses occasions. A défaut d’un florilège exhaustif nous avons eu droit à « une sortie de l’Euro doublerait le poids de la dette française » (Nicolas Sakozy qui visiblement, tout avocat qu’il est, ignore le droit international et le fait qu’un titre émis en France est remboursable dans la monnaie de la France) ou encore « une dévaluation du Franc de 20% signifierait une hausse de 20% du prix du carburant à la pompe » (le prix mondial du pétrole à baissé de 50%, avez vous remarqué une baisse équivalente lors de vos arrêts à une station service ?) et enfin « une sortie de l’Euro provoquerait une hausse du chômage de 1,5 millions » (Institut Montaigne) alors que tout les calculs économiques montrent au contraire une forte amélioration de l’emploi dans les trois ans après une dissolution de la zone Euro et une dépréciation de 20% du Franc retrouvé[2]. La rupture de ce tabou par Mme Merkel elle-même a dû constituer un véritable choc pour les eurolâtres de tout poil, que ce soit à droite (Fillon) ou à « gauche ». On imagine les mines déconfites, les airs catastrophés, la panique rampante. On entend déjà les commentaires lumineux d’intelligence, comme ceux que produisaient l’inessorable Pierre Moscovici : « mais cela va donner raison au Front National »…Horresco referens. Bien sûr, il ne viendra à aucun de ces « grands esprits » l’idée que, justement, en dissolvant l’Euro dès aujourd’hui, à froid, on retirerait au Front National l’un de ses meilleurs arguments. Il est vrai que Jupiter, que les Grecs appellent Zeus, rend fou ceux qu’il veut perdre…Et Pierre Moscovici pourra revenir à sa cuvette (à 25 000 euros par mois néanmoins, elle est plaquée or) pour s’allonger sous le balai de Mme Merkel.

    Il n’en reste pas moins qu’il faut comprendre les raisons qui ont pu conduire la Chancelière (qui contrairement à ce que l’on croit n’est pas la femme du Bougeoir) à rompre ce tabou. Est-ce parce qu’elle a compris que la zone Euro est morte en réalité ? Il n’y a plus d’intégration bancaire, contrairement à ce que l’on affirme, comme le démontrent deux auteurs, Anne-Laure Delatte et Vincent Bouvatier dans un papier installé sur le site VOX du CEPR[3]. Ou bien Mme Merkel sait-elle que derrière la Grèce se profile une crise d’une autre importance en Italie, qui pourrait être rapidement suivie de l’Espagne et de la France ? En bref, cette déclaration est-elle le produit d’une « fatigue » de l’assistance, et l’on sait que le problème grec est condamné à ressurgir de manière régulière au menu des Conseils Européens, ou d’une prise de conscience de l’accumulation des problèmes tant économiques que politiques qui vont rendre rapidement la zone Euro ingérable ? Il n’est pas impossible, en ce cas, que Mme Merkel, qui voudra éviter que le poids politique d’une rupture de la zone Euro ne retombe sur les épaules de l’Allemagne cherche dans une crise préparéel’occasion de procéder à une dissolution qu’elle pressent inévitable.

    Il faut aussi évaluer l’impact d’une telle déclaration sur le gouvernement français. Comprend-il seulement qu’il a entre ses mains la dernière, la toute dernière, chance de reprendre la main ? Si dans notre gouvernement il y avait la lucidité et le courage qu’imposent les événements, il prendrait les devants et, au lieu de se condamner à une posture réactive il saisirait au bond l’opportunité que lui offre Mme Merkel et il proposerait une dissolution concertée de l’Euro. On doit craindre qu’enfermé dans un autisme tant politique qu’économique il n’en soit rien et que nous continuions à nous diriger vers la crise tels des aveugles dans un monde en plein tumulte.

     

    SOURCE:  http://russeurope.hypotheses.org/3233

     


     [1] J. Bastian, « Is there (sustainable) growth in Greece? », publié le 19 novembre sur le Blog Macropolis, 14 novembre 2014, http://www.macropolis.gr/?i=portal.en.the-agora.1720

     [2] On renvoie le lecteur à la brochure rédigée par Sapir J., Murer P. et Durand C., Les Scénarii d’une dissolution de l’Euro, Fondation ResPublica, Paris, septembre 2013.

     [3] Vincent Bouvatier, Anne-Laure Delatte, Eurozone bank integration: EU versus non-EU banks,  14 décembre 2014, http://www.voxeu.org/article/eurozone-bank-integration-eu-versus-non-eu-banks

    Lien permanent Catégories : Euro 0 commentaire