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Europe - Page 8

  • Des histoires de dettes...

     

    Par MS 21

    Nous ne prendrons en considération que les dettes des Etats appelées aussi dettes souveraines.

    Comment réagissent les pays endettés? Que font-ils pour «s'en sortir»? A travers quelques exemples nous allons exposer diverses situations.

    Nous savons comment Philippe IV le Bel a résolu ses énormes difficultés financières: il a habilement intrigué contre l'ordre des Templiers pour les faire condamner comme hérétiques et ainsi accaparer leurs immenses richesses.

    Louis XIV a fait arrêter et emprisonner Nicolas Fouquet afin de confisquer sa fortune qui était colossale.

    En 1789, la dette de l'Etat est réglée grâce à la confiscation des biens du clergé.

    Les bolcheviks en 1918 ont déclaré qu'ils ne reconnaissaient pas les dettes contractées par le Tsar et les fameux emprunts russes sont devenus de vulgaires bouts de papier sans valeur.

    Façons autoritaires et efficaces de régler les ardoises....

    Par l'accord de Londres en 1953, les Alliés créanciers, Etats-Unis en tête, font des concessions très importantes aux autorités et aux entreprises allemandes endettées qui vont bien au-delà d'une réduction de dette. La raison est politique : c'est le début de la guerre froide, il s'agit de reconstruire une Allemagne forte dans une Europe puissante capable de faire barrage au communisme et de contrer l'influence de l'URSS. Les créanciers effacent les dettes quand ils y ont un intérêt.

    Mais certains pays ont payé rubis sur l'ongle leur dette: c'est l'histoire incroyable de Haïti. En 1804, Haïti, alors colonie française, proclame son indépendance et devient la première République noire du monde après les soulèvements des esclaves et la lutte armée victorieuse (bataille de Vertières) contre le corps expéditionnaire français envoyé par Napoléon 1er afin de rétablir l'esclavage. En 1825 la France «concède» l'indépendance à Haïti mais exige le paiement de 150 millions de francs-or en dédommagement de la perte de sa plus riche colonie: il faut indemmniser les colons et la métropole mais aussi laver l'affront! La jeune République paiera ...jusqu'en 1947! Même réduite à 90 millions, cette dette odieuse et illégitime a empêché tout développement économique faisant de ce pays le plus pauvre du continent américain.

    Prenons quelques exemples plus récents.

    En Equateur, dès son élection, le Président Raphaël Correa annonce qu'il mettra en place une commission pour un audit intégral de la dette. Le travail de la commission dura 14 mois et son rapport final fut publié en septembre 2008.

    Un audit n'est pas seulement un exercice comptable mais une appréciation de la pertinence des prêts, de l'utilisation des fonds alloués, de l'efficacité des investissements etc...La conclusion de la commission est claire: de nombreux prêts ont été accordés en violation des règles et constituent une dette illégitime. En novembre 2008, le gouvernement équatorien annonce qu'il cesse de rembourser la dette commerciale, il rachète en secret une bonne partie des titres vendus sur les marchés financiers et propose d'acheter les titres restant à 35% de leur valeur. C'est à prendre ou à laisser. Au risque de tout perdre les créanciers acceptent de vendre. En juin 2009, l'Equateur annonce publiquement qu'il a racheté 91% des titres.

    En conclusion, l'économie réalisée sur le service de la dette est de 7 milliards de dollars qui seront versés au budget de la santé et de l'éducation.

    En Argentine l'inflation et même l'hyper-inflation est un mal récurrent que tous les gouvernements ont tenté de juguler. Un des moyens utilisés par le Président Carlos Menem fut d'arrimer le peso au dollar et de déclarer, de façon tout à fait artificielle, la parité peso-dollar. Immédiatement l'inflation tomba à un taux à un chiffre et l'économie se porta plutôt bien pendant la décennie 1990. Mais la brutale remontée du dollar en 1998 met en difficulté toute la politique économique et monétaire du pays car pénalise fortement les exportations. L'Argentine entre en récession dès 1999: cette crise engendre des manifestations de chômeurs (les piqueteros), des protestations parfois violentes (28 morts en 2001) qui entraînent la chute de 5 présidents de la République en l'espace de quelques semaines. Cette crise se termine en 2003 par l'élection de Nestor Kirchner et d'un gouvernement favorable aux classes populaires.

    Si la dictature militaire (1976-1983) a laissé une ardoise d'environ 45 milliards de dollars, la dette était arrivée à 140 milliards juste avant la crise de 2001.

    Kirchner et Lavagna son ministre des finances, réussissent en février 2005 à renégocier la dette: réduction d'environ 70% d'une partie de la dette, reconversion d'une autre partie en bons du Trésor et un échéancier sur 42 ans.

    La situation de l'Argentine s'est stabilisée , le chômage a baissé , la coopération avec les pays voisins est active.

    L' Islande a connu une grave crise financière de 2008 à 2011, les dettes des banques étaient alors de 1000% du PIB ! Sept ans plus tard , l'Islande est sortie de la crise, a retrouvé la croissance. Comment? Y aurait-il une recette? Revenons en arrière....

    L'Islande est un tout petit pays européen de 328 000 habitants dont on ne parle guère ....En juillet 2009 le gouvernement islandais avait sollicité son adhésion à l'Union européenne pensant que faire partie d'un ensemble de plus de 500 millions d'habitants pourrait fouetter son économie en déclin. Mais en 2013 le nouveau gouvernement issu des élections d'avril a interrompu les négociations, car vu ce qui se passe en Grèce, il a compris que l'Union européenne ne leur apporterait rien de bon.

    Les 3 banques principales de l'île s'étaient engagées dans un processus à risque:

    elles attiraient des fonds d'épargne étrangers avec des taux d'intérêts surélevés et spéculaient avec cet argent sur les places financières du monde entier. Mais la bulle éclata, le système s'écroula et en 2008 les 3 grandes banques islandaises font faillite. Cette crise bancaire provoque une chute brutale de l'activité et une montée rapide du chômage qui atteint 9% de la population active.

    L'Etat recherche des emprunts pour relancer l'économie: les Pays nordiques , la Pologne et le FMI prêteront des capitaux mais les Islandais sont humiliés et l'appel au FMI est une autre humiliation car, sous la pression de l'Union européenne, l'aide du FMI n'est accordée que contre l'engagement de rembourser les épargnants européens – surtout britanniques et hollandais - ce qui représente environ 4 milliards d'euros! Le Parlement islandais accepte mais le peuple dit NON !

    Des milliers de personnes signent des pétitions, se rassemblent tous les samedis sur la place du Parlement* pour exprimer bruyamment leur colère : ceux qui ont gagné beaucoup d'argent en spéculant doivent accepter de perdre et ce n'est pas à nous, le peuple de rembourser !

    Suite à ces manifestations, le Président de la République n'a pas promulgué la loi votée au Parlement et se tourne vers le peuple. Il y aura 2 référendum l'un en mars 2010, l'autre en avril 2011. A chaque fois les électeurs disent non au paiement des dettes bancaires par l'Etat ( 93% de NON en 2010, 60% en 2011) et obligent les dirigeants à renégocier . Ce sera long et douloureux, les Islandais subiront une perte de pouvoir d'achat d'environ 30% ! Mais grâce à diverses mesures énergiques (nationalisation des banques, forte dévaluation de la monnaie, contrôle strict des échanges de capitaux, restructuration et allégement des dettes des petites et moyennes entreprises ….) l'Islande est sortie de la crise sans avoir coupé dans les budgets sociaux de la santé et de l'éducation. Maintenant, le PIB progresse de 2 à 2,5% l'an, le pouvoir d'achat retrouve son niveau de 2008, le chômage est redescendu autour de 5%, la balance commerciale est positive.

    Pourquoi la Grèce est-elle plongée dans une terrible crise humanitaire depuis 5 ans ? Parce qu'elle ne peut ni dévaluer, ni nationaliser ses banques, ni contrôler les mouvements de capitaux, ni prendre des mesures protectionnistes, ni monétiser sa dette ....les traités européens le lui interdisent!

    Pour «s'en sortir» il faudrait sortir de la zone euro et de l'Union européenne ! Des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent pour dire que la construction européenne est un carcan et l'euro une camisole de force.

    *Place du Parlement au centre de Reykjavik : célèbre place, lieu de toutes les manifestations et où se trouve une plaque qui porte cette inscription: « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.» ( article 35 de la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen 24/06/1793 )

    On voit que la Révolution française a eu une forte influence jusqu'en Islande!

     

    Sources: Vive la banqueroute ! (François Ruffin , Fakir éditions )

    CADTM ( cadtm.org)

    L'Islande ( Michel Sallé, ed. Karthala)

    AAA ( damien Millet et Eric Toussaint, Seuil )

     

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  • Grèce : pourquoi la capitulation ? Une autre voie est possible !


    par Eric Toussaint et Philippe Menut

    Eric Toussaint analyse de manière critique l'attitude de Syriza en ce qui concerne la dette depuis 2010 pour expliquer comment le gouvernement grec en est venu à signer l'accord funeste du 13 juillet 2013. Une des explications fondamentales est la non prise en compte de l 'audit de la dette qui aurait pourtant permis, en suspendant son paiement, de ne pas se soumettre aux diktats des créanciers. Eric Toussaint présente un plan B portant sur la dette, les banques, l'austérité, la monnaie et la fiscalité.

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  • Grèce à vendre

     

     En 1885, c'est la conférence de Berlin, conférence internationale réunissant les grandes puissances de l'époque,  qui établit les règles du partage de l'Afrique aboutissant, de façon durable,  à l'installation de sa colonisation . Aucun Etat africain ne fut invité .  Aujourd'hui c'est la Grèce  dont le patrimoine national est bradé.... ....

    En 1885, c'est la conférence de Berlin, conférence internationale réunissant les grandes puissances de l'époque, qui établit les règles du partage de l'Afrique aboutissant, de façon durable, à l'installation de sa colonisation . Aucun Etat africain ne fut invité . Aujourd'hui c'est la Grèce dont le patrimoine national est bradé.... ....

     

     

     

    " Des nouvelles de la colonie franco-allemande au sud-est de l'Europe"

     

     

     

    Ce texte  publié par Yanis Youlountas sur son blog est une nouvelle démonstration du rôle prédateur des leaders de l'Union européenne envers les autres pays membres, ici en l'occurence la Grèce, "colonie franco-allemande". Qui osera encore nous parler de solidarité au sein de l'Union européenne ?

     

     

     

    LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS A FAIT MODIFIER LA TVA GRECQUE POUR FAVORISER L'IMPORTATION DE VIANDE DE BŒUF AU DÉTRIMENT DES ALTERNATIVES LOCALES : OVINS, CAPRINS, VOLAILLES.
    Quand ce n'est pas des armes ou du matériel de surveillance qu'on essaie par tous les moyens de fourguer à la Grèce, c'est de la barbaque ! Alors qu'elle regorge déjà d'ovins, caprins et volailles : troisième cheptel de moutons dans l’Union européenne (après le Royaume-Uni et l’Espagne) et premier cheptel européen de chèvres.
    Prochaines étapes : favoriser l'importation de camembert pour concurrencer la fêta, imposer une campagne de pub pour les melons de Cavaillon, remplacer le yaourt de brebis par la faisselle de vache made in France dans les cantines grecques et, surtout, continuer à implanter les tomates chimiques et les fraises hors-sol ?
    Vive la France ! Et encore merci Hollande !

     

    YY

     

    http://jeluttedoncjesuis.net

     

     

     

    Le MS21 lutte pour un retour à la souveraineté nationale et populaire du peuple français comme de tous les peuples de l'Union européenne. Considérant que l'Union européenne et l'euro sont des outils au service du Capital pour imposer au peuple austérité et reculs sociaux, il milite pour en sortir, condition première et nécessaire quand bien même insuffisante, pour permettre aux peuples européens de reconquérir leur souveraineté.

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  • l’Union Européenne vous fait manger des OGM pour engraisser les multinationales !

     

       site du PRCF : www.initiative-communiste.fr

    > Vous faire manger des OGM, pour engraisser les multinationales, c’est bien l’objectif de l’Union Européenne. Depuis plus de 6 ans déjà, la commission européenne essaie par tous les moyens d’étendre les autorisations de culture des OGM. Et ce malgré l’opposition populaire massive. En matière de sécurité alimentaire et de santé publique, comme en matière de droit social, avec l’UE c’est pas le peuple qui gouverne, mais directement et sans contestations possibles les multinationales de la classe capitaliste. L’UE a été construite par elles pour qu’ils se remplissent les poches.

    L’UE autorise les OGM, la commission européenne VRP de Monsanto

    > Ces jours derniers, l’UE vient ainsi d’autoriser l’importation de 17 OGM dont 11 de Monsanto qui se frotte les mains.

    > Souvenons nous qu’en 2009, la Commission européenne avait usé de ses pouvoirs en vertu des traités (ceux dont  les soit disant « verts » d’EELV organisent la promotion, ces traités qui permettent à l’Union Européenne de rendre obligatoire une politique anti-écologique) pour « contraindre deux pays (la Hongrie et l’Autriche)à lever l’interdiction de cultiver le maïs génétiquement modifié MON 810 de Monsanto lors d’une réunion des ministres de l’environnement à Bruxelles ». Elle n’avait fort heureusement pas réussi à réunir la minorité de soutien d’un tiers qu’il lui suffit pour imposer un tel diktat. Démocratique l’UE? certes non puisqu’une minorité peut imposer à la majorité de devoir manger des OGM !

    > Mais la classe capitaliste poursuit son offensive pour imposer au nom de ses profits ses OGM. Et Monsanto donc de s’appuyer sur la  cour de justice européenne. Celle-ci lui donnant raison et conduisant dans la foulée le Conseil d’Etat à autoriser en France le Mais MON 810.

    Miam Miam, avec l’UE du Capital, on se régale

    > En février 2014, avec le soutien de 5 états seulement et contre l’avis de 19 autres (4 états dont l’Allemagne s’abstenant), l’UE autorisait la culture d’un OGM pioneer. Il aurait fallu que 21 états s’y opposent pour que la Commission ne puisse pas l’autoriser…

    > Alors que le président de la Commission Européenne JC Juncker a inscrit dans ses 10 priorités 2015 la culture des OGM, ce 24 avril, la Commission Européenne a donc autorisé l’importation et la commercialisation de 17 OGM destinés à l’alimentation humaine ou animale. Et ce malgré le fait que 19 états européens sont favorables à leurs interdictions et que jamais la Commission Européenne n’a réussi à obtenir la majorité qualifiée pour les obtenir. Anti-écologique, l’UE est antidémocratique !

    > Bien sûr, les états pourront toujours les interdire pour « des motifs de politique agricole, d’aménagement du territoire ou des conséquences socio-économiques ». Sauf que chaque état décidant de bannir les OGM devra alors négocier avec les multinationales sous la houlette de la Commision. Se moquerait on de nous? Sauf qu’ils auront alors à en répondre devant les multinationales auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce ou via les tribunaux d’arbitrages prévus par les traités de libres échanges (et notamment le Grand Marché Transatlantique / TTIP / TAFTA qui est en cours d’adoption par l’UE et les USA). Sauf que rien n’interdira que la viande ou les produits dérivés de ces OGM produits dans des pays de l’UE (par exemple en Espagne, ou en République Tchèque ou en Roumanie) se retrouvent sur nos étals. Avec l’UE, la malbouffe c’est la norme pour les travailleurs, et notamment les plus pauvres, qui pourront donc se « régaler » après les lasagnes au minerais de cheval, après la vache folle et les farines animales (à nouveau réautorisées par l’Union Européenne), de jambon et autre ailes de poulet d’animaux gavés d’OGM. Pourtant, il en est encore au sein des Verts et du parti de la gauche européenne pour nous contraindre à rester dans cette UE qui protège (les patrons) et qui nous permet de nous régaler encore et toujours plus ! Non ça suffit, pour s’en sortir, il faut en sortir !

    > Cet empressement à permettre la culture et la consommation des OGM révèle à la fois la servitude totale aux intérêts privés de la classe capitaliste et le caractère profondément antidémocratique d’une construction à sens unique, opposée aux intérêts des travailleurs, prenant des décision qu’une très large majorité de citoyens refuse, y compris malgré l’opposition de la grande majorité des gouvernements. L’UE, c’est le bras armé de Monsanto & Cie. L’Union Européenne, c’est la dictature du capital.

    TAFTA / TTIP / GMT : la porte grande ouverte aux OGM

    > De leurs cotés, les USA ne se cachent pas qu’avec le TAFTA en cours d’adoption dans le dos des peuples par la Commission Européenne, ils s’attendent à pouvoir déverser leurs OGM en Europe. Et de taper du poing sur la table pour que l’UE libéralise totalement le commerce et la culture des OGM. Dan Mullaney – d’après Le Monde –  représentant adjoint pour le commerce américain déclare ainsi à l’issue de la neuvième séance de négociation sur l’accord de libre échange entre l’europe et les Etats Unis (TTIP) que « C’est difficile de réconcilier cette proposition avec les obligations de l’Union européenne et l’aspiration à un marché intérieur sans entraves ». Au passage, on apprend incidemment, que la Commission Européenne en est à sa neuvième séance de négociation. Sans jamais avoir consulté aucun des peuples de l’UE. C’est que l’UE, c’est pas fait pour que les peuples décident, c’est fait pour la dictature des monopoles capitalistes. Si on veut la démocratie, il faut sortir de l’UE.

    > Une conclusion claire et évidente : pour qui ne veut pas manger d’OGM, une seule solution, sortir de l’Union Européenne par la porte de gauche, en reprenant le pouvoir aux multinationales pour le confier aux travailleurs.

    > Le 30 mai prochain, soyons nombreux à Paris pour manifester à l’appel du PRCF et d’autres organisation, pour la démocratie et le progrès social, pour la paix, pour la sortie de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du capitalisme à l’occasion des 10 ans de notre NON majoritaire au Traité Constitutionnel Européenne du référendum de 2005.

    > les OGM autorisés par la Commission Européenne le 24 avril 2015

    • pour le maïs : MON 87460
    • pour les sojas : MON 87705, MON 87708, MON 87769, 305423 et BPS-CV127-9
    • pour le colza : MON 88302 
    • pour les cotons T 304-40, MON 88913 et LLCotton25 × GHB 614.
    • pour les maïs : T 25 et NK 603, le colza GT 73  (renouvellement)
    • pour les cotons MON 531 × MON 1445, MON 15985, MON 531 et MON 1445. (renouvellement)

    > JBC pour www.initiative-communiste.fr site web du PRCF – @PRCF_

    > initialement publié le 30 avril 2015 : http://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/union-europeenne-vous-fait-manger-des-ogm/

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  • Le climat, une grande cause nationale ? (1er partie)

    L'échec programmé de la Conférence Climat en décembre 2015 à Paris.
    La crise climatique attend une réponse politique et non la seule indignation citoyenne.
    (1ère partie)
     


    En préparatif à la Conférence sur le climat à Paris en décembre 2015, le gouvernement de Manuel Valls décrétait que le collectif « Coalition climat 21 » (http://coalitionclimat21.org/) serait une grande cause nationale. Ce collectif, constitué de plus de 70 organisations, a une étrange singularité, il exclut tout parti et mouvement politique et n'intègre qu'associations, mouvements de solidarité, mouvements altermondialistes et syndicats. La crise climatique devrait donc se jouer sur le seul mode de l'indignation des citoyens impliqués dans ces mouvements («changeons le système, pas le climat»), or cette crise est de nature politique, c'est donc d'une réponse politique dont elle a besoin. Imaginer que la Conférence de Paris puisse être une caisse de résonance des luttes pour une justice climatique relève d'un vœu pieux et risque de rester lettre morte comme cela fut le cas à Copenhague. La Conférence de Paris risque de s’achever de la même façon par des déclarations d'intentions, des promesses qui ne seront pas tenues.
     
    Six ans auparavant, la Conférence de Copenhague avait scellé l'échec de tout accord international pour lutter contre le réchauffement climatique. Le seul résultat tangible fut un texte de trois pages, qualifié «Accord de Copenhague» (!) dans lequel une trentaine de pays, représentant 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), reconnaissaient que le changement climatique était l'un des grands défis de notre temps, mais signifiaient tout autant leur refus de s'engager pour tout objectif chiffré de réduction des émissions de GES, pour tout mécanisme contraignant ou pour toute aide réelle en faveur des pays les plus vulnérables. L'implication exceptionnelle de la société civile citoyenne à Copenhague, plus de 800 ONG accréditées pour assister à la Conférence, l'organisation d'un «Forum citoyen mondial », la mise en place de multiples coalitions environnementales, la manifestation dans les rues de Copenhague réunissant entre 50 000 et 100 000 personnes, le foisonnement de sites militants, le recueil de pas moins de 15 millions de signatures par la campagne «TckTckTck», n'y ont rien changé. La Conférence de Copenhague a mis ainsi en lumière les limites d'influence des ONG et des mouvements sociaux, leur impuissance face aux réalités des rapports de force internationaux
     
    Il n'est nullement question pour MS21 de mettre ici en doute la sincérité de l'engagement et la combativité de nombreux militants pour une justice climatique, mais celle-ci, tant écologique que sociale, nécessite des politiques de même nom, et donc des choix politiques qui soient à la hauteur des enjeux qui nous sont présentés.
     
    Les effets du réchauffement climatique.
    Le dernier rapport du GIEC confirme sa conviction que l’élévation de la température terrestre est majoritairement due à l’accumulation des gaz à effet de serre (GES) d’origine humaine. L'objectif affiché de limiter le réchauffement climatique à 2°C au-dessus du niveau préindustriel exige des actions de réduction des émissions très au-delà des politiques actuelles. Plusieurs pays particulièrement vulnérables ont demandé une limitation à 1,5°C; ce dernier objectif n’est plus envisageable à présent. Le scénario le plus pessimiste envisage une augmentation de la température moyenne de 5,5°C.
     
    Les effets du réchauffement climatique sont multiples : événements climatiques extrêmes (sécheresses, inondations), hausse du niveau des mers (de 26 cm à 98 cm en moyenne d’ici 2100), perte de biodiversité entraînant l’extinction de nombreuses espèces terrestres et marines incapables de s’adapter à des changements aussi rapides, acidification des océans, insécurité alimentaire, sévères pénuries d’eau sur plusieurs continents, impacts sur la santé liés à l’insécurité alimentaire et à l’augmentation de maladies infectieuses. Sans actions volontaristes, les inégalités sociales et économiques seront accentuées entre les régions du monde ainsi qu'à l’intérieur des pays. Les migrations et les risques de conflits, liés aux changements climatiques, iront en augmentant. De nouveaux modèles de développement sont donc indispensables dans tous les secteurs de nos activités.
     
    Causes profondes du changement climatique
     
    Pour trouver des solutions, faut-il encore déterminer les causes profondes du phénomène. Le réchauffement climatique trouve son origine au 18ème siècle, au moment de la grande transformation des sociétés occidentales, rendue possible par la découverte et l'usage sans limites des énergies fossiles, charbon, pétrole, gaz et à présent atome au niveau de la production, des transports et de la consommation. Cette grande transformation trouve son aboutissement dans le processus actuel de la mondialisation. Les changements climatiques sont la conséquence non attendue d'un modèle économique particulier et dominant, où l'homme est qualifié d'homo œconomicus, individu qui maximise ses intérêts, et le marché considéré comme modèle de relation sociale. Ce modèle qui a généré croissance, richesses, mais aussi fortes inégalités, pauvreté extrême et crise écologique se trouve aujourd'hui dans une impasse car fondé sur des ressources énergétiques naturelles non renouvelables. Certains persistent à adhérer à ce système de croissance illimitée au prétexte qu'il permettrait de sortir des millions d'êtres humains de la pauvreté et misent sur la poursuite du progrès technique pour corriger les dégâts écologiques. Le débat est bien politique.
     
    Nos sociétés ont été traversées par de grands débats, pour l'établissement de l’État de droit au 18e siècle, la participation politique par l'extension progressive du droit de vote au 19e siècle, l'attribution des droits sociaux par la mise en place de l’État-providence au 20e siècle. On peut avancer que la question climatique et plus largement écologique sera le quatrième grand débat des sociétés durant ce 21e siècle.

    La suite, vendredi 7 août

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  • La Grèce n’est pas un protectorat allemand, Varoufakis la dette et l’Eurogroupe

    Le Grand Soir
    Journal Militant d'Information Alternative
     
    Cette semaine
    Eric TOUSSAINT
    Le 5 juillet 2015, à l’issue du référendum initié par le gouvernement d’Alexis Tsipras et le parlement hellène, le peuple grec a rejeté massivement la poursuite de l’austérité que voulaient lui imposer les institutions qui auparavant agissaient sous le nom de Troïka. C’est une splendide victoire de la démocratie. Pourtant, s’il est mis en pratique, l’accord intervenu le lundi 13 juillet au matin, signifiera la poursuite de l’austérité dans le cadre d’un nouvel accord pluriannuel. Ce qui est en totale (...) Lire la suite »
     
    « à Cuba, la lutte pour l’indépendance ne s’est jamais interrompue »
    Viktor DEDAJ
    Carnet de bord, extrait. Je ne crois pas aux miracles, je ne crois pas aux contes de fées. Mais quand un petit bonhomme surgit avec une boite à outils apparemment récupérée dans l’épave d’un galion espagnol, tu te poses forcément des questions. Qui l’a appelé, comment a-t-il su ? Ca fait longtemps que je ne cherche plus à comprendre cette capacité des Cubains à communiquer dans ton dos, à faire passer un message à l’autre bout de l’île alors que toi t’en es encore à filer des coups au téléphone qui (...) Lire la suite »
     
    Euro über älles
    Jacques SAPIR
    Les différentes révélations sur les conditions dans lesquelles a été arraché l’accord, et il vaut mieux parler de diktat entre la Grèce et ses créanciers illustrent bien ce que l’on pouvait en penser à chaud. Cet accord est un véritable désastre pour l’ensemble de ses signataires, et pour la Grèce en premier lieu. La longue interview donnée le mercredi 14 juillet dans la nuit par Alexis Tsipras à la télévision d’Etat ERT le confirme[1]. Il avoue d’ailleurs que cet accord est un « mauvais accord ». (...) Lire la suite »
     
    Pierre Laurent
    Nous abordons le vote crucial d’aujourd’hui, toujours sous le choc, et certains que le coup porté ce week-end à la démocratie marquera durablement les esprits et les relations entre pays européens. Trois sentiments animent le groupe CRC : La volonté de défendre l’intérêt du peuple grec qui a eu le courage de se lever - le 25 janvier et lors du référendum - pour crier à la face de l’Europe sa souffrance et son exigence de voir lever le pilon qui l’écrase ! Vive le peuple grec digne et libre. Et vive (...) Lire la suite »
     
    Liliane HELD-KHAWAM
    De négociations en négociations, la crise grecque nous tient en haleine depuis de nombreuses semaines. Pourtant hier soir le parlement grec a validé l’accord qu’Alexis Tsipras aurait présenté aux partenaires européens et autres FMI. Accord 100% en faveur de l’industrie financière transnationale. Pourtant le peuple avait voulu croire en Alexis Tsipras. Son initiative pour la tenue d’un référendum a créé de l’espoir au-delà des frontières grecques. On a voulu y croire. Mais non, Alexis Tsipras se rend et il (...) Lire la suite »
     
    Le tragique détail de l’accord imposé
    Eric COQUEREL
    Mais que s’est-il passé dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 juillet ? Qu’est-ce qui au final a poussé Alexis Tsipras a apposer sa signature en bas d’un texte aux conditions « plus dures que celles négociées avant le référendum du 5 juillet » pour reprendre le qualificatif de Mediapart ? La peur du saut dans le vide après un chantage éhonté au Grexit de la part de Berlin ? La volonté d’en finir avec un blocus financier qui garrotait progressivement son pays ? Jusqu’alors Alexis Tsipras et son (...) Lire la suite »
     
    Viktor DEDAJ
    PREAMBULE « Un microphone ? Hum... » Ca y’est, deux jours à la Havane et je commence à me sentir comme un fucking Chevalier de la Table Ronde à la recherche du Graal. Oui, j’ai besoin d’un microphone, avec une petite prise, pour le brancher là. « Tu veux acheter un microphone ? » Ben oui, à peine arrivé, le mien est tombé en panne, alors j’ai besoin d’un microphone. « Oui, oui, je comprends. Un microphone... ». Je suis dans un centre culturel. Un grand centre culturel. J’ai l’impression de voir des (...) Lire la suite »
     
    Yanis VAROUFAKIS
    Interview de Yanis Varoufakis (traduit par Monica M. pour Mediapart) accordée à la revue Newstatesman avant que Tsakalotos et Tsipras ne partent à Bruxelles négocier avec les créanciers de la Grèce. Cette interview est édifiante et instructive à plusieurs égards. Elle montre le fonctionnement proprement insupportable de l’UE et de la Zone Euro, et elle révèle que Varoufakis avait un autre plan que la majorité du gouvernement pour affronter l’Hydre, ce qui l’a conduit à démissionner après le (...) Lire la suite »
     
    Empêcher de vilains petits fonctionnaires élus d’utiliser le carburant keynésien, fiscal ou monétaire, pour sortir leur nation de la récession.
    Greg PALAST
    Le plan de l’architecte de l’euro prévoyait bien de priver les politiciens élus de tout pouvoir en matière de macroéconomie, tout en imposant la dérégulation. L’idée selon laquelle l’euro aurait « échoué », fait preuve d‘une dangereuse naïveté. L’euro accomplit exactement ce que son père fondateur – et, avec lui, les « 1% », cette ploutocratie qui l’adopta – avait prévu : ce pourquoi il l’avait conçu, en fait. Ce père fondateur n’est autre que Robert Mundell, qui fut économiste à l’Université de Chicago. (...) Lire la suite »
     
    Jean-Luc MELENCHON
    « Un revolver sur la tempe », selon ses propres termes : Tsipras a signé un « compromis ». Aussitôt, les trompettes des louanges relaient la traditionnelle propagande gouvernementale pour célébrer le rôle de facilitateur de Hollande, la force du « couple franco-allemand » et réciter les refrains, les mantras et les calembredaines habituelles des eurolâtres La vérité toute crue est, une fois de plus, à des lustres des pseudos analyses de commentateurs qui ne comprennent pas ce qu’ils voient, parlent de (...) Lire la suite »
     
    Pierre Laurent
    Un accord de compromis a été trouvé ce matin par les chefs d’Etats de la Zone euro. Cet accord écarte le scenario du « Grexit » et l’asphyxie financière de la Grèce, voulus par Wolfgang Schaeuble et Angela Merkel, qui jusqu’à la dernière minute ont tenté la mise sous tutelle intégrale de la Grèce, la négation de sa souveraineté, sa soumission aux puissances financières, sa vente à la découpe. Si un accord est signé, c’est grâce au courage du Premier Ministre grec. Pour la première fois, un chef de (...) Lire la suite »
     
    Bernard GENSANE
    Le 28 mai 2012, j’ai publié l’article suivant sur mon blog. Il est malheureusement toujours d’actualité. Christine Lagarde n’est pas née grande bourgeoise de droite : elle l’est devenue. Ses parents étaient enseignants, et quand son père mourut alors qu’elle avait 16 ans, sa mère dut élever seule ses quatre enfants. Grande travailleuse très douée, Christine Lagarde se retrouva, à 45 ans, à la tête d’un des plus grands cabinets d’avocats au monde. Elle fut à la même époque proche de Zbigniew Brzezinski, un (...) Lire la suite »
     
    Jean ORTIZ
    Écrire est une manière de résister, de respirer aussi, dans une atmosphère de plus en plus irrespirable et dans laquelle, écrivait Mauriac, « il nous faut pourtant respirer ». Un non-monde en quelque sorte. Nous avons perdu (momentanément) la bataille des idées contre les « libéraux » (qui le sont fort peu), mais il nous reste la parole contre la victoire (réversible) d’une classe sociale, la bourgeoisie ; elle voudrait nous imposer ses valeurs, ses représentations, sa sous-culture, son totalitarisme (...) Lire la suite »
     
    Yanis VAROUFAKIS
    Le Sommet de l’Union européenne de demain scellera le destin de la Grèce dans la Zone Euro. Pendant que j’écris ces lignes, Euclid Tsakalotos, mon camarade, grand ami et successeur au Ministère des Finances de la Grèce, va participer à une réunion de l’Eurogroupe qui déterminera si un accord entre la Grèce et nos créanciers est possible et si cet accord comporte un allègement de la dette qui permettrait à l’économie grecque d’être viable dans la Zone euro. Euclid apporte avec lui un plan de (...) Lire la suite »
     
    Ah ! quel bonheur de relire la presse et les politologues avec quelques jours de retard..
    Julien Salingue, ACRIMED
    La couverture médiatique du référendum grec s’est transformée, comme on pouvait s’y attendre, en véritable curée anti-Syriza. Dans la presse écrite, sur Twitter, à la télévision, c’est à un déferlement de mépris, voire de haine, que l’on a assisté, avec une virulence qui rappelle inévitablement les grandes heures du référendum français de 2005 Lors de nos premières observations, nous avons parfois mis de côté quelques épisodes journalistiques particulièrement délicieux, mais qui à eux seuls ne pouvaient donner (...) Lire la suite »
     
    Stathis Kouvélakis
    Quiconque vit actuellement, ou se contente de suivre, les derniers développements en Grèce ne comprend que trop bien le sens d’expressions telles que « moments critiques », « climat de tension », « rupture dramatique », ou encore « situation-limite ». Compte tenu des événements qui se déroulent depuis lundi, un nouveau mot devra être ajouté à la liste : l’« absurde ». Le terme peut paraître étrange, ou exagéré. Mais comment caractériser autrement le renversement total du sens d’un événement aussi (...) Lire la suite »
     
    Romaric Godin (La Tribune)
    En acceptant les anciennes propositions des créanciers, le premier ministre grec tente un coup de dés. Quelles sont ses ambitions ? Avec la reprise des propositions des créanciers qui s’apparente à une victoire par procuration du « oui » au référendum du 5 juillet, Alexis Tsipras donne l’impression de renoncer à beaucoup de ses objectifs. Mais dans quel but le premier ministre hellénique a-t-il accepté ces concessions majeures ? 1. Faire repartir l’économie L’objectif premier de l’hôte de Maximou, le (...) Lire la suite »
     
    Roberto BOULANT
    Euh… une dernière p’tite question M’sieurs-Dames. Oh trois fois rien, un dernier p’tit détail et puis-je vous laisse. Je sais que vous êtes très occupés ces temps-ci ! Alors voilà, j’ai bien réfléchi et il y a certaines choses que je ne comprends toujours pas : – Vous M. Hank Paulson, président de Goldman Sachs à l’époque, vous avez aidé la Grèce à emprunter des milliards d’euros en secret. Ensuite, grâce à votre ingénierie comptable, vous l’avez aidé à contourner les règles européennes, celles qui limitent le (...) Lire la suite »
     
    Jacques SAPIR
    Les propositions soumises par Alexis Tsipras et son gouvernement dans la nuit de jeudi à vendredi ont provoqué la stupeur. Elle reprennent largement, mais non totalement, les propositions formulées par l’Eurogroupe le 26 juin. Elles sont largement perçues dans l’opinion internationale comme une « capitulation » du gouvernement Tsipras. La réaction très positive des marchés financiers ce vendredi matin est, à cet égard, un signe important. On sait par ailleurs qu’elles ont été en partie rédigées avec (...) Lire la suite »
     

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