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  • Arabie saoudite : une dictature moins protégée

    Les réalités morbides de cette monarchie ubuesque sont parfaitement connues depuis belle lurette, écrivant quotidiennement et sous nos yeux son cortège d’abominations, au vu et su de tous, comme la lettre volée d’Edgar Allan Poe. Mais… motus et bouche cousue ! Jusqu’à très récemment, il était proprement inconcevable de lire dans la grande presse occidentale quoique ce soit un tant soi peu critique à l’encontre de cette « dictature protégée ». Alors, pourquoi les plumes, les langues et les oreilles se délient-elle seulement aujourd’hui ?

     


    Nouvelle donne géopolitique

    On peut d’abord avancer trois causes géopolitiques « larges » : un redéploiement et une délocalisation des intérêts américains ; le retour de l’Iran dans le concert des nations ; une résurgence le l’ancestrale confrontation des mondes sunnite/chi’ite. Viennent ensuite une série de considérations plus « micros » : la faillite des révoltes arabes ; la surenchère entre Al-Qaïda et l’organisation « Etat islamique » ; l’extension territoriale du terrorisme islamiste ; enfin, une guerre de succession récurrente au sein même de la monarchie saoudienne. D’une manière générique et hormis le livre pionnier de Jean-Michel Foulquier, quelques candides dont Alain Chouet[1], Xavier Raufer[2], Pierre Conesa[3] et votre serviteur[4], répètent depuis plus d’une vingtaine d’années que l’Arabie saoudite constitue l’épicentre de l’Islam radical, de son financement et de son extension. Depuis toutes ces années, les mêmes étaient remisés au rayon, soit des doux rêveurs, soit des dangereux subversifs ou encore plus clairement accusés d’être des amis des dictateurs officiels, les nationalistes arabes s’entend !

    Plus sérieusement, les éditorialistes parisiens comme nos gouvernants ont oublié l’une des annonces les plus importantes faites par le président Barack Obama au début de son second mandat. En substance, ce dernier expliquait que, pour les trente à quarante ans à venir, les intérêts stratégiques américains fondamentaux se situaient dans l’Asie-Pacifique et en Asie centrale. Par conséquent, les Proche et Moyen-Orient perdaient leur centralité, jusqu’ici incontestée dans l’agenda des priorités du Département d’Etat et des grandes sociétés américaines. Cette annonce officialisait ainsi l’obsession « eurasienne » martelée depuis des décennies par l’ancien conseiller à la sécurité du président Carter et inspirateur inoxydable des administrations démocrates - Zbigniew Brzezinski -, notamment dans son livre programme Le Grand échiquier - L’Amérique et le reste du monde[5].

    Dans cette perspective, il devenait impératif pour Washington de normaliser ses relations avec l’un des pays clef de cette Route de la soie vitale allant de Venise à Vladivostok, à savoir la Perse éternelle… Ce fut la signature de l’accord sur le nucléaire iranien. Rarement dans les annales de la diplomatie, une négociation aura été aussi longue et compliquée. Au terme de plusieurs prolongations et d’une ultime journée de tractations fiévreuses, l’Iran et les pays du « P 5+1 » (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) sont finalement parvenus à un compromis sur le nucléaire iranien, aux premières heures de la journée du mardi 14 juillet à Vienne. L’arrangement fait près d’une centaine de pages, composé d’un texte principal et de cinq annexes. Lourd de conséquences majeures, immédiates et à plus long terme, cet événement historique déclencha l’ire de l’Arabie saoudite, des autres monarchies du Golfe et de plusieurs pays sunnites.

    Le grand retour de l’Iran

    Ce retour de l’Iran dans la communauté internationale entraîne plusieurs conséquences lourdes, notamment sur le plan pétrolier. En 2012, l’Iran, qui exporte quelque 1,5 million de barils de brut par jour, était le second plus grand exportateur des pays de l’Organisation des pays exportateurs. La même année, les autorités iraniennes estimaient que les revenus annuels générés par cette industrie pourraient atteindre 250 milliards de dollars en 2016. Selon les estimations les plus sérieuses, les revenus pétroliers de l’Iran ont augmenté d’un tiers sur l’exercice 2012 pour atteindre 100 milliards de dollars, malgré les sanctions américaines. Aujourd’hui, l’Iran prévoit d’investir un total de 500 milliards de dollars dans le secteur pétrolier avant 2025.

    Avec la levée des sanctions, la reprise annoncée des investissements étrangers pourrait se concrétiser durant ce premier semestre. « On devrait enregistrer un dégel progressif des avoirs financiers iraniens à l’étranger à partir du début 2016 », explique Michel Makinsky, chercheur associé l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), « mais sur les 100 à 150 milliards de dollars que les Américains prétendaient bloqués, pas plus de 30 milliards ne semblent être, pour l’instant, mobilisables ». Face à ce marché de 80 millions d’habitants, les entreprises occidentales ont déjà repris le chemin de Téhéran depuis plusieurs mois dans un contexte politique très marqué par le président Hassan Rohani qui souhaite faire de l’Iran un « pays émergent prenant toute sa part dans l’économie mondiale et mondialisée ». Sur le plan financier, les autorités cherchent à restructurer le système bancaire autour de la Banque centrale et une relance des relations avec le Fonds monétaire international.

    « Des politiques prudentes ont permis de retrouver une croissance positive l’an dernier et de réduire l’inflation à 15%, explique les experts du Fonds, « les autorités ont également stabilisé le marché des changes et avancé sur la réforme des subventions. Mais l’économie reste confrontée à des défis structurels. La forte baisse des prix mondiaux du pétrole a refroidi l’activité. Les entreprises pâtissent aussi d’une demande atone, le système bancaire étant confronté à des actifs improductifs élevés et des arriérés accumulés par le secteur public. Le chômage reste élevé, environ 10,5 % ». Le gouvernement iranien ambitionne d’atteindre un taux de croissance de 8 % par an, le FMI misant sur 4 à 5 % en 2017. Dans ce contexte, Téhéran souhaite lancer de grands chantiers d’infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires. Les projets sont prêts mais les banques attendent l’effectivité de la levée des sanctions. Une mission européenne (France, Grande Bretagne, Allemagne) s’est récemment rendue à Washington pour obtenir des précisions auprès de l’administration financière américaine.

    Mais dans l’ambiance de la primaire de leurs prochaines élections présidentielles, les Etats-Unis tentent toujours de freiner l’investissement européen dissuader les Européens en Iran. Quoiqu’il en soit et quel que soit le prochain président des Etats-Unis, le retour du pétrole iranien sur le marché mondial et la reprise des investissements étrangers s’annonce d’ores et déjà comme un mouvement irréversible. Dans tous les cas de figures, ces prévisions placent l’Iran en situation de s’imposer comme la véritable puissance régionale face à ses deux principaux concurrents de proximité que sont la Turquie et Israël. Cette reconfiguration régionale et internationale ne manque pas de raviver Une guerre de cinq mille ans, pour reprendre les mots du grand journaliste Paul Balta[6].

    Une guerre de cinq mille ans

    Dans ce contexte, l’une des premières initiatives du nouveau roi Salman d’Arabie saoudite est d’intervenir militairement au Yémen voisin contre la rébellion houthi, politiquement soutenue par Téhéran. À partir du 26 mars 2015, la force aérienne royale saoudienne, avec l’appui de plusieurs pays sunnites dont l’Égypte et les membres du Conseil de coopération du Golfe excepté Oman, effectue des bombardements sur de nombreuses positions houthis dans l’ouest du pays, dont l’aéroport international El Rahaba et le palais présidentiel de Sanaa. L’ambassadeur saoudien à Washington précise que « l’opération vise à défendre le gouvernement légitime du Yémen et à empêcher le mouvement radical houthi (soutenu par l’Iran) de prendre le contrôle du pays ».

    Les États-Unis déclarent également fournir un soutien opérationnel en matière de logistique et de renseignement. Selon la chaîne de télévision Al-Arabiya basée à Dubaï, le royaume saoudien engage dans cette opération une centaine d’avions de guerre et plusieurs dizaines de milliers de soldats. Depuis plus de dix mois, l’aviation saoudienne ravage l’un des pays les plus pauvres du monde, avec l’aval de Washington et des pays européens sans que cela n’émeuve beaucoup la grande presse internationale, les professionnels des droits humains et des indignations sélectives. Dans ce conflit oublié mais très meurtrier, la monarchie wahhabite combat aujourd’hui ses anciens alliés Zaydites qui ont affronté, entre 1962 et 1970, les forces de la République arabe du Yémen, à l’époque soutenues par l’Egypte. A l’époque, Riyad n’hésitait pas à s’allier avec les parents des Houthis actuels, en réalité très éloignés du chi’isme duodécimain iranien, contre des « tribus républicaines » soutenues par Nasser, le Grand Satan d’un nationalisme arabe appuyé par Moscou.

    Mais l’intervention yéménite actuelle a été précédée par des soutiens réitérés au soulèvement des tribus sunnites et des groupes terroristes qui ne supportent pas l’avènement d’un nouveau pouvoir chi’ite en Irak dès le printemps 2003. Le GID, les services secrets de Riyad, n’hésitent pas à financer et armer Abou Moussab al-Zarqawi, le chef d’Al-Qaïda en Irak qui opère à partir du Kurdistan d’Irak. C’est à ses tueurs qu’on doit, notamment l’assassinat de Sergio de Mello, le représentant spécial de l’ONU à Bagdad le 29 août 2003 et une série d’attentats meurtriers à Bagdad, ciblant de manière récurrente, personnalités, quartiers et mosquées chi’ites.

    En fait, depuis la fin des années 1980, les services du prince Turki al-Faysal Bin Abdulaziz - l’un des parrains d’Oussama Ben Laden - financent et appuient les groupes salafo-jihadistes au Liban et les Frères musulmans de Jordanie. Le 8 décembre 2004, à l’occasion d’un entretien avec le Washington-Post, le roi Abdallah II de Jordanie - un pays allié de Riyad, de Washington et de Tel-Aviv - avait surpris aussi bien le monde arabo-musulman que ses partenaires occidentaux en mettant en garde contre l’émergence d’un « croissant chi’ite » allant de l’Iran au Liban, comprenant également l’Irak post-Saddam, la Syrie des Assad, Bahreïn et les régions pétrolières d’Arabie saoudite…

    Décapitations publiques

    En écho à ce fantasme de la menace grandissante d’un croissant chi’ite et accompagnant la montée en puissance des révoltes arabes (printemps 2011), Riyad arme la rébellion sunnite en Syrie, l’encourageant à renverser le régime de Damas (alaouite, composante hétérodoxe du chi’isme). Simultanément, en mars 2011, l’armée saoudienne réprime dans le sang les manifestations de la place de la Perle à Manama, la capitale de Bahreïn dont la population est majoritairement chi’ite. Autrement dit, cette politique saoudienne de la canonnière antichi’ite vient de loin, connaissant une dernière péripétie aggravante avec l’accident survenu à Mina durant le pèlerinage de La Mecque le 24 septembre 2015.

    Environ un millier de personnes, essentiellement chi’ites trouvent la mort lors d’un mouvement de foule provoqué par les forces de l’ordre accompagnant le déplacement d’un prince saoudien. Non seulement les services locaux de sécurité sont en-dessous de tout, mais circonstance aggravante : l’ancien ambassadeur d’Iran à Beyrouth, en charge notamment des liaisons avec le Hezbollah libanais, participant au pèlerinage, disparaît lui aussi dans de mystérieuses circonstances. La goutte d’eau qui fait déborder le vase, c’est bien-sûr le communiqué de l’agence officielle saoudienne SPA annonçant l’exécution – le 4 janvier dernier - d’un homme condamné à mort pour un meurtre de droit commun. Ahmed ben Obeid al-Harbi avait été reconnu coupable d’avoir tué par balle un autre Saoudien à la suite d’une dispute. Cette sentence porte à 48 le nombre d’exécutions depuis le 1er janvier 2016. En une seule journée - le 2 janvier - 47 personnes, dont le dignitaire chiite Nimr Baqr al-Nimr, ont été exécutées en Arabie saoudite après avoir été condamnées pour « terrorisme ». L’année dernière, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels, le royaume avait en effet mis à mort 153 personnes, contre 87 en 2014. Les exécutions ont généralement lieu par décapitation et en public. Elles concernent aussi bien des Saoudiens que des étrangers.

    Le 7 octobre 2011, le dignitaire chi’ite saoudien Nimr Baqer al-Nimr écrivait[7] : « depuis notre naissance, nous sommes soumis à l’oppression, à l’intimidation, aux persécutions et à la terreur, au point que même les murs nous faisaient peur. Même les murs ! Y a-t-il quelqu’un qui n’a pas subi l’injustice et l’oppression dans ce pays ? J’ai plus de 50 ans, soit un demi-siècle. Depuis que je suis venu au monde, je ne me suis jamais senti en sécurité dans ce pays, nulle part, depuis mon enfance. Nous sommes continuellement accusés, menacés et agressés de toutes parts... Nos poitrines resteront nues face à vos balles et nos mains resteront vides (sans arme), mais nos cœurs resteront emplis de foi… Nous n’avons qu’une alternative : vivre sur cette terre en hommes libres et dignes, ou y être enterrés avec les honneurs (après le martyre)… Nous ne cesserons de dénoncer votre oppression et de revendiquer nos droits ».

    Révoltes arabes et guerres de succession

    (La suite ici)

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  • Les USA ont largué 23.144 bombes en 2015 sur des pays à majorité musulmane

    Les évaluations des Think Tanks en 2015 sont un récapitulatif brutal de la quantité de dégâts de toutes sortes et de destructions que les US ont infligées aux pays à majorité musulmane.

     



    Photo et légende : les frappes aériennes US ont détruit l’hôpital de Médecins Sans Frontières (MSF) à KUNDUZ - AFGHANISTAN le 3 octobre 2015, tuant au moins 42 personnes.

    Micah Zenco, le sceptique résident du conseil des affaires étrangères a récemment fait l’inventaire du nombre de bombes que les US ont larguées et les résultats sont affolants comme on pouvait s’y attendre.

    Zenco a calculé que depuis janvier 2015, les US ont largué environ 23.144 bombes sur L’Irak, la Syrie, l’Afghanistan, le Yémen et la Somalie, tous pays à majorité musulmane.

    L’inventaire établi par ce think tank habituellement favorable au département des affaires étrangères reprend en termes bruts la somme des dégâts infligés aux autres pays.

    Que l’on estime ces bombardements justifiés ou non, il s’agit d’un récapitulatif brutal des dommages de toutes sortes que les US infligent au monde arabo-musulman :

    BOMBES US LARGUÉES EN 2015 :



    Et cela sans résultat. En dépit du fait que les US aient largué 947 bombes sur l’Afghanistan en 2015, une analyse récente d’une revue spécialisée en politique étrangère montre que les Talibans contrôlent aujourd’hui plus de territoire qu’à n’importe quel moment de l’année 2001. Les US ont entamé leur seizième année de guerre en Afghanistan en dépit des nombreuses promesses de retrait de l’administration Obama.

    En octobre de l’année dernière, le président Obama a revu ses positions et décidé de maintenir des troupes étasuniennes sur place jusque fin 2017

    Les quatre derniers présidents, y compris le dernier, ont bombardé l’Iraq puisque les frappes aériennes actuelles ont repris le 7 août 2014, la guerre contre l’ISIS étant définie comme une intervention limitée à caractère humanitaire.

    Depuis lors, le secrétaire à la défense, Léon Panetta, a confirmé que ce serait une guerre de 30 ans et la Maison Blanche a vaguement rappelé qu’il s’agirait d’un travail de longue haleine à la fois en Iraq et en Syrie.

    Zenko a agité un autre drapeau rouge en relevant l’absence totale de victimes civiles recensées parmi les effets collatéraux de ces 23.144 bombes.

    De manière surprenante, on a également relevé que 6 victimes civiles parmi 25.000 morts au combat, morts survenues vraisemblablement au cours du dix septième mois de la campagne aérienne.

    Dans le même communiqué, les officiels reconnaissent que le nombre de leurs ennemis au sol estimé à 20 à 31.000 par la CIA reste globalement inchangé.

    Mercredi dernier, pourtant, Warren évoquait à nouveau le chiffre de 31.000 combattants. En conclusion, le résultat des bombardements anti-islamiques se résume à 30.000 - 25.000 = 30.000.

    En résumé, avec plus de 20.000 bombes, le département de la défense n’aurait à déplorer que la mort de 6 civils. Cette déclaration semble largement admise par les médias qui ne se posent pas la question de savoir qui serait réellement exterminé par les frappes aériennes en Iraq et en Syrie.

    En octobre, 30 civils sont morts après le bombardement US de l’hôpital de Kunduz en Afghanistan.

    L’enquête est toujours en cours mais il apparait déjà que nombre d’éléments de preuve ont été supprimés ou trafiqués.

    Adam Johnson est éditeur associé à AlterNet. Suivez-le sur Twitter à @adamjohnsonnye (https://twitter.com/adamjohnsonnye).

    Source : AlterNet

    Traduit par Oscar GROSJEAN pour Investig’Action

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  • Rejoignez-nous

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    Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,

    Entre l'Union européenne et la démocratie, il faut à présent choisir.

    Il y a un an, presque jour pour jour, nous décidions la création du Mouvement pour un socialisme du XXIe siècle ou MS21.

    Nombre d'entre vous ont participé à cette aventure et connaissent donc les objectifs de notre organisation qui s'appuient sur les valeurs fondamentales traditionnellement de gauche, d'autres ont découvert le MS21 et suivent nos activités et nos publications sur nos Blogs (ms21.over- blog.com ou ici sur le MS21 Nord).

    Parmi nos priorités figurent :

    - la lutte contre le capitalisme et sa forme financiarisée et mondialisée, génératrice des politiques d'austérité qui accablent les populations en Europe et dans le monde,

    - la lutte contre l'euro et l'Union européenne (UE) dont les institutions sont autant d'instruments au service de l'oligarchie internationale mais encore, chez nous et de manière urgente, la défense d'une démocratie sérieusement mise à mal par un gouvernement qui entend utiliser les événements tragiques de 2015 pour imposer un état d'urgence permanent réducteur des libertés et un redécoupage du territoire national éloignant de plus en plus les citoyens des lieux de décisions.

    Nous menons l'action sur les deux terrains de l'éducation populaire et de l'engagement politique. Persuadés que nous ne progresserons que par l'accroissement des forces partageant ces mêmes objectifs, nous avons entrepris de nouer des contacts avec d'autres organisations qui ambitionnent comme nous de retrouver la souveraineté nationale et populaire, condition première pour mener à bien d'autres combats. Cette reconquête signifie la sortie de l'euro, de l'UE et de l'OTAN. Nous le faisons sans préjugés mais sans rien renier de nos exigences propres c'est pourquoi :

    Le MS21 a besoin de vous pour faire entendre une voix forte lors des échanges avec les autres organisations.

    Le MS21 a besoin de vous parce que ce qui fait la force d'un mouvement, outre l'énergie de ses adhérents, qui n'en manquent pas, c'est leur nombre.

    Le MS21 a besoin de vous parce que c'est le nombre des adhérents qui permet à une organisation de disposer des ressources financières indispensables à son fonctionnement.

    Le MS21 peut être le moyen de faire entendre vos exigences politiques, sociales, environnementales, celles que vous partagez avec nous comme le montre l'intérêt que vous nous manifestez.

    Le MS21 peut être l'occasion pour vous, en adhérant, de mener le combat contre une société injuste, inégalitaire et de plus en plus dangereuse que vous ne souhaitez ni pour vous ni pour les générations futures.

    Le Conseil d'Administration (CA) du MS21 vous adresse ses vœux militants les plus cordiaux et les plus fraternels, que l'année à venir voie grandir notre lutte commune et que cette lutte entraîne le début du changement auquel nous aspirons.

     

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  • L’appel des Goodyear : signez la pétition

    Deux poids, deux mesures ?

    Deux poids, deux mesures ?

    Parce qu'il n'est pas acceptable que soit criminalisée l'action syndicale !
     
    Parce que la condamnation à la prison ferme de huit salariés syndicalistes, dont sept affiliés à la CGT, participe de la volonté d'intimidation du mouvement social alors que le gouvernement s’apprête à constitutionnaliser l'état d'urgence et à  limiter le droit des travailleurs par une refonte du code de travail.
    Le MS21 s'associe pleinement à la mobilisation pour défendre les huit syndicalistes de Goodyear condamnés à de la prison ferme et vous appelle à signer la pétition en ligne sur ce lien 
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  • L’apocalypse financière approche

    Les banques U.S ont 247.000 milliards de dollars d’exposition sur les dérivés

     

    Saviez-vous qu’il y a 5 banques “trop importantes pour faire faillite”(too big too fail) aux États-Unis dont chacune est exposée aux instruments dérivés d’un montant supérieur à 30.000 milliards de dollars ?

    Dans l’ensemble, les plus grandes banques américaines ont collectivement plus de 247.000 milliards de dollars d’exposition sur les produits dérivés.Ce montant est 13 fois supérieur à la taille de la dette publique des Etats-Unis (19.000 milliards de dollars), et c’est une bombe à retardement qui pourrait déclencher à chaque instant l’apocalypse financière.

    Globalement, selon la Banque des règlements internationaux(BRI), la valeur théorique de l’ensemble des contrats de produits dérivés en circulation équivaut au montant inimaginable de 552.900 milliards de dollars. Les banquiers nous assurent que ces instruments financiers sont beaucoup moins dangereux qu’ils ne le paraissent, et qu’ils ont réparti le risque un peu partout de telle sorte qu’il est impossible de provoquer l’effondrement du système. Mais concernant le risque – vous aurez beau essayer de le répartir un peu partout et d’autant de façons possibles, vous ne pouvez jamais l’éliminer. Et lorsque cette bulle de dérivés implosera enfin, il n’y aura pas assez d’argent sur ​​toute la planète pour régler le problème.

    Un grand nombre de lecteurs peuvent être tentés d’abandonner la lecture de cet article dès maintenant, parce que l’expression «produits dérivés» paraît assez compliqué. Et oui, les détails de ces arrangements peuvent être extrêmement compliqués, mais le concept est assez simple. Voici une bonne définition sur la notion de «produits dérivés» qui vient de Investopedia …

    Un produit dérivé est une sécurité dont la valeur fluctue en fonction de l’évolution du taux ou du prix d’un autre produit appelé sous-jacent.

    Ce produit consiste en un contrat entre deux parties, un acheteur et un vendeur, qui fixe des flux financiers futurs fondés sur ceux d’un actif sous-jacent, réel ou théorique, généralement financier. Les actifs sous-jacents les plus courants comprennent les actions, obligations, matières premières, devises, taux d’intérêt et des indices boursiers.

    Le marché des produits dérivés est une forme de “jeu légalisé”(Casino). Ceux qui sont engagés dans la négociation de produits dérivés font simplement le pari que quelque chose se produira ou non dans l’avenir. Les produits dérivés ont joué un rôle déterminant lors de la crise financière de 2008, et je suis convaincu qu’ils joueront à nouveau un rôle majeur dans cette nouvelle crise financière.

    Et je ne suis certainement pas le seul qui soit préoccupé par la nature potentiellement destructrice de ces instruments financiers. Dans une lettre qu’il avait écrit aux actionnaires de Berkshire Hathaway en 2003, Warren Buffett avait qualifié les produits dérivés comme étant des “armes financières de destruction massive”

    Le mauvais génie des produits dérivés est maintenant sorti de sa bouteille et ces instruments vont certainement se multiplier en nombre et variété avant que leur toxicité n’apparaisse. Jusqu’à présent, les banques centrales et les gouvernements n’ont trouvé aucun moyen efficace pour les contrôler, voire même de surveiller, les risques liés à ces types de contrats. Je considère les produits dérivés comme étant des armes de destruction massive, véhiculant le risque, qui même s’il est latent actuellement est potentiellement mortel.

    Depuis la dernière crise financière, les grandes banques dans ce pays sont devenues encore plus irresponsables. Et c’est un énorme problème, puisque notre économie est encore plus dépendante d’elles que nous l’étions la dernière fois. A ce stade, les quatre plus grandes banques aux États-Unis sont environ 40 % plus importantes qu’elles ne l’étaient en 2008. Les cinq plus grandes banques représentent environ 42 % de l’ensemble des prêts de ce pays, et les six plus grandes banques représentent environ 67 % de l’ensemble des actifs dans notre système financier.

    Donc, le problème du “trop importantes pour faire faillite” est maintenant plus important que jamais.

    Si ces banques font faillite, nous souffrirons tous.

    Hier, j’ai écrit sur la manière dont la Réserve fédérale avait mis en place de nouvelles règles qui limiteraient la capacité de la Fed à effectuer des prêts d’urgence à ces grandes banques lors de la prochaine crise. Donc, si la survie de ces grandes banques est menacée par une crise des produits dérivés, l’argent servant à les renflouer viendrait probablement de quelque part d’autre.

    Dans un tel scénario, pourrions-nous voir le modèle européen de “renflouement interne” appliqué aux Etats-Unis ?

    Ellen Brown, l’une des critiques les plus féroces de notre système financier actuel et l’auteure de “web of the debt”, semble le penser…

    La loi Dodd-Frank stipule dans son préambule qu’elle “protégera le contribuable américain en mettant fin aux renflouements.”

    Mais elle ne le fait pas en vertu du second point en imposant les pertes des sociétés financières insolvables à leurs actionnaires principaux, puis minoritaires, et aux autres créanciers non garantis. Ce qui comprend les déposants qui représentent la plus grande catégorie de créanciers non garantis de n’importe quelle banque.

    Ce second point vise à “assurer que le paiement des demandeurs soit au moins équivalent à ce qu’ils auraient reçus dans le cas d’une faillite.” Mais voici le hic: en vertu de la Loi Dodd-Frank et de celle de 2005 sur les faillites, les réclamations sur les dérivés ont une super-priorité sur toutes les autres demandes, garantis et non garantis, assurés et non assurés.

    Le marché des dérivés de gré à gré “over-the-counter” (OTC) (le plus grand marché pour les produits dérivés) est constitué de banques et d’autres acteurs très sophistiqués tels que les hedge funds. Ces produits dérivés OTC sont les paris que ces acteurs financiers prennent les uns contre les autres. Les réclamations sur ces produits dérivés sont considérées comme «garanties» parce que la garantie est affichée par les parties.

    Pour une raison inexplicable, l’argent durement gagné que vous déposez à la banque n’est pas considéré comme “sécurisé” ou “garanti”. C’est juste un prêt à la banque, et vous devez faire la queue avec les autres créanciers dans l’espoir de le récupérer.

    Comme je l’ai dit hier, la FDIC est supposée garantir les dépôts bancaires faits aux États-Unis, mais en réalité, elle a seulement une très, très petite quantité d’argent pour couvrir toutes les demandes (jusqu’à concurrence de 250 000 dollars en 2012). Mais comme Brown l’a souligné, la FDIC compte environ seulement de 70 milliards de dollars pour couvrir les faillites bancaires.

    Si des centaines de milliards, voire des milliers de milliards de dollars étaient finalement nécessaires pour renflouer le système bancaire, alors d’où viendra tout cet argent ?

    Il serait difficile de surestimer la menace que les produits dérivés posent à nos banques “trop importantes pour faire faillite”. Les chiffres suivants proviennent directement du plus récent rapport trimestriel du Bureau du contrôleur de la Monnaie (Office of the Comptroller of the Currency – OCC) (voir le tableau 2), et ils révèlent une telle irresponsabilité qu’il est difficile de l’expliquer par des mots…

    Citigroup

    Actifs totaux: 1.808.356.000.000 $ (plus de 1.800 milliards de dollars)

    Exposition totale aux produits dérivés: 53.042.993.000,000 $ (plus de 53.000 milliards de dollars)

    JPMorgan Chase

    Actifs totaux: 2.417.121.000.000 $ (environ 2.400 milliards de dollars)

    Exposition totale aux produits dérivés: 51.352.846.000.000 $ (plus de 51.000 milliards de dollars)

    Goldman Sachs

    Actifs totaux: 880.607.000.000 $: (moins de mille milliards de dollars)

    Exposition totale aux produits dérivés: 51.148.095.000.000 $ (plus de 51.000 milliards de dollars)

    Bank of America

    Actifs totaux: 2.154.342.000.000 $ (un peu plus de 2.100 milliards de dollars)

    Exposition totale aux produits dérivés: 45.243.755.000.000 $ (plus de 45.240 milliards de dollars)

    Morgan Stanley

    Actifs totaux: 834.113.000.000 $: (moins de mille milliards de dollars)

    Exposition totale aux produits dérivés: 31.054.323.000.000 $ (plus de 31.000 milliards de dollars)

    Wells Fargo

    Actifs totaux: 1.751.265.000.000 $ (plus de 1.750 milliards de dollars)

    Exposition totale aux produits dérivés: 6.074.262.000.000 $ (plus de 6.000 milliards de dollars)

    Comme «l’économie réelle» se détériore, les principaux hedge funds continuent de tomber comme des mouches, et nous nous dirigeons vers une nouvelle récession, il semble y avoir très peu d’inquiétude dans la population en général par rapport ce qui se passe et à la situation actuelle.

    Les médias traditionnels nous assurent que tout est sous contrôle, et d’ailleurs, il suffit de le constater en lisant ce gros pendant cette saison de fêtes: “Kylie Jenner montre ses fesses pour dévoiler son nouveau tatouage”.

    Mais dans l’ombre, les problèmes menacent.

    Une nouvelle crise financière a déjà commencé, et elle va s’intensifier à mesure que nous nous dirigeons vers 2016.

    Et comme cette nouvelle crise se développe, Je crains que vous n’ayez à entendre souvent parler des “produits dérivés”, parce qu’ils joueront un rôle majeur dans l’apocalypse financière qui est imminente.

    Source: theeconomiccollapse

     

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  • Les massacres sont-ils plus intéressants lorsqu’ils sont commis par des musulmans ?

     

    Déjà presque deux mois se sont écoulés depuis les attentats meurtriers de Paris et l'émotion est encore vive. Le bilan macabre s'élève à 132 morts et de 352 blessés. Pendant la même période, un hôpital de médecins sans frontières (MSF) a été délibérément bombardé par l'aviation Etasunienne en Afghanistan, un double attentat suicide a été perpétré dans la banlieue sud de Beyrouth et une école Irakienne au Mossoul a été bombardée par l'aviation Française.

     



    Les premiers événements (attentats de Paris) ont été couverts de manière très large en Suisse et partout dans le monde. Par exemple, Le temps, le média de référence francophone Suisse nous inonde d’informations. plus de 310 résultats s’affichent lorsqu’on tape les mots clés "attentats de Paris" : revue de presse, suivi de l’enquête, les réactions des organisations musulmanes sont recueillies (c’est comme si on allait demander aux chrétiens de rendre des comptes après les attentats d’Anders Breivik qui se définissait lui-même comme fondamentaliste chrétien), la parole d’un islamophobe patenté est diffusée, et j’en passe et des meilleures.

    Le 03 Octobre 2015, les forces aériennes Étasuniennes avaient attaqué à répétition et de manière délibérée un hôpital de MSF à Kunduz, en Afghanistan. Le bombardement a fait au moins 30 morts (tous de nationalité afghane), en dépit de la communication des coordonnées GPS de l’hôpital à la coalition et aux autorités afghanes bien avant le massacre et des multiples appels de MSF à l’Afghanistan, aux responsables américains et à l’OTAN, pour arrêter les frappes. Selon une revue préliminaire interne de MSF :

    " Les patients ont brûlé vifs dans leurs lits, le personnel médical a été décapité, amputé, d’autres ont été abattus par l’avion de combat AC-130 qui tournoyait au-dessus du bâtiment en feu".

    La recherche suivante : "Kunduz + MSF" sur le site du temps.ch, donne 13 résultats. Le premier article sur le sujet, publié le jour même, soit le 03 Octobre et modifié le 12 Octobre, rapporte l’événement de manière prudente. On peut lire :

    " Le bombardement de l’hôpital de Médecins sans Frontières (MSF) dans la ville afghane de Kunduz, qui pourrait être un raid américain, a provoqué la mort de dix-neuf personnes, dont douze employés et sept patients. Il se serait poursuivi 30 minutes après que l’ONG a averti Washington que l’établissement était touché".

    Le premier rapport de MSF souligne que "toutes les indications pointent actuellement que le bombardement a été mené par les forces internationales de la Coalition", et que les frappes ont duré exactement de 02h08 jusqu’à 03h15. L’emploi du conditionnel n’est donc pas justifié. Deux jours plus tard la mise en cause des USA par MSF a été sans équivoque.

    A la suite, aucun jugement de valeur, on se contente de rapporter passivement les déclarations Etasuniennes. Combien de fois on a qualifié ces actes de terrorisme (d’état), de violation criante du droit international humanitaire ou de crime de guerre ? Aucune fois. On euphémise, on nous parle plutôt de bavure. Il y a eu certes plusieurs articles rapportant la version de MSF, mais les bombardements US n’ont pas reçu la couverture médiatique (gros titres et indignation éditoriale) méritée comme ce fut la couverture des attentats de paris.

    La veille des attentats de Paris, le 12 Novembre 2015, un double attentat suicide a fait 43 victimes et 239 blessés dans la banlieue sud de Beyrouth. L’un des attentats les plus meurtriers qu’a connu le pays. Ce drame est rapporté 5 fois sur le temps.ch, dont 4 fois de manière secondaire. Et plus récemment, le 25 Novembre 2015, l’aviation française a commis un massacre en bombardant une école Irakienne au Mossoul faisant 28 victimes et 2 blessés grave, tous des élèves de l’école. Aucun résultat lorsqu’on fait la recherche :"bombardement + école+ Irak", nada.

    Pour en avoir le cœur net, un e-mail a été envoyé en date du 07 Décembre 2015 à la rédaction du journal "Le temps" pour demander des explications. En voici le contenu :

    Madame, Monsieur,

    Je vous contacte concernant la couverture médiatique des attentats de paris, mais aussi par rapport à d’autres événements macabres survenus pendant la même période.

    Comme vous le savez, 30 personnes ont été tuées dans les bombardements Étasuniens sur l’hôpital de MSF, 43 victimes ont péri dans un double attentat kamikaze à Beyrouth et 28 élèves ont été massacrés dans un bombardement de l’aviation Française de leur école en Irak.

    Je note une couverture très large des premiers attentats, mais une couverture beaucoup plus restreinte (hôpital MSF), voire nulle des autres événements. Il n’y a aucun jugement de valeur concernant les frappes des États-Unis malgré que ce soit criminel et à l’encontre du droit international. Vous me direz qu’en tant que journalistes, vous devez rester neutres. Alors dans ce cas pourquoi il existe une sémantique différente entre les différents événements ? Les attentats de paris sont associés au mot "terrorisme" 158 fois sur votre site, tandis que ce mot n’est jamais associé aux frappes criminelles qui ont ciblé l’hôpital de MSF en Afghanistan (il s’agit de terrorisme d’état). Quelle serait le traitement médiatique si 28 enfants occidentaux auraient été bombardés ?

    J’aimerais connaitre la raison de ce traitement disproportionnel ?


    A ce jour, aucune réponse n’a été rendue.

    Indignation à géométrie variable des politiques

     

    Les réactions des politiques Suisses sont sur la même ligne de ce qui a précédé (ou l’inverse, on ne sait pas trop). On assiste à un florilège de déclarations publiques : condamnation des violences, condoléances, pensées aux familles des victimes, allant jusqu’à l’instrumentalisation de la peur et au populisme.

    « La Suisse en pensée avec la France ». Simonetta Sommaruga. Présidente de la Confédération. http://www.rts.ch/info/suisse/72533...

    "Atterré par cette violence inouïe, mes pensées sont auprès des victimes, de leurs familles et de la France meurtrie #ParisAttacks". Christophe Darbellay. Conseiller national Président du PDC Suisse. https://twitter.com/C_Darbellay/sta...

    "Quand ça chauffe : 1) on rentre les gosses ; 2) on suspend Schengen. #attentats". Oskar Freysinger. Conseiller d’Etat valaisan (UDC) et conseiller national suisse. https://twitter.com/OskarFreysinger...

    "Paris, capitale de la douleur du monde". Christian Levrat. Président du PS Suisse et député au Conseil des Etats Fribourgeois. https://twitter.com/ChristianLevrat...

    Vous l’aurez compris, l’indignation est sélective, elle concerne exclusivement les attentats de Paris. Le reste n’est apparemment pas intéressant. Les vies humaines n’ont décidemment pas toutes la même valeur aux yeux des grands medias et de nos politiciens. Certaines victimes sont humanisées, elles méritent notre indignation et notre compassion. On va jusqu’à parler d’elles aux élèves, dans les écoles. Le crime dans ce cas est infâme, les victimes méritent non seulement notre attention, mais on nous demandera d’afficher notre solidarité avec la complicité des médias sociaux et des grands moteurs de recherche et sites web (facebook met un filtre tricolore et le "security check" à disposition de ses utilisateurs, youtube affiche le drapeau tricolore français et google affiche un signe de solidarité avec la France...). D’autres par contre, leur souffrance est minimisée ou ignorée. Ces victimes ne mériteront par conséquent pas notre attention ou notre indignation.

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  • Bonne année 2016

    Meilleurs vœux 2016

    Janvier 2016, nous voilà à nouveau confrontés à la même litanie incantatoire et invocatoire des vœux présidentiels... la même ? pas vraiment !

    L'année 2015 a été d'une extraordinaire violence. Violence de l'austérité, du chômage, des régressions sociales, violence de la corruption, violence des inégalités, mais encore violence des images des morts de l'immigration, des guerres, violence des assassinats. Les citoyens accablés, en plein désarroi ne voient plus dans l'offre politique que mensonge. Chaque jour fait naître un prétexte à entraver davantage les libertés au nom de la sécurité.

    Pourtant il n'y a pas de fatalité et tous ces événements ont une cause qu'il faut chercher dans la politique néolibérale mondialisée dévastatrice dont ils sont le corollaire et que conduit, dans le cadre de l'Union Européenne , notre gouvernement.

    Nous, MS21, refusons de céder sous la chape de plomb d'une terreur savamment entretenue.

    Nous disons que l'espoir existe .

    Nous disons que le peuple doit cesser de s'en remettre à une alternance vaine et reprendre en main son destin.

    Nous disons qu'une véritable émancipation ne pourra surgir que sous une forme collective et unitaire. Elle nécessitera la participation de chacun au sein d'organisations politiques résolues à engager la lutte pour inverser le rapport de forces car l'idée de voir les classes dominantes abandonner leurs privilèges ou se réformer, relève d'une dangereuse illusion, voire d'une compromission.

    Ce combat auquel le MS21 travaille, en renouvelant les pratiques politiques, permettra de construire une véritable dynamique alternative.

    Nous disons que l'avenir existe et qu'il est entre nos mains. Retrouvons-nous et mobilisons-nous pour le faire émerger, tels sont nos vœux.

    Le MS21

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